Mission 2 ; Les jeunes répondent résistance !

Invité

Sweet Child O' Mine

« La grande inquisitrice arrive ! »

« Bah va-y, gueule le plus fort, histoire de créer la panique. »

« Alors , ça te gênes pas d'être seule ? »

« Pas autant que d'être en ta présence . »

« Bon, bah voilà, les emmerdes commencent, on dirait. Alors ennuis pour ennuis, pourquoi on ne se ferait pas plaisir ? »

Bon, la révolte n'avait pas encore commencé que déjà, Meghan en était à la moitié de son paquet. -Et wai, tout comme celle qui écrit le rp, la petite snob est une grosse toxico, haha! - Terminant sa Marlboro light en le jetant au sol avaec négligence, la brunette eut un sourire amusé en voyant tout le petit monde s'ameuter autour d'elle et Lily. Solaklass quoi! Elle nota bien l'arrivée de Thomas, mais celui ci ne l'apprôchat pas. Tss, il avait quoi encore ? Distribuant deux trois pancartes à ceux qui n'en avaient pas, elle fit un sourire encourageant à Marianne. Après tout, c'était une des plus jeunes du groupe, elle n'allait pas la laisser en retrait! Lui refilant une de ses plus belle pancartes enchantées, Meghan releva la tête pour croiser le regard de Derek. Il paraissait tellement ... étrange. Comme si quelque chose le rongeait de l'intérieur. Et elle ne parvenait pas à comprendre pourquoi. Elle aurait pas mal de question à lui poser quand ils se retrouveraient tous les deux seuls, c'était certain. Mais elle se voyait mal gérer un souci tel que la manifestation en prime de celui de tenter de parler à son petit ami. Exposer ses problèmes de coeur aux autres, c'était pas son truc. Y'avait bien Lily qui devait la supporter en continu maintenant que Lee n'était plus la, mais les autres pouvaient aller se faire voir si ils espéraient en savoir plus sur elle un jour.
Un ssilence se fit néanmoins entendre dans la foule quand une nouvelle personne arrivat. Tiens tiens... Emmie Leanne. La première envie de Meghan fût de se jeter sur elle pour lui casser la gueule façon violente. Une poussée de sagesse la foràat cependant à rester calme, et elle se contenta d'allumer sa cigarette en silence, tout en écoutant Lily cracher son venin sur la quatrième année. En silence, Meghan se rapprochat de sa meilleure amie qui avait commencé un lynchage en solitaire avant d'attraper son grizzly de petit ami pour s'éloigner d'Emmie comme si elle avait attrapé la peste.

Restant face à la quatrième année en silence, Meghan souffla sans gêne sa nicotine en plein sur le visage de la préfète avant de commencer à dire d'une voix trop calme pour qu'elle soit sincère.

-Tu as fait virer une de mes meilleures amies, foutu mon meilleur pote dans la bouse de dragon jusqu'au cou, et tu nous as tous foutus en colle avec tes conneries. Féléictation, t'as touché le fond mais tu creuse encore Leanne.

aspirant une nouvelle bouffée de cigarette qu'elle recrachat sur le côté cette fois, le regard marron vert de Meghan se fixât dans celui de la petite Emmie avec froideur. Effet Kiss Cool assuré xD

-Et t'es quand même assez barge pour venir ici avec des excuses. Je sais pas si je dois te considérer comme folle, ou méga courageuse. En tout cas, une chose est sûre: A partir de maintenant c'est marche ou crève. Tu veux participer ? Aucun problème. Mais je te préviens. Une seule erreur de ta part, une tentative de te faire bien voir par Ombrage, et je fais de ta vie un enfer. On s'est compris ?

Sans attendre de réponses, Meghan tournat le dos à la quatrième année pour terminer sa cigarette et rejoindre son petit ami. L'embrassant brèvement sur les lèvres pour se calmer, elle effleura sa joue du bout des doigts tandis que Lily menait tout son petit monde à la baguette. Souriant au redskin tandis qu'il lui prenait la main, Meghan demanda avec gentilesse.

-Tu es sûr que tu vas bien ? Tu m'a l'air tracassé ces derniers jours...

Meg et sa anie de s'inquiéter pour tout le monde, on s'en lassera jamais.
La manifestation avait comencé doucement mais sûrement, et de nombreux chants étaient déjà scandés un peu partout autour d'eux. Lily était en train de gérer le milieu de la manif tandis qu'elle même restait en tête, sa baguette relevée pour faire avancer la quizaine de bannière qu'elle avait créee. Et c'est alors qu'une crétine finie hurlât que la grand Inquisitrice arriivait. Et ben voila, on allait enfin s'marrer!
Lily poussa tout le monde sans ménagement pour retrouver à ses côtés. Avec un sourire entendu, Meghan se doutait déjà de ce qu'allait proposer sa meilleure amie. Répondant avec coplicité à la rouquine, Meghan répliqua.

-Autant en profiter à fond, quitte à se faire latter tout à l'heure! Après tout, si on le fait pas on va le regretter toute notre vie.

Donnant un coup sec avec sa baguette pour faire apparaître le poste de radio qu'elle traînait partout, Meghan l'allumât en même temps que celui de Lily, diffusant une hausse de décibel énorme. Mina, la punk aux mp3 que Meghan n'appréciait pas vraiment, débarquât comme une furie pour montrer sa musique moldue. Putain, si elle pouvait avoir un peu de Sex Pistols ou de ACDC dans ses mp3, avec un peu de chance, Ombrage allait mourir d'une crise cardiaque en peu de temps!
D'ailleurs, en parlant de crapeaud rose...

Avec un air de défi, Meghan continuât d'avancer avec le reste de la manifestation, prenant la tête des des chansons de révoltes scandées. Notant la petite troisème année nommée Marianne Weaver qui sortait du lot avec ses pancartes, Meg l'attrapat par le bras en lui faisant un sourire amusé.

-Passe devant Weaver, histoire que les autres voient que t'as du cran!

L'attrapant à ses côtés pour qu'elle mène le mouvement de la manif, Meg serra un peu plus la main de Derek dans la sienne. Manquait plus qu'une photo d'elle en train de manifester apparaîsse, et son père allait la torturer au Doloris durant au moins 3 semaines d'affilé...

Ah putain. Si elle ne trouvait pas rapidement son frère, elle était bonne pour y aller seule et l’attendre là-bas. S’appuyant contre un mur, elle posa sa main sur sa jambe en lâchant une flopée de jurons silencieux, se promettant qu’à partir de maintenant, elle apprendrait à combattre et qu’elle ne se laisserait plus marcher dessus, et se redressa pour repartir à pas lents, remontant les escaliers du cachot pour atteindre le hall, la mort dans l’âme. Bon, eh bien elle l’attendrait là-bas. C’est en remettant une mèche derrière son oreille qu’elle retrouva enfin son frère, en train de se prendre la tête avec cette conne de Sienna. Lâchant un soupir de mépris à l’attention de la fausse blonde, Moïra héla son frère et le rejoignit rapidement, avec un grand sourire, contente de ne pas faire le trajet seule, pépiant comme un petit oiseau. Se débarrassant de quelques bouts de verre qu’elle avait oublié d’enlever, la Serdaigle passa sa main sur sa joue ensanglantée, sans plus se soucier que ça de l’élancement sourd et douloureux qu’elle ressentait. Sans être masochiste, elle avait tout de même vu bien pire, la donzelle ! Puis non, elle devait vraiment apprendre à se défendre. Si on ne l’embêtait pas du vivant de son frère Alex, les gens avaient tendance à penser que maintenant, Tom était incapable de s’occuper d’elle, et certains, comme une pauvre connasse de Serdaigle, la massacraient allègrement. Qu’elle apprenne à se défendre, et à la prochaine rixe, elle saurait envoyer ses adversaires au tapis d’une seule phrase, d’un seul sortilège prononcé d’une voix haute et claire, et lancé avec assurance. Oh oui, ce serait tellement bien. Continuant à papoter, elle tourna la tête vers son frère … Qui n’était plus là. Surprise, elle ralentit, et le vit réapparaître à côté de lui, visiblement très inquiet, et ne réussit qu’à esquisser une moue ennuyée lorsqu’il lui demanda si elle voulait qu’il l’amène à l’infirmerie. Non, ça va, pas besoin, pas d’inquiétude mon petit bouchon. Soulagée qu’il laisse tomber et qu’il ne la force pas d’aller voir l’infirmière de l’école, elle lâcha tout de même un soupir fataliste en entendant ses poings craquer.

« Non, je vais apprendre quelques sortilèges rigolos, et développer le sadisme propre à la famille River, et on arrêtera de me chercher des ennuis. »

En silence, l’un et l’autre se dirigèrent vers le lieu de la manifestation sans un regard pour Sienna qui, dépitée, finit par tourner les talons et s’en aller en murmurant des choses peu recommandables incluant Aleera et une guillotine. Levant les yeux au ciel, Moïra sortit discrètement sa baguette pour la pointer sur Sienna, et lui lança divers sortilèges informulés. Sous le feu des sorts de la brune, la jeune blonde se cassa la figure, répandant ses livres par terre, et un mystérieux coup de vent éparpilla ses affaires dans le couloir. Choquée et furieuse, elle ne put qu’envoyer un regard noir à Moïra, qui lui répondit d’un sourire méprisant et goguenard. Sienna ne serait jamais assez folle pour s’en prendre à la sœur du mec qu’elle convoitait … Lâchant un petit rire cristallin, la petite brune rangea sa baguette et releva la tête vers son frère, qui semblait réfléchir aux moyens qu’il allait employer pour mettre une grosse bâche dans la tête de celui qui avait cherché des merdes à la jumelle.

« Je n’ai pas pu m’en empêcher, elle parlait d’Aleera. Au passage, j’ai été super sympa, Lee m’avait conseillé de lui éclater la tête et de lui mettre un coup de poing dans le nez. »

Grand sourire innocent. Remettant d’un mouvement de tête ses cheveux dans son dos, la brune se frotta les mains et les remit dans ses poches.

« Tu as envoyé une lettre à Lee ? Moi oui, et elle m’a répondu d’ailleurs. »

Retour du sourire innocent. Tournant à nouveau à l’angle d’un couloir, ils arrivèrent enfin au lieu de la manifestation, qui n’avait pas encore commencé. S’arrêtant, elle se hissa sur la pointe des pieds pour voir le monde qui commençait à affluer, laissant avec résignation son frère lui ôter des éclats de verre des cheveux. Une Poufsouffle faillit d’ailleurs s’étrangler en voyant ce geste – encore une admiratrice de son frère ? – et en laissa tomber ses banderoles. Eh bé. S’apprêtant à adresser à nouveau la parole à son jumeau, elle changea d’idée quand une Serpentard – Lily ? – se mit à parler d’une voix autoritaire pour ramener le silence, intimant à ceux qui ne voulaient pas se faire choper de se tirer tout de suite d’ici, avant que le bâchage ne commence. Envoyant un regard méprisant aux quelques personnes qui s’en allaient discrètement, elle regarda son frère sortir sa pancarte, et se frotta à nouveau les mains, réussissant à faire tomber l’infime bout de verre qui lui brûlait la paume depuis qu’elle avait quitté la salle commune des Serdaigle, située dans une tour du château. Et elle en avait fait du chemin, depuis. Au moment où la procession allait débuter, le halètement caractéristique de quelqu’un qui a couru lui fit tourner la tête, et c’est avec surprise qu’elle croisa le regard d’Emmie. D’abord surpris, ses pupilles noisette se firent plus dures, et Moïra détourna la tête pour fixer à nouveau les organisatrices. Lorsqu’Emmie affirma vouloir participer à la manifestation, la brune ne réussit à hausser un sourcil de surprise, mais lui accorda à nouveau son attention lorsqu’elle adressa des excuses sincères à Lily et à Thomas. Laissant Lily puis Meghan cracher leur venin de vipère sur Emmie, la calme aiglonne posa une main sur le bras de son frère, prompt à s’enflammer vite.

« Les conneries c’est comme les impôts, on finit toujours par les payer. Et d’après ce que je vois, après avoir fait une belle connerie, le fonctionnaire monte dans la hiérarchie. »

Comment ça, elle en veut à sa quatrième année de lui avoir piqué le poste de préfète qu’elle convoitait ? Mais pas du tout voyons. Attrapant le bras de son frère, elle passa devant Emmie sans un regard en tirant Tom derrière elle, histoire qu’il n’aille pas lui taper dessus pour se défouler un bon coup. Suivant finalement la procession qui partait, elle lâcha la main de son frère, veillant à ce qu’il reste bien dans son angle de vue, pour qu’il n’aille pas taper sur l’autre Serdaigle, et écouta ses camarades hurler des chants révolutionnaires avec conviction. Quelle belle bande de cons, ils pensaient vraiment qu’ils pourraient ramener un prof et un élève en agitant trois pancartes et en piaillant deux ou trois chants ? Allez, stop les bêtises. Enfin, elle était néanmoins venue, plus pour surveiller son frère que pour manifester pour le retour d’Aleera, puisque, pragmatique et un tantinet réaliste, elle pensait dur comme fer qu’une bande de gamins ne pourrait rien changer à la politique du château, et ne réussirait qu’à prendre une volée de coups en pleine tête. Sortant ses mains de ses poches, elle esquivait avec agilité les pétards et se contentait de suivre le mouvement, sans y porter une réelle attention. Néanmoins, quand elle vit une chevelure frisée passer non loin d’elle, Moïra ne put que faire un écart pour éviter que cette personne ne lui rentre dedans, et gronda de dépit en reconnaissant cette connasse de Mina O’Malley. Merde, elle aurait du lui faire un croche-patte pour qu’elle se vautre. Après tout ce que cette traînée lui faisait sérieux, la rouer de coups pour un oui ou pour un non simplement parce que Moïra avait eu l’outrecuidance de percuter Sa Majesté la Reine, et qu’elle était la sœur jumelle de son ex qu’elle ne pouvait pas supporter ! Serrant les poings, elle s’arrêta en entendant en de ses doigts craquer sinistrement. Puis se décida à cracher son venin.

« Bon sang Tom, ce qu’elle peut m’énerver ta connasse d’ex ! Sérieux, à part lui rentrer dedans et lui tenir tête quand elle a commencé à gueuler, j’ai fait quoi ? En plus je me suis excusée de l’avoir percuté. Mais c’est viscéral, à chaque fois qu’elle me voit, cette espèce de déficiente mentale se sent obligée de me casser la gueule. Faut vraiment que tu m’apprennes quelques sorts sympas, sinon la prochaine fois qu’on se croise c’est à coup de chaudron que je lui refais son lifting, à cette sale pute. »

Ouah, que de violence et de grossièretés dans un si joli petit corps ! Ouais mais bon, il n’empêche qu’elle avait raison, na. Ah, ce qu’elle adorerait lui éclater la gueule à coup de chaudron, rien qu’une fois, ou la cribler de maléfices en tous genres pour lui apprendre à se calmer ! Cette pseudo sorcière n’allait pas lui prendre la tête longtemps ! Elle allait récupérer la parole au vol pour continuer son speech très énervé, quand une élève se pointa toute catastrophé en disant que la grande inquisitrice arrivait en fanfare, ce qui fit ralentir la procession et naître des murmures angoissés autour d’elle. Fataliste, Moïra leva les yeux au ciel, et secoua la tête d’amusement quand la petite Potter alluma sa radio en gueulant des chants de résistance. Tout ça allait très mal finir, elle le sentait.

Invité

'' LA GRANDE INQUISITRICE ARRIVE ! ''

Voilà l'élément qui perturba grandement la manifestation. Quelques poltrons filaient doux, ne préférant pas avoir affaire avec Ombrage.. Ils n'avaient rien compris ou quoi ? C'était pas histoire de suivre hein, qu'on était là. C'était pour gueuler ce qu'on avait sur la conscience. La Gryffondor en apostropha quelques uns qui, quelques secondes plutôt, se vantaient mutuellement de leurs courages d'être venus, se carapataient maintenant face au danger potentielle des punitions à venir, et surtout des cris innombrables de la grosse truie de Poudlard. Qu'est ce qu'ils avaient crus ? Qu'avec tout le vacarme que faisait la manifestation ( Radio Rocks à fond, cris, bousculades et hurlements ), elle ne se rendrai tout de même compte de rien et continuerait à roupiller dans son univers rose et pompeux ? Tandis que les fuyards se faisaient de plus en plus nombreux et que le nombre de manifestant diminuaient à vue d'œil, la blondinette remonta légèrement dans le groupe pour aller se situer dans les premiers, les décibels de la radio que tenait la Potter lui massacrant les tympans, mais elle perçut tout de même nettement les paroles de la Serpentard.

« Bon, bah voilà, les emmerdes commencent, on dirait. Alors ennuis pour ennuis, pourquoi on ne se ferait pas plaisir ? »

Oh.. Bien raisonné, Lily. C'est vrai ça, pourquoi ne pas lâcher vraiment ce qui lui pesait sur la conscience ? La blonde se laissa distraitement bercé par le rock sur lequel elle s'époumonait . Mais.. Quel était ce son étrange qui sonnait faux à côté de la pure musique qui tintait les couloirs ?.. Humm.. Oui, c'était bien les talons de l'inquisitrice qui apparaissaient maintenant, tandis que, la bouche en cœur, comme si elle était sur le point de vomir, elle restait figée devant un tel spectacle. Et dire que quelques secondes plus tôt, elle hurlait comme jamais ! Choquée de pouvoir admirer la force de caractère des élèves de Poudlard, ma grosse ? Les plus courageux des trouillards (a) qui étaient restés jusqu'à l'apparition de l'inquisitrice disparaissaient en courant, comme si de rien n'était. Quelque chose lui échappait, là.. Pourquoi étiaent ils venus si ils avaient peur de la réaction de leur très chère * Tousse * inquisitrice ? Pour ce faire de la pub, lustrer leurs images ? Ou tout simplement s'étaients ils laissés emporté comme Marianne Weaver qui, de son côté, était tombée par terre tant la foule qui partait en tout sens bougeait avec force.. Meghan se chargea de relever la troisième année, qui vint se placer devant, aux côtés du trio Meghan/Derek/Lily. Miss Zeringer, quant à elle, se rapprocha d'Emmie, qui finalement avait put rester tant son audace avait impressionné certains des concernés et lui chuchota :

'' Emmie.. Elle a bien dit de profiter à fond, hein ? ''

Sans attendre la réponse, Lou se détacha du lot. A ce moment là, on n'aurait put savoir si c'était de l'audace ou de la folie qui se mit à envahir la petit Gryff'. Mais elle vint s'arrêter pile devant l'inquisitrice, bras croisés, et d'un air narquois, continua la chanson sous son nez. Haha, ma pauvre, t'es totalement cinglée.. Ah oui, dans la salle, qui n'est pas au courant ? Humm.. Bon ben comme ça, il le sauront. Rien que la tête de Dolores qui se décomposait anormalement emplit la demoiselle d'une ivresse que l'on ne ressentait que lors de grandes victoires. Puis, adressant un clin d'œil à l'employée du ministère qu'on aurait put croire prête à tomber dans les pommes, elle regagna la manifestation.. Mais lorsque l'inquisitrice sortirait de sa torpeur.. Oh, ouais, ils allaient en baver. Et cela ne saurait tarder..

Mais mais mais, il se moque le Lysander? Lucy lui sourit. Toi aussi t'as l'air essoufflé mon gars, n'est ce pas, hmm? Elle lui rendit donc son clin d'oeil -mon dieu, mais c'est un moyen de communication entre eux, ou quoi?- et répliqua sans se démonter:

"A peine plus essoufflée que toi, et pas trop fatiguée! Ouais, je vais bien, merci."

Elle prit le temps de balayer les alentours du regard, de voir Emmie Leanne se faire rabrouer par beaucoup, ce qui ne la surprit pas: comme tous les autres, elle ne pardonnerait jamais une seconde trahison. Et c'était juste le courage de l'acte de la Serdaigle qui lui avait fait accepter sa présence...mais gentille ne veut pas dire bonne poire, et si la mère Leanne recommençait ses singeries, Lucy serait la première à froncer les sourcils et à gueuler. Non pas à maugréer dans son dos, car elle savait bien que c'était dur à vivre, non, mais à aller la coincer dans un coin et à lui expliquer en quoi elle se comportait comme une parfaite pétasse...ouais, bon, pourquoi se cassait-elle la tête avec ça, de toute façon? Emmie Leanne se comportait pour l'heure de façon tout à fait convenable, en termes d'attitude, pour une fille qui venait de s'excuser publiquement pour un acte qui avait envoyé certains des élèves présents ici en retenue, et avait valu à d'autres l'exclusion.
Lysander complimenta à son tour Lucy pour sa bannière, en mettant presque le nez dessus, et plus si affinités, ce qui fit sourire la fille, gentiment amusée par l'intérêt du jeune homme. Et puis il la questionna. Si elle aimait dessiner? Lucy sourit...Oh oui...Toujours un crayon à la main, toujours un sourire aux lèvres. Elle griffonnait, tout et rien, comme en rêve, et le dessin la faisait basculer dans une sorte de transe, un état second, un monde qui n'appartenait qu'à elle et dont elle définissait les règles, les habitants. Créatures fantastiques, bêtes ordinaires, Moldus, sorciers, animaux fantasmagoriques, Lucy couchait sur le papier les êtres qui peuplaient son imagination fertile, et, plus encore que le plaisir du beau tracé, du crayon glissant sur la feuille, c'était d'exprimer son imagination qui lui faisait plaisir dans le dessin. Lucy répondit en souriant à Lysander:

"Eh bien, oui...j'aime le dessin, mais plus encore que le dessin, j'aime dessiner. Je veux dire, plus que la technique, c'est de retranscrire sur le papier ce que j'imagine, qui me plaît. Je ne sais pas si tu saisis la nuance...je ne suis pas très claire je sais."

Elle eut le temps de se taire avant qu'il n'enchaîne sur les slogans. aaah, mais voilà ce qu'elle avait oublié! Elle rit gentiment:

"Eh non, j'ai pas un seul slogan! Pas eu le temps et puis, tu sais, je suis plus habile avec un crayon qu'avec les mots, à part à l'écrit, éventuellement..."

A cet instant un Serpentard passa à côté d'eux en beuglant des rimes, euh, spirituelles et poétiques. Lucy sourit mais ne fit aucun commentaire: elle aurait eu beau jeu de critiquer, alors qu'elle n'avait pas de slogan hein! Et puis de toute façon, elle n'en eut pas le temps, car une certaine pile électrique nommée Lily déboula au grand galop, et commença à babiller sur des sujets...étranges. Enfin, heu voilà quoi. Lucy, toujours pas habituée à la façon d'intervenir de sa cousine, vira évidemment au rouge. Punaise, Lily, j'te haiis, vilaine cousine. Pas de bol, vraiment, que sa cousine préférée soit la seule qui lui fasse piquer un fard sous le nez de Lysander. Lily, j'te déteste!! Bon, une jolie voix, d'accord, Lucy chantait souvent. Mais c'était vraiment nécessaire, la petite phrase suivante, hein? Lily n'avait-elle donc aucun scrupule? Lucy sourit d'un air résigné. Evidemment que non, elle n'en avait aucun, la vilaine cousine que Lucy adorait. Lucy devait être un peu maso hein...un peu gênée, d'autant plus qu'une désagréable chaleur côté cou lui faisait savoir qu'elle avait sûrement les pommettes un peu roses, Lucy tenta de casser le silence qui venait de s'installer en désignant sa cousine qui s'éloignait:

"Elle est toujours excitée comme une puce, c'est à se demander comment elle fait. Je suis sûre que tous les gâteaux et autres trucs sucrés qu'elle avale lui servent de carburant, c'est pas possible autrement. Sacrée Lily...et en plus elle en rate pas une."

La dernière phrase avait été prononcée avec un sourire gêné tout plein. Ben oui, elle est comme ça la Lucy, toujours à piquer un fard pour rien. Enfin, bref, ils se mirent à avancer avec les autres, pour une fois que ces deux-là suivaient la meute, n'est ce pas, lorsque Lucy, qui avait l'ouïe fine, entendit une élève parler de Grande Inquisitrice. La Poufsouffle était quelqu'un de timide et de réservé qui n'aimait pas se mettre en avant. Venant d'une personne comme elle, sa réaction fut très surprenante, au final, puisqu'elle songea:
*Elle arrive? Impeccable, elle va voir de quel bois on se chauffe!*
Et de brandir sa pancarte avec une vigueur redoublée.
La musique résonnait avec vigueur, et Lucy, qui pourtant n'aimait pas le bruit et le fuyait, trop sensible pour ne pas se sentir agressée par les cris, les odeurs de la foule, ses bruits, se mit à chanter à pleins poumons comme beaucoup d'autres, ces refrains qu'elle connaissait par coeur mais qu'elle se refusa à brailler. Non, juste chanter, chanter juste.

Alors que tout le petit groupe de manifestants s'agitait, les uns discutant avec les autres de la manifestation, d'autres pestant contre la préfète de Serdaigle qui venait prendre part à ladite manifestation pour essayer de racheter l'énorme erreur commise lors de la fête clandestine. On pouvait également trouver des élèves qui chantaient déjà des slogans guerriers en agitant frénétiquement des bannières. Et d'autres, comme Lysander et Lucy, étaient encore au stade de la découverte des bannières, tous les deux étant arrivés à bout de souffle et, il fallait l'avouer, légèrement en retard par rapport à l'heure fixée. Heureusement, ils n'avaient rien raté. Ils étaient donc au stade de la discute sur les bannières, les leurs se ressemblant curieusement, avec une même idée. Ils s'étaient donc branchés sur le thème du dessin, qui comme le révéla Lucy, était quelque chose qu'elle aimait beaucoup. Elle se lança dans une explication des nuances que l'on accordait au mot "dessin" et laquelle elle affectionnait tout particulièrement. Plus que le dessin technique, elle aimait le dessin que Lysander qualifiait de "libre" (lui aussi en était adepte ; ça aurait été un comble de voir le Dragonneau avec des limites à son imagination) et qui était l'art de retranscrire ce que l'on imaginait sans soucis de détails techniques, en se fiant simplement aux règles souples de son imagination. En bref, oui il voyait très bien. Et non, elle n'avait pas à s'inquiéter, elle était plutôt claire. Il lui fit un sourire qui voulait dire « Ne t'en fais pas, je comprends parfaitement la nuance que tu évoques » avant d'enchaîner sur la questions des slogans. Mais oui, les slogans courts et frappants que l'on balance tous en ensemble à l'unisson en marchant d'un pas guerrier... Vous savez, ces phrases avec des rimes qui résument tout un problème de société en quelques mots ? Bref, les deux avaient une jolie bannière, mais pas de ces slogans. Comme la télévision en mode muet. Mais bon, à vrai dire, le Serdaigle ne s'en faisait pas trop : il n'aurait qu'à piquer une bonne idée lancée au hasard et la reprendre. Plus il avait de gens qui le criaient, plus il avait de chances d'être entendu. Il allait répondre un truc du genre "les grands esprits se rencontrent" ou "on fait bien la paire tous les deux" lorsqu'une fille survolée lancée sur 550 volts débarqua en débitant dix mots à la seconde. Certes, on pouvait comprendre qu'en tant qu'organisatrice de cet évènement, elle était occupée, mais tout de même. Ce fut donc une Lily Potter toute excitée comme une gosse de trois ans un vingt-cinq décembre au matin qui arriva près du duo. "Vil plagieur" ainsi que "Méchant Dragounet", deux expressions utilisées par Lily, le firent sourire. La coïncidence entre leurs deux bannières était tout de même énorme, et il comprenait que l'on puisse ironiser sur ça. En vérité, il se doutait bien que si Lily passait par là, il y aurait droit. Lily avait le chic pour toujours tout dire et mettre les deux pieds dans le plat en même temps, sans avoir peur du plat en question. Il sourit également (oui, M. Dragonneau est quelqu'un de charmant qui sourit beaucoup) en entendant son surnom. Dragonneau étant un nom proche de Dragon, il n'était pas rare qu'il s'entende appelé Dragounet ou petit dragon. Il ne s'en vexait pas, loin de là. Il trouvait cela plutôt original, et considération le dragon comme un animal noble et mythique. C'est clair que s'appeler Lysander Dragonneau, ça en jetait plus que Lysander Mouton ou encore Lysander Corbeau (Raven ça sonnait déjà mieux, relax Nathan je ne critique rien), mais abrégeons.
Toujours d'humeur taquine, ne pouvait résister à l'envie d'asticoter à la fois son ex et sa cousine, la rouquine continua en parlant de tourterelles, d'enfants... Lily aimait beaucoup titiller les gens, et ne trouvait rien de mieux pour mettre dans l'embarras Lucy que de les appeler "amoureux" (elle l'avait déjà fait avant) en sachant très bien que cette dernière, très timide, ne pourrait s'empêcher de rougir. Lysander, lui, ça le faisait sourire de la voir débiter toujours autant de choses pas toujours vraies. Comme presque tout. Il fallait vraiment le vouloir pour l'offusquer, le vexer, ou le faire rougir. Ce qui n'était visiblement pas le cas de Lucy que semblait piquer un fard. Bien joué Lily, en plein dans le mile. Oui, tu peux ricaner comme une méchante de dessins animés, t'as réussi ton coup.

« Moi je ne pense pas qu'elle ait vraiment besoin de ces carburants sucrés, même si ça aide... Je pense qu'elle est naturellement survoltée ! Mais bon, on ne la changera pas, hein, la Lily, alors faut faire avec. Si j'étais doué en médecine, je crois que je lui fabriquerait des tranquillisants. Elle nous tue, et elle va finir par se tuer elle-même ! Mais bon, c'est Lily ! »

Il se tut un instant. Bien qu'il ne possédât pas une ouïe fine comme celle de Lucy, il entendit tout de même la rumeur monter dans les rangs. « La Grande Inquisitrice arrive ! » L'annonce avait fait frémir les plus effrayés et boosté le moral de plus engagé dans cette manifestation. L'information ne mit que quelques secondes pour se répandre un peu partout dans les rangs. Passée la surprise, un son familier fendit la foule. Lily, pour calmer la frayeur des plus craintifs avait allumé Radio Rocks pour remonter le moral des troupes. Galvanisées par cette musique, les troupes en question partirent sur les chapeaux de roue en se mettant à beugler et à crier. Ceux qui n'avaient pas encore levé leurs pancartes s'empressèrent de le faire. À côté de lui, Lysander vit Lucy commencer à chanter avec les autres, mais mieux que les autres, à pleins poumons. Le jeune Serdaigle leva également sa bannière fraîchement dessinée ; sa haute taille lui permettait de lever sa banderole un peu plus haut que les autres personnes plus petites que lui, et on la voyait plutôt bien parmi la foule.
Tout en avançant, il songeait à cette étrange chose qu'il était en train de faire. Le mois dernier, il allait à une fête clandestine, ce qui lui avait valu un poignet foulé. Rien de bien grave comparé aux renvois respectifs d'Aleera Bielova et de Ted Lupin, pour qui ils étaient en train de manifester aujourd'hui. Après le fiasco de la fête rassemblant toutes les maisons, les choses allaient de plus en plus mal avec l'Inquisitrice. C'est pourquoi un deuxième évènement avait été organisé. Lysander avait également tenu à y participer. Il savait, en venant dans ce cortège de manifestant, ici même, ce qu'il risquait. Contrairement aux autres, il n'avait pas été particulièrement affolé par la nouvelle de l'arrivée de Dolores Ombrage ; après tout, c'éait pour ça qu'ils étaient venus non ? À quoi bon délivrer un message aussi important si le destinataire n'était pas là pour le recevoir ? Connaissait l'envie de fureter partout de la petite dame, il s'attendait à sa venue.

« Elle veut venir ? Qu'elle vienne ! On est là pour ça ! On va lui montrer qu'on est pas d'accord ! Qu'elle vienne, qu'elle voit, qu'on vainc ! »

Le jeune Dragonneau cria ces mots à qui voulait bien l'entendre et l'écouter, avant d'entonner, cette fois pour lui même, l'air bien connu d'une chanson célèbre des Pink Floyd en répétant « We don't need no education... We don't need no thought control... »

Invité

Lily avait vertement engueulée Leanne, qui, ma foi, le méritait amplement, avant de lâcher la main de Nathan pour aller faire un petit tour dans la foule et discuter avec des petits groupes. La regardant du coin de l’œil tout en avançant en gueulant les chants de la manifestation, Nathan la vit aborder Lucy et Lysander qui discutaient en tête de cortège, faisant rougir au passage la pauvre Poufsouffle, avant de partir pour se crasher dans Malcom. Hé, Mal, regarde, elle rougit aussi, Mélanie ! Il se détourna de Lily en percutant à moitié un autre élève, puis jugea plus intéressant de faire la manifestation en regardant devant lui. Et puis non. Un cri. La grande inquisitrice arrivait. Surprenante nouvelle, le boudin rosé avait assez maigri pour passer la porte de son boudoir ? Jetant un regard à Meghan et Derek, Nathan vit bientôt Lily revenir vers eux, et lui récupérer la main en lâchant que les emmerdes commençaient, puis sortit une radio de son sac et monta le volume à fond. Radio Rocks. Avec un grand sourire, Nathan lui colla un baiser sur le front.

« T’es géniale, Lily. On va s’éclater, et cette sale truie va capter que Poudlard est plus uni qu’elle ne le pense ! »

Et puis Mina arriva, saluant en s’excusant de son retard, avant de sortir un mp3 de son sac et de le brancher sur la radio avec un sourire de satisfaction quand le petit appareil s’alluma. Elle sortit ensuite des pancartes et se mit à crier avec les autres les divers slogans qu’elle entendait. Hé, même pas un bonjour pour son meilleur ami, vile aiglonne !? D’ailleurs, Nathan s’empressa de lui faire remarquer, tapotant son épaule avec un air faussement vexé :

« On dit plus bonjour, méchante mademoiselle ? »

Puis il lui fit un sourire amusé, signe qu’il plaisantait, et se planta entre Lily et elle en brandissant ses pancartes, braillant à l’unisson les cris de la révolte, avant d’entendre un éclat de rire derrière lui et de se retourner. La petite Poufsouffle était tombée, et en voyant la troisième année par terre, un groupe de gens était parti dans un grand rire qui fit serrer les dents à Nathan. Hé, ça fait mal de se vautrer, bande de pauvres cons. Se détournant en voyant qu’elle se relevait déjà, il se remit à crier, tandis que Meghan ramenait la petite vers eux, l’appelant Weaver. Lui jetant un coup d’œil, Nathan lui fit un petit sourire encourageant. Des personnes aussi jeunes dans la manif, c’était surprenant et vraiment génial ! Faisant un sourire ravi à Lily, il serra doucement sa main.

« Regarde ça, il y a plein de monde, ça réussit super bien votre truc ! Tout ce que tu organise réunit la foule on dirait, mademoiselle Potter ! C’est génial, bon sang ! Et puis il y a des tas de couples, héhé ! J’ai cru voir Jeff et Kev derrière, il y a Malcolm et Mélanie, Lucy et Lysander, Derek et Meghan … »

Il l’embrassa dans les cheveux et reprit :

« Et puis nous. »

Un mouvement sur le côté lui fit soudain tourner la tête, et il tira doucement le bras de Lily pour lui montrer ce qu’il voyait. Une blonde de chez Gryffondor s’était arrêtée devant une petite silhouette entièrement vêtue de rose, et chantait, l’air de se foutre ouvertement de la gueule d’Ombrage. Même s’il n’aurait pas été jusque là, il ne put s’empêcher d’avoir un sourire railleur devant le visage de la grande inquisitrice, qu’il dépassait pourtant d’une bonne tête. Brandissant son panneau plus haut, il se mit à gueuler un nouvel hymne, celui qu’il avait d’ailleurs écrit sur sa pancarte :

« Ombrage, mal barrée, la jeunesse s’est revoltée ! »

A chanter sur l’air de ‘Sarko t’es foutu, la jeunesse est dans la rue’ XD

-Salut Mélanie ! Oui j’ai décidé de revenir pour récupérer Lupin. Ce n’est pas qu’il me manque mais un peu quand même !

-Tu as raison, c’est super ici ! J’espère que ça va marcher !

Invité

« On dit plus bonjour, méchante mademoiselle ? »

Je me tournai vivement, bien que j'eus dores et déjà identifié le possesseur de cette voix. C'était bien Nathan Raven, toujours en cinquième année malgré ses dix-sept ans – et donc sa majorité –, un jeune homme que j'avais eu le plaisir de rencontrer deux années auparavant et qui était devenu, aussi improbable que cela puisse paraitre, mon meilleur ami. Je le vis me sourire, histoire de montrer qu'il plaisantait et qu'il ne m'en voulait nullement. Tout de même, j'étais bien cruche d'avoir oublié de la sorte de saluer l'une des personnes les plus chères à mon cœur. Toujours sur le ton de la plaisanterie néanmoins, je répondis :

« Oh, désolée, j'avais peur de te réveiller..., puis, après lui avoir adressé un sourire complice : Enfin bref ; bonjour Nathichou ! »

Je souris de plus belle – j'adorais donner des surnoms désespérants, enfin, seulement aux personnes que je jugeais digne de cet honneur. Et j'adorais encore plus les utiliser en public juste avant un grand éclat de rire et un secouement capillaire qui, vue la masse de mes cheveux, risquait à chaque fois de faire reculer toute personne à moins de cinquante mètres. Mais de toute façon, il n'y avait pas la place de faire cela ici, vu le nombre de personnes présentes et la densité du cortège – autrement dit, la manière dont nous étions entassés les uns sur les autres – et je dus donc me contenter de rire gentiment. A ce propos, j'étais hallucinée par le monde qu'il y avait... Je n'aurais jamais pensé que tant de gens se déplaceraient pour une telle manifestation contre l'autorité ! Il était pourtant bien connu que l'union faisait la force, mais je m'étonnais tout de même que le dicton ait marché dans notre cas de figure – j'aurai plutôt eu tendance à penser que la majorité des élèves auraient préféré se soulager dans leurs dessous plutôt que d'affronter ainsi la Grande Ignominie. Et, par-dessus tout, j'étais impressionnée par la diversité des gens de la procession : des punks, des bien propres, des têtes de Serpentard, de Gryffondor, du mètre quarante au quatre-vingts et quelques, des blonds, des bruns, des boutonneux et des touts propres, des fils-à-papa et des rebelles. Je rayonnais, m'intimant que ça, si ce n'était pas la preuve que tout le monde détestait Ombrage et que nous étions prêts à tout pour la faire dégager, le ciel nous n'avait plus qu'à nous tomber sur la tête !

En parlant de chute, je vis une jeune fille pas très loin de nous, assez en retrait et visiblement plus jeune que tout le monde, se ramasser royalement. J'eus mal pour elle et fusillai du regards ceux qui rigolèrent avant de penser que, bah, si on pouvait plus rigoler... N'empêche qu'elle avait dû avoir mal, la petite. Et à ma grande surprise, ce fut cette prout-ma-chère de Meghan Prewett qui vint à son secours et la poussa en avant, comme quoi même les plus culs-pincés peuvent se montrer sympathiques. Je me remis à brailler – comme je savais si bien le faire – les slogans anti-Ombrage et prêtai une oreille distraite à ce que disais Nathan. Bah oui, il y avait plein de gens, c'est vrai que ça marchait bien dit donc, ah, et puis plein de couples aussi... Bon ça dans ma tête ça marchait moins bien, si la manif devait se transformer en Bisounours Land ou Les Feux de l'Amour, j'étais plutôt d'avis de foncer desuite me cacher, d'autant que moi – petit rappel en passant – j'étais seule et abandonnée depuis que ce pauvre Maxime avait été contraint de rompre, certainement terrorisé après ma petite démonstration de voyance. Ce n'était pas que j'avais été follement amoureuse de lui, ou très affligée par notre séparation, c'était juste qu'elle avait été causée par ce foutu “don” à la noix et que parfois, j'aurais juste aimé être une fille normale. Roh et puis quand même, ça va, il fallait pas en faire un drame, il avait jamais vu une fille s'évanouir ou quoi ! Et puis moi, je voulais juste l'aider... Enfin bref. A coté de moi, Nathan et Lily me rejouaient Roméo et Juliette – hum, version Mai 68 qui a percuté la Fée Clochette – et finalement, c'était plutôt mignon.

Soudain, une foldingue de chez Gryffondor – évidemment, quelle autre maison pouvait abriter des inconscients pareils ? – s'arrêta pile devant le Chamallow – tout à fait fidèle à son mode vestimentaire aujourd'hui – et continua à chanter nos chants de rébellion juste sous – enfin, plutôt au-dessus – son petit nez en trompette et son brushing à deux noises. Waw, c'était absolument fou de faire ça ! A la fois admirative et dubitative, je contemplai un instant cette blondinette qui osait faire avec grande classe ce que nous autres n'osions même pas rêver. J'entendis ensuite Nathan reprendre un très beau slogan, Ombrage, mal barrée, la jeunesse s'est révoltée !, que je repris avec plaisir tout en secouant la tête au rythme de la radio. Puis je fouillai dans mon sac une seconde et en tira une toute petite fusée que je fis décoller d'un coup de baguette. Elle s'éleva dans les airs avant d'exploser avec fracas – mais pas assez fortement pour recouvrir, ne serait-ce qu'une seconde, la musique de Radio Rocks. Un grand dragon rouge et jaune se dessina dans le ciel avant que les étincelles ne retombent par cascades, se transformant en paillettes à mi-parcours. J'étais assez fière de moi, d'autant que j'avais passé des semaines à l'élaborer. Et – comble de la satisfaction – j'aperçus du coin de l'œil des paillettes jaune orangées recouvrir les épaulettes roses bonbons de notre si aimable Inquisitrice...

Je souris encore. A cet instant là, ma vie était formidable, et rien – même pas une année d'heures de colles, même pas l'odieuse plume à sang d'Ombrage – rien ne pouvait altérer cet incroyable état de fait.

Invité

Emmie ne répondit pas, et entendit les diatribes respectives de Lily et Meghan en ne les lâchant pas du regard un seul instant. Oh oui, elle se sentait terriblement mal à l’aise, et une fulgurante envie de rentrer dans le sol pour se faire oublier la prenait aux trippes. Mais bon, quand on fait une grosse connerie on paye la stupidité de l’acte un jour ou l’autre. Et tôt vaut mieux que tard, assurément. Parce que depuis quelques semaines, une dignité toute nouvelle s’était allumée dans le cœur de la Serdaigle – ewaih, c’est trop la classe ‘tention – qui lui interdisait de rester cloîtrée dans sa salle commune comme une peureuse, comme la peureuse qu’elle était. En somme, qui lui disait de lever la tête et d’affronter les gens sur lesquels les retombées de ses conneries étaient arrivées en pleine gueule. Elle ne répondit rien, et se contenta de soutenir le regard – difficilement, avouons-le – de chaque personne s’adressant à elle. La Serdaigle se tordait les mains, nerveuse. Même le sourire amical de Lou et les quelques paroles de Maxime ne parvinrent pas à la rassurer. Elle adressa un petit sourire à ce dernier, préférant ne pas entamer de discussion ; en somme, la brune préférait se tasser et passer le plus inaperçu possible parmi cette foule hostile : oh, elle était là, mais ne voulait plus se faire remarquer. Et jamais, au grand jamais, elle ne trahirait le semblant non pas de confiance, mais de crédit que la plupart des manifestants semblaient lui accorder – ou du moins, pour l’instant. Etrangement, parmi les paroles blessantes que tous lui accordèrent – paroles justifiée, ce n’est pas non plus une victime, la gamine – c’est surtout Moïra qui la blessa le plus. Non pas que sa comparse Serdaigle ait fait grand-chose de plus que les autres, elle en avait même fait moins. Mais c’était son amie – ou du moins ça l’était – et être la cible de ses sarcasmes à double-sens ne lui était pas encore arrivé. Assurément, le poste de préfète y était pour quelque chose ; mais Emmie préféra ne pas s’attarder là-dessus.

Et ce furent les quelques mots de Lou qui lui donnèrent le déclic. N’ayant pas de pancarte – ne sachant pas l’accueil que lui réserveraient les manifestants, elle n’avait pas prévu d’en faire une – la jeune fille se rapprocha de Maxime et commença à crier en cœur avec les autres. Bon, elle avait l’air un peu débile sans pancarte, à lever le poing, mais bon. On fait avec ce qu’on a, non ? Elle lança un petit sourire entendu à Maxime, une idée lui germant dans l’esprit. En effet, se faire remarquer ne serait pas de bon augure pour elle surtout, mais là c’était une idée en or – ou du moins, elle le pensait. Et puis, c’était largement mérité. Ca pourrait montrer qu’elle n’était pas là pour se faire bien voir, ni par pragmatisme, mais par envie. Parce que oui, elle, la petite fataliste de chez les Serdaigle avait envie. Envie de manifester. Envie de montrer ce dont elle était capable : montrer son bon côté. Ou du moins, les quelques qualités qu’on pouvait lui attribuer. Les exhiber parmi la marée de défauts qui les accompagnaient. Parce que quitte à tout laisser ici, autant laisser le meilleur. Et montrer que cette fois, elle était sérieuse. Montrer qu’elle n’allait pas jouer les petites mouchardes invétérées comme la dernière fois. Ca, c’était une connerie. Une grosse, une énorme connerie. Et comme le boomerang, ça nous revient en pleine face, le plus souvent. Alors, avant de se reprendre tout en centuple dans la gueule, Emmie avait décidé de prendre les choses en main et de montrer patte blanche. De toute manière, en plus d’une obligation morale, elle-même le voulait. Et au diable ce que pourraient en penser sa mère ou sa sœur. De toute manière, son père était tellement à côté de ses pompes qu’il ne dirait sûrement rien et continuerait de contempler sa mère d’un air ahuri et rêveur, celui qu’il arborait le plus souvent et qui faisait penser à celui d’un autiste troublé mentalement. Ils n’approuveraient pas ? Ils la sommeraient de revenir à la raison ? Eh bien pour une fois, elle ne dirait pas amen sans réfléchir - Parce que ouais, elle s’rebelle, la petite Serdaigle ! Hrm, pardon, je me tais XD.

Son idée était désormais nette, et sonnait clair dans son esprit. Elle se tourna vers Maxime et lui lança un sourire fomenteur du genre « haha, j’ai prévu un truc mon pote, tu peux pas savoir ». La jeune fille baissa son poing et arrêta de scander en cœur avec les autres quelques instants, et se rapprocha de Maxime pour lui chuchoter quelque chose, de telle sorte que lui seul entende. La jeune Serdaigle planta ses prunelles azurées dans celles - semblables aux siennes – de son ami Poufsouffle.

« Maxime, tu peux me prendre sur tes épaules ? »

Gueuler plus haut, gueuler plus fort. Elle allait se faire remarquer, ça c’était certain. Se faire rabrouer par certains … Peut-être, et c’était une possibilité à prévoir. Enfin, on ne se refait pas. Et entendre l’annonce de l’arrivée d’Ombrage accéléra les battements de son cœur mais la conforta dans ses résolutions ; aussi étranges puissent-elles sembler, Emmie pensait qu’elles étaient les seules qu’elle pouvait prendre. Parce que parfois, dans les deux choix se proposant à nous, aucun des deux n’est le bon ; seulement, l’un vaut juste un peu mieux. Mais cette fois, la jeune fille espérait juste être dans le ton et ne pas faire tout le contraire de ce qu’il fallait. Surtout que si son ami acceptait – ce qui serait fort peu probable, et on le comprend il faut dire – Emmie allait hurler quelque chose, bien entendu. Et il fallait que cette réplique soit parfaite. Parce que c’était dessus que se jouerait la suite. Parce que c’était dessus que se jouait le semblant de tolérance que les autres semblaient maintenir envers elle. Semblaient.

Et dans sa tête, résonnait les paroles prononcées de I will survive.

Parce que franchement, là, c’était ce qu’elle faisait.

Lucy n'avait pu s'empêcher de sourire quand Lysander lui avait parlé de tranquillisants, et rétorqua dans le même chuchotement:

"Certainement, mais je suis sûre que tous ces carburants arrangent pas les choses. Notre Lily, elle carbure à l'essence et au super en même temps! Enfin bon...je ne pense pas que les tranquillisants aient le moindre effet sur elle. A mon avis, elle réussirait à être encore plus survoltée après en avoir avalé...et puis, quand je vois à quel point elle tient bien l'alcool, je me dis qu'il faudrait des doses incroyables de produit pour la calmer un peu. Ah là là...elle avale assez de glucose pour rendre un squelette diabétique au dernier degré, elle boit, euh, beaucoup...celle-là, il faudra au moins qu'elle fasse cadeau de son foie à la science hein, parce que ça doit être un organe très surprenant pour gérer tout ça!!"

Elle sourit, et puis...la chanson. La classique chanson, que tous ceux qui ont vu le film connaissent...Ouii, Anotrher Brick in the Wall, vous avez bien deviné, bravo, vous gagnez un million. Aah, Lucy ne remercierait jamais assez les Pink Floyd d'avoir chanté une telle chanson, qui servait désormais à toute la jeunesse lorsqu'elle avait envie de gueuler un bon coup. Toutes les révolutions, les amis, toutes. Et ça rendait quand même mieux que La Marseillaise, côté révolution, non? En tous cas, Lucy chantait de bon coeur cette chanson qu'elle adorait, avant de se rendre compte que Lysander, à côté d'elle, l'avait elle aussi entonnée, un peu en retard, après leur avoir sorti un joli petit slogan inspiré de Jules César. Souriante, Lucy se pencha pour lui glisser à l'oreille:

"Ben, tu vois, tu l'as trouvé ton slogan!"

La jeune fille stoppa quelques secondes son chant, pour se mettre au diapason de son ami.
No dark sarcasm in the classroom
Teachers leave them kids alone
Hey! Teachers! Leave them kids alone!
All in all it's just another brick in the wall.
Bon, n'allons pas jusqu'à dire qu'elle chantait comme une déesse, c'était faux, mais la mère Lucy, elle chantait juste et surtout, elle avait du coeur, pour le coup. D'ailleurs, elle virerait probablement aphone demain...Et pourtant, toute cette foule, bannières levées, braillant à tue-tête la même chanson, ceux qui ne connaissaient pas les paroles la "meuhmeumant" comme aurait dit l'âne de Shrek, toute cette foule unie...c'était un sentiment étrange que de manifester, brandissant des bannières avec tant de gens, chanter la même chanson, en choeur avec eux, amis ou ennemis, famille ou pas...une drôle de sensation, car Lucy, à ce moment là, se sentait moins à l'écart que de coutume. Elle qui, souvent, ne comprenait pas le monde où elle vivait, elle qui se tenait à l'écart ou s'y voyait contrainte bien qu'elle ait des amis, elle qui s'ennuyait dans les discussions de tous les jours et cherchait dans les relations humaines quelque chose, elle n'aurait su dire quoi, qu'elle n'avait jamais trouvé, se sentait vraiment, aujourd'hui, partie d'un groupe. Alors, elle haussa encore le ton, le coeur battant, sentant physiquement le son, qui lui donnait l'impression de résonner dans sa poitrine et ses poumons.
A vrai dire, elle se fichait bien des conséquences à ce moment précis, pourtant, une pensée lui traversa la tête, suivie d'autres, qui s'enchaînaient comme des maillons. Sa grande soeur, Molly, avait elle choisi de se joindre à cette manifestation, pour soutenir Ted, le grand Ted, le presque cousin, le fiancé de Victoire? Et puis...qu'aurait pensé son père s'il avait su qu'elle manifestait de la sorte, contre Poudlard, contre les profs qui courbaient l'échine, et surtout contre la Grande Inquisitrice, envoyée du Ministère? Oh, ni Percy ni sa femme n'appréciaient les actions du Ministère, bien sûr, et encore moins ce qui se passait à Poudlard, mais dans l'esprit du père de Lucy, l'idéal pour sa fille était qu'elle baisse l'échine et vive sa scolarité tant bien que mal, travaillant simplement. Elle n'était pas comme ça...elle faisait de son mieux, mais au début de l'année, elle avait renoncé à se conformer à ce moule dans lequel rentrait sa soeur, et qui l'effrayait, simplement. Mais...que penserait son père de cette initiative? Participer à une manifestation, clandestine et bruyante, mettre le désordre, protester contre les décisions de ceux à qui échoyait l'autorité officielle, chanter les Pink Floyd à tue tête et manifester bruyamment ses opinions et son jugement au mépris des conséquences, prendre des risques...Connaissant Percy, s'il était mis au courant, Lucy aurait probablement droit à une Beuglante ou à une engueulade.
Elle s'en fichait!
Cette prise de conscience soudaine l'emplit d'euphorie en même temps que d'inquiétude. Allez, il était temps de s'assumer, contre l'opinion de son père si cela s'avérait nécessaire! Elle commençait à en avoir assez d'être une gentille fille obéissante...Oh, elle continuerait de travailler, parce qu'elle avait un rêve, et de se montrer polie envers les profs, elle continuerait d'être élève sérieuse et assidue, mais...il était fini le temps où elle essayait de faire ce que son père attendait d'elle. A elle de prendre ses propres décisions maintenant, elle était assez grande, n'est ce pas? Lucy chanta donc à tue-tête, brandissant sa bannière sans honte, sans vergogne, se fichant d'être reconnue, remplie d'énergie et de vigueur par cette assemblée décidée et active, qui chantait et avançait, comme une vague humaine. Un tsunami, un raz-de-marée de ras-le-bol devant lequel l'Inquisitrice allait se présenter...

Messages :

Le silence des lieux me faisait le plus grand bien. Seul, le miaulement des chats troublait la quiétude des lieux, mais, habituée, je ne les entendais même plus. Tout aurait pu être parfait si je n’avais pas d’un coup entendu le bruit d’ailes caractéristique d’un hibou qui arrive. Levant les yeux, j’ouvris la fenêtre d’un coup pour laisser entrer l’animal, qui se posa sur le bureau avec grâce et douceur. Un hibou russe. Donc, envoyé par un russe. Eh mince, que me voulait l’adjointe du ministre de la magie ? Attrapant la lettre, je la décachetai rapidement avant d’y jeter un coup d’œil, et pousser un cri de surprise qui fit miauler mes chats. Non, impossible !

« Chère Mme Ombrage.
Après avoir reçu maintes plaintes de parents d’élèves, et au vu de la situation actuellement stable du ministère de la magie, nous avons décidé d’envoyer un représentant officiel du ministère de la magie pour régler ce problème avec l’actuelle directrice de Poudlard, école de sorcellerie.
Veuillez agréer, madame, l’expression de nos salutations distinguées.
Svetlana Karol Bielova, ministre de la magie. »

Avec un hurlement de rage, je lançai le parchemin dans la poubelle, et je me levai au moment précis où un professeur survolté entrait dans la pièce pour me faire savoir que les élèves manifestaient. Elle avait bien choisi son jour pour envoyer un représentant, celle-là ! Tirant sur mon cardigan rose, j’attrapai ma baguette et je me dirigeai en toute hâte vers l’endroit qu’on m’indiquait, les couloirs du troisième étage, où divers profs tentaient sans réelle conviction de ramener le calme. Hm, en fait ils étaient plus en train de montrer aux élèves comment actionner les pétards surprise qu’autre chose ! Frémissant d’indignation, je m’avançai, et entendis avec satisfaction une élève crier que la grande inquisitrice arriver. Le silence qui tomba me sembla d’un bon augure, et je m’avançai, au moment exact où une rouquine – Potter ! – enclenchait la radio à fond. Radio Rocks ! Mais quelle honte ! Une Serdaigle – O’Malley – rejoignit les Serpentard et le Gryffondor à l’avant – Raven, Sanders et Gray – et tendit un petit objet à Potter, qui l’inséra dans la radio, libérant de la musique moldue à plein poumons. Au moment où j’allais répliquer, une Gryffondor – Zeringer – se planta devant moi pour chanter les paroles de la chanson en cours. Bien, collée jusqu’à la fin de l’année, mademoiselle. Croisant les bras et ignorant les paillettes qui me tombaient dessus, je regardai Emmie Leanne monter sur les épaules d’un camarade pour se faire bien voir dans la manif. Bon, ça nous fait deux insignes de préfets qui sautent. Potter et Leanne, deux préfets en moins. Hm non, trois préfets en moins, n’était-ce pas River qu’elle voyait passer avec une banderole ? Ou peut-être pas … Il y avait trop de monde dans ce bordel.

« Ca suffit ! Mais qu’est-ce qu’il vous prend, voyons ?! »

Le bruit de ma voix fut couvert par les explosions de pétards. Bon, s’ils ne me laissaient plus le choix … Faisant demi-tour, je retournai dans mon bureau pour récupérer le hibou de la ministre de la magie – cette chienne, ministre ?! – et j’écrivis quelques mots à l’attention de la brigade de la police magique, avant d’envoyer le hibou dans les airs pour qu’il rejoigne le ministère. Ils voulaient de l’action ? Ils en auraient ! Retournant sur les lieux de la manifestation, je souris en voyant que ça avait dégénéré d’une belle manière.

« Potter, Leanne ! Vous venez de perdre votre insigne ! Retournez immédiatement à vos salles communes, et plus vite que ça ! Les premiers que je croiserai dans les couloirs seront collés tous les jours jusqu’à la fin de l’année scolaire ! »

[ C'est petit, mais ça suffira pour l'intrigue :34: ]

L'ambiance s'échauffe de plus en plus, les manifestants chantent des chansons anti-gouvernementales, et Radio Rocks a même été allumé. Lucy Weasley roucoule avec Lysander Dragonneau, Thomas River discute allègrement avec sa soeur Moïra River, Derek Gray suit la procession en tenant la main de Meghan Prewett, et Nathan Raven semble être plus porté par la foule que par l'enthousiasme de Lily Potter, sa petite amie. Malcolm Gray semble heureux de l'aubaine et discute avec Mélanie Swann. Certains, comme Marianne Weaver, semblent encore se demander ce qu'ils font là. Maxime Ducan discute tranquillement avec Emmie Leanne, qui vient de se faire bâcher par ses camarades, et la porte finalement sur ses épaules. Wilhellmina O'Malley arrive sur ces entrefaites, et a juste le temps de voir Lou Zeringer se planter devant l'inquisitrice en chantant. Par contre, elle balance un joli pétard-dragon qui lui vaut bien des applaudissements !

Sauf que voilà, si elle a pu voir les bannières et les dragons, la grande inquisitrice a aussi pu voir LilY Potter et Emmie Leanne, deux préfètes de maison, à qui elle vient de retirer leurs postes, ce qui ne semble pas émouvoir les deux donzelles. Et après un passage éclair dans son bureau, où elle a envoyé un hibou au ministère, la revoilà, qui hurle à la manifestation de se dissoudre immédiatement. Malheureusement, son appel semble ne pas être entendu, et les pétards commencent à fuser d'un peu partout, de même que les insultes, les hurlements de colère, les fusées ... Que le foutoir commence.

Bon eh bah voilà, dans ce tour-là c'est le bordel le plus complet, comme vous pouvez le constater. Donc je veux de l'ambiance, mes canards à l'orange :4: Même la plus calme de cette assemblée de larves a des pétards dans sa poche, alors allez, vous avez une semaine pour les balancer de gauche et de droite :31: Vous pouvez poster autant de fois que vous le voulez dans ce tour, déchaînez-vous.

Invité

Le cortège se remplissait de plus en plus et l'ambiance était idéale. Jamais Mélanie n'avait vu autant de monde dans les couloirs ; tout le monde criait et se révoltait. La Serpentarde aux cheveux rouges se sourit à elle-même. Elle aimait beaucoup cette manifestation. Surtout qu'il y avait Malcolm. Eh oui, cela lui réchauffait le coeur de voir le Serdaigle à côté d'elle ! Elle avait commencé la discussion avec Malcolm. Il avait l'air un peu crispé, tendu. A cause d'elle ? Peut-être bien. ~~Ou pas.~~ En tout cas, quand il lui avait parlé, il avait eu l'air assez hésitant. Il bégayait un peu, et il rougissait à vue d'oeil. Ce qui fit un immense plaisir à Mélanie, au passage. Il avait détourné ses jolis yeux verts des siens. Oh mais non, reviens, reviens, reviens. Mélanie adorait les yeux du Serdaigle, elle pourrait y passer sa vie à les regarder. Machinalement, elle regarda ses mains. La jeune Mel' était en général assez directe ; là par exemple, elle avait une folle envie de se jeter dans les bras de son prince charmant et de prendre ses mains dans les siennes pour se réchauffer, car même avec ses mitaines elle n'avait pas chaud. De toute façon, même le jour d'une canicule, les mains de la Serpentarde étaient froides, allez savoir pourquoi. Enfin bref , au bout d'un moment, Malcolm donna la raison de son retard : il était en cours d'Hisoire de la Magie et il n'avait pas vu le temps passer. Cela lui ressemblait beaucoup, tiens. Mélanie connaissait le caractère de Malcolm, et savait que c'était un garçon très intelligent qui adorait les cours. Elle ne comprendrait jamais ce trait de caractère - elle-même n'était pas une énorme bosseuse - mais le respectait. Il se passa la main dans les cheveux et lui sourit. Oh là là, magnifique. Elle adorait son sourire. Elle l'adorait, tout simplement. Il était assez romantique, finalement. Elle lui répondit alors, d'un ton enjoué et en lui souriant à son tour.

- Ce n'est pas grave, le tout, c'est que tu sois là ! Et puis, même si les cours et moi c'est pas le grand amour, je respecte ce que tu aimes.

Vite, trouver un truc à dire, vite, se rendre intéressante. Mélanie commença à se ronger les ongles, l'air songeur. Dis donc, sa spontanéité part très vite en présence d'un garçon ! Elle respira un grand coup. Trouver un sujet de conversation. Elle se mit à regarder autour d'elle tout le monde s'activait et le cortège avançait. Mélanie remarqua alors que Malcolm avait l'air de ne pas avoir de banderole. Tiens, voilà quelque chose à dire ! Mélanie redressa la tête et fixa les yeux de Malcolm. Mais putain XD Elle se gratta sous le menton, puis reprit la parole :

- Tiens, j'ai des pancartes si tu veux. T'as l'air de ne pas en avoir ! Moi j'en ai en trop, je peux t'en donner une, si tu veux.

Elle fit un grand sourire à Malcolm, avant de reporter son attention sur les autres membres de la manifestation. Cris et rires se mêlaient entre eux et l'excitation était à son comble. Mélanie aperçut à l'avant Lily et Nathan, ce dernier à moitié endormi, mais bon c'est pas grave. Derek et Meghan étaient à côté, Meghan et Lily étaient vraiment motivées. Mélanie se sourit encore à elle-même - tique amoureux ? Elle remarqua alors qu'elle était heureuse d'être là. Et que pour une fois, elle ne pensait pas à ses soucis.
C'est alors qu'une élève s'écria que la Grande Inquisitrice arrivait. Tiens ! Cette grosse vache rose venait se mêler à la manifestation ? Meuh oui, elle allait voir ce qu'elle allait voir. Une élève alluma Radio Rock et mit à fond quelques groupes Moldus que Mélanie connaissait bien. Car bien qu'elle ne soit pas Moldue, elle adorait cette musique. Nirvana, Sum 41, et toutes une trimballée de rock animaient son joli MP4 dont elle ne se séparait jamais. Tiens, Mal', si tu veux un conseil, offre un CD à Mélanie et là tu l'as dans la poche. Dès que l'annonce de la vache rose avait fait le tour de toute la troupe, les cris redoublèrent. Mélanie se mit à crier : "Lupin, Bielova, un deux trois !" Bon, ok sans commentaire, c'était elle qui avait inventé ça. Chacun criait ses petites remarques, créant ainsi un monstrueux brouhaha.

- Tu chantes avec moi, Mal' ? demanda Mélanie à son garçon.

Et c'est dans cette ambiance qu'Ombrage arriva. Mélanie aperçut une jeune fille balancer un pétard-dragon magnifique. La Serpentarde donna un petit coup de coude amical à Mal' pour lui montrer le pétard qui venait d'exploser. Ahah, que c'était romantique ! Bon, stop Mel', t'es pas là pour draguer, hein. La Grande Inquisitrice hurla à pleins poumons d'arrêter, mais elle ne se fit pas vraiment entendre. Elle retourna à son bureau pendant quelques minutes. Mélanie fit signe à son Malichou qu'elle revenait, puis courut vers Lily à la tête de la troupe. Elle était blottie contre Nathan, si c'était pas mignon XD Toussotant pour attirer son attention, Mélanie dit alors :

- J'vais mettre l'ambiance, j'ai le droit Lily ? Elle va voir, cette grosse vache rose !

Souriant au couple, elle repartit à côté de Mal'. Quel soulagement en revoyant le visage fin de son Serdaigle adoré ! Voilà, c'est malin, elle va plus pouvoir s'en passer maintenant. Elle chercha alors dans son sac ses pétards et en sortit aussi un mégaphone. Tout était prêt pour le fiasco. Elle risquait de se faire renvoyer, et alors ? Elle risquait de se faire coller, et alors ? A ce moment-là, les plumes à sang n'avaient plus aucune importance. Seuls Lupin et Bielova comptaient. La Dame Rose revint et annonça que Lily et Emmie étaient privées de leurs insignes et qu'elles devaient retourner dans leur Salle Commune respective. Elle ne faisait qu'aggraver son cas, cette conne. Mélanie regarda Malcolm et lui sourit. Ce qu'elle allait faire était peut-être risqué, mais elle s'en fichait.
Elle actionna son mégaphone et dit alors tout haut, en criant :

- Ombrage, démission, Ombrage, démission !

La Dame Rose avait peut-être tourné la tête, Mélanie ne faisait plus attention. Elle fit signe aux ados autour d'elle de se reculer, et elle actionna son pétard de la mort qui tue. Un immense feu d'artifice éclata. Un tableau se cassa et tomba par terre, un vase se cassa en mille morceaux, et Mélanie continuait à chanter. Que pensait Malcolm ? Etait-il avec elle ? Elle ne savait pas.
Elle avait perdu toute notion du reste du monde.

Tandis que le feu d'artifice continuait, Mélanie frôla la main de Malcolm avec la sienne.
Décidément, elle était vraiment heureuse aujourd'hui.

(RP moisi au niveau de la description, mais je fatigue là.)

"- Tiens, j'ai des pancartes si tu veux. T'as l'air de ne pas en avoir ! Moi j'en ai en trop, je peux t'en donner une, si tu veux.

"- Wah, elles sont sympas ! J’en veux bien une, c’est gentil de ta part."

[ J'ai pas pris le temps de me relire - ma mère veut me voir venir aider un peu, mais il fallait que je réponde - donc je ne sais pas ce que ça donne. J'espère que c'est pas trop merdique XD ]

Avec l’annonce de l’arrivée de la grosse en rose, l’ambiance changeait. Survoltée et électrique, elle était devenue craintive et timide, et plusieurs personnes commençaient à tailler les rangs. Mettant à fond le volume de sa radio, l’amplifiant même par magie, Lily laissa Radio Rock remotiver les troupes aussi efficacement qu’une allocution politique et sourit en voyant le moral des gens se soulever comme un gâteau de levure. Ou de blancs d’œufs battus en neige, pour les allergiques à la levure. Enfin bref. Commençant à fredonner les paroles entendues, elle finit par les chanter à tue-tête, juste en plus, et on peut donner comme raison logique le fait que, puisque c’est sa mère qui est aux commandes de la radio pirate, elle avait déjà entendu les titres qui y passaient. Tenant donc sa radio à bout de bras, elle chantait à tue-tête la musique très rock et peu conforme qui passait. Jusqu’à ce que Mina ne se pointe en gueulant qu’elle avait les clés, qu’elle ne lui pique sa radio pour les y mettre. Ce fut du Sex Pistols qui s’éleva d’un coup, tirant un petit cri d’indignation à l’héritière Potter. Cri qui fut couvert par Nathan qui demandait d’un air faussement vexé à Mina de lui dire bonjour. Ecarquillant les yeux en écoutant la réponse de la Serdaigle, elle décida de prendre elle aussi l’air vexé, et tapa du coude dans le ventre de Nathan. Oh, pas méchant, mais juste pour lui rappeler qu’elle était une sale gamine jalouse et possessive. Non mais oh.

« Hey, n’appelle pas mon Nath comme ça toi ! Puis les Sex Pistols c’est bien, mais pour le moment c’est Radio Rocks qu’il faut entendre ! »

Enlevant les clés de la radio, elle les rangea dans sa poche, et brandit le petit instrument moldu au moment où la chroniqueuse – Ginevra Molly Potter, pour ceux qui n’ont pas suivi – gueulait à pleins poumons le nom de la radio. Ce qui eut comme effet de provoquer un raz-de-marée de hurlements de joie parmi les élèves. Eh bah dis-donc ! Souriant comme une gamine devant un magasin de couleurs, elle recommença à chanter, attrapant la main de Nathan au passage. En le sentant se tourner, elle suivit le mouvement, et eut le temps de voir une Poufsouffle se ramasser au sol, se relever avec difficulté, et Meghan lui attraper la main en lui intimant de passer devant d’un air sérieux mais amusé. Secouant la tête, Lily fit quelques pas pour se remettre au niveau de ses camarades, couvrant un peu la Poufsouffle pour lui éviter d’avoir des problèmes avec la directrice si celle-ci arrivait. D’ailleurs … Elle arrivait, et venait de la voir. Mais également de lui retirer son insigne. Avec beaucoup de vulgarité, Lily leva un doigt, ce qui provoqua des sifflets d’encouragements dans la foule. Si elle rata une grande partie de ce que disait Nathan à cause du bruit, elle perçut rapidement qu’il parlait de couples, et se sentit fondre quand il l’embrassa sur la tête. Commençant à nyuter seule dans son coin, elle sortit à peine de sa léthargie quand Nathan lui montra Lou qui était allée chanter devant la grande inquisitrice. Ecoutant distraitement le chant de Nath, elle sourit d’un air perfide, se décidant enfin à chanter à son tour. Surtout que la narratrice, ayant participé à beaucoup de manifestations pendant ses années lycées, en connaît pas mal, des chansons de ce style.

« Ombrage, si tu savais, tes décrets, tes décrets, Ombrage, si tu savais, tes décrets où on s’les mets ! »

Chanson et suite rapidement reprise par des gens derrière elle. C’est du propre va.

« Au cul, au cul, aucune éducation ! Non non non à ces décrets bidons ! Oui oui oui à leurs abrogations ! »

Quand la grande inquisitrice se remit à hurler qu’ils devaient se disperser, Lily se contenta d’un sourire on ne peut plus narquois. Et puis quoi encore ? Regardant fuser quelques pétards, elle en sortit quelques-uns de sa poche et les lança à son tour, avec une précision digne de la fille de Ginny Potter, poursuiveuse des Harpies de Holyhead. Regardant passer un pétard feu d’artifice, Lily gueula pour saluer celui qui l’avait lancé, et sortit de son sac un feuxfous offert par son oncle. L’allumant, elle le jeta dans le couloir, re le bombarda de sortilèges de disparition, le regardant se multiplier par dix à chaque fois.

« Lancez des sorts de disparition ! A chaque fois qu’un phénix passe, balancez-lui un sortilège de disparition ! »

Sous l’effet des sortilèges de Lily, près de trois cent phénix volaient dans le couloir en répandant une traînée argentée derrière eux. Quand l’un d’eux passa près de la grande inquisitrice, elle lança un sortilège de pétrification et le regarda exploser avec des cris sauvages. Quelle ambiance, mon Dieu, quelle ambiance. La voix de Mélanie qui hurlait derrière fit rire Lily, et elle se tourna pour la voir, son mégaphone dans une main, l’autre main immobilisée par Malcolm Gray qui semblait ne pas en croire sa chance. Tirant la main de Nathan, Lily lui montra des yeux le petit couple avec un sourire attendri, et pleine de bons sentiments dégoulinants la chasteté – mais oui bien sûr – elle se hissa sur la pointe des pieds pour embrasser son petit ami, mettant un coup de poing amical dans l’épaule d’un sixième année qui les regardait en faisant mine de se pendre. Se tournant à nouveau puisqu’elle était sensé mener la manifestation, Lily leva le poing, tenant toujours sa radio à bout de bras. Excellent slogan, ma Mélanie. Je te le pique.

« Ombrage démission ! Ombrage démission ! »

Invité

Nathichou ? Ah ouais, vraiment ? Méfie-toi, madame des gouttières, les corbeaux sont plus vicieux que l’on ne peut le penser, et il pensait déjà à plusieurs surnoms à lui donner, comme Minanette ou Willachou quand Lily lui donna un coup de coude assez sec dans le ventre. Possessive Lily, jalouse Lily. Bah, il se serait comporté de la même façon si ça avait le cas contraire. L’air vexé, par contre, ça l’inquiétait un peu plus. Il avait toujours été habitué à trainer avec Mina sans ambigüité entre elle et lui, et surtout, à déconner avec Kevin ou Jeff de la même façon que Lily pouvait plaisanter avec Meghan, et si ça la vexait, il avait sérieusement intérêt à faire gaffe à ce qu’il faisait. Pas question de blesser Lily entre faisant un peu trop le con. Et pendant qu’on y était, il arrêterait de dépasser l’unique verre d’alcool. Les bonnes résolutions de Nathan. Reportant son attention sur l’action qui se déroulait autour de lui, Nathan vit Lily arracher les mp3 de sa radio en râlant que ce n’était pas les Sex Pistols mais Radio Rocks qu’ils devaient écouter, avant de se remettre à sourire et à chanter et d’attraper la main de son petit ami. Voyant Ombrage arriver, Nathan l’entendit vaguement crier à Lily et Emmie qu’elle leur retirait leur poste, ce à quoi Lily répondit par un doigt, s’attirant des hurlements et sifflets d’encouragement de la part du reste de la troupe. Dans la gueule, sale crapaud. Reprenant la parole sans s’entendre lui-même parler, il blablata gaiement sur les couples, avant d’embrasser Lily dans les cheveux, remarquant sans rien ajouter qu’elle avait l’air assez … Bah, contente, dirons-nous. Et léthargique. Lily, mon amour, ne fais pas ça. Reste avec nous. Oui Roméo, je reste. Qui est ce Roméo, que j’aille lui péter sa gueule ? Euh un ami. Appelez-moi « le gros hors-sujet ». Montrant à Lily la lionne qui s’était plantée devant Ombrage pour la narguer, puis entonna sa chanson à lui avec un sourire vicieux. Au bout de quelques secondes, Lily se mit aussi à chanter, scandant un slogan nettement plus raffiné qui le fit sourire. Bah, d’un autre côté, pour une vieille vache en rose, on va pas mettre Victor Hugo sur le coup pour faire des rimes merveilleuses sur un parfait sonnet en alexandrins non plus. Elle serait bizarre, la rébellion. Notant avec un sourire que les tableaux étaient désertés de leurs occupants, Nathan vit Lily sortir quelques pétards de son sac et les lancer avec agilité, et il suivit le mouvement, faisant glisser son propre sac de ses épaules pour en sortir toutes sortes de pétards et feux d’artifices, après avoir lancé un sortilège de lévitation à sa pancarte pour ne pas être gêné. En lançant quelques uns, il s’arrêta pour pointer sa baguette sur un lion produit par un feu d’artifice, son sourire s’étirant quelque peu :

« Amplificatum. »

Satisfait de voir lion fait d’étincelles doubler de volume, il répéta l’action sur quelques autres, continuant de balancer des pétards en même temps. Voyant Lily allumer des feuxfous et donner des consignes dessus, il jeta un pétard avant de lancer des sorts de disparition sur tous les phénix qu’il voyait, de la même façon que sa petite amie. Derrière eux, Mélanie Swann gueulait dans un mégaphone, mais Nathan n’y prêtait pas attention, trop occupé à lancer ses feux d’artifices et ses sorts. Pointant sa baguette en l’air, il murmura quelques mots, et vit une gerbe d’étincelles vertes et flamboyantes jaillir de son bout. Il allait jeter un nouveau feu d’artifice quand Lily le tira par la main pour lui montrer Malcolm et Mélanie. Mal et Mel. Jeu de mots de merde. Donc Malcolm et Mélanie, qui se tenaient la main, l’air transporté, l’une brandissant son mégaphone, l’autre jetant quelques pétards. Il fit un sourire encourageant à Malcolm. Hey Mal, décoince-toi, je t’ai dit ! Elle va pas te bouffer Mélanie tu sais ! Et Lily de tirer doucement Nathan vers elle en se dressant sur la pointe des pieds pour l’embrasser. Posant une main sur la nuque de la jeune fille, il lui rendit son baiser, ignorant parfaitement les « wooooh ! » et les sifflets enthousiastes qui montaient autour d’eux. La photo géniale, Nathan et Lily qui s’embrassent en tenant toujours leurs pétards, dans un élan passionné au milieu de cette foule si … Si … Romantique. Tuez-moi. Sur ces jolis mots, reprenons. Lily, après l’avoir lâché se retourna en avant en bonne meneuse et leva le poing, continuant de brandir sa radio qui gueulait aussi fort qu’Ombrage. Lily piquant le slogan de Mélanie, Nathan fit de même, criant avec elle.

« Ombrage, démission ! Ombrage, démission ! »

Tout en ajoutant quelques mots, parce que c’est trop marrant de tout personnaliser.

« Ombrage, démission ! Plus de réformes à la con ! Plus de dirlo rose bonbon ! OMBRAGE, DÉMISSION ! »

Continuant de crier, Nathan alluma un feu d’artifice qui explosa en une explosion colorée, dans lequel tranchaient naturellement les couleurs des quatre maisons, mélangées ensembles. Le vert et le rouge se côtoyaient, le bleu et le bronze étaient mêlés, bref, c’était sa façon à lui de dire à Ombrage que malgré tout ce qu’elle avait fait, c’était les quatre maisons qui manifestaient, et pas seulement les Serpentards ou les Gryffondors. Ce qui, ma foi, étai entièrement vrai, vu que lorsqu’il recula de quelques pas en se tournant pour jeter à nouveau des sorts de disparition aux phénix, il faillit percuter la petite Poufsouffle qui les avait rejoint un peu plus tôt et lui fait un sourire d’excuse, avant de lever la tête pour essayer de voir par-dessus la foule s’il pouvait atteindre des phénix. En apercevant un, il balança un sort et le regarda éclater avec un sourire, puis se retourna et revint vers Lily dont il attrapa à nouveau la main, lui collant un baiser dans le cou, avant de se remettre à scander le slogan de Mélanie.

Une manifestation à Poudlard, ça favorise le transit intestinal, comme dirait Poireau.

En bref, Ombrage allait en chier. Sérieusement.

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Sweet Child O' Mine - Guns N'Roses

Derek suivait la manifestation avec toujours autant de détachement. On avait l'impression qu'il ne s'y intéressait vraiment pas à vrai dire. Le seul truc, c'était que les choses allaient se bousculer sous peu. Et que ça, il ne s'y attendait pas vraiment. Quoi? Bon, ok, il était toujours perdu dans ses pensées, il regardait avec détachement les gens se rapprocher, sûrement de futurs couples. Lysander et Lucy... Il espérait tout le bonheur du monde pour cette petite. A vrai dire, elle le méritait vraiment. Elle n'avait pas toujours eu la vie facile, mais je vous garantis que c'était quelqu'un de bien. Lys'... Derek ne le connaissait pas tant que ça. Mais il le savait doux et sûrement idéal pour la petite Weasley. Tous les voeux muets de Derek les accompagnait, et croyez-moi, s'il était aussi enthousiaste sur le futur de ces deux-là, c'était sans aucun doute parce que ce n'était pas la première fois qu'il les voyait en train de flirter gentiment et timidement. Venait ensuite la petite Mélanie et... Mal, le cousin de Derek. Bah ça alors! Bon au moins ils étaient faits pour être ensembles. De son côté notre skin n'était pas malheureux. Il menait une manifestation contre la vieille pie main dans la main avec sa petite amie, la belle Meghan. Il espérait que celle-ci avait convaincue sa petite sœur Ellundril de ne pas venir... Il ne l'avait vue nulle part, mais aux vues de la foule, rien n'était moins sûr, elle était sûrement quelque part dans la foule... La pauvre fragile petite Poufsouffle ne devait pas être mêlée à tout ça... Si elle avait aidé pour les pancartes c'était déjà ça, elle aurait déjà fait énormément.

Le redskin vit Ombrage arriver et sera les poings. Bon, un poing. De l'autre côté, il serrait la main de Meghan à la broyer. Non, il n'aurait pas voulu la blesser. Il relâcha sa prise pour laisser ses doigts glisser hors de ceux de la vipère. Il attrapa quelques pétards et se mit à rire quand le rock raisonna dans le hall et que les élèves se mirent à défier la grande inquisitrice par tous les moyens possibles. Celle-ci venait de faire sauter deux badges de préfets. Lily et Emmie. Oh non, ça ne se passerait pas comme ça. Crois-moi, petit crapaud, les élèves vont t'en faire baver, et ce dans le seul but de récupérer leur amie et leur professeur. Toutes les maisons unies pour quoi? Pour te faire cracher, te faire enrager, te faire devenir aussi rouge que le sang coulant dans les veines de tous ceux qui étaient ici ligués contre toi. On y arrivera. On y arrivera.
Derek reprenait en coeur tous les slogans, hurlant avec sa voix de poissonnier, comme l'avait toujours décrite sa mère. Il avauit une voix criarde, et croyez-moi quand il s'y mettait, on l'entendait... Mais son moment préférait restait l'instant de crier résistance...

‘’ A celle qui veut handicaper les jeunes, les jeunes répondent... RÉSISTANCE! ‘’

Derek brandissait bien haut sa pancarte, un grand sourire carnassier digne d'un beau lycanthrope sur les lèvres. Cette harpie allait voir le bois duquel se chauffait ces chers élèves qu'elle croyait pouvoir dompter avec tant de facilités.

‘’ RÉSISTANCE! J'ai pas entendu... RÉSISTANCE!! Tous avec moi... RÉSISTANCE!!! Encore une fois... RÉSISTANCE!!!! ‘’

Il n'était plus le seul à hurler ce mot plein de bon sens. De nombreux manifestants reprenaient avec lui ce slogan si bien mené, et parfaitement adapté à la situation. Les pétards commençaient à voler partout autour d'eux. Mais Derek avait concocté son propre petit mélange... Cela ne l'empêchait pas de jeter ceux qu'il avait récupéré auprès de Lily, mais il gardait le meilleur pour la fin... Il avait cinq pétards dans sa poche. Cinq pétards qu'il lui tardait de lancer dans les airs... Après quelques minutes d'euphorie, il entendit enfin une bonne chanson passer... Pire, c'était la chanson parfaite pour son numéro... I don't give a **** de Peaches... Il lança tous ses pétards d'un coup et embrassa rapidement et furtivement Meghan avant de regarder son beau spectacle au milieu de tous ceux créés par ses amis et connaissances. Du premier pétard jaillit un crapaud rose absolument immonde. Du second, un lion or et sang, majestueux et puissant. Du troisième, un blaireau féroce et acharné, aux couleurs jaunes et noires. Du quatrième, un aigle agile et plein de ressources aux tons bleus et bronze. Et du dernier pétard surgit un serpent fourbe et malin aux couleurs verts et argent des Serpentards. Notre skinhead était particulièrement fier de sa trouvaille. Surtout lorsque les quatre animaux des familles de Poudlard se ruèrent sur le crapaud avant de le faire exploser en une gerbe d'étincelle et une pluie de petites paillettes roses. Celles-ci explosèrent en petits feux d'artifices, de même que les animaux symboliques.

Derek se remit à crier des slogans avec sa grosse voix immonde qu'il utilisait lorsqu'il screamait. Oui, vous savez, ce truc immonde, cette voix de porc, mais qui porte loin. Bwaha, ce qu'il pouvait s'amuser 8D

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Irina Baranovski était réputée pour sa froideur. En aucun cas, on la voyait sourire. Son air neutre était sans limite (ou presque) et elle parvenait à garder son sang froid même dans les situations les plus délicates. Lorsqu’elle hurlait après ses élèves, elle avait tout à fait le contrôle d’elle-même et son ton de voix élevé ne voulait pas dire qu’elle était nécessairement fâchée. Toujours en contrôle de ses émotions, la femme n’étant en rien de ceux qu’on appelle « spontanés » ou « imprévisibles ». Si un élève agissait de telle manière, il savait qu’Irina allait agir d’une telle façon.

Mais en ce 25 février, la Russe avait enfreint sa règle de sang froid. Elle avait sauté par dessus les clôtures de contrôle qu’elle s’était imposée plus jeune. Irina Baranovski bouillait. Heureusement, elle n’avait pas explosé.. Enfin, pas encore… et ce, pour une seule raison : la lettre qu’elle avait reçue la veille de la part de la ministre de la magie lui avait donné un certain espoir de voir les choses changer et revenir comme auparavant. Svetlana Bielova lui avait donné plein espoir sur l’avenir de Poudlard. Visiblement, la Ombrage ne déplaisait pas seulement aux élèves et au corps enseignant : la directrice n’avait pas su faire ses preuves à ceux qui l’avaient engagés. Elle avait failli à sa mission et cette nouvelle n’était pas sans déplaire à la directrice de Serpentard.

Toutefois, malgré la bonne nouvelle, Ombrage était parvenue à choquer Irina à un tel point qu’elle avait failli lui lancer un sort impardonnable sans parvenir à se contrôler. Plus tôt de la journée, la Russe avait croisé la grenouille dans le corridor. Cette dernière l’avait apostrophé quelques minutes afin de lui parler du cours de déviance magique. Elle lui avait notamment conseillé de changer complètement la formule de son cours qui n’était pas, selon elle, suffisamment pédagogique. Elle lui avait interdit également de donner des retenues elle-même, lui demandant d’envoyer à la directrice tous les élèves dérangeants. Irina Baranovski n’aimait pas qu’on lui dicte ce qu’elle devait faire, sauf lorsque les instructions venaient de son Maître. Elle était devenue rouge de colère, mais était parvenue à ne pas répliquer, se contentant de tourner les talons sans répondre et d’aller s’enfermer dans son bureau au fond des cachots. De toute façon, s’était-elle dit, il allait y avoir une manifestation contre la directrice plus tard dans la journée, et le ministère allait sans doute réagir.

La journée d’Irina avait donc été passée enfermée dans son bureau. Elle n’était même pas sortie pour déjeuner. Elle avait passé d’abord une heure complète à reprendre ses esprits et le contrôle de ses émotions afin de retrouver son air méprisant et froid habituel. Les heures suivantes, Baranovski avait rêvé à l’employé du ministère débarquant à Poudlard pour dire au gros crapaud rose à quel point il fait mal son travail. Lorsqu’on rêve, le temps passe affreusement vite. C’est pourquoi Irina ne se rendit pas compte que la journée avançait à grands pas et qu’elle était peut-être en train de manquer la manifestation des élèves, alors que Svetlana lui avait demandé plus tôt d’y être.

Elle était encore dans sa tête à ranger ses idées et ses émotions quand elle entendit un bruit lointain d’explosions, de cris et de chants. Visiblement, il s’agissait de la manifestation prévue par les élèves. D’un bon, le professeur se leva de sa chaise et sortit de son bureau, prenant bien soin de verrouiller la porte. Elle monta les escaliers tranquillement en suivant le brouhaha. Elle reconnaissait les voix de certains élèves : Lily Potter, Moïra River, Derek N. Gray, Nathan Raven, et bien d’autres. Elle marchait d’un pas rapide afin de bien suivre l’événement. Les cris scandaient des slogans demandant le renvoi de Dolores Ombrage. Irina se surprit à sourire discrètement. Elle longea le mur afin que les élèves ne l’aperçoivent pas. Elle voulait bien observer la scène. Une intervention non voulue pourrait lui être néfaste.

Irina Baranovski était déchirée. D’un côté, elle était du même avis que les élèves par rapport au renvoi d’Ombrage. Toutefois, elle détestait le désordre, le chaos, les rassemblements… Et ce qu’elle avait devant elle était visiblement la pire manifestation qu’elle avait vu dans sa vie. Les élèves étaient déchaînés, prêts à tout briser, à tout casser. Ils criaient et chantaient avec vulgarité, à en faire mal aux oreilles de la directrice. Que faire? Intervenir, leur dire d’arrêter? Une telle foule serait difficile à stopper seule. Elle risquait même de perdre sa crédibilité tant le taux de furie dans la manifestation était élevé.

Regardant la fanfare déambuler devant elle, appuyée contre le mur du corridor perpendiculaire afin qu’on ne l’aperçoive pas, elle analysait la situation, attendant le moment opportun pour intervenir avec un sort qui serait capable de tout faire arrêter. Faire apparaître un mur devant la foule afin qu’elle soit bloquée? Leur crier de cesser leurs folies avec le sort amplificateur de voie? Les stupéfier, tous? Irina ne savait pas ce qu’il convenait le mieux. Pour l’instant, tant que le plan de match n’était pas parfaitement élaboré, il valait mieux pour elle d’observer, tout simplement et de voir comment le reste de l’événement allait se dérouler.

Invité

C'est le bordel...pardon? J'ai pas entendu...c'est le gros bordel. Flora le savait bien que cette neuneu d'Ombrage était incompétente, mais de là à se laisser mater par une foule d'étudiants de premier cycle. Peut-être que la Serdaigle avait fait le mauvais choix en s'alliant à la grande inquisitrice? Enfin...allié c'est un grand mot, agent double était le meilleur terme. Adorable en public, une garce par derrière, mais Flo' préfère dire une ingénieuse sorcière. Elle avait dit pas mal de choses au nounours rose et du coup, la Ombrage elle l'avait plutôt dans sa poche. Si la membre du Ministère la vendait? Pourquoi dirait-elle à tout le monde ce qu'est la jeune Swesson? Ombrage est tellement grosse qu'elle ne voit pas ce qui se passe sous ses yeux, elle est bien trop contente d'avoir des espions pour ensuite mettre à mal leurs couvertures. Maintenant il fallait jouer serré. La petite Potter avait réussi à rameuter toute sa clique, et toute la clique avait ammené tout ses copains, du coup ça faisait un grand bazar. Si Flo' n'était pas dans cette émeute, son plan était mis à mal. A contre coeur, la jeune Serdaigle se décida à rejoindre la troupe, de toute façon il n'y aura que les meneurs d'arrêtés et puis les autres plaisantins qui se cachent, Flo' saura se servir de leur nom à bon escient.

A peine la Bleue&Bronze s'était immiscé dans le Bronx que déjà, les hurlements commençaient. Ce n'était pas les cris de la manifestation, mais l'annonce qu'Ombrage arrivait. La demi-portion rosâtre arriva, et comme s'y attendait Flora, la femme manqua indéniablement de fermeté. Elle se contenta de crier - enfin c'est pas vraiment un cri - et de retirer le titre de préfet à la petite Potter et à Leanne. La balance qui devient leader d'un manif anti-Ombrage...très étrange. Enfin...Flora se demandait comment Ombrage pouvait être si imbécile. Elle devait connaître plein de sorts capable d'éteindre une manif, et ce qu'elle faisait c'était en rester aux simples menaces d'heure de colle. Désespérant. La Serdaigle préféra se concentrer sur le comportement de ses camarades. Ils semblaient sous l'effet de la drogue, mais la seule drogue qui coulait dans leurs veines c'était l'adrénaline, l'impression de déplacer une montagne, l'impression d'être fort. Mais ils n'étaient rien. Vaincre Ombrage n'était pas un exploit, c'était une femme vieille et dépassé. Se battront-ils quand quelqu'un d'autre viendra? Quelqu'un de plus fort. Quelqu'un de plus cruel. Ils se battront un peu et puis la terreur prendra le pas, emportant la folie adolescente avec elle.

Oh je sais ce que vous vous dites, c'est pas une rigolote Flo'. En fait elle peut l'être, mais aujourd'hui faire tomber Ombrage ne l'intéressait pas. Elle s'était déjà suicidé toute seule. Espérons que le ramassis de globules roses parle un peu d'elle une fois qu'elle sera complètement à terre. Flora savait que la réussite de son plan se trouvait du côté du pouvoir, et non du côté de la foule. Mais pour l'instant elle était dans la foule, et le meilleur moyen de se rapprocher du Ministère c'était de continuer à jouer l'élève modèle&belle. Les gens se rattachent tellement aux apparences...

Et voilà, Ombrage était à nouveau dépassée. C'est la Serpy Swann qui commença les hostilités, en criant dans son mégaphone. Aparament il n'y avait pas que l'envie de faire tomber Ombrage qui poussait sa voix aussi haut. Le Serdaigle Malcom Gray se tenait à côté d'elle, et la suivait dans ses cris. Un amour naissant emportait le calme du jeune Gray...intéressant pour les projets de Swesson. Ce Serdaigle là, il était intelligent et s'incrustait un peu trop dans les affaires de Flora. La tête d'Ombrage n'allait pas tarder à tomber, celle de Malcom n'était qu'une question de semaines. Mais l'émeute n'altérait pas que le comportement du Serdaigle. Potter&Raven relançaient les hostilités, ils étaient en tête de pont, et sous les ondes de Radio Rocks, ils intensifiaient un peu plus les cris de la foule. Mélangés aux feufoux du magasin de farces&attrapes Weasley, Poudlard était en révolution. Chaque révolution est porté par une grande dose d'espoir et de changement, et généralement la révolution amène pire. Mais comment voir le pire quand une foule vous porte, quand même une adulte ne peut rien faire face à vous. Flo', serrée comme une Chocogrenouille, sentit elle aussi monter une folie en elle, une folle envie de faire fermer la bouche de la petite Potter, qui se sentait si puissante, si forte. En plus elle inventait des slogans d'une nullité débordante. Jalouse...Flo' l'était. Ce qu'elle voulait c'était le pouvoir, et en ce moment c'était Lily qui l'avait, sous l'oeil rêveur de Nath Raven, le fils du célèbre rédacteur de la Gazette. Mais la Serdaigle savait être patiente, le pouvoir qu'avait la Potter n'était qu'éphémère. Flora ce qu'elle voulait c'était le pouvoir, total.

Pendant que la Serdaigle faisait semblant de chanter les slogans, une voix, beaucoup plus virile&beaucoup plus forte se fit entendre. Flo' n'en croyait pas ses yeux. Les cris RESISTANCE RESISTANCE venaient d'une voix qui n'était pas loin de la Serdaigle. Il s'agissait de Derek Gray. Ce mec, il faisait peur à Flo. Elle ne savait pas pourquoi...étais-ce son physique? Surêment vu qu'elle ne lui avait jamais parlé. Flora avança un peu dans la foule, pour éviter de croiser le regard du froid jeune homme. Pourtant pas loin de lui se tenait son ami de toujours, la jeune Meg Prewett, mais Flo' n'avait pas en tête cela. En plus Meg', elle semblait occuper à tenir la main de Derek. Les histoires d'amour, ça répugne la Serdaigle autant que les révolutions adolescentes. Elle a pourtant une belle brochette de garçons, mais ce ne sont que des pions, de simples pions.

A peine la Bleue&Bronze se fut avancée de quelques mètres que le Gryffondor au physique de déménageur lança une poignée de pêtards. Les explosions créèrent une belle imitation d'Ombrage en crapaud, puis la magie continua, et c'est les emblèmes de toute les maisons qui défilèrent. Comme un symbole. Tout Poudlard uni face à la menace ministérielle. C'est tellement beau. Flo' a même sourit à la vue de ces magnifiques explosions. Un vrai sourire. Quoi vous voulez dire que Flora aime les feux d'artifices? Elle? La reine des manipulatrices? Oui...mais ce n'est pas pour les pétards qu'elle sourit. Elle est heureuse, une idée vient de germer dans son incroyable cerveau. Ah on vous ne l'avez pas dit, Flora aussi a des pétards dans ses poches. Spécialement pour l'occasion "Ombrage est à la ramasse". Et même si Flo' s'en doutait depuis pas mal de temps, la grande inquisitrice vivait ses dernières heures. Et même si la grosse nounours rose la remarquait et qu'elle restait en poste, la Serdaigle savait que la Ombrage ne lui serait plus utile longtemps. Elle est trop rouillée, et quand une pièce rouille, on change la pièce. La nouvelle pièce arrivée, celle-ci allait avoir besoin d'huile pour bien fonctionner et on ne pouvait cet élément que dans la grande émeute qui se déroule aujourd'hui. Action, miss.

La Serdaigle balança trois pétards en l'air, des pétards normaux. Quand l'explosion se fit retentir, le premier pétard éclata en une pluie de paillette noire, le deuxième une pluie de paillette argentée et une troisième une pluie de paillette bleu nuit. Rien de plus normal. Pourquoi l'ambitieuse Serdaigle avait-elle tant sourit? Après tout, ses pêtards, ils n'avaient rien de grandiose. Vous n'avez pas assisté à la suite...Flo sortit sa baguette et, après plusieurs mouvements complexes, un trait bleu vif frappa le meli-mélo de paillette. Les paillettes tourbillonnèrent alors très vite et une autre explosion se fit retentir, elle donna naissance à une magnifique chouette, tout de noir vêtu, aux bouts d'ailes bleu nuit et aux yeux argentés. Elle plana jusqu'au devant de la foule, puis....l'explosion...mais pas un gros BOUM, non, un léger bruit qui ressemblait à un hululement de joie. Où est-ce que Flora a trouvé cette chose magnifique? Elle seul le sait...mais peut-être avez vous une petite idée.

Comme pour finir son léger débordement, Flora prit sa voix la plus rauque et...

- Go ooonnnnnnnn!!! Ombrage, casse-toi!!!

Bon Flo' elle a pas une voix de barman, et puis elle ne veut pas qu'Ombrage la reconnaisse, ce qu'elle veut, c'est que le maximum de personne autour d'elle voit qu'elle se rebelle et qu'elle le fera pour le prochain colis du Ministère. Mais là, si la personne est moins rouillée qu'Ombrage, ça sera la braderie aux conspirateurs, et devinez qui les vendra...

Invité

Welcome to the jungle ~ Guns N' Roses

-Passe devant Weaver, histoire que les autres voient que t'as du cran!

« Ca suffit ! Mais qu’est-ce qu’il vous prend, voyons ?! »

« Potter, Leanne ! Vous venez de perdre votre insigne ! Retournez immédiatement à vos salles communes, et plus vite que ça ! Les premiers que je croiserai dans les couloirs seront collés tous les jours jusqu’à la fin de l’année scolaire ! »

« EH OMBRAGE !
Les crapauds , c'est bon pour les caniveaux !
Ici , vieille peau , on est à Poudlard !
Et tu sais quoi , on veut pas te voir ! »

« Eh oh ! Réveille toi , on est à Poudlard , le pays des chamallow c'est pas là ! Alors casse toi ! »

« Maxime, tu peux me prendre sur tes épaules ? »

« Ok. Mais je te préviens, si ca tourne vraiment trop mal il est probable que je m’en aille. C’est lâche, je sais, mais je ne tiens pas particulièrement à être renvoyé… »

[Désolé c'est tout court et tout nul mais j'ai pas le temps de faire mieux --']

Messages :

Ils ne m’obéissaient pas. Sourds à mes injonctions, les élèves ne m’obéissaient pas et continuaient à avancer en hurlant. Bon, là, en l’occurrence, ils étaient immobilisés mais chantaient toujours aussi fort, lançant des pétards et des feux d’artifices en l’air. Et ça commençait à franchement m’énerver, ce vent de rébellion, il valait mieux que je l’endigue tout de suite avant que ça ne finisse mal. L’envoyé du ministère allant débarquer sous peu, il fallait que je calme rapidement le jeu avant son débarquement, qui s’augurait déjà sous de mauvaiss auspices. C’est bien ma veine, ça. Je m’égosillai vainement pour qu’ils se dispersent, maudissant les professeurs de ne pas prendre les choses en main. Eh bien quoi, il faut obéir à la directrice, nom de nom ! Un premier démission fut hurlé, repris par d’autres. Allons bon, les élèves vont faire la loi à Poudlard maintenant ! Un feu d’artifice fut lancé, brisant les tableaux et les vases anciens, bientôt suivi par d’autres pétards. Un élève lança un pétard duquel sortit un centaure, et je ne pus que grincer des dents en me rappelant ma dernière rencontre avec un de ces horribles hybrides. Lançant un sortilège sur le centaure avant qu’il n’arrive sur moi, je me demandai ce qu’attendait la brigade magique pour apparaître. De nouveaux chants révolutionnaires furent scandés par la foule, et un élève – Potter, certainement ! – lança des feux d’artifices de fabrication Weasley&Weasley. Ca commençait vraiment à bien faire. De nouveaux pétards furent lancés, mais avec tout ce monde, toutes ces couleurs, il me devint impossible de les voir. J’aperçus rapidement les quatre emblèmes de Poudlard fondre sur un animal, des bannières colorées, mais ce fut tout. Puis une nouvelle explosion surgit, en forme de hululement de chouette, et là, je décidai que j’en avais vraiment assez vu. Levant une main, tendant ma baguette, je hurlai un sortilège.

« Finite Incantatem ! »

Et brusquement, tout prit fin. Plus de lumière, plus de musique, plus de bruit, juste un silence de plomb, brisé par des bruits de bottes et de boucliers qui s’entrechoquent. Des ordres clairs et brefs lancés d’une voix masculine et sèche. Et au détour du couloir, la brigade magique que j’avais convoqué, qui apparaissait enfin, sans l’envoyée du ministère. Ah, on allait peut-être pouvoir nettoyer tout ça. Des murmures étonnés et affolés s’élevèrent de l’attroupement d’élèves, dont certains commençaient à prendre le large. Ils veulent se comporter en adultes, et bien traitons-les en adultes !

« Ces gamins se révoltent contre l’ordre ministériel ! Ecrasez-les ! »

Et sans attendre une nouvelle sommation, les policiers de la brigade magique foncèrent dans le tas hurlant, pendant que je m’abritais derrière un bouclier. Alors, on va voir où votre petite manifestation va vous conduire, les jeunes.

[ Court, mais ça suffira pour l'event. ]

Depuis l'apparition de la directrice, les jeunes sont déchaînés, et lancent des pétards en hurlant des chants révolutionnaires et des insultes. Ce qu'ils ignorent, alors qu'ils se révoltent autant contre l'autorité, c'est que la représentante du pouvoir en place a fait appeler la brigade magique, qui est là, présente, face à eux, et qui leur fonce maintenant dans le tas. Si ceux qui sont au fond, comme par exemple Moïra River ou Flora Swesson pourront s'éloigner rapidement, d'autres auront beaucoup moins de chance. A l'image de Maxime Ducan, qui voulait s'enfuir très vite, mais qui portait sa camarade Emmie Leanne sur ses épaules. Sous le choc, ils tomberont par terre. Si mademoiselle va juste se briser l'épaule en tombant, son camarade qui est dessous va recevoir tout le choc sur sa jambe - vaut mieux là qu'ailleurs XD - en plus de se briser l'épaule. Placés en fin de manifestation, Lysander Dragonneau et Lucy Weasley vont réussir à s'éloigner à peu près sans encombres, même si Lucy va prendre un coup de matraque derrière la tête et qu'elle va en rester sonné. Mélanie Swann et Malcolm Gray vont être ballottés par la foule comme des packs de linge sale. Si l'aiglon s'en sort à peu près correctement, même s'il prend un coup perdu dans la hanche, la vipère a moins de chance et prend un coup au-dessus de l'arcade sourcilière. Ca pisse le sang par ici en plus. Wilhellmina O'Malley et Lou Zeringer vont se faire cogner par les flics. Marianne Weaver est propulsée contre un mur par ses camarades, et sa tête le heurte durement, mais il vaut mieux ça que plus, hm ? Thomas River fait fi des injonctions furieuses de sa soeur jumelle et se jette dans la bataille, récoltant un coup de poing et un coup de matraque lui en faisant voir trente-six chandelles, et après un sortilège de craches-limaces dans le ventre, c'est la fin de la bataille pour lui. Lily Potter va prendre plusieurs coups de matraque, jusqu'à ce que Nathan Raven s'interpose en gueulant des menaces. C'est finalement lui qui va accuser les coups sans broncher pour protéger sa copine qui fait une violente crise d'agoraphobie. Meghan Prewett va elle aussi en prendre pour son grade et se faire bien cogner, ce qui va énerver son petit copain, le loup-garou Derek Gray, qui va surgir en gueulant pour la protéger et faire des ravages parmi ~~la gente féminine~~ les rangs des policiers. C'est lui qui va prendre le plus, mais comme Maze est une grosse maso je la laisse décider des blessures graves. :34:

Voilà, vous pouvez poster plusieurs fois dans ce tour, et ce n'est pas le dernier tour ! C'est l'antépénultième - :34: - qui marquera la fin des affrontements avant la ... *Tadadam XD* la pseudo réconciliation. :41:

Les pétards, la couleur, et les chants révolutionnaires... Sur le coup, Meghan était plus que fière de cette manifestation qui tournait à la plus grosse des révolutions de Poudlard. Jetant à son tour des pétards en l'air en criant la démission d'Ombrage, elle fût à la fois soulagée et inquiète. Soulagée que Piou ne soit pas dans le coin, tout comme Dan. Et inquiète, car elle savait très bien ce qui l'attendrait en rentrant chez elle. Son père lui avait toujours assuré qu'un traitement de choc au Doloris remettait les idées en place. Et vu comme c'était parti, elle allait en manger du Doloris... Tant pis.
Ombrage tenta en vain de hurler des paroles ordonnant aux autres de se calmer, mais sans succès. Néanmoins, quand elle lança le sort d'annulation, tout redevint calme. Mais pas assez pour être rassurant. Au détour d'un couloir apparaissaient une bande de sorciers armés jusqu'aux dents. Owh, super. Attrapant Marianne Weaver par le bras, Meghan la poussa en arrière pour qu'elle ait au moins une chance de se sortir de ce bourbier. Quand à elle... ~~BASTOOOOOOOON~~

Sortant sa baguette en même temps qu'Ombrage couinait de sa voix aigûe, Meg se remerciat de n'avoir passé qu'une paire de converse un jean et un pull noir. Ce serait toujours plus pratique qu'une paire de talons aiguille et un manteau perfecto... Offrant son regard le plus noir à Ombrage, Meghan fût une des premières à se jeter dans la mêlée, matraques ou non. Certes, aristocrate et bourge à plein temps, mais ça n'empêchait jamais le côté volcanique de la brune de ressortir quand elle se mettait en colère. Donnant un violent coup de coude au premier sorcier qui se jeta sur elle, la brunette grimaçat de douleur en sentant un coup de matraque la heurter à l'omoplate. Putain, mais ou était Lily dans tout ce bordel ?! Elle qui aimait pas qu'on la colle de trop... Ah bah, la-bas.

-LILYYYY!

Un nouveau membre de la brigade l'arrêta en lui assénant un coup de matraque à la pomette. Sonnée Meg n'en oubliât pas pour autant de lui donner un magnifique coup de genou à l'endroit sensible pour courir dans l'affrontement et essayer de trouver Lily. Nathan semblait avoir repris le dessus pour la protéger. Bon, osef la diplomatie hein! Lançant un stupéfix en se doutant que les membres de la brigade sauraient le contourner. Déchaînée, la brunette acceuillait les coups de matraques sans broncher, se forçant à ignorer la douleur. Devenue des plus agressives à la vue de Lily qui faisait une crise, elle ne put cependant s'empêcher de ciller en voyant une traînée de sang au sol. ou la la... Pas sa phobie non plus, mais le sang l'avait toujours dérangée, excepté le sien. Se sentant tourner de l'oeil face à l'hémoglobine répandu sur le sol, elle ne vit même pas venir le coup de matraque vers son visage. Se rattrapant de justesse pour ne pas s'éclater au sol, le gout métallique du sang qui se déposa sur sa lèvre inférieur lui signala que la matraque lui avait profondémment entaillé la lèvre. Wouah, génial. Complètement sonnée, la jeune feme eut tout de même le réflexe de lever sa baguette pour empêcher le gars de lui foutre un nouveau coup de matraque. Le sort impedimenta sembla le ralentir vaguement, ou alors c'était juste son cerveau qui commençait à en avoir marre de tourner après tous les coups qu'il s'était mangé. Hm, peut-être. Faut dire qu'en réflechissant bien, elle s'était mangé quelques bons coup de matraque et coups de poings en prime...

Il y eut bien deux nouveaux membres de la brigade qui l'attrapère chacun par un bras pour la forcer à s'arrêter de jeter des sorts ou donner des crochets du droit à tous ceux qui l'approchaient. Le contrecoup de ses blessures lui tombant dessus comme un coup de maillet, elle n'arrivait plus à coordonner ses mouvements, et ne put que se débattre vaguement face aux deux masses musculaires qui venaient de lui tomber dessus. Elle eut bien un léger moment de lucidité pour donner un coup de talon dans le genou d'un des deux sorcier qui retint un cri de douleur, mais elle ne put en faire plus. La scène de baguarre devenait de plus en plus sombre autour d'elle, et le son disparaîssait progressivement... Allez, on ferme les yeux juste 5 minutes Meghan, et on retourner bastonner. Cette petite pensée dura un dixième de seconde avant que ses yeux ne se révulsent et qu'elle ne s'évanouisse enfin.

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