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 Si la folie était contagieuse... | PV James | Manoir des Harvey.

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Si la folie était contagieuse... | PV James | Manoir des Harvey. _
MessageSujet: Si la folie était contagieuse... | PV James | Manoir des Harvey.   Si la folie était contagieuse... | PV James | Manoir des Harvey. EmptyDim 1 Mai - 5:23

Nephtys fit quelques pas habiles sur les dalles disposées devant la maison où elle vivait. On aurait dit une enfant, sautant de pas japonais en pas japonais pour arriver jusqu'à sa propre porte, évitant les lignes des dalles. Arrivée au milieu de l'allée, elle releva les yeux vers l'imposante bâtisse, soupirant légèrement. Elle s'arrêta, perdue dans ses pensées, et braqua son regard sur les nuages qui circulaient au-dessus de la maison. C'était quoi ça? Se rendre chez son tuteur en plein milieu du week-end. C'était purement et simplement illégal, elle aurait dû attendre les vacances. Oui mais voilà, elle ne pouvait pas attendre. Elle n'avait pas d'examens en cette fin d'année, chance pour elle, et même si ça avait été le cas, elle aurait bossé à fond, mais chez elle. Oui parce que James n'allait pas bien. Moïra le savait, elle lui avait dit. Comment lui cacher une des principales raisons pour lesquelles elle disparaissait régulièrement et qui causait son mal-être quasi-permanent? Bientôt, il allait falloir soudoyer son amie pour qu'elle ne la colle pas pour activités illégales, vous vous rendez compte? Non, mais Moïra ne le ferait pas. Parce que c'était Moïra, et qu'entre elles c'était l'amitié invaincue et invincible. Enfin peut-être jusqu'à l'arrivée de Nolan dans l'affaire, qui avait séduit le cœur de l'aiglonne. Tant qu'ils n'étaient pas ensemble, rien de grave, mais maintenant... Boarf, il fallait se dire qu'au moins maintenant, la petite brune laisserait les deux tourtereaux en paix pendant le week-end. Bon elle avait aussi sa propre histoire d'amour qui lui donnait envie de se tirer une balle. Elle avait rompu avec Albus il y avait quelques temps de cela, et elle n'en était toujours pas remise. Pourtant, leur relation n'avait pas été longue, mais un peu d'amour suffit parfois à briser un cœur de manière irréparable en apparence. Neph n'avait jamais été une grande séductrice. Trop chiante, lui avait parfois dit Nolan en plaisantant. Non, mais il avait raison, elle était agaçante avec la plupart des gens, c'était bien vrai. Mais c'était dans sa nature d'être exécrable. On n'allait pas refaire une Van Halen, faut pas charrier non plus. Oui, y avait ce problème-là aussi. Priam avait enfin mis fin à sa relation avec la blondasse siliconée qu'était Sophie, mais Nephtys n'arrivait pas à lui pardonner. Seth se donnait le plus grand mal pour parvenir à les réconcilier, mais ça continuait de partir en jus de boudin. Et cette histoire, l'égyptienne n'en pouvait plus. Elle aurait tant voulu se jeter dans les bras de son frère en pleurant. Ouais mais voilà, elle avait la vieille fierté de merde qui fait qu'on refuse de craquer dans ce genre de situations. Et maintenant, ça lui retombait dessus. Parce que son frère lui manquait. Et que de ce fait, il ne voulait pas se bouger le c*l pour soutenir James, comme il aurait dû le faire. Et ça tombait bien, la brunette ne voulait que personne d'autre qu'elle ne s'en occupe. Dégagez, c'est moi qui arrive à le canaliser, pas vous. Oui, cette histoire la peinait, mais c'était la réalité. En sa présence, son tuteur devenait plus calme, plus... Docile? Elle ne comprenait pas ce qui lui prenait, ces derniers temps. Et au final, elle refusait de le voir ainsi, alors le soignait comme s'il avait été... Son frère, son grand-frère. Elle l'aimait comme on aime un membre très proche de sa famille, et pas question de le voir se décomposer comme ça lentement, et sombrer dans la folie sans rien faire.

L'aiglonne enfonça la clé dans la serrure et la tourna avec une lenteur feinte. En réalité, elle n'arrivait plus à prendre son temps. Sa vie était devenu un train sans conducteur qui glissait avec une vitesse infernale sur les rails, sans pouvoir être stoppé par quiconque. C'était simple comme bonjour, voilà tout. Elle était débordée et n'avait plus de temps pour penser. En marchant elle révisait, dès qu'elle avait deux secondes pour elle elle travaillait. Ce qui faisait qu'au final, zéro temps libre. Mais même avec ça elle parvenait à pleurer pour Albus, son esprit n'était apparemment pas assez occupé. Elle pleurait pour James aussi. Souvent, très souvent. Donc elle blindait encore plus son emploi du temps. Mais elle ne pouvait rien à tout cela. Ça la dépassait. En société, elle faisait semblant de garder un maintien de soi exemplaire, mais ses plus proches amis avaient bien senti désormais à quel point elle glissait au fond du gouffre lentement mais sûrement. Certains s'en foutaient, vive les potes. D'autres essayaient de lui faire remonter la pente, de la faire sourire, rire. En vain, elle faisait toujours semblant. Et même si elle restait en froid avec Priam, elle aimait passer du temps avec ses deux frères. En attendant de retrouver James. Oh, James...

La jeune fille ravala ses larmes en entrant dans la grande maison. Elle referma la porte derrière elle à double tour. Elle s'était arrangée avec Leto depuis le début de la folie douce de son tuteur, pour que l'elfe place un Portoloin dans Pré-au-Lard, Portoloin qu'elle pourrait utiliser à volonté pour rejoindre la demeure Harvey et s'occuper de son propriétaire. Proprio qui passait ses nerfs sur son petit domestique, sa petite elfe de maison pourtant si adorable. Il pétait ses câbles en permanence, déchirait ses peintures, insultait et maltraitait presque son serviteur. Lui qui d'ordinaire était si tendre... Nephtys avait mal pour la petite créature, et c'était pour cela qu'elle venait souvent. Pour le retenir, et soulager Leto. Elle avait l'effet d'un calmant sur James, allez savoir pour quelle raison... L'aiglonne posa ses clés sur la table d'entrée et ôta le sweat à capuche gris qu'elle avait enfilé pour se protéger du vent encore froid par moment, laissant voir un beau t-shirt blanc aux motifs floraux noirs dessinés sur le côté gauche. Elle portait également une jupe courte blanche aux belles décorations pourpres et une paire de ballerines pratiques beiges. Elle enleva ses dernières, les posant à côté du portemanteau. Bon, trouver James dans cette baraque immense maintenant.

« James? Leto? Y a quelqu'un? »

Sa petite voix résonna contre les murs de la demeure. Pieds nus, elle se dirigea vers l'atelier du mangemort, lentement mais sûrement. Soudain, un grand bruit se fit entendre, suivi de cris qu'elle ne parvint pas à déchiffrer. Une petite créature arriva précipitamment dans le couloir d'entrée où elle se trouvait, la faisant sursauter. Leto. La pauvre semblait dans un état absolument déplorable, et on voyait à quel point il ne prenait plus soin d'elle comme avant. Nephtys déglutit un instant, les sourcils froncés d'un air inquiet.

« Tout va bien Leto? »
« Oh Mademoiselle, comme je suis heureuse de vous voir... Il... Il... »
« Où est-il? »
« Dans son atelier... »
« Merci, Leto. Va t'occuper ailleurs, je me charge de lui. Je t'appelle si j'ai besoin de quoique ce soit. »
« Bien Mademoiselle. »

L'elfe eut une rapide révérence avant de disparaitre, comme si elle n'était jamais venue. Une boule d'anxiété se formait dans le ventre de la jeune fille. L'atelier, c'était bien ce qu'elle pensait... Plus précipitamment cette fois, elle se dirigea vers la pièce située un peu en retrait de la maison. Il était plus tranquille à l'écart, ce qui était normal. Même si bon, son manoir n'était pas le plus peuplé et le plus bruyant de Grande-Bretagne, il fallait se l'avouer. Lorsqu'elle passa le pas de la porte, elle ne le vit pas tout de suite. En fait, elle remarqua pour commencer ses peintures. Changées. Bien plus... Il n'y avait pas de réel adjectifs. Ses œuvres reflétaient son état d'âme. Et il n'allait pas bien. Alors ses œuvres n'allaient... Pas bien non plus, si on pouvait dire ainsi.

« James? » appela-t-elle d'une voix fluette et inquiète.
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Si la folie était contagieuse... | PV James | Manoir des Harvey. _
MessageSujet: Re: Si la folie était contagieuse... | PV James | Manoir des Harvey.   Si la folie était contagieuse... | PV James | Manoir des Harvey. EmptyLun 2 Mai - 5:32

L’article du Sinistros le hantait. Jour et nuit. Sans cesse. Il n’arrivait pas à se défaire de cette idée fixe. C’était comme un poison insidieux qui gangrénait son âme sans interruption. Et pourtant, il n’en avait même pas conscience. Même pas conscience qu’il avait changé. Qu’il ne sortait plus. Que ses toiles avaient perdu leur vie et s’étaient mués en peintures sombres et morbides, cadavres de ses illusions. Il n’avait conscience de rien de tout cela, pas même de la peur dans les grands yeux de Léto qui le suivaient avec effarement et effroi, ou des visites nettement plus fréquentes de Nephtys. Trop fréquentes. Elle finirait par avoir des ennuis. Elle n’avait pas le droit de quitter le château en dehors des vacances. Même si elle était la seule personne qui le calmait et l’apaisait, la seule dont la compagnie réveillait son sourire. Oui, ses visites étaient trop fréquentes.
Bien trop peu fréquentes au goût de Léto.
La pauvre petite Elfe ne reconnaissait pas le maître aimant et doux qui l’avait engagée dans cet homme colérique et violent, si lunatique qu’il la disputait même lorsqu’elle obéissait aux ordres qu’il lui donnait, criant qu’elle mentait et qu’il ne proférerait jamais de directives si ridicules. Chaque fois que leurs regards se croisaient, elle y lisait des émotions qu’elle n’avait jamais vues chez le peintre, et craignait les coups qui menaçaient de s’abattre sur elle. Quand ils ne s’abattaient pas. Elle ne reconnaissait plus ses peintures, non plus. Où étaient passés les paysages d’un réalisme foudroyant, et toutefois féérisés par des couleurs magiques, des lumières comme on en voit si peu souvent ? Où étaient passés les portraits avec cette touche spéciale qui leur donnaient tant de vies, ces éclats dans les yeux, ces reflets sur les cheveux ? Qu’était-ce que ces volutes ténébreuses, ces spirales sombres qui entouraient des personnages cadavériques et décharnés, dont les squelettes formaient des angles improbables ? Qu’était-ce que toute cette noirceur, ces corps d’une pâleur de mort et ces êtres irréels ? La petite Elfe qui avant prenait un grand plaisir à flâner dans l’atelier de son maître et à regarder ses toiles y passait désormais le moins possible, regardant au minimum les peintures qui lui tiraient des frissons d’épouvante. Seul le tintement de clés signifiant que Nephtys venait rendre visite à son tuteur parvenait à la tirer de cette réalité trop brusque et si différente de ce à quoi elle était habituée. Toutefois, butée, elle persistait à penser que cette situation n’était que temporaire, et que tôt ou tard, James redeviendrait comme avant. Avant quoi, elle ne savait pas, mais il redeviendrait comme avant.

Le pinceau caressa la toile, dessinant une courbe élégante. Un visage d’une pâleur exsangue mais au grain parfait, une chevelure blonde et à l’apparence soyeuse, quoique ternes et baignés d’une lumière verdâtre, de yeux d’un bleu intense, un cou gracile enserré et un buste pâle enserré dans un corset noir, il était toutefois impossible de s’y méprendre. Aussi morbide que puisse paraître ce portait, la ministre de la magie était reconnaissable. Autour d’elle, la toile était encore vierge, et James s’apprêtait à esquisser un fond lorsque la voix faible de Léto l’interrompit.

« Maître … Vous n’avez toujours pas mangé et il est presque quinze heures … Alors j’ai pensé … Je … Je vous ai apporté … »
« MAIS BON SANG LETO, JE T’AI DIT MILLE FOIS DE NE PAS ME DERANGER QUAND JE PEINS ! »


Le cri réduisit immédiatement l’Elfe au silence. Elle bafouilla des excuses, posa le plateau sur une table et partir à vive allure en faisant le minimum de bruit, effrayée par un tel déluge de fureur chez son maitre. Dans le silence qui suivit, le peintre se calma instantanément et recommença à peindre, si absorbé par son œuvre qu’il semblait avoir tout oublié de « l’altercation » survenue quelques instants plutôt. Plongeant son pinceau dans un vert très foncé, il se mit à peindre le paysage derrière Svetlana et s’apprêtait à esquisser un motif lorsqu’une nouvelle voix l’interrompit. Douce. Il ne prit même pas conscience de l’inquiétude qui filtrait dans les mots de sa pupille. Posant pinceau et palette, il se retourna avec un immense sourire, ravi.

« Nephtys ! »

Il fit quelques pas rapides pour la serrer dans ses bras, lui collant deux grosses bises sur les joues, puis la prit par les épaules et lui fit un immense sourire.

« Ma Nephtys ! C’est gentil de venir me voir ici ! Tu viens souvent, c’est vraiment super gentil de ta part ! Comment tu vas ? Tu as revu ton frère récemment ? Ca fait longtemps que je ne l’ai pas vu. Et les cours, comment ça va ? Apparemment c’est pas marrant marrant à Poudlard ! J’ai lu l’interview de la ministre et … »

Léger silence. L’article le hantait. Encore. Toujours. Cette foutue journaliste, Kitaëv … Il la détestait. Détestait car avant, Svetlana passait le voir. Maintenant, elle passait moins. Tandis qu’il semblait qu’elle avait toujours autant de temps à accorder à son amie journaliste. Son amie. Ahaha. Quelle bonne blague. Il la détestait. De tout son être. La haïssait parce qu’à cause de cette femme, Svetlana ne venait plus le voir. Svetlana l’oubliait. Or, il n’oublierait jamais Svetlana. Se reprenant très vite, il continua :

« … Et donc j’ai cru comprendre que ce n’était pas la joie. Tu veux du thé ? »

Petit chapelier va ! ♥
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Si la folie était contagieuse... | PV James | Manoir des Harvey. _
MessageSujet: Re: Si la folie était contagieuse... | PV James | Manoir des Harvey.   Si la folie était contagieuse... | PV James | Manoir des Harvey. EmptyJeu 26 Mai - 9:06

Son James se tourna vers elle, avec son sourire ravi habituel lorsqu'elle pointait son nez dans l'atelier. Elle arrivait toujours au bon moment, mais il y avait tellement d'autres moments où elle aurait pu bien tomber... Léto n'en était pas à sa première engueulade de la semaine, pourtant c'était la première fois que Nephtys venait depuis le week-end dernier. A cette pensée, le cœur de l'égyptienne se crispa lentement. Elle ne supportait pas l'idée que la petite elfe puisse être maltraitée avec tous les bons jours qu'elle avait vécu auparavant. Mister Harvey avait toujours été si doux et si attentionné avec elle... Le changement était si brusque et si violent qu'il devait être invivable pour la pauvre petite. La jeune fille aurait tellement aimé libérer la petite esclave, lui donner la possibilité d'avoir une vie meilleure que celle que lui offrait son cher James en ce moment. Ou même la prendre à son service... mais c'était triste de se dire qu'elle n'avait pas la possibilité de le faire, et qu'elle ne pouvait même rien pour le destin de cette petite créature si choupinette. Neph' aimait les elfes de maison. Elle les trouvait mignons et doux. Certains avaient certes un mauvais fond, elle le savait, et elle était également consciente que la plupart étaient traités comme des chiens et qu'elle aurait dû faire de même, mais là... Non, elle les adorait. Son vœu le plus cher était de prendre Léto sous son aile, de s'occuper d'elle. D'éviter que ce cher James ne la prenne pour un putching-ball à longueur de journée. La folie était un mal des plus contagieux.

Le sourire de Nephtys était gêné, on ne peut plus même. Elle se laissa faire lorsqu'il la prit dans ses bras et quand il lui colla deux baisers sur les joues, mais le cœur n'y était qu'à moitié. Elle lui rendit son étreinte assez brièvement, mais chaleureusement tout de même. Puis James la relâcha, et se mit à parler. Parler. Bavard comme une pie, voilà ce que la folie lui avait offert. Le flot de questions déferla sur elle sans qu'elle ne puisse comprendre. Hein son frère? Oui, ses frères. Les cours? Poudlard? Doucement James doucement ><. Nephtys était une brave petite aiglonne, mais elle avait un peu de mal à suivre là tout de même. Mais soudain il s'arrêta net. Et la petite égyptienne crut ressentir la douleur qu'elle lisait dans les prunelles de son tuteur comme si elle la vivait. Son coeur se serra, sa gorge fit de même elle aimait James. Pour rien au monde elle n'aurait voulu qu'il lui arrive quoique ce soit. Et il lui arrivait la pire chose qu'il pouvait survenir. Il perdait la tête. Peut-être même que dans quelques jours, quelques mois, elle ne serait plus rien pour lui. Il deviendrait peut-être violent, la frapperait à son tour, et elle ne voudrait pas répondre parce qu'elle l'aimait. Alors qu'elle en était capable.

Il tenta de reprendre la parole, la tête haute. Mais elle sentait toujours cette plaie ouverte qu'il avait et qu'il ne pouvait lui dissimuler. Il lui proposa ensuite du thé. Innocemment. Adorablement. Oooh... Mais c'était avec joie qu'elle voulait du thé. Mais elle refusait qu'il s'acharne à la tache de le préparer seul. Elle allait l'aider. Elle lui servit un sourire qu'elle voulut naturel, mais le cœur n'y était pas. Puis elle l'attrapa par la main, le tirant vers la cuisine. Mais surtout hors de cet atelier qui puait le malheur et la douleur. Les peintures autrefois si vivantes étaient devenues ternes... Elle en avait mal, et ce détail lui donnait également les larmes aux yeux. Les couleurs s'étaient assombries, amenant même certains tableaux à une atmosphère glauque, inquiétante. Ils étaient pourtant tout à fait représentatif de l'esprit du jeune Harey. Et c'était sûrement le plus triste dans toute cette histoire.

 « Bonne idée ce petit thé, allez viens on va préparer ça ♥ »

Elle le guida jusque dans la grande pièce qui servait au manoir de cuisine. Super. Allez, elle sortit la bouilloire, et la remplit d'eau, la fit chauffer, sortit les tasses qu'elle disposa sur la table, sortit le sucre, les cuillères, et même des gâteaux. Tout ça dans une vivacité hors normes. Elle ne voulait pas... Qu'il se fatigue, qu'il prenne soin d'elle alors qu'elle était justement là pour qu'il se détende, pour s'occuper de lui. Puis elle s'assit sur la chaise, légèrement essoufflée. Au moins ça lui faisait penser à autre chose qu'à Poudlard. Ou presque, aux vues des questions auxquelles elle allait maintenant devoir répondre. Elle prépara sa tasse, lentement, baissant les yeux vers le petit sucre dans le récipient.

« Et bien Priam et Seth vont bien tous les deux... Avec Priam ça va pas forcément mieux, mais bon il a plaqué sa gourdasse c'est déjà ça. »

Elle releva doucement la tête. Nouveau sourire forcé. Pourquoi est-ce qu'elle se sentait obligée d'avoir l'air heureuse, hein?! Parce que si elle pleurait en permanence, ça n'arrangerait rien. Les soucis et la douleur seraient toujours présents. C'est sûr, ça fait du bien de pleurer, tout le monde est d'accord là-dessus. Mais à force, elle n'avait même plus de larmes. Parce que ça ne faisait rien avancer, et que chaque jour qui passait, elle s'enfonçait un peu plus dans la merde. Elle se sentait un peu plus effacée sur cette Terre. Elle ne trouvait plus sa place. 

« Et puis, à Poudlard c'est pas la super joie, depuis la mort de la petite Prewett... Y a un autre élève qui a été retrouvé assassiné, un Poufsouffle également... Ça sent mauvais, mais on peut rien y faire. »

Sa voix se tordait doucement. Elle déglutit, avant de poursuivre :

« L'année est bientôt finie, hein, je vais revenir vivre ici avec toi, et les deux autres zigolo, et tout ira mieux, je serais en sécurité. »

Sa voix s'étrangla. Non, elle ne voulait pas pleurer. Pourtant elle était partie salement dans les aigus. Non. Elle devait rester stoïque et forte. Elle ravala fermement ses larmes, soupirant brièvement. Comment rester bien quand la seule personne sur qui elle pouvait compter maintenant qu'elle s'imaginait Moïra et Nolan inaccessibles était devenue folle et ne réalisait pas vraiment tout? Elle aurait voulu se rouler par terre en hurlant son désespoir. Mais bon. Là encore ça ne changerait rien.

La bouilloire sauta, et aussitôt elle se leva, allant la chercher. Elle versa l'eau dans les tasses, et ouvrit la boite de sachets de thé parfumés.

« Menthe Verveine? Agrumes? Réglisse menthe? Menthe verte? »


[infiniment désolée du retard, je suis inexcusable... J'espère que ça te plaira <3]
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Si la folie était contagieuse... | PV James | Manoir des Harvey. _
MessageSujet: Re: Si la folie était contagieuse... | PV James | Manoir des Harvey.   Si la folie était contagieuse... | PV James | Manoir des Harvey. EmptyVen 27 Mai - 4:15

Ravi de voir un sourire heureux fendre le joli visage de son égyptienne de pupille, James se laissa guider hors de l’atelier en pépiant sans interruption, noyant Nephtys sous un flot de paroles parfois sans aucun rapport les unes avec les autres, avec ce besoin de fierté qui caractérisent les jeunes enfants lorsqu’ils racontent leur journée à leurs parents. Tandis que la jeune fille s’affairait à sortir des tasses et à faire bouillir de l’eau, il resta là, les bras ballants, continuant de parler avec un grand sourire, tirant de temps à autre la manche de Nephtys pour attirer son attention. Il finit par se taire, légèrement songeur, tandis qu’elle s’asseyait sur une chaise face à lui. Où était donc partie Léto ? Ah, cette foutue Elfe, jamais là lorsqu’on avait besoin d’elle ! A cause de cette abrutie de paresseuse, c’était Nephtys qui avait dû travailler et qui désormais s’était essoufflée, alors que le rôle de Léto était justement d’empêcher ce genre de situation. Avec un léger grincement de dents, il releva la tête lorsque la jeune fille reprit la parole pour parler de ses frères. Priam, Seth ? Mais qu’est-ce qu’il s’en fichait, de Priam et de Seth ! Il avait déjà oublié que, quelques minutes auparavant, c’était lui qui demandait de ses nouvelles. Jouant distraitement avec la pince à sucre, il fit un gentil sourire à sa pupille, attendant qu’elle passe à un autre sujet, ce qu’elle ne tarda pas à faire, enchainant sur les deux décès d’étudiants à Poudlard. Haussant les épaules, il lui fit un sourire complice et répondit :

« S’ils ont été assassinés, c’est bien qu’ils le méritaient, non ? »

Lâchant un petit rire enfantin qui lui créa des fossettes, James se calma peu à peu pour faire un nouveau grand sourire à sa pupille, qui reprit en annonçant qu’elle reviendrait bientôt vivre ici. Avec un immense sourire, James se mit à taper dans ses mains comme un enfant surexcité, s’exclamant joyeusement :

« Si tu savais comme j’ai hâte ! On va bien s’amuser toi et moi tu vas voir ! Léto est un peu bizarre en ce moment, mais tu verras ce sera bien, on a pas besoin d’elle pour rigoler hein ? Et puis je serai totalement disponible maintenant, Mademoiselle Svetlana n’a plus le temps de passer, entre sa journaliste et son emploi de ministre ! C’est génial non, on va passer toutes les vacances rien que toi et moi, ça va être bien tu ne crois pas ? Hein, dis Nephtys, ça va génial, tu crois pas ? »

Hein, hein, hein diiis Neph, ça te fais pas trop chier, deux mois avec ton barjo de tuteur ? XD Bref, sans qu’il n’ait rien percuté au fait que la voix de sa pupille adorée se barrait dans des aigus signifiant qu’elle était plus près de la crise de larmes que d’autres choses, il continua à piailler joyeusement, peignant un avenir radieux, avenir plutôt proche d’ailleurs vu qu’il s’agissait de tout ce qu’il avait prévu de faire avec sa pupille durant les grandes vacances. Et allez que je te baratine avec du jet-ski, et que je t’emmerde avec pourquoi je suis heureux que Svetlana ne passe plus parce que je passerai plus de temps avec toi. Bon allez sérieusement, on sait tous qu’il déconne sérieusement le peintre, appelez un réparateur ! Un bruit strident l’arrêta immédiatement, tandis qu’il se crispait et cherchait d’un œil affolé d’où venait ce sifflement. Cœur battant à cent à l’heure. Léger filet de sueur coulant le long de l’échine. Tremblement à peine perceptible. Souffle qui s’accélère. Yeux qui détaillent toute la pièce rapidement sans se poser. Et soudain le retour au calme, tandis que Nephtys revenait avec la théière responsable du bruit. La jeune fille versa l’eau dans les tasses, avant de proposer les sachets à son tuteur, qui se décida finalement pour un simple sachet de menthe verte, après avoir tergiversé pendant un bon moment entre agrume et cassis. Portant la tasse à ses lèvres, James se releva soudain subitement avec un immense sourire, tasse à la main :

« Oh Nephtys viens, il faut que je te montre un truc ! »

Et le peintre de tirer sa pupille par le bras pour la refaire traverser la maison dans l’autre sens dans l’unique but de repartir dans la pièce qu’ils avaient quitté il y avait de cela quelques minutes, à savoir l’atelier. Arrivant dans la salle de taille moyenne, il posa sa tasse sur le bureau et se mit à farfouiller entre les toiles parfois à peine sèches, replongeant ses mains dans de la peinture encore fraiche. Il finit toutefois par extraire la toile qu’il recherchait et brandit devant sa pupille un tableau qu’il avait peint quelques jours plus tôt. On y discernait vaguement une femme, si tant est qu’une femme puisse être aussi maigre et pâle qu’elle le paraissait ; ses yeux globuleux apparaissaient par intermittence, perles lumineuses sous le rideau sombre et gras de ses cheveux en bataille. Un sourire malsain étirait ses lèvres dans un rictus désespéré, et elle tenait entre ses mains décharnées un crâne humain qui brillait sous la lumière verdâtre baignant la scène, qui se tenait d’ailleurs dans une atmosphère sombre, glauque ; il était quasiment impossible de discerner le fond, mais on devinait qu’il s’agissait d’une pièce sombre et à l’abandon, voir peut-être d’une grotte – quelque part de malsain. James fit un sourire radieux à sa pupille :

« C’est joli hein ? »
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Si la folie était contagieuse... | PV James | Manoir des Harvey. _
MessageSujet: Re: Si la folie était contagieuse... | PV James | Manoir des Harvey.   Si la folie était contagieuse... | PV James | Manoir des Harvey. EmptyVen 27 Mai - 10:35

Nephtys était définitivement au bord de la crise. Elle pétait son boulon, sérieusement. Encore, si James... Si James avait eu un complètement déjanté lorsqu'elle n'était pas là et plus sain d'esprit en sa présence, ça aurait été. Mais là il l'achevait. On aurait dit un enfant. Et... Elle connaissait des gens chez qui c'était naturel, qui savaient faire les choses et redevenir sérieux, mais là... Là... Il se croyait normal, c'était tout ce qui constituait sa folie. Il parlait, parlait, parlait. Il ne s'arrêtait pas, planté dans la cuisine, à parler. Il ne l'aidait même pas. Heureusement dans un sens, elle ne voulait pas qu'il fasse quoique ce soit, elle était là pour ça, mais en temps normal il se serait démené pour qu'elle ne fasse rien, aurait gentiment demandé à Leto ou l'aurait fait lui-même si l'elfe était occupée. Là il la laissait faire. Et les sanglots menaçaient de plus en plus de lui retourner la poitrine. James se sentait seul au monde avec elle, apparemment. Bientôt elle rentrerait, ça oui. Ils passeraient les vacances tous les deux. Ah? Et Priam? Et Seth? Nephtys n'était rien sans ses frères. Et Ellie? Il allait jusqu'à en oublier sa propre sœur quand il lui parlait. Il n'y avait plus qu'elle. La seule qui le canalisait et qui virait le violent pour faire sortir l'enfant. C'était bien. Oui. Bien. Ça allait être génial. Génial. Oui. Sûrement. Peut-être. Mais elle eut de la peine et songea à son égocentrisme. Elle l'était cruellement. Elle refusait de demander à un médecin de consulter James. Elle n'avait pas peur de la réaction de celui-ci, il suffirait qu'elle lui serve un joli mensonge et tout irait bien. Mais si le médecin demandait l'internement du mangemort, elle ne s'en relèverait pas. Elle avait suffisamment de soucis comme ça...

 « Mais oui, ça va être bien, ça va être très bien... Génial même... »

Elle essayait d'être convaincante. Elle ne voulait juste pas pleurer, en fait. C'était la seule chose qui ferait peut-être réagir James. Les pleurs. Elle ne voulait pas le mettre mal. Pas dans son état. A tout prix lui éviter ça. Oui, à tout prix... Oh James... La théière siffla, et la petite égyptienne se précipita pour l'arrêter. C'était incroyable. Elle... Elle n'arrivait pas à tenir. Elle proposa du thé à son tuteur qui opta pour un simple menthe verte. Elle se prépare un thé mente réglisse pour sa part, histoire de se remonter le moral. Le liquide était pire que brûlant, mais il trempa les lèvres. Elle s'ébouillanta, bien entendu. Mais il fallait qu'elle le fasse. Elle n'était pas bien. Mais au moins, il ne s'en apercevait pas, c'était mieux comme ça... Elle allait à nouveau tenter de siroter sa boisson quand James se leva précipitamment, tasse en main, et l'attrapa par le bras. Il avait quelque chose à lui montrer, alors elle allait le suivre, même si elle n'avait pas lâché sa tasse et avait renversé du thé partout, sur la table et sur sa main simplement, heureusement. Elle se brûlait et était au bord de lâcher le récipient sous la chaleur, mais elle resserra sa prise, sa petite main glissée dans la hanse. Spayce de mazo va. Il la traina jusqu'à l'autre bout de la maison. Elle savait bien où il la conduisait. Dans son atelier. Dans un sens elle était heureuse qu'il prenne autant à cœur sa visite. Mais elle redoutait d'aller dans ce petit endroit habituellement si riche en couleurs et en personnages. La beauté était une des choses que James savait reproduire à la perfection, c'était un fait. Mais en cette période, il savait qu'il ne peignait pas la beauté. Et de loin. Le tableau de Svetlana qu'elle avait entr'aperçu était tout sauf joyeux. Bien sûr la jeune femme était toujours aussi belle, mais sur la peinture elle se souvenait d'une beauté non pas sympathique mais effrayante. Une beauté sombre et farouche. Une femme fatale plus qu'autre chose. Alors les goûts du moment de James effrayaient notre aiglonne qui redoutait ce que James allait lui montrer. N'est-ce pas normal?

Il partit chercher sa toile, elle croisa les bras sur sa poitrine, tasse mouillée toujours en main. Étant à moitié vide elle allait refroidir plus vite. Elle se mit à boire doucement. Et puis il sortit le tableau. Et elle dut s'appuyer au bureau, et même y poser sa tasse. Les larmes montèrent immédiatement dans ses yeux. Oh mon dieu. Mais qu'était-il devenu... La femme de cette... Oeuvre? C'en était une mais si macabre... La femme était totalement anéantie, comme si tout le malheur du monde était sur elle. Et elle tenait un crâne, dans l'atmosphère et le paysage le plus glauque qu'il soit. Elle-même était sale, échevelée. La petite égyptienne détourna un instant le regard. Dans un miroir à sa droite, brisé - probablement par une colère de James contre Leto - elle voyait cette femme. Non pas le reflet du tableau mais bien elle-même. Oh certes ses cheveux n'étaient pas gras, elle ne tenait pas de crâne et la pièce était remplie de plus de lumière que l'ensemble du tableau, mais elle se voyait tout de même. A bout. Échevelée. Les yeux explosés de fatigue, gonflés des larmes qui en coulaient trop fréquemment. 

Mais une phrase la coupa de ses pensées. Simple. Légère. Rieuse. Enjouée. Et Nephtys se mit à pleurer, tout en regardant la peinture... Les larmes coulèrent doucement tout d'abord, tandis qu'elle les essuyait machinalement au fur et à mesure, mais rapidement elle arrêta. Non pas de pleurer mais d'essuyer. Sa manche allait devenir une éponge... Elle posa simplement sa main à moitié cachée dans le tissu sur son nez et sa bouche, continuant de pleurer. Elle se détestait de ne pas avoir pu empêcher ça. C'était sa faute si James était devenu fou, elle en était persuadée. Elle ne le lui dirait pourtant jamais. Mais son tableau était empreint d'une laideur effarante, qui terrifiait l'égyptienne. Et le fait que son tuteur puisse le trouver magnifique l'avait fait craquer. Mais il allait s'inquiéter comme elle pleurait. Non?

« C'est magnifique... » chuchota-t-elle.

Jamais une peinture ne l'avait autant traumatisée par sa laideur. Jamais. Surtout venant de James. Mais là, elle avait beau chercher la beauté, la laideur était si bien dessinée qu'elle remplissait à merveille son rôle... Elle avait menti, elle lui avait menti. Et elle se disait qu'il allait vraiment falloir qu'elle consulte un psychiatre magique. Parce que... Parce qu'il pourrait facilement interpréter les pensées de James. Après tout, pour les enfants il suffisait d'un dessin pour déduire un tas de choses, ça devait marcher aussi pour les adultes. Et les dessins, les médecins en auraient des tas à disposition pour le coup. Lentement, Nephtys essuya son nez et le coin de ses yeux. Elle essaya de sourire. Pas très convaincant. 

« Désolée... Ce... C'est ton tableau, il... Il m'a tellement émue... Je sais pas, vague de souvenirs... »

Vague de conscience oui. Elle ne pourrait pas le garder enfermer ici. Ça allait devenir impossible, sinon elle allait vraiment finir par faire des conneries.

Par pitié, aidez-moi...
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Si la folie était contagieuse... | PV James | Manoir des Harvey. _
MessageSujet: Re: Si la folie était contagieuse... | PV James | Manoir des Harvey.   Si la folie était contagieuse... | PV James | Manoir des Harvey. EmptyDim 10 Juil - 6:04

Chaque touche de peinture sur le tableau émerveillait James. Chaque reflet sur la chevelure grasse de la femme, chaque lumière dans ses yeux globuleux et injectés de sang, chaque pli du tissu qui recouvrait son corps tordu dans une posture irréaliste avait ces accents bruts du massacre vu et revu, de ce cauchemar par si mirifique. Ses longs doigts maigres et osseux avaient la même pâleur que le crâne exsangue qu’ils retenaient, fins comme les phalanges d’un squelette. C’était merveilleux. Une véritable œuvre d’art. Mais le plus beau dans tout cela, c’était le sourire de son personnage. Elle était comme lui. Même dans la plus grande obscurité, elle continuait de sourire, sourire et sourire, sans même se rendre compte que ce même sourire ressemblait au rictus des damnés plus qu’à un véritable sourire. Ses lèvres minces se relevaient légèrement sur des gencives blêmes, dévoilant des dents jaunâtres et malsaines. Ses iris gris pâle rehaussaient la profondeur de ses pupilles dilatées, tout comme son visage blafard. Oui, cette espèce de Banshee malsaine avait quelque chose d’attirant, d’enviable, de jalousable, de beau. Jetant un regard satisfait à son tableau, James reporta son attention sur Nephtys. Son cœur rata un battement. Une lueur d’intérêt naquit dans ses prunelles brunes.
Nephtys n’était … Pas comme d’habitude.
Ce n’était que maintenant qu’il s’en rendait compte. Il y avait quelque chose de vraiment changé en elle, quelque chose de séduisant malgré tout. Quelque chose qui lui rappelait son tableau, peut-être ce regard commun, brisé, désillusionné, désespéré. Il la regarda d’un peu plus près. Est-ce que c’était des larmes qu’il voyait couler sur ses joues ? Est-ce que c’était des sanglots qui secouaient le corps frêle de la petite égyptienne ? Il resta là, fasciné par les mouvements saccadés de sa pupille, se retenant de prendre un carnet pour faire des esquisses de sa détresse. Il finit par lui faire un sourire consolateur et lui murmurer, comme pour lui faire plaisir :

« T’es belle quand tu pleures, Neph, tu sais ? T’es vraiment mignonne, ça te va bien … »

S’avançant vers elle, il prit la main que la jeune fille plaquait contre sa bouche et posa un petit baiser sur la paume de la jeune fille, avant d’en coller un sur son front et de la serrer doucement contre lui, appuyant son autre main sur l’arrière de la tête de sa pupille. Pendant cette longue étreinte, il lui sembla presque que le monde lui avait l’air plus lumineux, qu’il respirait avec plus de facilité, que l’air été plus pur et que la température était moins froide. Que tout allait mieux en fait. Il sentait moins ce poids sur son cœur, il oubliait presque le visage de Svetlana, pourtant omniprésent ces dernières semaines. Puis il dût lâcher Nephtys et sentit tout, absolument tout, retomber sur lui, l’étouffer, l’écraser. Tournant vivement le dos à sa pupille, subitement dégoûté de sa vue, il lui dissimula de la même façon son air hagard et perdu, et fit quelque pas vers le miroir brisé qui trônait au milieu de cette apocalypse de tableaux éparpillés et de tubes de peintures éclatés au sol. Qui était cet homme qu’il y voyait ? Pourquoi avait-il l’air si heureux ? On aurait presque dit qu’il riait. Riait pour se moquer de lui. Regarde, Nephtys, il se moque de moi ! Regarde un peu comme il me nargue, comme il rigole, comme il ricane ! Regarde un peu comme ça fait mal ! S’il te plaît Nephtys, regarde moi, regarde c’est tout, je veux juste que tu regardes et que tu comprennes qu’il me fait mal, à toujours se moquer de moi … Fermant les yeux, face au miroir, James ne voyait même plus le reflet de son propre rictus. Finissant par se retourner vers Nephtys, avec un immense sourire, il eut un rire enfantin et réjouit, à l’opposé de sa fureur de l’instant précédent. C’était comme si rien n’avait eut lieu ; dans sa tête, il n’y avait que le joli visage de Nephtys et le sourire omniprésent et si désirable de la Ministre de la Magie. Joyeux, il tapota sur l’épaule de Nephtys, jusqu’à ce qu’un petit bruit le fasse tourner la tête. Un petit être vêtu d’un pagne se faufilait silencieusement dans la pièce, ses grands yeux larmoyants dardés sur le duo, se hissant sur la pointe des pieds pour attraper le plat de nourriture qu’elle avait déposé là quelques temps plus tôt.

« LETO ! »

Le hurlement tira un sursaut et un petit cri à l’Elfe de Maison, qui se tourna avec déférence vers le peintre.

« M … Maître ? »
« DEGAGE IMMEDIATEMENT DE LÀ ! »


La voix de stentor de James résonnait encore après le « crac ! » assourdissant du transplanage de Léto. Refaisant un immense sourire à sa pupille, comme si rien ne s’était passé, James passa un bras autour de ses épaules comme un vieille ami.

« Ah, cette Léto, depuis que Svetlana ne vient plus, elle est dans tous ces états, je vais finir par devoir offrir mon Elfe à la Ministre si elle ne se calme pas ! »

Et James de partir dans un grand éclat de rire comme s’il s’agissait de la meilleur des blagues. Ca va, pas trop difficile de voir son tuteur attribuer à son elfe ses propres symptômes ?
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Si la folie était contagieuse... | PV James | Manoir des Harvey. _
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