Faites le mal, mais faites-le bien.

Et voilà, ouverture du premier sujet d'entraînement des jeunes Basilics. Donc je laisse l'entière liberté à Irina de monter son entraînement comme elle l'entend, mais en fait pour ce premier cours il faudrait surtout de la pédagogie, des explications et tout, plus que des premiers sortilèges en eux-mêmes. Que vous sachiez qui sont vos alliés et dans quoi vous vous êtes engagés. Je précise à tous que c'est obligatoirement Moïra qui vous a parlé des Basilics et du rendez-vous, sauf pour Nolan où elle a envoyé Nephtys.

[ C'est pas génial, mais c'est histoire de commencer. ]

Alléluia. L’heure du rendez-vous donné par la prof approchait, et elle avait réussi à trouver tout le monde, parler à tout le monde, et elle allait ramener tous ceux dont les noms étaient inscrits sur la liste dans la chambre des secrets, lieu de rendez-vous décidé par la professeure de déviances magiques. Sans en parler à son frère. Bon Dieu, mais quelle folie. Mais elle était très contente d’elle. D’ailleurs, elle comptait bien mettre un point d’honneur à arriver la première à cette réunion, tiens. Habillée comme tous les jours, personne ne sentait qu’elle bouillonnait de l’intérieur comme un petit volcan – je dégomme le premier qui me chantonne la purée Mousseline – et qu’elle avait hâte d’être à l’heure du rendez-vous. La journée passa relativement vite. Le rendez-vous était fixé à huit heures trente pétantes dans la chambre des secrets, l’aiglonne avait expliqué à chacun comment y entrer et comment en sortir. Après, s’ils se faisaient choper par des préfets, c’était leur problème. C’était la première fois que Moïra entendait parler de cette salle. Bon, en fait elle savait comme tout un chacun que le Survivant avait tué un basilic dans la chambre des secrets et que c’était un phénix qui l’avait aidé à en sortir. Il n’empêche que sans ce phénix sorti d’un vieux chapeau merdique, jamais il n’aurait survécu à ses blessures. Ah, c’aurait été plus simple pour pas mal de monde ça en plus. Mais bon, passons. Rassemblant rapidement ses affaires, l’aiglonne attrapa son sac pour quitter sa salle commune en compagnie de Nephtys et Emmie, prétendument pour se balader. Ils furent rapidement rejoints par William, qui appartenait également aux basilics. Pour Moïra c’était simple, ils allaient arriver ensemble, ce serait bien plus simple pour eux. Ils commencèrent d’abord par se poser dans le parc, papotant à bâtons rompus, attendant patiemment l’heure. La patience, chez les Serdaigle, est une vertu et une bénédiction, des fois. Finalement, l’heure venant, ils se levèrent pour se diriger vers le lieu de rendez-vous. C’est là que ce serait glauque, parce qu’il faudrait passer … Par les toilettes des filles.

« Bon, alors, il faut trouver trois robinets avec un serpent gravé dessus et les tourner jusqu’au blocage, puis faire pivoter les robinets vers la droite. »

Fixant les robinets, ils trouvèrent rapidement les trois serpents et effectuèrent la manœuvre, avant de reculer pour laisser le passage secret s’ouvrir. C’est glauque. Bénissant le fait qu’elle ne souffre pas de claustrophobie, la jeune River sauta la première dans le trou, et après une longue glissade, se retrouva au sol. Se relevant prestement, elle suivit le chemin sombre, une pâle lueur au bout de sa baguette pour se guider – mais aussi pour faire fuir les rats – et trouva rapidement le chemin dans ce labyrinthe. Comment elle a fait ? Bah, il suffit de suivre les serpents gravés sur les murs. Quel endroit charmant. Cette idée se confirma quand ils entrèrent dans la chambre des secrets à proprement parler, grande salle aux dimensions impressionnantes, aux statues de serpents parfaitement alignées, et en face, une grande statue de Salazar Serpentard. C’est glauque comme ambiance en fait. Sérieusement glauque. Croisant les bras sur sa poitrine pour regarder autour d’elle, la miss avança de quelques pas pour contempler les lieux, les trouvant vraiment bizarres. Esthétique à revoir. Mais bon, c’est vrai que c’était parfait pour ceux qui voulaient s’entraîner en toute illégalité … Bien décidée à observer toute la salle, puisque c’était ici que Harry Potter avait prétendument tué le basilic, elle alla jusqu’au bout de la pièce, détaillant la statue de Serpentard, puis des ossements dans un coin de la pièce. Le cadavre du serpent ? Chouette. Finalement, elle revint vers les autres Serdaigle sans prononcer une seule parole. L’endroit était silencieux, comme si on y avait jeté un sort, et que la mort fondrait sur le premier qui prononcerait une parole. Ce furent des bruits de pas qui le brisèrent, et bizarrement, rien ne s’effondra et personne ne mourut. Le charme mystique de la pièce venait de se rompre, et une nouvelle personne venait de rentrer dans la pièce, faisant face aux quatre aiglons, premiers arrivés sur les lieux.

« Au moins on est plus les seuls à attendre ici ... »

Invité

Nephtys bailla un bon coup avant de se gratter la tête d'un air pensif, les yeux mi-clos. C'était bientôt le rendez-vous, bientôt... Étant la meilleure amie de Moïra, elle avait été une des premières à être informée de la création des Basilics. Mais la jeune fille avait prévenu tout le monde très rapidement. Donc pas de mérite à avoir eu l'avant première. Et au pire des cas, elle s'en souciait guère. Tout ce qui importait, c'était qu'elle allait enfin voir non seulement la chambre des secrets, mais également à quel point le seigneur des ténèbres et ses fidèles serviteurs estimaient la jeunesse, leur future recrue. Mais également les autres fidèles petits chien-chiens prêts à se lancer corps et âme dans un combat pour les forces du mal. Youpi! Bah quoi? Il n'y a aucun mal à rechercher la puissance, et ce n'est généralement pas chez les bisounours qui crient paix et amour dans le monde qu'on la trouve. Et oui, ils beuglent peace and love, mais au final ils doivent se battre pour cela. ~~Et se battre pour la paix, c'est comme baiser pour la virginité~~. *mais quel hors-sujet, je crois que je vais m'arrêter là*. La jeune fille posa son livre sur la table et décroisa ses jambes qu'elle avait pris le soin d'installer en tailleur sur son siège. Elle laissa descendre son chat et rattrapa Moïra qui arrivait de ce pas, rejoignant également Emmie. Vive les méchants aiglons que voici! *mais quelle rime*. William les rejoignit quelques temps après. Hmm. Ce type n'était pas celui qui inspirait le plus confiance à notre égyptienne, mais il était sur la liste de Moïra. Alors soyons sans crainte, et laissons-lui un peu de confiance... Le seul truc, c'était que Neph faisait confiance à tout le monde. Mais qu'elle se méfiait du démon intérieur des gens comme la peste. On ne savait jamais ce qui pouvait arriver, et ça elle l'avait appris à ses dépends. Comme tout le monde... Elle jeta un regard froid à William, neutre à Emmie, et malicieux à Moïra. Bientôt, bientôt... Bientôt ils allaient pouvoir commencer. Bientôt, ils sauraient. Et ils leur montreraient. Les quatre jeunes gens marchant ensemble... On aurait dit... On aurait dit une bande de sérieux malfrats, préparant un sale coup... Genre quelques secondes avant de crier "DISPERSION!". Mais vu leur tête, personne n'allait les embêter. Sachant que par principe on ne cherche pas Moïra River, encore moins sa meilleure amie Nephtys Van Halen, sans oublier Emmie Leanne, jeune fille mystérieuse, on ne sait jamais ce qu'elle a dans la tête... Et William, il n'avait pas l'air méchant, mais rien de pire que l'eau qui dort. Son caractère souvent peu enjoué ne donnait pas trop envie de taper la causette "ouais vas-y mon pote comment ça va?" si vous voyez ce que je veux dire.

Comme leur indiqua Miss River, ils montèrent dans les toilettes des filles du deuxième étage... Tournèrent les robinets comme on leur indiquait... Et l'entrée de la Chambre des Secrets leur apparut enfin. Une petite vague d'adrénaline submergea la jeune Van Halen. Energie qui retomba soudainement, alors qu'elle retrouvait tout son sang-froid et son sérieux. Sans oublier sa mauvaise humeur. Elle se demandait si son grand frère pro-mangemort s'était inscrit. Elle ne voulait plus le voir. Même plus en entendre parler. Ah oui oui, elle lui en voulait vraiment vraiment, je vous jure. La jeune fille suivit ses amis et connaissances et s'enfonça dans les ténèbres du point de rendez-vous, de leur nouvelle salle d'entrainement. On aurait vraiment dit une bande de super méchants qui s'en allaient refaire le portrait des gentils. Trop cool. Leurs pas résonnèrent dans la grande salle, jusqu'à ce qu'ils s'arrêtent devant la statue de Serpentard. Là, l'égyptienne regarda autour d'elle. C'était quand même assez impressionnant. Elle sentait sa baguette dans la poche de son jean. Oui, aujourd'hui notre belle petite reine égyptienne avait revêtu un jean, un sweat et une paire de converses. Afin d'être à ses aises. Le premier qui lui faisaient une remarque sur sa tenue se prenait un mauvais sort dans la figure. Elle n'était pas d'humeur. Les statues en serpent s'élevaient autour d'eux, majestueuses, tandis qu'un tas d'ossements, sûrement le cadavre du basilic, était tassé dans un coin. La jeune fille renifla doucement, de manière à ne pas rompre le silence. Elle avait hâte que tout commence. Elle était fin prête. Elle n'avait même pas révisé un sort, rien du tout. Elle avait envie de libérer sa colère des derniers jours. Et si elle avait pu la diriger sur un blondinet basilic qui n'aurait été autre que son frère, elle aurait bien voulu. Lui montrer à quel point elle lui en voulait. Et à quel point elle n'avait pas besoin de lui.

Des pas résonnèrent sur le sol carrelé tandis que quelqu'un arrivait, brisant le silence installé par les aiglons contemplant la pièce. Moïra accueillit le nouveau venu à sa manière. Nephtys eut un sourire sadique. Ce qu'elle pouvait aimer cette petite River... Je crois qu'elle aurait donné sa vie pour elle. Franchement. Personne ne la remplacerait. Y avait certes Nolan, mais lui c'était une autre paire de manches. Pas le même genre de relation. Et personne ne le remplacerait non plus. D'ailleurs, allait-il venir? Il avait tout intérêt, puisque c'était elle qui avait été chargée de le rameuter, et Moïra et Irina allaient la tuer s'il ne venait pas... Même si l'héritière River passerait alors sûrement ses nerfs sur lui comme Neph' aurait aimé les passer sur son frère... Oui, c'était pas la joie entre le gryffon et l'aiglonne en ce moment. La Van Halen se devait de les supporter chacun de leur côté, et doux jésus que c'était difficile. Deux caractères de merde, quand ça se confronte et qu'il n'y a qu'un caractère encore pire pour les arrêter, c'est pas franchement la joie... La jeune fille reporta son attention sur les nouveaux arrivants. Elle guettait deux têtes. Le pire cauchemar de sa ZE meilleure amie of ZE life of ALL ZE time *mais quelle surnom à rallonge xD*... Et son pire cauchemar.

[J'espère qu'il fallait pas que je parle ._____."]

Invité

Âllongé de tout son long sur son lit à baldaquins, Nolan fixait le plafond d'un regard vide. Même pas une donzelle à ses côtés pour lui tenir compagnie. Il avait pas que ça à foutre ces derniers temps, il préferait laisser Corey gérer les nanas. Lui, il en avait déjà assez à faire avec l'autre tarée d'aiglonne qui l'avait baffé lors de leur dernier rendez vous. Il n'avait même pas eu le temps de s'expliquer. Pffff. Les filles sont toutes dingues. Dingues de lui, mais possédant un gros déficient mental. Enfin, pas Moïra ou Neph', mais le autres oui. Ah, mais que de pensées machistes! Fermant ses yeux gris dans l'espoir de se reposer un minimum avant son rendez-vous nocturne, ce fût peine perdue en entendant un gloussement féminin suivi d'un rire qui se vouait séducteur. Rouvrant son regard métallique, le beau brun tournat légèrement la tête vers le bruit en question. Encore un couple qui avait décidé de se payer du bon temps en s'envoyant en l'air avant l'heure de dormir hein ?

Se relevant en soupirant, le jeune homme écarta en silence les pans de ses rideaux pourpres, tombant nez à nez avec un crétin de son dortoir et une de ses ex. Ouais bon, ex... ca avait duré une nuit otut au plus. Il se souvenait juste qu'elle l'avait insultée quand il lui avait dit que c'était sympa pour la nuit, mais que les bonnes choses ont une fin. Le taux de désir du couple chuta au niveau zéro tandis que Nolan les fixait avec nonchalance. Comme c'est beau, ce petit silence gêné ou personne n'ose la ramener.

Se levant en attrapant un pull, Nolan fit encore quelques pas torse nu dans la chambre avant de passer son pull en descendans les escaliers. Rapide sourire amusé à Corey. Ce dernier devait le rejoindre dans la chambre dans peu de temps, juste histoire de dire bonne nuit à Meï, sa petite amie adorée. Regard beaucoup moins sympathique à Derek qui était dans un autre coin de la pièce. Avisant un des Griffons qui observaient le skinhead avec animosité, Nolan eut un sourire amusé et lui chuchota discrètement;

-Moi de toi, je n'hésiterais pas à le chercher. Il est proche de la végétation, tu risque pas grand chose...

Ou pas. Mais ça, c'était pas son problème. Nolan tiqua néanmoins en entendant ce crétin traiter sa cousine de pétasse, et fût ravi que Derek fasse ramasser ses dents à l'ennemi. Les joies de la vie commune...
Passant une main dans ses cheveux en bataille, le jeune homme descendit négligemment de la tour direction le deuxième étage. Non non, il n'avait pas de rendez vous galant avec Mimi Geignarde, juste un rendez vous dans la chambre des secrets. Youhou, niveau déco il s'étaient pas foulés ceux la! Une chambre des secrets quoi. Okay Potter y avait tué un basilic, et après ? Pas de livres, pas de danseuses du ventre ou de musique ? Humpf Enfin, il allait pas la jouer fine bouche, ça restait un endroit ou devenir pro mangemort. Mais lui et sa claustrophobie, ca allait être réellement tendue.

En voyant son reflet dans le miroir, Nolan grimaça. Il avait toujours sa tête de bogoss comme on dit, sa baguette en main, un jean légèrement élimé et un simple sweat noir, n'empêche que de passer un entraînement sous terre, ça lui foutait les jetons. Depuis qu'il avait faillit se noyer dans un puit alors qu'il avait 5 ans, il ne supportait plus d'être enfermée dans une pièce souterraine, ou tout simpelment petite. Et franchement, le tunnel ne lui disait rien qui vaille. Ses mains tremblaient légèrement, serrant sa bagutte au risque de la briser. Une clope, il lui fallait une clope. Allumant cette dernière avec précipitation, il aspira la fumée avec un réel soulagement, la rejetant lentement par le nez. Allez, go.
Alors qu'il descendait le tunnel, un flash de son enfance lui revint en mémoire, le glaçant totalement. La suffocation, la peur, ses mouvements frénétiques pour ne pa sse noyer dans l'eau glacée du puit de la maison ou ses parents avaient eu l'idée de passer les vacances. Arthur et Mordrèd lui avaient dit de ne pas s'approcher, mais il s'en était moqué royalement. Et il avait basculé tête la première dans le puit sombre et terrifant.

Il rouvrit les yeux. Il était arrivé à destination sans un mot, sans un cri. Rallumant une cigarette en pensant à celle qu'il avait perdu en cours de route, il se forçât à se détendre. Il n'allait pas réussir à tenir une heure entière dans ce tunnel, il allait mourir avant d'une crise de claustrophobie. Inspirer, expirer. Rejetant nerveusement la fumée de Nicotine vers le peu de lumière que dégageait le tunnel, il s'avançat d'un pas lent vers le petit groupe qu'il venait de remarquer. Ahw, super. Moïra. MOÏRA?! Bon là c'était sûr, il allait vraiment mourir. Autant il savait que Nephtys serait là vu qu'elle l'avait engagé, autant Moïra... Même si il conaissait son point de vue sur la question, il avait espéré qu'elle serait en train de réviser un cours passionant surl'arithmancie quoi.
Autant jouer la carte de l'arrogance au stade ou il en était. Ignorant les deux Serdaigles qui le regardaient, il fit un sourire complice à Neph' avant de fixer Moïra de son regard métallique. Iceberg droit devant. Ou, la grande histoire d'un volcan en éruption face à un iceberg ayant fait couler les plus grands de ce monde. Nolan et Moïra. Se contentant de fixer un centième de seconde à peine la Serdaigle, le Griffon se détourna en lançant d'un ton qui se voulait le plus calme possible.

-Ils auraient au moins pu penser à mettre des fenêtres. Le côté caverneux de la pièce, c'est mauvais pour le moral...

Rejetant à nouveau la fumée de sa cigarette, Nolan observat le reste des alentours, priant pour ne pas finir dans une crise de panique malgré les battements de son coeur qui s'intensifiaient. Autant par la proximité de Moïra que pour ce souterrain froid et sombre. Amour et Phobie ne faisaient décidémmennt pa sbon ménage.

Invité

U

n air mystérieux accroché au visage, le troublant jeune homme se dirigeait d’un pas lent et mesuré jusqu’à son lieu de rendez vous. D’apparence, il semblait paisible, nonchalant voir même frivole, avec son petit sourire étonnant, et pourtant, au fond de lui il jouissait d’une certaine excitation et d’une curiosité à la limite de l’obsession. Cette après midi là n’était en rien commune, et il avait à cœur d’en prendre la pleine mesure. Invité par Moira, sa pianiste préférée sur ordre de Irina Baranovski, il devait se rendre dans la Chambre des Secrets, lieux de nombreux mythes.

Dante sourit, pour lui-même, alors que le dallage défilait sous ses pieds. Il avait entendu beaucoup d’histoire sur cette salle, des fantaisies grotesques jusqu’aux légendes parabolique, et même si les trois quart étaient exagérée sans doute, il était persuadé qu’une part de vérité se camouflait sous les mensonges. Et cela, plus que tout le reste était excitant .

Aujourd’hui, il découvrirait un lieu important de l’histoire sorcière, pourrait le visiter, s’en faire sa propre idée et se l’approprier. Lui, l’érudit assoiffé de pouvoirs et de connaissances ne pouvaient rêver mieux.

De plus, et malgré la raison de cette réunion, il avait espoir d’en apprendre beaucoup sur les arts sombres, et ainsi parfaire son apprentissage de la magie. Peut importait qu’elle soit blanche, jaune, noire ou rouge, Dante voulait en savoir le plus possible sur l’Art, et pour cela il était prés à prendre des chemins étroits et peu glorieux. De toute façon, il n’y avait pas de bien et de mal pour lui, tout comme il n’avait pas d’attachement pour une idée quelconque. Seule la liberté l’intéressait et il ne comptait pas se cloitrer dans un camp déterminé. Il voguerait simplement aux grés de ses envies et de ses besoins, sans jamais se poser des chaines .

Pour l’instant, son intérêt allait dans la direction des Basilics, et même si ces derniers seraient sans aucun doute des apôtres du Lord Noir, il mettrait cela de coté et s’acquitterait avec brio de ses taches afin de monter dans l’échelle et d’apprendre.

Il n’avait aucune loyauté en tant que telle pour le Lord Noir ou ses adhérant, mais plutôt une forme de fierté qui l’entrainerait à faire ses missions efficacement. Si au fond de lui-même, il n’est esclave que de sa liberté, Dante se donnerait à fond, et paraitrait un bon petit soldat. Jusqu’au moment où cela ne l’intéresserait plus.

Mais pour le moment ce n’était pas le cas, et cela ne le serait pas avant un long moment.

En effet, après avoir pesé le pour et le contre de sa démarche, il avait choisit de sacrifier sa liberté, tout du moins pour un moment. M’enfin, il ne la sacrifiât pas totalement, car il suivrait toujours son propre intérêt.

Dans cette nouvelle société en tout cas, tous était réunis pour satisfaire le garçon : Irina était talentueuse et influente, et elle lui apprendrait beaucoup, tout comme elle récompenserait sans doute les plus brillants des élèves. Et Dante serait dans cette catégorie là. L’ambition et le pouvoir étaient ses seuls objectifs. Le reste était, pour le moment, secondaire. Qui savait ce qu’il en serait plus tard ?

I

l soupira, et passa une main dans sa chevelure pour s’arracher à sa rêverie silencieuse et utopique. Rapidement, il ralentit le pas encore un peu, pour s’arrêter devant une porte qu’il n’avait encore jamais franchie pour le moment, malgré certaines propositions pour le moins indécentes…

Vous l’aurez bien compris, il se trouvait en face des toilettes de ces demoiselles, à l’étage de Mimi Geignarde.

Son sourire s’élargit de nouveau, et sans hâte mais avec une détermination certaine, il pénétra dans la salle et suivit méticuleusement la procédure que lui avait dictée Moira.

A sa plus grande surprise, et à son aise la plus complète, les robinets firent leurs œuvres et découvrirent un escalier lugubre et morbide.

Faisant fis des considérations purement esthétiques, le beau jeune homme se perdit dans ces derniers, rejoignant le noir du couloir mal éclairé.

L’odeur qui en échappait prit Dante à la gorge, et le raffiner garçon eut de la peine à déglutir pendant quelques secondes. Une fois habitué à la fétide flagrance, il jura dans sa langue natale, et reprit son chemin, posant ça et là ses yeux bleus pour ne pas perdre une miette du spectacle.

Même si la décoration n’était pas très avenante, il avouait aisément discerner du génie dans ses sculptures et ses enluminures à la gloire de Serpentard.

Il sourit, encore, en se disant que son père vivrait l’extase en pénétrant dans ce lieu là.

Il pouffa de rire, et continua sa marche pour déboucher dans la salle centrale, assez grande pour accueillir une famille de dragon. En émettant un sifflement appréciateur, il embrassa cette dernière du regard, et ourla son sourire éternellement mystérieux lorsqu’il s’aperçut de la présence d’autrui.

Dante racla sa gorge, pour reprendre ses esprits, et avenant, il se rapprocha du groupe.

Après un charmant sourire à Moira, la seule qu’il connaissait vraiment, il hocha la tête vers les autres, et ouvrit la bouche, son accent léger alertant ceux qui ne le connaissaient pas - impossible -

« C’est remarquable… J’adore cette salle… Elle pue, et pourtant, elle respire le pouvoir… »

Invité

Et merde. Première réunion des Basilics. Lorsque sa mère lui avait envoyé sa gueulante, en lui intimant de revenir sur le droit chemin – et donc par là, de faire parti des Basilics – Emmie n’avait pas bronché d’un poil. En vérité, elle s’était inscrite chez les Basilics d’un air naturel, comme si c’était la chose la plus normale qui soit. De loin, comme ça, la chose lui avait semblé être factice, irréelle. Et ça n’était que maintenant, tandis qu’elle marchait vers la fatidique réunion, qu’Emmie prenait conscience de ce qu’elle avait fait. Finalement tous ses coups d’éclat durant la manifestation n’avaient servit à rien. Strictement à rien. Et ce ne fut que pendant qu’elle marchait aux côtés de Moïra qu’Emmie commença à paniquer. A vraiment paniquer. Oh bien sûr, son visage n’en laissait rien voir. Mais plus les minutes s’égrenaient plus le cœur de la jeune fille battait vite et fort. Peut-être était-il temps de rebrousser chemin ? De revenir en arrière ? De fuir, de partir de … Non. Trop tard. Le temps de venir à la conclusion qu’elle avait peur et qu’en fin de compte, elle ne voulait pas aller chez les Basilics, elle était déjà au lieu de rendez-vous, à côté de sa comparse préfète, Moïra.

Et maintenant, en voyant l’air totalement calme et concentré des autres personnes présentes, la panique qui l’avait prise aux trippes se transforma en une peur primaire, prégnante et horriblement angoissante. Que faisait-elle là ? Cet endroit grand, sale et glauque n’était pas celui où elle devrait se trouver. Emmie ne devrait se trouver nulle part. Ni ici ni dans aucun autre groupe. Sauf que cela, c’était impossible. Ici, on devait choisir son camp. Même lorsque cela nous était impossible. Une fulgurante envie de prendre ses jambes à son cou la frappa, l’obligeant à serrer les dents et à regarder fixement le sol. Pour ne pas partir. Elle assisterait à cette première réunion. Et après, elle n’y remettrait jamais plus les pieds. C’était décidé. Et cette résolution toute fragile dans un esprit plus que fragile devait tenir le coup. Coûte que coûte. Et quoi qu’on lui dise ici, Emmie ne devait plus revenir sur le bien-fondé de cette conviction.

Avec toujours cette même peur viscérale aux trippes, Emmie salua vaguement les élèves présents et se mit en arrière par rapport à Moïra. Une envie de vomir omniprésente lui coupait le souffle ; ici, elle ne se sentait pas à sa place. Et tout cela parce qu’elle avait été passive – encore une fois, une fois de trop. Parce que maintenant, il était trop tard pour revenir en arrière. Bien trop tard. Si seulement elle avait su choisir la voie qu’elle voulait ! Mais ça lui était impossible. Elle ne se sentait pas d’affronter le monde, d’assumer ses choix et ses envies. Parce que si ça ne tenait qu’à elle, Emmie vivrait à l’écart du monde, toute seule, pour ne pas être blessée par … Par tout le monde. Dans son lit, avec ses peluches et un bon bouquin. Rien d’autre.

Elle n’était pas faite pour choisir un groupe ; les Basilics étaient aux antipodes des idéaux de ses amis. Mais ils étaient totalement en accord avec ceux de ses parents, de sa famille. Et elle, dans tout cela ? Elle n’osait pas désobéir à l’ordre parental. Mais en même temps, elle ne voulait pas déplaire aux autres. Stupide. En cet instant, la jeune fille semblait être un petit chaton à qui on a cassé une patte, qui cherche à se cacher du monde entier en piaulant de peur. Il veut aller chez lui, avec ses frères et sœurs, dans un panier tout doux et tout chaud, avec sa maman qui serait toute gentille et affectueuse. C’est cela que le chaton veut. Rien de plus. N’empêche que ça lui est continuellement refusé ; et que jamais il n’aura concrètement ce vœu pourtant si simple. Pour Emmie, c’était pareil. A tous égards.

Elle lassa ses vans en vitesse, laissant choir tels des pneus crevés ses mocassins d’uniforme sur le sol moelleux de sa salle commune. Ne prenant même pas le temps de se rattacher les cheveux, elle les laissa voleter partout sur son visage, les repoussant de temps en temps d’une main distraite. Et vite vite vite, elle se rua dans les escaliers pour aller dehors, sachant fort bien que Maxime n’allait pas l’attendre indéfiniment. Au passage, elle bouscula des élèves et s’excusa à la va-vite, poursuivie par les grommellements mécontents de ceux qu’elle avait poussé involontairement. Et apparemment, le destin n’aimait pas Emmie ; une fois devant la porte, cette dernière se la reçu en pleine face, avant d’apercevoir la mine surprise de Mira, qui ne pensait pas qu’il puisse y avoir quelqu’un derrière la porte. La surprise céda place à de l’inquiétude, qui, elle-même, disparu bien vite au profit d’un mépris bien visible.

Sans même s’excuser, son ex-amie blonde passa son chemin avec ses amies et partit s’asseoir dans les canapés de la salle commune, en face du feu. En jurant tout bas, Emmie se massa le nez puis repartit en courant. A tous les coups, elle allait rater Maxime ! Allez hop, et que je t’enfile les escaliers à toute allure, que je me casse la gueule sur le sol … Et ce ne fut qu’une fois la sortie vers le parc en vue que quelqu’un la repéra. Décidemment, ça n’était pas sa soirée ! Des voix l’interpellèrent, la sommant de s’arrêter ; mais bien entendu, tout cela ne fit que l’affoler, et la jeune fille courut encore plus vite, fonçant à toute allure dans le parc enneigé.

Maxime. Même à cet instant pourtant si peu lointain – tellement proche -, elle était encore libre de toute contrainte. C’était juste après la manifestation. Avant que sa mère n’apprenne que sa préfète de fille lui avait fait défection. Avant qu’elle ne reçoive la fameuse gueulante de sa mère qui – sans qu’elle ne veuille l’avouer – l’avait ébranlée jusqu’aux trippes. Et ça n’était que maintenant, au moment le moins propice, que ce souvenir – pourtant si ordinaire, si simple – lui faisait monter les larmes aux yeux ; lui mettait une boule douloureuse dans la gorge. Apparemment, la traversée du désert à laquelle elle pensait plus tôt allait commencer.

Maintenant.

Invité

Basilic. C'était désormais la nouvelle identité de Flora Swesson. L'aiglonne avait décidé de ne plus avancer caché dans Poudlard. Pour se faire une place sur le podium, il fallait suivre la marche des gagnants. Et ceux qui allaient vaincre, l'aiglonne en mettait sa baguette à couper, c'étaient la clique ministérielle Bielova. Depuis la "petite visite" de la Ministre de la Magie, Ombrage avait perdu beaucoup de poids (hum...je parle en terme de pouvoir, elle reste bien évidemment grosse) et la professeur de Déviance Magique, Irina Baranovski, se voyait avoir de nouvelles compétences. Nul doute qu'Ombrage n'était plus qu'un fossile, un épouvantail, et la miss Baranovski préparait le terrain pour le tapis rouge dressé à la gloire d'un nouvel ordre, très différent de ce qui se passait aujourd'hui.

La jeune Swesson était donc désormais un Basilic. Elle avait été mis au courant par la personne qu'elle considérait comme la plus respectable, après Irina Baranovski, de Poudlard...Moïra River. Ce n'était pas n'importe qui ce petit bout de femme, elle était sublime, très intelligente, d'une force remarquable et qui plus est lisait dans les yeux de chaque personne...même ceux de Flora. Les deux aiglonnes étaient "amis", mais Flo' n'avait qu'une envie, c'était de la vaincre.

Orgueilleuse mais pas folle, la ténébreuse Serdaigle préferait compter Moïra parmi ses alliés, surtout que la jeune fille était dans les grâces de Baranovski. C'était elle qui avait reçu le privilège de prévenir tout les futurs Basilics de l'invitation. Qu'avait-elle de plus qu'elle? Flora avait fait tout son possible pour ne pas être jugée incompétente par Baranovski, mais peut-être n'avait-elle pas été assez convaincante. Moïra était désormais une classe au dessus de Flo' au niveau manipulation, et ça, ça exaspérait grandement la jeune Swesson. Elle n'allait pas rester sagement à devenir un parfait petit Basilic, elle allait montrer à tout ses compagnons qu'elle était et qu'elle resterait pour l'éternité la plus forte, la plus belle, la plus intelligente... mais patience. Moïra était peut-être très intelligente, mais le groupe d'élèves qui allait être rassembler autour de miss Baranovski avait été jugé comme l'élite. Flora ne se posait même pas la question, elle faisait partie de l'élité...mais si les autres avaient été choisis, c'est qu'ils devaient bien cacher leur jeu...donc prudence.

Gardant sa robe de Serdaigle, Flora, baguette en poche, se dirigea au lieu de rendez-vous. La Chambre des Secrets. Là où Harry Potter avait tué le Basilic. Tout un symbole. La chambre de Salazar allait donner naissances à de nombreux petits, et même si ils n'avaient pas de venin ils deviendraient sans aucun doute plus mortel qu'un crochet de serpent. La Serdaigle se hata pour se rendre aux toilettes du deuxième étage, tout en réfléchissant à qui allait bien pouvoir être de la partie. Emmie lui avait déjà confirmé que Moïra lui avait aussi parlé.
Le sombre William avait peut-être eu ce privilège, vu ses noirs desseins. A ces deux là, se rajoutait certainement les inséparables de la jeune River, c'est à dire son frère, Nolan Sander et Nephtys Van Halen. Si un de ces trois là manquaient, nul doute que la parfaite River serait un poil déstabilisée, dans ce cas Flora devait être prête à saisir une occasion en or. L'objectif n'était pas de faire respecter l'ordre dans Poudlard, l'objectif était d'apprendre de nouvelles techniques et de se distinguer...par n'importe quels moyens que ce soit.

Entrant dans les toilettes, Flora fit un léger signe de tête en guise de bonjour, mais personne ne se trouvait là. La séduisante Moïra avait déjà ouvert le passage menant à la Chambre...raaah la garce, même ça Irina lui avait révelé. Il fallait que ça change et vite. Le temps n'était pas à l'observation, le temps était à l'aventure...car le passage secret était ouvert, aussi sombre que des oubliettes.

Une fois descendu, Flo' détailla les lieux. Elle se trouvait dans un sombre couloir, seulement éclairé par les éclatants serpents sur les murs et la lumière de sa baguette. La route fut assez longue, et rien qu'en marchant on sentait une odeur nauséabonde. Mais il n'y avait plus rien de ces lieux, et même quand elle fut entrée dans la Chambre des Secrets, le constat fut le même. La pièce était d'un vert éclatant, et la statue de Salazar Serpentard, toute d'or, régnait en maître sur les lieux. Toute cette machination dans le but de garder secret le monstre qui ne se révelait qu'à l'héritier de Serpentard...c'était assez énorme comme idée, surtout que pour cacher une telle pièce dans un château, même magique, il fallait le faire. Les trois autres fondateurs devaient tout de même avoir sérieusement forcé sur le Whisky Pur Feu ou avait des problèmes occulaires...car bon, la salle dépassait certainement la Grande Salle. C'est dire.

Il ne fallait plus s'extasier, il fallait faire face aux nouveaux compagnons de route. Moïra, Nolan, Nepthys, Emmie, William...Dante? et pas de Thomas??? De plus en plus étrange. Rejettant ses cheveux en arrière et empruntant son plus joli sourire, Flora se présenta à la petite troupe, histoire de faire genre.

- Endroit charmant pour la renaissance des Basilics. Moïra, ton frère n'est pas avec toi?

Peut-être que Flo' aurait mieux fait de se taire, mais son interrogation sonnait vraie, même si bien ancrée en elle il y avait l'idée que si Thomas ne faisait pas partie de la garde d'Irina, Moïra serait...déstabilisé.

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[Hrp : Hum, Dantes, ton dernier post m'a l'air un peu hors sujet... Tu es sûr de l'avoir posté au bon endroit ? J'ai beau lire et relire, je ne vois pas le lien. Bref je post tout de même la suite, envoie moi les news par mp, on s'arrangera...]

La salle commune des gryffondors était bien calme, pas un bruit, si ce n'était celui du feu crépitant dans l'âtre. Tous était en cours, on avait beau dire, les rouge et or s'assagissaient grandement depuis l'arrivée du nouveau gouvernement. Pas un n'osait sécher une heure de cours en cette fraiche après-midi. Pas un, ou presque... Assise dans un fauteuil moltoné aux couleurs de sa maison Nanaly regardait le bout de parchemin que ses doigts serraient à peine, tout juste assez pour l'empêcher de tomber. Regarder... Euphémisme, en fait elle n'y voyait pas grand chose, au fur et à mesure que ses yeux passaient et repassaient sur les mots habillement calligraphiés, sa vue ne faisait que se brouiller un peu plus. Et c'est avec une main tremblante qu'elle ramassa la goute d'eau salée qui avait fini par échapper à l'étau de ses cils, elle fixa sans la voir l'humidité qui trônait à présent sur sa paume, fébrile.

Elle ne se souvenait plus avoir pleuré depuis... En fait elle n'avait plus jamais pleuré depuis qu'elle avait apprit l'existence de sa soeur. Sa vie n'était plus que mascarade et sourires dès lors. Mais ce matin le masque du clown venait de se briser, un masque qui avait tenu douze années ! Un masque qui avait supporté ! Supporté l'oubli d'Elena, l'abandon de son père, la honte et la déception de son grand-père, son viol, son échec auprès de Jaemin... Souriant toujours et encore ! Mesquin, cruel, joueur, mais toujours un sourire au lèvre, bien présent. Jusqu'à maintenant... Le masque s'était fissuré. Tout ça à cause d'une lettre, à cause de misérables mots écrit à l'encre de sèche sur un parchemin, une encre qui remplaçait à elle seule la signature imposante qui finissait le laïus, il n'y avait bien que son grand père pour écrire avec une telle encre.

Avec hésitation elle tenta vaguement de relire la nouvelle, ça ne pouvait pas être vrai... Impossible. Il ne pouvait pas faire ça ! Elle était la seule ! Il n'y avait personne d'autre ! Elle était... Elle était... Elle était la honte de la famille. celle qui n'avait pas été capable de se faire accepter de la baguette de Merlin. Celle dont le bras se faisait mutiler un peu plus chaque jour. Tout à cause de son sang. Tout à cause de son enfoiré de père !

Se levant doucement, comme en dehors de ce qui l'entourait, elle s'approcha de la cheminée, fixant une dernière fois la missive qu'elle avait fixé depuis qu'elle l'avait reçut ce matin dans la Grande Salle... Tous avaient alors pu voir son sourire joyeux se désagréger au moment où elle avait ouvert la lettre signée des armoiries de la famille Die Näherin. Il était certain que le fait que la grande Nanaly Nightingale avait quitté précipitamment la Grande Salle, abandonnant ces sucreries qu'elle n'aurait pourtant abandonné pour rien au monde, pour aller s'enfermer dans sa chambre pour tout le reste de la mâtiné, refusant même de parler à sa soeur tant aimée, n'avait pas du passé inaperçu...

D'un geste las elle lança la lettre dans les flammes, une odeur nauséabonde s'élevant tandis que l'encre de sèche s'évaporait, se fondant à la fumée. Séchant ses larme elle eu le temps de voir encore une fois les mots terribles : "déshéritée", "bannie", "trouver un moyen de la contrôler", "ne reviens qu'une fois cela accompli", "tu n'es qu'un échec". Un haut le coeur soudain la prit, la forçant à se précipiter dans la salle de bain. Elle se passa rapidement de l'eau sur le visage, s'accrochant au bord de lavabo jusqu'à ce que la nausée parte.

Une solution... Moïra lui avait parlé d'un groupe. Les Basilics, c'est bien ça ? Peut-être que... Roxanne aussi le lui avait dit. Si la magie blanche ne le lui offrait pas, la noire ferait certainement. Relevant rapidement le visage, elle observa l'horloge murale. C'était bientôt l'heure... Le rendez-vous était dans les toilettes du deuxième, Moïra lui avait tout expliqué. Si elle partait maintenant elle serait là juste à l'heure. Son regard dériva vers son propre reflet, ses doigts tapotant nerveusement sur l'émaille blanche. Elle n'était pas stupide, ce groupe n'était ni plus ni moins que de l'endoctrinement de futur mangemort en puissance, mais c'était aussi la seule solution qu'elle avait. Elle prit une grande inspiration, enfourna un chewing-gum à la pomme dans sa bouche, avant de se refaire une beauté rapidement, elle avait les yeux rouges et enflés, elle ne pouvait pas se présenter avec une tête pareille...

Et c'est ainsi qu'elle se retrouva,légèrement essoufflée devant le trou béant qui menait à la salle du serpent légendaire. Elle se laissa glisser, suivit les dédales de tuileaux comme on le lui avait dit et arriva finalement à destination. Elle eu une légère moue. Elle s'attendait à plus... Classe. Franchement, on se croyait dans des égouts. Salazard Serpentard n'avait pas ce qu'on peu appeler bon gout... Elle réitéra son jugement en apercevant la statue à son éffigie.

☆ Un mégalo de plus ! Un !

Elle se tourna vers les autres occupant tout en faisant une bulle. Pas de surprise de ce côté, elle fut tout de même contente de voir que Nolan et Dante étaient aussi dans la place. Se précipitant à leurs côtés avec un grand sourire, le masque du clown était de retour, elle enlaça rapidement son ami d'enfance puis attrapa son compagnon de chasse par le bras, s'amusant de la jalousie qu'elle savait créer dans le petit coeur de Moïra.

☆ Ravie de vous voir là vous deux, je me serais sentie un peu seule dans ce monde où mon humour est loin d'être comprit... soupira-t-elle avec un air faussement atterré. Pas que vous le compreniez beaucoup plus cependant.

Il est vrai que ça devait en surprendre plus d'un de la voir ici, mit à par ses origines Merlinesque elle était loin d'avoir le profil du mangemort parfait.

☆ Bien, quand est-ce qu'on commence ? Ça m'étonnerait qu'on soit ici pour apprendre le tricots, alors si tu pouvait nous expliquer Moïra très chère. demanda la rouge et or à cette dernière avec un sourire en coin.

Oh, oui, le clown était de retour. Elle allait les utiliser et lorsque le moment sera venu, le clown se chargera lui-même de livrer le roi au héros pour se sauver le nez rouge. Car après tout...Tout le monde aime les clown, non ? Il faudrait juste qu'elle fasse attention à ce que Dante ne voit pas dans son jeu. Il la connaissait depuis suffisamment longtemps pour ça.

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Un soleil de sang s'était couché au soir qui précédait cette journée. Présage affreux selon nombre de dégénérés qui excellaient en divination... Ou tout simple emprunte du Mal qui venait à contaminer l'espèce des sorciers.

La matinée avait ainsi débuté par une nuit agitée. Des cauchemars, deux pour être précis, qui s'étaient succédés. Le premier ? Vague, qui avait plutôt pris l'allure d'un souvenir effacé. Il se trouvait à cette table où toute viande était froide. Où aucun plat n'avait de gout enviable. Où le vin prenait cette saveur acide pour lui brûler les lèvres. Où ce pain rassi ne détenait nul autre plaisir que celui de décorer une table blanche, de marbre, à la froideur que comportait une atmosphère cruelle. Pour présider, un père sournois, au regard ignoble dont les seuls mots ne venaient qu'à critiquer la race inférieur, la sous-race. En soi, sans qu'il n'eut trop su pourquoi, William avait ressenti cette oppression pour que, lorsque son père s'énerva contre sa mère, il ne se réveille en sueur.

Cauchemar pour si peu ? Peut-être la figure paternelle avait-elle véritablement cette emprise sur lui. Qu'importait, ce rêve ne l'avait pas trop brusqué, c'en fut plus le second.

Il se retrouvait dans une salle, humide, froide où un serpent dansait face à lui. Au dessus, retenus par un voile invisible, mais perceptible pour tout être doté de magie, des détraqueurs, par centaine, par milliers. Leur masque semblaient vouloir traverser le voile pour arracher la maigre lueur d'Espoir qui demeurait dans le coeur de Will'. Et quelques sifflements s'évadaient du serpent, des sifflements noirs, sombres qu'il semblait povuoir comprendre. Non pas qu'il traduisait mais que cette langue du serpent lui était familière, instinctive, comme s'il avait toujours pu communiquer avec ces créatures... "Maternelle". Voilà qui aurait été l'unique qualifiant.

Le monstre s'était relevé, avait plongé ses yeux dans les siens puis continuait de lui murmurer quelques horreurs, quelques incitations sur cette épopée dans laquelle il se lançait. Devrait-il tuer. En avait-il conscience ? Oui. Devrait-il se soumettre à la cruauté. En avait-il conscience ? Oui... Chaque questionnement n'était pas réfléchi. Pourtant, il paraissait logique dans son esprit que tout mot avait de lourdes conséquences. Pire. Tout mot l'entrainait et devait convenir au serpent? Sinon quoi ? Nulle idée.

Chaque syllabe ainsi marmonnée envahissait la conscience pour que le conscient ne soit qu'une vulgaire victime, soumis aux besoin inaliénables de revenir dans le chemin familiale. La reconnaissance du père ? Peut-être était-ce cela qui lui manquait et qu'il avait voulu retrouver. Ce ne fut pas sur une brusque émotion malsaine que s'arrêta ce rêve. Non. Car l'atmosphère ôtée de tout amour, de toute vie avait suffit pour le nécroser et seul le réveil strident, nullement harmonieux vint le délivrer des perfidies qu'avaient été cette nuit.

William se leva sans mot, rejoignant sa malle pour revêtir ces vêtements noirs, à la fois classes et dans lesquels il trouvait l'aisance nécessaire pour la pratique d'accrobatie. "Arthurus, aujourd'hui signe le jour à partir duquel vous pourrez me reconnaitre comme votre digne fils" pensa-t-il, puis il s'engouffra dans les couloirs, ne saluant personne sinon les autres basilics...Avec lesquels il avait pu nouer certains liens jusqu'alors. Ces peu nombreuses personnes partir en direction des toilettes des filles. Un endroit "glauque" dans lequel il ne se serait jamais aventuré, non pour le sexe prédisposé à y pénétrer, mais pour les simples rumeurs d'un fantôme à vous épier sans cesse.

Plus loin devant, Moïra mit en marche l'engrenage infernal qui abouti en l'ouverture de la légendaire Chambre des Secrets et il n'avait pas suffit de descendre pour que le terme de "légende" soit terni : Un espace dont l'entrée se faisait dans un lieu sans grande dignité, un serpent tueur, monstrueux, puissant, dont la grandeur avait pu s'écrouler face à un deuxième année... Il n'avait empêcher que de pénétrer solennellement dans la chambre, de voir s'ériger devant soi cette immense statue d'un des Quatre. Voilà qui en jetait quelque peu. Pire; l'alignement parfait des serpents qui vous regardait, inquisiteur, triomphants, cet ensemble laissait sans voix. Quelques impressionné par l'ampleur de la salle mythique, William Arthurus fit quelques pas à l'écart du groupe, sans porter attention aux nouvelles arrivées, à leur profanation ou aux autres babioles qu'ils pouvaient véhiculer.

Quelques pas pour traverser toute la pièce et cette tête qui se releva vers les cieux, vers un plafond opaque certes, mais vers le sommet, le haut regard de Salazar Serpentard qui triomphait par son orgueil, par sa toute puissance, par une incarnation du pouvoir qui avait su berner les trois autres Maitres. Son cœur s'emballa, il se tut puis fit abstraction du reste : Il avait retrouvé cette voie des ténèbres, de la grandeur de toute sa famille et comprenait quel honneur il y avait à porter ce badge vert sur sa poitrine.

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Assise dans un fauteuil de la salle commune, la jeune fille feuilletait un bouquin. Encore. Dans le genre, Miranda c'était une acharnée. Roxanne le lui disait régulièrement, mais c'était le cadet des soucis de notre vipère. Calme et paisible, elle n'embêtait personne avec ses affaires, et ne voulait qu'une chose, qu'on la laisse en paix, autant qu'elle-même laissait tranquille ses camarades. S'ils avaient le respect de faire la même chose, il n'y avait aucun doute sur le fait qu'elle vivrait dans le meilleur des mondes, qui n'existait pas. La sixième année releva doucement les yeux vers la petite blondinette qui s'agitait dans la salle commune des Serpentards en gueulant sur un imbécile qui avait traité sa mère de prostituée. Eden c'était vraiment un cas. Elle était gentille, mais un peu grande gueule au goût de Miranda. Elle la supportait, et sa présence semblait atténuer le caractère de feu de la petite Swann, mais pas plus d'une heure. Et encore. Un quart d'heure c'était déjà trop. Mais bon, on faisait avec. L'héritière Macnair grinça des dents et tapota son livre du bout des doigts. Ça faisait maintenant trop longtemps que le bazar durait. Bien trop longtemps. La belle brune ferma son ouvrage sur l'alchimie avancée et se leva de son confortable canapé. Elle croisa en remontant vers le dortoir Aleera et Roxanne. Cette dernière lui intima de les rejoindre dans le hall peu après, en compagnie de Scorpius. Miranda lui fit un signe de tête et entra dans le dortoir rapidement, pour y poser son livre et se changer. Elle enfila un jean slim, une paire de converses, et un haut à col roulé noir. Elle noua ses longs cheveux noirs en une natte lâche, glissant les quelques mèches qui en dépassaient derrière ses oreilles. Bien installée dans ses vêtements, prête à se rendre à la réunion des Basilics. Oui, car vous vous en doutez, ils ne partaient pas faire une promenade de santé tous les quatre, même s'ils étaient un peu le petit quatuor des pro-mangemorts Serpentards. Peu nombreux, mais ils s'appréciaient et avaient tous les idées bien à leur place, objectif Seigneur des Ténèbres avant tout. Un Malefoy une Macnair et une Bielova... Tout ceci était parfaitement logique. Et quand on s'approchait un peu plus de la noirceur des idées de Roxanne, il n'était pas du tout étonnant qu'elle soit aussi de la partie.

Miranda jeta un coup d'oeil à sa montre. Les Basilics. Moïra lui avait parlé de ce groupe il y avait quelques jours. Elle était flattée d'être sur la liste, mais ne l'avait pas montré. Pour changer. Elle n'était pas de celles qui étalaient leur joie à tout va. Non. Elle avait acquiescé, et confirmé qu'elle viendrait à la réunion. Elle en savait beaucoup sur la magie noire. La mauvaise magie. La magie de torture, porteuse de mort. On est cultivée et fille de bourreaux ou on ne l'est pas. Elle avait beau avoir plus d'ambition qu'eux, elle restait quelqu'un de très branché sadisme et souffrance. Alors ce genre de connaissances servait. Et plus qu'on ne pouvait l'imaginer. La belle brune retourna dans la salle commune, glissant sa baguette dans la poche de son jean. Scorpius était déjà dans la salle et l'attendait pour sortir. Sans un sourire - ça nous aurait étonné tiens - elle lui servit un léger hochement de tête et se dirigea vers la porte. Un garçon l'interpela alors qu'elle s'apprêtait à sortir.

« Miranda! Le bouquin que t'avais tout à l'heure t'es sur que c'était le tien? J'ai perdu le mien et il y ressemblait. »

Elle eut un léger soupir, qui sortit tel un sifflement d'entre ses dents. Nan mais t'as cru qu'elle se baladait avec le bouquin des autres?! Traite-la de voleuse tant que tu y es, abruti. Faut que tu révises ta vue et que tu te trouves des lunettes, jamais elle n'oserait porter la main sur tes bouquins. En plus, il n'avait que ceux nécessaires aux cours. Trop peu studieux et cultivé. Mais tout cela, elle le garda pour elle, bien évidemment.

« Ce livre était bien à moi, tu as dû te tromper. De plus, tu ne dois avoir guère plus que tes livres de cours et ce n'en était pas un. »

Elle tourna les talons, le laissant ruminer ce qu'il avait à ruminer. Elle en avait peut-être trop dit, mais tout était à sa place, comme d'habitude. Lee et Roxy les attendait dans le hall. Dès que les deux héritiers les eurent rejointes, le petit groupe partit en direction des toilettes de Mimi Geignarde.

La réunion avait lieu dans la Chambre des Secrets, lieu où Harry Potter avait vaincu le Basilic. D'où leur nom. Le petit homme à la cicatrice en forme d'éclair - oui, à l'époque il n'était pas âgé de quarante ans - avait empêché dans ce lieu une tentative de résurrection du Seigneur des Ténèbres. Mais maintenant c'était fait, le Lord était de nouveau sur pied, même s'il avait eu une période de semi-mort entre le moment où Harry l'avait renvoyé à la tombe à ses 17 ans et la date à laquelle Drago Malefoy l'avait de nouveau remis sur pied. Mais il avait pris son temps pour rassembler des fidèles cette fois-ci. Et rameutait même dans Poudlard. C'était vous dire l'organisation minutieuse et pointilleuse de l'armée des Mangemorts nouvellement levée. Les jeunes étaient prêts à reprendre la relève. Et puis, ils étaient au pouvoir, dans le monde des sorciers, aussi. La plupart des directeurs de départements magiques étaient des Mangemorts. La ministre elle-même en était une, ainsi que la rédactrice en chef de la Gazette du Sorcier, et le directeur de la célèbre banque Gringotts. L'ampleur de leur influence était considérable. Même Poudlard, habituellement lieu de neutralité, tombait à leurs mains. La ministre allait même ordonner la libération de certains prisonniers d'Azkaban en faisant passer pour des erreurs judiciaires. Le petit ami de Selena De la Vega, une grande amie de Roxanne, allait ainsi échapper à sa peine de perpétuité. Si Miranda avait suivi les idées de ses parents, et grands-parents, ce n'était pas simplement par ascendance. Elle ne les avait pas reprises pour faire plaisir. Mais pour elle-même. Pas comme Roxanne, qui s'évadait définitivement des idées de sa famille, les Weasley, mais plutôt par ambition. Il n'y avait aucune honte à déserter le côté des perdants. Rejoindre celui des gagnants, voilà ce qui était de bonne guerre.

La jeune fille se laissa guider par les autres, mémorisant chaque détail, blindant sa mémoire pour pouvoir revenir seule si besoin était. Les lavabos, la manière de tourner les robinets. Les Serpentards entrèrent dans la fameuse Chambre des Secrets. Miranda les suivit dans les tortueux couloirs de la grande salle souterraine. Elle était prête à rejoindre les autres. Quand ils s'engouffrèrent dans la grande Chambre principale, Miranda retint psychologiquement son souffle. Comme si elle allait le faire réellement. Tss. Elle leva les yeux vers le plafond plutôt bas avant de les rabaisser vers les statuts en tête de serpent qui guidaient les touristes en un grand couloir conduisant à l'immense sculpture représentant la tête de Salazar Serpentard. Quelques personnes étaient déjà là. La jeune fille les détailla une à une. La belle Moïra, toujours accompagnée de sa chère Nephtys et de Nolan, avec qui elle semblait en grande tension, malgré leurs tentatives respectives pour la dissimuler. Le Gryffondor semblait d'ailleurs plutôt inquiet et mal à l'aise, en opposition avec son attitude qui se voulait désinvolte et légère. On ressentait son anxiété. Claustrophobe. Comment le savait-elle? Elle était sortie un temps avec lui, suffisamment pour le remarquer. Il avait été amoureux d'elle, vraiment, et cela l'avait d'ailleurs étonnée qu'il ne se tapent pas une trentaine de filles durant leur relation. Maintenant il semblait épris de Moïra. Une belle aiglonne prometteuse et talentueuse ma foi. Flora venait de l'accoster pour lui demander où était donc son frère. Le dernier Serdaigle en scène était William Wolf, que Miranda ne connaissait que de vue. Deux autres Gryffondor, Dante et Nanaly, étaient là. Et maintenant ils étaient arrivés. Irina n'était pas encore là. Elle n'allait sûrement plus tarder. La chère mangemort et professeur de déviance qui allait maintenant leur enseigner comment devenir de bons mini mages noirs.

L'héritière Macnair ne prononça pas un mot. Elle n'avait rien à dire. La conversation ne semblait pas intense dans cette salle froide et tout sauf accueillante. Elle attendrait d'avoir quelque chose de vraiment utile à partager pour l'ouvrir. Comme d'habitude. On aurait pu la décrire comme perfectionniste. Mais en fait, elle détestait surtout l'inutilité.

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Ok Roxanne, keep cool. Restons calmes. Après tout, ce ne sont que deux Gryffondor qui te regardent avec animosité. Et pour quelle raison ? Oh, elle venait juste de dire à voix haute – de gueuler de vive voix donc – que les Gryffondor étaient presque tous des piafs débiles se partageant le même grain de poussière comme cerveau, à son frère – chéri adoré – qui appartenait à la « noble » maison de Godric Gryffondor. Et presque tous, parce que Nolan est un griffon, et Nolan il est normal, lui. Dit-elle. Nolan, THE exception de ces piafs dégénérés et mous du bulbe. Très charmant. Fin bref, les deux bonhommes charpentés comme des ouvriers de gros travaux la fixaient avec une animosité palpable, ce qui tombait assez mal puisqu’elle n’avait pas spécialement envie de se disputer avec des gens, là tout de suite maintenant, mais plutôt de se foutre dans un coin pour finir son manga. Celui de Nusicaa. Enfin, son manga que Nusicaa lui avait prêté. Magnifique, tout le monde a compris ! Ecrire une lettre à Selena, aussi, peut-être en écrire une à Mary – mais ça c’est en options vu que la mannequin ne lui répond pas toujours, et vu le travail qu’elle a on ne va pas lui en tenir rigueur – puis fumer ! Parce qu’on ne peut pas fumer dans ce foutu château ! Bref, lassée d’attendre que les deux crétins arrêtent de la descendre du regard en grognant, Roxanne se faufila entre eux deux, écrasa violemment le pied de l’un et envoya son poing dans la cage thoracique du second quand ils tentèrent de la retenir. Tout ça avant de partir en courant comme une grosse lâche. Tout du moins comme un courageux serpent. Ca revient au même, mais c’est plus bénéfique de dire courageux serpent qui a épargné ses proies dans toute la mansuétude qui se caractérise. Bref, après avoir épargné ses deux victimes en montrant la largesse de la mansuétude qui la caractérise - … - Roxanne se cacha derrière une statue pour continuer à faire preuve de son grand courage de serpent. Magnifique. Puis après avoir vu les deux Gryffondor tourner à l’angle du couloir, elle fila à l’anglaise pour retourner dans sa salle commune, histoire de se vautrer dans un fauteuil pour continuer son charmant programme on ne peut plus scolaire. Mais si. Ce qu’elle fit, d’ailleurs, allumant une clope en agitant le briquet devant une nana qui craignait qu’elle ne foute le feu au canapé. Eh, on n’est pas toutes comme Sienna Wings ma poule ! Discutant avec une nana assise à côté d’elle, elle tournait les pages de son manga en ricanant devant la connerie du héros. Mais elle fut vite interrompue par une autre fille qui d’avançait vers Roxanne d’un pas hésitant. Une de ses « amies, » qui lui collait aux basques pour récolter un peu de l’influence de la jeune Weasley. Allez, je t’octroie une minute trente de mon temps, puis tu dégages.

« Tu fais quoi ce soir ? »
« Je suis collée. »
« Zut, on voulait faire une fête dans la salle commune … Après ta punition, tu viendras ? »
« Ca se peut, on verra. »

Retournant à sa clope et à son manga, elle ne broncha pas quand la demoiselle fit demi-tour en hésitant. Ouais c’est ça file. Allumant son mp3, elle s’isola dans sa musique, monta le son, et se mit à siffloter doucement, ce que personne n’entendait dans le bordel qui régnait chez les Serpentard. De temps en temps, elle surveillait sa montre pour s’assurer qu’elle n’arriverait pas en retard. Collée ? Mon œil ouais, plutôt le rendez-vous secret des Basilics ! Moïra l’avait branché là-dessus, et elle avait signé direct, la petite Weasley. Interdiction formelle d’en parler à quiconque, elle verrait en venant qui est avec elle. Bon, elle avait déjà pu savoir qu’Aleera, Miranda et Scorpius en faisaient parti – évidemment – alors ils avaient prévu d’y aller ensemble, entre Serpentard. Puis elle se doutait un peu de qui elle allait pouvoir apercevoir dans la salle secrète des Basilics, qui était rien de moins que la célébrissime et introuvable Chambre des Secrets. Mes aïeux, la salle de Salazar Serpentard quoi ! Enfin, pas vraiment ses aïeux, qui sortaient tous de Gryffondor, comme tout un chacun le sait, et vive les Weasley ! Ah, pauvre tigrounet à grandes quenottes qui se retrouve tout seul. Pauvre, pauvre tigrounet à grandes quenottes. Enfin, bref. Nouveau coup d’œil à sa montre, puis elle rangea son manga pour aller manger, se vautrant entre Aleera et Miranda. En fait, l’heure du repas se résuma, pour Roxanne, à écouter Aleera cancaner sur Sienna, une « amie » de Thomas, qui lui tournait un peu trop autour. Ahlala, Aleera n’aime pas qu’on tourne autour de son mec. On ne touche pas ses affaires. A la fin du repas, les trois miss retournèrent à la salle commune, et Roxanne envoya « courageusement » un sortilège à son frère et aux deux crétins qui lui cherchaient précédemment des noises. Elle se dirigea ensuite vers un fauteuil vide, bouquinant son manga jusqu’à ce que l’heure arrive, puis elle alla chercher Aleera, faisant se retourner une brune de leur salle commune.

« Tu n’es pas collée, Roxanne ? »
« Si, et j’y vais là. »
« En kidnappant Aleera ? »
« Tu sais, je ne pense pas qu’elle soit contre. Puis elle est préfète, c’est elle qui est en charge de surveiller mes heures de colle de ce soir. »
« Eh bien, ça promet d’être folklorique. »
« Mais non voyons, Lee et moi sommes chastes et pures ! »

Dit-elle en enlaçant tendrement la préfète de Serpentard, faisant rire les élèves de la maison, et s’étouffer d’autres personnes. Tournant la tête vers Miranda et Scorpius qui venaient aussi, elle leur fit signe qu’elles attendraient dehors, et sortirent. Pour être rejointes quelques minutes plus tard par les deux serpents. Elle aurait bien demandé à Eden de les accompagner, mais aucune trace de sa petite protégée, et en plus elle ne savait pas du tout si cette dernière était Basilic ou non. Les quatre verts et argents se pointèrent donc aux toilettes de Mimi, cherchèrent les robinets comme avait dit Moïra, les tournèrent en suivant les directives, et se retrouvèrent face à un trou. Super glauque pour le coup. Inspirant un grand coup, elle sauta dans le trou et se retrouva, quelques secondes plus tard, sous le château. Et quelle décoration, avec des serpents de partout, quelle grande classe ! Suivant les couloirs, les quatre Serpentard arrivèrent bien vite au lieu de réunion, la Chambre des Secrets, au moment où miss Swesson tentait de balancer une pseudo-pique perfide sur la sœur de son ami Thomas. Roxanne la Serpentard, go, attaque crochet venin !

« Flora, ma poule, laisse la perfidie aux serpents, c’en est carrément pitoyable. On a bien compris que tu es verte de jalousie de voir Moïra te damer le pion comme ça, pas la peine de te ridiculiser plus. »

Coup critique ! Hm, pardon. Quittant l’ombre pour la lumière hasardeuse et vacillante des torches, la Serpentard fit un tour rapide de la salle, envoya un coup de poing familier à son cousin Nolan – pour le soutenir dans sa lutte contre la claustrophobie – et fila vers la statue de Serpentard au fond de la salle. Glauque, la déco. Mais ça passait une sacrée couche sur la vanité des serpents, tous ces reptiles en plus de la statue du fondateur de leur maison. Elle lâcha un petit sifflet appréciateur, brusquement super fière d’appartenir à la noble maison de Salazar Serpentard. Puis elle revint vers le groupe avec un grand sourire ravi.

« Eh Lee, jette un œil à la déco, ça en impose hein ? J’aimerais bien la même dans mon salon. »

Juste pour voir la gueule de ses parents. BWAHAHAH.

[ Ceux qui n'ont jamais posté ici, et qui n'auront pas posté avant dimanche prochain, seront retirés du groupe des Basilics. Faut pas pousser quand même hein. ]

Franchement, la Chambre des Secrets était glauque. Sombre, verdâtre, lugubre, mais surtout super froide et très humide. Pas rassurée pour un brin, Moïra ne le montrait pas mais elle restait assez proche du petit groupe de Serdaigle qu’elle avait tiré jusqu’ici. Bon, les autres mettaient bien du temps à arriver ! Au moment où elle se faisait cette remarque, elle entendit des frottements, bruits de pas caractéristiques de quelqu’un qui avance à l’aveuglette. Retournant vers le groupe de bleus et argents, elle releva légèrement la tête pour croiser le regard de l’arrivant … Et l’étrécir brusquement, signe d’un mépris et d’une animosité qui ne se limitait pas aux murs de l’immense pièce. Nolan Sanders, ô joie. Elle lui envoya un regard plus glacial que l’air ambiant, et détourna la tête, officiellement indifférente, quand Nanaly sauta au cou du gryffon en pépiant joyeusement. S’intéressant de nouveau aux statues, elle mit ses mains dans ses poches pour serrer ses poings et les desserrer doucement. Du calme, petite préfète. Nanaly jouait avec le feu … En avait-elle seulement conscience ? Moïra savait pertinemment que Nana était la bâtarde de Merlin, et que sa baguette refusait de lui obéir, la mutilant au passage pour faire bonne mesure. Tournant à nouveau son regard vers les deux Gryffondor, elle occulta Sanders avec mépris et envoya une œillade d’avertissement à sa camarade. Gare, Nanaly, gare ! Moïra pourrait très bien oublier qu’elle doit tenir sa langue, et balancer cette petite information dans les soirées mondaines et très célèbres de son influente mère … Et la vie sociale de la Gryffondor serait détruite. Elle finit par se tourner vers Dante qui venait de lui sourire d’un regard charmeur, et décida que tiens, puisque Sanders est décidé à jouer, eh bien jouons un peu. Au sourire de Dante, elle renvoya un sourire tout aussi pétillant et charmeur, puis elle tourna la tête vers William, amusée de le voir fixer les statues avec une révérence sacro-sainte. Quand Flora débarqua, avec une petite phrase presque candide et naïve destinée à la déstabiliser, elle ne put s’empêcher de lâcher un soupir de mépris bien senti. Laisse tomber Swesson, on n’a jamais joué dans la même cour. Au moment où elle allait répondre, ce fut Roxanne qui lui rabattit le caquet avec sarcasme, prenant place dans la salle avec quelques Serpentard.

« Merci, Roxanne. Non, en effet Flora, mon frère n’est pas là. Tu me vois vraiment navrée de ne pouvoir satisfaire ta curiosité, chère amie, mais je n’en ai ni le droit ni l’envie. »

Cette imbécile de Flora … Etait-elle si intimement persuadée qu’elles étaient au même niveau ? Non, Flora n’atteindrait jamais le niveau de la préfète. Elevée chez des fleuristes naïfs et stupides, elle n’avait absolument aucun avenir puisqu’elle n’avait aucuns contacts. Moïra, elle, était la fille du directeur du département de la justice magique et de la plus célèbre organisatrice de galas mondains et recherchés. Les amis de ses parents étaient mangemorts, ses amis étaient appelés à devenir mangemorts, les parents de ses amis étaient mangemorts … Puis surtout, en quittant Poudlard, Moïra était assurée d’avoir un excellent travail, de par l’influence familiale et l’héritage qui planait au-dessus de sa tête. Flora devrait travailler, faire ses preuves, et si la préfète la déconseillait dans le milieu, elle aurait beaucoup de mal. La préfète jouait dans un terrain bien plus dangereux que celui de l’autre aiglonne, tandis que l’autre pensait que son adversaire n’avait que quelques paliers de plus. Cette naïveté, tout comme le fait qu’elle utilisait tout le monde, serait sa perte. Déjà, Mina était passée dans le camp de la préfète … Enfin bref. Qu’attendait donc la professeure pour venir ? Ses ordres étaient clairs, Moïra devait attendre qu’elle arrive et rassembler tout le monde ici avant pour le briefing rapide. Et dans le cas où elle ne viendrait pas, ce serait à Moïra de parler aux élèves. Encore un test sur sa jeune apprentie ? Moïra allait vraiment finir par être vexée là. Heureusement que l’aiglonne avait prévu ça et qu’elle avait déjà prévu de quoi elle allait parler également. Sortant sa baguette, elle l’agita pour allumer toutes les torches avec une facilité presque vexante. Brusquement, la Chambre des Secrets fut moins hostile, plus illuminée, quoique toujours aussi humide et glauque. Allez, c’est parti. Courage !

« Je suis vraiment déçue que, dans la masse de gens que j’ai briefé pour ce groupe, il n’y en ait que quelques-uns qui aient jugé bons de répondre à l’appel et venir ici. Je n’omettrai pas d’en parler à notre professeur pour qu’il prenne des mesures avec les concernés. En parlant de la professeure, puisqu’elle n’est pas là … C’est moi qui vais vous expliquer le pourquoi de ce rassemblement. »

Quelle éloquence, c’est magnifique, je suis bluffée. Mais bon, ça devait ficher un sacré coup à Flora d’entendre Moïra dire plus ou moins que « Bon bah je suis le prof provisoire et vous devrez tenir vos ordres de moi, et même si ça vous déplaît bah c’est comme ça, ceux qui ne sont pas contents peuvent s’en aller après un sort d’oubliettes. »

« Pour faire simple, disons que ces rassemblements serviront essentiellement à apprendre l’art de la magie pure – ou magie noire pour les simples d’esprits – et ce sous la houlette de trois professeurs. Madame Baranovski, professeure de déviances magiques et directrice de Serpentard ; madame Faulkner, professeure d’histoire de la magie et directrice de Serdaigle ; monsieur Wilkes, professeur d’étude des moldus et directeur de Poufsouffle. Bien sûr, le lieu non équivoque où nous nous trouvons, la Chambre des Secrets, ne laisse présager aucun autre destin que celui qui fonda cette pièce … Et son non moins célèbre descendant. »

Et vu le regard sombre et pétillant de chaque personne, elle n’avait nul besoin de rajouter le nom des mangemorts pour que les gens comprennent. Sortant ses mains de ses poches pour les croiser sur sa poitrine, elle laissa planer un petit silence que personne n’osa briser – il valait mieux pour eux. Puis elle reprit la parole, toujours avec ce ton de voix charismatique, cette assurance tranquille qui incitait au respect. Une supérieure née si vous préférez.

« Vous vous doutez, bien sûr, que de l’autre côté, des profs comme Lupin ou Londubat ont eu la même idée, de créer un groupe pour faire intégrer les gens à ce groupe de minables qu’est l’Ordre du Phénix. Si nous ne savons ni leurs membres ni leurs nombres, on peut avec facilité se douter de quelques personnes. Toute la fratrie Weasley – excepté toi, Roxanne, bien sûr. Les deux Dragonneau, et d’autres personnes. Il vaudrait mieux, donc, éviter que ces gens ne nous soupçonnent. Ne parlez de l’existence des Basilics à personne. Si quelqu’un doit être recruté, ce sera soit par un des professeurs, soit par moi. Evidemment, il me semble inutile de préciser que si vous réussissez à jouer double jeu malgré les précautions des trois professeurs, ce ne sera pas un sortilège d’oubli que vous recevrez … Mais votre mort ne sera qu’un tragique accident à l’extérieur de Poudlard, fort regretté de vos amis et de votre famille. »

Mais que c’est bon, l’autorité. Faisant craquer ses doigts et son cou pour vaincre le froid, elle croisa à nouveau ses bras et continua sur sa lancée.

« Bon, maintenant que tout a été dit, venons-en au fait. Milieu mars, la ministre de la magie a décidé d’organiser un carnaval à Pré-au-Lard, prétendument pour ressouder les liens entre Poudlard et le ministère. Bien entendu, ceci n’est qu’un prétexte pour rassembler pleins de gens au village sorcier. Pourquoi ? On n’a pas jugé utile de nous mettre au courant, nous autres Basilics. Notre seul ordre est de surveiller tous ceux qui passent, surtout ceux qu’on penserait être des membres d’un quelconque groupe pro-Ordre du Phénix. Et, comme m’a dit la professeure Baranovski, maintenant que vous faites parti des Basilics, ce ne sont pas des choix qu’on vous laisse, ce sont des ordres, point barre. »

Et finalement elle se tut, laissant planer un silence de plomb, décroisant ses bras pour les joindre dans son dos, inébranlable, tranquille et sûre d’elle. Cette impression de pouvoir lui plaisait … Et c’est pour ça qu’elle était devenue Basilic. Pour ne pas prendre des ordres, mais pour donner des ordres. Beaucoup plus jouissif.

« Quelqu’un a des questions ? »

On se dit souvent que la vie d'un adolescent blindé de thunes et avec une famille super célèbre ne peut être que scandaleuse et trop cool, qu'on voudrait être à sa place, pouvoir emmerder le monde et boire à son soul, se payer des fringues hors de prix et se pavaner partout en jouant la biatch, genre, hey bébé, je suis riche et t'es moche, c'est con hein?
Et bien, Mikhaïl, il vous la donnait avec plaisir, sa vie, pour l'instant. Parce que ce que l'on sait moins, c'est que la plupart des grandes familles du style, elles sont toujours trempées dans des trucs plus ou moins légaux, plus ou moins moraux. Et que les gosses, c'est comme Obélix, ils sont tombés dedans quand ils étaient petits.

C'est vraiment un secret pour personne que la famille Bielova tend fortement du coté obscur de la force, il suffit de voir la façon dont ses membres se comportent. Mais, il y a un mouton noir partout, et içi, c'est Mika. Parce que lui, contrairement au reste de la famille, le chaudron de potion magique mangemort, il en a rien à carrer. C'est un individualiste, quelqu'un qui se sait au dessus des autres, alors, faut pas pousser, il est hors de question qu'il devienne un serviteur. Il n'est pas un joli cadeau qu'on donne au Maitre pour l'amuser, pas de la chair à pâtée pour opération kamikaze, et surtout, surtout, il n'est pas un tueur. Il aime torturer, okay. Il aime faire mal, okay. Mais il a toujours une raison plus ou moins valable, et il n'a pas pour but d'éradiquer les trois quarts des humains de ce monde juste parce qu'ils sont nés du mauvais coté. Qu'ils soient leurs inférieurs, ouais, qu'on les massacre en riant à gorge déployée, non. C'est indécent, pas l'image que le gosse se fait d'un vrai sorcier.
Alors, il fuit. Et il avait intérêt à courir vite, parce qu'entre Svetlana qui le forcait tout simplement à rejoindre son petit cercle d'apprentis, et Tania qui cherchait à le trainer là-bas, il était dans la merde. Mais il ne voulait pas, il ne voulait pas! Pourquoi s'acharner à essayer de faire de lui quelqu'un qu'il ne serait jamais? Y'avait suffisamment de mangemorts dans leur famille, pas la peine d'en rajouter un. Karol, elle aurait compris. Elle aurait su leur dire, aux autres, de le laisser tranquille et choisir sa voie. Et puis, voilà quoi, il n'allait pas non plus filer à l'ennemi ou les trahir, il voulait juste ne pas être mouillé la dedans, c'est tout!
Mais allez faire comprendre ça à Svet. Elle vivait pour son métier de rêve et ses idéaux morbides, et tout le monde devait filer droit sous peine de se retrouver sous la colère de leur père. Okay, Ivan n'aurait surement pas apprécier ce que Mika pensait, mais vu le peu d'intérêt qu'il portait à son second fils, c'était comme s'il n'existait pas. Alors, qu'il soit mangemort ou non, ca allait pas lui changer la sienne de vie, alors que ça ferait une énorme différence dans celle de Mikhaïl.

Sauf que, il avait pas le choix. Après avoir crié sur sa soeur pendant des heures, ressasser le problème de fond en comble, il ne trouvait pas de porte de sortie, ce qui l'énervait encore plus. Svet l'avait coincé. Si jamais elle révelait ce qu'elle savait à son père... Il pouvait déjà commencer à creuser sa tombe. Jamais ses explications et ses suppliques n'empêcheraient Ivan de le tuer. Et il fallait donc que, la mort dans l'âme, il se rende au point de rendez vous avec d'autres abrutis qui allaient ricaner et se frotter les mains en se disant « chouette chouette, on va pouvoir jouer aux méchants! ». Mais putain réveillez vous les gens, c'est pas normal de vouloir semer le mal autour de soi, faut vous faire soignez!! Encore, être galvaniser par une cause, mais pas une comme celle que le Lord leur proposait. Tuer. Voilà le programme d'élection qui va droit au but, c'est sur, mais qui ne repose sur rien à part la haine. Et la haine, c'est pas ça qui permet à un pays de s'en sortir, pas ça qui permet aux gens d'être heureux et en paix.

Tania avait fini par le coincer dans un couloir, après une course de longue haleine, et menacer de le ligoter pour l'emmener la-bas s'il ne la suivait pas de son plein gré. Il comprenait qu'elle faisait ça aussi pour son bien, parce qu'il risquait de souffrir s'il n'y allait pas, mais ce n'était pas pour autant de gaieté de coeur qu'il avait accepté de venir. Il faisait ça pour elle, le russe. Pour éviter que ses choix à lui ne lui retombent desssus, pour passer du temps en sa compagnie, et surveiller ce qui se passait. Quiconque la toucherait aurait affaire à lui, et il ne la laissera pas être entrainée dans leur jeu destructeur.

Arrivés dans la salle d'eau, avec beaucoup de retard - parce que Mika, s'il devait y aller, avait quand même énormément trainer et retarder le moment fatidique – sa soeur tourna les robinets qui ouvraient la chambre secrête, le faisant frissonner. C'était glauque et ils devaient sauter la dedans? Mais non, attendez, ca devait AU MOINS faire deux mètres de profondeur, c'est hors de question que je saute et aaaaaaaah. Tombé. Poussé. Peu importe. Un cri fort peu masculin avait encore échapper de ses lêvres, et résonnait dans la salle, mais tant pis, de toute façon il venait pas pour impressionner. Juste pour arriver au moment où River parlait en se donnant des airs d'impératrice.

On se relève, on s'époussette, on tend une main galante à sa sœur qui arrivait plus élégamment, et après, on pose un regard blasé sur tout le monde. V'la la brochette de glandus quand même. Bon, y'avait Roxanne mais ca c'était normal, cette fille était tordue et folle et géniale, tout à fait à sa place la dedans. Lui il se sentait en territoire ennemi.

« Désolé pour le retard, on a du éviter des petits cons en route. »
Lui, mentir? (a) Jamais! Disons qu'il avait peut-être fait en sorte qu'ils tombent sur de petits cons pour avoir un prétexte pour leur détruire la tronche et être encore plus en retard.
Mais ce qu'ils ne peuvent pas savoir ne peut pas leur faire de mal~

[Je rp pour Tania, elle répondra dés qu'elle peut ;) ]

Invité

Passant rapidement sa main dans ses cheveux, Aleera jeta un énième coup d’œil à sa montre. Soit dit en passant, un joli petit bijou en or que sa sœur lui avait offert pour fêter sa majorité, mais qui affichait surtout trois minutes de plus que quand elle avait regardé précédemment. Bon. Dans moins d’un quart d’heure, elle serait en train de crapahuter dans les tréfonds de Poudlard, dans une salle ayant accueillie pendant plusieurs siècles la créature certainement la plus dangereuse de toute la Grande-Bretagne. En compagnie de jeunes pro-Mangemorts de son âge, impatients d’apprendre tout un amalgame de sortilèges plus sombres les un que les autres. Et pour ce dernier point, Lee ne faisait pas exception à la règle. Un frisson d’excitation lui parcouru l’échine. La perspective d’explorer une des branches les plus nébuleuses de la magie, que bien des mortels n’avaient même pas entrevu, avait réussi à la tenir éveillée toute la nuit dernière. La magie noire. Le côte obscur de la force. Une puissance méconnue car prohibée, très peu utilisée, donc un avantage certain pour tous ceux qui maitrisaient ces sombres arcanes. Un très gros avantage d’ailleurs. Eux, utiliseraient sans hésiter des sortilèges dont la fonction était de blesser gravement, voir tuer. Alors que les autres, les résistants, tentaient plutôt en premier lieux de désarmer et de soumettre. Pff … Des méthodes faibles pour des résultats faibles. Pathétique. Tout cela était pathétique. Déjà, ceux qui prétendaient se battre pour le bien … Se battre. Le bien. Se battre : acte belliqueux dont la fonction d’usage est de rivaliser en essayant de prendre l’avantage. Le bien : précepte à la con qui la paix et le bonheur. Hors dans une guerre, ni paix ni bonheur, logique. Cette bande de crétins congénitaux ne voyaient donc pas qu’ils s’embrouillaient magistralement dans leurs ridicules prêchi prêchas ? Ils voulaient la paix, ils voulaient stopper les conflits, et bien ils n’avaient qu’à déposer les armes pour empêcher d’inutiles effusions de sang et se soumettre sagement sans rien dire. C’était pas si compliqué, merde ! De toute façon statistiquement, les Mangemorts avaient beaucoup de plus de chance de l’emporter … Déjà, allez au combat avec des sortilèges de Magie Noire aux lèvres, ca aide vachement. Parce que eux n’hésitaient pas à tuer, ni à blesser gravement, contrairement à leurs ennemis, parce qu’ils auraient le cran d’allez jusqu’au bout de leurs idées quitte à utiliser les méthodes sans compromis, ils remporteraient la victoire.

Cependant, il y avait une ombre au tableau. Pour elle, du moins. Lily, Meghan. Ses deux copines résistantes qu’elle laissait en arrière en s’engageant chez les Basilics. Mais ca, elle le savait depuis le début. Elle savait qu’un jour, elle devrait se séparer de ses deux copines pour servir pleinement ses idéaux, que les deux autres vipères ne partageaient pas. Elle savait qu’un jour, leur groupe éclaterait à cause de leurs idées trop différentes. Ca, ca n’avait jamais été un secret pour personne. Il n’empêche qu’elle éprouvait un petit pincement au cœur, à l’idée de définitivement se séparer de ses deux meilleures amies. Finit les soirées beuveries avec Lily, les heures dans la salle commune à cracher leur verve sur les autres, finit les vacances avec Meghan, à draguer, danser boire, et se raconter leurs histoires de mecs jusqu’au bout de la nuit. Oh hé puis merde, tout ca elle le savait hein ? Ca servait à rien de se torturer avec toutes ces évidences à la con, elle s’y était déjà préparer, à c’te putain de séparation de merde bandieu ! Et vive la trivialité d’Aleera Irina Bielova quand elle est réaliste. Tiens, en parlant d’Irina. La vipère blonde avait dans un premier temps été très vexée en apprenant qu’elle avait préféré déléguer ses droits à Moïra River, pour faire tourner les informations en ce qui concernait les Basilics. Mais c’était elle la sœur de la Ministre quoi ! Elle qui partageait le sang de la main noire du Lord, elle la Préfète des Serpentard ambitieuse et charismatique, elle qui avait déjà des pistons impressionnants parmi les Mangemorts, elle qui dinait régulièrement avec la professeur de Déviance pendant les vacances quoi ! Pas Moïra. Moïra, c’était la fille du chef du Département de la Justice Magique et de l’une des plus grandes organisatrices de Bal de la Haute, riche mais ca pas la peine de le préciser, Préfète, brillante en classe, à priori de plus en plus influente … Ouais, pas mal non plus. Niveau parrainage, les deux étaient presque aussi bien équipées l’une que l’autre. Sauf que Lee avait sa sœur. Et Svetlana, elle roxe du feu de Dieu. Mais dans un sens qui oserait s’opposer à la Ministre de la Magie ? Qui serait assez fou pour défier la belle demi-Vélane à la main de fer dans un gant de velours ? Personne, évidemment. Enfin tout ca pour dire qu’Aleera ne voyait pas vraiment l’héritière River comme une rivale à proprement parlé, mais que l’aiglonne commençait à devenir particulièrement influente et que cela plaisait moyennement à la jeune russe. Mais bon. Elle n’avait qu’à, à son tour, tirer les bonnes cartes pour se faire remarquer et gravir quelques échelons supplémentaires. Fastoche.

En soupirant, elle ouvrit brusquement sa valise pour en sortir un jean slim noir et un pull en V décolleté bleu nuit. Parce qu’on plaisante pas avec le style, elle sortit d’un étui un collier en argent sertit d’onyx noir en son centre, le genre qui tombe juste là ou il faut, you know ? Et une paire d’anneau en argent eux aussi et voilà. Simple. Enfin pour Aleera. Bah oui, pour Aleera du moment qu’il n’y a pas de talons c’est simple \o/. Enfin bref. Elle venait tout juste de parfaite son regard d’un trait d’eyeliner noir quand Roxanne entra dans le dortoir. Aaah, Roxy’ <3. La seule qui, même avec trois tonnes de peinture sur les cheveux restait sexy au possible. La seule Weasley qui se rendait à la Réunion des Basilics aussi. Mais ca c’était à anticiper. La grande blonde la suivit hors de leur chambre, et fit quelques pas dans la salle commune d’une démarche princière et élégante, avant qu’une brune ne se retourne pour interpeller Roxanne. La russe se retourna et lui jeta un regard froid, avant d’esquisser en sourire en écoutant son amie répliquer. Collée ? Mais pfeuh, c’était tellement pas le genre de Roxanne ! Et ca lui ressemblait encore moins de se débrouiller pour qu’une de ses potes la surveille pendant cette heure laborieuse … Elle retint à grand peine un éclat de rire quand Roxanne acheva en ajoutant qu’elles étaient toutes deux chastes et pures, et éclata franchement de rire quand la jolie Weasley se serra contre elle pour lui faire un câlin. L’hilarité des autres se joigna bientôt à la sienne, tandis qu’elle enlaça franchement Roxanne en lui faisant des yeux doux à la demi-Vélane.

-« Bien entendu ma chérie. Mais ne perdons pas de temps, chaque seconde exposé à leurs regards curieux refroidit mes ardeurs, et une heure ca passe vite. Pressons-nous un peu pour allez cueillir les fleurs de l’amour passionnel. Oyeah ! »

La blondinette acheva sa tirade en déposa un baiser bien sonore sur le front de son amie. Cette fois, ce fut une clameur de sifflements et de gloussements. Contente de son petit effet, Aleera suivit Roxanne pour retrouver Scorpius et Miranda. Elle adressa un grand sourire aux deux. Une fois le groupe de serpents arrivés dans les toilettes de Mimi Geignarde, ils se mirent à bidouiller les robinets comme Moïra leur avait indiqué, et finirent par se retrouver face à un trou. Un trou béant, qui s’ouvrit telle une bouche sombre et à première vue malodorante face à eux. Aleera rejeta ses cheveux en arrière de manière désabusée, et laissa Roxanne s’engager dans le tunnel la première. Quand elle estima que son amie était arrivée en bas, elle s’engagea à son tour, en se glissent devant Scorpius pour lui piquer sa place.

-« Les dames d’abord monsieur Malefoy ! »

Elle lui adressa un rapide clin d’œil, avant de sauter d’un bond dans le trou. Même pas peur d’abord. Elle atterrit rapidement en bas, et se réceptionna habilement sur ses deux pieds. Totalement émerveillée par le décors, elle en oublia presque la raison de sa venue. C’était tout simplement … Certes, un peu vieillot et qui sentait cruellement le renfermé –et qui devait être un vrai cauchemar d’humidité pour les asthmatique- mais ahurissant. Partout, des parures aux couleurs de Serpentard, des moulures, des gravures pour vanter la gloire et les mérites de leur Maison. Aleera esquissa un sourire. Ici, ils étaient les rois. Elle remonta le couloir en compagnie de ses amis, et arriva dans la Chambre. Sans perdre de temps, Roxanne se mit à lancer une pique bien acerbe à Flora. Qui d’après ce qu’elle avait entrevu, venait de tenter des déstabiliser Moïra. En lui demandant l’air de rien, ou était Thomas. Lee sera les dents. Tom, c’était absolument le sujet à éviter ce soir. Laissant son amie rembarrer la miss Swesson, elle balaya l’endroit des yeux. Boarf, finalement ils n’étaient pas tant que ca … Bien entendu Moïra, Nephtys, Nolan, Dante, Leanne … LEANNE ? Mais bordel qu’est-ce qu’elle foutait là celle-là ? Le cul entre deux chaises, et conviée à une réunion aussi importante ?! Suffit pas que papa et maman soient au service du Lord pour se faire une place dans les rangs des pro-Mangemorts … Ouh, elle ca allait pas passer, ca non. Bref. Ensuite il y avait une autre Gryffondor qu’Aleera connaissait sous le nom de …Nightingale ? Nanaly, oui. Et autre Serdaigle, qui lui par contre, lui était totalement inconnu. Roxanne revint se placer à côté d’elle après avoir fait son petit tour, et lui lança ironique qu’elle verrait bien la même décoration dans son salon. Aleera esquissa un sourire, mais n’eu pas le temps de répondre car Moïra prit la parole. Prit longuement la parole même. Aleera releva le menton en réajustant sa décolleté et l’écouta attentivement, sans prononcer un mot. Elle esquissa un sourire et passa furtivement passer son regard sur Emmie quand la jolie River évoqua le «tragique accident» qui attendait quiconque oserait se défiler. Alors Emmie, t’es bien sur de savoir dans quoi tu t’engage ? Pff, ce petit cafard ne serait qu’un poids mort pour eux de toute manière … Elle resta impassible jusqu’à la fin du laïus de la Préfète. Presque aussitôt après, un mouvement près de l’entrée du couloir lui fit tourner la tête. Un fin sourire se dessina sur ses lèvres. Tania et Mikhaïl. En retard, certes, mais là. En bons Bielova. Svetlana avait certainement du leur secouer les puces … Mikhaïl mit leur retard sur le dos «petits cons qu’ils avaient du éviter en route», avant de reprendre place aux côtés de sa jumelle. Lee s’approcha d’eux, tout sourire au lèvre, et sans adresser un regard à son frère, s’adressa à sa petite sœur dans son russe natal :

-« Si tu n’étais pas la sœur de la Ministre, je pense que ce retard serait très mal perçu … Mais bon on est Bielova ou on l’est pas. Et t’as pas raté grand-chose. A part l’habituel préambule de ce genre de réunion, à savoir que les traitres seront châtier en bon et du forme, qu’a priori un groupe de résistant s’est formé dans l’enceinte du collège, et mi-mars sera organisée une sortie à Pré-au-Lard ou nous aurons pour mission de récolter d’éventuels informations sur ce prétendu groupe. »

Elle marqua une petite pause, et jeta un bref coup d’œil à Mikhaïl avant de continuer.

-« Mais je suis contente de vous voir. Au moins vous savez désormais ou sont vos intérêts. »

Elle adressa un sourire rassurant à Tania, avant de tourner les talons pour retourner auprès de ses amis. Sans perdre plus de temps, elle prit la parole, en passa nonchalamment sa main dans ses cheveux.

-« Oui, j’aurais une question. Concernant ce groupe de résistant : ce serait, par déduction, une pâle copie de l’Armée de Dumbledore de naguère ? Un groupe destiné à former de naïfs adolescents dans des maximes plus pures les unes que les autres ? Bien que ce ne soit qu’une rumeur, il serait peut-être bon de s’en occuper dès maintenant ? En tant qu’apprentis du Lord, il serait de notre devoir de dissoudre cette bande avant qu’elle ne devienne trop importante. Mais le faire sans nous trahir ne serait pas une mince affaire … Pourquoi ne pas dépêcher quelques un d’entre nous pour enquêter ? On pourrait former un petit groupe spécialement pour récolter quelques informations sur le sujet, avant de prendre des décisions communes grâce aux données rapportées ? »

Elle rajusta encore une fois son décolleté et lissa l’encolure, avant de poursuivre.

-« Bien évidemment, ceux qui s’en chargerait seraient pris sur le volet, et agiraient dans la discrétion la plus totale … Je pense qu’il serait aussi du devoir des Basilics de laisser trainer leurs yeux et leurs oreilles un peu partout dans les château. Donc que quelques un d’entre nous soit dépêchés à ce rôle nous serait certainement profitable … »

Elle acheva sa tirade en parcourant l’assemblée du regard, avant de se focaliser uniquement sur Moïra. Certes c’était plus une suggestion qu’une question, mais bon. C’comme ca qu’on avance. Et étant donné que Baranovski n’était toujours pas arrivée, autant passer le temps de façon intelligente …

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