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 Viens là, on a à parler, toi ! (PV Mikha)

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Viens là, on a à parler, toi ! (PV Mikha) _
MessageSujet: Viens là, on a à parler, toi ! (PV Mikha)   Viens là, on a à parler, toi ! (PV Mikha) EmptyDim 2 Jan - 6:16


    Oui, Tania Bielova avait pris une très bonne résolution. Ce n'était pas pour la nouvelle année, puisqu'on était en février et que de toute façon, les résolutions, elle n'en avait strictement rien à cirer. C'est pas tout cela, mais il faut quand même avouer que pour la jeune fille, les personnes qui prennent milles et une résolutions de début d'années sans réussir à en tenir une seule, c'était un peu hypocrite. Oh, ce n'est pas que Tania ne sache pas l'être, hypocrite, mais pour ce genre de choses, elle n'en voyait tout simplement pas l'intérêt. Revenons toutefois à la résolution de la Miss Bielova. Importante s'il en est car en effet, Tania avait décidé de faire cracher le morceau à Maks aujourd'hui. Elle ne savait pas exactement ce qu'elle allait devoir lui faire avouer, mais elle y arriverait. Pourquoi ? Parce que depuis un moment, son satané de frère jumeau … Qui semblait la bouder. Ils étaient tout le temps fourrer ensemble, ces deux-là et Tania se rendait bien compte que le jeune homme avait un petit problème avec elle. Lequel, c'était bien le problème ? Tania ne voyait pas vraiment ce qu'elle avait pu lui faire, à son frère … Elle lui parlait comme d'habitude, lui racontait sa vie, comme d'habitude …Était-ce quelqu'un qui lui avait dit quoi que ce soit sur elle ?

    Tania penchait pour cette idée, même si elle n'avait aucun moyen de confirmer cette piste. Tout d'abord, c'était difficile de demander de fond en comble à Mika si il ne lui parlait pas parce que quelqu'un lui avait raconté des bêtises sur elle. Une opération commando devait donc s'improviser rapidement. Tania ne se donna pas la peine de remettre au lendemain. Ce matin-là, elle se dépêcha plus qu'à l'habitude, et c'est elle qui attendit Mika devant sa chambre, et non pas le contraire, comme cela arrivait parfois:

    -Maaks, tu viens ?


    Une fois que son frère eut pointé le bout de son nez, elle le prit par la main, le tira vers un des fauteuils de la salle commune des serpentards, lui désigna de la tête qu'il avait plutôt intérêt à s'asseoir et fit de même dans celui d'à côté. Zut de zut, elle n'allait pas se laisser enquiquiner par son frère qui boudait.

    -Bon, c'est quoi le problème ? Tu me parles plus, à peine si tu me regardes ?! Y se passe quoi là ? Tu me fais un remake de « je tire la gueule parce que j'ai envie » ou y a un problème ?


    Oui, Tania n'était pas du genre à aller par quatre chemins pour régler ce genre de petits soucis mineurs. Elle planta son regard dans celui de Mikhaïl et ne le lâcha plus. C'était quand même fou, non que son frère jumeau ne lui dise pas de lui-même qu'il y avait un souci et qu'elle se sente obligée de lui en parler elle-même. Elle tira le fauteuil d'à côté pour s'y asseoir aussi et attendit. Elle avait tout son temps. De toute manière, les cours qu'elle avait dans la journée était … soit horribles (de la botanique et de l'histoire de la Magie) soit banals … Bref, elle ne manquerait rien et Maks non plus.

    Et puis, c'était plus important de savoir quel était le vrai souci avec Maks plutôt que d'aller bêtement s'ennuyer là-bas … Pour Tania, c'était clair, ils ne bougeraient ni l'un ni l'autre, tant que ce ne serait pas réglé. Et puis, d'abord, Tania avait même mis sa baguette à proximité au cas où son frère ne coopérerait pas correctement.

    Elle espérait qu'elle n'aurait pas recours à cette méthode absolument pas douce, mais de toute façon, quoi qu'il arrive, elle réussirait à avoir ce qu'elle voulait. Foi de Tania Bielova. La jeune fille en était d'autant plus sûre qu'elle avait un certain avantage: elle était préparée, au contraire de son jumeau. Le pouvoir aux femmes, le pouvoir aux Bielova o/ !
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Mikhaïl M. Bielova

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MessageSujet: Re: Viens là, on a à parler, toi ! (PV Mikha)   Viens là, on a à parler, toi ! (PV Mikha) EmptyMer 5 Jan - 11:10

Mikhaïl ne se souvenait pas vraiment quand il avait commencé à ressentir les morsures de la jalousie dans son petit coeur d'adolescent. Après tout, il n'avait aucune raison d'être jaloux. Cela semblait sans doute improbable au commun des mortels, mais Mika n'était pas jaloux de qui que ce soit, ni de ses soeurs ni de son frère ou d'un quelconque élève. Il se considérait bien au dessus de ce genre de petits sentiments d'appréhension qui ne pouvaient que caractériser un manque de confiance en soi. Et un manque de confiance en l'autre, aussi, mais ça, c'était permanent chez le Bielova. Donc, il ne s'était pas rendu compte du moment où le sentiment d'être le maitre du monde s'était altéré, à quel moment il s'était mis à regarder derrière lui et à... se sentir en danger.
Ce n'était pas le danger d'un duel, pas celui d'un affrontement ou d'un ennemi mortel qui cherche à vous porter le coup fatal, non c'était la douce et sapante mélodie de la jalousie.

Mais envers qui? Comme dit précédemment, il n'était pas jaloux par nature. Il voulait l'attention des autres, oui, mais parce qu'il était supérieur et que c'était dans l'ordre naturel des choses. Et depuis quand. Parce que s'il s'en était rendu compte plutôt, il aurait fait un effort pour mieux le cacher ou se débarrasser de ce sentiment qui n'avait pas la place dans sa poitrine. Trop vite la jalousie amenait à la colère et à la folie et à la violence, et si Mika se vautrait dans les trois dernières, il aimait penser qu'il conservait un peu de méchanceté en arrière plan qui était purement de son fait.
Izar avait remarqué, apparemment, puisque c'était lui qui lui avait dit qu'il fallait qu'il arrête de se comporter comme un Poufsouffle amoureux. Et venant de Izar, c'était assez bas comme insulte.
Et depuis, Mika réfléchissait à ça. Non parce que franchement, il savait qu'il était chiant, possessif, voyou, impossible à vivre, mais est-ce qu'il l'était devenu encore plus? Et comme un grand garçon qu'il était, comme le serpent de base, ou plutôt l'autruche, dans ce cas précis, plutôt que de se confronter au problème et à cette insécurité passagère qui devait s'en aller, il avait mis sa tête dans le sable. Monsieur Bielova faisait du déni, et donc, du boudin. Et s'il boudinait très bien, à vrai dire, il ne fallait pas qu'il imagine qu'il réussirait longtemps à cacher cet état de fait à sa précieuse moitié. Pas quand elle était directement concernée, il fallait bien l'avouer. Et puis, il avait toujours eu ce charmant caractère qui faisait qu'il devenait rapidement invivable, et donc, ce matin là, en descendant les escaliers, il ne fut dans le fond pas vraiment surpris de voir sa jumelle l'attendre de pied ferme. Quand Tania avait quelque chose en tête, elle était plutôt franche et radicale, mais malheureusement, Mika n'était pas dans une bonne phase en ce moment (non, plus que d'habitude? impossible!) aussi la suivit-il d'un air maussade. Non, pas dans la salle commune. Pitié. Mais elle était bien décidé à le punir de son comportement de toutes les façons possibles. Et l'obliger à s’asseoir et à lui parler alors qu'il y avait des gens dans la même pièce et qu'ils pouvaient écouter ce qu'il disait... Grumph.
Ses paroles, cependant, manquèrent de lui arracher un ricanement amer. Lui faire la gueule parce qu'il en avait envie. Oh vraiment, elle voulait jouer à ce jeu là? Il était fatigué de ce sentiment mordant de jalousie qu'il ne savait pas maitrisé et dont il n'avait aucun mode d'emploi, à vrai dire. Et il aurait été plus que ravi de n'avoir que comme excuse à son comportement d'avoir eu envie de la faire chier. C'était tellement plus lui, au moins.

Mais il était crevé, d'une nuit de sommeil qui n'avait pas servi à grand chose alors qu'il tournait et retournait dans son lit en entendant des bruits incongrus partout. Les cours, les retenues, et maintenant ça, c'était qu'on lui en voulait vraiment personnellement là-haut!! Il aurait voulu pouvoir éviter le regard perçant de sa soeur plus longtemps, mais comme toujours, elle l'avait pris au piège de ses beaux yeux, et il était pris dans ses filets. Pathétique petit pantin rouillé. Cependant, ca ne faisait pas 14 ans qu'il était son frère pour rien. Et si mademoiselle voulait des réponses, Mika n'avait pas envie de coopérer. Il n'était pas prét, et puis même, si elle n'était pas contente elle pouvait aller... Et revoilà le retour de chaton jalousie qui ronronnait contre ses jambes en se moquant ouvertement de lui.
Aussi, sa réponse fut-elle un peu plus sèche que nécessaire, mais hell, il n'avait vraiment pas besoin d'une petite crise de sa soeur maintenant. "Y s'passe rien, j'ai eu une semaine chargée c'est tout! Tu vas chercher des trucs trop loin."

Le tout en la regardant dans les yeux avec une certaine lueur qui lui disait de le laisser tranquille avant que le tempérament des Bielova ne fasse surface.
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MessageSujet: Re: Viens là, on a à parler, toi ! (PV Mikha)   Viens là, on a à parler, toi ! (PV Mikha) EmptyJeu 6 Jan - 4:55


    Il n'avait pas l'air content, son frère chéri, c'était le moins qu'on puisse dire. Oh, Tania ne s'attendait de toute façon pas à le voir rayonner de joie et à lui sauter au cou: cela aurait été fort incongru venant de Mika Bielova. Tania n'aurait pas vraiment compris ce qui arrivait à Maks. Remarquez, cela aurait peut-être expliquer son comportement étrange des derniers jours. Tania était d'ailleurs toujours autant décidée à avoir des réponses à ses questions. Parce qu'elle n'allait pas laisser son charmant jumeau tirait une tête de trois pieds de long sans donner une explication.

    Taratata, c'était bien trop facile. Notre jeune russe allait le pousser dans ses retranchements, si il le fallait, mais elle réussirait à vaincre l'ennemi « repliage sur soi' qui semblait avoir attaqué Mikhaïl depuis quelques jours.

    Elle avait déjà triomphé: Mika s'était sagement assis là où elle l'avait dit. Certes, elle ne lui avait pas laissé le choix, mais c'était tout de même une victoire qui méritait d'être relevée. Non seulement il s'était assis, mais en plus, il la regardait, droit dans les yeux, comme elle-même le faisait. Parfait. Si il voulait la guerre, il l'aurait, cela ne faisait pas peur à Tania Anastasia Bielova: elle y était prête et préparée en toutes circonstances.

    Le léger malus était toutefois que Maks était quand même l'être qu'elle aimait le plus au monde et la jeune fille ne se voyait pas ne plus lui parler des jours durant. Il pouvait lui faire autant mal qu'elle le pouvait elle-même: personne ne la connaissait mieux que Mikhaïl Bielova. Croisant son regard, Tania sentait bien qu'il n'avait pas du tout envie d'être cuisiner aujourd'hui. Pourquoi, elle n'était tout de même pas en mesure de le dire, mais elle hésitait entre fatigue, lassitude et un autre souci qu'il n'exprimait malheureusement pas.
    Certes, elle le connaissait mieux que quiconque, mais cela ne l'empêchait pas de s'interroger. Tania n'avait pas encore l'aptitude de lire dans les pensées de son double. C'était bien dommage, à première vue, mais finalement, elle préférait cela: si Mika avait pu lire dans son esprit les pensées douteuses à propos d'un certain Derek Gray, il aurait certainement rougi autant qu'elle. Tania avait honte de ressentir ce genre de sentiments. En général, elle ne s'attachait pas aux personnes, seulement aux idées et au pouvoir. Mais avec Derek, c'était différent. Et puis, il y avait ce goût de l'interdit: un ex d'Aleera, elle n'y toucherait certainement pas. Pas folle la mouche, elle sait bien que pour ne pas se faire piquer, il vaut mieux éviter de s'approcher trop près de la guêpe. Derek n'était donc pas envisageable.

    Enfin, cette histoire de fantasmes adolescents n'aidait pas du tout notre jeune amie à comprendre les sentiments de son frère. Tania se leva se son siège, après une ou deux secondes, et se mit devant son frère chéri, un regard … De braise, oui, c'était ça. On y voyait son envie de triompher de la réticence de Maks. Son petit nez se retroussa avec un peu de dédain tandis qu'elle lui faisait remarquer:


    "Oui, c'est ça, et tu penses que moi, ta jumelle, je vais te croire ?"


    Il se mettait le doigt de l'oeil, le petiot, si il pensait que la jeune Serpentarde allait le laisser à sa mauvaise humeur sans plus chercher à le comprendre. C'était bien mal connaître Tania, qui avait tendance à être radicale et à vouloir aller au fond des choses, quand il s'agissait de sa relation avec Mikhaïl.

    "Et pas la peine de me faire ton grogni-grogna, Maks, ça marche pas avec moi. Tu réserves ça aux autres."


    Sans vraiment s'en rendre compte, elle venait de finir assise sur l'accoudoir de son frère. Peut-être parce qu'elle ne voulait pas que les autres les entendent, sans doute également parce que la jeune fille voulait se rapprocher de lui, pour qu'il se confie. Elle lui glissa à ce propos dans l'oreille:


    "Alors ?"


    Bah oui, quoi. Il allait finir par avouer. Au pire, elle utiliserait les méthodes des procès de Moscou, c'était reconnu comme très efficace et elle ne doutait pas que Mika comme les autres dirait tout. Bon, le problème -de taille- c'était évidemment de torturer son frère. Elle aurait quelques problèmes avec ce point-ci, mais après tout, quand on veut, on peut, n'est ce pas ?

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Mikhaïl M. Bielova

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MessageSujet: Re: Viens là, on a à parler, toi ! (PV Mikha)   Viens là, on a à parler, toi ! (PV Mikha) EmptyMer 12 Jan - 6:52

Contrairement à ce que pensait Tania, Mikhaïl était bel et bien en train de penser à la possibilité de sauter au cou de la demoiselle. Mais surement plus pour l'étrangler, ou la surprendre que pour lui faire un calin, faut pas abuser. On est pas au pays des bisounours qui se font des bises mais dans celui des méchants sorciers qui montrent les dents. Grr, grr, il faut faire peur à la vilaine Tania pour qu'elle s'enfuie en courant et qu'il puisse ramper jusqu'à son lit pour se rouler en boule dedans. Comme dira une amie; fuck les cours. Il avait le niveau et pas besoin d'y aller, surtout vu les matières nulles qu'ils se tapaient à Poudlard. C'était la faute aux sang de bourbe qui ne connaissaient rien à la Magie et à qui il fallait tout apprendre depuis la base, alors que les Sang-Purs eux au moins avaient eu une éducation pendant l'enfance: tout ça pour dire qu'il s'ennuyait et qu'il voulait dormir.
Mais il ne fallait pas compter sur sa chère jumelle pour le laisser retourner au pays des rêves. Non, mademoiselle avait bien l'intention de lui tirer les vers du nez avec autant de délicatesse qu'une russe en possession d'une baguette. Vite, un notaire pour faire un testament!!
Cependant, elle allait se voir opposer un élément de taille: le caractère tout aussi charmant de Mika. Lui aussi pouvait être con et chiant et insupportable et borné. D'un claquement de doigts. Et il la foudroya donc du regard quand elle se mit à roucouler à moitié des menaces. Oubliait-elle qu'il avait VECU avec elle depuis sa naissance?

Les deux Bielova pouvaient compter sur les doigts d'une main les occasions où ils avaient été séparés, en dehors de Poudlard. D'ailleurs, avant l'école, ils dormaient ensemble, mangeaient ensemble, bref, faisaient tout ensemble. A part peut-être la douche, sauf quand ils étaient trop petits pour s'en souvenir. Cette promiscuité impliquait donc une certaine connaissance de l'autre pour arriver à le supporter; aka ils étaient les mêmes.
Et le russe supportait assez mal qu'elle cherche à l'avoir par des techniques aussi bassement... efficaces. Il manqua bougonner un "jsuis ton jumeau, t'pourrais me faire confiance", mais se retint. Parce qu'il savait pertinemment que leur relation fusionnelle allait dans les deux sens et qu'ils se faisaient confiance, bien plus qu'aux autres. Sauf que contrairement à Tania, Mika ne pouvait compter sur personne d'autre pour ce genre de sentiments. Et il baissa donc les yeux en soupirant. C'était dur de lui mentir. Mais ce serait encore plus dur de lui avouer la vérité, puis ils étaient des serpentards non? Dire la vérité, toute la vérité, ce n'était pas leur devise.
Soudainement, elle se trouva sur son accoudoir, et le jeune homme eut une bouffée de panique. Proche trop proche! Celle-çi passa quand la blondinette reprit la parole, lui rappellant que hého, c'était sa soeur, pas un idiot qui voulait le frapper ou lui faire du mal!

Ravalant sa salive, énervé d'avoir toujours aussi peur des contacts, il cracha presque, en russe, mal à l'aise d'être là "Mais t'as fini avec ta parano?! Y'a rien, y'a rien, vais devoir te le dire combien de fois?!"
Nooon, ce n'était pas du boudin. Il avait juste les bras croisés sur son torse et se mordait les lêvres. Position normale du Bielova moyen quand il était dans une situation qui ne lui plaisait pas. Il ne voulait pas répondre, il n'avait aucune raison d'avoir à répondre d'ailleurs, et il en avait marre que dés qu'il ne parlait plus, ça y'est c'était la fin du monde. Bizarre que Tania s'en soit rendu compte, tiens, tellement qu'elle devait être obnubilé par ses "amis". Il avait pas le droit de se la fermer de temps à autre et d'être de mauvaise humeur? Non, il devait chier des cacas papillons tous les jours?
Toujours aussi bien luné, il lâcha ensuite un "Quand t'auras fini de t'imaginer des trucs, tu me dis hein, j'en ai ma claque moi." tout en essayant de se lever et de partir. Il allait pas rester et affronter les tortures que la miss n'allait surement pas tarder à mettre en oeuvre, non, il n'était pas fou.
Juste suffisamment suicidaire pour essayer de lui tourner le dos.
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MessageSujet: Re: Viens là, on a à parler, toi ! (PV Mikha)   Viens là, on a à parler, toi ! (PV Mikha) EmptyVen 14 Jan - 7:11


    Quelle bourrique. Mikhaïl Bielova avait décidé de compliquer les relations entre eux deux ? Eh bien, qu'il en soit ainsi. Tania n'allait pas se laisser arrêter par un peu de mauvaise foi et beaucoup de mauvaise volonté. Concernant Maks, elle savait que quoi qu'il dise, il était mieux, il était meilleur qu'ils mettent les choses au clair. Et puis, plus que cela, Tania ressentait derrière le ton du jeune homme un … ressentiment qu'elle n'expliquait pas vraiment. Et pour cela, elle allait le travailler. Et quand il lui parla, Tania n'y crut pas un instant. Elle haussa un sourcil, la bouche dans une moue particulièrement explicite. D'ailleurs, tout son visage était très explicite: elle était prête à relever le défi que lui lançait implicitement le jeune homme. Elle, parano ? C'était lui qui respirait le mensonge à plein nez, surtout ! Il ne fallait pas qu'il essaie de retourner le problème dans son sens. Tania n'était pas contente du tout de l'attitude de son frère jumeau. Et il n'allait pas tarder à être au courant.

    Oh, oh, il commençait à être énervé également, le petit Bielova. Les bras croisés sur son torse, les yeux qui montraient bien sa colère et sa décision de ne pas lui parler. Mais il en fallait plus, bien plus, pour impressionner la sœur de Svetlana et Aleera Bielova. Elle haussa son petit menton pâle, répondant au défi.

    -Tu sais très bien que je ne suis pas parano, Mikhaïl Bielova.

    Et la suite lui déplût également. Il en avait sa claque ? La bonne blague! Si il y en avait bien une qui avait des raisons de s'énerver, c'était bien Tania Anastasia Bielova et non pas Maks. Non seulement son frère ne lui disait pas la vérité, mais en plus de cela, il niait ses mensonges et refusait d'être aussi franc avec qu'elle qu'il aurait du être. Et puis, être à Serpentard et appartenir à la famille Bielova, ce n'était pas des raisons suffisantes pour la jeune fille, bien au contraire. Si Maks pensait s'en sortir ainsi, il pouvait toujours courir. Et il valait mieux pour lui qu'il puisse s'échapper loin et vite. Or, Mikhaïl ne devait pas être un athlète de renommée internationale. Sans cela, il pouvait toujours rêver pour échapper à sa sœur. Elle ne releva pas tout de suite.

    Ne dit-on pas que la vengeance est un plat qui se mange froid ? Concernant les deux enfants que voici, c'était une vérité vraie, et encore, c'est un euphémisme. En le voyant se lever, Tania n'esquissa pas un geste: qu'il essaie seulement de partir, il verrait bien de quel bois elle se chauffait.


    -LEVICORPUS !


    Le sort était parti avant que Tania ne se rende compte de ce qu'elle faisait. La jeune serpentarde se rendait juste compte qu'elle en avait assez de toutes les manigances de son frère, fut-il son frère chéri et adoré. Pourtant, quand elle vit l'effet de ce sort sur le corps de Maks, Tania poussa un cri, ressemblant fort à un juron et se hâta de lancer une nouvelle incantation, cette fois-ci dans le but ultime de le libérer.

    -LIBERACORPUS!

    Eh oui, Tania, parfois, il faut réfléchir avant d'agir. La voilà qui se précipite vers l'endroit où Maks est certainement retombé. Rongée par la peur de l'avoir blesser pour de bon, Tania était blême. Elle savait qu'elle avait un côté parfois trop impulsif, mais de là à attaquer son propre frère, de dos. La serpentarde en avait la chair de poule. Évidemment, ce sort n'était tout de même pas si « risqué », mais cela va si vite, parfois, qu'elle préférait se méfier.

    -Maks ?

    Si seulement, il pouvait lui répondre et en prime lui dire ce qu'il avait, ce serait parfait. Tania avait un peu d'espoir, mais pas grand-chose … Si ça tombait, son frère lui en voudrait à mort et cela durant toute sa vie. Ce serait horrible. C'était impensable. Il ne ferait pas ça, son Maks. Evidemment … Ou pas !
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MessageSujet: Re: Viens là, on a à parler, toi ! (PV Mikha)   Viens là, on a à parler, toi ! (PV Mikha) EmptyLun 17 Jan - 1:53

Oui, il savait qu'elle n'était pas parano. Maks arrivait assez bien à jouer l'autruche et à se convaincre d'un tas de choses pour avoir la conscience tranquille mais il n'était pas encore au niveau où il ne pouvait pas reconnaître ses erreurs et ses responsabilités. Surtout vis à vis de sa soeur. C'était lui le problème, comme toujours, il n'était pas assez bien, pas assez fort et beau, il n'arrivait pas à se faire apprécier, et même les gens de sa famille le détestaient. Et il réussissait à se mettre à dos la seule personne qui restait encore. Bravo quoi.
Cependant, il était fier et borné, le russe, et il n'allait pas se retourner vers elle pour se mettre à chouiner et tout lui avouer, que nenni. Mais il faut bien avouer qu'il ne se doutait pas du tout de ce qu'elle allait faire ensuite.
La violence de l'attaque et la surprise le maintinrent cois un moment avant qu'il ne panique en se sentant quitter le sol. Le vertige qui lui pourrissait la vie revenait en force et il ne lui resta bientôt en tête qu'une seule pensée; le vide. Se retrouver pendu par un pied à quelques centimètres du sol était une expérience qu'il ne souhaitait vraiment à personne, l'ayant vécu plus que son quota; sortilège préféré de nombreux abrutis à Poudlard. Que sa soeur le lance sur lui, ose lui faire ça, cela le choquait tellement qu'il en tremblait, et lorsque son corps tomba sur le sol dans un fracas, il se recroquevilla sur lui-même, essayant de reprendre son souffle. Elle avait osé.

Il y avait une différence entre se lancer de petits sortilèges pour rire, se servir mutuellement de cobayes en cours, et se manger un sort pareil. C'était pas pour les enfants, pas vraiment, c'était pas gentillet. Il devait vraiment avoir franchi la limite, là.
Tania se précipita vers lui, et il ne put s'empécher de reculer pour éviter qu'elle ne le touche. Se relevant sans aide, en vacillant, il essuya une larme qui n'avait pas manqué de faire lacher prise aux autres. "C'est bon, j'ai rien."
Juste les jambes flageolantes. Mais il ne pouvait pas montrer de faiblesse devant les autres élèves, qui devaient les regarder avec des yeux ronds, aussi se remit-il droit et retourna s'assoeir dans les fauteils, comme si rien ne s'était passé.
Ressortant sa toupie, il se mit à la faire tournoyer sans un mot, muet, se remettant lentement du choc et de l'idée que sa soeur pouvait parfois lever sa baguette contre lui. Peu à peu la rage de s'être fait surprendre remonta à la surface pour faire disparaitre le traumatisme, et il réussit à calmer sa peur pour retrouver son esprit caustique.
Il avait confiance en Tania; elle lui avait lancé un sort, mais elle l'avait ensuite libéré, quasiment immédiatement, ce qui prouvait qu'elle était certainement tout aussi étonnée que lui de son acte.

Un soupir, et il se mit à parler doucement.
"La prochaine fois, tu pourras simplement me frapper, ça ira plus vite et attirera moins l'attention, hein." Un petit je te pardonne en filigranne, avec un avertissement à la prudence. Il savait qu'il l'avait poussée trop loin, mais il ne fallait pas compter sur sa bonté naturelle pour le prendre pour un imbécile et toujours la laisser s'en sortir. Il allait s'en souvenir et un jour se venger de cela -gentiment, à la manière Bielova... hinhinhin- mais foncièrement, il ne pouvait pas en vouloir à la jeune fille qui semblait regretter son acte. Il l'avait vraiment mais vraiment inquiété au point qu'elle avait pété les plombs.
Mais ce n'était pas pour autant qu'il allait lui répondre et lui donner des raisons de péter encore plus les plombs, surtout des raisons qui à la lueur d'un raisonnement un peu plus logique étaient vraiment minables et enfantines.
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MessageSujet: Re: Viens là, on a à parler, toi ! (PV Mikha)   Viens là, on a à parler, toi ! (PV Mikha) EmptyMar 18 Jan - 22:00


    On fait tous des erreurs. L'important n'est pas tant la gravité de celles-ci mais plutôt la façon dont on les répare. Tania venait d'en commettre une qui était loin d'être anodine. Lancer un sort comme Levicorpus sur son jumeau, ce n'était pas comme lancer un petit aguamenti. Elle s'en était d'ailleurs instantanément rendue compte. L'amour qui les liait était trop fort pour s'écrouler d'un seul sort, mais toutefois, la jeune fille savait que c'était comme une fissure, légère, fine, mais visible, qui sillonnait le lien qui existait entre eux.

    En voyant le corps de son frère retomber sur le sol, la jeune fille eut l'impression que le choc sur le sol se répercutait dans son propre corps, que c'était à elle qu'on faisait cela. En un mot comme en cent, elle souffrait avec et pour Mikhaïl, alors même qu'elle était à l'origine de cette douleur.

    *Stupide, tu es stupide, ma pauvre Tania!*

    Se sermonnait-elle intérieurement. Son impulsivité venait de frapper. Elle se précipita vers son frère, tout en sachant pertinemment que quoi qu'elle fasse, de toute façon, ce qu'elle avait commis ne s'effacerait pas. Et puis, la jolie Tania ne pourrait de toute façon se permettre de se jeter aux genoux de son frère. Pas avec son orgueil bien à elle, pas devant la maison Serpentarde. La jeune fille n'avait pas été discrète, en lançant une esclandre dans leur salle commune et elle sentait déjà les regards. De pitié sur Maks, de mépris sur elle. Soupirant, elle entendit qu'il lui disait qu'il allait bien. Elle ne lui proposa pas son aide pour se relever, il l'aurait certainement envoyé bouler. Tania se contenta donc de suivre son jumeau, qui reprenait sa place dans le fauteuil et se mettait à jouer avec sa toupie.

    Les gestes mécaniques nous permettent de nous évader de notre quotidien. Notre conscience s'évade hors de notre corps, hors de nous. La jeune fille le regarda d'abord, sans rien dire. Il avait l'air malheureux, mais plus que cela, elle sentait un vrai mal-être, dans son frère. Ce n'était pas la première fois que cela arrivait à la jeune fille. Elle s'était assise à nouveau sur l'accoudoir. Proche de lui, mais cette fois-ci, elle n'avait pas cherché à lui dire quoi que ce soit à l'oreille.

    Par Merlin, pourquoi était-il si secret, même avec elle ? La jeune fille s'était laissée aller à un énervement incompréhensible. Il soupira. Tania le regarda alors, cherchant son regard. Sa voix douce la toucha. Mais elle gardait un visage froid, comme extérieure à la situation. Pourtant, elle était touchée au plus profond d'elle-même. Cependant, après ce qu'il venait de se passer, la jeune fille pensait qu'il n'était pas bon qu'elle se montre mielleuse. Cela n'avait aucun intérêt.

    -Je pensais que c'était plus digne de notre famille de lancer des sorts, plutôt que de frapper … Remarque, je ne sais pas si je te ferais plus mal avec de la magie ou avec mes poings … Une idée, Maks ?



    C'était certes à visée humoristique. Mais avec un ton froid, un regard qui n'était pas plus chaud que le ton, Tania jouait le jeu habituel de sa vie, la froideur. Pourtant, elle n'était pas aussi douée à à ce petit plaisir que ses soeurs, par exemple. Un reste de sensibilité -celle de sa mère, peut-être ?- continuait à la faire tirailler constamment dans son attitude. Elle posa sa main sur celle de Maks, discrètement -on ne pouvait rien voir si on n'était pas exactement face à eux et personne n'avait cet honneur- comme pour lui dire « je suis là, j'ai fait une connerie, mais tu peux toujours me faire confiance ». Cela, tout en se doutant que bientôt, il aurait droit à sa revanche et que elle-ci ne risquait pas d'être bien douce, foi de Bielova.

    De l'autre côté, si Maks ne lui avait pas fait la tête depuis quelques temps, elle n'aurait même pas eu besoin de s'énerver de cette manière. Au nom de Merlin et du Seigneur des Ténèbres, pourquoi, pourquoi, pourquoi, ne voulait-il rien lui dire ?!

    -Et maintenant, je peux savoir ce qui te tracasse ?



    Évidemment, Tania n'avait pas perdu de vue son objectif premier et principal: savoir ce qui se passait dans la tête de son frère, et cela vite. Les regards des autres élèves étaient retournés à autre chose qu'eux, puisqu'ils étaient désormais calmes et sagement assis. Ils étaient tous habitués aux sautes d'humeur de la famille … Une de plus, une de moins, rien d'étonnant, me direz-vous !

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MessageSujet: Re: Viens là, on a à parler, toi ! (PV Mikha)   Viens là, on a à parler, toi ! (PV Mikha) EmptyVen 21 Jan - 4:34

La toupie tournait encore et encore entre les mains de l'adolescent renfrogné qui se remettait doucement de son désagréable passage par la station "tete en bas". Lui qui avait eu un début de journée merdique se demandait si le reste allait valoir le coup de se lever à nouveau et d'affronter le monde. Même s'il n'en voulait pas à sa soeur -il en était tout bonnement incapable- cette faiblesse qu'il avait ressenti pendant un moment allait l'affecter pour la journée, et il n'était pas suffisament opitimistique pour croire que personne ne la remarquerait et tenterait d'en profiter. Quoique, non, là, il faisait preuve de narcissisme; tout ne tournait pas autour de lui et les gens ne le remarquaient souvent qu'à cause de ses gènes vélanes ou parce qu'il avait laché une phrase mauvaise. Peut-être que, s'il se taisait? Non plus. Il avait trop pris l'habitude d'être mordant et de se battre pour que personne ne remarque le soudain silence. Dans tous les cas, il était coincé.

Alors, est ce que ça valait le coup de continuer de taire la vérité à Tania? S'il faisait preuve d'honneteté, peut-être qu'elle ne lui en voudrait pas trop et qu'elle passerait la journée avec lui, à le protéger. Elle à ses cotés le faisait se sentir invulnérable, mais si elle jugeait ses raisons de l'avoir éviter et boudé pendant des jours trop enfantines, alors il serait vraiment seul, à nouveau. Il ne fallait pas croire que l'éviter avait été simple, tant sa simple présence avait un effet calmant sur lui et permettait au russe de se concentrer sur ce qui importait réellement. Il était accro à sa jumelle et même, maintenant qu'ils étaient là tous les deux, à se tenir la main en cachette, c'était comme si ses batteries se rechargeaient et qu'il refaisait le stock de courage pour un temps. Il ne l'avouerait cependant jamais, trop de fierté pour un si petit corps.

Il lui fit un petit sourire, voyant parfaitement à travers le masque Bielova parfait qu'elle portait. Elle était parfaite. Pas comme lui, qui n'était même pas capable de rester stoique en toute situation et d'affronter le monde comme il aurait du. Il fallait qu'il s'énerve, qu'il persifle, dans les situations les plus déraisonnables.

"Je doute que dans les deux cas tu ne parviennes vraiment à me faire mal, soeurette"
Une petite blague pour détendre l'atmosphère, comme s'il ne s'était rien passé du tout. Comme si elle n'avait pas prouvé sans problème qu'elle était tout à fait capable de faire du mal; non, il ne fallait pas penser comme cela, c'était un accident. Un psychologue se serait sans aucun doute longuement amusé avec toutes les pensées du jeune homme, qui tentait de rejeter les fautes sur d'autres et celles d'autre sur lui. Complexe du persécuté, oui oui. Rien n'allait jamais comme il faut.
Il n'avait pas envie de lui dire, et en même temps, ca ne demandait qu'à sortir, qu'à sortir en flots continus et inlassables, pour laisser derrière une surface propre et nette, pour qu'il ne souffre plus inutilement de cette jalousie déplacée. Mais il avait peur des conséquences, peur de la perdre, peur de se perdre en chemin. Sérieusement, il ne savait même pas pourquoi il réagissait si mal. Il était l'unique jumeau de Tania, et rien ni personne ne pourrait changer cela.
Et pourtant, la jalousie le grignotait petit à petit.

Alors, avec le courage qu'il ne montrait jamais, il regarda la miss dans les yeux, laissant transparaître une part de la peur qui le hantait. Pour elle, il pouvait laisser tomber les masques, elle le connaissait par coeur. "Je supporte pas de te voir parler aux autres, que tu ailles aux soirées avec Meghan. Ca me fait mal... et j'ai l'impression que tu t'éloignes. Je sais qu'on grandit et qu'on a pas forcément les mêmes amis, mais... ". Il avait la hantise d'être délaissée, pour Meghan, pour d'autres. Pour ce Derek inconscient qui faisait sourire sa soeur et qui ne méritait même pas qu'elle remarque sa présence. Mais ça, on ne va pas en parler pour ne pas rajouter des charges à son dossier. Il avait déja suffisamment parler, non?
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MessageSujet: Re: Viens là, on a à parler, toi ! (PV Mikha)   Viens là, on a à parler, toi ! (PV Mikha) EmptyDim 30 Jan - 0:21

    Tania regrettait rarement sa vivacité, qui, dans bien des cas, était très utile. C'était grâce à cette caractéristique, que Tania évitait les mauvais coups, les mauvais sorts. C'était aussi de cette manière qu'elle fuyait quand vraiment cela devenait trop dangereux. La Bielova avait un courage certain, mais elle n'était pas téméraire, loin de là. D'ailleurs, elle venait de prouver sa lâcheté, un instant plus tôt. Quoi qu'on pouvait interpréter de deux manières différentes la manière dont elle avait réagi. Ainsi, évidemment, attaquer quelqu'un de dos était lâche. Mais quand c'était son propre frère, Mikhaïl, qu'on aimait à la folie, il fallait soit une sacrée dose de folie, soit de courage, pour aller au devant de ses sentiments les plus exacerbés et lancer un sort pareil à celui qu'elle aimait peut-être même plus que sa propre vie.

    D'évidence, elle avait vexé et blessé son frère, mais Tania n'était pas non trop inquiète pour cela: elle savait qu'il se vengerait. Non, ce qui gênait bien plus la jeune fille, c'était qu'il n'avait toujours pas dit quel était ce FOUTU problème. Et qu'il n'avait pas l'air décidé à lui dire quoi que ce soit. Pourtant, Tania était certaine qu'ils pourraient régler cela rapidement. A deux, il n'était rien que les deux jumeaux pouvaient régler. Elle eut un sourire de victoire, de vainqueur, quand elle l'entendit reprendre sa vanne.

    Alleluia. Tania avait fait une plaisanterie potache, nulle, très loin de ses capacités habituelles en terme d'humour noir, mais il avait quand même rebondi. Il ne devait donc pas lui en vouloir trop. Sinon, il ne la laisserait pas lui tenir la main. Quand elle avait senti que Maks ne retirait pas sa main, Tania avait eu un soupir de soulagement, très certainement perceptible pour le serpentard. Evidemment, elle avait fait en sorte qu'on ne les voit pas. A cause d'elle, ils s'étaient déjà donné bien trop en spectacle et elle pensait que si Lee ou Svet le savait, les deux soeurs n'apprécieraient que très moyennement. Elle ne continua pas sur le sujet, se contentant d'un grand sourire. Mikhaïl saurait de lui-même ce que cela voulait dire. Son amour, sa demande de pardon, tout dans un seul sourire. Et il saurait aussi que rares étaient les personnes à qui Tania faisait ce genre de sourires.

    Et enfin … La consécration. Il venait enfin d'exprimer ses peurs, ses doutes. Tania sentit son sourire s'élargir, puis disparaitre. C'était donc ça ? Elle aurait du s'en douter. Forcément, son frère ne voyait pas d'un bon oeil qu'elle sorte sans lui. Mais arrêter d'y aller pour Maks … Elle n'en avait pas très envie non plus.

    -Mais Maks, c'est pas parce que je sors avec Meghan que je t'oublie, tu le sais, hein ?

    Elle était bien embêtée. Comment réconcilier sa brute de frère ? Difficile. Il n'avait qu'elle, alors que plus sociable, la jeune fille avait réussi à se faire quelques amis -le mot était peut-être fort- mais de bonnes connaissances. Meghan par exemple, Derek aussi… Et soudain, la lumière se fit dans l'esprit de Tania. C'était Derek! Elle en était sûre et certaine désormais. Son regard se fit un peu plus suspicieux. Elle murmura, pour que ce ne soit entendu que d'eux seuls:

    -C'est à cause de mon amitié avec Derek, c'est ça ?

    Bon, amitié, le mot était peut-être trop léger, cette fois-ci. Car Tania ressentait des sentiments assez étranges pour Derek. Il la fascinait. Complétement. Il la subjuguait. Il y avait en lui quelque chose de si fort que Tania se sentait irrémédiablement attirée. Evidemment, elle ne dirait rien de tout cela à Maks, qui risquait de ne pas apprécier. Mais il avait du le deviner, pour le moins. Elle aurait voulu le prendre dans ses bras, mais dans la salle commune, cela se révélait tout simplement impossible. Alors elle passa son pouce contre la paume de son frère, dans un geste de réconfort, comme pour lui dire, avec des gestes plus que des mots, qu'elle ne l'abandonnerait pas, quoi qu'il arrive. Tania n'avait pas ri en comprenant l'inquiétude de Maks. Elle l'avait juste regardé, avec une réelle sollicitude. Elle ne voulait pas qu'il se sente seul, mal. Et surtout Tania aimait Maks. Pour elle, cette affirmation aurait du fermer la bouche à toute autre question. Mais visiblement, il n'en était pas de même pour son frère.

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MessageSujet: Re: Viens là, on a à parler, toi ! (PV Mikha)   Viens là, on a à parler, toi ! (PV Mikha) EmptyDim 6 Fév - 5:45

Vider son sac faisait du bien, il fallait l'avouer. Un fardeau de moins sur ses épaules déjà bien amochées par le poids des secrets et des non-dits, mais un secret qui n'avait au final, après réflexion, que peu d'importance. Était-il encore un bébé pour pleurer si sa soeur jouait avec un autre? Il l'avait partagé depuis des années avec ses soeurs, même si ce n'était pas pareil, et il n'avait rien dit, à part grogner un peu. Mais à une époque il savait qu'il ne pourrait jamais être remplacé. Qu'il aurait toujours une place dans le coeur de sa jumelle et de sa moitié, de sa femme et de sa sœur. De son essentiel. C'était l'évidence de l'enfance, la croyance que tout est acquis à jamais, et que tout ira toujours pour le mieux.
Et maintenant, cette croyance était mise à mal par sa jalousie, sa rancune, par lui. Tania faisait-elle exprès de s'éloigner? Non, pire que tout, c'était lui qui s'éloignait, qui mettait de la distance. Pour ne pas être blessé, pour ne pas souffrir, pour pouvoir faire semblant le jour où comme tous les autres, elle lui serait enlevé. Il était con avec ses insécurités, ne se rendant pas compte que c'était justement de cette façon qu'il perdait les gens, mais il ne connaissait que ça.
Alors, il se contentait, un peu honteux, de lui tenir la main et d'attendre qu'elle se moque de lui. Qu'elle lui dise qu'il était débile, qu'elle le rassure, mais en même temps, des mots suffiraient-ils? Pas sur de ça, il était, le russe. Lui voulait fuir loin de ce monde qui l'étouffait, en emmenant sa jumelle, se réfugier sur une île déserte où ils ne seraient que deux, auto-suffisants. Pourquoi chercher mieux, pourquoi se montrer sociable quand on a déjà sa moitié, hein? Au final, toutes les interactions allaient dans ce but, trouver l'âme soeur, ou du moins quelqu'un avec qui finir ses jours. On rencontrait des gens qui nous en faisaient rencontrer d'autres, on cherchait à créer des liens, mais quand on avait déjà le lien qui suffit? Mika ne concevait pas encore un amour plus fort que celui qui l'unissait à Tania, et il voulait le garder précieusement.

Et tous les autres étaient des obstacles.

Étrangement, la jeune fille ne s'énerva pas, ne cria pas. Non, elle paraissait simplement embêtée, coupable. Et c'était lui qui lui faisait ressentir ça, lui qui la mettait dans une position dangereuse. Qui lui demandait pas de choisir, mais presque. Parce qu'au final, il voulait qu'elle reste à tout jamais sa soeur, sa comparse, et que les autres ne puissent pas les voir autrement que des jumeaux. Déjà qu'ils ne se ressemblaient pas, si en plus elle côtoyait d'autres personnes, il n'aurait plus rien, Mika. Il s'en voulait de la voir ainsi, mais il n'y pouvait rien, il fallait qu'il explique, qu'elle comprenne qu'il n'allait pas bien sans elle. Pourquoi fallait-il qu'elle fasse des soirées? Qu'elle aille fréquenter des gens que leur père n'approuvait surement pas, qu'elle se mette en danger, qu'elle se rebelle alors qu'ils n'avaient aucune chance de survivre à la rébellion? Pourquoi faire bouger les choses? Pourquoi ne pas rester des enfants pour toujours?
Elle essayait de le rassurer, il savait ça, mais c'était là, cette angoisse de l'abandon, et comme prévu, les mots n'y changeaient rien. Le jeune homme détourna les yeux alors qu'elle mentionnait Meghan, une boule dans le fond de la gorge, lui serrant un peu plus les doigts. Si, il avait peur, atrocement peur qu'elle l'oublie et que plus personne ne prenne le temps de le regarder de près à part pour le frapper. C'était la peur panique du bébé que sa mère laisse à la garderie, c'était indigne de lui, des Bielova, mais il ne savait même plus très bien s'il en était un. Chacune de ses soeurs, à leur façon, avait fait plus honneur à sa famille que lui. Lui, il ne savait que se battre, se prendre des colles et grogner. Se plaindre. Alors il détournait les yeux pour ne pas se faire griller.

Et puis, le coup de grâce. Derek. Était-il devenu si transparent qu'il ne réussissait même pas à cacher sa haine du rouge? Le russe se crispa, pris de légers tremblements, refoulant une envie de tout balancer, de lui dire ce qu'il en pensait, de cet ours qui se la pétait et qui n'était pas bien pour elle, de ce mec qui allait lui faire du mal, la corrompre, la briser, alors plutôt que de dire des choses qui seraient mal prises, il se taisait, se terrait dans le silence qui était au final son moyen de fuite le plus efficace. Les doigts sur sa main en une caresse, c'était le seul réconfort qu'il pouvait se voir accorder, alors que l'envie de tout envoyer chier, protocole, masque et convenances, pour serrer sa soeur dans ses bras et ne plus la lâcher. Elle grandissait plus vite que lui, elle changeait plus vite que lui et il n'arrivait pas à la suivre.
« Il... je le sens pas et... j'ai peur pour toi, Tania. »
Semi mensonge. Il avait peur pour elle, il avait peur de la perdre au profit d'une caboche dure comme Derek, ou n'importe quel abruti qui lui murmurerait des mots doux dans les oreilles et lui promettrait les étoiles pour l'abandonner après. Il avait surtout peur qu'elle n'ait plus besoin de lui.
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MessageSujet: Re: Viens là, on a à parler, toi ! (PV Mikha)   Viens là, on a à parler, toi ! (PV Mikha) EmptyMer 9 Fév - 6:12

    Cure talking, voilà ce que recommandait Anna O. une des patientes du docteur Freud. Oui, parler pouvait amener au soulagement, sans nul doute. Encore fallait-il savoir faire parler l'autre, lui indiquer les pistes et les vallées à emprunter pour réussir à oublier et à dépasser les mauvaises pensées. Seulement voilà, si Mikhaïl avait apparemment beaucoup de choses à confier, Tania n'avait rien d'un Freud en puissance. A vrai dire, la jeune fille ne connaissait même aucune des théories de cet homme. Evidemment. Elle baignait dans le monde sorcier et n'en avait rien à faire des soucis de pauvres petits moldus. Mais là, ma belle, au risque de te contrarier, tu en aurais bien besoin, de cette foutue méthode de l'association d'idées.

    Tant pis donc pour Tania: elle ne pourrait pas aider son frère ainsi mais elle ne connaissait de toute manière aucune autre façon, magique ou non, de l'aider. Tania se contentait de lui serrer la main, fort fort fort, plus qu'elle ne l'avait encore fait depuis le début de leur dispute. Pour lui dire qu'elle était là, pas seulement pour envoyer des sorts, mais surtout et encore pour lui dire « n'aie pas peur, tout ira bien tant qu'on sera deux ».

    Elle le pensait vraiment. Tania avait toujours su, imaginé, senti voire pressenti très tôt, que Maks et elle serait inévitablement utile l'un à l'autre et tellement plus fort. Ils se complétaient. Elle avait le verbe, et lui la détermination. Tania et Mikhaïl étaient des jumeaux qui avaient la chance de pouvoir compter l'un sur l'autre. Maks serait l'épaule sur laquelle elle pourrait pleurer jusqu'à ses derniers jours. Tania n'aurait pas du l'oublier. Son frère n'avait pas tort, dans son sentiment de négligence. La serpentarde devait se recentrer, et vite, sur ce qui était important. Tout en gardant quand même les fêtes avec les autres serpentards -ça avait un charme certain- et les discussions avec Derek qui étaient fortement appréciables.

    Cette pression de Mikhaïl, Tania la ressentit avec âpreté sur sa paume. La jeune fille redevint une enfant qui avait envie de se blottir tout contre son jumeau, de sentir son odeur, de sniffer son parfum, de glisser sa main dans ses cheveux et de lui embrasser la joue, sans s'inquieter qu'on les regarde comme des tordus, des êtres étranges. Tania n'était pas si démonstrative que cela et si un câlin avait lieu, ce ne serait certes pas dans la salle commune des Serpentards. Elle se contenta donc de continuer sa caresse, sur la paume de son frère, tandis qu'il serrait un peu plus fort. Ses sentiments étaient lisibles dans ses yeux et Tania les comprenait. Comme il devait être atroce pour lui d'avoir l'impression de perdre celle qui comptait le plus à ses yeux. Tania essaya d'imaginer si elle ne pouvait plus croire dans son frère … Elle n'y réussit pas. La simple pensée que peut être un jour … Non.


    La jeune verte et argent préféra revenir à un présent plus facile à réaliser, même si pas forcément plus agréable à vivre. Maks pensait que Derek pouvait lui faire du mal ?! Tania ne voyait pas en quoi. Fière, elle pensait être de taille à se sortir de toute les situations de ce style, quelque soit le jeune homme incriminé dans l'affaire. Tania ne craignait ni Derek, ni Lou, ni Meghan, ni qui que ce soit. Elle déposa un léger baiser, rapidement, sur sa joue. Légèrement humide. Tania aurait voulu se blottir tout contre lui, mais ce n'était pas possible. Déjà là, elle craignait qu'on n'ait vu son bisou sur la joue de son frère. Tania sourit doucement en regardant Maks. Il était touchant, elle était émue.

    -Je te promets de faire attention, Maks …

    Décidément, elle en avait bien trop envie. Se levant des genoux de son frère, elle lui sourit une nouvelle fois, puis murmura:

    -Viens, je dois te montrer quelque chose !

    Un peu plus gaie, Tania entraîna son frère en le tirant doucement par la main. Surprise surprise. Elle espéra qu'il allait jouer le jeu. Si Tania n'insistait pas plus sur le sujet derek and co, c'est parce qu'elle avait la sensation que son frère n'allait pas être accommodant sur la question et la jeune fille n'avait aucune envie de traîner une conversation en longueur sans l'aide de son cher jumeau. Non, actuellement, elle n'avait envie que d'une seule chose. Il fallait qu'il soit coopératif mais entre le sourire, les yeux de chiens battus et la pression des mains de Tania, il n'avait pas vraiment le choix, le petit.

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MessageSujet: Re: Viens là, on a à parler, toi ! (PV Mikha)   Viens là, on a à parler, toi ! (PV Mikha) EmptyDim 20 Fév - 8:21

Il avait au moins la pression de sa main sur la sienne pour lui rappeler qu'elle était là pour lui. Cela faisait trop longtemps qu'ils gardaient le masque levé, qu'ils jouaient aux sang-purs sans sentiments, tellement longtemps qu'ils ne s'étaient pas lâchés comme les enfants qu'ils étaient, que Mika avait l'impression de ne pas savoir quoi faire pour redevenir le petit garçon d'avant. Le petit garçon qui était fasciné par les escargots, qui faisait des tresses à sa soeur et la protégeait contre des dragons imaginaires.
Il n'était pas disparu pourtant, juste enfoui tellement profond, sous la poussière, sous la rancune, les coups et la violence, sous les insultes et l'amertume, mais Mika ne savait pas s'il aurait la force un jour de redevenir le petit garçon heureux. Il avait juste la force de s'accrocher à la seule chose qui lui restait de cette époque bénie, de vouloir la serrer dans ses bras, il avait juste le besoin d'elle pour ne pas oublier qu'il y avait un avant.

C'était sans doute plus profond qu'une simple jalousie, c'était peut-être le signe qu'il commençait lui aussi à évoluer, à grandir, et que les différences entre eux se faisaient plus visibles, mais il était doué pour se cacher la vérité, et jamais il n'aurait avoué, le russe, que sa soeur et lui étaient différents. Tania était plus ouverte et avait l'habileté de la parole, alors que lui ne pouvait que cracher son venin, Tania glissait sur les évènements avec une classe qu'il ne pouvait qu'imiter. Elle était vraiment une Bielova, une vraie de vrai. Et Mikhaïl savait qu'un jour ils ne seraient pas d'accord sur la façon de faire les choses, alors il reculait ce moment, il essayait de la retenir encore un peu pour qu'elle ne sombre pas complètement dans ce monde de noirceur et de mangemorts qui ne la lui rendrait jamais ensuite. Alors il lui serrait la main, et il lui disait avec une voix malheureuse des mots dont le sens profond lui échapperait en partie.

Il fut surpris mais ravi de ce petit baiser mouillé, essayant de s'empécher de sourire doucement, mais sans succès. L'adolescent était crevé de cette semaine loin d'elle et il ne lui fallait que quelques gestes pour être bouleversé, la rançon de son besoin d'étirer leur lien pour voir s'il se brisait à un moment. Il n'avait réussi qu'à les blesser tous les deux. Des promesses, qu'elle tiendrait, ou qu'elle essaierait de tenir. S'il le fallait, Mika s'arrangerait pour qu'elles se tiennent toutes seules, même s'il ne faisait pas le poids contre le rouge. Parce qu'il voulait que sa Tania reste toujours la même, pure et intouchée.

Et, soudain, ce sourire éclatant de sa jumelle, son murmure, et il la suivit comme un automate. J'irais ou tu iras? Mikhaïl était comme ça avec elle, confiant, serein même si curieux. Retrouvant un peu de ses esprits combatifs, il laissa dans ses yeux se rallumer une petite étincelle de jeu. "Je dois avoir peur ou non? Si c'est pour me kidnapper, attention, je vais hurler!"

Faire le gosse encore un peu. Avant les claques du réveil.
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MessageSujet: Re: Viens là, on a à parler, toi ! (PV Mikha)   Viens là, on a à parler, toi ! (PV Mikha) EmptyMar 22 Fév - 22:52


    Il l'avait suivi. Tania savoura un instant cette sensation d'ascendant qu'elle ressentait sur son frère. Aimer profondément quelqu'un n'empêche pas le sentiment de fierté de l'avoir convaincu, persuadé, de faire quelque chose, par le biais d'arguments ou tout simplement d'un regard particulièrement persuasif. En l'occurrence, elle n'avait nullement cherché à tromper Maks, elle mourrait juste d'envie de faire quelque chose de bien précis, avec son jumeau. Quelque chose qu'il ne serait pas admis qu'elle fasse en public, c'était évident.
    Tania avait remarqué le léger sourire de Mikhaïl juste après qu'elle ait déposé sur sa joue un baiser humide. Comme il était difficile, parfois, de faire passer des émotions si fortes que les mots ne suffisaient pas. La serpentarde était confrontée à toute la difficulté de grandir. Elle changeait, même si elle essayait de se persuader du contraire. Mais Maks, lui, ne suivait pas ce chemin tortueux de l'adolescence à la verte et argent. Les fêtes, il n'avait pas l'air d'aimer. Les amis, guère plus. Et même si Tania Bielova restait une jeune femme méfiante, qui mettait du temps à accorder sa confiance, il n'en restait pas moins qu'elle avait des sympathies autres que son frère. Et cela, il ne lui pardonnait visiblement pas. Oh, ses motifs étaient louables, tout à fait: il s'inquiétait pour elle. Tania ne pouvait nier que c'était une raison fort noble de ne pas apprécier qu'elle fréquente d'autres personnes … Toutefois, il y avait dans les paroles de Mikha une possessivité sous-jacente que la jeune fille ne pouvait oublier.

    Elle était bien plus gaie, pourtant, quand elle s'était levée. Tania se forçait un peu. Parce qu'elle n'avait pas envie que ce petit moment avec Maks tourna aux larmes et au ridicule. Mais cela aurait-il été réellement ridicule de se laisser aller à la nostalgie ? Tania penchait pour un oui, mais c'était lié à ses expériences passées. Ne pas montrer sa douleur, rester forte. Faire illusion. Oui, Tania Bielova était douée pour cela, si elle s'en donnait la peine. Evidemment, ceux qu'elle ne jugeait pas digne de ce genre de cinéma avaient le droit à une froideur glacée. Pour les autres, elle pouvait faire un effort et s'arracher à cette façon d'être qui la caractérisait.

    Quand elle lut dans les yeux de son frère qu'il avait été piqué au jeu, un léger soupir de contentement lui échappa, un de ceux qui glissent tout doucement hors de nos poumons, signe certain qu'elle commençait à reprendre confiance en elle. Tania tira donc délicatement son frère hors de porté des regards et lui fit un grand sourire. Pleine de douceur, quand ils étaient tous les deux, ainsi, Tania perdait quelque peu de sa langue acérée, même si celle-ci pouvait ressortir si il la titillait trop. Mais là n'était pas le sujet.

    -Non, je ne vais pas te kidnapper … Je vais faire pire.

    Et hop, voilà qu'elle le taquine encore, ce mignon jumeau qui est le sien. Si différent et si semblable. Tania l'amène donc dans un petit recoin du dortoir, où on ne peut pas les voir, se hisse sur la pointe de pieds pour pouvoir être à la hauteur de son oreille et souffle, tout doucement, le visage tout près du sien, un petit rire dans la voix:

    -Prêt à subir mon courroux, Maks ?

    Et avant même qu'il puisse lui répondre, la serpentarde avait passé ses bras autour du cou de son frère et s'y était pendu, le prenant ainsi dans une douce étreinte, alors même qu'elle lui faisait un sourire. Oui, Tania avait réellement besoin du contact doux et fort à la fois d'un frère qu'elle adorait et avec qui elle s'était déjà trop brouillée pour une seule journée. Elle resta là, tout contre lui, plusieurs secondes. Tellement désolée qu'ils n'aillent pas bien, ni l'un ni l'autre … Tellement désolée, meurtrie, par une vie bien particulière. Et ce n'était visiblement pas finie. Avec Svetlana à la tête du ministère de la Magie, ils étaient certains de vivre d'autres aventures très vite … Qu'elle était bien, là. Et qu'elle l'aimait, lui.

    -Je t'aime, Maks …

    Elle l'avait dit, tout doucement, très doucement. Mais Tania l'avait dit quand même. La jeune serpentarde chercha le regard de son frère, puis vérifia qu'ils étaient toujours seuls. Ce genre de scène n'était pas vraiment celles dont on a envie qu'elle soit connue par toute une école, fut-ce à Poudlard. Et ce n'était pas non plus la petite phrase qu'elle disait le plus souvent, elle devait l'avouer. Les longues déclarations d'amour, pas son genre ...
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Mikhaïl M. Bielova

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Viens là, on a à parler, toi ! (PV Mikha) _
MessageSujet: Re: Viens là, on a à parler, toi ! (PV Mikha)   Viens là, on a à parler, toi ! (PV Mikha) EmptySam 26 Fév - 13:44

La journée semblait se réchauffer doucement alors que les doigts de Tania dans les siens diffusaient l'espérance, et des promesses d'un meilleur avenir. Auprès d'elle, tout était si flou, sans saveur et incolore, comme si la jeune femme aspirait la beauté pour ne faire resplendir qu'elle.
Et ses sourires étaient l'eau dont le cœur asséché de Mika avait besoin pour vivre. Pour un peu, il aurait pu, oublier, effacer, la sourde colère possessive de voir trainer autour d'elle d'autres personnes; comment ne pas être attiré par ce petit lutin? Mais il n'était pas un Bielova pour rien, et si l'issue semblait plus ou moins close, le sujet ne restait pas moins ancré, gravé dans sa chair pour un moment encore. On n'empêche pas un russe de ruminer sa vengeance et de protéger les siens comme il lui semble bon.
Mais ce sourire, communicatif, aussi Mika sourit plus franchement, quelque chose qu'une âme curieuse si elle l'apercevait se demanderait si les deux personnes sont un même homme. Comment un abruti pareil peut-il paraître si jeune et innocent quand son bonheur d'un instant atteint ses yeux? C'est une erreur de la nature, sans aucun doute, mais pour Tania, Mikhaïl veut bien être un monstre.

Alors, il la suivait, l'adolescent, s'accrochant à ce petit espoir incongru dans cette maison qui ne connaissait depuis des années que l'ombre d'un Lord, s'attachant à de simples gestes qui paraissaient pourtant dérisoires face à l’exubérance d'une jeunesse qui n'avait plus que l'osé pour s'exprimer. Il suivait Tania comme un enfant suit sa soeur, l'esprit ouvert vers l'avenir et le bonheur certain qui devait suivre, pour toujours.
Il manqua rire quand elle tenta de jouer à la jeune femme démoniaque auprès de lui, et prit un air faussement terrifié. Pas de ça avec lui, petite fée, il te connait trop bien. Pire que le kidnapper? Ca, par contre, il ne voyait pas, puisqu'il ne demandait que ça, un enlèvement loin de Poudlard, que tout les deux.
Il se laissa docilement conduire jusqu'à un recoin des couloirs menant dans les différents dortoirs, une alcôve dont on pouvait rapidement voir et entendre de possibles arrivants tout en restant suffisamment à l'abri pour retrouver une apparence convenable, qu'elle que soit l'activité effectuée juste avant. Il était véritablement piqué dans sa curiosité sans borne, là, le petit bonhomme, et se demandait si sa soeur n'avait pas un secret bien juteux à lui dire.

Mais, elle faisait bien mieux, et ce fut un Mikhaïl très surpris qui enserra par réflexe sa soeur par la taille alors qu'elle lui faisait un... calin. Mika ne s'attendait pas à ça, et encore moins à la soudaine bouffée d'émotion et de joie qui manquait de le faire sourire comme un bénet, encore moins à sa petite voix mignonne lui soufflant au visage des mots qu'il n'espérait plus jamais entendre. Le sourire d'enfant finit par gagner la bataille cependant et Mikhaïl laissa un instant transparaitre ce charme qu'il avait hérité de sa mère, ce doux sourire empli de tendresse, alors qu'il serrait contre lui le corps chaud et vivant de sa moitié, savourant cette étreinte pour ce qu'elle était; le répit et l'abandon.

"Moi aussi, Tania. Et je t'aimerais toujours."

Qui pouvait détruire l'adoration sans faille d'un petit garçon pour sa jumelle? Celle d'un bonhomme dont l'unique amie se tenait entre ses bras? Personne, et pas même la mort, puisque Mikhaïl savait déja que, quoi qu'il arrive, il attendrait Tania. Ou il la rejoindrait, au choix, mais la vie sans elle n'avait pas de raison. Et la vie sans calin n'en avait point non plus. Profitant du calme relatif des couloirs pour l'instant, il se permit d'enfouir un instant sa tête dans son cou, reniflant ses beaux cheveux blonds qui sentaient bon la maison, le bon temps, et prit une inspiration étranglée, comme s'il retenait un sanglot. Mais on parle de Mika, donc non, pas de sanglot. Tout le monde y croit, bien sur.
Mais chaque chose a une fin, et avec un sourire vaillant, il se détacha un peu de la demoiselle, lui embrassant le front cependant, jouant au protecteur.

"Tu sais que je vais te faire tourner en bourrique pour subir à nouveau ce genre de courroux, n'est ce pas, mademoiselle Bielova?"

Et, pour la faire tourner en bourrique, il était champion, le russe.
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MessageSujet: Re: Viens là, on a à parler, toi ! (PV Mikha)   Viens là, on a à parler, toi ! (PV Mikha) EmptyMar 1 Mar - 2:23


    On peut dire ce qu'on veut, il faut tout de même avouer que l'amour et le soutien d'une famille est irremplaçable. Oh, évidemment, cette famille n'est pas obligée d'être votre famille biologique. Dans le monde magique comme dans le monde moldu sans doute, on peut constituer un véritable cocon familial, sans avoir le même sang dans les veines. Pour Tania, la pureté de ce sang avait son importance toutefois. Mais la jeune fille pensait aussi qu'elle avait de la chance de ne pas devoir aller chercher un soutien indéfectible ailleurs que dans les rangs de ses parents biologiques. Aleera, Maks, Svetlana, son frère aîné … Mais surtout son jumeau, qui lui était toujours là.

    Reconnaître qu'elle avait besoin de lui, qu'il était une nécessité au bon fonctionnement de sa vie, au déroulement de son existence, c'était accepter aussi l'idée qu'elle n'était plus tout à fait libre. Tania n'avait plus la possibilité de dire « je fais ce qu'il me plaît ». Elle se devait à Maks, comme il se devait à elle. L'un sans l'autre, ce n'était pas possible, pas envisageable et certainement pas envisagé. Si jamais son jumeau quittait cette Terre, Tania ne savait pas comment elle pourrait s'en révéler. C'était une des raisons qui l'avaient poussé d'ailleurs à s'excuser après lui avoir lancé un sort: si leur lien se coupait, Tania ne serait plus totalement elle-même.

    Tania avait eu envie de sauter de joie en voyant que son frère la suivait docilement. Non seulement parce qu'il montrait ainsi qu'il ne lui en voulait pas, et aussi parce que son superbe plan de la mort qui tue allait pouvoir être mis en place rapidement et que ça c'était trop bien! Parce que Tania, elle avait prévu un billet aller pour le paradis sur terre aux deux petits, sans savoir si le retour aurait lieu. Bien quoi, on peut un peu rêver, non ? Leur entente paradisiaque peut tout à fait durer des années, des siècles, par-delà la mort … Car le dernier ennemi à vaincre n'est-il pas la mort ?

    C'était le côté enfantin de la jeune fille qui avait gagné. Un câlin, ce n'était pas une chose qu'on faisait avec facilité. Mais ici, elle savait qu'ils ne seraient que deux à le vivre, et cela suffisait à la décider: même si Maks avait choisi de ne pas répondre à son étreinte, elle n'aurait pas eu à affronter les regards de quiconque d'autre qu'elle-même et que de son frère. Cela aurait été acceptable; en tout cas, cela valait le coup de prendre le risque de se prendre un vent monumental.

    Heureusement, Maks l'avait serré contre lui, avec douceur, avec tout son amour et le cœur de Tania avait battu plus fort en se rendant compte qu'il l'avait laissé lui faire un câlin. On ne pouvait pas prévoir les réactions de Mikhaïl, Tania s'en rendait bien compte, chaque jour qui passait. Lui glisser des mots d'amour, c'était aussi plutôt risqué, elle le savait. Mais Tania avait un goût du risque mai surtout, de l'impulsivité, qui la poussait à ne pas prendre plus en compte ce genre de détails. Ce qui était dit, était dit, et elle n'allait pas en rougir. D'ailleurs, ce que lui dit Maks n'avait pas à la faire rougir. Le même abandon qu'elle, le même amour. Elle sourit avec bonheur. Parce que ce genre de moments étaient trop rares et qu'il fallait les savourer, elle pesa lentement les mots qui lui venaient à l'esprit. Et puis non, décidément, elle ne pouvait pas:

    -Maintenant et pour toujours.

    Comme une promesse ô combien solennelle, elle avait prononcé ces mots avec ferveur, en pensant à chaque lettre avec une infini attention. Ce qu'elle disait avait un sens. Un sens qu'ils devaient comprendre tous les deux avec intensité. Tania sentit plus qu'elle n'entendit le petit sanglot de Maks et se colla un peu plus contre lui. Mais très vite, trop vite, il se recula pour déposer un baiser sur son front et elle sourit à nouveau: que c'était protecteur de sa part, de faire cela … Comme cela amusait Tania, la mettait en joie, la mettait au bord des larmes, tout cela à la fois et dans un pêle-mêle émotif incompréhensible. Mais c'est un rire étranglé qui lui échappa quand il dit qu'il allait la faire tourner en bourrique. Tsss, le saligaud, voilà qui n'étonnait pas Tania.

    -Non mais tu m'as bien regardé Maks Bielova ? Si tu me fais un coup pareil, je te coupe en rondelles et je te sers en dîner aux Gryffondors.

    Le faux air mi-sérieux mi-plaisantin n'allait certainement pas abuser son frère. Parce que évidemment, Tania plaisantait, mais avec un sérieux de pape. Bon, hormis le fait qu'elle était une fille, elle était à peu près crédible. Évidemment, toutefois, dans ses yeux, luisaient de la malice et un amusement certain. Mais avant de le montrer tout à fait à Maks, elle attendait de voir sa réaction. Reculant un petit peu, elle haussa un sourcil. D'évidence, le moment câlin semblait fini. Les meilleurs moments ont toujours une fin … Tania ne tenait pas à devenir dégoulinante d'amour fraternel non plus: elle avait dit ce qu'elle pensait devoir dire, maintenant, ils pouvaient passer à autre chose.
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MessageSujet: Re: Viens là, on a à parler, toi ! (PV Mikha)   Viens là, on a à parler, toi ! (PV Mikha) EmptyMar 1 Mar - 5:56

Quoi dire d'autre, que dire de plus, penser, imaginer? Elle, lui, toujours. Parce que les dieux l'avaient voulu, parce que leur mère les avaient fait ainsi. Jumeaux, frères et sœurs, ensemble. C'était si évident, si clair, là, avec elle dans ses bras, elle contre son torse et son cœur qui se mêlait au sien pour faire une douce symphonie rien que pour eux. Leur petit secret, leur petit moment de faiblesse dans un monde de sang ou ne comptait guère plus que l'apparence. Il aurait aimé pouvoir rester comme ça comme au bon vieux temps quand ils n'étaient que des gosses à qui on laissait encore un peu d'espoir, à qui on n'interdisait pas de se comporter en enfants. Quand les calins dans le lit était le seul moyen de trouver le sommeil, quand sentir son souffle dans son cou ou l'odeur de ses cheveux contre son nez lui permettait de sombrer dans les bras de Morphée. Poudlard les avaient séparés, et la glace qui recouvrait désormais leur famille ne permettait guère plus à Mikhaïl de passer les nuits au château à dormir avec l'adolescente, ce n'était pas digne d'un garçon de son âge. Mais qu'est ce qui était digne? Rester debout toute la nuit, en boule au fond de son lit, terrifié par un loup qui ne viendrait pas, ou hurler de peur pendant un cauchemar et réveiller la maison? Envoyer se faire voir les gens lorsqu'il se levait avec une tête de déterré, devoir subir les insultes et les mots perfides « émo ».

Non, si un jour il avait une famille, même si cela lui semblait impossible, il n'empêcherait pas ses gosses de venir dormir dans le lit de leurs frères ou soeurs, jamais. On fait soit l'inverse soit exactement pareil que ses parents, disent les sociologues. Et bien, en bon mouton noir, Mika, il allait faire l'inverse. Il allait l'aimer sa famille.
Un jour.
Parce que pour l'instant, il n'avait que Tania à aimer, et c'était largement suffisant. Son petit souffle contre lui, sa promesse qu'il absorba avec un sourire triste. C'était tellement dur d'avoir passer l'age de croire qu'il n'y aurait pas de futur différent pour eux, de croire que tout serait toujours pour les deux. Il était un idiot, mais il aurait aimé pouvoir se voiler la face encore. Mais non, s'il voulait jouer le frère protecteur, il devait aller jusqu'au bout, il devait relever la tête, et être fort, il devait se montrer digne d'elle et suffisamment dangereux pour qu'on y pense à deux fois avant de l'approcher, il ferait tout pour que cette promesse tienne.
Même si Mika était un solitaire dans l'âme, il était capable de tout pour elle, de vendre son âme au diable, de rejoindre des gens qu'il haïssait, capable de surmonter son agoraphobie pour un moment avec elle, et ce, pour toujours.
Plus besoin de paroles, maintenant, tout était dit, les réassurances étaient faites. Il fallait passer à autre chose, avant qu'il ne se sente géné de cet accès de faiblesse. On ne baisse pas sa garde à Poudlard, jamais, mais il l'avait fait. Tania aussi, avait même initié le geste, mais c'était lui, encore, qui était affecté comme il ne devrait pas. Tarlouse, vraiment, ce petit.

Il finit par mettre un terme au câlin, juste assez d'espace pour que leurs deux corps ne se touchent plus, mais suffisamment pour que ses deux mains puissent enserrer sa sœur encore un peu, n'ayant pas l'envie de la laisser vraiment partir. Et ses petites menaces le firent sourire, mais cette fois-çi, le sourire normal, celui qui annonçait le challenge, le défi, son petit sourire de vampire qui faisait plus peur que rire -à part Tania.
« Aux gryffondors, vraiment? Ce serait comme donner du caviar aux cochons, si je me fais bouffer, autant que ce soit par des velanes ou autre! Ou alors, tu me files à bouffer aux amoureux des moldus, comme ça, je les empoisonne. »
Une pierre deux coups, comme on dit chez nous \o/.

Un coup d'oeil à sa montre lui fit remarquer qu'il était remarquablement tard, et qu'ils ne leur restaient que peu de temps avant de devoir rejoindre leurs salles de cours, aussi s'éloigna-t-il un peu plus avec un dernier sourire, l'invitant à marcher avec lui vers la Salle Commune pour reprendre le cours de leurs petites vies. Avec un petit sourire en coin.

Parce que, parfois, au final, la vie valait d'être vécue.

|CLOSED|
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