Un mot plus haut que l'autre {Dante}

Invité

Une Serdaigle s'avançait près des escaliers, tout sourire. Etais-ce parce qu'elle avait reçu une bonne note? Etais-ce parce que Brian lui avait demandé de sortir avec elle? Laissez moi vous dire que vous n'y êtes pas du tout. Vous parlez de Flora Swesson, élève de sixième année de Serdaigle. L'aiglonne n'est pas du genre à se réjouir de cela, elle, elle sourit plutôt parce que les évènements magiques dans le monde britannique tournent à l'avantage de son plan, ou bien quand elle arrive à entraîner une proie de plus dans sa toile. Et la toile de la jeune fille s'étendait de plus, sa réputation de jolie fille et d'élève modèle aidant.

Mais à ce moment précis, la jeune Swesson souriait car elle venait d'apercevoir une silhouette qui ne lui était pas inconnu. Cette ombre n'était apparu qu'il y a peu à Poudlard et pourtant Flo y consacrait déjà un certain intérêt. Le garçon en question venait de France d'après les bruits qui couraient, on pourrait dire aussi des filles qui couraient derrière lui. Car le jeune homme avait un visage assez agréable à regarder, comme tout le reste de son physique d'ailleurs. Ajouté à cela une touche "frenchie" et la plupart des filles complètement perdus se jettent au pied de notre homme. Mais Flo' ne voulait pas le connaître pour ça, oh bien sûr elle pourrait devenir sa petite amie, histoire de montrer à toute ces chipies qu'autant en amour qu'en études, c'est Swesson qui gère, et personne d'autre.

Elle, ce qui l'intéressait, c'était toute les relations qu'il pouvait avoir en France. Quand on veut le pouvoir, ça aide toujours. L'aiglonne en savait un peu au sujet du jeune homme, elle n'avançait que très rarement en terrain inconnu. Il s'appelait Dante Stark et était en septième année à Gryffondor. D'après ses observations il n'était pas quelqu'un de chambreur et semblait plutôt intelligent. Intelligent? En voilà un souci. Il fallait jouer serrer. Flo' savait quand un garçon avait le béguin pour elle, mais là Dante était nouveau, il n'avait même pas du remarquer la Serdaigle. Il fallait avancer caché, et espérer que ça soit lui qui fasse le premier pas. A ce petit jeu, l'aiglonne savait s'y prendre, elle savait comment faire pour qu'un pion rejoigne son échiquier. Parfois ça ne marchait pas, mais les garçons étaient des proies beaucoup plus facile.

Pour parvenir à ses fins, un autre pion allait l'aider. Scarlett Hendry, élève tout comme Flo' à Serdaigle et en sixième année. Se tenant à côté d'elle, elles s'aprrêtaient à descendre l'escalier pour rejoindre la Grande Salle. Dante n'était qu'à quelques mètres...puis il n'était plus qu'à quelques pas...puis elles se tenaient juste derrière lui. Pendant que la petite Hendry stressait sur son devoir d'histoire de la magie, Flora, qui n'écoutait que d'une oreille, avait longtemps réfléchi à ce qui pourrait éveiller l'intérêt d'un jeune français arrivant à Poudlard. Ne connaissant rien de lui, il fallait improviser, en espérant que les paroles touchent son coeur.

- Je suis sûr d'avoir oubliée quelque chose quand j'ai parlé de la Confédération Internationale des Sorciers, il y a eu l'accord sur le secret magique en 1692...mais après...je ne sais vraiment pas mon cours Flo'.

- La Confédération n'a jamais vraiment brillé de toute façon. Par contre tu peux parler du premier Manitou suprême de la Confédération. Pierre Bonaccord. Il a pris le risque de stopper les persécutions contre les trolls...mais vu que ces créatures sont moches&stupides, la majorité du monde des sorciers l'a discrédité, alors que certains sorciers sont encore plus horrible à l'intérieur que des trolls.

Flora esquissa un sourire au visage de la rousse Scarlett. La pauvre petite fille. A être stressé comme ça et à ne pas avoir de mémoire elle finira sans doute gratte-papier au Ministère. Mais peut-être que si Flo parvenait au dernier échelon du pouvoir, la blondinette allait sans doute monter en grade. Mais nous n'en étions pas encore là. L'aiglonne savait que Scarlett lui emboiterai le pas, comme tout les matins, pour lui exposer ses craintes, tout ça pour obtenir une réponse. L'aiglonne savait que le cours d'Histoire de la Magie n'était que dans quelques heures. Il lui avait donc juste fallu repérer le jeune Dante, et attendre avec la jeune Hendry dans ses bottes qu'il se pointe. Il suffisait ensuite de glisser le nom d'un très grand nom français du monde magique sorcier, puis de lui décerner des louanges, et enfin attendre patiemment que le Gryffondor flambe de curiosité.

Allait-il se retourner? Allait-il mordre à la Patacitrouille que lui tendait Flora? L'aiglonne était plus que confiante à ce sujet.

Invité

L

e château grouillait de monde et l’effervescence était plus que latente. Evidemment, à cette heure et dans ce lieu, rien n’était plus normal. L’intercours était le moment de tous les échanges, de toutes les bousculades, les rires, les pleurs ou les anxiétés. A la croisée des chemin, ce moment avait quelque chose de spécial, d’intemporel, ou les secondes se fondaient en heure et où les chemins se liaient, avant de s’éloigner pour se retrouver la session suivante.

Il y avait quelque chose d’extraordinaire dans la manière de mettre en scène ce jeu de croisement, ce ballet de courses et de pas pressés, et Dante était remarquablement surpris par la cacophonie ambiante, bien loin du posé quart d’heure de battement à Beauxbatons, ou chacun retrouvait sa classe dans le calme.

Certes, il était déjà là depuis deux long mois, mais il ne s’était toujours pas habitué, et s’habituerais sans aucun doute jamais. Question de gène et d’éducation. Ils n’étaient pas sur la même longueur d’onde qu’eux, tout du moins dans ce domaine là, mais cela ne l’empêchait pas d’en apprécier les spécificités. Avide de pouvoir, mais surtout de connaissance, le jeune homme savait tirer les meilleurs partis de ses rencontres et de ses possibilités, et il ne lui faisait aucun doute que toute cette inter culturalité lui serrait bénéfique.

Il ne s’en cachait pas, il aimait le pouvoir et ses ambitions étaient immenses. Mais ça voie première, il la voyait dans les rangs de Auror, baguette au poignet, ou dans celui des Oubliator, à l’abri, prés des alcôves du pouvoirs. Mais contrairement aux autres, cette ambition ne se résumait pas à cela. Non, il voulait exercer ce métier là, mais de manière transnationale, comme un outils pour unir l’Angleterre et son pays à lui. Ou plutôt ses pays, la France et l’Italie. Ainsi, il pourrait donner la plénitude de son talent, et se savait confiant dans ses capacités techniques mais aussi diplomates.

Voila pourquoi, il aimait cette culture, si différente de la sienne, car elle était enrichissante.

Et bien heureusement pour lui, il avait tout loisir d’observer car son prochain cours n’était pas tout de suite. Non, il avait encore quelques heures, deux si ses souvenirs étaient bon, avant de rentrer en classe de potion, une matière qu’il affectionnait particulièrement.

Autant dire que Dante Stark avait pas mal de temps, et qu’il le mettrait à profit. Il n’allait cependant pas rester planter là longtemps, mais pour le moment il observait et appréciait cette forme assez spéciale d’art.

Les yeux parcourant ça et là la masse d’adolescent en déplacement, il laissait vagabonder son regard d’une personne à l’autre, afin de mieux saisir des traits, des impressions et des attitudes.

Même s’il n’était pas vraiment du genre discret, il appréciait parfois se mettre un peu plus en retrait et observer. Car il savait qu’on apprenait beaucoup plus de chose dans l’ombre que dans la lumière. Mais en toute honnêteté, s’il avait à choisir entre ces deux extrême là, il aurait choisi la lumière et sa célébrité.

En attendant, c’était une forme d’ombre qui l’attendait désormais, et il se fondit aisément dans la masse, simplement observateur.

Malgré cela, il salua quelque uns de ses connaissances, un ou deux de ses amis, et surtout Lucy qui eu droit à un sourire charmant et charmeur. Fier du petit réseau qu’il était entrain de se constituer en terre inconnu, il passa une main dans sa chevelure hirsute et soupira, lentement.

Le sourire toujours collé à la figure, il reprit un peu son chemin afin de se poster dans un coin plus calme, avec moins de passage. Ainsi, il pourrait reprendre un peu des forces, et lâcher la pression de son cours précédant, celui de Déviance.

Même s’il aimait beaucoup et la matière et la professeur, il ne pouvait s’empêcher de constater que la difficultés et la tension durant celui là était à des années lumières devant celui de Beauxbatons. Certes, il restait un élève exceptionnelle dans cette matière là, mais il devait tout de même faire des efforts qu’il n’avait plus consentis depuis bien longtemps. Et pour tout avouer, cela lui semblait hautement satisfaisant, de devoir se surpasser encore et toujours pour être au top. Il se sentait, en quelque sorte, vivant.

U

n bruit cependant, arracha le jeune homme à ses pensées et immanquablement, il suivit la discussion entre deux jeunes filles qui étaient dans son dos. L’une des voix lui semblait familière, mais il ne sut à qui il appartenait, avant de sourire et de lâcher :

« Tu parles en qualité d’experte, Flora Swesson, Serdaigle de sixième année ? »

E

t il se retourna, son air énigmatique toujours collé au visage.

Pourquoi avait il répondu de cette manière ? Simplement pour montrer à cette jeune fille, que lui aussi avait des choses sur elle. Sans trop savoir pourquoi, il vouait une particulière attirance envers cette dernière, car il savait qu’elle n’était pas ce qu’elle prétendait. Un petit rien dans son regard et dans ses attitudes était criard. Mais il ne savait pas quoi. Et cela l’intriguait, tout comme il l’intriguait. Il en était sur. Peut être était il présomptueux, mais il était quasiment certain d’avoir raison.

« Mais à vrai dire, Pierre Bonaccord n’est pas vraiment un modèle… »

P

etit sourire et il reprit :

« Saviez vous, mesdemoiselles, que l’une des statues de Beauxbatons lui est dédié ? »

Invité

L'aiglonne avait attiré sa proie dans ses serres. Dante avait été attiré par les paroles sur Bonaccord, et cela lui tenait à coeur, il ne semblait pas apprécié qu'une anglaise sorte sa science sur un illustre mage français. Dante devait se dire que c'était lui qui était le mieux placé pour en parler, et que les jérémiades d'une miss je sais tout il en avait plus qu'assez. Si Flora n'était pas dans la situation d'approcher le Gryffondor, elle aurait certainement répliqué, mais il fallait mettre son ego en quarantaine pour quelques minutes. Le plus étrange était que le Français connaissait l'identité de la Serdaigle. Comment pouvait-il savoir? Lui aussi l'espionnait? Avait-il remarquer son petit jeu? La Serdaigle était un peu désemparée, elle ne pensait pas du tout que le Gryffon avait des données sur elle. Il fallait donc rester vigilante, Dante cachait véritablement bien son jeu.

Le Gryffondor enchaîna en disant que le sieur Bonaccord n'était pas un modèle d'éthique magique puis, après un léger sourire, dit qu'une des statues de Beauxbâtons était dédiée à ce sorcier. Dante n'oublia pas de mettre dans ses tirades un "mesdemoiselles", histoire que le charme français éblouisse le coeur de jeunes britanniques. Peut-être que la petite Hendry était émerveillée, mais Flo ne l'était pas du tout. Elle était toujours intriguée par le fait que Dante la connaisse, et qu'aussi il avait un sérieux côté fanfaron quand on parlait de la France. Après tout un français chauvin c'est un peu un pléonasme. Mais la jeune Swesson fit des efforts pour masquer son désarroi et son agacement, elle répondit au joli sourire du mister Stark, et dit, pendant que Scarlett était béat devant le garçon.

- Tu es Dante c'est ça? Le Français qui est arrivé il y a quelques mois à Poudlard. Je ne voulais pas parler en qualité d'experte sur Bonaccord, tu dois en connaître plus que moi à son sujet.

Oh qu'elle était gentille la petite Floranette, c'est limite si elle ne rougissait pas...de mensonge. Elle préféra garder un air un peu gêné, tout en souriant. Maintenant que Dante avait vu que la Serdaigle était aussi inoffensive qu'un oisillon, il fallait charmer le Gryffondor en exposant la jolie roue du paon. Flo' positionna ses longs cheveux derrière ses oreilles, toujours en souriant, et continua de parler. La jeune Hendry ne disait mot, peut-être se disait-elle qu'elle n'avait rien d'intéressant à dire à un si beau garçon que Dante. Mais ma pauvre fille c'est un sorcier, pas un dieu.

- Je ne savais que Bonaccord avait une statue à Beauxbâtons...mais en même temps nous ne savons pas de quoi est fait Durmstrang, et tu ne devais pas savoir non plus ce qu'abritait Poudlard. Les écoles restent des lieux très secrets, même si il doit y avoir quelques similitudes. Poudlard ne te déstabilise pas trop par rapport à Beauxbâtons? Ca reste une école de magie...mais bon.

Toujours en se la jouant gentille petite fille, Flora essayait de glaner la confiance et des informations de Dante. Elle pourrait peu à peu enlever son masque une fois que le Gryffondor se transformerait en pion. Mais l'étape de la métamorphose prenait du temps, beaucoup de temps suivant les personnes, et le jeune Stark semblait être de ses personnes qui cachaient bien son jeu. Rester prudente, et avancer à pas d'hippogriffe. Et sourire...toujours sourire, paraître heureuse de discuter, dans le seul but de charmer et d'amadouer sa proie. Mais Dante était en pleine possession de ses moyens, et nul doute que Flo' allait avoir droit à un long couplet sur Beauxbâtons. On ne peut que lui répondre..."tu l'as bien cherché".

Invité

Etonnamment, la d’ordinaire si intelligente Serdaigle n’avait pas entendu et saisit le sous entendu lourds de sens glissé dans les paroles de Dante, où tout du moins, elle avait fait comme si. Au fond de lui-même, l’étonnant Français espérait que la seconde solution était la bonne, mais il ne pouvait s’empêcher de douter. D’un autre coté, il avait glissé cela avec beaucoup de finesse, et sa phrase en elle-même était plutôt ambigüe. Pour lui en tout cas, le sous entendu était déchiffrable, mais il admettait qu’il était plutôt fin et aurait laissé perplexe là plupart des gens qui aurait pris ces paroles au premier degré, comme venait de le faire la jeune fille.

Sauf qu’au fond de lui, le jeune homme venait d’émettre des accusations à peine voilées envers la demoiselle et touchait du doigt son appartenance ou non à l’ordre des Mangemort, qui semblait toujours gagner d’influence.

Dante lui, en avait que faire, des idées politiques d’un tel ou d’un tel, mais il trouvait plutôt amusant de confronter les gens et de les percer à jour. M’enfin pour le moment, il n’avait qu’une vague impression, un certain flair face à cette dernière et il pouvait bien se tromper du tout au tout. Il n’était pas assez arrogant pour prétendre à la science infuse, même s’il se défendait plutôt bien sur le terrain des intuitions.

En attendant, il était impatient de voir la suite, et il ne faisait aucun doute que la demoiselle cherchait aussi à percer le charmant garçon à jour. Il n’avait aucunement peur ni n’éprouvait de crainte, car il n’avait rien à cacher et assumer pleinement ce qu’il pouvait être par moment : un salaud sans cœur attiré par l’argent et le pouvoir. Simplement, il préférait taire ce petit coté de sa personnalité, lorsqu’il était justement avec des gens qui lui faisait oublier cela, ses amis. Or, là, ce n’était pas le cas. Et il pouvait donc être simplement lui-même, et s’amuser des apparences, comme il adorait toujours le faire.

Il sourit, plein de promesse et de mystères, avant de souffler :

« Oui c’est bien moi… Je vois que tu me connais aussi bien que je te connais toi, Flora… »

I

l laissa ses paroles en suspens, arquant un regard lourd de sens sur la demoiselle avant de furtivement passer vers sa comparse en lui offrant un sourire à faire pâlir la plus prude des pucelles, et il reprit, en ne lâchant cette fois ci plus Flora de ses deux yeux bleus :

« Je n’en suis pas certain… Disons qu’il ne fait pas parti de mes … modèles. Mise à part en politique, il a toujours été médiocre partout. Et la politique, c’est loin d’être un art noble… »

O

h ne vous méprenez pas, Dante ne trouvait pas cela noble au sens du Duel ou des Potions, mais ça ne l’empêchait pas d’être un expert dans ce jeu là, d’apparence, de faux semblant et de démagogie. D’ailleurs, il n’hésiterait pas à s’insérer dans ce milieu plus tard pour servir ses intérêts, mais il n’appréciait pas forcement cela. Pour lui, la politique n’était pas un art, ni une distraction. Simplement un outil pour arriver à ses fins.

Il reprit donc, tranquille et observateur bien qu’une petite voix intérieure l’intimait de se méfier tout de même de cette mystérieuse demoiselle.

D’ailleurs, il était étonné d’entendre des paroles si badines et banale, voir même chaleureuse, alors que le regard de Flora brillait d’une lueur dangereuse.

Il soupira, laissa un sourire flotter sur son visage et répondit finalement, préférant tout de même ne pas se lâcher trop et garder la défensive. C’est que quand il ne connaissait pas les personnes, Dante avait tendance à être un brin parano…

« En effet… Les écoles de magies sont très secrètes… Mais j’étais bien informé sur Poudlard. Très bien informé même… »

P

etit sourire badin, pour répondre sur le ton de la conversation, et rognant son frein il reprit la parole :

« Disons que les deux écoles sont différentes… Mais complémentaires à leur façon. Je n’avais de toute façon pas le choix. Alors je ne me suis pas posé de question… »

O

h le vilain mensonge ! Pendant prés d’un mois, il avait étudié et entrecoupé les discours servis par son père, Vaïrana ou Meghan, afin de ses faire une idée de l’endroit où il mettait les pieds. Il n’aimait d’ailleurs pas beaucoup l’inconnu, et faisait tout pour se donner le contrôle des choses et de sa vie.

N’empêche qu’il ne s’était pas beaucoup trompé sur l’école Anglaise, si ce n’était l’ambiance délétère et jouissive qui y régnait.

Il sourit donc, de nouveau, comme un écho à l’expression bienveillante sur le visage de la jeune Serdaigle, qui après un rapide examen, se retrouva finalement très charmante.

Le sourire s’accentua encore.

Une autre personne que la Serdaigle, qui connaitrait le Gryffondor plutôt bien, aurait bien vite perçu le danger, dans ce sourire charmeur. Et pourtant carnassier.

~

Invité

Ce nouveau venu était étrange. Etais-ce ses phrases au langage soutenu ou bien ses éternels regards portés sur Flora? Dans tout les cas ce type était des plus mystérieux. Il semblait partit pour parler de Pierre Bonnaccord...et pourtant, la réponse Flo l'avait comme déçu. En témoignait les paroles de Dante. L'illustre sorcier était d'après lui loin d'être un modèle, mis à part en politique. Les écoles de magies l'intéressaient plus, beaucoup plus.

Sa langue se délia petit à petit même si on sentait de la retenue dans ses propos. Il y avait aussi son regard, qui pouvait percer n'importe quel coeur de n'importe quelle fille. Mais ses yeux n'essayaient pas de charmer la Serdaigle, ils essayaient plutôt de toiser le masque de la manipulation. Mais personne n'y était arrivé avant lui, ce n'était pas après une première rencontre qu'il allait tout découvrir. Des soupçons, voilà la seule chose que son esprit pouvait avoir envers elle. Mais il fallait rester sur ses gardes...Dante la connaissait avant même de lui parler, ça c'était vraiment louche.

Le jeune homme disait à la petite aiglonne qu'avant même de se rendre à Poudlard, il en connaissait déjà beaucoup sur le lieu. Frimeur. Flora connaissait des endroits qui, elle était sûr, ce prétentieux Gryffon n'arriverait jamais à trouver. Puis Dante enchaîna sur des choses beaucoup plus intéressantes...cela n'avait pas vraiment été un choix d'aller à Poudlard pour lui. Pauvre petit français...on lui avait apporté ses affaires au moins, ou était-il obligé de mendier aux élèves? Vu l'allure du jeune homme ça ne devait pas être le cas. En tout cas une brèche était ouverte, et Flora allait s'empresser de l'agrandir pour que toute l'eau pénètre dans le joli navire Stark. Mais prudence, le français était plus dangereux qu'il n'y paraissait, il savait utiliser son charme et savait manier les mots. Flora ne préféra pas utiliser ses talents de manipulatrice et parla d'une façon totalement détaché, tout en remarquant que Scarlett avait disparu, le rose de ses joues avait du se répandre sur tout son corps.

- On a toujours le choix non? Tu aurais pu vivre à Beauxbâtons...mais bon il est vrai qu'avoir l'opportunité d'étudier dans une autre école, c'est quelque chose qui n'arrive pas souvent. D'autres laisseraient tomber cette chance à cause des sentiments.

Après tout, Flo' n'avait pas tort. A Poudlard il était possible de vivre une grande partie de l'année, pourquoi pas à Beauxbâtons? De plus en plus étrange ce Gryffon.
Obligé de venir en Angleterre...situation assez cocace, on lorgne sur Poudlard on y vient pas comme si on recevait une punition. L'aiglonne était on ne plus intriguée, mais elle savait que si elle questionnait trop le jeune homme, il risquait de se brusquer ou pire, il lui poserait des questions. Mentir était une des qualités de la Serdaigle, mais c'était un risque de perdre une proie très intéressante. Et ce que Flo' détestait, c'était perdre sa proie alors qu'elle ne l'avait pas cuisiné.

- Ca t'arrive souvent de partir comme ça, sans te poser de questions. Je veux dire...avec la foule d'ados en stresse permanent, tu es plutôt une exception en la matière.

La bleue essayait de flatter le jeune Stark...mais pas trop non plus. Il fallait que sa phrase reste banale tout en étant intrigué. Restait à savoir si le Gryffondor allait marcher dans son jeu, au risque de perdre.

Invité

Quelque chose semblait gêner le jeune homme dans le comportement de la demoiselle Serdaigle. Malgré son intérêt pour lui et ses salamalecs charmants et charmeurs, un petit quelque chose dans son attitude ou sur son visage inspirait la méfiance et la retenue.

Dante était troublé, et sur la défensive car il n’arrivait pas à mettre le doigt sur ce ressenti, à justifier pourquoi il ne lui faisait pas confiance. Comme une sorte d’inspiration, son être l’intimait à la prudence, et même si les jolis yeux et le charmant minois de Flora avaient de quoi faire tourner la tète, il se promit de rester calme, observateur et posé.

De toute façon, même avant cette discussion là, il avait déjà remarqué la lueur étrange qui émanait de cette fille là, et plus par curiosité que par un désir de faire la lumière, il tentait de la percer à jour. C’était une sorte de jeu. Il savait qu’elle n’était pas ce qu’elle semblait, ou tout du moins il le ressentait. Quand à elle, il ne savait pas trop vraiment ce qu’elle pensait de lui, mais pourtant, il avait remarqué qu’elle s’intéressait au jeune français.

Etait-ce par pure gourmandise comme la plus part des autres demoiselles de l’école ? Il n’en était pas sur, et il avait même de très gros doute quand à ses intentions. Cela faisait parti du jeu, cela donnait du piquant à cette découverte, mais pourtant c’était aussi plutôt dangereux, car il était évident que Flora Swesson était quelqu’un d’extrêmement doué et intelligent…

A

insi, c’était engagé une conversation intéressante, ou facétie et politesse se liaient avec second degré et intentions détournés. Même si les deux adolescents étaient calmes et souriant en apparence, il était criard qu’il y avait un certain mysticisme entre eux, une retenue et un calcul de tous les instants. Deux intellectuels se battaient avec leurs armes, pour être le premier à mettre la main sur les motivations de l’autre, et même si ce petit manège avait à peine débuté, il ne faisait aucun doute qu’il durerait sans doute de longs moments.

Car Dante et Flora étaient des maitres dans leur genre. Ou tout du moins, d’après les rumeurs…

Le Français connaissait ses forces, mais surtout ses faiblesses et savait que cette réputation là n’était en rien usurpée, bien au contraire. Cependant, il avait toujours quelques réserver sur son homologue, même s’il sentait bien qu’elle était pleine de surprise et de talent.

D’ailleurs, après quelques échanges de bons procédés, la discussion prit une autre forme, un peu plus intéressante. Comme il s’y attendait, la demoiselle tentait de le questionner, d’en apprendre plus sur lui. Mais bien évidemment, il ne lui disait que ce qui l’intéressait sans trop se livrer, tout en donnant un certain sentiment de confidence envers Flora.

Visiblement, cette petite discussion avait exaspéré la compagne de la Serdaigle, qui après quelques regards gourmands et quelques gloussements en direction de Dante, venait de s’en aller.

Cette observation lui arracha un sourire ironique, et il lâcha :

« Soit je ne lui ai pas fait assez de charme pour qu’elle reste, soit je l’ai tellement troublé, qu’elle en est partie toute émoustillée »

I

l pouffa de rire, avant de rajouter, le regard pétillant de malice :

« Qu’en penses-tu Flora ? »

E

n revenant au sujet initial, Flora posa une question qui étonna le garçon. Visiblement, elle ne connaissait pas l’école Française. Une fois de plus, il fut déçu par sa réponse, mais ne le montra pas. Au contraire, il passa une main lascive dans sa chevelure, et d’une voix calme et explicative, il éclaira la lanterne de sa belle camarade :

« Non, on n’a pas toujours le choix… A Beaux bâtons, seules les filles sont autorisées à vivre à l’intérieur de l’école. Pour les autres, il y a la poudre de cheminette ou les portoloins. Et puis de toute façon, j’avais fait le tour de Beaux bâtons. »

I

l lui offrit un sourire moitié mystérieux, moitié charmeur, simplement pour tester sa réaction si il lui faisait du gringe, et il reprit son observation silencieuse, répondant à toutes les interrogations de la jeune fille. Laissant la main à cette dernière, il notait quelques informations utiles sur la personne, afin d’ensuite embrayer sur les sujets qui lui tenaient à cœur. Il savait être patient, c’était l’une de ses principales qualités.

De nouveau, il lui répondit, alors qu’elle flattait son égo. Oui, il appréciait cela, mais non, il ne tomberait pas dans un piège si simple :

« Pourquoi être stressé quand on a le contrôle ? »

E

ncore une fois, il laissa planer le mystère sur son visage, impatient et curieux d’entendre la réponse qui viendrait rapidement…

Invité

Qu'avait-il donc à commenter le départ de l'insignifiante Scarlett Henry? Voulait-il simplement montrer à quel point son charme était ravageur? Flora n'en était pas sûr, Dante n'avait pourtant pas permis à l'aiglonne d'exercer son jeu préféré, celui de manipuler les personnes. Le Gryffondor se permettait même de poser une question sur son charme masculin? Et puis quoi encore...Il voulait que la Serdaigle lui réponde qu'il était l'être le plus beau du monde. Certes le garçon avait du charme mais il n'avait rien à voir avec l'idéal de la Bleue&Bronze. Flo' préferait les oiseaux de nuit, mais ce qui l'intéressait par dessus tout c'était son plan conçu minutieusement depuis tant d'années. Et ce n'était pas ce Frenchie qui se la jouait beau gosse qui allait ruiner toute ses années de travail.

- Dès qu'un beau garçon tombe sous le nez de Scarlett, elle ne peut pas s'empêcher de s'enfuir. A croire que les apparences lui font peur.

Les apparences oui...la petite sotte avait du prendre peur de la beauté de Dante et pourtant elle restait parfois à traîner avec Flora, alors que derrière son masque de gentilesse et d'hypocrisie se cachait bien pire. Scarlett n'en savait encore rien, mais il était tout à fait probable qu'elle entre un jour ou l'autre dans les plans de la jeune Swesson...l'espace d'un temps bien entendu, avant que sa destinée ne s'arrête brutalement. Atteindre le pouvoir impliquait ne faire confiance à personne, surtout pas à une fille qui rougissait dès qu'elle voyait un prétentieux.

Dante enchaîna, sur le fait tout d'abord que seules les filles étaient autorisés à rester au château de Beauxbâtons, ce qui expliquait peut-être un peu plus son départ de France. Flo' ne savait rien de l'école de magie française, et après tout elle s'en fichait éperudment, toute son attention était dirigé à Poudlard et les nombreux pions qui ne demandaient qu'à être manipulés. Le Gryffondor ne put retenir son orgueil, en soulignant qu'il avait fait le tour de Beauxbâtons. La Serdaigle se doutait bien que Beauxbâtons devait receler d'autant de secrets que Poudlard. A croire que rien ne résistait à Dante. Le sourire légèrement charmeur du garçon était-il une réponse aux pensées de l'aiglonne? Avait-il un penchant pour la Bleue ou étais-ce simplement un test? La réponse était plutôt simple pour l'esprit manipulateur de Flo', ce garçon savait jouer de son charme, de son charisme...il essayait de jouer, rien de plus mais pourquoi avec elle?
Les rumeurs sans aucun doute. Certains arrivaient à déterminer que Flora cachait un double jeu, il ne savait rien du jeu mais ils avaient des doutes.

Le Gryff finit son petit numéro sur une question énigmatique «Pourquoi être stressé quand on a le contrôle ? »...la Serdaigle savait que ce garçon avait le contrôle de tout son corps depuis longtemps et qu'il lui était aisé de séduire qui bon lui semblait. Il ne s'en remettait qu'à lui, ne faisait confiance qu'à lui. Il ressemblait un peu à Flora...au détail près que la Bleue cachait beaucoup plus son jeu, et qu'il aurait fallu gagner sa confiance pour pouvoir connaître ses desseins. Autant dire mission impossible. La conversation plate entre Dante et Flora devenait intéressante, ils s'étaient jaugés, comme dans un duel, maintenant les deux apprentis manipulateurs devaient jouer cartes sur table. Oh bien sûr Flo' n'allait rien dévoiler de son jeu, elle allait simplement de plus en plus donner du sens à ses insinuations, histoire de titiller le cortex du frenchie.

- Justement...c'est rare des personnes comme toi, ici soit les élèves sont stressés par leurs notes, soit par leur physique. Ils n'ont pas compris qu'en repoussant tout ses artifices ils leurs seraient beaucoup plus aisés de disposer d'eux même.

Encore une fois, Flora termina sa phrase en repositionnant ses longues mèches derrière ses oreilles, puis finit par un sourire, comme en réponse au jeu de Dante.

- A trop s'accrocher aux autres, ou à n'importe quoi, ils ne prennent pas conscience de ce qu'ils peuvent faire. Ils ont peur de se contrôler par peur de perdre les choses insignifiantes auxquelles ils se sont rattachés. Ca explique le stress, tu ne crois pas?

Un sourire, encore une fois. Flora s'était-elle trop confiée? Oh que non, Dante voulait que la Serdaigle retire quelques instants son masque. Autant lui donné ce qu'il voulait, le charme ferait le reste et l'entrenerait sur l'échiquier de la reine Swesson.

Invité

Ils échangeaient, se jauger, s’apprivoiser tout en tentant de se percer à jours. Dante était sur ses gardes, et Flora l’était tout autant. L’un comme l’autre semblait se craindre tout autant qu’ils s’attiraient. Trop de mystère ne pouvait que susciter l’intérêt de Dante Stark, de toute façon.

En attendant, le garçon et ait plutôt calme et serein, si ce n’était ce pressentiment qui l’intimait à la prudence. Il était toujours prudent, lorsqu’il se devait de garder le mystère autour de lui de toute façon.

Il tenait bien trop à sa liberté d’agir et de penser pour ce découvrir aussi vulgairement à la première venue, autant jolie soit elle.

D’ailleurs, le Français ne se fit pas prier pour placer quelques sous entendus, quelques répliques et quelques paroles basé sur son physique et sur la relation ambigüe que pouvaient avoir un homme et une femme.

Ainsi, il voulait jaugeait la belle, voir ce qu’elle pensait de lui. Avec étonnement, il remarqua qu’elle restait froide comme un glacier, et même si il sentait un intérêt important pour lui, cela n’avait rien de sexuel ni de physique. Non, c’était plutôt pour ce qu’il était et ce qu’il cachait que la demoiselle cherchait à le connaitre.

Etonnamment, cette constations arracha un charmant sourire au Stark, qui en passant une main dans sa chevelure, répondit de nouveau à la troublante Flora :

« Elle est peut être plus intelligente qu’elle en a l’air finalement. Les apparences sont dangereuses lorsque l’on ne les maitrise pas, et elle n’a pas tord de fuir. »

D

ante lui, maitrisait parfaitement son apparence. Véritable acteur studieux, à l’aise avec son corps et son esprit, il se mouvait dans le théâtre de la vie avec l’aisance du plus grand des comédiens. Sur le qui vive, il arrivait toujours à faire paraitre, faire croire, duper, tromper et manipuler. C’était tout un art, et même s’il n’appréciait pas des masses cela, il savait en user et en abuser pour arriver à ses fins.

Cependant, il était parfois sincère, et avait aussi besoin de ces moments là pour faire retomber la pression face au bal constant des apparences et des faux semblants.

Or, aujourd’hui ce n’était pas le cas, et ils étaient bien partis pour réciter une maestria de la manipulation. Car plus les minutes s’égrenaient entre eux, plus Dante sentait une ressemblance certaine dans l’attitude de Flora, un mimétisme troublant et pourtant totalement intéressant.

Rapidement, le garçon enchaina, laissant les questions de Flora dirigeait pour un temps la conversation. Patient, il lui répondait pour la satisfaire, mais pas assez pour se découvrir trop. Toujours mystérieux, il aimait beaucoup cette gymnastique qui poussait chacun d’eux à réfléchir soigneusement chacune des réponses.

Pour le moment, il lui parlait simplement de Beauxbatons, avec l’expertise d’un ancien résident.

Souriant et tranquille, mystérieux jusqu’au bout des ongles, Dante savait ce qu’il faisait.

Derrière la relative mainmise de la demoiselle, c’était lui qui dirigeait cette conversation. Ou tout du moins, il arrivait à aller aux points qu’il désirait.

D’ailleurs, une fois de plus, la discussion dériva, et entraina sur un sujet bien plus profond, et bien plus intéressant. Redressent rapidement la tête, le jeune Français plongea son regard azuré et divin dans celui, non moins charmeur de Flora.

Il sourit d’un réfléchi air mystérieux, puis arqua un sourcil pour répondre à la belle.

Désormais, ils s’étaient jaugés. Maintenant, ils tentaient de se percer à jour. Jouissif.

« Lorsque le physique est là, et que les notes sont bonnes. A quoi cela sert de stresser Flora ? »

I

mbu de lui-même ? Non, simplement réaliste. Dante était en paix avec lui-même et savait que la nature l’avait richement dotée. D’un physique avantageux, le Seigneur lui avait aussi offert une intelligence redoutable, et un intérêt pour le savoir. Un intérêt maladif, qui parfois pouvait se muter en obsession et se retourner contre lui. Le revers de la médaille en quelques sortes.

Haussant pour lui-même les épaules, il reposa son attention sur la jeune fille qui replaçait innocemment une mèche derrière son oreille. Le frenchie sourit, et compléta :

« Tu dois en savoir quelque chose. Tu me semble aussi plutôt à l’aise. Physiquement et Intellectuellement »

C

ontrairement à elle, il n’avait mis aucun boniment ni aucune flatterie dans ses paroles là, juste de simples faits énoncés froidement. Dans une situation de jeu intellectuel comme celle-ci, il n’aimait pas user de la flatterie car il savait qu’elle n’avait aucun effet.

Bien évidemment, lorsqu’il s’agissait de séduire, il n’hésitait pas à en user, à un abuser, et manier cette dernière avec l’habileté du Don Juan de Molière. Or, les desseins, ici, n’étaient pas les mêmes. Oh non.

La seconde réplique de la demoiselle éveilla cependant encore plus l’intérêt du garçon, qui en lâchant un pouffement de rire, hocha la tête de façon appréciatrice.

Sincère ou non dans cet acte là, Flora ne pouvait pas le savoir. Ainsi, ce fut d’une façon ambigüe, qu’il lui répondit :

« Tu me ressembles Flora Swesson »

P

etit sourire carnassier, et il compléta de façon équivoque.

« Tu m’intéresses »

~

Invité

Le jeu se poursuivait, toujours aussi dangereux pour l'un comme pour l'autre. Mais pourtant le Gryffondor avait décidé de jouer l'attaque, susceptible de déstabiliser l'aiglonne avec des sous-entendus qui avaient pour simple but de la faire rougir. Le feu de la drague ne faisait rougir que rarement la froide Swesson, encore moins le sourire, les yeux de Dante, qu'il a très joli d'ailleurs. Hum. Enfin passons. La remarque que détacha Flo' à propos de la petite Hendry permit au Rouge&Or de faire parler son potentiel de beau parleur. Scarlett? Intelligente? Elle était tout simplement trouillarde. Pourquoi fuir de Dante? A croire que derrière le physique de belâtre du jeune Stark se cachait le diable en personne. Cela confirmait bien ce que la jeune Swesson pensait, le frenchie avait un peu tendance à se considérer comme un être exceptionnelle. Or ici il n'y en avait qu'un seul, c'était Flora Swesson, et personne d'autre.

Mais pour autant, Dante avait quelque chose de spécial que l'aiglonne avait remarqué et qu'elle voulait à tout prix découvrir, mettre à jour. Le français ne mit pas longtemps à répondre aux paroles et aux sourires charmeurs de la belle, sauf que le jeune Stark préférait se servir de son regard ainsi que d'un sourire qui ferait tomber pas mal de filles par terre. A croire que le Gryffondor n'avait pas été insensible aux compliments et au léger développement de la belle. Pourtant il ne tombait pas dans la toile que tissait Flo', il ne répondait pas vraiment à ses questions, il préférait les retourner vers la Serdaigle tout en se vantant.

L'air toujours décontracté, il enchaîna, en insinuant que le stress ne devait pas être le compagnon le plus habituel aux côtés de la sorcière, compte tenu de ses capacités intellectuelles et physiques. Pas de doute, le jeune Stark essayait de délier la langue de la Bleu&Argent, mais il n'y arriverait pas. Elle n'était pas de ses Scarlett qui tremblait dès qu'on lui disait qu'elle était belle, ça elle le savait. Quand à l'intelligence, ce n'était même pas la peine d'en discuter, en revanche il semblait un peu précipité de la part du garçon de remarquer ce point, Flo' n'avait pas beaucoup déblatérer. Mais il fallait jouer le jeu, et jouer la fille modeste, c'est pourquoi à l'écoute des paroles du garçon, la Serdaigle fit mine d'être gêné tout en secouant légèrement la tête, en signe de négation.

Le second flot de paroles de la belle fit naître un rire chez le garçon. Il hochait la tête, et continua sur son air mystérieux à dire deux phrases, toute simple « Tu me ressembles Flora Swesson » et « Tu m’intéresses ». Malin le frenchie. C'était la jeune Swesson qui était piégé dans le jeu de séduction de Dante. Pour autant il existait des brèches bien visibles. Le jeune Stark attirait toute les convoitises, pourquoi disait-il cela maintenant à Flora, qu'il n'avait jamais croisé, mais surement espionné. La Serdaigle n'était pas dupe, elle sentait que le garçon était un flambeur dans l'âme et qu'il voulait tester son charme sur un large échantillon de jeunes femmes. Le choix de réponse de Flo' fut donc assez simple, l'hypocrisie avant tout. Tout en émettant un large sourire, la jeune fille regarda ses pieds, puis se mordit légèrement la lèvre, comme si elle était désemparée.

- Hum...je ne pourrais pas dire de même...je ne te connais pas vraiment...enfin je ne peux pas me faire d'opinon...en si peu de temps.

La voix moins sûre d'elle, elle finit tout de même sa phrase en plongeant son regard dans celui de Dante. Elle voulait lui montrer qu'elle était troublée, du moins son masque l'était, pas son coeur.

- Et puis...c'est bizarre que tu me dises ça...il y a si peu de gens qui s'intéressent à moi...si ce n'est dans le cadre scolaire.

Le sourire revenu sur la bouille de Flo', son ton n'en était pas pour autant certain. Dante savait jouer de son charme et des mots, comme l'aiglonne, mais il était trop tôt pour se dévoiler. Il fallait voir ce que le Gryffondor avait dans le ventre. Si il voulait s'intéresser à la belle et intelligente Bleue, elle le laisserait se plonger dans les faux semblants. Néanmoins Dante ne ressemblait pas à tout ces dragueurs de seconde zone, il semblait avoir une graine de manipulateur en lui, il avait sa propre technique, c'était sans doute ce point que Flora avait remarqué en l'observant de loin. En attendant les révélations, la jeune Swesson préférait rester dans son cocon d'apparence, à attendre les réactions du frenchie. Serait-il une proie ou un allié?...voir pourquoi pas un ennemi.

Invité

C’était l’une des premières fois depuis leur rencontre que l’un des deux adolescents avait joué carte sur table. Et, une fois n’était pas coutume, ce fut Dante le mystérieux qui se livra plus amplement le premier.

Lorsqu’il lui avoua qu’elle l’intéressait beaucoup, le Français avait fait un aveu certain mais espérait aussi provoquait l’intérêt et la curiosité de la belle, afin que cette dernière se prenne encore plus au jeu qu’ils livraient. Evidemment, il n’espérait pas voir cette dernière faire preuve d’un enthousiasme débordant, mais il pensait voir un petit quelque chose dans son regard, une certaine lueur qui lui indiquerait qu’il avait réussi son coup. Pour autant, le jeune Français était plus que sincère lorsqu’il avouait ce fait là, et même si cela pouvait semblait être une preuve de faiblesse, il n’avait aucun problèmes à le dire.

Flora était un sujet terriblement intéressant, plein de curiosité et totalement charmant pour rehausser le tout. Non vraiment, a vouloir percer la belle, il arrivait à mêler l’utile et l’agréable.

Certes, il n’avait pas l’intention de séduire la belle, ou tout du moins de la mettre dans son lit comme la plus part des autres, mais cela n’enlevait rien à son charme. Il était toujours plus intéressant de vouloir percer à jour une belle apparence, qu’une mocheté, c’était une vérité totale…

D’ailleurs, la réaction de la demoiselle surprit le jeune homme au plus haut point, qui laissa un temps s’égrener avant de répliquer, observant Flora, tentant de percer à jour ces véritables intentions.

Car malgré son jeu d’actrice plutôt bon, cette attitude distraite et désemparée semblait plus que saugrenu chez la demoiselle et même si elle avait joué ce rôle à la perfection, elle ne trompa pas le jeune homme.

Pour quelqu’un de différent, cet artifice là aurait sans doute fait son effet, et la personne aurait succombé au sourire timide de Flora. Cependant, comme il le pensait, ils étaient semblables tous les deux, et Dante doutait bien qu’elle jouait encore un rôle. Depuis qu’ils etaient ensemble, elle n’avait pas trahi la moindre faiblesse pour le physique avantageux du Français, au contraire de Scarlett, et ce revirement soudain de situation était bien trop gros pour être vrai.

Evidemment, il avait douté un léger laps de temps, juste assez pour observer la demoiselle et faire fonctionner ses méninges. Il n’était pas certain à cent pour cent de son observation et de sa conclusion, mais celle si semblait la plus plausible, tant et si bien qu’il laissa un sourire charmeur naitre sur son visage, avant de répondre en s’introduisant de nouveau dans le jeu d’acteur.

Dans le rôle qu’il venait de prendre, celui du flambeur imbu de lui-même et totalement conquis par les boniments d’une manipulatrice, il était excellent :

« C’est ce qu’elles disent toutes, avant de passer entre mes mains … »

P

etit pouffement de rire et regard carnassier, car il y avait tout de même une légère part de vérité dans les paroles exagérées du garçon.

Bien souvent, il arrivait à ses fins avec les demoiselles et même si cela gonflait son orgueil, il était aussi conscient de ses faiblesses et ne se savait pas invincible. Voila pourquoi Flora Swesson n’arriverait pas à l’avoir en jouant la carte de la demoiselle conquise et désemparée.

Elle lui avait montré bien trop d’intelligence et de caractère, pour le duper désormais ainsi. C’était plutôt mal joué en faite.

D’ailleurs, elle continua sur ce chemin en avouant avec humilité qu’elle n’était pas vraiment un centre d’attention, et Dante ne put s’empêcher de pouffer de rire en levant les yeux au ciel.

C’était pour le moins trop gros, et il commenta bien rapidement, tout en passant une main dans ses cheveux :

« Oh… ça me donnerait presque envie de pleurer… Tu veux des cours de « intéressez vous à moi » peut être ? »

L

e sarcasme latent, il laissa tout de même un joli sourire mystérieux adoucir son visage avant de rajouter :

« Je plaisante… Evidemment. Et toi aussi d’ailleurs. »

R

egard bleuté plongeant dans celui de la belle Swesson, et il conclut cette partie de la discussion :

« Je ne pense pas que tu sois à plaindre, du point de vue de l’intérêt Flora. D’ailleurs, la modestie, ça ne marche pas avec moi… C’est l’apanage des faibles je trouve… Encore plus lorsqu’elle est faussement décrite … »

D

e nouveau, Dante offrit un clin d’œil plein de promesse à la belle Aiglonne, avant de souffler :

« Mais je n’ai pas la science infuse, je me trompe peut être… »

A

vant de pouffer de rire, ironique et sarcastique.

Oui, Dante ne se prenait pas pour de la merde. Il avait certes une belle opinion de lui-même, et détestait la modestie, mais il jouait aussi énormément de ce coté arrogant, l’accentuant parfois, le laissant s’emparer de lui pour l’utiliser au second degré.

Beaucoup de gens n’arrivaient pas à discerner la vérité du jeu d’acteur, tant et si bien qu’ils ne prenaient pas forcement le Français pour ce qu’il était : Un redoutable guerrier.

Or, il espérait que Flora saurait discerner cette fausse arrogance. Là, elle serait plus que digne d’intérêt

~

Rechercher

Résultats par : Messages Sujets
Recherche avancée