Premier cours: Affaiblir l'ennemi

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[BIENVENUE DANS LE COURS. AUX NON INSCRITS: IL N'EST PAS TROP TARD]

Le temps était maussade. Le ciel était d’une lourdeur incroyable et tous souhaitaient que les nuages se vident rapidement avant que l’infirmerie ne s’ouvre un commerce d’antidépresseurs. Irina, elle, était indifférente. Comme à l’habitude. Si les élèves trouvaient que ses colères étaient pires en mauvais temps, ce n’était qu’une impression. La température était un facteur qui touchait très peu l’humeur de la Russe. Habituée aux grands froids de Russie et aux journées courtes, celle-ci ne s’en faisait pas pour des facteurs si peu importants.

Comme à l’habitude, le professeur s’était levé un peu avant le soleil, comme pour lui prouver qu’elle n’avait pas besoin de lui pour commencer sa journée. Elle avait passé sa longue matinée à préparer son cours, bien que celui-ci soit déjà prêt depuis un long moment. Toutes les séances de déviances de la magie étaient préparées à la lettre depuis la première journée d’école. Irina était prête à braver tous les imprévus possibles. Elle passait tout de même quelques heures à feuilleter ses notes de cours avant chacun de ses cours afin d’être certaine de ne rien oublier. Elle avait donc passé la matinée enfermée dans son bureau sans lever une seule seconde le nez de ses parchemins tous bien ordonnés.

Le cours prévu pour l’après-midi portait sur un sortilège qu’elle appréciait particulièrement. Il s’agissait d’un sort qui visait à affaiblir l’ennemi de toute sa force magique. Lorsque bien exécuté, la victime perdait tous ses pouvoirs magiques pour une durée plus ou moins longue. Très pratique lors de duels non officiels, cette pratique était évidemment très peu connue des sorciers dits « normaux », mais bien appréciés des mages noirs dont la communauté internationale était bien plus soudée. Le sort était en effet beaucoup plus pratique dans les régions nordiques dont sa Russie natale que dans les Europes occidentales.

Irina Baranovski était prête pour son cours. Pleine d’assurance, elle avait mémorisé toutes les caractéristiques du sortilège et était prête à toutes les questions éventuelles que pouvaient lui poser les élèves… et au cas où une question serait hors de sa portée, alors elle utiliserait son arme habituelle : les cris, la colère, l’intimidation… De toute façon, très rares étaient les élèves qui osaient lever la main dans le cadre de ses cours. Ces derniers n’osaient à peine bouger un sourcil, de peur de se faire réprimander et de recevoir une retenue. Et il y avait cette Ombrage… Irina devait garder les dents serrées sur ses élèves afin que ceux-ci ne dévient pas trop vers cette vieille grenouille. Elle devait maintenir son autorité au sein du château afin que sa légitimité auprès du Maître demeure.

D’ailleurs, le Maître avait lui-même approuvé le programme d’étude prévu pour toute l’année qu’Irina avait préparé. Elle était sure d’enseigner des choses utiles pour ce dernier.

Après avoir mangé une petite bouchée du repas (elle mangeait jamais beaucoup au déjeuner), elle s’était dirigée vers la salle de classe de déviances de la magie. Lorsqu’elle ouvrit la porte de la salle vide, un énorme et agréable frisson lui traversa le corps. Dans ce local, il faisait froid. Quelque chose planait et tous les élèves savaient que ce n’était pas lié à la température, car le froid persistait même s’ils portaient d’épais manteaux.

Irina observa la poudre qu’elle avait laissé au plancher. Personne n’était entré durant son absence. C’était bien comme ça. La prudence était de mise dans le monde de la magie, et la Russe calculait toujours tous ses gestes, tous ses déplacements et ne faisait confiance à personne. C’est pourquoi elle installait toujours des moyens d’assurer sa sécurité, même dans un endroit voulu sain comme Poudlard.

Après s’être assurée qu’aucun pas n’avait été posé sur le sol, le professeur jeta un bref coup d’œil sur le local de classe. Assez vaste, il pouvait recueillir de nombreux élèves. Les bureaux étaient individuels afin que les élèves soient moins portés à parler entre eux. Tout le tour du local, de nombreux objets aussi sombres et aussi curieux les uns que les autres décoraient les murs, le plafond et le sol de pierre. Quelques objets émettaient des sons particulier lorsqu’on s’en approchaient. D’autres dégageaient une odeur assez inquiétante. En général, les élèves n’osaient pas y toucher sans la permission du professeur. La seule qui avait osé toucher à cette guitare d’un noir plus sombre que la couleur noire avait eu une telle punition qu’elle avait écrit une lettre à sa mère pour quitter le collège.

Irina Baranovski siégeait sur un trône qui faisait face à toute la classe, sur une petite marche surelevée, comme pour la distancer du restant du groupe. Dans les cours, c’était clair : il y avait la maîtresse et les élèves et le contact n’était jamais très amical.

Après avoir fait un tour du local avec ses yeux, elle décida de se rendre directement à son siège devant lequel se tenait un petit bureau un peu plus gros que celui des élèves et décoré d’or et de pierres précieuses. Il restait trente minutes avant que les premières élèves arrivent pour le cours, mais Irina n’allait pas bouger de sa chaise. C’était un rituel. La jeune dame était toujours bien assise avec un air sévère lorsque les élèves entraient. Elle les observait tous rentrer un par un d’un regard froid et méprisant, comme pour installer dès les premières secondes du cours cette ambiance froide qu’elle aimait tant.

« Bonjour Madame… »

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Pff.. Quel journée de merde en vue..

Ce fut la première pensée de notre Gryffondor au réveil, alors même que sa tête était enfoncée dans son oreiller et que sa couette lui couvrait le visage. Bonne humeur, dès le réveil, me voici ! Non pas qu'elle soit de nature pessimiste ni rien, mais lorsque le ciel est aussi gris et vide qu'en ce moment, que la matinée qui était la seule de vide de son emploi du temps allait l'emmener droit dans le bureau de son inquisitrice bien aimée, et qu'en plus sa voisine de chambre avait ronflé toute la nuit à lui en faire passer une nuit blanche, y'avait de quoi tirer la tronche au réveil.

Totalement dans les vapes, elle répondit à peine aux saluts qu'on lui lancait, essuyant des '' De mauvaise humeur, Lou ? '' sans même avoir l'envie de riposter, c'est vous dire.. Oui, il y a des jours comme ça, ou on a pas envie de se lever.. Oh oui, qu'est ce que ce serait si elle pouvait passer sa journée à dormir en attendant paisiblement un lendemain meilleur pour se lever ! Peut être même que ce serait trop facile.. Lorsque la jeune femme ouvrit l'eau de la douche dans l'espoir de se réveiller à peu près mieux que ça, se fut un torrent d'eau glaciale qui lui tomba dessus en trombe. Suivit d'un tonitruant et très classe

'' AH, MAIS MERDE HEIN ! ''

Suite à ça, silence dans les douches.. Allo, qui c'est cette folle qui crie dans sa cabine ? Rien rien, juste une Lou aussi bien réveillée qu'une marmotte après hibernation.. Paraît qu'elle est encore collée, et que dans le dortoir y'en a une qui a ronflé toute la nuit.. Haha. Ce fut donc en grelottant à moitié qu'elle s'habilla, sans l'uniforme parce que merci bien mais la retenue avec Ombrage s'était pas un cours hein. Autre point négatif, elle s'était levé tellement tard que si elle tenait à arriver presque à l'heure pour les réjouissances (...) il faudrait se passer de petit déjeuner. Tant pis.. Elle toqua donc glacée et avec l'estomac vide au bureau de la petite bonne femme dans son gilet rose enroulée qui l'accueillit avec un sourire malsain et grotesque. Celui auquel elle répondit par un sourire des plus hypocrite, comme si de rien n'était, comme si elle n'allait pas se faire pomper le peu de sang qu'il devait lui rester après ses innombrables aller-venus dans la pièce rose bonbon.

Vous savez, ( ou vous ne savez pas ), le temps s'écoule très lentement lorsque l'on souffre ou qu'on s'ennuie... Sadique, mister temps ? Peut être bien. Mais lorsque les heures se furent écoulées au rythme de la plume sur le papier, s'était déjà presque l'heure de son premier cours de la journée. Nouveau sourire noyer dans l'hypocrisie, avant que, Oups ! La porte ne se claque avec violence derrière la furie des rouges et or. Pas besoin de regarder ce très cher emploi du temps, à force on le connait par cœur, pour qu'elle sache que c'était à la porte de la salle de cours de Mme Baranovski qu'elle devrait se rendre dans.. Un quart d'heure, oui. Et le déjeuner alors ? Comment ça, on le zappe également ? Mais ça sert à quoi, d'arriver à l'heure à un cours qui ne vous intéresse pas ? Et ben, à rien.. Ah si. A ne pas se retrouver de nouveau en tête à tête avec cette très charmante inquisitrice d'amûur. Ok, pour une fois elle allait arriver en avance. C'est la Baranovski qui allait être surprise ! En avance, pour la première fois de sa vie, au cours de Déviance Magiques.. Mesdames messieurs, une première !

C'est en continuant son petit monologue mental que la miss pris la direction de la salle de cours.. Ou salle de torture, pour certains. Il fallait avouer que le professeur avait de quoi imposer le respect. Jetant un coup d'œil au seuil de la classe, elle aperçut une petite épaisseur de poussière. Paranoïaque, Madame ? Passant le pas, elle posa en silence son sac près d'une table, et s'assit. Elle ne salua par l'interlocutrice, puisque de toute façon la politesse que l'on donnait à celle-ci, elle ne vous la rendait que très rarement.. Par exemple, si vous aimez torturer des araignées ou ramper à ses pieds, elle daignait parfois un salut à quelques élèves. Et comme la Gryffondor n'en faisait pas parti.. Par contre, un signe de tête lorsqu'elle entra à l'égard du petit Poufsouffle présent avant elle ( Oui oui, petit ) ne la dérangea pas plus que ça.. Et puis, on est plus enclin à saluer quelqu'un de '' normal '' que quelqu'un qui se plait à tester des sorts sur ses élèves..

Fouillant dans son sac à bandoulière, elle en sortit un parchemin, une plume et un encrier. Se fut juste à cet instant qu'elle remarqua que, dans son enthousiasme évident (...) elle avait commis un oubli de l'uniforme.. Bon ben tant pis hein.. De toute façon, c'était pas un jean et une tunique épaisse à col roulé à la place de l'uniforme qui allaient l'empêcher de dormir.. hum, pardon, de suivre le cours. Si ?

Lysander s'étira comme un chat. Il avait dormi comme un bébé. Si bien dormi, que malgré ses efforts, il ne put se rappeler de quoi il avait rêvé. Correction : il se rappelait de quelques scènes, mais pas de l'histoire entière. C'était tellement bizarre... Il se souvenait d'un endroit avec un manège tournant pour les enfants, rose avec beaucoup de lumières et des chevaux qui montent et qui descendent au ravissement des plus petits, mais également d'une grande plaine une nuit d'orage... Deux tableaux complètement différents autant au niveau des couleurs que des sentiments, bien qu'un d'un certain point de vue, chaque sentiment différent appelait une couleur différente. Il croqua rapidement ces deux images dans son petit carnet qui ne quittait jamais sa table de nuit, dans lequel il confinait tout ce dont il se souvenait. On ne sait jamais ce que notre inconscient veut nous dire, mieux valait se munir de tous ses moyens.
Un fois ses dessins faits, il prit sa douche et s'habilla de l'uniforme de Serdaigle, bleu et noir, avec le blason représentant un aigle. Laissant ses cheveux sécher et s'organiser dans un ordre connu d'eux-mêmes (qui aurait ma foi été un beau sujet d'étude scientifique - inutile certes, mais l'inutilité ne rend-elle pas les choses intéressantes ? Mm oui, maggle) pour aller manger. Il remettrait tout ça en ordre après le petit-déjeuner. Il descendit donc dans la Grande Salle, salua énormément de monde avant de se creuser une petite place parmi ses amis/camarades de maison. À cette matinale, tout le monde était plus ou moins réveillé, si bien que jusqu'à l'arrivée du courrier, rituel matinal, l'agitation n'était pas présente. Une fois rassasiés et avec des sujets de discussions tout frais, les élèves de Poudlard se montraient bien plus bavards. Puis, petit à petit, les élèves se levaient et partaient par petits groupes.
Vint l'heure d'aller en classe. Doux moment. Quoi de mieux que de marcher en se disant que, youpi !, on va assister à une heure d'élucubrations incompréhensibles d'un prof qui vous explique pourquoi remuer la cuillère dans un sens peut s'avérer primordial, puis enchaîner cela avec une heure d'arithmancie. Ça au moins, c'était bien, si tant est qu'on puisse y assister : on pouvait constater quelques suicides en cours de potions. Oui, c'est facile d'avaler une mixture qui bouillonne rose et qui éjecte des vapeur vertes fluo. Ils est des matières plus propices au suicide que d'autres. Heureusement, Lysander tint le coup, en bon élève qu'il était, et étudia l'arthmancie avec plaisir : sans pouvoir expliquer pourquoi, il avait toujours aimé ça, et était plutôt doué dans cette matière. Il fut néanmoins content de partir déjeuner, pour soulager un peu son ventre. De plus, cela lui apportait un réconfort. Car la suite du programme n'était pas des plus plaisante. En effet, il avait deux heures de cours sur les déviances magiques. You-pi. Dans ce cours, point de potions bizarres imbuvable. Seulement une prof aux origines nordiques et au regard de glace, à croire que les steppes russes avaient été délocalisée dans ses yeux.

« Alors mon dragon, t'as pas l'air en forme. T'arrive plus à cracher du feu ? » s'enquit une voix espiègle et familière.
« Je serais même incapable de souffler de la fumée Hugo. La perspective d'avoir deux heures de déviances magiques me sape un peu le moral, pour tout avouer. » répondit le Serdaigle à son ami.
« Ah ouais, dur. » compatit le Weasley, grand ami de Lysander.
Oui dur. Et malgré les pitreries de son ami, il resta distant. Normal, il était de retour dans sa bulle, histoire d'échapper à la dure réalité du cours à venir. Et pourtant, à un moment, il fallut se résoudre à s'y rendre, à ce maudit cours que ne l'intéressait pas du tout. Il préférait encore regarder en l'air en réfléchissant à la façon dont les mouches volent, plutôt que d'écouter les dires d'Irina Baranovski.

Il était seul quand il entra dans la salle. Néanmoins, il y avait tout de même deux élèves déjà arrivés et installés. Il les connaissait d'ailleurs. Maxime Duncan, un type sympa qu'il avait rencontré grâce à une permutation de courrier, et Lou Zeringer, une amie qui restait toute fois un mystère. D'ailleurs, ce jour là, elle n'était pas en uniforme. « Lou, est-ce que tu cherches encore les ennuis ? Je sais bien que tu n'es pas à une heure de retenue près, mais tout de même... » songea le jeune homme. Et s'il savait que la Gryffondor avait effectué une retenue le jour même, il en aurait été d'autant plus agacé. Il avait beau chercher, il ne parvenait tout simplement pas à comprendre son raisonnement et son entêtement. Mais bon, si elle voulait des retenues...
Pas intimidé, Lysander marchait dans les rangs, sentant posé sur lui le regard glacial de la russe. Elle était installé en face de la porte, sans doute dans le but de pouvoir toiser les élève du haut de son estrade, en leur lançant des regards méprisants et froids. En entrant dans la salle, on pouvait d'ores et déjà sentir le froid que jetait Irina Baranovski dans la salle de classe. Elle créait une atmosphère tendue, bien décidée à montrer qu'elle commandait ici.

« Zdrastvouïti, gaspaja Baranovski. »
(Bonjour madame Baranovski en russe)

Une fois que Lysander eut dit tout ce qu'il savait dire en russe, il alla se trouver une place. Il n'avait pas voulu être gentil, juste poli. Comme il l'était toujours. Il s'installa un rang devant Maxime qui dessinait, une place en diagonale, non sans lui avoir adressé un sourire en s'installant. Il se tourna ensuite vers Lou, qui était plutôt loin, et tenta d'articuler en silence les mots : "jolie tenue Loupiote" tout en se demandant si elle comprendrait son message silencieux. Il ne voulait pas prendre le risque de briser le silence qui s'était installé depuis qu'il avait salué la prof. Et quelle prof. Et quelle ambiance dans la classe. Ça, c'était plus propice au suicide que les potions multicolores à paillètes.

Driiing
Si Lucy avait pu bouffer son réveil, elle l'aurait fait sans se poser de question. Cependant, elle s'abstint, se contentant de balancer une torgnole à l'innocent appareil pour le calmer un bon coup, et s'allongea dans son lit, reprenant la position qu'elle avait adoptée au réveil. Elle chassa de son esprit l'idée idiote de bouffer du réveil, allons Lucy, c'est pas bon, au réveil, la ferraille...Aah, elle en voulait à son réveil maintenant. D'abord, cet appareil stupide venait d'interrompre un rêve formidable, un rêve lucide en plus, elle qui en faisait si peu ces derniers temps! C'était si rare, depuis le début de l'année, qu'elle prenne conscience de rêver au sein même du rêve, enfin...Lucy balaya ses pensées noires, consciente que, si elle se laissait aller, elle oublierait les détails de son songe. Malheureusement, les détails en question s'étaient enfuis au réveil, pfuiit, et la jeune Poufsouffle en fut réduite à écrire du bout du stylo ce dont elle se souvenait: une piscine carrelée, un bâtiment dont l'entrée était à gauche d'un petit pont rouge, un singe dans un ascenseur et un personnage de rêve auquel elle avait demandé son nom, et qui lui avait répondu qu'il s'appelait Ben Hur. Lucy rit toute seule en notant ce dernier nom, puis s'étira et se leva sans plus insister. Comparé aux récits construits qui trônaient dans ce carnet, au sein duquel elle notait ses rêves depuis des années entières, en fait depuis qu'elle avait onze ans et qu'un invité, chercheur en psychologie, avait évoqué devant elle les rêves lucides, et la possibilité d'en faire en s'entraînant à noter ses rêves et à douter systématiquement de la réalité. En parlant de ça...Lucy se pinça le nez et tenta de respirer à travers. Cela loupa, puisqu'elle était bien dans la réalité, mais bon...en rêve, l'air serait passé à travers son nez bouché. Là, non, dommage, mais nécessaire: la jeune fille avait tendance à rêver qu'elle s'éveillait, notait sans rêve et se levait. Evidemment, au véritable réveil, elle était non seulement toute perdue mais en plus, elle avait oublié le rêve en question et ne lui restait que la souvenir de ce faux éveil...Tout en faisant ses ablutions matinales, la jeune fille se demanda pourquoi elle faisait si peu de rêves lucides ces derniers temps. Sûrement à cause du stresse et de tous les évènements qui monopolisaient sa conscience à l'éveil. Revenant dans la pièce, elle remplit une gamelle de lait et une autre de croquette pour son chat, Hoshi, le bébé trouvé dans la neige, et qui roupillait au bout du lit dans un amas de couvertures, et sortit.

Lucy descendit prendre son petit déjeuner. Au passage elle avisa Lysander, mais le jeune homme était en pleine discussion avec le cousin Hugo, un autre Weasley, que Lucy connaissait pour l'avoir déjà croisé. La jeune fille s'abstint donc d'aller saluer l'aiglon et se dirigea vers sa propre table, songeant que, au moins, c'était pas une fille avec laquelle Lysander papotait. Ah, tiens, super, un ami avait pensé à lui garder du café ce mat...Qu'est ce qui lui avait pris de faire cette dernière réflexion? Lucy s'assit sur son banc et commença un petit examen de conscience. Pourquoi cela devait-il la déranger davantage que Lysander soit en pleine discussion avec une fille plutôt qu'avec un gars? Et d'ailleurs, pourquoi cela l'énervait-elle de ne pas pouvoir le saluer ce matin? Tiens, à bien y penser, cela l'agaçait aussi de s'en voir agacée...Elle soupira et laissa tomber. Bah, c'était bien normal qu'elle aille saluer un ami le matin lorsqu'elle le croisait, non? Quant à l'autre remarque...la Poufsouffle laissa tomber. Ce faisant, sans y penser, elle frotta le dessous de sa mâchoire, pensant à sa dernière discussion avec le Serdaigle, dans le parc, lorsqu'elle avait trouvé le chaton et que...par association d'idées, Lucy, quand elle acheva son petit déjeuner, songeait au jeune chat qu'elle avait laissé dans sa chambre avec une écuelle de lait et de quoi se nourrir de façon plus...disons, solide. La petite femelle était magnifique, avec ses grosses pattes blanches, ses oreilles en plumeau, son corps pelucheux rayé de gris...Petite fille! Lucy avait toujours rêvé de posséder un chat, un animal autre que son hibou, et voilà que déboulait un bébé chat! Hoshi, l'étoile, grandissait bien et Lucy avait bombardée Charlie de questions concernant le bébé chat: comment la nourrir, que lui donner, tout ça...

Déboulant en cours de Déviance Magique, elle cessa de songer à Hoshi. Son chaton dormirait toute la journée, mettrait un peu le bazar, mais, elle, elle se devait de prêter attention, surtout, à la leçon: la prof avait mauvaise réputation, froide, sévère, dure même, le genre double de l'Inquisitrice, bien qu'elles ne semblassent pas de véritables amies. En attendant, la prof, jeune et l'air vive, était assise à son bureau, et ses yeux froids comme une nuit d'hiver vinrent se poser sur Lucy quand celle-ci entra. La jeune fille frémit; elle n'aimait pas trop les regards fixes...et encore moins les cours dispensés ici. Pourtant, elle s'adressa au prof avec politesse:

"Bonjour Madame."

Puis, elle alla s'asseoir...Enfin, chercha une place où s'asseoir, nuance. Lily n'était pas encore là...Elle repéra soudain Lysander et décida de squatter la table du rêveur Serdaigle. S'avançant vers lui, elle posa son sac à droite et demanda d'un ton enjoué, en s'asseyant:

"Bonjour bonjour! Je peux me mettre là?"

Remarquez que c'était le genre de question qu'on pose par politesse, au cas où, puisque la miss Weasley était déjà assise! Lucy sourit, s'étira comme un chat en tendant ses mains jointes devant elle, et reprit, pas trop fort car le silence pesait lourd et elle craignait de le briser:

"Comment ça va? Bien dormi?"

Elle sentait la présence de la prof, comme un vent glacial. Et puis? Le cours n'avait pas commencé, loin de là, car Lucy était même en avance...un bon quart d'heure. Alors, tout en restant attentive à la réponse de Lysander, elle fouilla dans son sac et en sortit une feuille de papier et un crayon. Sur le papier s'ébattait un petit chaton gris tigré...Hoshi, sa petite Hoshi, trouvée par hasard dans le parc. Lucy prit son crayon et entreprit de fignoler des moustaches et quelques poils, et de tracer les pattes arrières. Hoshi était ici représentée occupée à chasser une des plumes de Lucy. Le bébé mettait un bazar monstre dans sa chambre!

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Comme à son habitude Flo s'était levée plus tôt que les autres. Elle n'aimait pas vraiment dormir, et elle n'avait donc pas besoin de beaucoup de sommeil. Se lever du lit avant l'aurore, c'était une façon pour la jeune Swesson de se retrouver seul à seul avec elle même. Plus de cris de la salle commune, plus d'élèves déboulant de n'importe où dans les couloirs. Flo était passée par la volière, comme tout les matins, pour voir sa chouette Blackowl et regarder le ciel baigné par la lune, avant que l'astre ne laisse place au soleil. La nuit...elle adorait ça. Bien sûr elle évitait de sortir hors du couvre-feu, ça lui était arrivée par le passé mais avec ce gros bonbon rose d'Ombrage, la surveillance était renforcée. La nuit permettait aussi à la belle Serdaigle de faire un état de lieu de l'avancée de son plan. Vous ne connaissez pas le plan de Flora? Il est pourtant très simple, d'apparence, c'est la mise en place qui est complexe. La Bleue&Bronze veut devenir journaliste, mais pas n'importe quel journaliste, la journaliste des journalistes, et pour arriver là il n'y a que la Gazette du Sorcier. Mais son ambition ne se résumait pas qu'à sa carrière, elle voulait être au top partout. Pour arriver à la perfection, la manipulation était la clé, et c'était le dada des journées de Poudlard de la Serdaigle. Accoudée à une ouverture dans la volière, les cheveux aux vents, la jeune Swesson était heureuse. Intouchable, désirable, attachante...elle se rapprochait peu à peu de ses énormes ambitions.

Après une heure de pensées volatiles avec les hiboux, Flo' engloutit son petit déjeuner. Elle avait pris l'habitude de se mêler aux conversations des Serdaigles, non pas qu'elle aimait ça, mais parmi leurs anêries, il y avait parfois des informations très intéressantes. Et ça, ça faisait toujours plaisir à Ombrage...eh oui, la belle avait fait un pacte avec le diable. La grosse nouille rose pompom était du Ministère et le Ministère avait les clés de la Gazette. Autant se faire bien voir, tout en restant sur ses gardes, Ombrage était déjà tombée à Poudlard. Rien ne l'empêchait de retourner sa veste, la Serdaigle se sentait tellement intouchable que trahir Ombrage n'avait pas d'importance, elle trahissait bien ses "amis".
La matinée se passa on ne peut plus normalement, puis vint le temps du déjeuner. Rien que pour savoir, Flo' questionna la table des Bleus pour connaître leur enthousiasme(ou non) à l'idée d'assister au cours de Déviance Magique, tenu par la main de fer Irina Baranovski. On ne tarda pas répondre au sourire hypocrite de la belle. L'avis général était irrévocable, Irina faisait peur.

Peur? L'ancienne professeur de défense contre les Forces du Mal était certes un maître dans l'art de la discipline et de la rigueur, mais si on suivait ses consignes à la lettre, tout se passait pour le mieux. C'est ce que faisait Flora depuis le début, et son attention augmenta avec les cours de Déviance Magique. La russe enseignait des choses que beaucoup de livres ne disaient pas, et rien que pour ça, ça valait le coup d'assister et de bosser comme une malade aux cours de Déviance Magique. La jeune Swesson avait même un peu d'admiration pour elle, miss Baranovski était cette femme à la fois froide&désirable, puissante&intouchable. Un modèle? Non, Flo' n'a pas de modèle, elle considère cette prof comme un pion...mais elle était proche d'être reine. Depuis que la boule rose siliconée de Grande Inquisitrice avait pris ses fonctions, on sentait qu'Irina était un peu plus contrariée que les années précédentes. Flora se disait qu'une femme si parfaite ne devait pas apprécier d'être sous la coupe d'une greluche incompétente. Et ça elle le comprenait totalement.

Le cours de Magie Noire n'allait pas tarder à commencer. La jeune Swesson essaya d'être dans les premières à arriver. Pourquoi? Tout simplement pour éviter que miss Baranovski lui jette un regard encore plus noir. Qu'importait ses excellents résultats en Déviance Magique, même en lui parlant après les cours, elle sentait que rien ne pouvait troubler cette femme. Elle se contrôlait parfaitement, si quelque chose la touchait, elle répondait par la force de la voix ou de la baguette. Oui...Baranovski serait une alliée bien plus précieuse qu'Ombrage, mais la greluche aux boutons roses est manipulable, alors que la directrice des Serpentards...ce n'était pas du tout le cas.

Flo entra, elle ne porta guère attention à la sixième année Gryffondor et à son compère Serdaigle, ainsi qu'aux Poufsouffles. Quand on entrait dans la salle d'Irina Baranovski, il fallait associer le lieu au temple du silence&de la discipline. Ne parler que si on est sûr de sa réponse...et ça ce n'était pas évident, même pour une élève comme la Serdaigle. La Déviance Magique, on ne la trouve pas dans l'Histoire de Poudlard. La jeune Swesson se dirigea donc vers un bureau individuel du premier rang, et avant de s'asseoir comme une gentille fifile, elle glissa avec un léger sourire un:

- Bonjour professeur Baranovski.

Pas facile à prononcer un nom russe comme ça. Flora c'était entraîné, si on écorchait le nom de la ténébreuse professeur, c'était la mort assurée. Enfin la mort... Redoutable la Miss Baranovski. D'ailleurs avec un nom pareil, Flo' ne pensait pas que la professeur avait effectué sa scolarité à Poudlard. Durmstrang? Peut-être. Ce que Flo savait, c'est qu'il fallait une nouvelle fois être parfaite pour ce cours. Peut-être pourra t-elle espérer parler après les cours avec Baranovski. Peut-être pourra t-elle parler à la future reine de l'échiquier.

-Oh, la belle aux bois dormant, debout!

Un oreiller s'écrasa non sans délicatesse contre les boucles brunes de la jeune femme qui se réveilla en sursaut. Et voilà; elle ne saurait jamais si Nathan et Lily allaient se marier en la choisissant comme témoin, tandis qu'Aleera serait la marraine de leur premier enfant ete lle du second. Elle s'en était arrêtée à la demande en mariage de Josh Hartnett, juste avant le mariage de Lily. Oula. Son subconsient lui jouait franchement des tours quand elle se mettait à regarder un dvd de moldu avant d'aller dormir. Son jumeau, Dan, l'observait avec un sourire narquois en voyant sa moitié peiner à émerger. Petit con va.

-Daniel! C'est ma chambre là, tu devrais même pas rentrer.
-Désolée trésor, mais un jumeau aussi attentionné que moi se voit dans l'obligation de te prévenir que tu vas être en retard pour ton cours de déviance...

Damned. Elle l'avait oublié celui là! Jetant au pied de son lit la couverture émeraude, elle ignora le regard faussement admiratif de son frangin sur sa courte nuisette bleue nuit et attrapa la jupe d'uniforme qu'il lui tendait. L'enfilant en vitesse, elle cherchât une chemise propre à enfiler, suivi de la cravate qu'elle jeta autour de son cou avec négligence. Wai ben la classe de son uniforme attendrait une seconde avant d'être mis à jour! Sautant à cloche pied sur une de ses bottes pour enfiler l'autre, elle attrapât son sac de cours en jetant le contenu sur le lit, ne gardant que des plumes et un parchemin. Le livre de déviance sous le bras, elle accourut dans la salle de banquet avant de constater que dans sa fougue, elle se retrouvait relativement dans les temps! Soulagée, la brunette en profita pour bavarder avec Lily en déjeunant, tandis qu'elle s'appliquait à se maquiller. Un trait épais d'eye liner le long de la paupière, un gloss irisé et un mascara pour rallonger les cils. VOilà, ce serait suffisant pour ce matin. Ses boucles voletaient dans tous les sens, mais elle allait devoir faire avec. Les ramenant en arrière à l'aide d'un élastique, seul sa mèche de biais retomba avec élégance sur son front. C'était mieux, légèrement mieux qu'au réveil.

Bien qu'elle portait l'uniforme, elle savait que sa jupe raccourcie par la magie d'une dizaine de centimètre pour être plus élégante à porter sussitait le regard de pas mal de garçons. Elle s'en foutait royalement. Sortant son paquet de Marlboro light, elle en allumat une en rejetant la fumée avec plaisir, tandis qu'elle s'approchait de la salle de déviance. Son intêret pour la matière était loin d'être mirobolant, malgré ses excellentes notes. Bien malgré elle, la jeune femme était une des meilleures élèves pour faire de la magie noire. ET son père disait toujours avec fierté qu'elle tenait ça de lui. Wouah, appelez la presse... Son sac Vitton en bandoulière, la jeune héritière cherchat du regard si Derek était dans le coin, mais rien. Haussant les épaules, elle croisât cependant sa petite Piou (Ellundrill, sa soeur adorée pauvres incutes) et l'embrassât tendrement sur le front avant de continuer sa marche. Piou, sa petite soeur adoptive, son chou à la crème, sa douceur dans sa famille de dingues. Entre Dan qui frôlait la nymphomanie, son père qui comptait la voir rejoindre Voldemort et sa mère qui observait le tout, ils étaient pas sortis des ronces tiens.
Observant avec tristesse sa cigarette à demi-consummée, elle préfera la jeter au sol qu'arriver en retard avec l'iceberg qu'étaait Baranovski.

Ce fût donc pas du tout impressionée par le côté pôle Nord de la salle de classe que Meg entra en silence. Bah quoi, quand on à cette même ambiance à chaque repas dans sa famille, le côté gêné et apeuré disparaît. Et puis, face au caractère de Meg, la glace éternelle, c'était comme un snickers glacé. Une douceur parmi tant d'autres.

-Bonjour Professeur.

Et ça ira très bien pour le quota de mot de la journée! Offrant un sourire à ceux qu'elle conaissait dans la classe, elle fit un clin d'oeil plus prononcé à Flora, sa pote de Serdaigle. Malgré sa forte envie de dormir, emme se décidat à ne pas aller au fond de la classe et se lova dans le milieu des rangées, croisant une jambe sur l'autre. Posant sur le bureau sa baguette et son bouquin de déviance, elle ne bougea plus en espérant voir bientot arriver un visage familier qui viendrait glandouiller avec elle.

Invité

-Taniiiia ! Tu viens ?

-Bonjour Madame !

Merçi de m'avoir gardé une place

Bon, on fait les paris? Combien de temps avant que l'un d'entre eux se mette à pleurer ou s'évanouisse?

Les plus beaux moments ne durent jamais. Et Lily, emmitouflée dans sa couette, tentait vainement de contredire cette affirmation. Le monde extérieur étant méchant, froid et hostile, elle avait toutes les raisons du monde de rester bien au chaud dans son lit, calfeutrée contre son oreiller, râlant à chaque fois qu’une fille de sa chambrée passait un peu trop près de son lit. Et en plus, quel rêve de malade elle faisait, quel dommage de couper court à une si belle inspiration ! Batteuse des Harpies de Holyhead, ce n’est pas tous les jours – ou du moins toutes les nuits – qu’elle fait ce rêve ! Mais les vapeurs du sommeil furent vite chassées quand une des filles alluma la radio, faisant gueuler Mélanie qui ne supportait pas d’entendre la radio de l’école et les conseils du matin. Sous les hurlements de sa camarade, Lily leva la tête, faisant apparaître sa bouille de marmotte endormie. Le premier prédateur qui passe par là peut la bouffer sans qu’elle ne se rende compte de rien … A moins qu’un gentil nounours polaire majeur avec des mèches rouges et noires ne daigne la défendre des méchants monsieurs ! Quel amour ce nounours. Reposant la tête sur son oreiller, elle gémit doucement, et finit par enfouir sa tête sous la couette pour ne plus entendre ces chamailleries dignes de gamins de primaire. Jetant un coup d’œil à son réveil, la rouquine se maudit une fois de plus d’avoir fait la vaillante pendant les fêtes de Serpentard. Non pas d’avoir ingéré autant d’alcool, puisque ça ne lui provoquait rien d’autre que l’impression d’avoir un réservoir d’eau plein à ras bord à la place de la vessie – comme c’est poétiquement dit ça ! – et rien d’autre, en fait. Finalement, ce fut la faim qui tira notre animal aquatique nocturne de sa tanière surchauffée, et elle émergea en bâillant à s’en décrocher la mâchoire. Allez, direction des douches. Se traînant jusqu’aux douches avec ses fringues, Lily se noya sous l’eau chaude – pardon, bouillante – et s’habilla aussi prestement qu’une bestiole sortant de l’hibernation peut le faire. Quand elle sortit de la douche, tout le monde était descendu. Ne s’attardant pas, Lily se maquilla prestement, attrapa avec dégoût son insigne de préfète, et traversa prestement sa salle commune, puis les cachots, pour atteindre la grande salle. Se vautrant sur un siège, elle attrapa de quoi manger et commença à remplir les stocks. Pauvre marmotte qui sort tous les matins de son hibernation XD. Papotant sans enthousiasme avec ses voisins, elle les écouta échafauder des plans pour virer le nouveau prof de métamorphoses et récupérer Ted, et leva la main pour attraper son courrier. Oh, eh bien une lettre de Ted et Quidditch Magazine, qui lui annonçait en prime que les Harpies étaient en tête du classement ! Yeah.

« Oh mademoiselle la préfète, tu es sensée montrer l’exemple, il faut te lever pour aller en cours, sinon je dirais à papa que tu sèches les cours ! »
« Mais regardez-moi ce beau gosse qui essaye d’impressionner les jolies filles. Laisse tomber Albus, ta blondinette risque de faire la gueule ! »

Après un coup de poing amical dans l’estomac de son frère, Lily se leva, attrapant sa besace de cours, et se dirigea d’un bon pas vers sa salle de cours. A savoir, Métamorphoses, où un nouveau suicidaire s’était décidé à remplacer leur professeur adoré. Ca faisait quand même le quatrième en un mois quoi. S’asseyant sur une chaise, Lily sortit sagement ses affaires de cours, cachant ses pétards dans sa trousse. Allez, on a deux heures pour renvoyer le prof. Tournant la tête, elle leva le pouce en direction de Mélanie, sa camarade de blagues douteuses. Au bout d’une demi-heure de cours, l’enfer se déchaîna pour le nouveau professeur, qui avait déjà du en voir des vertes et des pas mûres avec les autres maisons, les autres années. Piquant une crise d’hystérie à la fin du cours, il sortit en hurlant, sous les quolibets et les pétards des élèves qui hurlaient qu’ils voulaient récupérer leur prof de métamorphoses et non pas un pantin du ministère, ce qui rameuta la grande inquisitrice. Loin de ramener au calme, l’apparition de la bombonne rosâtre raviva les hurlements hostiles de la foule, et Lily fit parti de ceux qui balancèrent de l’encre et des boulettes de papier sur les deux adultes. Avec des poings levés en signe de victoire, les Serpentard de cinquième année quittèrent la salle de cours, chantant des chants révolutionnaires et applaudissant en entendant le prof hurler qu’il donnait sa démission. Le cours suivant fut plus calme, puisque Lily aimait l’histoire de la magie, matière qui semblait ennuyeuse à bien des gens. Silencieuse et attentive, la jeune survoltée d’il y a moins de deux heures s’était transformée en gentille fille attentive en classe. Allant par la suite manger, pépiant avec beaucoup d’animation sur le départ du nouveau professeur, elle se débrouilla pour faire passer le mot aux autres maisons, et mangea rapidement, toute guillerette. Par contre, sa joie ineffable ne dura pas fort longtemps.

« J’ai trop la pêche, putain ! On a quoi après manger ? »
« … Déviances magiques … »
« … Owh putain sa mère. »

Sa joie retombant comme un soufflé au fromage abandonné au micro-ondes – quel gâchis pour le fromage sérieux ! – elle fit la tête pendant tout le repas, et se leva la mort dans l’âme pour aller en cours. Marchant comme une âme en peine, elle commença à râler intérieurement, sachant que les deux heures allaient passer comme deux mois. Deux millénaires. Enfin, deux heures d’emmerde quoi. Génial. Traînant les pattes, elle arriva néanmoins devant la salle de cours, et en avance, c’est ça le pire. S’appuyant un peu plus loin, elle s’alluma une cigarette et la fuma rapidement pour se donner du courage. Eh, déjà qu’elle va assister au cours – rien ne lui oblige, elle pourrait sécher ! – on ne va pas l’emmerder parce qu’elle fume, ce serait le bouquet ! Ecrasant le mégot de sa clope sous son talon, elle le jeta dans la première poubelle venue, lâcha un grand soupir de résignation et se dirigea vers la porte ouverte après avoir laissé passer quelques élèves. Ô joie, ô bonheur ineffable que d’assister à ce cours tellement passionnant et enrichissant pour une fille qui portait fièrement le nom des Potter.

« Bonjour madame … »

Quel enthousiasme, un truc de malade. Repérant Lucy dans un coin, elle esquissa un sourire narquois, et se dirigea vers elle, posant son sac sur la table derrière celle où était assise Meghan. Se penchant vers sa cousine occupée à papoter avec Lysander, elle ne retint pas son sourire inquisiteur plein de sous-entendus, et d’un ton fin et amusé, elle susurra, assez fort pour que Lys puisse entendre :

« Alors ma Lucy ? Il embrasse bien, mon petit Dragounet ? J’te préviens, si tu ne prends pas soin de ma cousine, je te casse les dents, mon petit Lysander chéri. N’empêche ma Lucy, quel romantisme de l’embrasser dans le parc, à la vue de tout le monde, et surtout du Sinistros. Héhé. »

En la regardant piquer un fard, Lily cessa de jouer l’allumeuse et se releva avec un sourire narquois pour aller s’asseoir derrière Meghan, à moitié morte de rire. Sortant rapidement ses affaires et les posant sur la table, elle envoya un coup d’œil à Meghan, l’air de lui dire « Allez viens c’est bon on va se pendre TT_TT » et esquissa à nouveau un sourire amusé. Qui disparut bien vite en voyant le visage sévère de la prof. Eh, enlève le balai, le match est fini chérie, tu n’es plus obligée de jouer le poteau de but … Pfff, c’était bien parti pour qu’elle se fasse chier.

Invité

Musique.
Oh joie, oh bonheur. Il entendait de la musique. Et pas les pseudos-chants du ministère qu’Ombrage se faisait un plaisir de laisser comme unique ‘musique’ acceptée à Poudlard, oh non, loin de ça. De la vraie Musique, avec un grand M, ce genre de chansons qui font se dresser les poils de vos bras, ces chansons qui encouragent votre cœur à s’accélérer, oui, ces chansons-là, qui signifient quelque chose pour vous et qui vous donnent cette irrépressible envie de chanter vous aussi, de crier avec la voix que vous entendez.
Entrouvrant les yeux, Nathan nota d’abord la lumière, puis la présence de Jeff à côté de son lit, qui le regardait d’un air inquiet. Avec un petit grognement inquisiteur de nounours mal réveillé, le jeune homme sortit définitivement du sommeil en voyant un élève pouffer dans le fond. Merde, qu’est-ce qu’il y avait encore ? Et qu’est-ce qu’il s’était passé la veille au soir ? Son oreiller était humide, et ses écouteurs, emmêlés, étaient branchés sur un mp4 qui annonçait ‘batterie faible’ d’un air qu’il trouva immédiatement fataliste. Et qu’est-ce que foutait Jeff dans le dortoir des cinquièmes années ? oo

« Naaath ? Comment tu te sens ? »
« Euh, comme un type qui vient de se réveiller, pourquoi ? »
« … Bah t’as pris une cuite, hier. »
« Ah. Et comment ça s’est fini ? »
« Tu titubais pas mal, et tu disais des conneries et … Euh … »
« Rassure moi, j’ai rien dit de grave ? T__T »
« Non non, t’inquiètes pas, mais c’est juste que … Bah je te suggère de voir par toi-même. »

Inquiet, Nathan repoussa ses couvertures, notant avec une grimace qu’il était encore habillé. Ah ouais, déchiré au point d’être incapable de se déshabiller ? Avec appréhension, il suivit Jeff vers la salle de bain et … Eclata de rire en attrapant ses cheveux d’un air joyeusement surpris. Il finit par se tourner vers Jeff d’un air ravi :

« J’ai teint ça hier ? Sérieux ? »
« Euh, ouais. »
« Même bourré j’ai de trop bons goûts putaiiin *______* »

Et Nathan de relancer un regard style ‘oh-putain-c’que-c’est-trop-classe-ces-cheveux’ au miroir. Sérieux. Ses cheveux étaient désormais rouge vif, des mèches noires tranchant joliment dans cette tignasse colorée. Tout content, il fit un immense sourire à Jeff, avant de repartir vers le dortoir pour chercher des fringues et de réeffectuer le voyage vers la douche, et de se laver rapidement en se félicitant d’avoir pris une super teinture qui tient, même bourré. Mon dieu mais il était génial, quand il était australopithèque, mes aïeux. Ressortant de la douche, il se fringua rapidement, mettant son super tee-shirt ‘Moi c’est moi et toi, tais-toi’ – Renauud =D – et un baggy noir déchiré et rapiécé de tissu rouge, auquel pendait comme toujours chaines et sangles, à nouveau customisées. Il mit ses habituelles Docs Martens noires à lacets rouges en papotant avec Jeff, redescendant dans la salle commune pour vanner gaiement un Kevin avec une tête très mal réveillée – « Alors, t’as plus picolé que moi, Kev, et pourtant c’est moi qui ai les cheveux rouges ? XD » – avant de décider tous les trois de sécher, Nathan ayant deux heures de métamorphose – « bah on s’en fout, c’est encore un remplaçant, Lupin il était sympa, et puis lui il m’emmerdait pas èOé » – puis deux heures de la magie, et ses amis deux heures d’études des moldus suivie d’une heure de potions. Fumant comme des pompiers en se marrant comme pas permis dans le parc, les trois jeunes hommes – bah ouais ils sont majeurs – eurent tout à fait le temps de choisir l’été à venir, sans même passer dans la salle commune pour forcer Nathan à manger – « de toute façon t’es irrécupérable, alors on va pas te forcer mon pauvre, nous on a déjà bouffé x) » – et de décider qu’ils passeraient quelques semaines ensembles pendant leurs vacances à chercher un appart pour Nathan et à le meubler puis inviter Lily et squatter tous les quatre ensemble pendant un petit moment. Les deux heures s’écoulant plus vite qu’ils ne le pensaient, ils repartirent en riant vers la Grande Salle pour se nourrir, et continuèrent de bâtir leurs projets d’été tout en mangeant. Et puis après, de bonne humeur, Nathan se rappela qu’il avait cours de déviance. Oh merde tiens. Tirant tout de suite une tronche moins emballée, il fit quand même en sorte de garder un masque neutre lorsqu’il dut se présenter devant la salle de classe, notant avec un grognement que son paquet de clope était vide. Ah ouais, il avait tant fumé que ça durant la matinée ? Puis il finit par rentrer dans la salle, n’adressant pas même un bonjour à la prof. Bah quoi, il peut pas la saquer, elle le lui rend bien, pourquoi la saluer, hein ? Puis, avisant Lily assise toute seule derrière Meghan, il s’avança vers elle avec un grand sourire, posant son sac qu’il avait été chercher entre temps sur la table. S’asseyant à côté d’elle, il lui colla un bisou dans le cou :

« Alors, comment c’était, cette soirée beuverie qui m’a tellement défoncé que je me souvenais plus que j’avais décidé d’abandonner le brun pour du rouge pétant ? D’ailleurs, t’en pense quoi, c’est joli non ? =D »

Invité

Me touche pas où je vais te bouffer. Je vous jure que c'était ce que pensait Derek. Le bruit du réveil lui martelait le crâne comme un marteau-piqueur. Il n'avait qu'une envie, c'était de prendre cet outil infernal et le balancer par la fenêtre. Comme tout le monde probablement. Bon, la seule différence entre Derek et tout le monde, c'était que lui succombait trop facilement à ses envies. Après avoir essayé de de boucher les oreilles avec son oreiller, il se leva brusquement, le regard noir, attrapa son réveil et le jeta par la fenêtre la plus proche. Beau tir ma foi. Le bidule tortionnaire traversa la vitre instantanément, sans opposer une quelconque résistance. Le skinhead passa sa main sur son visage en soupirant. Bon au moins il était réveillé. Il sortir sa baguette et répara rapidement la vitre, avant de prendre son emploi du temps. Et de comprendre que sa douleur ne faisait que commencer. Déviance Magique. Mama mia. Il avait fui les mangemorts toute sa vie, et voilà que notre ministre favorite leur donnait des cours pour devenir des parfaits petits mages noires. Pétasse! Le jeune homme déchira sa feuille en mille confettis. Avant de réaliser son geste et de cracher un chapelet d'injures en songeant qu'il faudrait qu'il en récupère un autre sous peu. Un élève ouvrit soudain la porte du dortoir. Derek tourna la tête vers lui.

" Magne-toi, avec un peu de chance y aura ta Prewett dans ton cours! "

Sa Prewett. Grr. Oui, c'était la sienne, pas question qu'un autre mec y touche, sauf si elle le désirait, ce qui signerait la fin de leur relation, mais ce n'était pas le cas... Il détestait pourtant qu'on lui dise "sa Prewett". Il trouvait ça péjoratif pour Meg. Comme si y avait un rayon de Prewett et qu'il avait choisi la sienne. Un peu comme une barbie. Namého, les gens ils sont pas bien dans leur tête. Le redskin se leva rapidement avec un sourire. Il enfila en quatrième vitesse un pantalon large qu'il rentra dans ses Rangers, avant de mettre un t-shirt rouge avec marqué "Vinyl's not Dead" dessus dans la police utilisée pour le "Punk's not Dead" des sex pistols, et ajouta par-dessus un sweat Rammstein classique, celui avec la pochette de l'album "Liebe ist für alle da" derrière - ce sweat je l'ai en vrai *____*. Pour clore le spectacle il enfila son keffieh rouge qui n'était pas encore en possession de Meg. Puis il de dirigea vers la sortie, attrapant son sac de cours. Au moment de passer devant son camarade qui lui tenait la porte, encore en chaussettes, il lui écrabouilla sans rancune les pieds. Puis pris la direction de la grande salle. Il était suffisamment en retard pour prendre ses affaires avec lui afin de ne pas repasser par le dortoir. Cela incluait un petit déjeuner express, il va sans dire.

Après quatre pancakes à la confiture et un grand bol de café, notre redskin quitta la table où il avait déjeuné seul. Le matin, on ne se frottait pas à lui. Tout le monde le savait. Et les gens attendaient le midi ou du moins la fin du premier cours pour s'approcher de lui. Ils tenaient à leur vie. Le Gryffondor prit ses clics et ses claques et partit en direction de la salle de Déviance. Irina Baranovski. La froideur incarnée. Boudiou. Il faisait pas bon ménage d'être dans la même salle qu'elle. Une belle russe, directrice des Serpentards, avec qui Derek n'avait aucune affinité particulière. Heureusement d'ailleurs. Il ne s'imaginait même pas qu'on puisse être ami avec cette statue de marbre. Tant qu'elle ne l'embêtait pas, il ne disait rien et ne se prononçait pas sur elle. Elle ne l'avait encore jamais pris pour cobaye. Oui parce que Madame utilisait non pas des animaux pour ses expériences en cours, mais des sorciers. Bawi, quand on apprend comment battre quelqu'un en duel, ça vaut mieux. Derek entra dans la salle juste après que la cloche ait sonnée.

‘’ Bonjour Professeur. ‘’

Le skinhead planta ses yeux dans ceux de son professeur. Ok, elle détestait qu'on la regarde en face, elle aimait juste assouvir sa supériorité. Cependant, il avait à s'excuser, non? Il choisit de le faire en Russe, sa langue maternelle, et celle également de son professeur.

‘’ Izviniche, gaspaja Baranovski. ‘’ (Excusez-moi, Professeur Baranovski)

Le jeune homme baissa immédiatement les yeux. La soumission, c'était pas son truc. Mais face à la russe, croyez-moi que c'était la meilleure chose à faire. Il se tourna vers la salle, remarqua pas mal de têtes connues. Des amis pour la plupart, des ennemis fort peu, mais également une petite tête qu'il aurait aimé ne pas voir... Ah deux. Flora et Tania. Aha. Dommage. Il remarqua également sa belle et tendre. Il lui sourit et s'avança vers elle. La place à côté d'elle était libre. Il posa son sac sur la chaise, et pendant que le brouhaha était encore légèrement présent dans la salle, il l'embrassa rapidement, avant de saluer Nathan et Lily installés juste derrière. Le punk devait avoir eu un problème avec ses colorations, il avait maintenant les cheveux rouges. Enfin, cela lui allait plutôt bien. Il allait demander à Meghan comment s'était passé sa nuit, tandis qu'il posait son sac sur sa table pour sortir ses affaires, mais un affreux silence le gêna soudain. Il était tombé d'un coup. Arrêtant de dévorer sa petite amie des yeux, Derek posa son regard bleuté sur son professeur. Qui de tout évidence leur avait préparé un cours sur la magie offensive et pas peu délicate. Après tout, c'était le but de la déviance, non?

Poum Poum Pidou… Et une Lucy à la mer Une !! Enfin là, c’était plutôt une Lucy qui se réveillait, telle une petite princesse, là haut dans sa jolie tour qui abritait les vaillants Gryffondors, notre chère Lucy-chou connue pour son côté atypique et sa taille de minimoys émergeait de ses doux songes. Elle luttât un instant (voir deux ou trois) contre l’envie de rester prisonnière de ses rêves légèrement contrôlés et orientés que l’on a le matin, au moment ou notre esprit navigue entre conscient et inconscient. Et finalement son mental d’acier lui dicta de se lever. Ou peut être était-ce Lou Zeringer, (sa meilleure amie et colocataire de dortoir aux cheveux blonds et au mauvais caractère le matin) qui faisait un bruit incroyable pour ce début de journée. Ou peut être était-ce Mles autres jeunes filles du dortoir qui firent pencher la balance de Lucy du côté je me réveille, car les jeunes filles grognaient d’une façon tout à fait charmante et féminine (bien évidement) pour protester contre Lou qui décidément faisait tout un tat de bruit avec son bric à brac.
Lucy se rendit compte qu’il fallait capituler et que oui, il s’était envolus le beauuu rêve de bisounours.

Bref, après une bonne demi heure pour se réveiller, choisir ces fringues (oui oui même avec l’uniforme de Poupou Lucy trouve le moyen de rester deux heures devant son armoire à se dire: “Jprends la chemise blanche ou l’autre chemise blanche mais qui a l’air un peut différente“) ensuite il lui fallut s’habiller, se coiffer, tout le toutime de fifilles et enfin, à 8H30, Lucy descendait les escaliers de son dortoir en compagnie de ses camarades de la même année. Et eeeeeeeen route vers une nouvelle et heureuse journée d’action à Poudlard !!
Tient, elle était passé où Lou ? La Blondinette ne se rapella qu'une fois confortablement installé à côté de Dantounet pour petit déjeuner que sa Blonde préféré avait un rendez vous, mais absolument pas galant. Avec la Psychopate rose. Elle envoya des ondes positives à son amie (oui, oui) juste pour le principe, préférant se concentrer sur ses toasts. Qu'elle solidarité n'est-ce pas. Quoiqu'ils en soit, Lucy était d'humeur joviale et bavarde. Comme souvent me direz-vous, mais ils sont rares les vaillants gryffons de bonne humeur dès le réveil, ou est-ce Lucy qui est parfaitement adapté aux nuits trop courtes. Et aux réveils trop tôts. Et on entendait résonné sa douce voix à travers la grande salle. Si bruyante dès le matin, et pourtant si petite. Mais on l'aime pour ça n'est-ce pas. Elle était en train de conclure une magnifique thèse comme quoi la confiture de framboise, c'était vraiment le top du top quand elle se rendis compte que ses camarades déserté petit à petit la table. Eh oh revenez ! Elle a rien contre la confiture d'orange vous savez. Elle abandonna à regret la grande salle, se dirigeant vers sa salle de cours. Déviances magiques. Le nom de son cours avait toujours tendance à déclencher une vague d'hilarité chez la demoiselle. Bah oui déviant, elle trouve ça drôle, quand même déviant faut le faire... Elle entra dans la salle, constatant avec étonnement que Lou était déjà là. Waouw ! Jour à noter dans les annals, on devrait même faire une fête nationale, fériée. Elle est à l'heure en cours de déviance de la magie. Bon, sans son uniforme, mais personne n'est parfait. Pas très fraiche la Lou. Elle adressa un sourire à son professeur, bien décider à faire fondre la statue de glace -un jour- et décocher un sourire à Madame-les-sourires-ça-existent-pas-en-Russie. Elle y arriverait à force de perséverance ! Elle avanca dans la salle cherchant une place libre.

- « Comment c'était avec madame-la-sadique-rose-bonbon ? »

Lucy assena un large sourire à la gryffonne la plus jolie (ex aequo avec elle), alors qu'elle s'installait à côté d'elle. Place totalement stratégique, grâce à Lucy, Lou ne s'endormirait pas en cours. Ce qui est une bonne chose non ? Huum tout est relatif, surtout vus les méthodes d'anti-somnifère de Lulu. D'ailleurs, elle fis comme son amie, sortant un parchemin et une plume. Puis elle zieuta cette dernière, et Derek qui venait d'entrer (en retard, bah bravo c'est du joli ! Elle lui adressa un large sourire à lui aussi... Oui ya quelle de bonne humeur le matin), se penchant sur Lou, elle chuchota :

- « C'est une nouvelle mode, que d'oublier l'uniforme ? »

Si elle avait su, elle aurait suivie le mouvement. Lucy, un mouton ? Non, elle est juste trèèès solidaire des rouges. Elle posa ses coudes sur sa table, et sa tête au creux de ses mains jointes, penchant la tête un coup à droite, puis un coup à gauche, faisant danser ses méches autour de son visage. Puis elle attrapa une mèche plus ondulées que les autres et s'amusa à l'entortiller autour de son index. Oui elle était d'une attention folle, à des kiloooomètres de son cours de déviance magique. Mais apprendre à devenir un parfait petit mangemort, c'était pas son truc. Mais pour être Auror (oui elle a de l'espoir) il faut avoir des bonnes notes dans ce cours, dooonc, grâce à son obstination, et bien elle a des bonnes notes. Enfin, parfois.

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"O fortuna velut Luna statu variabilis, semper crescis aut decrescis; vita detestabilis nunc obdurat et tunc curat ludo mentis aciem, egestatem, potestatem, dissolvit ut glaciem. Sors immanis et inanis, rota tu volubilis, statu malus, vana salus, semper dissolubilis obumbrata et velata michi quoque niteris; nunc per ludum dorsum nudum fero tui sceleris..."

William se leva d'un bond à l'écoute des premiers corps de Carmina Burana, sa maigre horloge enchantée hurlant de tout ce qu'elle pouvait pour sonner l'heure du réveil... Et ces cris ne se firent pas entendre bien longtemps : Le Serdaigle émergeait tout juste, entrainé par les chants ordonnés quand il saisit sa baguette. Un simple coup. L'horloge se tût. Et la journée pouvait agréablement commencer ! Un simple bond en dehors du lit et son uniforme l'attendait, là, sur sa malle, soigneusement plié. Pour autant, il ne le mit pas de suite, mesurant sa paresse par un sort qu'il hésita à jeter à l'adresse du lit pour que celui-ci ne se range. A quoi bon, cela n'était guère nécessaire et qu'importait plus le travail bien fait !... Dix minutes pour faire son lit... Puis vingt de plus pour corriger ce qui n'allait pas dans ce schéma... Trente de plus pour arriver à la perfection. Et les autres réveils se mirent en marche : 6 heures sonnaient, il était prêt. Il prit ses affaire puis sorti.

L'arrivée de l'inquisitrice avait apporté un certain calme dans les couloirs et même les élèves eux même étaient plus sages entre eux. En apparence tout du moins, car il suffisait de passer dans certains couloirs du troisième étage pour négocier des exemplaires du chicaneurs ou quelques autres substances illicites, interdites depuis l'arrivée de la grenouille rose. Mais cette avancée était un bon début pour avoir des locaux plus aptes à une étude convenable, ce que certains professeur avaient rapidement compris. Sans pour autant céder à un autoritarisme sur l'ensemble des élèves, il suffisait d'avoir un charisme naturel, ou encore des sauts d'humeurs répétés pour que nul élève ne puisse être apte à prévoir vos actions. Une fois le doute, l'angoisse en eux, vous pouviez tout faire.

A l'arrivée dans la Grande Salle, William pu voir que, par chance, il débutait en cette matinée pluvieuse par ce cours de "déviance magique". Le temps à l'extérieur annonçait bien la couleur et le simple nom de la matière était synonyme d'hypocrisie. "Déviance", un mot pour qualifier ce que le précédent gouvernement aurait jugé de "mauvais", de "pas bien", comme si nos humbles dirigeants avaient éternellement vécu dans un manichéisme ou alors un ignorance des plus profondes. L'enseignement d'une matière était une bonne chose, pour la simple et bonne raison qu'elle représentait une face de la magie parmi toutes les autres. Dangereuse ? Certes, mais au jour d'aujourd'hui, dans le bon monde qui nous entoure, qu'y aurait-il de mieux que d'accéder à l'ensemble du savoir pour mieux prendre conscience de ce qui, justement,serait bon ou mauvais ? Ces pensés simplistes étaient pour les gueux.

Will' prit son temps pour manger, jetant un rapide coup d'œil au passage sur son livre intitulé "La Goutte du Mort vivant : Entre mythe et Réalité". C'était une de ces lectures passionnante dans lesquels on risquait bien vite d'oublier le temps. Et Dieu sait qu'il lui fut dur d'abandonner sa lecture pour revenir sur terre. Baguette dans sa robe assortie du badge azur sur lequel un aigle de Bronze se pavanait fièrement, William débuta sa calme démarche vers le cours d'étude noire. Un large sourire brillait sur son visage quand il entra : Il n'était pas premier et spontanément, il se dirigea vers les premiers rangs, impassible au froid glacial, à l'esprit de mauvaise augure et à toutes les description négative que l'on aurait pu faire sur le lieu... Quand il vu de loin Meghan et Flora... Et Derek. Dommage de ne pas s'asseoir avec eux. Qu'importait. Il leur adressa un bref sourire et un hochement de tête pour revenir dans les premiers rangs. Non. Au premier rang. Devant lui, il installa soigneusement plume, papier, livre, baguette et peu lui importait d'être seul. Certes, il n'aurait pas dit non à une présence mais ce qui était encore mieux, c'est que cela allait bientôt commencer.

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Irina ne regardait pas la montre qu’elle cachait dans la poche droite de sa robe de sorcière noire et verte. Assise dans son trône de Reine, elle attendait l’arrivée des élèves. La sorcière avait un don assez incroyable pour calculer le temps sans avoir recours à aucune horloge. Sans aucun indice, elle allait se lever à l’heure exacte à laquelle commençait son cours et les élèves savaient qu’une fois debout, il ne valait même pas la peine d’entrer dans le local tant les punitions pour les retards étaient sévères. Les élèves avaient pris l’habitude de la sévérité de la professeur. Plusieurs arrivaient beaucoup trop en avance afin d’être certains qu’aucun imprévu ne les empêche d’arriver à l’heure.

Les élèves commencèrent rapidement à entrer. Maxime Duncan, un misérable poufsouffle, fut le premier à franchir la porte de la pièce glaciale. À sa salutation, elle ne répondit que par un regard noir qui lui proposait fortement de se la fermer et d’aller s’asseoir immédiatement. Elle n’aimait pas les élèves qui causaient aux professeurs afin d’attirer leur sympathie. Irina dirigeait son local comme une Reine dirige son pays. Les élèves étaient ses sujets et devaient lui vouer respect et soumission. Lou Zeringer suivit le Poufsouffle de près. Habillée sans son uniforme de Gryffondor, c’était un véritable affront qu’elle faisait au professeur. Irina émit un léger sourire en la voyant, ce qui présageait rien de bon. Elle avait trouvé sa victime pour la démonstration du cours. En effet, chaque cours, Irina démontrait aux élèves la leçon par une démonstration sur un cobaye. Les élèves savaient à quel point les élèves qui avaient été les « élus » avaient eu de la difficulté à se remettre des sorts de la Russe.

Les autres élèves arrivèrent ensuite en masse. À ceux qui la saluaient, elle leur lançait un regard noir. À ceux qui lui faisaient un sourire, elle se contentait de relever son petit nez pour démontrer son dégoût. Elle voyait ses élèves « favoris » espérer d’elle un réponse en retour, mais leurs espoirs tombaient rapidement lorsqu’ils voyaient l’indifférence du professeur envers chacun des élèves, même envers ceux qu’elle estimait.

Les élèves s’assoyaient près de leurs amis et parlaient d’un ton peu élevé, ne voulant pas trop se faire remarquer par le professeur avant que le cours ne commence. La discrétion était de mise dans cette classe : plus on s’effaçait, plus on sortait du local indemne.

Irina Baranovski, Reine de déviance magique, se leva de son trône. Il était l’heure que le cours commence, son horloge interne lui avait annoncé. Elle tourna son regard vers la lourde porte de bois qui claqua aussitôt, faisant sursauter les quelques élèves qui, préoccupés par leur conversation, n’avaient pas remarqué que le cours débutait. La Russe émit un sourire ironique qui ressemblait plutôt à une grimace. Elle toussota légèrement dans sa main, puis de se voix assurée et déterminée, elle commença à parler avec son léger accent russe :

« Je suis heureuse que vous vous soyez remis du cours de la semaine dernière. J’ai remarqué qu’invoquer les mauvais esprits n’avait pas plu à tous. C’est pourquoi j’ai décidé de remplacer le cours de révision prévu à la fin du trimestre par un retour sur les invocations, puisqu’il est primordial de maîtrise cette forme de magie si l’on veut devenir un sorcier puissant.»

Elle émit un petit rire. À ses paroles, elle voyait le teint des élèves blanchir et elle se régalait de cette vision délicieuse. Elle recommença à parler, d’une voix encore plus forte que les hauts plafonds du local amplifiaient, comme si elle eut été dans un amphithéâtre ou dans une église :

« Aujourd’hui, nous apprendrons un sortilège primordial à connaître lorsqu’on veut devenir un grand sorcier. Il s’agit du « Mertvye Magiya », le sortilège d’affaiblissement. »

Elle avait prononcé « Mertvye Magiya » avec un accent russe parfait. Elle marqua une pause, s’attendant à ce que les élèves notent chacune des paroles qu’elle prononçait.

« Ce sortilège est très pratiqué en Russie, vous vous en douterez. Bien exécuté par un sorcier puissant, il peut faire perdre les pouvoirs magiques d’un adversaire pour une durée allant jusqu’à un mois. Mais vous, vous n’êtes encore que des minables sorciers et vous ne parviendrez pas à affaiblir vos collègues pour une durée de plus d’une journée. »

Irina Baranovski parlait sans même regarder les élèves, comme si elle se parlait à elle-même. Soudainement, elle descendit la marche qui la surélevait par rapport aux autres élèves et marcha vers la « plèbe ». Elle se rendit jusqu’au bureau de Lou Zeringer, ses petits talons cognant à un rythme régulier sur le sol. Elle lui fit signe de se lever sans parler et la tira par la manche de son col roulé jusqu’à l’avant de la classe. Elle sortit sa baguette magique et lança un :

« Petrificus Totalus! »

qui transforma rapidement la jeune Gryffondor en saucisson. On pouvait voir dans les yeux de la sorcière une excitation malsaine. Elle fit alors de grands gestes avec sa baguette magique, exagérés pour que les élèves retiennent le mouvement de « 8 » effectué avec le bras, et elle prononça d’une voix cruelle et criarde qui ne ressemblait pas à son ton habituel :

« Mertvye Magiya ! »

Aussitôt, un jet magenta sortit du bout de la baguette de la professeur et on vit une lueur sortir du cœur de la Zeringer. Cette lueur suivit la lumière magenta et se dirigea jusqu’à la professeur. Malgré l’air neutre du professeur, on pouvait voir dans ses yeux qu’elle avait un plaisir fou à vider la Gryffondor de tous ses pouvoirs magiques. Elle coupa d’un coup bref le geste de sa main afin d’arrêter le sort : elle aurait pu continuer à la vider de ses pouvoirs, mais elle aurait eu des embêtements avec la direction et les autres professeurs. Baranovski libéra Lou Zeringer d’un coup de baguette magique et lui demanda ensuite :

« Votre collègue n’aura pas de pouvoirs magiques pour une semaine complète environ. Si j’avais continué, elle n’aurait probablement pas pu utiliser sa force magique jusqu’à la fin du trimestre. Mais puisqu’elle est habillée comme une moldue, sans doute que ça ne lui aurait pas trop dérangé! »

Son regard était d’une noirceur qui faisait peur. Elle demanda alors à Lou, d’un ton autoritaire :

« Allez, Miss Zeringer, lancez-moi le sort que vous voulez. »

Elle enchaîna aussitôt :

« Commencez à vous placer en équipe et choisissez qui testera le sortilège en premier. J’ai ici une potion qui annule le sort. Une fois en équipes, attendez mon signal… et non, Miss Zeringer, vous n’aurez pas droit à la potion. Commencez par vous habiller autrement qu’en sale sang-de-bourbe et nous verrons après. »

Invité

'' Mais voyons, tu sais très bien que c'est toujours un plaiiiiisir de revoir sa magnifique face sur le pas de la porte ! ''

'' Ouais. Bien plus classe que cet robe unisexe, tu trouve pas ? ''

'' « Allez, Miss Zeringer, lancez-moi le sort que vous voulez. »

'' Pourquoi ? Vous n'êtes pas assez sûre de la qualité de vos sortilèges ? Vous avez besoin de tester, par la suite ? ''

'' Récupère un peu de potion pour moi. Elle va voir ce qu'elle va voir, cette cinglée. ''

Ah, visiblement, Lou avait compris l'essentiel du message que le Serdaigle avait voulu lui faire passer. Il obtint même une réponse, toujours pas formulée à voix haute, toujours articulée silencieusement à son attention. "Oubli" avait-il compris. Ah, il avait pigé. Elle avait oublié son uniforme... Jetant un coup d'oeil à la russe qui regardait toujours les élèves arriver, il se demanda ce qu'elle allait dire... Car la tenue de Loupiote ne passait pas vraiment inaperçu, surtout pas aux yeux de quelqu'un qui prend un malin plaisir à torturer et à punir les élèves. Bon, si c'était un oubli, ça allait encore, si je puis. Ce n'était pas intentionnel, un oubli. À moins que ce soit un oubli volontaire de la part de son inconscient... De toute manière, pour lui, Lou était difficile à comprendre. Elle s'obstinait toujours, même si c'était vain... Oui, elle était battante et c'était bien, mais là, ça en devenait presque de l'inconscience. De toutes les façons, n'étaient-ils pas tous inconscients de venir à ce cours ? Regardant les élèves, Lysander se demanda ce qu'ils en pensaient, justement, ces élèves qui arrivaient... Ah, voilà Lucy qui arrivait et qui s'installait à côté de lui, en demandant, un peu tard, si elle pouvait. Bien sûr qu'elle pouvait, quelle question ! Entamant une conversation à voix plutôt basse, pour ne pas se faire remarquer, en lui demandant si ça allait. Sur le même ton, Lysander répondit que ça allait et qu'il avait bien dormi. Enfin, après, se corrigea en disant que ce cours lui sapait le moral. Mais il fit bien attention de ne pas le dire trop fort, sachant très bien que le silence pesant qui régnait dans la classe permettrait aux autres d'entendre leur conversation, et notamment à Baranovski, ce qui était le plus dérangeant. Une fois qu'il eut répondu à Lucy, il la regarda sortir une feuille de parchemin et dessiner. Ah, c'était un chaton qu'elle dessinait... Lysander devina qu'elle dessinait Hoshi, la petite femelle qu'elle avait recueillie dans la parc. Il nota qu'il ne devait pas oublier de demander des nouvelles de ce petit animal. Il allait le faire quand il entendit un "Bonjour professeur Baranovski" venant de la bouche d'une Serdaigle. Flora quelque chose, il ne s'en souvenait plus. Mais bref. Après arriva Meghan, une cousine éloignée de lui... Bref, un lien de parenté entre lui et cette Serpentarde. Après, il eut une autre fille venue de Serpentard, la soeur d'Aleera, l'un de ses exs. Les deux ne s'aimaient pas vraiment. Il se contentait de l'ignorer, et elle semblait le mépriser. Mais comme pour tout, il s'en foutait. Vint un autre Bielova qu'il ne connaissait que de nom et de réputation. Et puis Lily arriva ; c'était une déboulade de Serpentard. En parlant de débouler, elle arriva à la table du Serdaigle et susurra des mots à l'oreille de Lucy de manière à ce que lui puisse entendre. Il avait compris ; il allait prendre soin d'elle. DE toute façon, même s'il n'en avait pas eu l'intention, il avait trop peur de Lily pour ça. XD Après ce petit intermède, Nathan arriva, puis un Gryffondor qui salua également la prof en russe. En fait, le Serdaigle n'avait pas été original, mais bon. Il n'allait pas faire une montagne pour ça. Après, une Gryffondor, encore, et un Serdaigle, comme lui. Et le cours commença.

Ça commençait bien. Déjà, elle commença par évoquer les invocations de la semaine passée. Et puis il y avait les mots "sorciers puissants"... dans la bouche du professeur, ça n'avait pas la signification qu'on peut lui accorder. C'était mauvais. Comme elle le disait, c'était quelque chose de maléfique. Le pouvoir comme elle le concevait n'était pas le bon. Et ce n'était pas fini. Lysander sentit son malaise d'accroître quand il entendit la leçon du jour. Le sort d'affaiblissement. Allons bon. Un sort qui pouvait faire perdre ses pouvoirs magiques à un sorcier pour une durée indéterminée. Pfff, il n'y avait que les gens comme cette Baranovski qui pouvaient penser à ça. S'ils voulaient combattre, et bien qu'ils combattent ! Mais pour une course, on ne coupe pas les jambes de son adversaire pour gagner. Non, on se bat. C'est en se battant qu'on gagne, pas en usant de méthodes lâches... Enfin voilà quoi. Lysander trouvait ce sort inutile et stupide. Comme à peu près tout ce qui était enseigné dans cette matière : les Déviances Magiques, ce n'était pas quelque chose qui le passionnait, clairement.
Lou fut la victime désignée par Baranovski. Elle la pétrifia avant de la vider de ses pouvoirs. Lysander secoua la tête en regardant la prof. Elle était complètement frappée, cette fille. Et maintenant, elle voulait que les élèves l'essayent. Mais le Serdaigle n'en avait aucun envie. Il n'avait pas envie d'essayer. Ni de réussir. Il voulait aller se coucher un peu. Ou même assister à un autre cours, mais pas à celui là. Lou répliqua avec son ironie habituelle. Décidément elle n'allait pas bien elle aussi. Et ceux qui écoutaient avec attnetion aussi. Tous frappadingues.
Lysander se tourna vers Lucy, qui était sa voisine et dit :

« Bon, ben moi j'ai pas envie de le faire. Il sert à rien ce sort. Et puis j'ai pas envie de te le lancer, tu vois. J'suis pas dingue. Si je te jette un sort, je suis certain que Lily débaroule direct pour m'égorger vivant. »

Il lui adressa un clin d'oeil, regardant sa baguette d'un oeil étrange. Comme un peu effrayé. Comme s'il ne voulait pas que sa propre baguette s'imprègne de la magie présente dans cette salle. La mauvaise magie. Et puis, si l'autre prof venait lui demander pourquoi il ne lançait pas le sort, il lui dirait soit qu'il n'était pas capable de le faire, puisqu'il n'était qu'un minable, comme elle l'avait dit. Ou alors, il lui servirait la métaphore avec le marathon. Bon, refuser de bosser, ce n'était pas l'ironie, mais c'était quand même pas mal. Mais aujourd'hui, il n'avait vraiment pas envie. À tous les coups, il n'y aurait plus assez de potions pour tout le monde. Elle était si méchante qu'elle aurait bien pu user de ce stratagème. Histoire de montrer qui dirigeait, qui était la patronne dans cette salle de classe.

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Et merde.
C'était un début d'après-midi bien maussade. Les nuages gris presque noirs étaient bas dans le ciel, on pourrait même croire qu'ils nous tomberait sur la tête. Il faisait froid. Il faisait froid et il pleuvait. De fines gouttes tombaient à intervalles réguliers en diagonales et, même si la pluie n'était pas battante, elle risquerait de l'être dans pas très longtemps. Le vent soufflait en de longues rafales qui faisaient trembler les branches des arbres, et quelque part dans le lointain, on pouvait entendre le cri de quelque oiseau rentrant chez eux. Tout était calme et paisible. Mélanie, allongée à l'abri d'un arbre - on ne t'a jamais appris que cela est dangereux, ma petite ? - s'était endormie, son MP4 dans les oreilles. Elle était bien. Le petit endroit où elle se trouvait n'était pas recouvert de pluie, il était bien abrité par les branches de l'arbre. Comme à son habitude, après le déjeuner, Mélanie était allée se promener dans le Parc en écoutant de la musique. Elle faisait toujours ça, qu'il pleuve, qu'il neige, qu'il fasse ce que vous voulez. C'était vital. C'était silencieux, calme, loin des cris de la Grande Salle dans laquelle elle mangeait et loin de l'agitation des cours. Elle aimait être un peu seule, avec ses pensées, à l'abri de toute remarque, à l'abri d'elle-même. Eh oui, la Mélanie punk pouvait se révéler très solitaire quand elle voulait, surtout en ce moment ! Après avoir déjeuner copieusement, elle était sortie donc dans le Parc pour se promener, et s'était assise sous un arbre. Il ne pleuvait pas encore, à ce moment-là. Il y avait seulement du vent. La jeune Serpentarde s'était bien couverte, avait ses mitaines, son gros blouson Nirvana, et ses baskets noires. A quand les Docs, chère petite punk ? 8D Donc elle s'était assise, puis, à l'abri des regards indiscrets, s'était allongée sur l'herbe humide de l'hiver. Un soupir et elle avait fermé les yeux. Au début, elle réfléchissait simplement. Elle se rappela son enfance, son adolescence. Ses parents. Ses parents Mangemorts. Jamais elle ne pourrait digérer cela. Jamais elle ne pourrait oublier, si jamais elle les revoyait un jour, combien elle les avait méprisés pendant tout ce temps. Jamais elle ne pourrait oublier leurs camps opposés et sa fuite. Il en était ainsi. Puis, tout devint flou. Sa respiration se fit régulière et ses yeux restèrent fermés. Elle s'était endormie.

Elle se réveilla en sursaut à cause d'une goutte d'eau qui était tombée dans son oeil gauche. Quelle heure était-il ? Mélanie regarda autour d'elle. Le Parc était vide. La pluie battait de plus en plus fort, tout le monde avait dû rentrer à l'intérieur. Elle n'avait pas sa montre, elle l'avait oublié dans sa chambre. Elle n'avait aucune idée de si les cours de l'après-midi avaient repris, mais de toute façon, elle s'en foutait. Pour un cours de Déviance, hein ! Mélanie se leva nonchalamment. Elle frissonna, car malgré sa bonne couche de vêtements, elle avait froid. Elle allait partir, quand... Omagaaaaaaaaaade. Son MP4 ! Où était-il ? Car comme elle s'était endormie avec, il avait dû glisser. Et elle ne partirait pas sans son MP4. Vite vite vite, une équipe pour aller le ramasser, vite, le laissez pas mourir ! Enfin bref. Mélanie se pencha et commença à farfouiller dans les herbes. Ce fut dans un petit buisson qu'elle le trouva, il avait dû glisser. Heureusement pour elle, il continuait à marcher. Ouf ! Car comment aurait-elle fait sans sa musique ? Elle attrapa son sac de cours posé sur le tronc d'un arbre, l'ouvrit à la volée pour mettre son MP4, et l'enfila sur son épaule droite. Il pleuvait, elle s'en foutait. Elle serait trempée ; et alors ? Elle soupira. C'était la première fois que ça lui arrivait, de s'endormir ici. Il faut dire qu'elle manquait cruellement de sommeil ces temps-ci. La nuit, elle ne dormait pas beaucoup, à cause des fréquents cauchemars sur son père qu'elle faisait. Souvent elle se réveillait en poussant parfois un petit cri. Puis elle n'arrivait plus à s'endormir. Alalah, les joies du dortoir.

Mélanie s'empressa d'entrer dans le château, et fut tout de suite réchauffée quand elle passa le seuil de la porte. Elle était trempée, glacée, à quoi pouvait-elle ressembler ? Le son de son rire se figea quand elle découvrit la grande horloge placée dans l'entrée, qui indiquait que les cours avaient repris depuis plus d'un quart d'heure. Et merde. Elle allait se faire jeter, surtout dans l'état où elle était. Mais pourquoi râler ? De toute façon, elle s'en foutait, ne montrant pas d'intérêt pour les Déviances Magique. Sa prof, Mrs Baranovski, Mélanie ne l'aimait pas du tout. C'était aussi la Directrice de Serpentard, et là était bien le problème. Même si elle ne foutait rien en cours, il serait pas mal qu'elle se bouge un peu pour ne pas le manquer, car sa prof ne manquerait pas de lui faire remarquer son absence et de lui coller des heures de retenues. Mélanie collectionnait les heures de colle, mais bon, ça faisait mal à la main au bout d'un moment. Quoique maintenant, tellement elle s'était habituée, elle ne craignait plus grand chose. Mélanie soupira, puis commença à se diriger vers la salle de cours. Qu'allait-elle inventer comme excuse cette fois ? Car oui, ce n'était pas son premier retard, loin de là ! Et puis elle ne dirait pas qu'elle était dehors, pour qui la prendrait-on ? Que dire... ? Qu'elle n'avait pas vu l'heure ? Qu'elle était dans la Salle Commune des Serpentards ? Non, puisqu'elle était encore trempée. On lui avait demandé de faire une commission ? Bof. Mais elle n'eut pas le temps d'y penser plus. En deux temps trois mouvements, la voici arrivée devant la Salle de Mrs. Baranovski. Un moment elle hésita à entrer et à sécher ; pourquoi pas ? Pourquoi apprendre quelque chose dont elle ne se servirait pas et dont elle n'avait aucun intérêt ? Mais elle se résolut et frappa à la porte, qui grinça lorsque la Serpentarde aux cheveux rouges l'ouvrit.

Dans la Salle, le cours avait déjà commencé. Mrs. Baranovski, de sa voix perçante, bah... perçait le cours XD. Quelques élèves s'exerçait, et Mélanie aperçut le sujet du cours au tableau : Affaiblir l'ennemi. Cela la dégoutait, mais bon. Elle se rendit compte alors que pas mal d'élèves la regardait, et au lieu de rester plantée là sans rien faire elle devrait prendre la parole. Elle regarda sa prof droit dans les yeux et lança, ironiquement bien sûr :

- Bonjour, madame.

Pas d'excuses, pas d'autres mots que 'Bonjour, madame'. Mélanie, ou la file qui se foutait de la gueule des gens. XD

Invité

-5 minutes ?

-On est ensemble, hein, Maks ?

-Elle a intérêt à fonctionner sa potion …

Les élèves avaient continués à pénétrer dans l'antre de la bête par petits groupes, voir un par un, quasi tremblants de peur... Ouais peut être pas quand même, mais laissons le jeune Bielova à ses idées débiles et ses rêveries d'enfant~ Ils étaient pour la plupart plutôt blasés, les élèves, faisant les fayots ou les rebelles. Tsk tsk, pas bien tout ça. Quand comprendraient-ils que la Professeur n'avait rien à foutre de qui que ce soit à part elle-même? L'avait déjà-t-on vu sourire ou rire sans que ce ne soit du malheur des autres? Un vrai croque mitaine. Suffisait de lui mettre des vilaines dents et des cheveux sales et le tour était joué!!
Ahem.
Ressortant de sa rêverie alors que sa jumelle lui chuchotait enfin un "Cinq" qui le fit sourire, alors qu'il murmura "Pari tenu avant de partir à écouter les paroles de la professeur. Sortant plumes et parchemins, il se mit à gratter furieusement ce qu'elle racontait, préferant ça à bailler aux corneilles alors qu'elle allait sans aucun doute trouver un cobaye pour démontrer son cours. Et que ceux dont elle croiserait le regard seraient les premiers à souffrir...

Et ce fut avec difficulté qu'il retint un petit gloussement d'euphorie en voyant la charmante professeur se pencher vers Lou. Oui oui oui ouiii, la sale rouge allait enfin payer un peu!! Certes, à son âge il n'était pas courant de prendre du plaisir à voir les autres souffrir, mais on parlait de la Gryffondor là! Une fille qui le soulait à longueur de temps, qui se croyait au dessus des autres et des rêgles et qui ne savait jamais quand fermer sa grande bouche de blonde. Alors, la voir devenir la cracmole qu'elle méritait d'être, c'était cadeau d'anniversaire avant l'heure!! Il en aurait presque trépigner d'excitation tellement il était en admiration devant sa prof. Elle avait la classe!!

La deuxième partie du cours cependant lui plaisait un peu moins. Travaux pratiques. Sur Tania, la seule en laquelle il pourrait avoir confiance avec ce genre de sort. La seule qui serait autorisée à lui lancer un sortilège et s'en sortir indemne (ou presque) ensuite. Voyant que sa blondinette de jumelle était aussi mal à l'aise que lui à ce propos, il lui posa rapidement une main sur la sienne pour la presser avant de sourire et de lui répondre.
"Bien sur. Et si jamais tu me loupes, vises plutôt dans les sang de bourbes, histoire d'en rajouter." Grand sourire narquois. "En tout cas, c'est forcé qu'on va avoir vite besoin de la potion... Ton beaucoup plus bas dans l'oreille de la miss. Du genre tellement que y'en aura pas assez pour les autres..."
Oooh qu'il était mesquin vilain. Bad Mika, baaaad. Pas beau! Mais qu'à cela ne tienne! Il avait envie de s'amuser un peu tant qu'il le pouvait. Mais les dames d'abord!

Et c'est avec un petit entrechat et une semi-révérence qu'il lança sa prochaine tirade, voulant aussi prouver à sa soeur qu'il avait entièrement confiance en elle et qu'elle ne devait pas avoir peur. "Les femmes d'abord."
Il ne restait plus qu'à se tenir droit et ne pas sauter sur sa baguette en hurlant des contre sorts dés qu'il se sentirait menacé. L'entrainement du père Bielova avait ce petit désavantage de ne pas se laisser faire dans ce genre de situation. Et on prie pour ne pas finir cracmol et que Miss Irina ne se décide pas à prendre son zèle pour une envie soudaine d'être le prochain cobaye.
Adieu monde cruel~

Le silence n'était pas une chose qui dérangeait la Blondinette. A condition qu'elle puisse le briser aisément. Et pour l'instant le cours n'avait pas vraiment commencé. Voilà que Lucy prenait des nouvelles d'Ombrage. Ca ne la réussissait vraiment pas les cours de déviance. La réponse de Lou ne fis qu'agrandir le sourire de Lucy. Un plaisir de voir Ombrage. Evidement, il n'existait pas de gens possédant toutes leur têtes qui pouvaient apprécier un tête à tête avec Ombrage. Sauf si vous êtes un fanatique de Voldemort et un sadique qui kiffe pomper le sang des pauvres élèves innocents à l'aide de plume ou encore jouer aux dictateurs. Lucy ne faisait pas parti de ces catégories, et la présence d'Ombrage l'exaspérait au plus au point. Surtout qu'à chaque fois elle se retrouvait avec un gribouillage de sang sur le dos de la main. C'est plutôt moyen comme tête à tête. Elle sortis sagement les affaires de son sac. Oui, parfois elle est sage mais c'est très rare. Pas plus de deux minutes, quoique c'est trop deux, après elle dois se remettre à gigoter, à parler, à courir, à crier... Et c'est pas ça faute si elle est hyperactive sur les bords. Rapidement, Lucy remarqua l'absence d'uniforme de son amie. Elle pouffa.

- « Beaucouuuup plus classe je te l'accorde. Même si les jupes te vont mieux. »

La chose la plus affreuse au monde, toute catégorie confondue : la robe de sorcier. Déjà, c'est pas une vrai robe, ce qui provoqua la déception de Lucy, du haut de ses onze ans lors de l'achat de la fameuse robe qui n'en était pas une. Elle qui rêvé de vivre dans un conte de fée avec la vraie découverte de la vraie magie ne se retrouva absolument pas dans un disney avec des animaux qui parlent. Le pire, c'est qu'on dois porter ce truc toute la journée. Normal que certains craquent ! Elle laissa à Lou le temps de totalement émerger, jouant avec une mèche de cheveux. Elle jeta un regard circulaire à la salle de cours. Cherchant le sujet du jour, comme si elle était capable de tenir une heure sans parler, il fallait obligatoirement un sujet de discussion. Parce que raconter sa vie, au bon de six ans, Lou devait la connaître par coeuuuur. Non c'est pas vrai, Lucy parlait de tout mais pas trop d'elle. Et encore moins de son père. Elle soupira, oui, l'humeur morose que dégagé cet endroit l'ateignait presque, j'ai bien dis presque. Il en faut plus pour que Lucy perde son sourire et son entrain. Elle tapota la table du bout des doigts, le regard dans le vague. Puis elle prendis fièrement sa main gauche sous le nez de son amie, lui permettant d'observer ses ongles courts, mais fardé d'un rose flash. Elle allait en tammer un monologue sur son vernis, oui elle fait tout le temps des monologues, quand la tyrante, euh pardon, son professeur pris enfin la parole. Pfuh. Elle inspecta donc en silence ses ongles. C'est vrai qu'il est pas mal ce vernis, ça change du rouge. Parce que porter en permanence une cravatte rouge, ça n'aide pas pour les choix de couleurs... Oui elle a de très grande question existentielles, du genre quel vernis choisir etc. Depuis ses quatorze... Nan, avant, elle n'avait pas vus ses doigts sans vernis. Mais le rouge c'est bien aussi. Oui, Lucy est un stéréotype parfois, et elle assume totalement. Et si t'es pas content, va te faire voir.
Elle n'écoutait que d'une oreille Barano-vodka. C'était la minute d'intimidation uniquement crée dans le seule but de mettre sa petite personne en valeur. Du genre vous être trop nul, mais je vous le dis pas parce que je suis hypocrite. A la longue on comprend le principe de ces débuts de cours et on ferme automatiquement ses petites oreilles à ce blablatage sans intêret. En tout cas, beaucoup moins intêressant que son nouveau vernis rose ou que l'uniforme de Lou. Le nom du sortilège ramenna Lucy sur terre. Merrrtvïeuh Magïa ou un truc du genre. Avec un accent à couper au couteau. Le principe du sortilège parus terriblement lâche à Lucychou. C'est nul d'enlever leur pouvoir aux gens, ya que les russes pour inventer ça. Oui, les russe c'est les méchants dans la tête de Lucy, qui s'est trop gavé de James Bond quand elle était petite, où le méchant se noie dans le caviar et parle avec le même accent que Baranovtruc. Et James Bond, c'est le héros numéro deux de Lucy, après son père mais chut. Et voilà que leur professeure les rabaissé à nouveau. Elle avait du avoir une enfance difficile pour être sadique à ce point. Lucy continuait à faire tournicotter un mèche de cheveux autour de son doigt vernifié de rose. L'air absolument blasé. Quand c'est qu'on expérimente et tout, parce que bon, c'est quand même inutile comme sort. Un truc vile de serpentard, mais selon sur qui tu l'envoie, c'est terriblement génial. Genre sur Irina Baranovski, Ombrage... Lucy s'énumérait mentalement son top cinq des personnes qu'elle rêvaaait de voir sans magie. Elle était juste arrivé au numéro quatre, quand la psychopathe eus enfin trouvé son cobaye. Elle se planta devant le bureau des deux gryffone. Lucy la regarda, l'air absolument angélique et surprise de la voir s'imiser dans sa bulle. Et bien aujourd'hui ce sera Lou-chérie la bête de foire. Vazy Lou, montre leur qui c'est les plus forts. Ah bah non alors. Lucy regarda avec stupeur son amie se figer. Pas besoin d'en arriver là, les gryffons ne fuient pas face à l'adversité, ils mordent. Où alors c'était par mesure de sécurité qu'elle avait saucisonné la Blondinette. Lucy regarda attentivement le geste fait par son professeur. Qu'elle élève attentive n'est-ce pas, vous noterez qu'elle ne se fait pas plus de soucis que ça pour le sort de Lou. Bah oui, Lou, elle est comme Lucy : in-vin-cible. Capito ?
Bon, un huit. Absolument enfantiiiin comme geste. Le plus dure, c'est le nom du sort. Alors mélangé à l'accent russe, ça fait un drôle chmilblique dans la tête de la Blonde, qui se répète plusierus fois mentalement le sort. Mertvye Magiya... Mertvye Magiya... Magiya genre magie (qu'elle perspicacitéééé) et Mertvye ça ressemble à... Myrtille (mais ouiiii, Myrtville!). Huuum... C'est pas gagné. Elle allait probablement transformer en myrtille son propre cobaye. Aaaah non. Concentre toi princesse. Mertvye Magiya, Mertvye Magiya, Mertvye Magiya (...). Bourrage de crâne intenssif du côté de Lucy. Oui, malgré ses réticence vis à vis des forces du mal, elle reste une excellente élève, très douée.
Dès le top départ, Lucy bondit de sa chaise, après avoir écouté attentivement son amie. Evidement qu'elle va lui décoter de la potion magique, au pire, Castle lui en ferra, il faut avoir des relations dans la vie ! Elle décocha un clin d'oeil complice à sa camarade gryffone, avant de partir en quête d'un cobaye. Une rouquine fis son apparition dans la salle. A babord toute. Lucy se planta devant la Serpentarde avec une bouille d'ange irrésistible.

- « Tu t'met avec moi ? Oui ? Okay super. »

La demoiselle n'avait pas vraiment eus le choix à vrai dire. Lucy en bonne élève qu'elle n'était pas lui expliqua brièvement comment ça fonctionnait. Beurk, elle n'hésita pas à souligner la lâcheté du sort, sous les yeux d'Irina, ranafout'. Elle a le droit de penser ce qu'elle veux nameho. Rassurez vous, avec ses gestes de miss-mime, Lucy était encore très loin de la Serdaigle à lunette.

- « T'a compris ? Tu commence, ça te va ? »

Invité

Tout le petit monde était installé, ~~la séance de sado-masochisme~~ le cours pouvait commencer. Miss Baranovski, maître en sa demeure, ferma la porte des yeux et commença sa séance, sans enlever son petit sourire sadique du coin de ses lèvres. Apparament rappeler le souvenir douloureux des esprits était un plaisir pour elle. Même Flora avait tressaillit face à cette invocation de mauvais esprits..c'est dire. La professeur annonçait l'abandon de ce cours par un autre, bien sûr la torture aurait lieu un autre jour, mais cela ne laissait rien présager de bons, car aujourd'hui Baranovski allait se faire plaisir. On ne pouvait le lire dans son visage, ou bien dans ses yeux impénétrables, ni dans sa voix, mais Flora sentait que si l'excellente sorcière était compréhensive envers la frousse de ses élèves, c'est que ce qui allait arriver serait bien pire.

Mertvye Magiya. Voilà ce qui était le pire. L'aiglonne manipulatrice ne pourrait vous répéter le mot avec un excellent accent russe, faute de connaître la langue de Tolstoï. Ce sortilège était terrible, d'après les dires de la prof sadique il pouvait faire perdre les pouvoirs d'un sorcier pendant un mois. Affaiblir l'ennemi pour récupérer sa force? Voilà qui se révélait très intéressant pour les futurs projets de la miss Swesson. Quoi de mieux que de réduire à néant un ennemi en l'affaiblissant, en l'obligeant à se prosterner à nos pieds pour qu'il demande pitié, pour qu'il réclame la vie plutôt que la mort...et qu'en échange il soit au service de la terrible Swesson. Mais les pensées de Flo' s'égarent, car elle n'en est pas encore là. Elle ne sait pas prononcé le sort et encore moins le lancer. Par chance, ou plutôt par habitude, la professeur de déviance magique eut la bonne idée de tester un sort d'une telle puissance sur une élève.

Intervention du PNJ Lepers:
Attention...top! Je suis une élève de sixième année de Gryffondor au charme fou et qui a la classe en Sortilèges. Aujourd'hui j'ai eu la bonne idée de m'habiller en moldue dans le cours d'une prof qui est vraiment vénère vis à vis des sang-de-bourbe,je suis...je suis..

Irina choisit Lou Zeringer en tant qu'assistante. Sauf que personne ne s'attendant à ce que la blonde Gryffone recoive en pleine tête un sortilège du Saucisson ponctué par le Mertvgksdbgs Magsghs...oui enfin le sort russe imprononçable. Flora sourit, l'espace de quelques secondes, le sort était tellement beau à executer avec ce mouvement du 8, la petite Zeringer allait beaucoup moins se la ramener durant une semaine et pour couronner le tout Miss Baranovski restait la plus exceptionnelle des professeurs. Sa démonstration avait le mérite d'être on ne peut plus clair, et tout les élèves savaient désormais comment exécuter le sort. Et sa réplique sur les sang-de-bourbe avait le mérite de calmer tout le monde, même si bon là, notre Serdaigle ne trouvait pas la remarque des plus pertinentes. Les moldus n'ont déjà pas de pouvoirs magiques, c'est pas de chance pour eux, pourquoi les traiter de sale en plus? Enfin bref, l'objectif, comme à chaque cours, était désormais d'impressionner la prof de déviance magique, quitte à faire mal à quelqu'un.

~~Pas besoin de Lepers pour choisir.~~ Flora décida de choisir comme victime un être qui était à la fois complètement inutile à ses yeux mais qui s'accrochait à elle. Oui il y a des grosses folles, et cette folle se nomme Scarlett Hendry. Elle allait voir ce qu'il en coûtait de pomper l'air de la jeune Swesson avec ses histoires de coeur et son stress permanent sur les cours. Pas besoin de petites discussions sereines entre Scarlette et Flo', la petite aiglonne avait confiance en la gentille fifille alors qu'elle ne connaissait pas le centième de son existence. Pauvre folle. Avant le massacre néanmoins, Mélanie Swann entra en cours, avec du retard. Après Lou Zeringer, les élèves se pliaient en quatre pour assouvir le sadisme d'Irina. Dommage pour la petite Swann mais bon il ne s'agit que d'une idiote qui peste tout le temps contre notre Bleu&Bronze, et en plus elle sort avec le jeune Gray, qui n'arrête pas d'espionner notre héroïne. Non franchement que la Miss Baranovski se fasse plaisir. Une vengeance de moins à commettre.

~~Hey ho let's go it's going down tonight~~ L'aiglonne se concentra sur la jeune Hendry, fit de manière à peu près similaire le 8 qu'avait fait la professeur quelques minutes plus tôt, puis il ne restait plus qu'à prononcer la formule. "Impressionner Baranovski, ne pense qu'à l'impressionner...le russe viendra alors délier ta langue". Et d'une voix glaciale, qui ressemblait étrangement à l'image de la manipulatrice, elle prononça distinctement.

- Mer-tvye Mag-iya !

Un jet magenta sortit de la baguette de la jeune Swesson...mais il s'évapora aussitôt. Dammit!!!!!! Flora n'était pourtant pas loin de l'exploit. Que quelqu'un lui trouve un tabouret, qu'elle puisse le balancer contre le mur...ou sur Scarlett, ça la rendrait peut-être belle.

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