La salle commune des Poufsouffle, à l’image des membres de sa Maison, chaleureuse et simple. Actuellement surpeuplée en raison du temps totalement pourrit qui régnait au dehors. La pluie battait l’herbe du parc, le vent battait les branches des arbres, bref, un vrai temps anglais quoi. Ah, et Satine battait les oreilles de ses camarades avec ses conneries. Bref, une journée parfaitement normale en soit, dans ce coin reculé de l’Ecosse.
-« Bon, tu disais ? » -« Bah en fait, c’est pas elle qui me l’a dit, c’est … » -« D’abord il y a Hector le castor, et Edward le canard, et José le sanglier, et Charlotte la marmotte, et Mireille l’abeille, et Léon le frelon, et Tonio, le blaireau. Ils se réunissent et décide d’allez d’autres amis, pour se rendre à leur rendez-vous. Et ils rencontrent, Lulu les zébus, et Idir le tapir, et Dédé la galinette cendrée, Hubert le cocker, et Raoul le pitbull. » -«Bon elle se tait celle-là ? Je disais donc que, cette fille là, avec qui tu voulais sortir quand… » -« Mais nous nous égarons, et nous oublions nos autres amis ! Angel la tourterelle, Julie la souris, Alexis l’otarie, Estéban le petit âne, et Vincent le caïman, et Annette la crevette, et le loup, c’est le loup. Il y a même Omar le omar, et Anémone l’anémone, et Sergio l’italien. Oh, et mais regardez, cachés dans les buissons ! Il y a Arlette la vachette, et Richard le lézard, et Quentin la pomme de pin. AAAH PUTAIN, UNE POMME DE PIN QUI MARCHE ! …Mais non, c’est parce qu’en dessous il y a Lucy la fourmis, et Yolande la limande, et Conan le barbare, et Colin le colin … » -« Mais putain, elle va se la ferme l’autre débile ? SATINKA SI TU LA FERME PAS T’AS MON LIVRE DE POTIONS DANS LA GUEULE ! »
Un grand sourire aux lèvres, Satinka tourna la tête vers le jeune homme qui venait de l’interpeller d’une façon si peu cavalière. Décroisant ses jambes du fauteuil complètement défoncé ou elle se balançait depuis un bon moment, elle entama d’une voix joyeuse :
-« Oh, ne t’inquiète pas, c’est bientôt finit … Parce que doute sincèrement qu’on ait encore assez de temps pour allez voir Aline la zibeline, et Anouk le bouc, et Coé le bélier, et Murielle l’hirondelle, et Marion le hérisson, et Julien le dalmatien, et Flipper le dauphin, et Abdoul la moule, et Caisse d’Epargne l’écureuil ... » -« TA GUEULE ! »
La petite brune se baissa de justesse pour éviter un gros manuel de Potion, lancé à pleine vitesse en direction de son nez. Quelques rires secouèrent l’assemblée des jaune et noir, tandis que certain se contenter de soupirer d’un air entendu, ou de carrément tourner le dos à la scène. Satine se releva promptement, comme si de rien n’était, et se mis à fixer d’un air vide le brun de septième année qui commençait à lui faire la morale. Ah bas oui, être excentrique à plein temps c’est parfois dangereux. Outre les moqueries et les railleries, certains –aucun sens de l’humour, vraiment intolérants !- en venaient carrément aux mains. Ne savant pas se défendre du haut de son petit mètre soixante trois, Satine avait tendance à se faire frapper assez facilement. Pour allez ensuite tout raconter à son Eden, pour qu’elle casse la gueule à ceux qui avaient osé lui chercher des noises (a). L’air de rien, c’est vachement pratique d’être proche d’un Serpentard. Mais bref. Elle écoutait d’une oreille distraite les dires de ses comparses de septième année, en acquiesçant de temps en temps, et en mâchonnant une de ses mèches. Mais non, pas du tout par provocation, juste parce qu’elle avait un petit creux, enfin ! D’ailleurs quand elle en arriva à cette conclusion, elle se pencha vers son sac pour en sortir en paquet de Chocogrenouilles. Attitude qui eu pour effet d’énerver encore un peu plus son interlocuteur, qui éleva graduellement sa voix au fur et à mesure que Satinka mâchouillait ses sucreries. Bah quoi ? Satinka elle fait des crises d’hypoglycémies, donc il faut qu’elle bouffe régulièrement des choses sucrées. Et bien sur, elle ne prend un gramme. Ah oui, de quoi foutre un coup au moral de tous les tops anorexiques dont les seuls repas se résumaient se à un demi- huitième d’une semi tranche de pain au blé complet. Hé bas oui, une morphologie rêvée pour une gourmande invétérée. Autant dire qu’elle mangeait comme quatre voir huit à tous les repas, en passait ses journées à grignoter. Donc dans un sens, c’était pas un mal. Les pommettes du jeune homme se teintèrent graduellement d’un joli rouge cramoisi au fur et à mesure que la brunette mastiquait ses sucreries. Elle continuait de le dévisager d’un air creux avec de grands yeux, le menton relevé. Sans pour autant écouter un traître mot de ce qu’il disait. C’est ca qu’était génial avec elle : un bouton on/of. Une capacité extraordinaire à entendre sans entendre, à faire semblant de prêter attention à son interlocuteur en se focalisant sur autre chose. Un mode pilote automatique quoi. C’était vachement pratique pendant les cours n’empêche. Dans le cas présent aussi, car les dires du jeune homme n’était certainement pas tout roses tout jolis. Au bout d’un moment, il s’arrêta et fixa Satine d’un air sinistre. Cette dernière continua de suçoter un morceau de chocolat. Puis, voyant que l’autre ne reprenait toujours pas la parole, elle lui tendit le paquet. Ce qui eu pour effet de le faire soupirer de façon rageuse, et de faire accourir la petite blonde avec qui il discutait juste avant. Cette dernière se planta devant Satinka, les mains sur les hanches, et la foudroya du regard :
-« T’as entendu ce qu’il t’a dis ? Tu commence vraiment à nous les briser, avec tes actes stupides et tes paroles débiles. »
Cette fois, la petite brune se releva en attrapant son sac, et rejeta ses cheveux en arrière de manière théâtrale.
-« Mes pauvres, vous manquez vraiment de patience ! Ca vous nuira dans la vie. J’imagine même pas si je vous avez chanté quelque pénible ! »
Devant le regard sidéré des deux autres, elle sortie une flute de pan de son sac et entama une mélopée lancinante, avant de quitter la salle commune sans leur accorder un regard. Satinka Ozalee Ojibway, ou comment passer par une folle et faire peur de A à Z. Et en plusieurs volumes. On est d’accord, plus excentrique on atteint le point de non-retour. C’est d’une démarche sautillante qu’elle continuait de s’éloigner dans les couloirs, tout en jouant de sa flute. Faisant bien évidemment se retourner au passage tous ceux qui la croisaient. Parce que oui, une espèce de lutin aux cheveux méchés de bleu turquoise, et au keffieh et casque audio assortit on voit pas ca tous les dimanches. Ou tous les samedis, en l’occurrence. Enfin bref, chez Satine on plaisante pas avec le style n’est-il pas ? Parce que si, se trimbaler barbouiller d’un étrange liquide violet, le front ceint de feuille de vigne, ou avec une grappe de raisin autour du cou, c’est un style. Juré. Satinka remonta le couloir à petits pas rapides, parce que oui, la salle commune des Poufsouffle étant située près des cachots, il faisait un froid de canard. Surtout par un temps pareil, plus gris qu’un pull blanc passé à la machine avec un jean noir. Ou alors, une bonne paire de chaussette tricotées par mamie avec de la grosse laine … Oh, quoi que nan, mamie elle est morte d’une maladie héréditaire qui a ensuite bouffé tata et maman, et qui commence à s’en prendre à Sa-sa à petit feu. Oyeah, bienvenu dans la famille à problème Mais bon Cette mort imminente, elle s’y était faite depuis assez longtemps Il n’y avait pas d’espoir, il n’y avait jamais eu d’espoir, alors pourquoi se torturer l’existence avec des évidences ? L’essentiel, c’était de profiter, profiter, et encore profiter. Croquer la vie à pleine et vivre au jour d’aujourd’hui, essayer d’accomplir tout ce qu’on aurait aimé faire en une vie. Programme déjà bien chargé. Vivre pour vivre et non pas pour exister. Se lâcher, briser les barrières conformistes d’une société très à cheval sur ses principes, et gouter pleinement chaque seconde, chaque minute. Pour n’avoir aucun regret par la suite. Dire tout ce qui devait être dit pour ne pas mourir avec des prises de conscience. Satinka était loin d’être stupide ; son attitude qu’on peut aisément qualifier de complètement débile était juste le fruit de ses puissantes remontées d’anticonformisme, de sa rage contre la société actuelle, de sa rancœur contre l’être humain lui-même … Comment se prétendre humain alors qu’en quelques décennies on a fait couler le sang à profusion et causer plus de dégât que la plus effroyable des créatures ? Non, décidemment, l’être humain se prétendait supérieur mais il n’y avait pas de quoi. Vraiment pas. Une façon de voir les choses bien sombre, que seule Eden, son Eden comprenait. Parce qu’elle aussi voyait clairement tous les vices de la société. Parce qu’elle aussi trouait l’être humain stupide dans sa manière d’agir ou de faire. Oui, décidément, il n’y avait qu’elle pour comprendre. Mais d’un côté elle était tellement parfaite, sur tellement de point de vue … Il n’aurait pas put en être autrement. La belle vipère qui se plaisait à caricaturer la bête sous son masque d’Homme, en exploitant au maximum son côté violent. Une attitude que seule Satinka pourrait pleinement reconnaitre, bien sur. Seule elle pourrait réellement voir dans l’attitude d’Eden autre chose qu’une grosse brute sans cervelle. Parce que celui qui dirait que la Serpentard manquait d’intelligence serait bien mal informé. Parce qu’Eden, la parfaite Eden, était pour sur intelligente, naturellement. C’était Eden. Tout ce que Satine pouvait aimer chez un de ses pairs. Ses qualités, même ses défauts, elle aimait tout. Enfin … Non, elle ne l’aimait pas ! Bah nan, pour sur, Eden c’était juste une très bonne amie, une amie de toujours d’ailleurs, et ce qu’elle ressentait pour elle était parfaitement naturel. C’était la seule à qui elle avait envie de se confier, sa sœur dans un sens, la personne qu’elle admirait tellement qu’elle dévorait des yeux sans pour autant jalouser son physique. Bah oui c’est normal, attends é___è. Enfin bref.
Satinka acheva son morceau de flûte d’un Ré mineur, quand elle saisit quelques éclats de voix un peu plus loin dans le couloir. Peu amène d’être de nouveau mêlée à une dispute, mais curieuse, elle s’approcha à petits pas. Elle aperçu Lysander. Oh, le dragon ! Son Préfet préféré. Enfin, le seul dans tout Poudlard qui partageait pleinement ses délires assez décalés. Et si, il y avait quelqu’un sur terre qui partageait ses tripes ! Quelqu’un avec qui elle pouvait parler de choses qui lui paraissaient «normales» -c'est-à-dire totalement déplacées- sans avoir à se justifier d’une manière ou d’une autre. Oui, franchement, elle appréciait beaucoup le Préfet. Pour son calme, pour sa tolérance, et son grand de folie. Mais voilà. Satine c’est Satine. Un drôle de petit animal sauvage, qui freine des quatre fers avant de vraiment se lier aux autres. Lysander pourrait être un véritable ami pour elle, sauf qu’elle ne voulait pas. Non. Elle ne voulait pas prendre le risque d’être blessée ou déçue, elle ne voulait pas prendre le risque de se dévoiler complètement et de se faire rejeter. Avec Eden, pas de problème, elle la connaissait depuis si longtemps qu’elle n’avait plus peur de ses réactions. Mais les autres c’était différent. En parlant des autres … Le regard de Satinka passa successivement sur les trois jeunes hommes qui lui tournaient le dos. A priori ils n’étaient pas en train de tailler amicalement une bavette. Non. Ils étaient plutôt en train d’ennuyer le beau Préfet. Palàlà. Être fou à temps plein, c’est parfois risqué. Satinka se décala légèrement sur le côté, pour mieux observer la scène. L’un des trois simplets tenait une feuille en l’air, et la contemplait en parlant d’une voix forte, qui faisait se tordre de rire les deux autres. La Poufsouffle parcourut les quelques mètres qui la séparait du meneur de la bande, et, d’un geste fluide et rapide, lui prit la feuille des mains. Un sourire éclaira son visage.
-« Hé bien Kyle, tu t’intéresse aux Vivets dorés à roulette maintenant ? Si tu veux je te passe la thèse que j’ai écrite dessus, ou encore les photos inédites qu’on m’a envoyé directement de Transylvanie. Entre nous, je suis intimement convaincue qu’avec le miasme qu’on retrouve sur leurs griffes, on pourrait … Oh et non, c’est un secret ! »
Elle ponctua sa tirade d’un sourire éclatant en direction de dénommé Kyle, et tendit le feuille qu’elle avait dans les mains à Lysander. Tandis que dans son dos, les trois armoires à glace la dardaient d’un regard patibulaire et désabusé au possible. Bof.
Plus on est de fous plus on rit !
Lysander Dragonneau
« Only two synonyms ? I'm losing my perspicacity ! »
Sujet: Re: Si le fou persistait dans sa folie, il deviendrait sage |PV Dim 20 Mar - 9:08
Lysander le rêveur aurait pu passer pour un artiste. Après tout, il vivait dans son monde, il était plutôt doué en dessin et plutôt calme. Une personne posée dans bulle. Quelqu'un que beaucoup de monde critique sans comprendre. Et puis, il avait ce que certains appellent l'inspiration. Ce type là n'était jamais en manque d'imagination. Il trouvait toujours quelque chose à dessiner. Toujours quleque chose à faire, toujours des articles à lire. Le tout toujours avec un côté complètement délirant. Aussi les Serdaigles ne s'étonnaient-ils plus de voir leur préfet allongé en travers de son lit, la tête dans le vide. Ça, c'était normal. C'était aussi normal qu'il tienne un bouquin dans ses mains en même temps. Même la plus bizarre des bizarreries n'étonnait plus quand elle venait du dragon. Elle faisait jaser, certes, mais plus personne n'était plus surpris. Juste un peu craintif peut-être, de vivre aux côtés d'un fou. Mais ça, la tête à l'endroit où à l'envers, ça n'atteignait pas le plus concerné qui restait toujours dans son monde parallèle. Que faites vous d'une table ? Vous posez des trucs dessus, et vous vous installez sur une chaise. Si si, c'est ça que vous faites, commencez pas à discuter. é___è Lysander, lui, s'asseyait sur la table, en tailleur, sagement, puis dessinait. Ou alors, il s'asseyait par terre, les pieds sur une chaise pour se servir de ses jambes comme table improvisée. En plus, ça assouplit. Sauf que ce jour-là, il n'y avait pas de table libre, ni de chaise d'ailleurs. La salle commune de la tour des aiglons était bondée à craquer. Plan B. Le Serdaigle attrapa ses affaires et s'engagea dans les couloirs pour aller se trouver un coin plus tranquille. Direction la bibliothèque, havre de paix et de silence, où on ne pouvait malheureusement pas s'installer sur une table. Mais tant pis, il se contenterait d'une chaise, comme tout le monde. Il s'installa en déballant ses affaires. Et surtout, la lettre qu'il n'avait pas ouverte et qui datait du courrier de ce matin. Non, il ne l'avait même pas ouverte, sachant très bien ce qu'elle contenait. C'était une lettre de Luna Lovegood Dragonneau. Sa mère. Et que pouvait-elle lui envoyer d'autre qu'un article passionnant sur un sujet croustillant ? Elle trouvait toujours des choses passionnantes. Elle est savait des choses. Elle avait beaucoup appris de son père, Xénophilius Lovegood, le grand-père de Lysander. Lui aussi était quelqu'un de bien taré. Rédacteur du Chicaneur, Lysander avait toujours lu les journaux récupérés par sa mère avec un grand intérêt. Grand-papa écrivait des trucs extras ! L'artciel qu'il découvrit faisait environ une dizaine de lignes. Le sujet traité était : L'Occamy, la première version d'une espèce encore plus fascinante ? Lysander se plongea immédiatement dans le bout de papier. Ce géant serpent ailé à plumes bipèdes était fascinant. Il pondait des oeufs en argent pur. Et visiblement, il existait une espèce plus petite, avec une corne en plus, qui aurait des propriétés à la fois de la licorne et de l'occamy. Cependant, l'article ne comportait pas de photos, et se finissait sur une note légèrement sceptique quant à l'existence de cette créature, restée jusqu'ici sans preuves. L'absence de preuves de son existence ne convaincait pas Lysander de sa non-existence. D'accord, ce n'était pas prouvé qu'il existe. Mais il n'était pas prouvé non plus que la créature n'existait pas. En tout cas, si jamais on en découvrait, les psycopathes sanguinaires feraient sans doute pas mal d'efforts pour recevoir un peu de leur sang mi-licorne. En tout cas, cette créature devait être drôlement magnifique. Peu à peu, au fil de l'article, elle avait pris vie dans l'esprit du dragon. Vite, il sortit de quoi dessiner et commença à esquisser des traits. Une corne par-ci, puis des plumes... Le dessin était appliqué et propre. Cependant, il fit plusieurs versions, cherchant chaque possibilité. Dans différentes positions. Puis il retourna sa page pour dessiner au dos autre chose. Sans main se demander ce qu'il allait faire, il laissa sa main courir sur le papier. Des courbes apparaissaient. Des ombres. Un Vivet doré, voilà ce qu'il venait de croquer ! Et plutôt pas mal d'ailleurs. Et avec tout ça, ça faisait déjà presque plus d'une heure que le Serdaigle était coupé du monde, qu'il dialoguait avec sa feuille. Il était peut-être temps de bouger.
Lysander quitta donc la bibliothèque, ses dessins à la main et s'engagea dans le couloir en rêvassant, comme à son habitude. Il ne vit donc pas les trois vilains-méchants qui arrivaient vers le préfet. Par contre, il sentit quand l'un deux lui arracha sa feuille des mains. Hein ? C'était qui ça ? « Alors Dragonneau, toujours en cavale hors de ton asile ? » « Regarde moi ces dessins ! Eh monsieur Serdaigle, tu vis sur quelle planète, sérieux ? » Lysander les regarda à tour de rôle. Puis il leur sourit. Oui, il sourit. Mais ce n'était pas un sourire de gentil garçon. C'était plutôt le sourire d'un type qui se fiche pas mal qu'on l'insulte devant lui. Qui se contente de vous regarder et de sourire. Pas besoin de parler, le message était on ne peut plus clair : Dis ce que tu veux, mais évite de le dire en bloquant mon chemin. Qu'on le traite de dingue, il pouvait l'accepter. Mais qu'on lui pique ses affaires, il n'appréciait pas des masses, non. Il allait répondre pour les prier, toujours avec classe, de lui rendre ses affaires, quand il entendit une note de flûte. Tiens, quelqu'un jouait dans le couloir ? Curieux. Il n'imaginait pas que c'était Satinka qui venait à sa rescousse. Quelques instants plus tard, la jeune fille avait repris ce qui appartenait au Serdaigle et lui avait rendu, alors que les trois balourds s'en allaient. Il préférait nettement la compagnie de Satinka à celle des lascars. Au moins, elle n'essayait pas de s'opposer tout le temps à lui. Et puis, aussi, elle le comprenait. La Poufsouffle avait un esprit aussi ouvert et imaginatif que le sien. Et franchement, ils s'amusaient bien ensembles. Lysander la salua puis enchaîna :
« Tiens, c'était toi qui jouait de la flûte avant que tu débarques ? J'ai cru entendre des notes. Au fait, sinon, merci pour l'intervention. Tu sais comment sont les crétins : toujours à faire chier leur petit monde. »
Il imaginait très bien qu'elle aussi devait en souper, des rélfexions stupides et des moqueries débiles. Mais bon, il fallait juste laisser couler l'eau sous les ponts en continuant à être soi-même. C'était ça la solution.
« Bon et sinon toi, quoi de beau à me raconter ? »
Si le fou persistait dans sa folie, il deviendrait sage |PV
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