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 London calling [Dante]

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London calling [Dante] _
MessageSujet: London calling [Dante]   London calling [Dante] EmptyVen 4 Fév - 11:03



« Sale... pourriture... de chamallow... DE MERDE ! ! ! »

Le braillement haineux de la blondinette transcenda la salle commune. Mina était ivre de rage. Mais il fallait la comprendre... Elle avait appris voilà deux jours que cette pauvre conne d’Ombrage avait malencontreusement intercepté tout un nid de ses mp3 et de son répertoire musical, que la demoiselle avait pris l’habitude de diviser en petits groupes qu’elle répartissait dans plusieurs salles désaffectées. Le gros du stock – plus de cent cinquante mp3 à ce jour et quelques dizaines de CD et DVD d’une valeur sentimentale inestimable puisqu’ils étaient, pour la plupart, originaux ; ainsi qu’un fantastique tourne-disques et de trois vinyles ancestraux – était planqué dans un admirable sac à fond invisible qu’elle s’était acheté plusieurs années plus tôt, et qu’elle faisait magiquement passer pour une boîte de correspondance – vous savez, ces petites boites roses nunuches pleines de papiers à lettre débiles et de stickers dégoulinant de guimauve ? Pas trop le genre de Mina, voire même pas du tout, mais la débile en tailleur rosâtre d’un mauvais gout défiant la décence était loin de connaitre ses élèves, et encore plus loin de chercher à le faire. Donc la boîte à correspondance restait – heureusement, car c’était le but – une cachette insoupçonnable. Les petits groupes d’objets illégaux – composés d’environ cinq mp3 et un CD ou DVD chacun, sans grande valeur car ils étaient pour une grande majorité des faux, des gravés, piratés ou copiés – avaient quant à eux pour but de narguer l’Inquisitrice tout en lui donnant l’illusion qu’elle et ses petites enquêtes à la noix servaient bien à quelque chose, et pouvaient, avant toute chose, faire croire à cette imbécile qu’elle avait détruit le trafic de Mina... Alors qu’elle n’en avait intercepté qu’une infime partie. Pauvre conne.

Alors pourquoi est-ce que notre punkette préférée pétait son câble au beau milieu de la salle commune, à une heure fort raisonnable de la matinée où les braves gens étaient sensés dormir ou se réveiller en douceur ? Bonne question... Mais comprenez-là, voir ses petits objets moldus chéris d’une technologie suffisante pour restituer les meilleurs morceaux de musique de la Terre en haute qualité dans les pattes d’une inculte en vêtements couleur guimauve moisie incapable d’apprécier autre chose que ses décrets minables et torturer de pauvres élèves. En fait, elle s’en était donnée à cœur joie avec la jeune O’Malley. La veille – un jour après sa découverte, un mercredi – l’odieuse en rose s’était bien amusée à convoquer la demoiselle dans son bureau pour lui démolir la main durant toutes les heures de l’après-midi. Cette trouvaille du sadisme professoral l’avait non seulement épuisée mais également empêchée de travailler pendant le temps libre qui était normalement consacré à cette activité. Du coup, Wilhelmina – appelée Mina par tous, enfin, tous ceux qui tenaient à la vie – avait dû passer toute sa soirée à rattraper ce retard monstre, elle en avait raté le dîner et tout ça n’avait en rien arrangé les plaies qui s’étendaient sur tout le dos de sa main gauche. Si l’on suivait les marques les plus fraiches, on pouvait déchiffrer : Je ne dois pas vendre d’objets moldus à mes camarades. Les plus anciennes, en revanche, proposez les variantes : Je ne dois pas inciter mes camarades à l’illégalité, Je ne dois pas écouter de la musique non-approuvée et la fort charmante Je ne dois pas utiliser d’objets moldus dans l’enceinte de Poudlard. Bref, tout un tas de phrases inutiles et barbantes que Pénélope, la petite sœur moldue de Mina, aurait elle-même pu inventer. Et elle n’avait que huit ans.

Excédée par les évènements hautement contrariants des jours précédents et par la perspective d’une journée à faire perdre des points à Serdaigle, essuyer les regards courroucés de ses camarades, les remarques désobligeantes de ses professeurs et passer un temps fou et déraisonnable à rattraper un travail sans utilité qu’elle allait, de toute manière, bâcler du fait de la « distraction » que représentait la vive douleur à sa main gauche, cette chère Mina enfila la veste de son uniforme, ébouriffa ses cheveux et se précipita à l’infirmerie. Elle avait encore un peu mal en souvenir de la manifestation mais dans la globalité elle se portait mieux. Le passage à l’infirmerie se solda par le sourire charmant de l’infirmière – normale, c’était une Weasley – et un bandage à la main gauche qui l’empêchait au moins de voir ces odieuses petites marques sanglantes. Ensuite, elle descendit jusqu’aux cachots pour se rendre à son cours de Potions, et passa une heure à disserter sur les filtres, ce qui la détourna légèrement de ses ennuis. Passée cette heure de cours matinale, elle s’aperçut avec plaisir que la prochaine heure des sixièmes années de Serdaigle était Botanique, option qu’elle avait eu vite fait d’évincer de son agenda – et de toute manière, elle avait obtenu une bien mauvaise note à ces BUSE-là. Il y avait également Soins au créatures magiques et ensuite Enchantements, deux matières qu’elle n’avait pas choisi de garder à son programme. Bien, bien, elle avait donc deux heures de libre, et ne comptait en aucun cas aller travailler ou quoi que se soit de se genre – entendez, du genre que l’on attendait d’elle. Non. D’un pas ferme, le point gauche aussi pansé que serré, elle se dirigea vers l’une des salles désaffectées qu’elle avait investies. Contrairement à d’autres, Mina n’avait aucune horreur des rats ou rongeurs avec lesquels elle partageait l’utilisation de cette salle. Même, elle avait pris l’habitude de leur présence et leur apportait, parfois, un bout de fromage ou une croute de pain...

Arrivée sur place, Mina dégaina sa baguette, referma la porte d’un petit sortilège informulé et murmura :

« Accio polystyrène ! »

Alors tous les objets de la salle composés ou contenant suffisamment de polystyrène pour être attiré par ce sort se ruèrent vers la jeune fille... Mais la liste se limitait à ce qu’elle désirait : une petite boîte rectangulaire, auparavant cachée sous un meuble rempli de livres rafistolés. De toute façon, le polystyrène était une matière purement moldue, donc... Enfin, bref, ce n’était pas tout à fait le sujet. Mina ouvrit la boîte et se pencha sur ce sur quoi elle avait mis la main dans cette salle. Le premier divx qu’elle en tira portait, d’une écriture étendue et penchée qui était indubitablement la sienne, l’inscription London Calling. Hum, bonne pioche. Ravie, elle sorti de sa poche le lecteur de CD qu’elle avait rétréci et lui rendit sa taille normale afin d’écouter ledit disque. Elle poussa un bureau contre la fenêtre et s’y installa confortablement. Ce n’est que lorsqu’elle enfonça les écouteurs dans ses oreilles et appuya sur le bouton play qu’il lui vint à l’idée qu’elle pourrait ne pas être la seule à venir se réfugier dans une salle désaffectée, entre deux heures de cours...
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MessageSujet: Re: London calling [Dante]   London calling [Dante] EmptyMer 2 Mar - 8:20


    Le cul sur sa la table dans un coin de la pièce à l’ambiance tamisée et mal éclairé, le jeune homme lisait tranquillement un ouvrage sur l’art vampirique.
    Studieux et réfléchi, il tournait tour à tour les pages de cet étrange livre. Féru d’art, grand amateur de savoir et obsédé par la connaissance, Dante avait bien envie d’en savoir plus sur cet univers étrange qu’il ne connaissait pas. Malheureusement pour lui, il ne prenait pas vraiment de plaisir dans cette découverte, et jugea rapidement celle-ci indigne de son intérêt. Trop peu concret et bien trop sommaire à son gout. Voila comment il pouvait résumer cet art là.
    Il haussa les épaules, impatient, et leva les yeux vers le plafond tissé de toiles d’araignée. Il frissonna lorsqu’un courant d’air lui chatouilla les cotes, et il rentra sa chemise dans son pantalon afin de stopper l’assaut.
    Par-dessus, son pull cintré bleu clair était du plus belle effet, mais il ne le protégeait que trop superficiellement de la froideur de cette pièce rocailleuse.
    Il soupira, profondément, et, un brin insatisfait, sorti une écharpe blanche et rouge de son sac pour la nouer autour de son cou.
    Plutôt contente de l’effet réconfortant et réchauffant du tissu, il sourit pour lui-même, et dans cette studieuse solitude, se remis à sa lecture. Peut être allait-il changer d’avis en parcourant plus en profondeur les pages de ce grimoire ?
    Rien n’était moins certain, mais au moins, s’il le faisait, il serait vraiment fixé. De toute façon, il avait encore quelques heures à tuer avant son prochain cours, et pour une fois, il n’avait pas envie de se mêler à la foule.
    Lui, la bête de représentation, jamais autant à l’aise qu’en présence d’autrui, charmeur invétéré et véritable attraction Poudlarienne, était bien décidé ce jour là de s’adonner à sa seconde passion : L’étude silencieuse.
    En paix avec lui-même dans la quiétude de la solitude, il se détendait ainsi, rechargeait ses batteries pour repartir dans quelques temps à l’assaut des hautes sphères.
    De nouveau, il sourit pour lui-même, sifflotant tranquillement, et il passa une main dans sa chevelure hirsute. Ses yeux, eux, s’étaient de nouveau concentrés sur les pates de mouches de l’ouvrage, et le bleu océan qui les composait brillait toujours de cette même lueur énigmatique et dangereuse.

    De longues minutes durant, il continua cette lecture silencieuse, mais n’y prit pas beaucoup de plaisir. Ennuyeux et sans intérêt, il allait reposer l’ouvrage lorsqu’un cataclysme surgit dans la salle sans même lui jeter un regard.
    Lentement il soupira, et dans son coin sombre, arqua un sourcil. Pourtant, il ne pipa mot, et se contenta simplement d’observer le manège de l’illustre inconnue qui venait de le déranger.
    Enfin, pas si inconnue que ça. En effet, il avait reconnu, derrière cette chevelure blonde, l’une des filles les plus spéciales qui peuplait Poudlard.
    Bien évidemment, il ne la connaissait pas personnellement, car elle n’était pas dans son genre d’intérêt. Il savait simplement ce que l’on racontait sur elle, les ragots, les rumeurs et tous ces trucs là, sans intérêt au premier abord, mais qui lorsqu’on l’on savait voir à travers pouvaient être très intéressant.
    Son nom ? Will truc, il ne s’en souvenait plus très bien, et pour l’instant, il s’en contrefoutait.
    Or, au lieu d’être déranger par cette irruption, il semblait intéressé et distrait. Observateur, il se plaisait à décrypter et voir les comportements humains, et pour le moment, il fallait bien avouer que la demoiselle le faisait sourire et l’amusait.
    Visiblement, elle était plutôt de mauvaise humeur. Et visiblement aussi, elle n’était pas du même monde que lui. En effet, elle venait de se saisir d’un objet qu’il ne connaissait que de réputation. Un truc Moldu. Bizarre …
    De toute façon, il n’eut pas le temps d’en faire et penser plus, que la demoiselle, d’étranges objets dans les oreilles, releva la tête et remarqua enfin sa présence dans le coin le plus sombre de la salle de pierre.
    Dante laissa échapper un rire sarcastique, et avec un air ironique lui souffla :

    « Je ne te dérange pas trop j’espère … »

    Avant de se lever, d’ajuster à nouveau ses vêtements, et de se diriger d’un pas délibérément lent vers la demoiselle, son air charmeur accroché au visage.
    Arrivé à sa hauteur, il la contourna et se place derrière elle, prés de l’unique fenêtre de la salle. Les yeux dans le vague, il lâcha enfin :

    « C’est quoi ton truc ? »
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MessageSujet: Re: London calling [Dante]   London calling [Dante] EmptyDim 6 Mar - 3:54

Après la magnifique introduction à la basse, Mina ferma les yeux quelques toutes petites secondes et les rouvrit après avoir légèrement redressé la tête. Et s’aperçut du même coup que non, elle n’était pas la seule personne du château à se reposer dans une salle désaffectée... Oups. Un jeune homme, fort charmant, était assis sur un bureau à l’autre bout de la salle et la regardait avec une insistance insolente. Il était d’ailleurs fort charmant, impossible de le nier. Face à l’attitude du jeune homme, Mina adopta automatiquement un air désinvolte – auto-défense dirons nous. Le jeune homme eut un petit rire que beaucoup auraient pris pour insultant, mais pas notre blondinette, bien au contraire, elle trouvait cette moquerie pour une simple marque d’attention. D’ailleurs, le damoiseau enchaina sur une petite réplique pleine d’une ironie absolument délicieuse :

« Je ne te dérange pas trop j’espère… »

Oh, comme c’était mignon ! Alors comme ça, le jeune homme qui, à ce propos, disait vaguement quelque chose à la fille O’Malley, s'acquittait de savoir s’il la dérangeait ? Bon, bien évidemment, la question était à prendre au second degré, et c’est ainsi que Mina la pris, mais elle ne put s’empêcher de répondre, avec un large sourire :

« Non ça va ! C’est d’ailleurs fort sympathique de t’en soucier… »

Oh, douce ironie. Considérant cette réplique comme clôturant la “conversation” entre les deux jeunes gens, l’élève de Serdaigle se reporta sur sa délectable musique. Oui, elle était dans sa période The Clash, que voulez-vous ! La gravure embraya sur Brand New Cadillac, titre qu’à l’instar de tout l’album, la demoiselle adorait. Mais tandis qu’elle croyait son échange avec l’autre occupant de la salle définitivement terminé, lui au contraire ne s’en contenta pas. Il se releva donc, ajusta ses vêtements, et vint se placer sans bruit – quoi que, cela n’avait pas grande importance puisque Mina avait les écouteurs bien ajustés dans les oreilles – juste derrière elle. Qui, bien sûr, ne s’en aperçut pas ou, quoi qu’il en soit, n’y prêta pas attention. Jusqu’à ce que son acolyte lui dit enfin, prouvant que leur conversation n’était pas finie... au contraire, elle venait juste de commencer :

« C’est quoi ton truc ? »

Ah, après l’attention sarcastique, de la (vraie) curiosité ! Mina était définitivement flattée d’être aussi intrigante que cela, pour qu’un jeune homme aussi sûr de lui lui accorde cette importance. A moins qu’il ne songe qu’à l’ajouter à la longue liste de ses conquêtes ? Peut-être... mais cela même ne la dérangeait pas. Être l’une des aventures d’un soir d’un séducteur n’était pas le genre de chose qui effrayait notre demoiselle, loin de là ! Elle-même avait eu plusieurs aventures sans lendemain et, n’étant pas une grande romantique, s’en était parfaitement contenté. Faire la cour à un puceau pour se marier avec lui et ne copuler qu’avec une seule et même personne toute sa vie durant, très peu pour elle ! Enfin bref. Qu’on lui demande ainsi qu’est ce que c’était que son engin moldu lui faisait plaisir ; elle adorait étaler la science de ce peuple trop souvent rabaissé à son gout – parce qu’en attendant, aucun sorcier n’avait inventé les disques ! Alors elle fit sauter les écouteurs de ses oreilles et appuya sur le bouton pause de l’antique walkman. Elle se tourna vers son interlocuteur et lui adressa avec une décontraction caractéristique :

« Oh, ça ? Un appareil à musique. Tu mets un CD à l’intérieur – ah, oui, un CD est une version améliorée du quarante-cinq tours –, tu mets ces... ces petits bouchons dans tes oreilles et tu peux emporter ta musique partout. C’est très pratique. »

Tadaam ! Mina, future publicitaire ? Peut-être bien. En tout cas, elle excellait dans l’art de vanter les mérites des objets moldus qui servaient, de quelque manière que ce soit, à répandre la magnificence de la musique – punk, de préférence. Désormais déterminée à poursuivre la conversation, la demoiselle des bleus et argents éteignit son lecteur de disques et se retourna.

« Alors, que vient faire un si élégant jeune homme dans une salle infestée de rats ? », demanda-t-elle avec une éloquence certaine.
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MessageSujet: Re: London calling [Dante]   London calling [Dante] EmptyLun 7 Mar - 6:33


    Amusé plus qu’autre chose, le jeune Français sortit de la pénombre de son coin sombre pour faire face à l’étrange intruse et ses gadgets surprenants. Insolent comme il était tant capable de le faire, il lui lâcha quelques mots tout en l’accrochant du regard, ne se gênant pas pour la dévisager avidement et méticuleusement.
    Observateur jusque dans le plus profond de sa pupille, Dante passa une main lasse dans sa chevelure, puis détourne subjectivement le regard, embrassant par la même l’entièreté de la pièce dont il était le seul visiteur quelques instants auparavant.
    Plongé dans ce livre, il n’avait pris aucun plaisir tant il était froid et sommaire, et le garçon espérait bien changer cela par un peu de distraction et de présence féminine. Il s’amusait toujours en présence de demoiselle, encore plus lorsqu’elles étaient charmantes et différentes.
    Dans son canon de beauté, Will n’avait certainement pas sa place tant elle était différente physiquement des femmes qui lui plaisait à prime abords, mais il ne put nier le charme évident et la beauté unique de la demoiselle. Moui, elle aurait sans doute fait un encas satisfaisant, mais ces derniers temps, il avait pris des résolutions, pour ne pas faire souffrir Lucy, même s’il doutait de pouvoir les tenir longtemps.
    Qui savait, le cœur à ses raisons que la raison ignore, et peut être allait-il se surpasser …
    Or pour le moment, il venait de faire face à cette demoiselle dont il ne connaissait pas vraiment le prénom, et avait aussi remarqué son étonnant attirail.
    Intrigué et curieux, le jeune homme se promit de lui demander quelques informations, mais se contenta pour introduction d’une phrase pleine de second degré, et d’ironie.
    Un sourire toujours accroché au visage, il observa la réaction de mademoiselle.
    Et hop ! Son sourire devint plus large, et une expression terriblement joueuse s’empara de chacun de ses traits en écoutant la repartie sans doute intéressante de cette fille.
    Visiblement, il allait peut être rattrapé son ennuyeux moment, et même apprendre des choses. Il adorait apprendre, cela tombait bien.
    De nouveau, il répondit donc :

    « Je me soucis toujours des états d’âmes d’une demoiselle. Surtout quand elle semble seule et de mauvaise humeur… »

    Petit pouffement de rire, comme pour atténuer le sérieux de ses paroles et le regard qui les avaient appuyés, et Dante ne pipa plus de mot pendant quelques instants, le temps d’observer la demoiselle et son étrange appareil qui émettait des sons qu’il n’appréciait pas vraiment pour le moment.
    Amateur de mélodie douce et entrainante, virtuose à ses heures, Dante était quelqu’un d’hors norme dans ces gouts culturels. Et cela se sentait. Et c’était surtout une fierté pour lui.
    Or, même si la demoiselle s’était replongée dans sa musique, le garçon n’en démordait pas, et voulait vraiment savoir d’où sortait ce truc. C’est pourquoi, il n’hésita pas vraiment à poser ses questions et à satisfaire son avide désir de savoir.

    Souriant, il passa une main dans sa chevelure, avant de se lever pour se placer derrière la demoiselle. Arquant un regard bleuté vers la demoiselle il attendit sagement une réponse qui ne se fit pas attendre bien longtemps.
    Attentif et studieux, le garçon écouta prodigieusement les paroles de la belle, gravant chaque détail dans son esprit. Avide de connaissance, d’où qu’elle vienne, il avait toujours des questions, des idées et des envies de découvrir. Et nul doute que cette inconnue allait satisfaire ses envies.
    Se retournant elle était visiblement ravie de pouvoir le renseigner et sa réponse fut complète et copieuse.
    De nouveau, il sourit avant de froncer les sourcils et de dire :

    « Et ça marche comment ? Genre ça tourne tout seul ? »

    Etonné, le garçon n’en laissait pourtant rien paraitre et fit apparaitre son masque d’indifférence et de détachement sur son visage, comme il savait le faire.
    Au dessus de tout, sa confiance en lui lui permettait de ne pas paraitre pour un imbécile quand la situation y prêtait. Comme c’était le cas aujourd’hui.
    Néanmoins, cette gène intérieure ne dura pas un temps, car la jeune fille orienta la conversation sur un terrain qu’il connaissait et maitrisait parfaitement : le jeu et les flatteries.
    Charmeur et charmant, comme à son habitude, le Frenchie désigna du bout du doigt le livre qui était resté sur la table, et déclara :

    « Il étudie. L’art. Vampirique, cette fois ci… Mais c’est très peu intéressant malheureusement… »

    Petit sourire, avant de rajouter :

    « Mademoiselle a-t-elle un prénom, où dois-je l’appeler Ms X ? »


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