Mission 1 ; Que notre volonté soit fête !

30 Seconds to Mars - (We are) the Kings & Queens

" - Si tu savais comme je te comprends. Sauf pour les fêtes. J'adore les fêtes. Le monde moins, les couples ça fait mal. C'est bien le sujet que je ne sais pas t'aider, et pour cause, je ne suis jamais sortit avec une fille et n'ai encore moins embrassé une de ma vie. C'est viiide. T__T La seule fille pour qui je ressens quelque chose, je ne connais même pas son nom. Je suis paumé. Alors honnêtement, que ça te fasse chier que d'autres tournent autour de cette fille, crois-moi, je connais. "

21 guns - Green Day

-Tu vas être prudent hein ? Je ne veux pas qu’il t’arrive un quelconque malheur…

-Ne t’inquiète pas. Et puis je sais que tu seras la pour t’occuper de moi si jamais !

-Et bas, je suis arrivé au bon moment moi…

-Et bien je vois que certains manient avec brio l’art de gâcher les fêtes n’est ce pas monsieur River ? Vous mériteriez que je vous enlève des points pour Serpentard mais comme c’est un jour de fête, seulement quatre heures de retenue vous seront attribuées. Deux avec madame (mademoiselle ?^^) Reeser et deux avec moi. Compris ?

Muse ♦ Undisclosed Desires

Ah bah alors ça … Ah bah alors ça, si c’est pas frustrant tout plein, hein miss Lily ! C’était bien la première fois qu’elle allait cracher son venin sur un mec qui ne daignait même pas réagir à la provocation. Quoi ! Alors même pas droit à une bonne dispute en règle avec échanges de sarcasmes ? Pas drôle du tout, le consanguin des River. Cessant de déblatérer son tissu de conneries, Lily se tut et attendit qu’il réponde. Il ne lui fit grâce que d’un sourire qu’on pourrait qualifier de timide. C’est tout ?! Mais où est le plaisir enfin ! Ah non mais alors elle détestait, elle DETESTAIT, qu’on ne réagisse pas à sa provocation. C’’était bas, puéril et dégueulasse. Même s’il tenait bien l’alcool – moins bien qu’elle mais quand même bien – et qu’il, euh, rien du tout. Lily pressentit, plus qu’elle ne le vit, le mouvement d’un grand qui se plaçait derrière elle. Aïe, ça pue les ennuis. Sauf que NON. Odeur reconnaissable entre mille, c’est le nounours ! Qui tenait sa parole et jouait les protecteurs pour le cas où River pèterait les plombs … Ce qu’il se refusait à faire. Totale maîtrise, le Thomas, on dirait. Quand Tom lui répondit, Lily se crispa – déjà qu’elle était tendue comme un string, pardon, comme un arc – et écarquilla les yeux. Pas de problèmes ? Non mais il y croyait vraiment, à son pas de problèmes ? Est-ce le savant dosage du même sang qui lui embrumait la cervelle ? En avait-il une, au moins ? Croisant les bras, Lily releva la tête pour fixer Tom – ah bah oui, il est grand et elle est petite que voulez-vous – avec neutralité et méfiance. Ouais, bon, le pourrissage ne menant à rien, teste une autre technique, Lily. Il n’y a que les erreurs qui font avancer … Dit un proverbe débile qu’elle ne suivait pas. Les erreurs, ça se contourne, alors autant contourner celle-là avec la sagacité qui sied à une ressortissante de la maison du rusé Serpentard. Hm, le terrain de l’amabilité peut-être ? Et puis quoi encore, Lily ne discute pas poliment avec un mec qui considère les nanas comme des casse-croûtes. Donc …

« Bien. Après tout, si les gros lâches ont besoin de pastilles pour sortir le grand jeu, ce n’est pas du tout mon problème. Mais si quelqu’un fait une allergie ou une overdose, là, ça le devient. Regarde-moi ça, ça ressemble à des Dragées Surprises, ça se gobe facilement si ça tombe dans un paquet, et là, bonjour les dégâts. »

WAAW. Tout ça sans élever la voix. Lily t’es rien qu’une belle gosse. Oh que oui 8D. Elle tourna vivement la tête en entendant arriver une personne très en colère. Lee ? Non, Charlie ! Charlie ?! Mais qu’est-ce qu’elle faisait ici, elle n’était pas sensé avoir quitté Poudlard puis quelques temps, elle ? Etrécissant les paupières, elle la regarda envoyer bouler River, qui lui fit le plaisir de s’énerver. EH, mais gros bâtard ! Enfin non pas bâtard, mais quand même ! Mais pourquoi il s’énerve pour elle et pas pour la rouquine, c’est d’un dégueulasse ! Pfff, connard va. Pour une fois que c’est un autre mec que Nath qu’elle insultait mentalement … Nath qui se tenait encore dans son dos, comme un gros nounours protecteur pas content qu’on enquiquine sa Lily – alors que c’est plutôt Lily qui allait enquiquiner les autres XD – et qui était en train de lui faire perdre les pédales. Mais alors carrément. Puis, il fait froid ici non ? Hrm bon bref. Lily, silencieuse, suivit l’échange entre les deux, mécontente que Charlie ait pu tirer une réaction à Thomas alors qu’elle avait lamentablement échoué. Ou alors c’est parce que River savait que coller une baffe à Lily, c’était s’attirer les foudres des Potter/Weasley présents à Poudlard, de deux profs – Ted et Neville – mais également de l’infirmière du château, qui n’hésiterait pas à beugler un bon coup avant de soigner le monsieur. Une chose que Lily oubliait assez souvent, d’ailleurs … Eh oui, elle se croyait piaf autonome, mais sa famille la retenait au sol. Cool. Mais la remarque de Thomas, elle ne POUVAIT PAS la laisser passer. Une grande gueule comme elle DOIT placer son grain de sel !

« En général, les gens qui ne tiennent pas l’alcool, sauf si rouler sous les tables les amusent, se rabattent sagement sur les jus de fruits que, par miracle, Aleera et moi avons pensé à apporter. Sauf si, bien sûr, quelqu’un a eu la lumineuse idée de ramener des jus de fruits ayant la même teinte que l’alcool, de sorte que les gens se sentent obligés de faire les cons, et donc d’ingérer autant de faux alcool que de vrai. »

Quelle belle gosse cette Lily. Enfin oui bon c’est vrai, c’est carrément immature, mais ça fait tellement du bien … Surtout qu’elle l’avait sacrément mauvaise que Thomas lui ait foutu un vent on ne peut plus magistral. Quand on est poli, on n’ignore pas les filles, mal élevé. Regarde, Nathan lui il est parfait. Il joue le nounours protecteur et en plus il est beau et il sent trop bon et même pas besoin de mettre du parfum. Mais nous nous égarons è_é. L’ntrée fracassante de sa prof de Runes, qui semblait désapprouver l’alcool, lui fit un électrochoc, et elle siffla rapidement le reste de vodka qui lui restait en main. Et hop, tadam, on ne peut plus la suspecter de boire … Elle jeta d’un mouvement expert la bouteille vide dans la poubelle. Panier à trois points, bravo Lily. Pendant que la prof de Runes réclamait les pastilles restantes – celles que Lily avait omises de balancer à la poubelle – le monde sembla s’agiter autour d’elle. Une élève dans le coma, ouais, il ne manquait plus que ça. Faisant voleter le paquet de pastilles de drogues vers le professeur, suivant la progression du paquet des yeux, elle croisa brusquement le regard de LA BLONDE, sa pire ennemie, la traînée de Serdaigle qui draguait SON Nathan A ELLE. Agruuh. Lily laissa tomber le paquet dans le caryon désigné, sans quitter sa rivale du regard, qui ne se gênait pas pour la fusiller de ses beaux yeux bleus. Les prunelles chocolatées de Lily, meurtrières, auraient pu trouer la peau de la Serdaigle tellement son envie de la tuer était forte. Mais bon, la priorité, c’était de s’assurer que la petite quatrième année était bien viv …

« OuaaaaAAAH ! »

En voulant reculer, Lily s’était pris les pieds dans quelque chose, certainement un sortilège savamment lancé par la blonde, et se vautra lamentablement en arrière, effarée. Avant de chuter contre un truc tout mou. QUI SENTAIT TAILLE DE BON. Nathan. Agruuuh mon Dieu, merci, si tu existes. Et voilà qu’une Lily complètement perdue se retrouvait engluée dans le regard gris métallique du beau Serpentard. Vite la bouée bon Dieu, Lily ne sait pas nager ! Le beau regard gris métallique avait aussi l’air très … Inquiet. Il s’inquiète pour elle ? C’est d’un mignon tout plein <3. Bon, cruel dilemme. Je suis l’organisatrice de la soirée donc je dois sauver la pauvre fille qui s’étouffe OU je suis une pauvre fille qui a failli se vautrer et qui va rester dans les bras de son protecteur ? Hm. Eh bien, Joker, ma poulette ! Lily renvoya un regard on ne peut plus housse de couettable à l’élu de son cœur – Oui Nathan, tu es l’élu de son cœur ! – et lutta contre l’envie sourde et profondément débile de tirer sur son col pour l’embrasser par surprise. Non, on n’embrasse pas les parfaits. Les inconnus. Les parfaits inconnus. AH ET MERDE TIENS. Pétant littéralement un plomb – c’est la faute des yeux de Nathan, de toute manière c’est toujours la faute de Nathan, il est tellement parfait qu’il la trouble et elle ne sait plus ce qu’elle fait, oh la pauvre et innoc … inno … OH LA PAUVRE ENFANT. – donc pétant littéralement un plomb, Lily attrapa le col de Nath et le tira jusqu’à elle, puis … L’embrassa. A Upendi, où la passion est un fruit. Très bêtement, mais surtout pour ne pas éclater de rire face au regard éberlué de Nathan – embrasser et rigoler, ça se fait pas en même temps, en règle générale – elle savoura donc le moment. Alors. Nathan sent bon, Nathan est chaud comme une bouillotte, Nathan a une peau toute douce, Nathan a des cheveux tout doux, mais en plus, Nathan embrasse bien. Zeus, est-ce toi qui a décidé de t’incarner sur Terre pour te taper de nouvelles mortelles ? Héra va encore faire la gueule, et elle va maudire tes mômes, comme elle a fait avec Hercule, fais gaffe un peu, crétin de roi des dieux de pacotille. Inspirant un grand coup, elle eut droit à toute la bonne odeur de ce dieu vivant comme on n’en fait plus … Avant de se rendre compte qu’elle l’embrassait. Rouvrant brusquement les yeux, elle rougit d’un seul coup, et le repoussa d’un bloc, complètement alarmée. MAIS ELLE DEVENAIT MALADE OU QUOI =O ?!

« Excuse-moiii, j’sais pas ce qui m’a pris ! Je suis vraiment … Vraiment … Rah mais quelle conne, nom de Dieu ! »

Complètement sous le choc, mais aussi complètement rouge pivoine, Lily tourna les talons et se dirigea Dieu seul sait dans quelle direction, qui se trouvait être la sortie. Où un autre putain de beau gosse faisait le guet. Ted Lupin, oh oui, rien de mieux qu’un gai luron pour lui faire oublier son coup de tête. Elle n’oserait plus jamais regarder Nath dans les yeux … Se renfrognant d’un coup, prenant sa tête de ‘le premier qui me parle devra respirer au niveau du trou qu’on lui fera dans le cou après que je lui ai rétamé la gueule’, elle se dirigea à grands pas vers la sortie, où les adultes s’occupaient d’Emmie. Bon, elle était bien encadré, on n’avait pas besoin d’elle, et elle se sentait bien trop honteuse pour retourner vers son cercles d’amis ou aller parler à Ted … Alors que faire ? En désespoir de cause, Lily revint vers le bar la mort dans l’âme et attrapa une bouteille au pif, qui s’avéra être de la tequila. Bien, ça lui suffirait …

Invité

Stay With Me, de Def Leppard.

Allons bon, Nathan était tombé sur un romantique. Parfait ! Ils s’entendraient bien alors, le fait que le grand – ou pas – Serdaigle lui raconte sa vie sentimentale mettant Nathan à l’aise. Lorsque le jeune homme lui apprit avec un petit soupir qu’il n’avait jamais embrassé de filles, toutefois, Nathan ne put retenir un sourire. Sourire amusé et pas moqueur, qui s’effaça dès que Malcolm ajouta qu’il aimait une fille dont il ne connaissait pas même le nom. Ah ouais, ça c’était chiant dites donc. Avec un sourire compatissant, le grand brun répondit.

« Je connais ça … Et tu sais, je n’ai jamais embrassé de fille non plus, que des mecs en fait. On appelle ça la bisexualité, et avec un père homophobe, c’est pas génial, je parle d’expérience ! »

Et Nathan de sourire à Malcolm tandis que la musique s’éteignait, avant de tourner le regard, surpris, vers River qui arrivait. Voyant Lily foncer vers le grand Serpentard – plus grand que Nathan ! Quoi que, les Doc Martens, ça vous fait prendre quelques centimètres – le brun prit congé de Malcolm, se dirigeant à grands pas vers Lily pour endosser son rôle d’ours molaire surprotecteur près à casser la gueule à River si celui-ci s’avérait être un peu trop menaçant envers la jolie rouquine au goût de Nathan. Jolie rouquine qui paraissait vachement tendue, d’ailleurs. En même temps, ça se comprenait, cet espèce de boulet menaçait de pourrir la fête. Et peut-être même d’alerter l’inquisitrice, consciemment ou pas. Serrant légèrement les dents, Nathan ne put s’empêcher de penser aux conséquences si une telle chose arrivait : Lily et Aleera seraient punies et il ne préférait pas imaginer quel genre de sanction les attendrait. Se retenant de foncer pour défoncer la gueule de River – parce que si les filles s’en prenaient dans la figure, ce serait sa faute, il n’avait qu’à pas ramener ces conneries ! – Nathan fit un nouveau pas vers Lily, continuant de jauger le Serpentard d’un air peu engageant, mais les deux jolies vipères parvenaient à régler le problème elles-même lorsque trois adultes firent irruption. Ah bah tiens, ils n’arrivaient que maintenant, ceux-là !? Il écarquilla les yeux en reconnaissant Charlie Black, une fille qui avait quitté Poudlard il n’y avait que trois ans. Nathan ayant passé déjà six ans à Poudlard et ayant bien entamé sa septième année, il connaissait la jeune femme, et il la regarda un petit moment, surpris de la voir ici. Il allait la saluer lorsque BAM, quelqu’un lui tomba dessus et se vautra lamentablement dans ses bras. Se vautrer lamentablement ? Un regard vers la victime lui fit changer d’avis. Non, Lily ne se vautrait pas lamentablement, elle tombait avec une grâce et une élégance inégalable. Lily quoi. … Oh putain mais LILY. Il se retrouvait – devant la moitié de Poudlard, soyons d’accord – avec Lily Potter dans les bras. La fille qui détestait qu’on la touche. La fille du Survivant quand lui était un fils de mangemort – mais ça, ça se savait pas vraiment, en fait –, ça faisait bizarre. Mais franchement, il aurait tout donné pour que ce moment dure éternellement, surtout lorsqu’il vit la blondasse qui le draguait depuis un mois lâcher sa baguette avec une petite moue horrifiée. Ahahah, dans ta gueule, pétasse. Puis il se reconcentra sur Lily, réalisant qu’elle venait de se casser la gueule et qu’elle aurait pu se faire mal. Inquiet, le beau gosse. Et avec le cœur qui battait vachement vite lorsqu’il croisa le superbe regard brun de la jeune fille. Bon sang mais c’est monstrueux d’avoir d’aussi beaux yeux, et de … GVAAAH ELLE FAIT QUOI LÀ ? Ecarquillant les yeux, Nathan vit Lily l’attraper par le col pour l’embrasser. Ah bon sang. Bon sang. Il n’en revenait pas. En plus, cette fille embrassait vraiment trop bien, mais un truc de malade. Ou pas, vu qu’elle rouvrit vivement les yeux et le repoussa violemment, ce qui fait à Nathan l’effet d’un coup de poing dans le ventre. Voyant la jolie vipère toute rouge se répandre en excuse avant de jurer puis de tourner les talons en le plantant au milieu de la salle, sous les regards de quasiment tout Poudlard, il serra légèrement les dents, se retournant vers Malcolm qu’il rejoignit à grands pas, l’air sombre.

« Je ne retirerai pas ce que j’ai dit, cette fille me rend fou. Mais là, elle va vraiment me rendre totalement taré, je suis incapable de te dire si elle m’aime ou pas. Sauve-moi Malcolm, je vais péter les plombs. »

Et Nathan de se vautrer contre le mur à côté de Mal avec un soupir déprimé, l’air abattu. Tout en attendant la réponse de son camarade, Nathan chercha Lily du regard, incapable de s’empêcher de la chercher. Il la repéra quand elle ouvrit la porte pour sortir dehors, lui foutant un autre coup au moral. Ainsi l’embrasser était tellement honteux qu’elle préférait se barrer ? Sans réagir, il se retourna vers le buffet – et donc vers Malcolm ! – pour attraper un autre verre de jus de citrouille, ayant préalablement posé le sien, avant d’aller jouer les nours protecteurs en fait. Et dire que malgré tout, il continuait de tenir ce fichu pari et d’éviter les bouteilles d’alcool. Tout en portant le verre à sa bouche, il se surprit à se demander si finalement, il ne ferait pas mieux de devenir véritablement gay, ou tout simplement d’arrêter de croire à l’amour et de faire l’antisocial qui n’aime personne. Il allait exposer ce ravissant exposé à Malcolm quand la tignasse rousse de Lily apparut dans son champ de vision. L’air pas content. Et une bouteille de vodka à la main. La vodka, surtout la bouteille en fait, ça peut être une super arme pour assommer des gens, mais ça ne suffit pas à décourager Nathan. Murmurant à Malcolm qu’il revenait, le grand punk reposa son verre sur le coin de la table – et hop il tombe même pas ! – et passa derrière Lily, attrapant sa bouteille pour la déboucher et en avaler une gorgée. Ah putain, ça fout le feu ça. Et tiens, c’était quoi déjà le pari ? S’il touchait une goutte d’alcool, il lui faisait un câlin et l’embrassait ? Alors soit, il prit Lily par les épaules et la tourna vers lui.

« J’ai perdu mon pari, mais j’ai gagné le droit de t’embrasser deux fois, c’est pas de la veine ça ? »

Et sans rien ajouter, il se pencha – bah oui, il fait vingt centimètres de plus qu’elle ! – pour l’embrasser avec passion, ah mais quel beau gosse. Il sentit un long frisson d’excitation parcourir son échine. Cette fille le rendait fou, mais un truc de malade. Et elle sentait bon. Et ses cheveux aussi. Et il adorait ses yeux. Et elle était belle. Et elle était classe. Et … Elle était parfaite quoi. Lorsqu’il la relâcha – après un bon moment, je ne vous le cacherai pas, ce mec est un gros profiteur –, il reprit la parole :

« Alors, tellement la honte que tu préfère noyer ton malheur dans l’alcool ou t’enfuir de la salle ? Moi, en tout cas, ça me rend fou que tu m’aies embrassé. De joie, d’excitation, de tout ce que tu veux tant que c’est positif, parce que si ça peut te rassurer, je me retenais de t’attraper pour te rouler une pelle. J’avais trop peur de ta réaction. »

Et Nathan de lui faire le genre de sourire on ne peut plus housse de couettable qui fait craquer les filles.

♫ Right Now - SR-71.

Il y avait une ambiance du tonnerre.
Déjà, suite à l'intervention du plus crâneur de tous les bogosses de la terre, un climat étrange s'était installé dans la salle. Un climat de... Comment dire ça ? Un climat de jeu, où le but du jeu est de gueuler le plus fort sur Thomas. Enfin, il l'avait mérité. C'était un peu déplacé de faire entrer de la drogue dans une fête qui comprenait tout Poudlard, des élèves aux professeurs. Enfin bon, on ne peut pas tout avoir dans la vie. Quand on est beau, il s'avère parfois l'extérieur compense ce qu'il y a... À l'intérieur. Donc bref, il fallait gueuler le plus fort possible sur l'inconscient. Intrigué par cet échange, sans pour autant se sentir concerné - oui, Lysander ne se mêle de rien, il reste à part en se contentant d'observer - il observa Aleera Bielova, une Serpentard blonde avec qui il était sorti pendant trois semaines. Elle semblait bien remontée la moitié de Vélane. "L'enfer sur Terre" ? Il voulait bien la croire. Lysander connaissait bien son caractère, et savait que dans ce cas, ce n'était pas une simple et banale menace lancée dans le vent, mais une véritable promesse. Il n'aurait pas aimé être à la place de ce River. Enfin bon, Lysander s'imaginait mal se retrouver dans se genre de situation. Ensuite, ce fut Lily Potter qui ajouta sa voix. Une autre blonde, une autre ex. Qui avait flashé sur le mec élu larve de la soirée, Nathan, encore un Serpentard. Décidément, à eux seuls, ils ajoutaient plus d'action qu'un tripotée de gnomes auxquels on aurait ajouté trois grammes d'alcool dans la sang. En clair, ils savaient s'y prendre pour foutre le bordel, les Serpys. Alors qu'Aleera et Lily continuaient de brailler contre leur victime, Lysander fit un bref tour de la salle avec ses beaux yeux.
Il vit Emmie Leanne s'effondra. Il la connaissait. First of all, c'était une Serdaigle, tout comme lui, et il l'avait maintes et maintes fois croisée dans la salle commune ou même à table. C'était une gentille fille de quatrième année. Et la victime de cette soirée. Évidemment, quand un Serpentard fait quelque chose, il le fait bien. La pluie de petits bonbons qui n'en étaient pas avait trouvé sa cible ; il était trop tard, et les deux blondinettes à l'écharpe vert et argent avait beau s'égosiller face à River, ça ne réveillerait pas Emmie. Quoique vu l'ambiance que ça mettait, on aurait pu réveiller un mort, et l'aiglette était plutôt dans le coma. Elle était inerte, sur le sols de ces cachots. À cause de cette drogue introduite par l'autre boulet. La question scientifiquement intéressante était : combien Emmie en avait-elle mangé ? Elle avait sans doute pris une poignée (notion allant de deux à quarante, si on a des grandes mains, quatre-vingt pour les gourmands utilisant leur main gauche - si si, c'est possible) qu'elle avait gobée comme on gobe un petit médicament. Erreur Emmie, erreur. Méfie des bonbons, même s'ils ne sont pas distribué par un vilain monsieur dans la rue mais par un beau gosse qui les fait tomber du ciel.
Alors que Lysander hésitait sur l'attitude à tenir, devait-il aller voir Emmie de plus près, ou rester comme un poteau plus inerte qu'une tombe elle-même là où il était sans rien faire ? - une autre personne entra dans la danse. Cette personne se précipita au secours de la victime. Visiblement, tout allait bien. Par contre, c'était l'autre River qui allait dérouiller. Car cette fille n'avait pas l'air d'une élève. C'en était pas une. C'était une adulte. Et hop, voilà que je t'en rajoute une couche, "gueule d'amour'. Justement, le lover sortit enfin de sa léthargie et proposa de faire vomir Emmie. C'était une opération plutôt compliquée. Déjà, il fallait savoir provoquer volontairement un rejet de l'estomac. Après y a t-il un médecin dans l'avion, les élèves créaient y a t-il un docteur dans les cachots. Quelqu'un qui puisse faire vomir la Serdaigle sans s'en prendre la figure, car ça aussi c'était une problème. Peu de personnes étaient ravies de se faire dégobiller dessus. À part les héros de télévision qui eux, affrontent tout avec honneur, dignité et courage.
Quelqu'un arriva. Bon, c'était ni un médecin genre scientifique fou, ni un héros de série télé, mais c'était une prof'. Elle prit les choses en main et emporta la petite Emmie à l'extérieur. Bonne initiative. Maintenant, il fallait ramasser toutes ces cochonneries. Comme Lysander était un très gentil garçon qui savait être docile et obéissant et trouvait inconvenant de rester le nez en l'air sans rien faire, il se joignit à l'opération afin que la fête reprennent le plus vite possible. Ho ben tiens, un autre professeur était venu superviser les opérations, le beau gosse de métamorphose.

Ensuite, tout revint à la normale. Enfin à peu près. La musique repartit et les gens retournèrent à leurs conversations. Lysander aurait bien voulu avoir des nouvelles de la victime de la soirée qui faisait tout de même partie de sa maison et de ses connaissances, mais il se passe un truc de dingue comme diraient les jeunes. Ah, la jeune avait bien changé, mais là n'était pas le thème du sujet. Il regardait maintenant River, et vit Lily s'en aller pour vaquer à ses occupations. Plus exactement, elle voulut, mais se vautra royalement sur la larve - Nathan en fait, qui n'était d'ailleurs plus en mode larve. Et hop, Lily embrassa l'autre. Sauf qu'après, elle se barra. Oula, elle devait vraiment avoir disjonctée la pauvre. Mais Nathan ne voulait pas la laisser partir. Hop, il la rattrapa et l'embrassa aussi. Les deux s'étaient envolés pour le pays des Bisounours. Yepah. Bon hé bien Lily ne reviendrait pas de sitôt dans le coin où se trouvait Lysander. Et d'ailleurs, il n'était pas tout seul, la cousine de Lily était toujours là aussi. Mais... Mais... Elle s'appelait comment déjà ? Weasley, c'était certain, mais son prénom, c'était quoi ? Euuh... Ah oui, il savait, Lucy. Hé ben, il était en forme ce soir, il arrivait même à se souvenir d'un prénom. Genre trolaklasse quoi. Décidant que rester planté à côté comme deux poteaux sans rien faire était fort inutile, Lysander décida d'engager la conversation, histoire d'éviter les grands blancs.

« Elle sait y faire la cousine, tu ne trouves pas ? » demanda t-il avec un sourire en coin.

Et pour la première fois de la soirée, le Dragonneau détailla Lucy, qui pourtant ne venait pas fraîchement d'arriver. Elle était mignonne, et plus jeune que lui d'après ce qu'il savait. En âge. Car en taille, il suffisait de regarder. Lysander n'était pas spécialement grand, il passait toujours par les portes, mais bon, il faisait plus d'un mètre soixante-dix, c'était sûr. Ce qui n'était pas le cas de la Poufsouffle. Mais bon, comme on dit, tout ce qui est petit est mignon. Et tout ce qui est grand est charmant, ne pas oublier la suite. La jeune fille avait l'air doux. Oui, c'était le mot. La douceur. Les deux cousines s'étaient bien trouvées : la douceur et la peste. Chacun son style après tout.
Ça lui allait bien à la Lucy. Hé ouais, maintenant qu'il connaissait son prénom, il l'utilisait le plus possible dans sa tête. histoire de le retenir une fois pour toute.

Learning to Fly - Pink Floyd

Tout d'un coup et sans qu'elle ait vraiment le temps de réagir, les évènements venaient de se précipiter sous les yeux ébahis de Lucy. Lily, remarquant comme sa cousine que le Serpentard, qu'elle ne connaissait d'ailleurs pas mais qui semblait un poil trop crâneur, avait apporté de la drogue, alla gueuler un bon coup aux côtés de son amie Aleera. Entendant sa cousine préférée enguirlander et insulter ce jeune crétin qui croyait qu'il fallait droguer tout le monde et risquer plein d'emmerdes pour réussir une fête -la planter plutôt, ouais!-, Lucy fronça le nez. Non pas qu'elle n'appréciât pas le ton de sa cousine, non, et si elle en avait eu le tempérament et le courage, car oui c'est une forme de courage, elle serait allée balancer la même chose à ce bellâtre stupide. Non, ce qui la dérangeait était surtout le fait que Lily risquait de s'attirer quelques ennuis là...insensiblement, Lucy, comme la plupart des Weasley présents dans la pièce, se tendit. Que ce jeune con de River tente quoi que ce soit contre la fille Potter, et il se prendrait un bon nombre de rouquins-châtains-auburn déchaînés dans la tronche. Sans compter les profs bien sûr, puisque Ted et Victoire, ainsi que Neville, gardaient toujours un oeil sur les enfants de leurs amis, et qu'ils ne verraient pas d'un bon oeil que qui ce que soit tente de faire du mal à leur famille. Eh oui, après quelques années d'éloignement pour certains, à l'époque où les enfants n'étaient pas encore nés, la famille Weasley s'était resserrée et soudée au gré des mariages et des naissances. Désormais, c'était une vraie tribu...Lucy, balayant de son joli regard gris la pièce, fit un rapide inventaire de ce qui se passait. Aleera était partie noyer sa rage dans l'alcool, tandis que Lily ne lâchait pas le morceau. Deux professeurs venaient de pénétrer dans la pièce, à savoir Ted et la prof de Runes, et se dirigeaient vers l'élève affalée par terre, une Serdaigle apparemment. Oh là là, elle avait un gros problème apparemment cette fille...si Lucy avait eu la moindre notion de médecine elle aurait volé au secours de l'élève, mais elle n'était douée qu'en Soins aux Créatures magiques et elle dut se contenter de rester immobile, craignant de faire plus de mal que de bien, d'autant plus que les professeurs avaient pris les choses en main. Une autre adulte se joignit à eux, une que Lucy connaissait bien pour l'avoir souvent croisé au Quartier Général de l'Ordre du Phénix, à savoir Charlie Black. Une femme pétulante, pleine de vie et que Lucy appréciait beaucoup. Si les circonstances étaient différentes, elle serait volontiers allée la saluer, mais là, mieux valait la laisser d'abord gérer la situation sans se mettre dans ses pattes, n'est ce pas?

En attendant, de l'autre côté de la pièce, les choses se précisaient. Sous l'influence de la prof de Runes, les drogues avaient fini dans les toilettes, ce que Lucy approuvait grandement. Déjà qu'elle n'était pas très alcool, alors, la drogue...Enfin, bref. D'autre part Lily trébucha...sur quoi? Un sortilège? Lucy fronça les sourcils, prête à prendre le parti de sa cousine en essayant cependant de ne pas envenimer la situation. Mais nul autre éclair de lumière ne jaillit d'une baguette et Lily fut rattrapée par Nathan. Lucy esquissa un sourire...elle aurait voulu le faire exprès qu'elle n'aurait pas fait mieux! Lily sembla soudain perdre toute retenue, toute conscience et toute raison dans les yeux de son "gars parfait", comme elle l'avait présenté à Lucy. Elle l'attrapa et l'embrassa. Au milieu d'une altercation qui menaçait, d'un silence de mort ou presque dû aux problèmes qui venaient de se succéder, la scène avait quelque chose de quasi-féérique. Lucy laissa un sourire amusé se dessiner sur ses lèvres. Bravo, Lily...sauf que la Lily en question se dégagea soudain, rouge comme une pivoine, et commença à se répandre en excuses. Ah mais non, il est dans l'épuisette ton petit poisson Lily, profites-en bon sang!
Lucy aurait donné cher pour crier ça à Lily. Mais sa cousine s'éloigna soudain, et Nathan eut l'air piteux et un peu paumé d'un chiot à qui on vient de piquer une balle longtemps désirée. Lucy l'observa sans rien dire. Il n'avait qu'à la poursuivre...Allez mon gars, laisse pas s'enfuir ta princesse...Nathan, pourtant, s'éloigna et Lucy soupira. aah, les mecs, tous les mêmes. C'était le moment de faire preuve d'un peu d'initiative et voilà, parti vers le bar avec un autre type. Sauf que...Nathan revint vers Lily, lui piqua sa bouteille de tequila et y souda ses lèvres le temps d'en prendre quelques gorgées. Ah bon, le pari, ce n'était pas qu'il ne touche pas une goutte d'alcool? Apparemment, Nathan venait de perdre sciemment puisqu'il se retourna vers Lily et lui annonça quelque chose avant de prendre Lily dans ses bras avec un sourire et de l'embrasser. Ah, mais voilà, il s'était décidé, bien!
Heureuse pour sa cousine, Lucy chercha son regard et, lorsqu'elle l'eut trouvé, lui lança un grand sourire de félicitations et un petit clin d'oeil, puis laissa sa vipère préférée à son intimité avec le beau petit poisson qu'elle venait de pêcher...Ouais, enfin bon, elle aussi était dans l'épuisette hein. Ah là là, romantisme power. Lucy, soudain, songea avec une pointe d'envie qu'elle aurait bien aimé, elle aussi, trouver quelqu'un qui l'aime, quelqu'un qu'elle aime et qui ne soit pas un de ces stupides mâles en rut qui n'en avaient qu'après son physique. Un gars gentil, peut-être galant, peut-être timide, un gars qui la ferait craquer sans lui sauter dessus tout de suite...

Bon, apparemment, Lily ne reviendrait pas trop vers elle de la soirée, ce qui se comprenait, et Lucy était tout à fait disposée à la laisser profiter de son petit nuage avec Nathan. Hmm, il restait qui à côté d'elle au final? A part Lysander? ...Apparemment, juste Lysander. Enfin, juste...Lucy, qui n'avait jusqu'ici remarqué que le collier de radis du jeune homme, le détailla avec plus d'attention. Il était d'une taille normale, dans la moyenne, puisqu'il avait une bonne dizaine, à vue de nez, de centimètres de plus que Lucy qui flirtait avec le mètre soixante. Eh ouais, elle n'était pas une de ces créatures de rêve aux yeux de biche et aux longues jambes, toisant un mètre soixante-dix et blondes aux yeux bleus, qui faisaient souvent fantasmer les gars. Pourtant, elle était très mignonne avec son regard gris à la fois limpide et perçant, mis en valeur par un trait noir discret -elle n'aimait pas vraiment se maquiller à la truelle comme certaines-, son visage ovale aux joues pâles et veloutées, sa chevelure auburn qui prenait parfois des reflets de feu...Ah, ses cheveux et ses yeux, sa grande fierté. Le lustre de sa crinière mettait en valeur la clarté de son regard, et inversement. Au final, Lucy, qui avait d'abord déploré, autrefois, sa petite taille, était plutôt contente de son apparence physique. D'autant plus qu'elle avait fini par trouver un style vestimentaire qui lui allait bien. Ce qui revenait à dire qu'elle commençait à oser s'habiller comme elle le souhaitait au lieu de se fondre dans la masse. Ce soir là, la jeune fille, ne souhaitant pas ressembler à une poupée de porcelaine ou une aguicheuse, avait opté pour une tenue simple: un pantalon à la fois droit et pas trop serré, dans un coton gris anthracite, agrémenté de deux ou trois boutons, d'une poche au niveau du genou droit, et retenu sur ses hanches -eh oui, elle n'était pas non plus un de ces spaghettis qui servent de mannequins, elle avait quand même, eh ben, l'aspect d'une fille!- par une ceinture de cuir noir, discrètement cloutée. Un tee-shirt des Harpies au col arrondi sous un sweat au col en V, où dansait un chat stylisé sous une boule un peu style disco, laissait entrevoir la peau fine et douce de sa gorge, agrémentée d'un collier simple: quelques perles et plumes retenues par un lien de cuir.
En attendant, Lysander était lui aussi plutôt élégant, avec ses cheveux bruns, ses yeux de même teinte, ses taches de rousseur de brun éparses sur ses joues et son air un peu rêveur et sérieux, mais aimable toutefois. Il avait l'air gentil, le genre de garçon qui ne se la joue pas et qui demeure posé. Serein, plutôt. Et de deux ans son aîné, au passage, mais ça ne l'empêchait pas d'être tout à fait mignon.
Soudain, la Poufsouffle se rendit compte que Lysander la détaillait, sans ostentation, mais...la détaillait quoi. Et évidemment, à son grand agacement, elle rougit, eh ouais. Rien d'anormal, n'est ce pas, quand un beau garçon vous détaille, non? Oui mais bon, Lucy n'avait pas du tout l'intention de rougir. D'abord elle n'aimait pas ça, ensuite, eh bien, il allait sûrement remarquer la délicate rougeur qui colorait ses pommettes. Et puis d'abord, en quoi ça la gênait qu'il le remarque? Lucy se questionna intérieurement sur ce sujet qui ne lui semblait pas capital, mais bon, d'habitude elle ne rougissait pas pour un rien...Bon, là, c'était pas rien, d'accord. Et puis, pourquoi pas rien d'abord? La Poufsouffle passa quelques fractions de seconde à y penser avant de se secouer mentalement. Elle n'aimait pas admettre ce genre de choses après à peine dix minutes, mais elle le trouvait très plaisant, physiquement et pour ce qu'elle devinait aussi de son mental, ce garçon. Oui, apparemment un peu spécial, mais c'était plutôt charmant, non?
Arrête ton char, Lucy. C'est un septième année, il doit avoir plein de mannequins en puissance qui lui tournent autour. Et puis en plus, c'est ridicule de rougir.
Ouais mais voilà, on ne décide pas.
Heureusement, Lysander la ramena sur terre en lui posant une question concernant Lily. Lucy accorda aussitôt toute son attention au garçon...Après tout il avait l'air très sympathique et elle avait bien envie de discuter avec quelqu'un. Oui, bon, de discuter avec lui, okay, mais si on pouvait arrêter de la corriger à chaque fois qu'elle dit quelque chose, hein...Lucy sourit à Lysander en répondant. Ah, ça oui, sa cousine se débrouillait bien!

"Oui, j'en ai bien l'impression aussi...pour le coup elle s'est plutôt bien débrouillée. Pour un peu je lui aurais demandé de me donner des cours!"

Elle sourit et démentit aussitôt:

"En fait je plaisante. Je préfère me débrouiller toute seule. Dans le genre romantique irrattrapable, je me pose là...enfin bon, c'est pas un défaut non plus."

Tu vas t'emmêler les pattes...
Elle sourit en voulant passer la main dans ses cheveux et se souvint qu'elle les avait attachés. Désormais elle avait bien envie de les détacher...alors Lucy leva un bras et retira l'élastique qui maintenait sa chevelure attachée. Sa longue crinière auburn, aux reflets presque rouges, s'étendit dans son dos et sur ses épaules, les mèches plus courtes qui encadraient son visage cascadant sous les lumières tamisées, tandis qu'elle secouait légèrement la tête pour les remettre en place. Puis elle adressa un nouveau sourire, un gentil sourire, à Lysander:

"Alors, si j'ai bien compris, tu es à Serdaigle?"

Ooh punaise. Lucy, Epic fail...
Tu pouvais pas trouver plus banal, non?
Ben ouais, mais c'était pas sa faute si elle perdait vite une bonne partie de ses moyens face à un joli garçon, hein...Quelquefois elle aurait donné cher pour pouvoir jouer à la séductrice-l'air-de-ne-pas-y-toucher comme certaines...nan parce que bon, là, c'était quand même pas malin comme façon d'engager la conversation et...Ah mais commence pas hein!
...Mais bon, elle était comme ça Lucy, gentille innocente presque naïve -oui enfin, n'exagérons pas-, ou du moins, gentille comme tout, un brin ingénue parfois, généreuse. Et c'était tout à fait le genre de la discrète et douce jeune fille que de rougir et de ne plus rien savoir dire.
Ouais, n'empêche qu'on fait quand même difficilement plus bateau hein.

♪ No Matter What ♫ Def Leppard

Noyant sa rage dans une demi-dizaine de verres de vodka, Lee tortillait rageusement une de ses mèches blondes, le tout en tournant promptement le dos à Thomas. Lui faire la gueule n’allait pas arranger les choses entre eux, on sait, mais la miss avait une sainte horreur de la drogue sous toutes ses formes. Surtout depuis qu’elle s’était tapée un méchant Bad trip l’année dernière avec ses cousins … Bon c’est vrai, elle avait pas mal forcé aussi, mais depuis elle était vaccinée à vie. Ca avait commencé par les joyeuses retrouvailles d’une bande d’adolescent qui se retrouvaient pendant les vacances d’été pour décompresser un peu. Ca avait finit par une Aleera transportée d’urgence à Ste Mangouste pour purger toute la drogue qu’elle s’était enfilée. Elle gardait un souvenir pour le moins amer de cette petite fiesta ayant tournée au fiasco et se gardait bien désormais de toutes substances illicites, aussi inoffensives pouvaient-elles êtres. La demi-Vélane termina son verre d’une traite, avant de s’en servir un autre, Whisky pur Feu cette fois. Aleera s’opposait farouchement à la drogue, mais l’alcool c’était bien évidemment une autre histoire. D’un côte vous avez déjà vu une russe préférée un brique de jus de citrouille à un cocktail bien serré peut-être ? Bas oui, quand on s’appel Bielova, on fait honneur à ses origines en ne manquant pas une occasion pour démontrer sa superbe résistance à l’alcool, en s’enfilant les bouteilles de vodka comme des p’tit lu. Sans rouler sous la table en plus. La seule à pouvoir picoler autant que la belle blonde sans pour autant vomir ses trippes ou se réveiller avec une sévère gueule de bois le lendemain matin, c’était Lily. Dieu seul sait ou elle tirait cette résistance face à l’alcool, n’empêche que du coup, Lee avait un peu de compagnie pendant les soirées buveries des Serpentard. La salle commune des vert et argent est bien moins animée quand touts les serpents gisaient flasquement dans leur propre vomi …
Et hop, un p’tit verre de liqueur de griotte pour faire passer le whisky. Il faudrait peut-être qu’elle songe un peu à lever le pied, la blondinette, mais bon. La liqueur de griotte, c’était sa préférée, et elle n’en avait pas but une goutte depuis le début de la soirée. Est-ce une excuse suffisante pour s’enfiler son douzième verre de la soirée ? Bon on s’en fou, le fait était que Lee n’était pas décidée à délaisser la boisson de si tôt, et que comme le mot gueule de bois lui était parfaitement inconnu, elle pouvait continuer de se torcher avec diverses boissons sans craintes …

-« Tu me sers un verre d’hydromel, belle blonde ? »

Ladite aux cheveux dorés jeta un regard glacial par-dessus son épaule. Son expression se radouci quand elle aperçut le sourire timide que lui adressait Nicolas. Hum, v’là ti pas qu’elle avait totalement oublié sa nouvelle proie … ‘Faut se reprendre Aleera ! On ne laisse pas un tel beau gosse seul lors d’une fête … Surtout avec toutes ces harpies profiteuses aux hanches montées sur ressors qui guettaient d’un œil carnassier leur prochaine victime. Quoiqu’il en soit, le beau Serdaigle eu un bref mouvement de recul quand le regard gris glacé de la blonde se posa sur lui. Il se détendit un peu quand les traits de d’Aleera se firent plus avenants. Tom l’avait bien énervé, mais ce n’était pas une raison pour voir sa soirée partir en fumée. Finissant calmement son verre de liqueur, elle adressa un sourire radieux au jeune homme qui se détendit pour de bon.

-« Tu ne voudrais pas plutôt de la vodka ? Allez fais moi plaisir, c’est ma sœur qui nous les a fournit ! En les faisant venir directement de Russie, naturellement … Tout ce qui vient de là-bas est formidablement frais et on finit par ne plus s’en passer. »

Elle ponctua sa phrase d’un petit sourire, en tendit un verre de Vodka au Serdaigle. Celui-ci accepta, en la dévisageant d’un air flegmatique malgré le gros sous-entendu. Il buta un peu sur la première gorgée, puis termina sa boisson cul sec. Il fut prit d’une légère toux et Aleera lui tapa dans le dos en riant doucement. Bon, il n’avait pas l’air d’avoir une méga résistance à l’alcool mais personne n’est parfait. Et si tout se passait comme elle l’espérait, Lee pourrait rapidement lui filer quelques tuyaux … Mais ne nous emballons pas. Nicolas stoppa la main de la blonde quand elle allait encore s’écraser sur son dos pour lui dégager les bronches en la serrant contre la sienne. Aleera haussa les sourcils d’un air dubitatif mais ne fit rien pour dégager sa paume de celle du jeune homme. Elle le dévisagea un instant, puis son regard tomba sur … Une pauvre chose trempée de sueur qui gisait inconsciemment par terre. Aleera plissa les yeux. Et merde, cette conne avait vraiment dut forcer sur la drogue pour se retrouver dans un état pareil ! Mais ce qui inquiétait la grande blonde, ce n’était pas tellement l’état de sa petite camarade en plein Bad trip, mais plutôt les ennuis dont elle et Lily écoperaient si cela arrivait jusqu’aux oreilles de l’Inquisitrice … Bon d’accord, Thomas était l’unique responsable de ce fiasco, mais n’empêche que la faute retomberait certainement sur les deux organisatrices. Aleera s’apprêtait à se diriger vers la jeune Serdaigle, quand elle aperçut qu’une jeune femme brune se tenait déjà à son chevet, en plus de Tom et Lily. Lee la dévisagea un instant. Plutôt petite, pas bien grosse, ses longs cheveux bruns et bouclés encadraient un visage illuminé par deux yeux vert sombre. Assez jolie, mais ce qui troublait la Serpentard, c’était surtout qu’elle n’avait jamais aperçut cette petite brune dans l’enceinte de Poudlard. Enfin bon, elle avait l’air de connaitre Lily. Et une fête n’est pas une fête si personne ne s’incruste ! Aleera renonça à apporter son pseudo secours à la Serdaigle, quand elle vit débarquer la jeune professeur d’Etude de Rune, Lily Reeser. Cette dernière fit aussitôt apparaître un seau à côte de l’adolescente qui gisait par terre, puis lui lanca un sort, visiblement destiné à la faire vomir. La jolie blonde entraina ensuite son élève dehors.
La demi-Vélane haussa les épaules, et se retourna vers son compagnon. Lui non plus n’avait pas perdu une miette du spectacle. Quand il sentit qu’Aleera le dévisageait, il focalisa son attention sur la jolie blonde, en lançant d’une voix nonchalante :

-« Bon … Au moins, Emmie est entre de bonnes mains maintenant. Bas oui, cette fille c’est Emmie Leanne, 5ème année à Serdaigle. N’empêche que vous auriez put avoir de gros problèmes si les profs n’étaient pas intervenu … Franchement il est trop con ce River. J’aime pas du tout la façon dont il te dévisage. Si je le chope dans un couloir … »

Aleera éclata de rire, sous le regard ébahit du Serdaigle. La petite manœuvre de Tom qui avait été sans aucun doute, destinée à éloigner Aleera de sa prochaine conquête, avait réussi avec brio. Sauf que ladite prochaine conquête ne s’était pas laisser jarter comme ca, et avait surement dut dire au beau gosse brun tout le bien qu’il pensait de lui. La jolie blonde n’avait aucun mal à s’imaginer la scène. Elle se rapprocha de Nicolas, lui colla un bisous sur la joue en déclarant avec ironie qu’il ferait mieux de faire attention à lui car Tom en connaissait plus sur la Magie Noire que tout Poudlard réunit. Le grand brun prit Aleera par les hanches en enfouissant sa tête dans ses cheveux, pour lui chuchoter qu’il répliquerait à grand coup de pieds envoyé juste là ou il faut. La belle blonde éclata de rire et rejeta sa crinière dorée en arrière, en cherchant un instant Tom du regard. Juste pour voir la tête qu’il ferait quand il la verrait dans les bras de Nicolas … Elle, une garce ? Nan ! Juste une vipère particulièrement perfide et fière de l’effet qu’elle produisait chez les hommes. Bon, et un peu garce aussi. Mais ca reste entre nous 8). Son regard argenté tomba presque instantanément sur la petite Lily. La jolie rousse était d’ailleurs en train de fusiller du regard une blonde, assise un peu plus loin. Aleera observa un instant l’échange, sans broncher. Elle fronça les sourcils quand la rivale de son amie sortit sa baguette. Et lanca un sort informulé à la pauvre Lily, qui se ramassa inexorablement la tronche par terre … Un sourire malveillant s’étira sur le visage lisse de la Serpentard. Rares étaient les personnes qu’Aleera tenait réellement en estime. Mais celles-ci bénéficiaient toujours d’une attention très particulière de la part de la demi-Vélane. On ne s’attaque pas aux proches d’Aleera Bielova sans y laisser des plumes !
Elle appuya doucement sa main contre le torse du jeune homme qui lui susurrait des paroles doucereuses l’oreille.

-« Je reviens dans quelques minutes … Une petite affaire à régler … Mais fais gaffe, si une conne maquillée à la truelle te tourne autour je serais sans pitié, vu ? »

Le Serdaigle laisse Aleera se dégager, et rit un instant d’un air un peu déconfit. La belle blonde tourna les talons, non sans lui avoir adressé un regard plein de sous-entendus, et se dirigea vers la garce qui avait osé jeter un sort à sa petite Lily. La blondinette n’avait d’yeux que pour la scène qui se déroulait devant elle : sa rivale rousse de chez Serpentard, vautrée sur un jeune homme brun aux mèches rouges –ma foie pas mal du tout- en train de lui rouler un patin. Aleera sourit d’un air ironique. Quand la soirée serait terminée, elle irait charrier un peu Lily sur ce baiser pour le moins original. Mais pour l’instant …

-« Dit donc la peroxydée, on t’a jamais dis que se foutre la tête dans une bétonneuse c’est pas le meilleur moyen de se maquiller ? Même les charmantes dames qui squattent devant la Tête de Sanglier entre minuit et cinq heure du matin s’accorderaient pour dire que tu as plus l’air d’un mélange entre Bozo le clown et Marilyn Manson, que d’une adolescente en pleine crise d’hormone qui tente de séduire à grand coup de rouge à lèvre et de fond de teint bon marché … »

La Serdaigle fit volte-face, en dévisageant Lee d’un air à la fois outré et surpris. La belle Serpentard la dévisageant d’un air flegmatique, faisant nonchalamment tourner sa baguette magique entre ses doigts. Aleera n’était pas stupide, elle ne se risquerait pas à lancer un sortilège devant toute la smala d’enseignants qui venaient de se pointer, mais ca pouvait éventuellement décourager l’autre de l’attaquer. Le teint de la Serdaigle vira au rouge vif et elle ouvrit la bouche pour répliquer, mais la demi-Vélane reprit :

-« Je me sens d’humeur charitable, même s’il n’est pas dans mes mœurs de me montrer prévenante envers les limaces qui ne peuvent pas faire un pas sans éclabousser les environs de leur médiocrité maladive, véritable insulte à n’importe quelle personne censée qui se respect. » La Serdaigle affichait une mine tellement ébahit que c’en était comique. Aleera enchaina, d’une voix nonchalante « Alors vois-tu, je te conseillerais de ne pas t’attaquer à plus fort, plus influent, plus intelligent, ou plus perfide que toi. Et entre nous, si on me demandait de choisir entre une jolie rousse incendiaire au caractère bien trempé et une fausse blonde qui fait sa chaudasse sans parvenir à allécher le moindre pré pubère … Y’a pas photo. Tu ne peux pas en vouloir à ce beau brun d’avoir du gout ! »

Elle acheva sa tirade d’un petit haussement d’épaule tout ce qu’il y a de plus innocent, en gratifiant la Serdaigle d’un regard angélique. Le visage de cette dernière s’était décomposé dès que la belle blonde avait achevé sa tirade, et elle contemplait le sol les poings serrés et les larmes aux yeux, en se mordant la lèvre. Aleera pencha la tête sur le côte, une lueur malveillante au fond de ses yeux métalliques. Qu’il était bon de martyriser plus faible que soit !

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True Love ♫ - BROKENCYDE

L'entrée de la prof de runes fit grand bruit, au sens propre comme au figuré. Et hop, ni une ni deux, la belle blonde prit les choses en mains. Sans plus tarder, Emmie se mit à vomir tout ce qu'elle savait, avant de se retrouver dehors sous la surveillance de Charlie, le temps que Miss Reeser fasse le tri entre les substances illicites autorisées et interdites. La jolie brune tenait les cheveux de la jeune fille tendit que celle-ci gerbait tripes et boyaux. La jeune femme était littéralement dégoûtée par l'odeur, et tachait de respirer seulement par le nez, afin d'éviter de vomir à son tour dans le seau. Il avait beau être prévu à cet effet, c'était Emmie qui devait y faire loger son repas, pas elle. Et puis, elle n'avait bu qu'un verre. Même si cela n'aurait pas été la raison de son malaise, personne ne l'aurait su, et elle aurait pu passer pour quelqu'un qui ne tenait pas l'alcool. Dans un sens c'était vrai. Mais pas à ce point-là. Il fallait tout de même un certain nombre de verre pour mettre notre jolie brune à l'envers. Elle se mettait très rapidement à raconter d'énormes c**neries, prétextant l'alcool. Il lui fallait une certaine dose pour qu'elle ne se rende vraiment plus compte de ce qu'elle faisait. Quant à la faire vomir... Ça ne lui été jamais arrivé, aussi étrange que cela puisse paraitre. Le jour où elle vomirait, c'était qu'elle aurait vraiment forcé sur la dose. C'était d'ailleurs pour cela que vomir maintenant ne lui disait point du tout. Elle fut très soulagée quand Lily - la Reeser, hein, l'autre était occupée à faire on ne sait quoi - revint chercher Emmie pour la conduire à l'infirmerie. Charlie retourna dans la salle où se déroulait la petite fête. Ah c'est bon, elle avait trouvé à quoi elle était occupé, l'autre Lily. Elle embrassait fougueusement un garçon que la sorcière dut reconnaitre comme plutôt mignon. Elle sourit. Serait-ce lui, le fameux beau gosse dont la petite Potter lui avait parlé dans sa lettre ? Si c'était le cas, elle approuvait. Il était sacrément mignon. Et il eut l'air sacrément déçu et dégoûté quand la rouquine se tira en poussant un chapelet de jurons, comme si elle avait eu honte de ce qu'elle venait de faire. Charlie s'installa contre un mur, décidant de garder un œil sur la petite fête... Ou plutôt d'ouvrir les yeux et les oreilles à la récolte de potins. Mais soudain, son regard se posa de nouveau sur le beau garçon dépité planté là par son amie. Sa tête lui disait vaguement quelque chose, maintenant qu'elle y songeait... Ahbahoui! Nathan Raven, un jeune Serpentard de quelques années de moins qu'elle. Comment se souvenait-elle de son nom, elle qui avait plutôt une mémoire des noms et des visages exécrables ? Déjà, un punk ça court pas les rues. Ensuite, un punk Serpentard, c'était encore plus rare. Et pour finir, un punk Serpentard par deux fois redoublant, c'était carrément rare. La jeune femme sourit à cette pensée. Comment pouvait-on redoubler deux fois ? Bah, on ne s'appelait pas tous Charlie Black avec un QI de 140, que voulez-vous... Il n'avait pas l'air si bête pourtant... Ah, rectification. On avait l'impression qu'il prenait racine, et là il avait l'air franchement pas fin. Mais quand il retourna embrasser avec fougue Lily, il eut l'air intelligent pour le coup. Ne pas rester sur un échec, encore moins sur une déception. Brave petit que voilà, tiens.

Le regard verdâtre de la jeune femme se posa ensuite sur une jolie Poufsouffle qui rougissait maladroitement sous le regard d'un jeune homme qui nous venait tout droit de Serdaigle. Lucy Weasley, et un inconnu qui lui disait cependant vaguement quelque chose. Le regard de Charlie se posa sur le collier en radis du garçon, et elle sourit. Lui, ce devait être un des fils Dragonneau, les enfants de Luna. M'enfin, elle n'était sûre de rien, donc pas de précipitation, mademoiselle, mieux valait attendre les confirmations et les présentations si elles avaient lieu d'être à un moment.
La Black connaissait quelques invités, en fait. Pourtant, tous étaient plutôt occupés, et elle préférait ne pas aller les saluer. Entre les tourtereaux et la pauvre Lucy qui avait l'air de ne plus savoir où se mettre, la prudence était de rester dans son coin. Ce qui valut d'ailleurs à notre fidèle amie de remarquer une belle blonde qui s'en allait tout droit pester contre une autre blonde, beaucoup moins naturel. Un véritable pot de peinture. Une fille qui pensait s'attirer tous les mecs à elle, sûrement. Charlie ignorait ce qu'elle avait fait, mais la jeune fille qui la démontait totalement sur place devait avoir ses raisons. Et elle n'allait pas se mêler de tout ça, hors de question.

Faire la commère, c'était cool pour un moment. Mais vient un temps où on s'ennuie, et c'était ce qui était en train d'arriver à notre descendante des Black. Elle avait été utile quelques minutes dans cette soirée, mais maintenant que le mauvais vent était parti souffler ailleurs, elle ne servait plus à rien. Regarder les autres était plaisant un instant, mais sans plus à la longue. Et puis soudain, alors qu'elle allait se confectionner un petit cocktail pour se passer le temps, la belle brune remarqua un jeune homme qui semblait s'amuser tout autant qu'elle... Et qui était de plus quelqu'un qu'elle connaissait bien, quelqu'un qui faisait partie de l'Ordre du Phénix. Ted Lupin. Et en plus, il était beau, bien qu'en couple avec la jolie Victoire. Avec une pointe de soulagement, Charlie versa deux verres de son cocktail magique et se dirigea vers lui, un grand sourire sur les lèvres :

‘’ Bonsoir mon cher ami! Je ne pensais pas vous retrouver ici, dites-moi! ‘’

Elle lui fit un clin d'œil. Ted était professeur à Poudlard, il fallait donc bien qu'elle le croise à un moment où un autre durant son séjour. Elle n'avait cependant pas pensé que ce serait à cette charmante fête organisée par les élèves, quoiqu'en y réfléchissant bien, c'était assez logique. Le jeune homme ne devait pas apprécier Ombrage beaucoup plus qu'elle... La jeune femme lui tendit un verre, tandis que son sourire s'élargissait encore un peu :

‘’ Je l'ai fait léger, il ne devrait pas te mettre à l'envers, résistant ou pas. ‘’

Non, elle y avait été plus que doucement au niveau des doses d'alcool. Pourquoi ? Car elle gardait à l'esprit qu'ils étaient les adultes responsables de cette orgie, et que si jamais cela tournait au vinaigre, ils se devaient d'être sobres afin de pouvoir faire la police. Et si jamais Ombrage rappliquait, ce que personne ici n'espérait, je pense, ils allaient devoir être plus que présentable pour éviter de se faire renvoyer... Car si les élèves allaient avoir des ennuis, il allait falloir les défendre d'arrache-pied dans un premier temps, avant de s'occuper de leurs propres carrières. Charlie soupira, trouvant cela bien compliqué. Le résultat était cependant on ne peut plus clair : elle ne pouvait pas se bourrer comme elle l'aurait voulu. Maintenant, elle était grande et responsable, et patati et patata. Et en temps que grande fille, elle devait veiller sur les petits... Comme c'est mignon.

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Come as you are ♫ - NIRVANA ♥

Couché sur son lit, les mains croisées derrière la tête, Derek réfléchissait intensément. Il y avait une fête dans les cachots ce soir-même. Une petite fête qui rassemblait les quatre maisons, ainsi que les professeurs. La présence de ces derniers était d'ailleurs une chose des plus étonnantes. Apparemment, eux aussi semblait en avoir marre du comportement d'Ombrage... Ce vieux crapaud moisi ne gênait pas vraiment Derek, pas tant qu'elle ne se mêlait pas de ses oignons. Le seul problème restait qu'elle était un danger potentiel pour lui. Cette peau de vache détestait les monstres, et il en était un. Oui oh bah hein. Il n'avait pas choisi d'être ce qu'il était. Il absorbait la potion Tue-loup à l'insu de tous comme un brave petit soldat désireux de la santé de ses petits camarades qui n'étaient même pas ses amis, elle n'allait tout de même pas l'em**rder avec ses distinctions raciales! Car il considérait ce dégoût envers les "monstres" comme du raciste, ni plus ni moins. Pas le raciste qu'on trouve dans nos rues, celui où on insulte quelqu'un parce qu'il a la peau plus foncée. Dans le monde des sorciers, c'était plus subtile. Dès le moment où tu n'étais pas un être humain, hop, discriminé. Et dans le cas de certains, dès le moment où tu n'avais pas un sang-pur, hop, t'étais de la sous-m*rde en boite! Le Gryffondor détestait tous ceux qui pensaient ça. Bien sûr, la première haine raciale citée était beaucoup plus présente que la seconde, et elle sommeillait même dans le cœur de n'importe qui. Après tout, cela se comprenait. Les gens comme Derek étaient des monstres, des créatures dépourvues d'âmes qui ne tuaient que pour leur plaisir. Il aurait aimé que les gens changent d'avis, mais c'était fort peu probable, leurs propos contenant tout de même une part de vérité au milieu de l'exagération.
Le jeune homme cessa de mâchonner son cure-dent en bois et le jeta sur sa table de nuit. Le pauvre morceau de bois était totalement délabré, mais pas le temps de le mettre à la poubelle. Il allait être en retard à la petite fête. Il se leva rapidement mais silencieusement, ne souhaitant pas réveiller ceux qui n'étaient pas partis s'amuser et qui dormaient comme des loirs, enfila un jean, ses rangers, un débardeur blanc, et se glissa hors du dortoir, attrapant au passage sa baguette magique. Ne pas sortir sans, sait-on jamais. Comme à son habitude, il la glissa le long de son mollet, dans sa chaussure. C'était son endroit favori pour la ranger. Ainsi, elle ne le gênait pas dans sa poche de pantalon, et il pouvait la saisir de manière beaucoup plus discrète. Peut-être légèrement moins pratique, mais porter sa main à sa poche pour un sorcier signifiait tout de suite sortir sa baguette. Se lacer les chaussures, en revanche, ça n'avait rien de menaçant.

Le redskin marchait dans les couloirs, pensif mais aux aguets. Si jamais quelqu'un le voyait et rapportait à Ombrage, il était dans la m*rde jusqu'au cou, surtout s'il ramenait cette vieille harpie jusqu'à la petite fête. S'attirer des ennuis ne le gênait plus, il avait le dos de la main couvert de cicatrices à force de punitions, mais attirer des ennuis aux autres, ça jamais. Il n'avait déjà pas beaucoup d'amis, pas la peine de se faire des ennemis, namého. Le jeune loup eut soudain un petit grognement. Il porta la main à sa poche, et fut soulager d'y sentir un flacon. Il le sortit, et tout en continuant de marcher, en avala le contenu fumant d'un trait, non sans une belle grimace de dégoût. Cette potion était vraiment répugnante. Mais c'était une obligation à boire, il n'avait pas vraiment le choix. S'il ne la prenait pas, la pleine lune allait être très, très, très délicate à passer... Une pensée s'imposa soudain à l'esprit du jeune homme. Il se passa la main sur son crâne quasiment rasé, songeur. Il n'avait pas pensé au détail de l'absence d'amis. A cette fête, il ne connaissait probablement pas grand monde. Voir même personne. Bien qu'il ait une mémoire des noms et des visages assez épatante, il ne connaissait la plupart des élèves de l'école que de vue, et encore. Peu nombreux étaient ses amis, ou bien même les gens avec qui il possédait une affinité quelconque, positive ou négative. Ah, négative, il en voyait une. La gothique pro-sang-pur. Qui était dans sa maison, mais quelle chance. Dès qu'il l'apercevait, il s'empressait de changer de direction. Non pas qu'elle l'intimidait, simplement qu'il préférait ne pas imaginer ce qui se produirait s'il la croisait et qu'elle osait le regarder dans les yeux après la conversation charmante et polie qu'ils avaient échangé lors de leur rencontre plutôt pimentée.

Arrivé aux cachots, Derek se retourna une dernière fois pour s'assurer qu'on ne le suivait pas, avant d'entrer d'un air tout à fait détaché. En fait, ne connaitre personne ne le gênait absolument pas. En quatre années et demies dans cette école, il n'avait pas tissé beaucoup de liens. Alors oui, ça faisait peut-être bizarre de le voir débarquer ainsi dans une fête où c'était mieux d'avoir été invité, surtout si personne ne nous en avait parlé et qu'on avait entendu de loin la rumeur de loin, mais il s'en fichait comme de sa première chaussette. Il venait pas pour faire plaisir à quelqu'un - Derek faire plaisir ? Non, du jamais vu, ça va pas la tête. -, il venait pour lui. Au diable les avis et les remarques. Une fois qu'il eut passé le pas de la porte, il se rendit compte qu'il jouait encore avec la fiole fumante, aussi s'empressa-t-il de la ranger avant que quiconque ne remarque quoique ce soit. Bien qu'il doutait qu'il y ait quelqu'un d'assez expert dans la salle pour identifier une potion Tue-loup rien qu'en voyant le dépôt et la fumée qui émanait de la fiole de verre, mieux valait être prudent. Il la glissa donc dans sa poche, avant de relever les yeux voir s'il pouvait appliquer des noms aux visages présents. Dans un coin de la salle, il aperçut une fille dont le nom ne pouvait que lui revenir. Lily Potter, avec qui il n'avait jamais parlé, mais qui était fortement réputée pour son fort caractère. Elle était en plein en train de se faire embrasser par un garçon dont le nom échappait à Derek. A moins que... C'était quelque chose comme Na... Na... Nathan. Oui, quelque chose du genre. Nom de famille inconnu, fallait pas non plus trop en demander à un gars qui n'avait pas d'amis. Un peu plus loin dans la salle, une jeune Poufsouffle discutait avec un Serdaigle. Ni l'un ni l'autre ne lui disaient quelque chose. Dans un coin, une blonde foudroyait sur place une blondasse - le terme employé fait toute la différence croyez-moi. Le visage de la première n'était pas inconnu au garçon. Et pour cause. Aleera Bielova, une très jolie Serpentard avec laquelle il était sortie... Et qu'il avait lamentablement laissé tombé pour sa propre sécurité. Hmm, longue histoire. La deuxième ne lui disait rien par contre. Un peu plus loin, il reconnut Ted Lupin, le professeur de métamorphoses, en train de converser avec une jeune femme que Derek reconnut sous le nom de Charlie Black. Une ancienne élève pleine de vie qui n'avait qu'un an de plus que lui, et qui s'était déjà interposée entre lui et un jeune idiot. Le redskin put d'autre part comptabiliser un Serpentard à l'air audacieux, un Serdaigle qui dévorait la blonde des yeux - pas la blondasse, la blonde, attention -, ainsi que quelques autres élèves et... Et son cousin éloigné, tiens donc. Le jeune homme sourit en voyant Malcolm qui attendait seul. Mais il n'alla pas le voir, allez savoir pourquoi. Derek venait à la fête pour faire son grand asocial, youpi, c'est là qu'on reconnait les véritables cas antisociaux.

Formant comme une petite bosse dans sa poche, Derek sentit son paquet de tabac, et une irrésistible envie de se rouler une clope s'empara de lui. Non, il n'était pas dépendant. Il aimait ça, c'était tout. Si un jour on lui sortait une seule véritable bonne raison autre que le cancer pour le faire arrêter de fumer, il le ferait peut-être. mais en attendant, c'était son plaisir de solitude de produire des jolis nuages de fumée avec sa bouche. Il ignorait cependant s'il avait le droit de le faire ici, aussi se retint-il avec brio. Faire l'interdit en présence de professeur n'était pas très malin. Pensif, il attrapa un verre qui trainait là, le renifla pour pouvoir en identifier le taux d'alcool le composant, et trouvant le cocktail assez fort à son goût, l'avala d'un trait avant que son quelconque propriétaire ne remarque quoi que ce soit. Il le reposa au même endroit, mais vide, avant de tapoter machinalement sa poche contenant son tabac et d'aller s'asseoir par terre quelques pas plus loin, s'étant auparavant bien assuré que l'endroit n'était pas repeint par la magnifique substance constituée d'alcool, d'aliments et de bile sortant régulièrement de la bouche des bourrés. Le skin promena son regard sur la salle, tranquille. Contrairement à beaucoup, il avait l'habitude de la solitude, et celle-ci ne le gênait absolument pas. Voilà qui était bien pratique quand on avait personne à qui parler. Il se mit à observer les autres, afin d'essayer éventuellement de saisir d'autres prénoms pour les associer à des visages présents...

[désolée, pas très bavard l'animal ]

Invité

Sunday Bloody Sunday – U2.

Emmie se sentait mal. Un mal de crâne horrible lui vrillait les temps, faisant battre le sang à ses oreilles. Le monde autour d’elle se résumait à deux choses ; les bras qui lui retenaient les épaules et les cheveux et l’odeur infâme qui émanait du seau. La douleur pulsait dans sa tête ; la seule chose qui l’empêchait de gémir de douleur était … Qu’elle était entrain de vomir trippes et boyaux ; pire que jamais. La personne qui lui avait jeté le sort avait soit de mauvaises intentions envers elle ou avait tout simplement oublié de lever le pied quand elle a lancé le sort. A la limite, on pourrait même croire que cette personne avait un petit diable sur l’épaule qui lui avait dit : « Allez vas-y, éclate lui la gueule ! ». Si, si, c’est vrai. Et si ce n’est pas vrai, on vous offre l’enfant d’un pis-à-pieds et d’une bouteille à … Bref, Emmie se sentait plus mal que jamais, dans une tourmente totale. Jamais la douleur n’avait été aussi omniprésente, aussi agressive. Sa gorge lui faisait atrocement mal, irritée comme elle était par ses vomissements incessants. Une quinte de toux la surprit d’un coup, la faisant s’étrangler. La Serdaigle réussit finalement à reprendre son souffle et bénit la personne qui l’avait amenée dans une autre pièce pour vomir trippes et boyaux. Parce que franchement, afficher un tel spectacle devant tous les représentants de sa Maison et des autres aurait été la honte suprême ; déjà qu’elle devait passer pour le boulet de service, qui se fait un coma éthylique après avoir mangé des pastilles de drogue comme des Apéricubs … Euh, enfin voilà, ça craint un peu quoi. Un peu beaucoup, même. Une nouvelle salve de vomis la força à fermer les yeux, l’odeur la prenant à la gorge. Décidemment, ça n’était pas son soir. Mais alors, vraiment pas. A quatre pattes devant un seau souillé. Obadidon, elle est vraiment cool la fête. Penser à autre chose lui était totalement impossible ; tout son esprit était figé, en l’attente de la fin de sa peine.

Enfin, la tourmente s’arrêta. Désorientée, Emmie sentit des mains qui la soulevait pour la remettre debout ; elle essayait de marcher sans vraiment y parvenir et dû s’appuyer sur la personne qui était avec elle pour réussir à marcher. Elle protesta vaguement, voulant se rincer le visage et la bouche avec de l’eau claire. Mais apparemment ça n’était pas dans les plans de la personne qui la soutenait et la maintenait debout. Elle se débattit un peu et se dégagea finalement de son étreinte ferme. La Serdaigle s’appuya contre un mur pour reprendre son souffle. Peu à peu, les restes de son envie de vomir s’étiolèrent, la laissant pantoise et épuisée. D’une démarche incertaine, elle se releva et fit face à la personne qui l’avait aidée. Elle inclina la tête en signe de remerciement, incapable de parler pour le moment. La jeune fille se réappuya quelques instants contre le mur froid et appliqua son front dessus, espérant ainsi se refroidir le visage. Posant ses mains glacées sur ses joues, Emmie sentit son corps revenir peu à peu à une température normale, tout en se remettant lentement du sort qui lui avait été jeté – pour son bien, évidemment. Maintenant, elle comprenait pourquoi il valait mieux éviter de lancer ce genre de sort sur quelqu’un ; que l’action se fasse naturellement était déjà mieux et moins fort. La Serdaigle avait cru quelques instants que son supplice n’allait jamais s’arrêter. Pouvant enfin articuler quelques mots, elle ouvrit les yeux et parla d’une voix basse et rauque. Etrange pour elle, qui avait d’habitude une voix si neutre et calme. Des sentiments contradictoires passaient dans son regard ; rage, colère, haine. Fatigue, résignation et frustration. Ce garçon qui avait eu l’idée totalement idiote de mettre de la drogue était décidemment le pire des abrutis congénitaux qu’elle connaissait. La fatigue laissa vite la place à une colère indignée, de celle qui pousse à des insultes basses et blessantes.

« Merci de m’avoir prise en charge ; je vais par contre aller faire un tour dans les toilettes pour me rincer le visage et la bouche, je n’en peux plus. Ne m’attendez pas, je trouverais le chemin de l’infirmerie seule. Maintenant, pourrais-je savoir comment se nomme le garçon qui a eu la génialissime idée d’apporter de la drogue dans cette fête si possible ? J’aurais deux mots à lui dire personnellement. »

Ne sachant plus trop que dire, Emmie préféra se taire. Elle prit son mal en patience, préférant attendre de connaître le nom du Serpentard avant d’aller se rincer la bouche. Finalement, le gout aigre qu’elle gardait la poussa à abandonner la partie et à se diriger vite vers les toilettes. Elle abandonna donc son interlocuteur après un vague mot d’excuse et se dépêcha d’aller se rincer la bouche. Une fois arrivée, elle se passa le visage sous l’eau et se lava plusieurs fois la bouche, jusqu’à ce que l’horrible goût qu’elle gardait disparaisse totalement. Au bout de quelques minutes, la Serdaigle coupa le jet et sortit des toilettes pour s’avachir littéralement sur le sol, dos appuyé sur le mur. Le type qui avait eu la fichue idée de ramener ses foutues pastilles n’allait pas s’en sortir comme ça ! Elle imaginait très bien comme les deux organisatrices de la soirée avaient dû lui passer un savon ; ainsi que les professeurs l’ayant prise en charge. Emmie se releva difficilement et revint sur ses pas pour se présenter à nouveau devant la personne qui s’était occupée d’elle. Lui adressant un sourire reconnaissant, elle s’adossa à nouveau contre le mur de pierres pour souffler. Bien vite ses petites idées de vengeance grandiloquente revinrent, plus nombreuses que jamais. Comment lui montrer qu’il avait bien fait chier son monde sur ce coup, et qu’il n’aurait pas dû ? Parce que le plus souvent, quand on emmerde quelqu’un, ça nous retombe dessus comme un steak fumant ou une chiure de moineau. Solaklass, quoi. La colère revint vite alimenter l’imagination d’Emmie, qui était très inspirée, pour quelqu’un qui a rendu trippes et boyaux dans un seau. Avant d’aller à l’infirmerie ou quoi que ce soit, elle irait dire sa manière de penser à l’autre abruti et ses pastilles multicolores. Il peut bien les bouffer lui-même tiens, au lieu de venir emmerder tout le monde avec ses idées si créatives. Parce que là oui, pour faire dans le festif il avait fait dans le festif. Enfin syndrome du mec arrogant et prétentieux à en mourir, quoi. Un petit vertige la prit, forçant la Serdaigle à se rasseoir le long du mur, pour reprendre ses esprits. Parce que oui, mes enfants, fomenter un sale coup prend beaucoup d’énergie. Même un pot de Nutella en tomberait de fatigue.

Emmie repensa donc à la soirée qu’elle avait totalement manquée, maintenant. Et qu’elle avait fait capoter, en passant. Une anxiété profonde vint peu à peu s’infiltrer dans son esprit ; avait-elle définitivement gâché la fête ? Ou bien tout le monde avait-il su oublier l’incident et reprendre comme si de rien n’était ? Gruh, décidemment on est un boulet ou on ne l’est pas. Et là, Emmie avait réussi à passer pour l’emmerdeuse de service qui se fait un coma éthylique après avoir bouffé des pastilles de drogues comme des Petits Lu. Ou des Petits Princes. Bref, comme quelque chose qu’on grappille vite et bien. Il faudrait qu’elle aille présenter ses excuses au groupe, histoire de ne pas passer plus pour la pisse-vinaigre de la soirée, qui salope tout le boulot de plusieurs semaines. Parce que oui, là, à faire capoter la soirée, la demoiselle s’était forcément fait plus d’un ennemi. Et de ça, elle en était sûre. Ahlala, si seulement elle avait pu avoir l’assurance de sa sœur ! En pleine crise existentielle de pauvre petite fille qui n’a pas de répartie, Emmie en oublia presque pourquoi elle s’était faite chier à revenir ici au lieu d’aller bouder sur les canapés de sa salle commune. Ah oui, pour insulter l’autre con et présenter des excuses aux autres comme toute personne un temps soit peu mâture et responsable. Prenant son mal en patience, elle commença à marmonner les paroles d’une chanson. Du rock Moldu, comme elle n’en avait pas écouté depuis longtemps. C’était sa sœur, Mary Amely qui l’avait branchée sur le trip « Moldu ». Et tous les groupes les plus fameux y passait, de Metallica à Led Zeppelin, en passant par les Guns’n’Roses, les Sex Pistols, Nirvana, Jimi Hendrix … Bref, toute la clique des chanteurs et des groupes des années soixante-dix quatre-vingt-dix. Petit topo sur la vie d’Emmie qui vivait à l’époque dans une famille heureuse et qui … Bref, la jeune fille prenait son mal en patience. Le petit malin qui s’était amusé à introduire de la drogue allait déguster.

Muse ♦ Time is Running Out

Mais quelle conne. Mais non mais vraiment, mais quelle idée à la … A la con, ouais c’est ça le mot juste, une idée à la con ! Certes, elle venait de se vautrer comme une marmotte qui trébuche sur une branche, tout ça dans les bras d’un nounours bouillotte très inquiet, et elle l’avait embrassé. A cause de ses yeux gris aux reflets métalliques absolument captivants. Prenant sa tête des très mauvais jours, annonçant comme ça à tout le monde qu’elle ne voulait absolument pas qu’on vienne lui faire la discussion, elle se dirigea vers l’entrée comme un cognard impossible à arrêter, ses cheveux roux voltigeant derrière elle. Arrivée à l’entrée, elle capitula très rapidement en entendant la Serdaigle vomir. Se sentant prise d’une brusque nausée, Lily pâlit et fit demi-tour en reculant, décidant brusquement de laisser la pauvre Serdaigle avec les deux adultes qui s’occupaient d’elle. Pas besoin de lui coller la honte de la présence d’un élève qui pourrait tout moucharder. S’appuyant un court instant contre un mur loin de l’entrée, la rouquine laissa son cœur reprendre un rythme normal et régulier, puis inspira et expira plusieurs fois, très calmement, pour ne pas se mettre à vomir à son tour. Lily, très sensible à la maladie des gens, ouais on peut dire ça comme ça en effet. Faisant un tour d’horizon de la salle, elle surveilla les différents groupes. Aleera qui papotait avec un Serdaigle inconnu, Lysander qui discutait – ou qui draguait ? – une Lucy qui n’en menait pas large mais qui avait l’air ravie. Lily esquissa un petit sourire en pensant que son ex était vraiment quelqu’un de cool, et que si Lucy voulait se caser avec un garçon, celui-là serait excellent pour une première expérience, s’il se révélait ne pas être le prince charmant qu’elle recherchait. En parlant de prince charmant … Lily parcourut la salle des yeux, et son regard tomba sur Nathan, qui avait l’air carrément démoralisé, et qui parlait à un Serdaigle qu’elle ne connaissait pas. La pétasse des aigles, de loin, matait toujours aussi tranquillement Nathan, tirant un soupir de résignation à Lily. Bah. Vu la manière dont elle venait de se comporter, elle pouvait tirer un trait sur le joli punk, non ? Après tout, embrasser un type sur un coup de tête, puis le repousser en s’excusant et s’enfuir lâchement, ce n’est pas très … Bah, en général, pas très apprécié de la gente féminine, donc ça doit être pareil du côté de la gent masculine, non ? Sentant que ses yeux commençaient à la brûler, elle renifla discrètement et passa le dos de sa main sur ses yeux pour se retenir de pleurer. Et là, miracle, nul trait de noir ne suivit la trajectoire, parce que oui, Lily a encore oublié qu’elle était maquillée. Merci à Aleera pour son maquillage waterproof, ou waterplouf comme on dit chez moi. Poussant un nouveau soupir, elle se pinça l’arête du nez en se disant que cette soirée était vraiment, mais alors vraiment, une soirée à la con. Elle ne pouvait pas aller parler à Lee, sinon elle lui pèterait son plan drague avec le Serdaigle. Elle ne pouvait pas aller parler à Lucy, profondément absorbée dans sa conversation avec Lysander. Elle ne pouvait pas aller parler à Nathan puisqu’elle lui avait un peu foutu un vent. Bon, eh bien elle se retrouvait toute seule, la joie … Se décollant du mur en pierre qui commençait à singulièrement lui geler le dos, Lily se dirigea vers le bar, toujours aussi renfermée. Attrapant la première bouteille qui lui tombait sous la main, et qui se révélait être une tequila, elle fixa l’opercule quelques secondes en se demandant si ça valait le coup de la boire … Et la bouteille lui échappa des mains par le haut. EH. Qui est l’affreux SALAUD qui OSE piquer sa bouteille à Lily ?!

« PUTAIN GROS BATARD, REND-MOI MA … Ma … Pfff. »

Pfff ? Ah ouais, exactement en fait. C’est toujours très chiant de se taper un coup de gueule en engueulant le saligaud qui vous a tiré votre picole, vous retourner, et vous rendre compte que vous engueulez LE mec. Mais si, celui que vous avez embrassé il y a moins d’un quart d’heure ! Coupée en plein élan, Lily referma la bouche … Et fit la gueule. Non, il n’y a pas du tout de quoi faire la gueule, mais c’est Lily, que voulez-vous ! Elle le regarda d’un œil peu amène s’enfiler cul sec sa tequila à elle, tout en luttant contre l’envie peu catholique de lui sauter dessus pour l’embrasser une seconde fois. Non Lily, on a dit qu’on arrêtait d’embrasser le monsieur là ! Mais, et puis d’abord, pourquoi il revient à la charge, monsieur canon, il est maso ou quoi ? Nath reposa sa bouteille, et la rouquine lut au fond de son regard que ah la vache, ça arrache la gueule ce truc. Bah … Ouais, c’est de la tequila, pas du jus de pommes mon loulou. Ni même ce genre de merde amené par machin, euh, Thomas River, ouais c’est ça. Non, Lily c’est vodka, tequila, alcool pur et dur, ah bon Dieu ! Nath le beau gosse reposa la bouteille vide sur le buffet – affreux salaud, tu t’es sifflé une bouteille entière ! – et lui parla comme s’il ne s’était rien passé. Euh … Ou presque ? Parce que les paroles étaient, ma foi, très expressives. Le pari. Ah oui tiens, elle l’avait oublié. C’était quoi déjà ? Ah oui, il boit de l’alcool, c’est lui qui l’embrasse, il tient aux jus de fruits, c’est elle qui s’y colle. Sauf que le bisou au départ, c’était sur la joue, mais monsieur Canon devait certainement l’avoir oublié – oubli volontaire ou non, on se le demande tiens – et venait de se pencher pour … AKEGRUUUUH *_____*. Pas du tout profiteuse, Lily vainquit rapidement son moment d’émotion mêlant excitation passagère et stupéfaction pour enlacer tranquillement le jeune homme. Et lever très expressivement un doigt quand elle entendit quelqu’un les siffler dans la salle. Chut, vous ne voyez pas qu’on est occupés là ? Finalement, quand il la lâcha, elle manqua de protester. Eh, tu nous fais quoi là, une feinte ?! Elle le lâcha à regret et fronça les sourcils quand il parla à nouveau, lui renvoyant un sourire housse de couettable à souhait. Faisant mine d’être énervée, Lily frappa Nathan. Enfin, frappa … Disons l’espèce de coup de poing à chier qu’on met à quelqu’un juste pour l’embêter. Et blam, et reblam, et va-y que blam, et encore blam … La rouquine en colère ne fait pas ça, je vous rassure. Un coup en plein plexus solaire est plus douloureux, c’est prouvé.

« Espèce de salaud ! Tiens, et tiens, et prends ça, méchante bouillotte ! Comment oses-tu me sourire comme ça, hein, ça ne devrait même pas être permis ! Et en plus t’es pris en flagrant délit de tricherie, le bisou c’était sur la joue ! Avec un câlin ! Il est où mon câlin, voleur ?! Tu vas voir, je vais te dénoncer, tu vas prendre cher hein, j’espère que t’es riche ! Tu m’as arnaqué, ça ne se fait pas de racketter une fille, tu vas voir, je vais appeler ma famille et … »

Et en fait, rien du tout, parce que Lily avait cessé de frapper le monsieur pour se hisser sur la pointe des pieds et l’embrasser à son tour, l’enlaçant une seconde fois. Ouh si ce n’est pas une profiteuse, ça, hein. Elle ferma les yeux – c’est mieux pour embrasser au départ XD – puis se laissa noyer dans ce flot de douces sensations. Pour une fois qu’elle accepte de se noyer sans gueuler à la bouée canard, dites-donc. Le baiser dura longtemps, loooongtemps – non pas à ce point non plus XD – et finalement Lily lâcha son beau gosse, chercha la blondasse par-dessus l’épaule de son nounours, et lui envoya un sourire mesquin. Héhé, c’est mon nounours, pétasse, va te trouver une autre peluche pelucheuse à … A pelucher ? Peluche pelucheuse à pelucher, mais quelle expression à deux francs. Retombant sur ses deux pattes, elle renvoya un sourire de marmotte à câliner – ou à embrasser ? – à Nathan, et conclut sur ces mots … La vile profiteuse.

« Puisque tu as triché, je suis en droit de changer les règles. Je déclare que maintenant ce n’est plus deux bisous, mais plein plein plein. Et qu’à la fin de la soirée, tu danses un slow avec moi. Voire plus d’un. Chut monsieur nounours, c’est ça, ou je vais prévenir mon grand frère que tu as essayé de m’arnaquer, et ça va mal aller pour le joli corbeau. »

Elle se hissa sur la pointe en fer de ses Doc Martens – heureusement elle gagnait bien cinq centimètres avec XD – pour mordiller d’une manière très provocante la lèvre inférieure dudit corbeau. Avant de l’embrasser très rapidement. Toi beau gosse, Lily ne va plus te lâcher, j’espère que tu n’avais pas prévu de retourner voir le Serdaigle au fond là-bas. S’échappant sans problème de l’emprise du beau gosse, elle attrapa la main de doudou-bouillotte Nathan – quand je vous disais qu’elle ne le lâcherait plus – avant de se diriger vers sa cousine Lucy, toute guillerette. Oui, elle allait lui pourrir son truc, mais vu comment Lysander s’y prenait, c’est-à-dire comme un pied, il valait mieux que la vipère rousse aille rapidement y mettre bon ordre. Surtout qu’elle avait décrit Lys comme un gars super gentil, doux et charmant, généreux, dépourvu de méchanceté, et tellement mignon pour qui celui qui aime les gentils rêveurs aux cheveux longs. Pourquoi elle l’avait plaqué déjà ? Ah oui, pas d’amour dans le couple, recherche du prince charmant avortée. Bah là, son prince, elle lui tenait la main, et dis-donc quel prince de fou ! Nath mon cœur, il est où le cheval blanc, dis ? Se plantant devant sa cousine et Lys en pleine séance de drague, elle leur renvoya un sourire radieux, du genre que si, elle a parfaitement sa place ici.

« Coucou les tourtereaux ! Bonne prise ma Lucy, Lys est un homme gentil et sensible pas du tout porté sur les housses de couettes. Ou alors on n’est pas restés ensemble assez longtemps pour que je me rende compte d’un défaut quelconque chez ce beau brun au regard charmeur. Quant à toi, petit dragounet, je t’éclate la tête si tu fais pleurer ma cousine. Bonne soirée les amoureux, n’oubliez pas qu’on va bientôt passer aux slows ! »

Après un sourire on ne peut plus innocent, Lily planta le petit couple sur cette tirade et fouilla la salle du regard pour aller casser la gueule de la pétasse de blonde qui lui avait fait un croche pattes. Ou plutôt la remercier d’avoir accéléré son processus de drague avec monsieur Raven. Au choix. Bon, elle verrait, voilà. Elle trouva ladite blondasse, en train de maîtriser ses nerfs face à une autre blonde, Aleera. Ah, parfait. Esquissant un sourire très mesquin, Lily se dirigea vers les deux blondes, nounours toujours sur ses talons, et les rejoignit très rapidement. Voir que la rouquine apportait du renfort à sa tortionnaire fit craquer la Serdaigle, qui ferma les yeux. Oui, mais non, Lily déteste qu’on la fasse tomber comme ça, et comptait bien enfoncer le clou avec un sadisme de perfectionniste à la limite du maniaque.

« Aleera Bielova ! De quel droit te permets-tu de régler mes affaires à ma place ?! Tu crois que c’est parce que ta sœur est l’adjointe du ministre de la magie et que parce ton frère est un poursuiveur de renommée mondiale que tu peux te permettre de me piquer mes affaires, à moi, Lily Potter, fille du Survivant et de la poursuiveuse des Harpies de Holyhead ?! Mais bon, t’es mon amie, alors je te pardonne. Sinon je t’aurai dénoncée au beau gosse me servant de petit ami et il serait aller te taaaaaper dessus, hein nounours ? »

Et va-y que Lily leva la tête vers son dénommé nouveau petit copain tenant lieu de nounours, Nathan Raven pour ceux qui ont la mémoire courte. Elle lui renvoya un grand sourire, à la limite du sourire des enfants, mais surtout un sourire accompagné d’un regard qui disait BISOUUU *____*. Ah cette Lily je vous jure. Redressant la tête, elle promena son regard autour de la salle, ignorant avec dédain la Serdaigle prête à fondre en larmes, et fronça les sourcils en voyant l’aiglon de sa Lee qui semblait papoter – du moins vouloir se débarrasser plutôt – d’une Poufsouffle qui s’enhardissait. Au loin, elle vit revenir l’autre aiglonne qui s’était étouffée avec les pastilles de drogue, et décida de la prendre en charge avant que ce gros con de River ne mette la main sur elle pour passer sur la pauvre aiglonne la frustration d’avoir pris quatre heures de colle.

« Lee, ma jolie, je ne veux pas jouer les trouble-fêtes, mais une pique-assiette de Poufsouffle est en train de tourner autour de ton Serdaigle, qui a l’air de se demander comment est-ce qu’il peut l’envoyer balader sans la vexer. Elle a l’air d’y tenir, à son aiglon, la miss en jaune … Je mise tout mon argent sur toi, bien sûr. Bon, je vais voir la petite quatrième année pour voir comment elle va, à tout à l’heure … Tu viens Nathan ? »

Envoyant un nouveau sourire à son chéri - *____* - Lily se dirigea vers le bar pour attraper un verre où elle versa du concentré de jus de pommes. Très sucré, elle trouvait ça dégueulasse, mais très bon quand on n’a rien dans le ventre. Elle attrapa de plus deux bouteilles de Bloody Mary, puis se dirigea vers les deux nouveaux arrivants, à savoir Emmie, et un Gryffondor qu’elle connaissait de vue et qui lui évoquait fortement un loup dangereux et solitaire. Néanmoins, hors de question de s’inviter dans une soirée en n’ayant rien à boire ! Se dirigeant droit vers lui, elle lui colla une bouteille de vodka dans les pattes, sans lui demander son avis.

« Hello. Je n’ai pas pour habitude de laisser les gens les mains vides pendant les fêtes organisées par ces bois-sans-soif de Serpentard, dont je fais partie. C’est de la vodka, du Bloody Mary. Et tu peux fumer si tu veux, certains ne se gênent pas pour le faire … »

Et hop, un petit regard vers les blaireaux et les aigles, vautrés au fond de la salle, qui papotaient en fumant tranquillement. Puis bon, elle-même avait un paquet de tabac à rouler dans sa poche, alors ... Lily fit un nouveau sourire à l’inconnu – Derek … Quelque chose – et tourna les talons pour se diriger vers Emmie qui revenait tout juste, un air hargneux peint sur la gueule. Normal, vous me direz. D’un Accio bien placé, Lily fit venir un paquet de fondants au chaudron dans ses mains, puis colla le tout dans les mains de la Serdaigle, qui cherchait certainement qui était l’immonde connard qui l’avait intoxiqué.

« Tiens, concentré de jus de pommes et fondants au chaudron, le sucre fait du bien quand on a rien dans l’estomac. Histoire que tu ne nous refasses pas un malaise … Je m’appelle Lily, et lui c’est Nathan. Et si tu veux gueuler un bon coup sur le mec qui t’as intoxiquée, c’est lui, le grand brun aux yeux de glace qui fixe la blonde Aleera et le Serdaigle près du bar. Il s’appelle Thomas. Le Serpentard qui a apporté la drogue, pas le Serdaigle. »

Les professeurs sont - enfin :37: - arrivés et ont débarqué dans la petite fête, prenant immédiatement en charge l'aiglonne dans le coma. Charlie Black tout d'abord, envoyée à Poudlard pour s'occuper des animaux dangereux du château, qui a confisqué les bonbons de la Serdaigle Emmie Leanne, puis qui a rejoint Lily Potter pour gueuler sur Thomas River qu'il n'est qu'un pauvre inconscient, en mots châtiés et très mignon, comme par exemple "gueule d'amour". Ce dernier se défend sans s'énerver, puis ajoute qu'il faudrait faire vomir Emmie, ce dont s'occupe Lily Reeser, professeure d'étude des runes, après avoir récupéré le reste de drogue pour le balancer dans les toilettes. Et alors que la pauvre Serdaigle est emmenée à l'infirmerie par la prof de runes, le beau Ted Lupin, professeur de métamorphoses, débarque sur ces entrefaites et colle quatre heures de colle à Thomas River pour lui apprendre à pourrir les fêtes.

Du côté des couples, on note des améliorations ! Lysander Dragonneau drague gentiment Lucy Weasley, qui a l'air on ne peut plus ravie d'être accostée par un si joli garçon. Pendant qu'ils papotent à bâtons rompus, Lily Potter semble rencontrer des difficultés avec une blonde de Serdaigle, qui lui envoie un sortilège de croche-pattes qui la fait chuter sur ... Nathan Raven, bien sûr ! Lily craque et l'embrasse d'un coup, avant de se répandre en excuses et s'enfuir, sous le regard méprisant de la Serdaigle de sixième année. Nathan, sous le choc, décide de rejoindre Malcolm Gray appuyé contre un mur, et Aleera Bielova décide de lâcher momentanément sa prise de la soirée pour aller mettre les points sur les i de l'autre aiglonne un peu trop perfide avec son amie. Mais Lily, qui s'apitoie près du bar, est rapidement rejointe par son prince charmant - Nathan quoi - qui perd volontairement leur pari pour embrasser la Serpentard.

Mais la Serdaigle Emmie Leanne est revenue, d'une humeur assez massacrante, en même temps qu'un Gryffondor, Derek Gray. Lily Potter, après avoir "menacé" son nouveau petit copain, Nathan Raven, décide d'aller mettre son grain de sel dans le plan drague de son ex Lysander Dragonneau et de sa cousine Lucy Weasley. Puis elle apporte son soutien à Aleera Bielova qui rétame méchamment la perfide aiglonne, pour finalement donner une vodka à Derek Gray et un jus de pommes concentré à Emmie Leanne en lui montrant son agresseur par la drogue du doigt ... Tout ça en tirant un Nathan tout chamboulé par la main, qui se laisse docilement promener dans la salle. Si c'est pas mignon ça. :12:

Avant-dernier tour, mes lapins :10: C'est presque la fin de la soirée, la petite accalmie, parce qu'on coupe la musique forte et bruyante et rythmée pour passer aux slows. Oui, cachez votre joie, messieurs-dames ! Profitez-en pour inviter sur la piste celui qui fait battre votre petit coeur ! Vous l'aurez compris, la seule contrainte ici, c'est de mettre une musique calme, qui pourrait passer pour un slow. Still Lovin You par exemple, mais ça c'est la chanson spécialement prévue pour Nathan, alors on ne la lui pique pas :31: Vous pouvez poster autant de fois dans ce tour, qui durera une semaine, et moi je dis, défoulez-vous, parce qu'après les slows ... C'est les valses :24:

Ceux qui ont un peu oublié de poster pendant les tours précédents, il serait bon que vous vous manifestiez maintenant pour pouvoir prendre part à l'intrigue du forum et avoir une chance d'être les vrais acteurs de la seconde. Je précise pour ceux qui veulent encore s'inscrire que la semaine qui arrive est votre dernière chance d'inscription, celle d'après, ce sera terminé. :34:

Invité

Cause I can't Stop Loving You - Phils Collins.

*Soupir*

Je m'ennuyais ferme dans cette petite fête.J'ai eu un petit moment d'absence, trop occupé à rêvasser pour suivre ce qui se tramait dans la salle. Cette petite fête battait son plein mais elle n'avait rien d'exceptionnel. Moi qui pensait que ca allait se terminer en orgie... Peut-être avec la petite brunette là-bas ? Laissons-tomber cette idée : je ne peut pas voir les Poufsouffles en peinture. Il fallait que je reprenne cette fête en main.Surtout que la fin était proche, je n'allais pas retourner dans ma salle Commune sans rien avoir vécu de cette petite fête.
Tandis que les Slows commençaient, je me suis reculé dans les toilettes, dégageant un petit garçon - de poufsouffle - pour y faire mes petites affaires.Hop, j'ouvre la porte de la dernière cabine, ferme le couvercle et m'assied dessus. Au programme : Feuilles, cales et herbe. Résultat : un bon petit joint.
Après ce qu'avec vécu cette petite Emmie, je ne voyais pas pourquoi, je ne pourrais pas moi, Drake Carter consommer. De plus , c'était ma propre consommation, je ne voyais pas le problème.Petit à petit, un halo de fumée bleutée se faisait dans la cabine ou je me trouvais, étonnant non ?
Enfin bref, j'étais trop peace. Prêt à braver ce monde et cette soirée qui touchait petit à petit à sa fin. Mais elle n'était pas finie ! Loin de là.J'étais remonté en bloc et toutes les menaces du mondes ne pouvaient rien contre mon envie de mettre du mouvement dans cette soirée.
Je voulais du grabuge et il y en aurais, croyez-moi. On m'a dit que j'étais doué pour ca... Et les gens qui ont dit ca : ils pesaient leurs mots. Je veux de la fight, des hurlements et des coups qui partent dans tous les sens. Oh yeah. J'avais envie de crier : "FAITES GAFFES MES COCOS, J'ARRIVE ! "
mais l'effet de surprise c'est toujours mieux.Ho oui, toujours.

Je rentre dans la salle où se déroule la petite fête tout mignonne. Le jeu va commencer. Première victime ? Tiens qui voila ? La petite Lily Potter suivie par son copain "Punk". Sont ensemble ceux-la ? J'ai raté plus qu'un épisode. Tel n'est pas le problème, ils ne le seront plus pour longtemps. Où vont-ils ? Servir des verres... Ha la la, elle n'a rien d'autre à faire ? Je vais arranger ça. Je traverse la salle, pas besoin échafauder un plan , je fais ca au felling. Et le Feeling , y'a que ca de vrai. Attention, Lily petite victime numéro un. Donc, je traverse la fille et je chope le verre de Jus de pomme qu'elle tendais à Emmie. Ce qui n'étais pas une bonne idée. Qu'est ce qu'ils feraient si je n'était pas la pour sauver la situation.

"Emmie chérie, je ne te conseille pas de boire ce jus de pomme. Une personne, dont je dévoilerai l'identité, à versé une substance qui ne ferai qu'aggraver ton cas. Enfin, je dis ca pour toi, c'est toi qui voit... Tiens qui voilà? Lily, quelle bonne surprise... Ça fait longtemps qu'on ne s'est pas croisés dans le château. Enfin depuis que nous ayons eu une agréable relation tous les deux" Je me rapproche en la prenant à la taille, ignorant totalement le plouc à coté d'elle.
" Entre-nous lily, tu n'a pas autre chose à faire que de trainer avec ca? Tu mérites mieux crois-moi ma Jolie." Je lui chuchotais tout bas à l'oreille, mais suffisamment fort pour que Monsieur Plouc l'entende. Hop, je glisse la main sur ses fesses." Tu sais de quoi les garçons de cette pièce son capables..."
Clin d'œil et je m'en vais comme si de rien n'était. Je n'ai qu'à attendre la réactions du nouveau couple. Seulement je n'ai pas de temps à perdre.
Prochaine Victime ? Aleera.

Je retraverses la salle. Pourquoi les gens se sont éparpillés ? Aleera, me voilà. Je m'approche de cette gente dame. De beaux souvenirs avec elle aussi,ravivions-les. Je me poste à côté d'elle et caresse ses jolis cheveux blonds et je la regarde avec Le regard qui veut tout dire. Je n'ai pas besoin de m'expliquer, elle à compris.J'aurais voulu ajouter quelque chose mais nous fûmes interrompus.

L'ambiance s'échauffait, mission réussie.

Invité

Still Loving You, de Scorpions.
♥

Tandis qu’il revenait vers Malcolm, tirant la tronche du bonhomme qui ne comprend rien à rien et qui est totalement dépassé par la situation et qui voudrait que tout s’arrête et qui … Euh non, oubliez en fait, c’était juste la tête du type qui vient de se faire embrasser par une fille qui l’a repoussé comme s’il était tout pestiféré tout pabô. Donc je disais, tandis qu’il revenait vers Mal en tirant la tronche, Nathan eut la mauvaise surprise de noter que l’autre Serdaigle continuait de le mâter, manquant de le faire péter les plombs. Bon sang mais elle allait se calmer, celle-là ? Fronçant les sourcils, il avisa soudain la tignasse de Lily vers le bar et s’excusa auprès de Malcolm avant de foncer la retrouver. On est un prince charmant ou on ne l’est pas, messieurs, et lui, en l’occurrence, il l’est. Ce mec est un pur bogosse, si vous en connaissez un, n’hésitez pas à me contacter. Bref, je disais donc qu’il fonça Lily pour lui tirer sa bouteille des mains, jetant un rapide regard à l’étiquette. Même que Lily gueulait comme une malade, avant de se retourner et de se retrouver nez à nez avec bogosse. Pauvre elle, alala. Enfin bref, je disais qu’il lui prit la bouteille et lut ‘vodka’, alors qu’en fait c’était de la tequila, pauvre boulet va. Mais bon, c’est à peu près la même chose, non, pour un mec qui ne tient pas l’alcool, que de se descendre une bouteille d’alcool d’un coup, que ce soit vodka ou tequila ? Retenant de peu un hoquet totalement hors sujet et s’empêchant de gueuler que ah putain, c’est atroce ça fout le feu, il garda tout son calme et sa classe pour annoncer à Lily qu’il avait perdu son pari ET HOP je t’embrasse ma beauté. Et bien qu’il n’ai pas vraiment peur de se prendre un râteau – il s’en était déjà pris, après tout – il sentit son cœur se calmer lorsqu’elle l’enlaça tranquillement, apparemment calmée. Oh bon sang. Cette fille était une déesse, c’était impossible d’être aussi parfaite. Entendant quelques sifflets, il ne s’en formalisa toute fois pas du tout, habitué à ce qu’on le vanne ou le regarde bizarrement à cause de ses fringues, mais sourit intérieurement en voyant Lily lever un doigt du style ‘mais arrêtez de siffler, bande de boulets, ça se voit pas qu’on est occupé !?’. Et attention, elle fait tenir cette phrase dans un lever de doigt, admirez moi cette classe. Classe qui s’évapora quelque peu lorsque, après qu’il ait repris la parole, elle se mit à le bourrer de coup de poing. Aïe aïe aïe, ça fait si mal. Mais oui Nath, on y croit que tu souffre le martyre quand Beauté te fout le genre de mini coup de poing foireux qu’on balance aux gens dans l’unique but de les emmerder. Elle commença à le taper gentiment, donc, tout en râlant qu’il n’était rien qu’un salaud – c’est romantique ça ? Bah oui, c’est toujours romantique dans la bouche de Lily, bande de pauvres boulets – et qu’il trichait, bref, toutes sortes de choses qui surprirent d’abord Nathan. Première pensée, est-ce que je tiens vraiment si mal l’alcool ? Seconde pensée, ah mais boulet, c’est Lily, c’est normaaal. Et Nathan de lui faire un grand sourire en cherchant que répondre, jusqu’à ce qu’elle se coupe elle-même pour se lever sur la pointe des pieds et l’embrasser en l’enlaçant à nouveau, au grand plaisir de Nathan qui n’attendit pas un instant pour poser ses mains sur les hanches de la jolie petite rouquine. Durant tout le baiser, il sentit son cœur battre contre celui de Lily, un peu déconcerté par cette petite et frêle créature qu’il tenait dans ses bras. Et bien oui, je vous rappelle que Nathan n’a eut d’aventures qu’avec des hommes, et qu’en général, un homme fait plus d’un mètre soixante. Mais non, rooh, je ne dis pas que cette taille est trop petite, au contraire, c’est la taille par excellence. Chez les femmes. Chez les hommes, c’est un mètre quatre-vingt, taille de Bogosse. Et donc bref, je disais donc que Bogosse n’était pas du tout, mais alors pas du tout, habitué à embrasser des jeune filles, mais des garçons de sa taille et sa stature. Ou plus petits, certes. Et donc, tandis qu’il embrassait Lily, ou plutôt que Lily l’embrassait, il se sentait tout ému, tout bizarre, à l’idée de serrer cette jolie fille entre ses bras. Romantique petit homme. Elle finit par le lâcher, au regret de Nathan qui se serait bien laissé embrasser nettement plus longtemps par la jolie vipère, qui jeta un coup d’œil par-dessus l’épaule du grand corbeau avant de reprendre la parole tout en retombant sur ses talons. Alors maintenant, c’était tout plein de bisous – partout ? – et un slow à la fin. Est-ce vraiment utile de dire que bien entendu, Bogosse savait danser parce que Bogosse n’a aucun défaut et qu’il est parfaitement parfait ? Bon non, je dis ça, mais Bogosse est parano, Bogosse se fait souvent latter la gueule – dans une autre vie, Bogosse s’est fait opéré deux fois en état critique. En trois ans. u_u –, Bogosse a le sang brûlant et déteste qu’on touche à sa famille, bref, Bogosse n’est pas parfait du tout. Ou plutôt si, mais selon mes critères à moi, et ceux de Lily apparemment. Donc bref, tandis qu’elle lui annonçait cela, Lily se dressa sur la pointe de ses Doc Martens – le couple de Docs, tadaaah – et mordilla la lèvre inférieure de Nathan, avant de l’embrasser rapidement, tandis que le jeune homme la prenait à nouveau dans ses bras, sauf qu’elle s’en échappa avec une facilité vexante – ou pas, hein, il ne serrait pas non plus – et le prit par la main pour le traîner vers Lucy et Lysander qui discutaient ensemble, la première rougissant un petit peu et le second paraissant tout à fait calme. Un calme à en faire flipper Bogosse, qui se souvenait s’être fait gentiment éconduire par le jeune aiglon quand il était tombé amoureux et lui avait fait sa déclaration. Mais non, n’allez surtout pas croire que Nath était mal à l’aise à cause de ça, vu qu’il adooorait saluer le jeune homme d’un ‘Salut beau gosse !’ retentissant dans les couloirs qui lui attiraient des regards noirs de la part des filles qui mâtaient le petit aigle. Et Nathan de faire un immense sourire à ses deux cadets tout en serrant un peu plus fort la main de Lily – pas à lui en broyer les doigts, hein, c’est pas romantique sinon XD – du style ‘fais gaffe Lys, ça a beau être ton ex maintenant c’est ma copine’, tandis que la jeune fille déblatérait joyeusement. Lorsqu’elle eut fini, il ne put toutefois s’empêcher d’ajouter quelques mots d’une voix amusée.

« Alors petit aiglon, tu as trouvé chaussure à ton pied en amour ? » Et jaugeant Lucy du regard avec un petit sourire, il ajouta : « Apparemment tu te chausse bien. »

Et Lily de leur offrir un de ces sourires on ne peut plus innocents que seules les Lily savent faire – je vous jure, j’ai essayé, personne n’y a cru – tout en tirant nounours vers deux blondes. Uuurk, blondes, comme la pouffe de Serdaigle … qui était d’ailleurs l’une des deux blondes, Nathan reconnaissant maintenant la seconde comme étant Aleera Bielova, une camarade de Serpentard. A sa vue, Nathan cessa de sourire, se rembrunissant. Les opinions de la jeune femme étaient trop claires à son goût. Et trop mangemortes, aussi. Sachant toutefois que la demi-Vélane – qui ne lui faisait aucun effet à cause du dégoût qu’elle lui inspirait en tant que mangemorte – était une amie de Lily, il ne fit rien, construisant en un clin d’œil un masque neutre sur son visage et plantant son regard dans celui de la blondasse aiglonne. Hé, mais pourquoi elle ferme les yeux, celle-là !? Apparemment épouvantée de voir Lily venir l’engueuler alors que Bielova semblait l’avoir déjà assez incendiée, elle voulut reculer mais la rouquine prit la parole d’une voix faussement énervée, disputant Aleera comme une gamine qui s’amuse bien, arguant qu’elle détestait qu’on règle ses affaires pour elle et que sinon, baah, elle l’aurait dénoncée au grand nounours qui lui servait de petit copain. Et Lily de se tourner vers Nathan avec un immense sourire de gamine radieuse, et le genre de regard qui vous donne une envie irrésistible d’embrasser celle qui vous l’offre. Résister ? Mais pour quoi faire ? Attrapant Lily par les épaules avec délicatesse, il se pencha vers elle et l’embrassa doucement, quelques instants, juste le temps de voir la blondasse sur le bord des larmes qui tremblotait de dépit. Dans le petit silence qui suivit, il évita le regard de Bielova en se plongeant dans la contemplation de la marmotte à côté de lui. Marmotte qui reprit bien vite la parole pour apprendre à sa camarade blonde qu’une jeune fille tournait autour d’un Serdaigle qu’elle semblait vouloir se taper, avant d’ajouter qu’elle allait voir la petite aiglonne et d’attraper la main de Nathan avec à nouveau un de ces sourires qui le faisait craquer, avant de se diriger vers le buffet pour y prendre deux bouteilles de Bloody Mary et un verre de concentré de jus de pomme. Oh mon dieu, rien que de voir les bouteilles de vodka lui donnaient envie de vomir, il fallait vraiment qu’il fasse gaffe avec l’alcool. Mais quelle idée de s’enfiler une bouteille de tequila comme ça, d’un coup, stupide nounours !? Attrapant un verre d’eau tout en suivant Lily, il se laissa traîner jusqu’au jeune homme de Gryffondor qui venait d’arriver, que Nathan reconnut comme étant Derek, un double redoublant lui aussi. Sauf que lui avait dix-neuf ans et non dix-sept, et qu’il était en septième année. Lily fourra une bouteille de Bloody Mary dans les bras du jeune homme, avant de se tourner vers l’aiglonne, qui revenait d’un air furieux. Par un habile Accio – le genre de truc que Nathan faisait facilement, malgré ce que les profs pouvaient bien dire – Lily ramena un paquet de fondants au chaudron qu’elle colla dans les mains de la Serdaigle, les présentant, elle et Nathan, d’une voix calme, avant d’ajouter que le crétin qui avait apporté la drogue était River, tout en lui indiquant la personne. Et Nath allait parler lorsque, oh mon dieu, une espèce de crétin se planta à côté d’eux. Une espèce de crétin qui se permit de prendre Lily par la taille et de lui coller la main au cul tout en lâchant à voix basse qu’elle méritait mieux que le jeune punk. Mmh attention, Nathan déteste ça, monsieur. Le grand punk serrait les poings, se retenant d’en balancer un dans la gueule du Gryffondor lorsque celui-ci lâcha Lily et s’éloigna sans rien dire, comme un petit papillon qui butine de fleur en fleur. Là, c’est le cas de le dire, vu qu’il fonça vers Aleera. Alors quoi, il veut se faire une partouze, l’espèce de sale pervers ? Serrant les dents, Nathan se retourna vers Lily, faisant la gueule.

Jusqu’à ce qu’il entende la chanson qui passait.
C’était LA chanson.

« Oh putain. Oh putain. Mais c’est Still Loving Youuuuuuu. *______* »

Et Nath d’offrir un immense sourire à Lily, toute trace de mécontentement envolée de son visage.

« Lily, tu m’accorderais cette danse ? »

Hallelujah ~ Rufus Wainwright

« Bonsoir Charlie ! Ecoutez moi non plus je ne m’attendais pas à vous voir ici ! Quelle bonne surprise ! »

« Merci. Alors que fais-tu parmi nous Charlie ? Les affaires ou une simple nostalgie ? »

« Excuse moi Charlie mais j’ai replongé dans mes souvenirs avec cette chanson ! Bref désolé d’avoir été de mauvaise compagnie le temps de quelques minutes. »

Kansas - Dust in the Wind

« Je ne retirerai pas ce que j’ai dit, cette fille me rend fou. Mais là, elle va vraiment me rendre totalement taré, je suis incapable de te dire si elle m’aime ou pas. Sauve-moi Malcolm, je vais péter les plombs. »

" - A ta place, j'irai la voir. "

~~en mieux~~

My immortal ♫ Evanescence.

Arborant toujours son fidèle air rêveur, sans lequel il ne serait pas Lysander, il fallait bien y convenir, il regardait toujours Lucy. Il semblait pensif. Il fut un peu surpris quand il vit les joues de Lucy se teindre légèrement d’une couleur rouge pâle. Bah alors, elle rougissait ? Premièrement il cru être la cause de cette rougeur. Mais en réfléchissant, il ne trouvait pas vraiment ce qui aurait pu la faire rougir. Il n’avait rien fait de particulier. À part la regarder. Peut-être était-ce là que se trouvait le problème. Peut-être que c’était un réflexe. Qu’elle était de nature timide. Peu importait la raison finalement, Lysander ne fit pas de remarque et reste muet comme deux tombes sur ce sujet. Après tout, qu’y avait-il de plus déplacé que de faire remarquer en plein dans une conversation « Ho, pourquoi tu rougis ? ». Généralement, ça multiplie le rougissement par… Beaucoup. Il se tut donc, et ce fut Lucy qui prit la parole, meublant le silence qui s’était imposé alors qu’ils se regardaient mutuellement.
Lucy prit la parole par deux fois en souriant. Elle avait un très beau sourire qui illuminait son visage. Elle détacha ses cheveux qui tombèrent en cascade sur ses épaules. Très élégamment, elle secoua sa crinière et ses cheveux se mirent en place. Encore un sourire. Encore une parole. Qui surpris un peu le Serdaigle. La conversation changeait de sujet. Elle passait de la technique de Mademoiselle Lily Potter pour se retrouver dans les bras de son Prince Nathan le Corbeau punk à sa maison. Sujet qui n’était pas vraiment très extensible. Que pouvait-il répondre à part « Oui, je suis à Serdaigle. » Peut-être ajouter que c’était la maison de sa mère. Et après ? Elle était à Poufsouffle – la maison de son frère au passage, il pouvait en faire la remarque. Mais la question n’était pas très utile. Il le savait, et Lucy savait probablement qu’il savait qu’elle savait qu’il le savait, enfin bref, tout ça pour dire qu’il n’allait pas lui poser de question du même genre. Mais que dire alors ?
À vrai dire, ce fut Lily qui vint sauver le beau Serdaigle en détresse. Oh, encore cinq secondes et il trouvait de quoi réengager la conversation. Mais la belle Serpentard ne lui en laissa pas le temps. Traînant Nathan sur ses pas, elle passait de groupes en groupes pour faire la causette ou juste faire chier le monde. Ou se mêler de ce qui ne la regardait pas. Mais bon Lily, soit on l’aimait comme ça, soit on ne l’aimait pas. Et ça, c’est une phrase qui est vraiment très intelligente, je sais.

Faisons un lecture analytique de la fabuleuse intervention de Lily. Les tourtereaux. S’il en avait le temps, Lysander aurait haussé un sourcil en souriant. Si on veut. Enfin bon, il parlait à Lucy depuis seulement cinq minutes, il ne fallait rien exagérer. Tout le monde n’avait pas l’art de se vautrer dans les bras de la personne qui vous rendait dingue. Et puis, Dragonneau n’était pas dingue de Lucy. Enfin là tout de suite maintenant, non. Peut-être après, qui sait ? Mais là non. Il était sur son autre planète, pour changer me direz-vous. Du coin de l’œil, Lysander zieuta du côté de Weasley pour voir quelle serait sa réaction. Histoire de confirmer ou non ce à quoi il avait réfléchit quelques instants plus tôt.
Puis Lily s’adressa à lui en particulier. Le petit dragounet, c’était lui. Il avait l’habitude des petits surnoms un peu idiot, mais souriait toujours en les entendant. Les gens pouvaient faire preuve d’une grande inventivité lorsqu’il s’agissait de trouver des manières d’embêter les gens, ou des surnoms un peu stupides, qui parfois ne veulent rien dire. Dragounet, c’était mignon. Le Serdaigle avait connu pire. Et de toute façon, ce n’étaient que des surnoms. Déjà Lily était passée à autre chose. Une menace. Non, une promesse. Qui se résume à : ma cousine pleure, tu meurs. s surnoms. Déjà Lily était passée à autre chose. Une menace. Non, une promesse. Qui se résume à : ma cousine pleure, tu meurs. Ça rime parfaitement, et ça avait un air particulièrement menaçant lorsqu’il sortait de la bouche de la vipère Potter.
Avant que Lily ne leur lâche un sourire et s’en retourne à ses occupations d’organisatrices de fête, Lysander répondit, arborant un sourire amusé :

« Ne t’en fait pas, je crains la colère de toute votre famille – et particulièrement la tienne, pour faire pleurer qui-que-ce-soit qui appartiennent à la lignée Potter ou Weasley. » et en regardant Nathan, clin d’œil : « Toi aussi, tu te chausses bien. Enfin là, c’est plutôt toi qui m’a l’air d’être à ses pieds. »

Mais déjà les deux Serpentard s’éloignaient pour retourner à leurs affaires. Lysander ajouta avec un clin d’œil, et s’il n’y avait pas eu ce clin d’œil, deux en moins de deux minutes, sa paupière était en forme ce soir, on aurait presque pu le croire sérieux :

« Sans rire, elle me fait vraiment peur ta cousine. »

Comme l’avait prédit la vipère, la musique forte s’arrêta pour s’orienter vers des choses plus calmes. De Nirvana, U2 et autre Muse, on passe à Phils Collins, puis Still Loving You de Scorpions. Comme qu’il adorait cette chanson. *___* Ce n’était pas vraiment de son époque, mais rien n’était mieux qu’un tube de Scorpions, un Wind of Change ou un Lorelei. C’était le top du top pour les slows. Lysander jeta un regard à Lucy. Maintenant ou pas maintenant ? Bof, la chanson en était déjà à la moitié, le temps qu’il réagisse. Il en attendrait une autre.
Attendant donc la prochaine chanson, Lysander était aux aguets. Cependant, ce qui passa ensuite n’était pas vraiment à son goût. C’était la chanson du film Shrek, le passage ou chacun est chez soit et s’ennuie des autres, si je ne me trompe pas. Les Hallelujah de Rufus Wrainwright ne l’inspirait pas plus pour danser. Il savait bien qu’il n’aurait pas du attendre plus, car un silence s’était installé depuis le passage éclair de Lily. Il fallait vraiment que le Serdaigle réagisse. En balayant la salle du regard, il remarqua que Malcolm Gray, un ami de sa maison, était seul. Mince alors, il se passait quoi pour qu’il n’ait personne lui ?
La chanson changea à nouveau. Elle débutait par quelques notes au piano, et une voix douce qui entonnait :
« I'm so tired of being here
Suppressed by all of my childish fears.»
C’était déjà plus inspirant. Regardant Lucy dans ses beaux yeux, Lysander demanda :

« Aurais-je l'honneur de te faire danser ce soir, Lucy ? »

Le plus drôle ce serait qu'il se prenne un magnifique râteau. Qu'elle réponde "Non, je préfère danser avec quelqu'un d'autre" et qu'elle le plante là, tout seul. Il aurait l'air con, trop la honte itou itou, mais lui il s'en fichait. Sur le moment, il serait déçu, mais bon, sinon, il allait s'en remettre.
Mais tout ça, ce n'étaient que des suppositions, non ? Ça n'allait pas arriver...

Hôtel California - The Eagles

Oh, mais tout bougeait pour le moment...Charlie et Ted étaient en grande discussion un peu plus loin et Lily avait apparemment décidé de promener Nathan dans toute la salle comme un petit chien. Ou comme son nounours. Un gros nounours qui suivait le mouvement, tout content d'être traîné par la main par Lily Potter, qui ne lâcherait probablement plus ce petit monsieur là de toute la soirée. Super glue poweer...En attendant, Lily déboula devant Lucy et Lysander, qui étaient restés à deux vu que tous les autres s'étaient barrés, et commença à...blablater? Oui, à parler en tous cas, à toute allure c'est à dire en mode "Lily contente", vite, clairement et sans qu'on puisse en placer une. Sur le coup cependant, Lucy lui fut reconnaissante car après sa remarque, ou plutôt sa pitoyable tentative pour lancer la conversation, il y avait eu un blanc somme toute embarrassant. Et sa cousine déboulait à point nommé.
Ouais, mais, euh, Lily, qu'est ce que tu racontes là...Toutereaux? Eh bien, elle allait vite en besogne...Lucy eut presque, une seconde, envie de la taquiner à ce sujet, de lui rétorquer que tout le monde ne s'arrange pas pour se prendre un sortilège bien placé afin de tomber l'air de rien dans les bras d'un beau gars. Une étincelle ironique dansait dans les yeux gris de la Poufsouffle, mais elle ne dit rien, retenue, certes, par la présence de Lysander mais aussi, euh, rendue muette par la suite des réjouissances. Lorsque Lily parlait, Lily causait fort, beaucoup et tout plein, et personne ne pouvait en placer une à moins de la couper net dans son élan. En attendant, elle sourit avec amusement en écoutant la grande tirade de sa cousine, sans se formaliser sur le terme "tourtereaux", même si bon, euh, Lily allait vite là. Certes Lysander semblait quelqu'un de plaisant, d'aimable, de sympathique bref, certes il était très beau, cela elle ne pouvait pas le nier, mais bon, elle le connaissait vraiment -c'est à dire sans compter les fois où elle l'avait croisé dans un couloir sans y prêter attention, ou où elle l'avait vu avec Lily- depuis, allez, au mieux une demi-heure. Pas trop vite ma Lily, pas trop vite, Lucy était quelqu'un de pondéré. Un peu. Siii, je vous jure.

En tous cas, et ce fut très étonnant de sa part, elle ne vira pas à l'écarlate en entendant le mot "toutereaux". Et venant de Lucy, c'était bien rare, car elle était quelqu'un de timide qui aurait plutôt eu tendance à partir en vrille, virer au carmin le plus délicat et démentir farouchement sur le thème "maisnonmaisquoimaispasdutout". Mais pas aujourd'hui, non, elle ne rougit pas, enfin, pas plus que la coloration qu'elle avait déjà aux joues depuis quelques minutes, et elle ne répondit même pas à cette petite pique de sa cousine...Puis Lily enchaîna sur un portrait mélioratif du jeune homme qui pour l'instant se taisait. Gentil, oui, Lucy s'en était rendue compte...enfin, disons que Lysander avait l'air gentil et n'avait pas une tête de psychopathe. Certes, cette façon de juger les gens pouvait s'avérer trompeuse mais en général Lucy, bien qu'ayant moins d'empathie et de finesse, en ce qui concernait les autres humains, que sa soeur, se trompait rarement à ce petit jeu d'évaluation des caractères ou des tempéraments. Sensible? Elle jeta un regard à la dérobée à Lysander, qui semblait un brin rêveur et...a bah merde, lui aussi avait décidé de lui jeter un oeil, peut-être pour observer sa réaction, comme venait de le faire Lucy avec l'aiglon. P'tit copieur vas...une lueur amusée par la coïncidence dans les yeux, Lucy soutint le regard brun du jeune homme, les commissures de ses lèvres frémissant légèrement en un tout, tout, tout petit sourire. Lily, pendant ce temps, continuait tranquillement de parler. Pas porté sur les housses de couettes? Eh bien, ça, elle l'espérait bien...Lucy non plus n'était pas vraiment intéressée par ce genre de distraction, pas pour le moment en tous cas, et pas trop vite non plus...mais ouiii, ça viendrait un jour, sûrement, en attendant elle était très bien toute seule sous sa housse de couette hein!
Et puis, Lily enchaîna sur Lysander, qu'elle appela petit dragounet...Ooooh, c'est mignon Dragounet, dites moi. Ah, Lily et ses surnoms, hein. Lucy esquissa un sourire, surtout en entendant deux secondes après Nath' appeler Lysander "l'aiglon". Ouais bon, venant en deuxième place il perdait l'avantage de la nouveauté et puis, de toute manière, navrée Nath' mais Dragounet c'est plus mignon hein. Jetant un nouveau coup d'oeil vers Lysander, Lucy se demanda brièvement si elle n'allait pas l'appeler comme ça désormais et...Nooon, elle ne le connaissait pas assez pour se le permettre, n'est ce pas? D'ailleurs, la remarque de Nathan concernant une certaine chaussure tira à la jeune fille un sourire et elle fit mine d'être offusquée, comme ça, par jeu, pour le plaisir:

"Tu sais que c'est la première fois qu'on me compare à une chaussure? Remarque, il y a un début à tout..."

Elle sourit. Elle avait bien compris l'allusion hein, ne prenez pas Lucy pour une idiote, non non non, simplement, elle voulait s'amuser un eu et pour ça, rien de mieux que de taquiner les gens. Et pan, voilà. Histoire que Nath' n'interprète pas mal sa fausse rebuffade, elle lui adressa un gentil sourire et renchérit:

"Mais bon, merci pour le compliment!!
Bonne soirée à toi aussi Lily, fais attention à pas te casser la figure pendant le slow hein, une fois ça suffit...remarque, vu comment Aleera vient de s'adresser à la blonde de tout à l'heure, tu risque pas de te prendre un second sortilège mal placé hein..."

Elle sourit à sa cousine et laissa le couple à sa soirée qui promettait, ma foi, de ne pas être si désagréable que cela. Se retournant vers Lysander, qui lui avouait en clignant de l'oeil que Lily lui faisait vraiment peur, elle éclata de rire, sans moquerie, non, gentiment, et amusée par un souvenir qui venait de lui revenir et qu'elle lui confia:

"Moi, quand j'étais gamine elle me faisait réellement peur...je me rappelle que dès que les Potter déboulaient à la maison, je filais me cacher! Enfin, je l'ai fait deux fois, et après, euh, j'ai commencé à mettre le bazar dans les réunions de famille avec Lily et le reste des cousins et cousines...et vu combien nous sommes à nous tous, je peux te dire que ça mettait l'ambiance, et pas qu'un peu!"

Elle sourit, un sourire ému au souvenir des sales gosses qu'elles avaient toutes été. Elle se rappelait bien, les premières fois qu'elle avait croisé Lily, elle n'avait pas osé lui adresser la parole, l'enfant timide étant intimidée par la pétulante gamine. Mais peu à peu comme tous les cousins, elle avait appris à connaître le reste de l'imposante smala et, aux alentours de sept ans, voire six, ils galopaient tous dans l'infortunée maison accueillant la meute en braillant divers cris, jusqu'à ce qu'un des parents prenne un air désespéré et que quelqu'un ne les emmène boire quelque chose à la cuisine ou ne leur suggère gentiment d'aller jouer dans le jardin. Où le souk recommençait, bien sûr.
Certains, à Poufsouffle, avaient plaint Lucy d'avoir tant de famille, mais la jeune fille était réellement heureuse de son sort. Sa famille, elle pouvait toujours compter dessus, il y avait tant de personnes différentes qu'il y avait toujours aussi quelqu'un à qui parler, quelqu'un à questionner, à qui se confier ou juste à aider, des délires à faire et des blagues à inventer...bien sûr, ces réunions de toute la smala pouvaient être fatigantes, mais dans la mémoire de la jeune fille elles demeuraient de vrais moments de bonheur. De jeux, de rires, de discussions ou de confidences aussi, parfois, lorsqu'elles étaient toutes devenues plus âgées et se réunissaient dans une chambre pour refaire le monde...Ah, que ferait-on sans la famille, quand on a la chance qu'elle soit si soudée et unie, hein?

La musique changeait et Lucy leva les yeux. Still Loving You, oh, mais c'était une chanson qu'elle aimait bien ça, une chanson triste mais si belle...pourquoi les plus belles choses sont-elles souvent tristes? Peut-être par contraste...on est plus enclin à remarquer la beauté dans une musique mélancolique. Ou bien, aussi, peut-être simplement car tout un chacun pouvait s'identifier à la tristesse et trouver un écho personnel à la chanson. Et enfin...car la tristesse émeut, et l'émotion est un des vecteurs de la beauté, non?
Lucy stoppa là sa digression intérieure et regarda un instant Lysander, eh oui, elle se trouvait une fois de plus seule à côté de lui, Lily étant partie s'éclater sous d'autres cieux, dans les bras de Nathan. Tiens, c'était mignon cet air rêveur qu'avait l'aiglon...En attendant, la musique avait encore changé. Hallelujah, Dust in the Wind...A cet instant, Lysander fixa à nouveau Lucy dans les yeux et lui demanda s'il aurait l'honneur de danser avec elle ce soir. Et cette fois ci, Lucy ne rougit pas, d'abord!
Elle prit une fraction de seconde pour préparer sa réponse, bien qu'elle n'ait jamais eu l'idée de refuser, et lui répondit par un sourire, un vrai, sans moquerie ni hypocrisie:

"Avec plaisir!"

Oui, certes, c'était simple mais zut hein, les longs discours cassent tout, c'est bien connu, non?
Alors elle accepta sans plus de chichis ou de fausses hésitations, et sourit.

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Runaway - Maroon 5.

Emmie lança un regard surpris à Lily. Cette dernière venait tout naturellement de lui fourrer un gâteau et du jus de pomme dans les mains, et de lui indiquer un grand Serpentard – apparemment celui qui avait fait le coup. Thomas River, hein ? Et bien, qu’importe qu’il soit un bourge de chez les serpents, il allait en prendre une raclée. Ewaih, la petite de chez les Serdaigle allait faire morfler un grand bonhomme qui pèse ses soixante-dix kilos et son mètre quatre-vingt et qui … Hé ! Mais il fait quoi lui ?! Un type à l’air pas net venait de lui piquer son verre de jus de pomme en lançant des paroles de chaudasse en rut à Lily. Cette dernière semblait tellement choquée qu’elle ne réagissait pas ; ou tout du moins, la montée de fureur en elle était si puissante que la rouquine ne pouvait plus bouger – pour quelques secondes, naturellement. Oui, ce devait certainement être cela. Connaissant la Serpentard, c’était cela et rien d’autre. Bref, Emmie resta quelques instants stupéfaite comme un Babibel sans son emballage qui roule et qui roule et qui … Bref, elle était ébahie devant le manque de civilités du bonhomme qui venait foutre ses grands sabots dans le plat, là comme ça. Fronçant les sourcils, elle lui arracha le verre de jus de pomme des mains.

« Hé mon pote, t’es peut-être une saucisse de chez Buffard – on y revient tôt ou tard – mais tes délires alakon tu te les gardes pour ton usage privé, vu ? J’ai autre chose à foutre que de supporter un abruti congénital tel que toi qui de plus est un pervers sans nom, qui pelote tout ce qui bouge. »

Et vlan, le gâteau dans le visage. Bah, comme ça au moins il ressemblera au bonhomme au chocolat de la pub Axe – à un truc appétissant, quoi. Mieux que le truc étrange qui semblerait avoir dormi la tête dans la farine. Allez, je note, je note. Cette réplique, il faudra la ressortir et comme ça le bonhomme au chocolat de chez Willy Wonka il … Bref, Emmie lança un regard mauvais à Drake et le laissa se débrouiller avec une Lily bientôt en colère, qui allait lui défoncer sa gueule couverte de gâteau au chocolat. Et du grand punk qui l’accompagnait. La Serdaigle se dirigea à grands pas vers River, serrant de plus en plus le verre contenant le jus de pommes concentré. A quelques mètres de River, la fureur de la jeune fille était presque palpable ; elle se stoppa net devant le grand type, et lui lança un sourire charmant et lumineux … Avant de lui balancer le gobelet et son contenu dans la gueule, et de lui faire un charmant doigt d’honneur. Elle recula de quelques pas et observa le Serpentard d’un œil critique, avant d’ouvrir enfin la bouche. Ewaih, c’est Emmie quoi.

« Jus de pomme concentré, comme ça tes cheveux resteront plaqués sur ta tête, contrairement à ton égo. J’aurais bien voulu te foutre le gâteau dans la gueule, pour faire de la bouffe aux fourmis, mais l’autre déficient mental en a bénéficié avant toi. Dommage, ce sera pour la prochaine fois, mon petit Babibel. »

Ses paroles ne lui suffisaient pas – pas plus que le jus de pomme qu’elle avait balancé sur la tête de River. Emmie voulait plus : elle voulait mieux se venger, lui faire comprendre que recommencer n’était pas dans ses options. Elle croisa les bras sur sa poitrine et renifla d’un air méprisant. Son regard était fixé sur River, attendant sa réaction. La Serdaigle était de ceux qui enragent dans leur coin et qui ne peuvent pas exploser seuls ; elle avait besoin d’une amorce de la part de l’objet de sa fureur pour détonner. Sinon, sa rancœur marinait tranquillement et devenait de plus en plus acide. Un sombre destin l’attendait dans quelques minutes – à savoir se faire tabasser par le grand type qui ressemblait maintenant à un bonhomme tout sucré et tout brillant, avec le jus de pommes qui lui dégoulinait du visage. Mais bon, qui ne tente rien n’a rien ; et Emmie était particulièrement contente d’avoir pu montrer à River que quoi que l’on fasse d’irréfléchi, ça nous retombe forcément et irrémédiablement sur la gueule comme un steak fumant de chez Charal. Et oui mes enfants, Emmie avait la rancune dure et tenace comme de la poule trop vieille qui fait du sport chaque matin en coursant les canards du lac qui … Bref, elle était d’une rancune à toute épreuve. Et n’oublierais pas de si tôt le sale coup de River si elle n’arrivait pas à se venger totalement de son mauvais coup. Bah ouais, c’est dans les gènes ; on l’a ou on ne l’a pas. Et en l’occurrence, les chromosomes d’Emmie étaient déficients et s’étaient dédoublés genre elle a de la chance elle aurait pu avoir la mucoviscidose et … Je me tais, elle a juste la rancune dure. Voilà, c’est tout pour les infos, on se retrouve après la pub, mes rillettes de thon sauté.

Mes petits bigoudis volants, je suis sûre que pour tous ceux qui voudront dire à Emmie combien elle est inconsciente et suicidaire d’avoir parlé ainsi à Thomas River pourront toujours lui rendre visite à St Mangouste, si elle n’est pas déjà incinérée dans un petit pot avec un poireau gravé dessus et utilisée comme engrais dans les fermes des péquenots du coin qui cultivent des bouteilles à pattes et des smalas de pis-à-pieds et qui … Bref, qui travaillent dans l’agro-alimentaire pour le monde sorcier. Enfin vous vous le dites, ça ? Des sorciers qui travaillent avec des radis et des courgettes toute la journée ? Question lourde de sens. Enfin ça n’est pas le pourquoi du comment des laitues magiques qui nous intéresse. Ewaih, c’est ça d’avoir un cerveau trop méga performant de la mort qui tue qui passe d’un sujet à l’autre comme du coq à l’âne.

N’en pouvant plus d’attendre River – et ne voulant pas plus le faire – Emmie commença à battre en retraire d’un air peu commode. Si elle avait été dans un manga on aurait pu voir un petit nuage noir planer au dessus de sa tête comme un pigeon au dessus d’un passant. Sa fureur ne s’était atténuée que très peu et sa frustration la poussait à être impulsive. Sinon, comment elle, la petite timide de chez les aiglons aurait-elle pu insulter comme ça deux personnes et leur fourrer de la nourriture plein la gueule ? Et impulsion – qui ne rime pas avec connerie mais qui souvent s’y attache entraîne à des actes insensés et totalement stupides, dont les retombées sur son auteur son telles qu’on ne le revoit plus jamais. Ou très peu, et toujours accompagné de gardes du corps ressemblants à des malabars à la fraise qui prennent dix mille euros la semaine.

« Excusez moi, je vais aux toilettes. »

Elle sortit d’un pas furibond de la salle, et se dirigea à grands pas vers les escaliers, que la nuit environnante rendaient grands et plus obscurs que jamais.

Pandora Heart ♦ Everytime you kissed me

Epic Fail, Lily, essaye encore. Alors qu’elle s’était promis qu’elle n’embrasserait plus jamais Nathan, parce qu’elle était persuadée qu’elle venait de se coller la honte de sa vie en lui roulant une pelle avant de se tirer comme une voleuse éhontée, la voilà appuyée au bar, en train de, euh … Eh bien, oui, de prendre des cours de langues auprès du beau punk. Tout ça derrière de la musique rock. Elle aurait bien aimé une petite pause, une accalmie, comme un petit slow ou une gentille musique toute calme, eh bien non, Muse et compagnie continuaient de gueuler dans ses oreilles. Et en fait, ça ne la dérangeait pas plus que ça, vu qu’elle était, ma foi, passablement occupée, la petite vipère. C’était bien la première fois qu’elle tombait sur un mec qui embrassait aussi bien et avec autant de, euh, de douceur et de gentillesse, on va dire. Et même Drake Carter, pas peu fier de la manière dont il roulait des pelles, pouvait retourner à l’école pour reprendre des cours. Nathan, bah c’était Nathan quoi, et même s’il n’avait jusqu’ici embrassé que des mecs – si, c’est lui qui l’a dit – ça confirmait ce que pensait Lily. Les meilleurs couples du monde étaient les homosexuels, et rien que pour ça, elle aurait adoré être un mec. Quoique, vu le beau gosse à qui elle faisait un gros câlin et plus si affinités, ça se discute. Finalement ils se lâchèrent, au grand dam de Lily, mais également au grand dam de Nathan, vu sa gueule il aurait bien continué si la nature humaine n’exigeait pas de ses créatures qu’elles respirent un tant soit peu. Le fait qu’elle crève carrément d’envie de l’embrasser à nouveau n’empêcha pas Lily de taper méchamment Beau Gosse – dis-donc quelle violence XD – puis le menacer très efficacement, pour l’embrasser sans lui demander son avis. Bah tiens, Lily, demander l’avis de quelqu’un ? Vous êtes barrés mes loupiots. Bref, après avoir menacé son nouveau petit ami – oui c’est officiel, le Sinistros allait s’éclater, elle le sentait aussi gros qu’une maison – elle l’embrassa une nouvelle fois, et encore une fois, et … Eh oui Nathan, tu es son opium. A chacun le sien. Selon Karl Marx, la religion est l’opium du peuple, selon Lily, la première qui touche à sa réserve perso se fait latter la gueule. S’échappant à grand-peine des bras de Nathan – non pas que ce soit méga dur parce qu’il serre, mais plutôt parce que agruuuuh un câlin-bouillotte trop bien trop génial *__* - Lily attrapa la main de son nounours, bien décidée à faire le tour de la petite salle pour superviser les groupes comme une bonne petite organisatrice de soirées. Objectif numéro un, pimenter la relation de sa cousine. Raison pour laquelle elle se dirigea tout droit vers Lucy et Lys pour papoter gentiment avec eux, très innocente. Mais oui. A la réplique de Lys, elle esquissa un sourire amusé.

« C’est bien mon lapin, tu as tout compris. Quant à toi ma petite Lucy, sache que tout était orchestré. Tu ne crois tout de même pas que je me serais vautrée au sol comme une pauvre princesse en détresse ? Je n’attends plus le prince, je vais le chercher. Et regarde, ça marche ! Prends-en de la graine, mini Weasley ! »

Adressant un sourire amusé à sa cousine, elle lui tira très puérilement la langue avant de rejoindre Aleera qui engueulait la Serdaigle, sans se rendre compte que Nathan se renfrognait peu à peu. Sinon elle aurait vite fait demi-tour, bien sûr … Mais elle ne le vit pas, raison pour laquelle elle se planta devant la Serdaigle pour parler à Aleera, faisant un listing de l’influence de la vipère, puis de sa propre influence. Bref, elle prit une voix de gamine, surtout sur la fin, en disant que si quelqu’un l’embêtait, ce quelqu’un se ferait taper par son petit ami. Entendez par là que Nathan irait broyer la tête de celui qui avait emmerdé sa Lily, après que celle-ci, bien sûr, ait réglé son compte à son adversaire à grands coups de sortilèges exotiques ou d’injures toutes aussi exotiques. C’est bien d’être la fille de Ginny Potter, hein Lily ? Après sa tirade donc, elle s’était tournée vers Nathan, et celui-ci, sans se faire prier, l’embrassa. Oh mon Dieu, mais pourquoi c’est permis d’embrasser aussi bien, hein ? Après le magnifique bisou d’amoureux, ce fut une Lily toute chamboulée qui laissa planer son regard sur la salle, avant d’annoncer d’une voix légère à Aleera qu’une gonzesse de Poufsouffle lui piquait son aiglon. Puis comme on s’y attendait, Lily reprit la main de son Nathan rien qu’à elle et repartit se balader dans la petite salle, se dirigeant droit vers le buffet. Manger. Bref, elle attrapa des trucs divers et variés, puis se dirigea vers un Gryffondor pour lui coller de la Bloody Mary dans les mains. On ne s’invite pas à une fête de Serpentard pour rester seul dans son coin avec rien dans les mains, mon chou. Puis ce fut vers la Serdaigle de quatrième année qu’elle se tourna, lui collant nourriture et boisson dans les mains. Ayant enfin les mains libres, Lily … Eh bien, attrapa à nouveau la main toute chaude de son petit ami *_*. Alors qu’elle tapait gentiment la discute avec la pauvre Serdaigle, un autre Gryffondor s’invita dans la conversation. Drake Carter, un de ses ex. Elle l’accueillit d’un sourire, sourire qui se figea et qui disparut quand ce gros connard commença à foutre la merde dans leur petite discussion. Et en moins de deux, voilà de Drake qui … GRAAAAH è____é. Non content de foutre la merde, voilà qu’il venait de l’attraper par la taille, remettre en question ses choix en matière de petit ami, et lui glisser une main sur les fesses ! Lily se figea et retint sa respiration, se concentrant pour ne pas faire une grosse crise d’agoraphobie devant tout le monde. Quand il la lâcha enfin – enfin, car Lily détestait qu’on la touche sans son accord – la rouquine ne trouva rien de mieux à faire que grimacer et reculer, et blam, rentrer dans un Nathan qui serrait les poings. Emmie, elle, ne s’embarrassa pas de bons sentiments, et engueula Drake avant de lui coller un chocolat dans la gueule, juste avant qu’il ne s’en aille. Lily, enfin remise de son choc, fronça les sourcils en le regardant partir, occulta complètement ce que lui racontait Nathan, et lâcha un grognement de colère. Avant de plaquer là Nathan et Emmie pour rattraper le monsieur qui faisait un câlin à sa meilleure amie.

« Excuse-moi, Aleera, ça ne te dérange pas si je te l’emprunte deux petites minutes ? J’ai deux-trois trucs à dire à ce charmant monsieur. »

Après un sourire, ma foi, très charmeur, Lily attrapa la manche de Drake pour qu’il se tourne vers elle. Elle pencha la tête et lui sourit, innocent petit animal sans défense ne demandant qu’un peu de chaleur. Juste avant de lui envoyer son genou en plein milieu, suivi d’un atemi bien rageur en plein milieu du plexus solaire. Elle recula d’un pas, juste avant qu’il ne s’effondre, et le regarda chercher de l’air avec un sourire méprisant. Elle croisa les bras sans bouger le petit doigt pour l’aider, et parcourut la salle du regard pour mettre les gens au défi de venir tendre une main secourable au pauvre Griffon en détresse. Finalement, elle laissa retomber son regard chocolat sur le sixième année écrasé au sol comme une carpette. Ca va barder, moi je vous le dis.

« C’est quoi ton problème, Carter, t’as des bourses à vider et tu m’as prise pour une de celles qui bossent devant les bars lugubres ?! Si t’as des instincts primitifs à assouvir, va donc chercher dans une autre catégorie sociale, mes tarifs sont beaucoup trop élevés pour tes maigres moyens, d’au moins un ou deux milliards de gallions ! Quant à savoir de quoi les garçons de cette pièce sont capables, j’espère que tu ne te prends pas comme référence universelle, tu roulais des pelles tellement vite que t’aurais collé le mal de mer à une centrifugeuse ! La prochaine fois que tu poses tes mains dégueulasses sur moi, Carter, je ne me contente pas de te foutre à terre, je te les arrache et je te les fais bouffer, je me suis bien faite comprendre ?! »

Lâchant un sifflement méprisant, la Serpentard balaya la salle du regard, sous les sifflets appréciateurs de quelques Serpentard à l’affût qui n’attendaient que ça, voir le jeune lion insolent se faire mettre au tapis par une vipère déchaînée. Elle croisa le regard d’Aleera et sourit à son amie, avant de faire un signe de tête vers le Serdaigle qui roulait tranquillement une pelle à la Poufsouffle. Tu t’es faite griller ta proie, ma jolie. Après un sourire désolé pour son amie, elle tourna les talons sans un regard pour le lionceau en manque d’air, et retourna droit vers son petit ami, avec un air immensément satisfait peint sur la gueule. Mh, elle risquait d’avoir des soucis avec les profs présents, mais tant pis, elle détestait qu’on pose aussi familièrement la main sur elle. Bref, retournant vers Nathan qui s’était retrouvé tout seul après le départ d’Emmie qui était allée s’expliquer avec Thomas, elle ne se gêna pas du tout pour se blottir dans ses bras et lui faire un gros câlin. Et essayer de ronronner, mais sans succès. Il lui faut les circonstances, pour ronronner, et là, c’était un peu foutu. Au lieu d’intimité et de silence, elle avait le bruit et le monde, pas super génial pour une soirée romantique. Du coin de l’œil, Lily remarqua qu’Emmie sortait de la pièce en leur murmurant qu’elle allait aux toilettes. Au même moment, une bande de filles sortit en caquetant en se dirigeant à grands pas vers ces mêmes toilettes, l’air assez pressé. Lily esquissa un sourire amusé et referma les yeux en se demandant si elle allait passer sa vie dans les bras de Nathan, ce qui ne la dérangeait pas plus que ça en y réfléchissant bien … Sauf que tiens, marmotte enfin calmée grâce au super contact magique de son nounours, n’est-ce pas une musique douce que tu entends ? Rouvrant brusquement les yeux, elle tendit l’oreille pour analyser la musique. Un slow ! Oui, c’est un slow, comment que c’est magnifique ! Se décollant à grand-peine de son chéri à elle, avec un gros effort de volonté en plus de ça, elle leva la tête vers lui – ah bah ouais, il est grand et elle toute petite – et lui fit un grand sourire de marmotte toute choupinette.

« C’est un slow ! On va danser, hein, on va danser ? »

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Another Day in Paradise - PHIL COLLINS

Le regard de notre ami skinhead se promenait toujours dans la salle. Les uns accostés au bar, les autres s'embrassant, quelques uns dansant... D'autres discutaient. Et d'autres encore se disputaient. Ce dernier point faisait bien rire Derek d'ailleurs. Non pas qu'il prenne plaisir au malheur des autres. Au contraire il trouvait tout cela déplaisant. Juste que dans les soirées plutôt arrosées, les disputes étaient soit totalement déplacées et dûes à l'alcool et/ou aux amours, soit... Totalement bien placées et dûes à un l'alcool éternel veritaserum efficacement prouvé. C'était vrai ça, pourquoi s'acharner à fabriquer du veritaserum alors que l'alcool à bonne dose rendait sincère? Il arrivait souvent de dire des choses qu'on regrettait sous l'influence du glouglou magique - comme disaient Edward et son frère quand ils étaient petits, expression qui était restée afin de désigner cette substance illicite et illégale qu'était l'alcool.

Tiens, en parlant d'alcool, n'est-ce pas là une bouteille de Bloody Mary qui vient d'atterrir directement entre les mains de notre ami Derek? Il releva les yeux vers une Lily Potter pleine d'énergie qui trainait par la main un beau punk éperdu et qui devait vraiment être transi d'amour pour elle pour se laisser promener avec autant de facilités. Quoique cette fille semblait être une meneuse dans l'âme, et n'en être pas moins manipulatrice. C'était peut-être pas aussi facile qu'il y paraissait de s'opposer à sa volonté. Toujours est-il que le beau Serpentard ne crachait pas dessus, bien au contraire, vu les baisers langoureux dont il la gratifiait. La belle rousse informa notre cher redskin qu'elle ne pouvait se permettre de le laisser sans alcool, et que s'il voulait fumer il pouvait, avant de repartir ~~toujours plus haut, toujours plus loin, toujours plus fort~~ toujours pleine d'énergie. Le jeune homme regarda sa bouteille avec un certain intérêt. Hmm, bonne initiative qu'elle avait eu la petite. Il l'ouvrit et avala une brève gorgée avant de la poser. Il secoua brièvement la tête. Paye ta gorge mon cher. Mais la Bloody Mary était délicieuse. Lorsqu'il eut reposé la bouteille sur le sol, entre ses jambes pour la maintenir debout à l'abri des accidents ~~et des vols, bande de vautours assoiffés~~, il sortit avec joie son paquet de tabac et commença à se rouler une clope. Soigneusement, il se prépara un beau roulé qu'il alluma ensuite avec une satisfaction sans bornes. Il tira quelques tafes et laissa la fumée s'échapper lentement de ses narines, tandis qu'il buvait une nouvelle gorgée d'alcool. Finalement, cette soirée semblait plutôt bien se dérouler à première vue. Certes il était tout seul, pour changer, mais au moins il avait à boire, et il pouvait fumer. Que demander d'autre? La solitude n'était pas une tare, mieux vaut être seul que mal accompagné.

Ah mais tiens, qui voilà. Notre ami Drake Carter. Un des seuls vrais amis de Derek à cette heure. De loin, le jeune homme put voir son état, et le connaissant plus que bien, il savait qu'il venait de se rouler un bon joint. Dans les toilettes sûrement. Le skin haussa les sourcils. Le Gryffondor se dirigeait tout droit vers Lily Potter. Ce qu'il fit laissa le laissa sans voix. La prenant par la taille, il se mit à lui dire quelques mots à l'oreille avant de lui mettre la main aux fesses et de repartir guilleret. Il n'eut pas trop le temps de s'éloigner qu'un chocolat s'écrasa sur sa figure. Tiens, le retour de la Serdaigle vomissante à qui Drake avait piqué son verre de jus de pomme juste avant d'enquiquiner Lily. Derek sentait que tout cela allait mal terminer, il ne savait pas pourquoi. Et bingo. Tandis que le papillonnant Drake allait butiner la belle fleur qu'était Aleera, Lily fonça vers lui avec l'énergie d'une furie. Round 1. Outch. Il venait de prendre cher le pauvre dragueur. Aussi bien physiquement que verbalement. A mon avis, il n'y aurait pas de round 2... Si jamais le Gryffondor venait accuser son pote de ne pas l'avoir aidé ni défendu, celui-ci ignorait bien ce qu'il pourrait lui répondre. En fait, il ne voulait pas s'opposer à Lily pour des raisons qui lui étaient étrangères. Son instinct. Son instinct de bête... Cette fille dégageait un truc qu'il valait mieux ménager et éviter de se mettre à dos. Aussi Derek laissa-t-il passer non sans un pincement au cœur le début de baston qui n'aurait sûrement pas d'aboutissement. Le regard du skin se posa sur les belles boucles blondes de Lee. La musique des slows lui envahissait les oreilles. Il n'avait pas de cavalière, mais aurait bien aimé à vrai dire. Et oui, qui a dit que les redskins se devaient d'être des gros durs absolument pas galants ni romantiques? Non non, Derek n'était pas comme ça, et il aimait les plaisirs de l'amour. Celui de sentir une jeune fille s'abandonner contre lui même si ce n'était que le temps d'une musique faisait également parti de ses plaisirs. Tout en continuant de fixer Lee - en fait il avait le regard tellement vide qu'il ne regardait rien, ses yeux étaient juste orientés droit devant lui, et Aleera avait la ~~mal~~chance de se trouver juste devant lui à ce moment là -, le jeune Gryffondor porta de nouveau la bouteille de Bloody Mary à ses lèvres, avalant plusieurs gorgées d'un coup cette fois-ci. Les slows étaient une vague de nostalgie incroyable. Il se laissait emporter par la musique aussi douce soit-elle, même si pour les célibataires comme lui c'était la partie la plus déprimante de la soirée au lieu d'être la meilleure comme pour les amoureux. Notre redskin était un sentimental au cœur en vadrouille, qu'y pouvait-il? Il finirait sûrement la soirée seul, comme elle avait commencé. Mais avec ses petits ronds de fumée et sa bouteille de Bloody Mary, il n'était pas en manque, bien au contraire...
Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas connu l'amour. Depuis Aleera. Mais cela ne le dérangeait pas du fait qu'il se considérait comme dangereux pour qui que ce soit. Il n'était pas comme Drake, dragueur beau gosse et sécurisant. Et c'était tant mieux, car aussi don Juan que l'était son ami, c'était lui qui venait de se prendre une série de coups sans pitié, pas Derek. Et oui, l'inconvénient de Drake Carter était qu'il choisissait mal ses cibles. Quoique le connaissant ça pouvait bien être intentionnel. Après tout, la folie de ce garçon ne restait plus à prouver... Garçon qui restait dans le champ de vision du skinhead à draguer Aleera, me semble-t-il...

Invité

Within Temptation • Somewhere

Observant Carter foutre une main au cul à Lily en serrant les mains – et les poings – pour ne pas hurler, Nathan réalisa soudain que Lily semblait tendue. Atrocement tendue. Et soudain, il se souvint de sa réputation d’agoraphobe qui déteste qu’on la touche, et réalisa avec émotion qu’elle paraissait nettement plus calme quand elle se vautrait dans ses bras à lui. Comme dans la salle des armures, où elle avait même fini par ronronner. Mais lorsque le Gryffondor lâcha la vipère, celle-ci ne fit que reculer, avant de se heurter contre son petit ami, qui lui posa une main sur le bras avec douceur, serrant encore plus les dents pour se retenir d’aller coller une beigne à ce Carter. Avant de se décripser totalement, lorsque la Serdaigle passa à l’action.
Ce jour-là, Nathan apprit deux choses. Premièrement, il détestait ce Drake Carter, mais ça on l’aura compris, hein. Deuxièmement, les gâteaux volaient, à hauteur du visage de Carter justement. Et s’écrasaient en plein sur sa gueule, aussi. Ecarquillant d’abord les yeux, Nathan ne put retenir un sourire carnassier en enfonçant ses mains dans ses poches lorsque la Serdaigle intoxiquée décida tout à coup d’enseigner au gâteau que Lily lui avait foutu entre les mains les lois de la gravité made in Emmie, et l’envoya droit dans la face du griffon. Mon dieu, c’est si beau de le voir la tronche dégoulinante de chocolat, un peu comme le type de la pub Axe. Si ça se trouve, il se ferait même bouffer la gueule par des pétasses en manque de chocolat pour combler leurs déboires sentimentaux, et plop, plus de Carter, au revoir ! Ravi de voir le lionceau se barrer pour aller draguer Bielova – parfait, ils allaient parfaitement ensemble ces deux-là – Nathan enchaîna avec un grand sourire en entendant Still Loving You et … Bah, se prit un vent monumental, vu que Lily le planta là en fonçant vers Carter. Hé, mais elle foutait quoi là !? Bon sang, deux fois en une même soirée qu’elle le laissait planté comme un boulet, et cette fois pour aller vers un autre mec … ! Il commençait déjà à être jaloux, ça commençait bien. Et quand Lily se pencha vers Carter avec un sourire charmeur et un regard adorable, Nathan ne put s’empêcher de reculer d’un pas, le souffle court, comme si Lily lui avait envoyé son poing dans son ventre. Mais qu’est-ce qu’elle faisait !? Occupé à fixer sa petite amie, il s’aperçut pas qu’Emmie le laissait aussi, ce qui ne le gênait pas plus que ça vu qu’il commençait à se sentir un peu trop entouré par des gens qu’il ne connaissait pas. Hé, que voulez vous, on parle de Nathan là, le mec qui a passé sept ans de sa vie avec seulement deux amis ! Et soudain Lily révéla ze véritable face of ze marmotte. En colère. Elle balança son genou en plein dans les organes génitaux de Carter, enchainant sur un bel atemi qui plia le Griffon en deux. Et Nathan de serrer les dents en songeant qu’il était vraiment un pauvre con de penser qu’elle puisse aller voir aussi vite. Et de les serrer encore plus en se disant qu’il aurait pu balancer directement son poing dans la face de Carter, au lieu de laisser les filles tout faire à sa place. Ah, il était beau, le petit copain possessif qui laissait sa fille se faire tripoter en ne faisant rien d’autre que de blêmir de rage ! Observant Lily engueuler joliment Carter, il ne put toutefois s’empêcher de sourire. La rouquine n’était pas le genre de fille qui aimait qu’on règle ses affaires à sa place. Et elle ne lui en voulait pas du tout vu qu’elle revint vers lui après avoir fait rire toute la salle aux dépends de Carter et se colla dans ses bras en fermant doucement les yeux, apparemment calmée. Avec un sourire attendri, Nathan se mit à caresser ses longs cheveux roux, toujours aussi parfaitement doux et beaux et légers et poils-de-marmottéens, donc parfaits, cela va de soi. Embrassant délicatement le front de Lily, Nathan ignora royalement les sourires complices que certains élèves échangeaient tout en désignant les deux vipères du menton ou en les surveillant du coin de l’œil. Et puis soudain, Lily, dont Nathan sentait le cœur ralentir peu à peu, releva vivement la tête et lui fit un immense sourire tout en reculant légèrement, au regret de son petit copain tout content de la serrer dans ses bras, avant de lui demander, avec une bouille de marmotte adorable à en faire fondre d’émotion le nours polaire qu’il était, s’ils pouvaient aller danser, vu que c’était un slow. Alors option une, refuser, et par conséquent se refuser un moment de plaisir, et pire, refuser à Lily quelque chose qu’elle lui avait fait promettre, et donc auquel elle tenait. Option deux, accepter, la traîner sur la piste de danse et être heureux. Inutile de dire que Nathan choisit la seconde, et, attrapant la main de Lily, l’emmena plus près de la sono, et se colla contre elle, plaçant avec délicatesse ses mains au bas de son dos. Et ignorant à nouveau avec un calme royal les sourires de certains élèves qui les suivaient du regard. Comment ça, deux punks qui font un slow, c’est atypique ? Qui est l’abruti qui a dit que punk et violence ne font qu’un ? Et puis même, Lily et Nathan avaient beau être, euh, disons, impressionnants, ils n’en restaient pas moins deux jeunes romantiques qui avaient envie de danser, et celui qui a quelque chose à dire peut aller se faire voir. De toute façon, Nathan se contrefoutait de l’avis de tous les autres. Il était avec Lily. Les yeux dans les yeux. Ensembles, et c’était bien tout ce qui importait. Il l’embrassa à nouveau, avec tendresse, avant de lui murmure trois mots à l’oreille, vachement clichés mais toujours aussi beaux.

« Je t’aime. »

Et Nathan de sentir l’odeur des cheveux de Lily, tout en la serrant contre lui.
Il souriait.
Il était heureux.

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Imagine – John Lennon

On peut dire que j’avais déchaîné la colère de Lily. Qu’à cela ne tienne, la voyant comme une furie me rappelait le bon vieux temps… N’empêche que je ne me souvenais pas d’un coup dans mes organes génitaux. J’avais vexé cette pauvre Lily. Quel dommage. On dirait que notre relation qui demeurait positive depuis notre rupture sentimentale avait pris un tournant négatif. Qu’à cela ne tienne, j’aime quand il y à du piment dans ma vie et il y en à toujours eu. Ne changeons pas les bonnes vieilles habitudes. ..

Juste avant de me retrouver par terre et avant de faire à Aleera le regard-qui-veut-tout-dire, j’avais reçu de la part d’Emmie, la petite Serdaigle un gâteau au chocolat dans la tronche. D’ailleurs je n’avais pas compris pourquoi étant donné que je lui ai sauvé la vie en lui évitant de boire ce jus de Pomme qui n’avait rien de soft. Enfin soit, le gâteau était assez bon je dois dire. Je l’en remerciai. Après avoir fumé, rien de tel qu’un truc sucré. Après cet épisode chocolaté, mes truffes à moi en ont pris un sacré coup. Miss Potter venait de me foutre par terre avec l’aide de son membre inférieur. Pendant qu’elle me débitait son blabla moralisateur et assez énervé, je me frottais l’entre jambes car les garçons vous le confirmerons à vous petites donzelles, un coup dans les burnes : ca fait mal à chier. Soit la douleur disparaissait pendant qu’elle tournait les talons. J’avais compris son objectif : me ridiculiser devant POudlard. Mais elle ne m’avait pas connu assez longtemps pour savoir que je n’avais pas une grande gueulle pour rien :

« Hé lily ! Deux minutes tu veux ! Tu peux me dire pourquoi tu me dis , je cite : que quand je te roulais des pelles, ca allait tellement vite que j’aurais donné le mal de mer à une centrifugeuse alors que toi et moi on le sait , quand nous étions tous les deux dans une salle de classe vide et que j'utilisais ma langue entre tes autres lèvres, tu criais tellement fort que j’ai été obligé de trouver un sort pour insonoriser les pièces ? Alors s’il te plait Lily, dis pas des bêtises, tout le monde ici, sait à quel point tu prenais ton pied avec moi et ce n’est pas tes orgasmes qui vont me dire le contraire… Et puis je n’avais pas besoin de te payer pour que tu te mettes à genoux… »

Ca sentait à plein nez le règlement de comptes. J’y avais été un peu fort certes, mais je n’allais pas me laisser ridiculiser par une fille qui venait de Serpentard en plus. Elle allait se rendre plus ridicule que moi et pour son bien je lui conseillerai intérieurement de ne pas me répondre car ca ne présageait rien de bon pour elle. Je lui souris ironiquement. Je ne savais pas comment elle allait réagir mais j’étais prêt à parer un nouveau coup car, j’en avais encore besoin de mes couilles.

J’avais parlé tellement fort que j’avais l’impression que de n’entendre plus que la mélodie qui passait pour le moment. John Lennon . Quel homme ce type. J’avais l’impression qu’il n’y avait plus que Lily et moi dans cette pièce, la bataille ne faisait que commencer et ca tout le monde pouvait le sentir.
Je sais qu’avec mes paroles crues que j’avais balancé à Lily, j’allais avoir plus qu’une retenue mais je m’en foutais, c’est pas ca qui allait me faire fermer ma grande Geu****. Le point positif c’est que je m’ennuyais plus à cette petite soirée.

Keane - The last Time

La mâchoire serrée par la rage, Tom observa la scène avec dégout. Emmie vomit dans le seau et Thomas, toujours accroupis près d’elle, avait toutes les odeurs pour lui. Pourtant, il ne bougea pas. Il se savait responsable de son état et restait donc près d’elle … serait-ce possible qu’il se sente coupable ? Oui, peut-être bien. Lorsque la jeune fille se fut à moitié remise et que Lily Reeser, la prof de Runes, voulu aider Emmie à se lever, le serpent se précipita et aida son prof à relever la jeune aiglonne. Mme Reeser accompagna la jeune filler plus loin puis revint pour passer une annonce. Tout le monde devait rassembler les drogues et Tom se prendrait des heures de colles. Le jeune Serpentard fit grincer ses dents et regarda les gens qui s’activaient. Ils se baissaient et ramassaient les pilules qu’il y avait par terre. Bordel, mais c’était quoi cette bande d’imbéciles ! On est chez des sorciers, oui ou non !? Un sortilège d’attraction de la part de mademoiselle-je-colle-des-colles et les drogues étaient entre ses mains en moins de deux secondes. Il suffisait de penser très fort à « accio » et le tour était joué. Méprisant, l’héritier River plissa les lèvres et lança un regard haineux à sa prof. Celle-ci attendit de longues minutes, les bras croisés, que les bonbons viennent s’entasser dans des boites en carton. Imbécile. Tel la vipère qu’il était, Thomas ne bougea pas et ne prononça pas ce sortilège qui lui brulait les lèvres, il préférait voir Reeser attendre. Lorsqu’enfin les boites furent remplies, la prof de Runes rejoignit la pauvre Serdaigle toujours dans les vapes. A ce moment là, arriva le professeur Lupin. Professeur de métamorphose, Thomas adorait suivre ses cours. Il aimait un peu moins les heures de retenues officielles que le professeur lui donna. Pourtant, il fallait bien avouer qu’il n’avait pas pris les mesures de sécurité nécessaires pour distribuer les drogues, presque penaud, le serpent baissa les yeux et murmura son assentiment à Ted Lupin.

La salle était immense. Dans un coin, de gigantesques fauteuils des couleurs des quatre maisons. Chacun des divans étaient utilisés par des personnes diverses qui aimaient se reposer entre deux danses ou qui cuvaient. Un de ces fauteuils était occupé par Tom, Sienna et Jérémy. Le visage du beau brun était fermé et ses yeux lançaient des éclairs. Ses amis étaient tout autan responsables qui lui, ils avaient participés à la commande, achetés, payés et transporté les drogues jusqu’ici, mais ces lâches étaient restés en retraits pendant tout ce temps … Sienna tentait d’amadouer son ami, s’excusait, l’embrassait mais Thomas River n’est pas connu pour son pardon ou sa gentillesse. Il restait de marbre aux baisers de son amie et se contait de fixer avec haine ce crétin de Serdaigle qui s’en était retourné vers Aleera. Lee riait et s’approchait très près, non TROP près, de l’aiglon qui ne semblait pas en croire sa chance. Un grognement provenant du plus profond de lui-même, faillit sortir de la gorge du sorcier, il ne maitrisait toujours pas l’once, en lui, et parfois il avait envie de déchirer la chair de quelqu’un avec ses crocs … Une petite cuisse d’aigle, c’était pas une bonne idée, ça ?! Immobile, le serpent fit taire la panthère en lui et tendit ses muscles pour tenter de rester calme. Ok, c’était rien ! Cette soirée pouvait être parfaite … Regardez, les gens s’amusaient bien ! Evidemment, il y avait le fait que cette vipère d’Aleera l’avait engueulé et puis préférait ce crétin de Serdaigle, il y avait le fait qu’il avait réussit à intoxiquer une pauvre aiglonne (quoiqu’elle devait être assez stupide pour prendre autant de drogue à la fois –‘) , il avait reçut 4 heures de retenues, aussi, et puis, Emmie qui était revenue le regardait méchamment…. Quoi !? Eh, oui, voilà que la chère Lily pointait Thomas du doigt et les yeux de la chère aiglonne qui suivaient le doigt atterrirent avec dureté sur la magnifique tête du Serpentard. Mais à ce moment, un Gryffondor inconnu de Tom vint peloter avec ignominie la jeune Potter. Les yeux exorbités, Nathan les fixa avec étonnement et haine. Mais rapide comme l’éclaire, Emmie lança un bout de gâteau à la tête de l’attoucheur et puis, un jus de pomme à la main, s’avança vers le deuxième imbécile de la soirée, c'est-à-dire, lui-même. Dans son soi-même intérieur, la conscience du serpent lui hurla de bouger, d’utiliser un sortilège pour repousser le jus de pomme qui, on pouvait s’en douter, atterrirait sur la vipère. Mais la vipère s’était transformée en simple couleuvre, innocente et inoffensive. Il avait fait du mal à l’aiglonne pourquoi ne pouvait-il pas recevoir un peu de jus de pomme ? Le Gimini cirquet de Tom le poussait à fuir mais il resta sur place, le regard vitreux. Puis, un liquide poisseux le réveilla. Gimini hurla à vous péter les timpants et soudain conscient de la situation, Thomas se secoua et fixa d’un air trouble Emmie.

-« Jus de pomme concentré, comme ça tes cheveux resteront plaqués sur ta tête, contrairement à ton égo. J’aurais bien voulu te foutre le gâteau dans la gueule, pour faire de la bouffe aux fourmis, mais l’autre déficient mental en a bénéficié avant toi. Dommage, ce sera pour la prochaine fois, mon petit Babibel. »

Babibel ? Mais où est qu’elle allait chercher ça ? Jérémy et Sienna s’étaient levés d’un bond et se mirent de part et d’autre de Tom dans une attendrissante position de défense. Tu parles ! Ces lâches, incapables, faisaient genre qu’ils étaient loyaux ! Mais le Serpentard fit un signe de la main pour qu’ils baissent leur baguette. Paix, mes amis, le serpent est un animal solitaire qui n’accepte ses semblables que lors de la reproduction (Lee, où es-tu ? ). Inspirant profondément, Thomas ouvrit la bouche pour parler mais … Emmie était déjà partie. Lui qui allait lui demander pardon et lui conseiller de ne plus s’approcher de lui, voilà qu’elle lui jetait du jus de pomme à la gueule et n’avait pas le tact d’attendre sa réplique ! Furax, le beau brun la rattrapa alors qu’elle sortait du cachot. Il la retourna et planta ses yeux de glace dans les siens.

-« Ecoute ma petite salade, dit-il d’une voix froide tout en se rendant compte que salade c’était bizarre mais bon pas plus que Babibel, remarquez, Tu as raison, je suis un con et apporter de la drogue c’était stupide. Mais, entre nous, confondre des bonbons avec de la drogue alors que le con en question est une sorte de drogué lui-même, c’est encore plus stupide. Alors, écoute-moi quand je veux te faire des excuses, ok ? »

Il se tu un instant et du coin de l’œil remarqua que le sale violeur de Lily s’était maintenant approché d’Aleera. Son sang ne fit qu’un tour et ses muscles se contractèrent. Déjà qu’un Serdaigle s’approche de la belle vipère, c’était plus que ce qu’il ne pouvait en supporter mais un violeur ! Il ne faut pas tester les limites de Tom, pauvre imbéciles ! On dépasse bien trop vite la limite des borne sans même s’en rendre compte. Se retournant vers Emmie il lâcha sans réfléchir :

-« Finalement, je ne m’excuse pas, t’es trop conne comme fille. Et ne m’approche plus, je suis dans un instant de bonté mais ça ne dure pas éternellement.»

Il n’avait même pas fini sa phrase –phrase qu’il avait prononcée sans même l’entendre- qu’il se dirigeait déjà d’un pas rapide vers sa chère et tendre Lee. Mais Lily était plus rapide que lui et engueulait déjà ce pauvre mec. Le pire dans tout ça, c’est que Tom le trouvait moche. Au pire, il l’aurait trouvé beau, il aurait pu comprendre qu’il se la pète mais là … c’était un mec normal qui se donnait un genre. Point. Punt. En même tant, un mec n’est souvent pas doué en l’évaluation de la canonitude d’un autre mec. Sans doute était-il vraiment beau ? Ou peut-être avait-il du charme. Le charme. Un invention de fille ça. Quand les filles sortent avec un mec moche, elle disent qu’il a du charme. Un principe créé pour se justifier de sortir avec laidron. Le charme, c’est un truc qui fait qu’un mec est attirant par sa façon d’être plus que par son être lui-même. Totalement décalé, vous avez déjà vu une fille avec du charme, vous ? Non. Evidement, c’est différent d’avoir du charme et d’être charmant. Trop bizarre. Mais nous nous égarons.
Thomas se dirigeait donc vers ce mec qui-a-du-charme et arriva au moment ou celui-ci répondait à la Serpentard furieuse.

-« …tout le monde ici, sait à quel point tu prenais ton pied avec moi et ce n’est pas tes orgasmes qui vont me dire le contraire… Et puis je n’avais pas besoin de te payer pour que tu te mettes à genoux… »

Stupéfait, le jeune homme plissa les yeux. Un garçon avait osé dire ça à Lily Potter, une tarée, meilleure amie d’Aleera Bielova, tarée elle aussi, tout en ayant déjà provoqué la fureur de Thomas River, fou furieux pire encore. C’était un malade. Et le pire, dans tout ça, c’est qu’un mec qui a ce langage là n’a pas de charme, aucun. Un mec qui a du charme est souvent un type mignon ou un gars en costar bien élevé, je sais pas si vous avez-déjà remarqué ? Bref, le contraire de ce violeur de merde, quoi. Thomas se plaça aux côtés de Lee et lui jeta un regard désolé avant de se tourner vers le Gryffondor- enfin, il lui semblait que cet imbécile ne pouvait qu’être Gryffondor, les Poufsouffle était trop mignon et sympa et les Serdaigle trop galants et intelligents. Il aurait pu être Serpentard, mais bon, Tom ne l’avait jamais vu donc …

-« T’es né dans un bidon ville ou quoi !? La galanterie, t’as jamais entendu parler !? Lily Potter est une fille gentille, belle et agréable, on lui parle en utilisant un langage qui conviant à ses qualités. De même, lorsqu’on a été éduqué, on apprend que l’attouchement de jeunes filles ne se fait que lorsqu’on en a l’autorisation. Et on s’en fout de savoir le nombre d’orgasme que Lily a eu avec toi, surtout que vu ta carrure je doute de tes dires. Alors ferme ta gueule et encaisse lorsque tu fais des conneries !»

Soupirant, désespéré, Thomas recula et se tourna vers Aleera. Il voulait lui dire à quel point, il la trouvait belle et à quel point il était désolé que ça tourne toujours mal entre eux. Mais il la ferma. Tout d’abord parce qu’il ne doutait pas qu’elle voulait elle-même engueuler le Gryffondor et puis parce qu’il allait encore dire une connerie. Mais si sa bouche se fermait, ses yeux disaient tout.

Muse ♦ Invincible

Drake Carter. Ne pas penser à ce gros con. Juste après lui avoir collé une dérouillée et être retournée directement dans les bras de Nathan pour que sa rage se dilue comme un sucre dans un café bien fort. Alors, Nath c’est le café, et Lily le sucre, c’est ça ? C’est clair qu’elle semblait bien prête à se diluer dans le café, la marmotte, vu comment il la serrait dans ses bras. Douceur et fermeté. Du genre elle est à moi et si tu la touche je te casse la tête. La miss, les yeux fermés, laissait monsieur nounours déballer son numéro de méchant punk qui éclate le premier qui s’approche. Sa rage ayant – presque – totalement disparu, Lily fit les yeux doux à son copain pour qu’il l’emmène danser un slow, ayant totalement oublié son laïus de première heure, tu dois danser avec moi et pas qu’une seule danse ou mon frère te fracasse la tête, bref, elle sortit toute sa panoplie de pauvre petit animal qui … Et avant qu’elle n’ait pu finir le brillant étalage de Pasionaria qui faisait son succès, il lui avait attrapé la main pour la tirer près de la sono. Alléluia, même pas besoin de demander, presque ! Complètement prise au dépourvu, Lily se laissa tirer en douceur à travers la foule, croisant des regards amusés ou attendris, voire carrément complice, mais nota les bourses de gallions qui changeaient de main. Ah, des enfoirés avaient donc parié qu’elle danserait un slow avec Nath ? Les gros cons. S’arrêtant de marcher en même temps que lui, elle ne broncha pas quand elle sentit ses mains qui descendaient tout doucement jusqu’à ses hanches. Tu vas plus bas, t’es mort. Mais non, il s’arrêta sagement au bas de son dos, et il l’embrassa. Ce qui fit rougir mademoiselle, qui ouvrit grand ses yeux en entendant Monsieur du Corbeau balancer au creux de son oreille les trois petits mots magiques. Mots très clichés, mais tellement romantiques ! Luttant contre un fou rire de folie – quoi, trouver le prince charmant est si simple ? – elle ne dit rien et préféra l’embrasser, tout bêtement. C’est tellement chou, vite les photos ! Puis au final, elle termina le slow collée à Nathan, les yeux fermés, à ronronner comme un félin en extase complète. Ca manquait encore un peu d’intimité … Mais waw quand même. La chanson finie, ce fut une Lily pleine d’espoir qui leva la tête vers son copain. Allez, on en danse un autre, hein dis hein dis hein dis ? Sauf que, évidemment, ce gros con de Carter s’était relevé, et venait de l’apostropher de l’autre bout de la salle. Lily, ainsi provoquée, ferma les yeux et soupira bruyamment, comme avec fatalisme, du genre bon, je m’abaisse à répondre à cette pauvre merde.

« C’est dingue, River et toi avez fait un pari ou quoi ? Pour savoir lequel des deux réussirait à plomber l’ambiance ? Tu manques encore un peu de technique, petit griffon, River a envoyé une demoiselle à l’infirmerie, demoiselle qui vient de lui envoyer le jus de pommes trafiqué à la gueule. Allez, je suis sûre que si tu es sage, gros matou, un Serpentard daignera s’abaisser à t’apprendre l’art magique de la répartie. Là, c’est tellement pitoyable que je te mets trois sur vingt. Pour la richesse du vocabulaire. »

Aussi étrange que cela puisse paraître, les paroles blessantes du Serpentard avaient glissé comme de l’eau sur une toile cirée. Partant du principe que de toute manière, il n’y a que la vérité qui fâche, Lily ne pouvait pas se mettre en colère. Mais le seul fait qu’il ait pu la comparer avec une prostituée la refaisait bouillir de rage. Et si elle tenait toujours la main de Nathan, elle avait caché ce contact dans son dos, parce qu’elle serrait fortement le poing. Mais aussi la main du pauvre Raven, qui ne devait pas avoir si mal que ça. Lily, elle n’a que peu de forces, c’est juste qu’elle sait où il faut taper pour que l’autre s’écroule comme un château de cartes soufflé par le vent. Extérieurement donc, Lily était calme, très calme, et faisait face à Carter au milieu de la musique pas vraiment de situation. Intérieurement, c’était pire que le lac de Poudlard balayé par la tempête. En un mot, si elle le croisait dans un couloir, elle l’éventrait. Oh que oui. Finalement, après un petit silence, Lily esquissa un sourire très naturel, et recommença à balancer son venin sur le lion qui l’avait provoqué.

« Ah, Drake. Il suffit qu’une fille gueule quand tu l’embrasses pour que tu te croies le plus parfait des hommes ? Bien, admettons alors que je criais. Mais ton sortilège était sacrément puissant pour que je ne m’entende pas moi-même. A moins que tu ne m’es lancé aussi un sortilège d’amnésie ? Toutes tes conquêtes ont dû te monter à la tête, pour que tu confondes aussi impoliment celles qui prenaient leur pied avec toi et celles qui ne t’embrassaient qu’en public pour qu’un autre mec leur foute la paix. La seule chose que j’ai retenue de nos fugaces contacts, c’est que tu pourrais embrasser avec beaucoup de classe si tu ne tentais pas de jouer la brosse à dents en polissant les dents de tes partenaires. »

Quoi, Lily, serrer le poing comme une sauvage ? Mais non enfin, c’est juste une illusion, que croyez-vous. Bon, en fait non, ce n’est pas une illusion. Le poing caché dans son dos était serré, jusqu’à en faire gueuler de douleur ses phalanges, blanchir le bout de ses doigts, et se planter les ongles dans la paume à s’en faire mal. Sauf que Lily n’aimait pas les ongles longs, ça fait mal quand ça se coince dans une porte, alors elle les coupait très soigneusement. Donc, rayez la dernière option. Maîtrisant un fou rire qui aurait fait craquer ses nerfs – et donc elle se serait retrouvée en train de chialer sur la fin – Lily esquissa un petit sourire quand un inconnu ricana sur sa dernière tirade, suivi d’un autre tout aussi inconnu. Mais elle bouillait de colère. Ca frisait la guerre sanglante, limite l’hécatombe, dans sa petite tête. Elle allait le saigner et le regarder pisser le sang en rigolant comme une grosse tordue. Peut-être qu’elle allait demander à Aleera de lui apprendre quelques sortilèges pas très sympathiques tirés de derrière les fagots …

« Je ne sais pas quelle demoiselle tu confonds avec moi, mais j’apprécie très peu, en tout cas. Tu as du te trouver une rouquine très charmante en sortant complètement torché de la Tête de Sanglier, et monnayant un peu de pognon, elle a certainement été contente de se mettre à genoux, comme tu dis. Mais bon, mon pauvre Drake, on ne peut pas trop te blâmer d’avoir des mœurs aussi légères … Après tout, tout le monde sait qu’un mec qui volette de filles en filles comme un papillon n’a jamais pu tirer son coup et n’a de vie sexuelle qu’avec ses mains. »

Le sifflet admiratif qui retentit vint d’un Serpentard, de même que quelques applaudissements, qui décrurent devant le peu de réaction de la vipère. Lily, en effet, fixait Thomas, qui venait de se mêler à leur conversation très constructive en, euh, prenant son parti. Ce qui étonnait pas mal la petite Lily. Mais pourquoi il la défendait ? Retenant l’envie folle de lui demander à voix haute, Lily se contenta de lui sourire. A Thomas hein, pas à Drake. Manquerait plus que ça dis. De surprise, d’ailleurs, la rouquine avait lâché la main de son petit ami, permettant à ses phalanges mises au supplice de se réapprovisionner en sang, et à ses doigts de se recolorer en rose, puisque la pression de son poing les avait fait tourner au blanchâtre. Mais en captant le regard que Thomas posa sur Aleera, elle dut se faire violence pour ne pas glousser très bêtement. Ah, il l’avait utilisée pour s’attirer les bonnes grâces de Lee après son coup d’éclat avec la drogue, pas mal. Lily, à son tour, regarda Lee droit dans les yeux, l’air de lui dire de ne pas laisser s’échapper une proie comme ça. Puis elle le voulait son Tom, elle lui en parlait relativement souvent. Saute-lui dessus qu’on en finisse.

« Eh bah je ne savais pas qu’il était aussi chou, le River. Poli, charmant, galant, et beau garçon en plus de ça. Certaines personnes de ma connaissances devraient se réveiller avant qu’il ne se lasse et n’aille voir ailleurs … Tu es d’accord avec moi, j’imagine, Aleera ? »

Oh le beau sourire complètement innocent. Pas calmée du tout, mais bien décidée à ne pas aller coller son poing dans la gueule de son ex, ce gros crevard de Drake Carter, Lily recula d’un pas et attrapa la main de Nathan, toujours derrière elle. Bon, elle l’avait toujours très mauvaise qu’il ait osé la comparer à une prostituée, mais non, elle ne ferait pas d’esclandre ici. Pas en public. Elle démembrerait Carter quand elle serait seule avec lui. N’empêche que l’envie d’enfoncer le clou était présente. Mais qu’elle ne le ferait pas. Non, il ne fallait pas le faire. Il ne faut pas, contrôle-toi Lily. Laissant son regard se balader dans la salle, elle regarda rentrer les filles parties précédemment aux toilettes. Sauf Emmie. Bah, elle devait être en train de ruminer sa rage assise sur une lunette de toilettes préalablement baissée. Bon allez, sérieux, il ne faut pas qu’elle reste là où elle va finir par en égorger un. Raison pour laquelle elle se désintéressa de Carter pour se tourner vers Nathan avec un sourire très calme. Même si dans ses yeux, on lisait plutôt la tempête en prévision.

« Bon allez, on bouge ? Ca pue par ici. »

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