Grand silence. La Grande Salle s’était soudain tut et tous les visages s’étaient soudain tournés vers la table Poufsouffle. Maxime regarda Louis et suivit le regard de son ami et il vit enfin ce qu’il était en train de faire. Il se versait un verre de jus de citrouille mais ne s’était pas arrêté. Le verre s’était tout simplement transformé en une cascade de jus et celui-ci coulait sur la table, gouttait sur le sol. D’un geste brusque, le blond releva la carafe et rougis d’un coup. Tous les regards étaient braqués sur lui et il ne savait vraiment plus ou se mettre. Le cinquième année reposa le récipient sur la table d’un geste sourd et toutes les discussions reprirent. Soulagé, Maxime sortit sa baguette et la pointa sur la flaque orange.
« Récurvite »
Le jus de citrouille fut aspiré par la baguette du Poufsouffle et la table redevint propre et brillante. N’empêche qu’il n’en menait pas large. Il venait de se taper la plus grosse honte de toute sa vie, oui vraiment. Tous les élèves l’avaient dévisagé mais les conversations allaient de nouveau bon train. Encore une chance. Seulement quelque chose l’inquiétait. Ces moments d’absences lui arrivaient de plus en plus fréquemment jusqu’à ne plus les contrôler. Que lui arrivait-il ? Il devait se ressaisir et il n’avait pas d’autres options. C’était maintenant ou jamais. Maxime n’en pouvait plus de s’enfermer dans son silence et pendant ces moments, plus rien ni personne ne pouvait le sortir de sa « rêverie ». Le blond releva la tête vers Louis qui le regardait bizarrement. Y avait de quoi faut dire.
- Mais merde Maxime, qu’est ce qui t’arrive en ce moment ? Ca fait à peu près un mois que tu es bizarre. Franchement je ne te reconnais plus…
Grand silence. Non, il ne pouvait rien dire à Louis. Forcément qu’il trouverait un moyen de le critiquer ou de lui dire que ce n’était rien hors ce n’était PAS rien. C’était tout sauf rien. C’est vrai que lui avait déjà vécu cette situation n’est ce pas ? Ben non. Alors il ne le comprendrait pas. Maxime ne pouvait que se livrer à ses plus proches amiEs. Les filles c’était tellement différent. Elles au moins vous écoutaient, vous laissaient parler et essayaient de vous réconforter. Et presque toujours avec tact. Pourtant Louis attendait une réponse mais que dire ? Que faire ? Il n’avait rien à lui répondre. C’était vrai ce qu’il avait dit mais il n’allait tout de même pas approuver les dires de son ami tout de même ? Ce serait s’enfoncer soi même. Inutile, il était déjà bien assez profond. [Non, il n’y a aucun sous entendu la dessous, je vous vois venir è_é] Maxime posa avec violence sa cuillère sur la table et regarda férocement son ami Poufsouffle.
« Ecoute, je n’ai pas la moindre envie d’en parler alors tu peux me foutre la paix ou ce serait trop demander ? »
Sur ces mots, l’adolescent se pencha pour attraper son sac en bandoulière et tout en se levant le jeta sur son épaule. Puis il sortit de la Grande Salle dignement sous les yeux éberlués de Louis. C’est vrai d’habitude c’était un garçon très calme, qui en s’énerve jamais et il venait d’avoir un saut d’humeur. Mais dans quel monde vivait-on ?! Maxime se rendit à sa salle commune près des cuisines. Bon, 19h45. Il avait le temps avant de rejoindre Emmie au lac. Avec quoi pouvait-il bien tuer le temps ? En fait, il se posait plus la question pour la forme, il savait très bien ce qu’il allait faire : travailler. Le Poufsouffle s’installa à une table solitaire et sortit son livre de potion. Il avait encore son parchemin à finir. Le travail lui faisait penser à autre chose. Certain noyait leur chagrin dans la nourriture, d’autre dans l’alcool ou la drague ou encore dans le travail. Et bien Maxime faisait partit de ces gens là. Il travailla d’arrache pied si bien qu’il ne se rendit pas compte de l’heure qui tournait. Ce n’est que lorsque Vaïrana entre dans la salle commune avec ses amies qu’il leva la tête pour saluer sa « petite sœur » et qu’il s’aperçut de l’heure. 21h50. Merde ! Le rendez vous était fixé à 22H. Il n’y serait jamais ! Maxime se leva donc précipitamment, rangea toutes ses affaires dans son sac et se dirigea vers celle qu’il considérait comme sa sœur. Il la connaissait depuis qu’il était en première année et depuis ils avaient développé une très forte amitié, sans ambigüité. C’est d’ailleurs très souvent que les gens croyaient qu’ils étaient ensemble alors que pas du tout !
Maxime passa devant son amie pour se rendre dans son dortoir pour s’habiller un peu plus chaudement. On était tout de même en février et à son avis, ils n’allaient pas rester cinq minutes autour du lac Emmie et lui. Avec tous ce qu’ils avaient à se raconter ! Il envoya un grand sourire à Vaïrana, se pencha pour lui faire un bisou sur la joue et lui lança d’un ton espiègle :
« Comment ca va ce soir ma sœurette ? Bon tu m’excuseras mais je suis carrément à la bourre !» « Ouais ben comme d’hab hein, ca change pas ! » « Hey ! Ca va oui ?! »
Toujours en train de se chamailler ces deux la. Maxime poussa son amie dans le canapé qui se trouvait derrière la jeune fille et s’éclipsa en vitesse. Il grimpa les marches de son dortoirs quatre à quatre et se choisi des habits plus chauds. Le blond retira son bas d’uniforme et enfila un jean, une paire de converse noire et un gros pull à capuche gris par-dessus son haut d’uniforme. Enfin il ajouta son écharpe aux couleurs des Poufsouffle, son manteau noir et mis ses gants dans ses poches. Une fois qu’il fut près, le cinquième année redescendit dans la salle commune, fit un clin d’œil à Vaïrana et sortit de la salle commune.
Il marcha sans un bruit, aux aguets. Les élèves n’étaient pas censés du tout sortir de leurs salles communes à cette heure ci mais qu’importe, il avait un rendez vous à tenir ! Ah comme la tache aurait été plus aisé s’il avait été préfet. Enfin ca l’étonnerait quand même beaucoup de l’être un jour. Discrètement toujours, il sorti dehors et un froid glacial l’accueillit. Une bourrasque de vent mêlé de neige ébouriffa ses cheveux mais il ne fit rien pour les remettre en place. Maxime n’était pas fou et gardait ses mains dans ses poches !
Tranquillement il marcha jusqu’au lac, la neige crissant sous ses pieds. Personne. Pourtant il était déjà 22H05. Bah, il allait bien attendre Emmie, il n’était pas à cinq minutes près. Maxime avisa un rocher près de la surface de l’eau complètement gelée. Une autre rafale de vent qui cette fois ci le fit couler une larme. Hmm quel doux temps pour faire une promenade nocturne… La Serdaigle n’avait pas de meilleures idées que de se promener au bord du lac à 22h ?! Enfin qu’importe, rien que l’idée de voir Emmie lui faisait plaisir et tant pis s’il pleuvait, neigeait, ventait et tout ce que vous voulez. Le Poufsouffle s’assit sur le rocher qu’il avait trouvé et alluma sa baguette magique. Un halo de lumière blanche éclaira les environs et Maxime crut apercevoir un mouvement sous l’eau. Mais rien n’était moins sur. La glace pouvait jouer des tours aux yeux.
Le cinquième année décida tout de même de mettre ses gants et tua le temps en jouant avec sa baguette magique. Tantôt il faisait voler des branches ou feuilles à ses pieds, tantôt il essayait de faire le sort qu’il avait appris en métamorphose. Le truc hyper compliqué pour faire disparaitre des objets. Il y arrivait de mieux en mieux mais ca n’était pas tout à fait ca. Vous allez me dire qu’il ne s’arrêtait jamais de bosser et vous n’aurez pas tort. Il estimait que lorsque l’on peut pratiquer la magie pour s’entraîner, il faut sauter sur l’occasion. Et Maxime se plongea de nouveau à fond dans son activité. Tant et si bien qu’il entendit tout près de lui un craquement. Affolé, il bondit sur ses jambes et se retourna, pointant sa baguette vers la ou il croyait être l’origine du bruit et soudain il se rappela qu’il avait rendez vous ici avec Emmie. Ce n’est pas pour autant qu’il baissa sa garde. On n’est jamais trop prudent avec les temps qui courent.
« Emmie c’est toi ? »
Aucun tremblement. Rien dans sa voix ne laissait deviner qu’il était mort de trouille.
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Sujet: Re: Un ami, c'est quelqu'un qui sait tout de toi, et qui t'aime quand même/pv Dim 9 Jan - 6:16
Oui oui oui, en retard ! Comme toujours, hein. On ne se refait pas. Le plus con dans tout cela étant que c’était elle-même, qui avait eu la merveilleuse idée de ce rendez-vous nocturne dans le froid polaire environnant. Toutes les filles de son dortoir étant dans la salle commune ou dehors, entrain de faire quelques activités inconnues de tous ; alors Emmie n’avait pas vu le temps passer et avait rêvassé pendant à peu près une heure et demi, et avait gribouillé presque totalement sa feuille ou quelques lignes étaient le maigre résultat du devoir demandé en Arithmancie. Irritée d’être totalement séchée sur son devoir, la brune déchira la pauvre et inoffensive petite feuille en confettis avant de les balancer dans la corbeille – et un peu autour, parce qu’elle ne sait pas marquer, il faut l’avouer. La jeune Serdaigle leva les yeux au ciel en marmonnant des jurons pour elle-même avant de soupirer, et de partir chercher sa veste. Elle était totalement à la bourre, maintenant. Et encore, il fallait qu’elle ait la chance de ne pas se faire prendre en flagrant-délit dans les couloirs ! La jeune fille retira sa jupe d’uniforme pour enfiler un bon vieux jeans et un énorme sweat – le fameux pull de Maxime, qu’elle avait ‘soi-disant’ oublié de lui rendre – par-dessus son chemisier, plus une écharpe bleu marine faite au crochet, qu’elle avait acheté quelques temps plus tôt dans une petite boutique de Pré-au-Lard. Fin prête pour tenter l’aventure, la Serdaigle allait partir en omettant de mettre ses pompes. Bah ouais, ça aurait été bien con, ça. Aller foutre les pieds dehors sans chaussures, euh … Bref.
Elle lassa ses vans en vitesse, laissant choir tels des pneus crevés ses mocassins d’uniforme sur le sol moelleux de sa salle commune. Ne prenant même pas le temps de se rattacher les cheveux, elle les laissa voleter partout sur son visage, les repoussant de temps en temps d’une main distraite. Et vite vite vite, elle se rua dans les escaliers pour aller dehors, sachant fort bien que Maxime n’allait pas l’attendre indéfiniment. Au passage, elle bouscula des élèves et s’excusa à la va-vite, poursuivie par les grommellements mécontents de ceux qu’elle avait poussé involontairement. Et apparemment, le destin n’aimait pas Emmie ; une fois devant la porte, cette dernière se la reçu en pleine face, avant d’apercevoir la mine surprise de Mira, qui ne pensait pas qu’il puisse y avoir quelqu’un derrière la porte. La surprise céda place à de l’inquiétude, qui, elle-même, disparu bien vite au profit d’un mépris bien visible. Sans même s’excuser, son ex-amie blonde passa son chemin avec ses amies et partit s’asseoir dans les canapés de la salle commune, en face du feu. En jurant tout bas, Emmie se massa le nez puis repartit en courant. A tous les coups, elle allait rater Maxime ! Allez hop, et que je t’enfile les escaliers à toute allure, que je me casse la gueule sur le sol … Et ce ne fut qu’une fois la sortie vers le parc en vue que quelqu’un la repéra. Décidemment, ça n’était pas sa soirée ! Des voix l’interpellèrent, la sommant de s’arrêter ; mais bien entendu, tout cela ne fit que l’affoler, et la jeune fille courut encore plus vite, fonçant à toute allure dans le parc enneigé.
« Merde, mes empreintes ! »
Emmie arracha une branche d’un sapin et revint en courant à son point de départ ; sans réfléchir, elle effaça ses empreintes avec la branche et commença à accélerer en continuant à effacer. Après avoir fait maints et maints détours, la Serdaigle réussit enfin à semer ses poursuivants et s’arrêta quelques minutes, histoire de reprendre son souffle. De toute façon, là, elle était déjà tellement à la bourre que s’enfoncer un peu plus ne ferait pas grand mal. Parce que comme qui dirait, une fois la moitié du poison avalée, autant boire toute la bouteille. Après avoir reprit un temps soit peu son souffle, la brune se redressa et regarda tout autour d’elle. Dans la nuit et sous la neige, le paysage lui était inconnu ; tout ce qu’elle savait était qu’elle n’était pas à côté du lac. Chiant, parce que justement, elle avait rendez-vous là-bas. Décidemment, cette soirée n’était pas la sienne ! Ce ne fut qu’au bout de plusieurs minutes que la jeune fille arriva à se repérer et partit en courant aussi vite qu’elle le pouvait au lac, pour rejoindre Maxime avant qu’il ne soit trop tard – s’il ne l’était pas déjà, ce qui était fort probable, au vu de son énorme retard. Au bout d’un moment, Emmie repéra une silhouette pas loin d’ici et plissa les yeux. Etait-ce Maxime ? Ou l’un de ses poursuivants lui tendant une embuscade pour la chopper ? Aussi discrètement que possible, Emmie se rapprocha et … Zut, marcha sur une branche. Bon bah pour l’approche en mode ninja, c’était totalement foiré, là. Une voix grave reconnaissable entre toutes interpella le silence environnant, demandant si c’était elle. Un grand sourire apparut sur le visage de la jeune fille bien malgré elle – mais ça on ne le dit pas – et elle sauta littéralement sur Maxime.
« Salut Max ! Désolée pour mon retard, j’ai été prise en chasse par des mecs dans le château et j’ai dû courir partout pour les semer et ne pas les amener jusqu’à toi et … Et bref, me voilà. \o/ »
Et hop, on sort le sourire désarmant qui coupe court à toute protestation. Solaklass, dites-moi. Se rendant compte qu’elle était littéralement couchée sur Maxime, couverts tous les deux de neige, une jolie teinte rosée – non, c’est vrai ? – apparut sur les joues de la demoiselle, qui se releva en vitesse en tendant la main à son ami pour qu’il puisse en faire de même. Et plus elle le regardait, plus la rougeur de ses joues s’accentuait ; une vrai jouvencelle, là. Ca craint, Emmie, ça craint. La jeune fille enfouit son visage jusqu’au nez dans son écharpe, prétextant avoir froid pour ne pas montrer qu’elle pouvait avoir des prétentions comme groseille ambulante. En espérant que Maxime ne verrait rien. Parce que de toute manière s’il le voyait, elle répliquerait que c’est à cause de la neige qu’elle s’était prit en plein visage lors de sa chute d’il y a quelques instants. Et puis voilà, quoi. Emmie préféra se taire et laisser la parole à Maxime ; parce que là, elle était en nage et aligner plus de deux mots sans bredouiller ou se ridiculiser serait au dessus de ses forces. Oh, et puis zut. Maxime avait sûrement remarqué, et puis de toute manière il était de notoriété publique que depuis le nombre d’années qu’ils se connaissaient, son comparse Poufsouffle ne l’avait jamais laissée indifférente. Même lui le savait – enfin d’après les dires entendus d’Emmie – et ils n’avaient jamais abordé le sujet entre eux ; une attirance est et reste une attirance. Parce que la différence entre attirance et autre chose de plus profond est très forte, et jamais le petit jeu du chat et de la souris – sans savoir qui est qui, naturellement – ne dépassera la simple attirance – ou tout du moins, on l’espère. Parce que exploser une amitié pour ça, ce serait franchement con. Bref, cela faisait longtemps que les câlins de canard en peluche n’étaient plus sans arrière-pensées. Pour elle, au moins. Mais bon, ça, personne ne le sait. Logique, on sait qu'elle est légèrement attirée par son pote, mais non, on ne sait pas qu'elle n'est pas désintéressée quand ils se font des câlins comme un couple de canards polaires en peluche. Franchement, plus logique tu meurs.
Maxime Duncan
« You have ten fingers ? Oh, me too ! Let's be friends ! »
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Sujet: Re: Un ami, c'est quelqu'un qui sait tout de toi, et qui t'aime quand même/pv Mar 11 Jan - 12:25
Encore quelques secondes s’écoulèrent avant que quelque chose se produise. Une masse l’atteignit en plein dans le ventre et il tomba à la renverse en lâchant sa baguette. Ni une ni deux, il se retrouva allongé par terre, dans la neige, quelqu’un sur lui. Enfin quelqu’un, Emmie plutôt. Elle lui lança un sourire auquel il répondit mais apparemment ca ne dérangeait pas la Serdaigle d’être allongée sur lui. Ah si quand même, elle se releva, le rouge montant à ses joues. Elle lui tendit la main pour aider son ami à se lever. Maxime saisit la main de l’aiglonne et se releva. Ses joues devenaient de plus en plus. Mais diable pourquoi était-elle si bizarre. Et puis elle enfoui son visage dans son écharpe, histoire de se camoufler. Le blond ne fit aucun commentaire mais il n’oublia pas pour autant ce qu’il s’était passé. Il retira la neige collée sur son manteau et passa une main dans ses cheveux pour décoller tous les petits résidus blancs. Mouais, juste trop en mode beau gosse *_*
« T’inquiète pas, de toute façon je ne m’ennuyais pas. J’en ai profité pour m’entraîner au truc bizarre qu’on a vu en métamorphose, tu sais le truc pour faire disparaitre des objets. Ouais enfin bref, tu t’en fou… »
A lui de rougir. Chacun son tour hein ! Nan mais y avait que lui pour parler de cours quand il voyait ses amis. On ne se refait pas. Mais qu’importe c’était dit, maintenant il fallait assumer et le Poufsouffle releva la tête pour dévisager son amie. Elle avait l’air remis de la manifestation. Faut dire qu’ils étaient mignon tous les deux à se protéger mutuellement lorsque l’un était dans les profondes ténèbres. Ou même quand Maxime s’était de nouveau évanoui et s’était affalé sur le corps d’Emmie pour la protéger un tant soi peu. Les expériences comme ça, c’est sur que ça rapproche et nos deux compères [xD] étaient beaucoup plus amis depuis. Le cinquième année jeta un coup d’œil à l’épaule de son amie et ne nota pas d’anormalité. Les potions de Victoire avaient fait miracle. En presqu’une nuit sa jambe et son épaule s’était remises normalement.
Un frisson le parcourut ce qui le fit sortir de sa rêverie. Un petit peu de neige avait dégringolé dans son dos ce qui lui rappela qu’il congelait sur place. Ben oui attendre Emmie sous la neige ne l’avait pas particulièrement réchauffé. Ajoutez en plus ce petit roulé boulé dans la neige ! Tout cela nous fait un joyeux mélange de… Froid. Et puis je crois bien que les pieds c’est le pire dans la neige. En fait Maxime ne sentait plus ses pieds, c’était aussi simple que ca. Le jaune et noir enfonça un peu plus ses mains dans les poches de son manteau pour les mettre à l’abri du froid mordant et fit un sourire furtif à l’aiglonne. Il avait tellement froid qu’il aurait peut être besoin d’un câlin bouillotte sait-on jamais ? Oh mais ne prenez pas ce que je viens de dire au pied de la lettre voyons. On sait tous depuis belle lurette que Maxime n’aime pas Emmie. Il la considère juste comme une de ses meilleures amies et que lui faire un câlin est complètement dénué d’arrière pensée en tout genre. Pour lui, ses sentiments sont bien clairs. Il ne l’aime pas point final. C’est bien d’être clair comme ça parfois, au moins on ne pouvait pas le faire revenir sur sa décision. Mais c’est sur qu’il avait entendu quelques rumeurs sur lui et Emmie comme quoi ils s’aimaient et tout mais en tout cas, ce n’était pas vrai de son côté. Peut être celui de la Serdaigle mais après, cela ne relevait plus de sa compétence. Il n’était pas dans sa tête tout de même ! Comment savoir ce qu’elle pensait de lui ? Mais s’il en croyait ce qu’il avait vu en ce début de soirée, il avait matière à se poser des questions mais le moment n’était pas aux interrogations.
Et puis la situation tournait au ridicule la. Deux amis qui se font face sans parler ne sont pas deux amis ! Il fallait qu’il trouve quelque chose à dire ou à faire. Oh ce ne serait pas trop compliqué avec l’aiglonne mais pour le moment ils avaient vraiment l’air de deux piquets qui prenaient racines dans la neige.
« Tu veux pas qu’on marche un peu ? Je n’ai pas trop envie de finir en bonhomme de neige –ou de glace comme tu préfères vu l’état dans lequel je me trouve actuellement.
Ca me petit coco si ca ne sous entend pas un câlin bouillotte je me demande bien ce que ca veut dire ! Et en même temps c’était très habile de sa part. Masquer tout cela derrière une invitation à marcher un peu tout en demandant un câlin bouillotte, et beh, on dirait que Maxime est devenu fort en l’art des sous entendus ! oO
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Sujet: Re: Un ami, c'est quelqu'un qui sait tout de toi, et qui t'aime quand même/pv Sam 12 Fév - 4:22
Emmie était distraite. En vérité, elle se disait que finalement, un bon gros bonnet en laine aurait été plus qu’apprécié, là. Parce que même son gros sweat et son écharpe bleutée ne lui épargnaient pas la froide morsure du vent et de la neige sur son visage. Ses joues et son nez avaient rougis au contact de la bise glacée, cachant ainsi habilement le fait qu’elle rougissait vraiment. Oh oui, bien sûr elle avait froid. Mais la Serdaigle s’empourprait aussi de la présence de son ami. En vérité, cela faisait quelques temps que la brune ne contrôlait plus l’afflux d’hémoglobine à son visage, en présence de son ami blond. Et la seule fois où elle avait eu une réaction semblable à celle-ci, c’était lorsqu’elle était tombée amoureuse d’Albus. Ils étaient sortis ensemble quelques temps, puis avaient rompu. Oh, ils étaient restés bons amis, mais cette amitié toute douce et timide qui les liait auparavant avait été détruite. Pas assez forte pour résister aux dégâts de leur rupture, aussi amicale fut-elle. Lorsqu’elle comprit le fameux sous-entendu « tu me fais un câlin ? », Emmie ne put à partir de cet instant plus fixer Maxime en face. Si elle le faisait, une rougeur sans précédent allait envahir son visage. De ça, elle en était sûre.
Finalement, ça n’avait pas été une si bonne idée que ça, de donner rendez-vous au Poufsouffle, en fin de compte … Surtout si c’était pour éviter tout sous-entendu et parler en marchant sur des œufs. Mais le jeune homme allait forcément se rendre compte que quelque chose clochait. Sinon, il était aveugle. Et encore, aveugle était une litote. Au bout d’un petit instant, la jeune fille réussit à se composer un visage de circonstance, souriant et rien de plus. En essayant d’avoir l’air détaché, elle fit un gros câlin à Maxime en se répétant en boucle que ça n’était que dans le but de ne pas le laisser mourir de froid. Dur. Très dur. Paraître détendue alors qu’il en était tout autrement était horrible. Et quelques paroles lui brûlait les lèvres, sans qu’elles ne puissent les franchir. Il fallait absolument qu’elle en parle à Gabriel avant d’exploser. Lui, saurait la comprendre et ne la jugerait pas. Une perle rare, ce mec. En désespoir de cause, Emmie essaya de se concentrer sur l’image de son meilleur ami. La brune se mit en marche et entraina son compagnon avec elle. Dieu merci, elle avait hérité des mêmes talents de comédienne que sa sœur aînée et allait pouvoir en user à outrance. La Serdaigle planta sur son visage un sourire factice, détendu – qu’elle espérait tout de même un temps soit peu naturel – et s’adressa à son ami de toujours.
« Allez, viens. Ca te dit, la balade du lac qu’on faisait avant ? »
Avec horreur, elle ne s’aperçut que trop tard que sa voix était rauque et grave … A l’inverse de sa voix naturelle, qui quant à elle était monocorde et neutre. Ni avenante, ni agressive, ni rien. Merde. Sans aucun doute, Emmie su instantanément que le blond allait savoir qu’il y avait anguille sous roche. Ou plutôt, ici, baleine sous gravillon. Maxime savait pertinemment que son amie ne pouvait pas être aussi émotive - en temps normaux - et qu’il y avait quelque chose. Paniquée, Emmie chercha une excuse et tomba finalement dessus. C’était la vérité, en plus. Alors il n’y aurait pas de mensonge. Juste une petite omission. Oui, rien qu’une petite … Ca ne pouvait pas faire de mal. Lui parler et parvenir au bout de son raisonnement – qu’elle avait stoppé à mi-chemin, ne voulant pas entendre la fatidique vérité – ne ferait que briser leur amitié. Définitivement. Parce que lui, peut-être qu’il lui reparlerait un jour ; mais elle, non. Et jouer serait impossible, à ce moment-là.
Dire à quelqu’un ce qu’il n’avait justement pas envie d’entendre était très dur. Surtout qu’après lui avoir dit ce qu’il voulait entendre, un malaise règne. Parce que chacun des deux connaît les paroles fatidiques qui n’ont pas été prononcées.
La neige tombait abondamment, à perte de vue. La forêt entourait le lac de son immensité ; la pâleur des flocons tranchait avec la noirceur des bois. Le ciel était noir, sans étoiles. Mais la neige rendait toute sa beauté à l’endroit, et le rendait féérique ; le paysage semblait irréel. Comme tout droit issu d’un rêve incertain, doux et timide. Le cadre était parfait. L’instant aurait pu l’être, lui aussi. Si seulement elle avait eu le courage de se stopper. Si seulement elle avait eu le courage de se retourner et de le lui dire. Mais elle n’était pas assez forte, pas assez courageuse. Ca lui était impossible. Totalement. Surtout que ça n’était pas comme avec Albus. Avec Albus, ça lui avait semblé tout naturel. Ils se connaissaient depuis un certain temps et il lui plaisait : elle le lui avait dit et ils étaient sortis ensemble. Alors que là … Ca lui semblait trop étrange. Comme si Maxime représentait la porte de secours, la main salvatrice qui vient à la rencontre de celui qui a mordu la poussière. Et doucement, tout doucement, cette sensation avait modifié en profondeur tout ce qu’elle ressentait.
Ils s’étaient rencontrés dans un couloir. Emmie, chargée de livres qui allaient plus haut que sa tête n’avait pas vu le blond ; et lui, n’avait tout simplement pas fait attention à la petite forme chargée de bouquins. Et ils s’étaient rentrés dedans. La Serdaigle était tombée, et la dispute avait été lancée. Au bout du compte, ils étaient repartis énervés. Mais se sont recroisés. Encore et encore. Et ont finalement passé l’éponge sur ce petit accident futile pour apprendre à se connaître. Amitié. Et ce sentiment a grandi, est devenu de plus en plus fort. Mais c’est à partir de cet instant que tout a changé : lui, était resté au stade de l’amitié. Comme s’il avait appuyé sur le bouton « pause » et que rien n’ avait changé, depuis. Alors qu’elle, cet attachement tout amical qu’elle ressentait avait continué à évoluer. Il avait été là pour elle, quand elle n’allait pas bien. Il supportait sa mièvrerie sans broncher, et ne la jugeait pas. Jamais.
Alors Emmie avait commencé à ressentir autre chose. Dans un instant de faiblesse, de détresse, elle s’était raccrochée à lui. Et l’avait finalement associé à la délivrance. Au point lumineux au bout du tunnel ; à l’oasis après la longue traversée du désert. Et elle ne voulait pas avouer. Lui avouer. Parce que bien entendu, elle connaissait déjà la réponse. Mais l’entendre de sa bouche rendrait la chose réelle, douloureuse. Si elle le lui disait et que tout se passait comme elle l’avait prévu, la lueur immaculée au bout du tunnel serait soufflée. Et le noir reprendrait ses droits, couvrant le tunnel à l’infini. L’oasis n’existerait pas, et la traversée du désert ne se finirait jamais. Alors non. Elle ne le lui dirait pas. Ce qu’à elle-même elle avait du mal à avouer, elle ne le lui dirait jamais.
« Il y a tellement de choses que je voudrais te dire ! Racontes moi d’abord, parce qu’une fois lancée, je ne pourrais pas m’arrêter. »
Un sourire amical, amusé, apparut sur son visage. Rien ne laissait voir qu’intérieurement le lac bouillonait. Absolument rien. Elle respirait la joie et le bien-être.
Et tout le monde y croit.
Maxime Duncan
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Sujet: Re: Un ami, c'est quelqu'un qui sait tout de toi, et qui t'aime quand même/pv Dim 13 Fév - 14:31
Emmie dû comprendre le message car elle lui fit un câlin mais bizarrement, Maxime la trouvait différente pas rapport ç d’habitude. Plus… Crispée peut être. En tout cas, la conduite de son amie était pour le moins étrange depuis qu’elle était arrivée. Finalement elle se détacha de lui et l’entraina sur le chemin tout en lui proposant de faire la balade qu’ils avaient l’habitude de faire. Mais une fois de plus, le Poufsouffle nota l’étrangeté de la situation et surtout du comportement de l’aiglonne. Il lui jeta un coup d’œil interrogatif. Ok il s’était dit qu’il n’allait pas faire de commentaire mais la c’était trop gros. Il ne pouvait pas continuer à se taire et à faire comme si tout allait bien. La sortie entre amis allait dériver à la catastrophe. Or il ne voulait pas du tout ca. Oh non par pitié, tout sauf ca !
« Aucun souci ! Ca me va ! »
Bon ca au moins c’était fait. Bien. Maxime s’élança donc à la suite de son amie sur le chemin et regarda quelques secondes les étoiles. Que devait-il faire ? Demander pour avoir le cœur net au risque de tout faire foirer, leur amitié y compris, ou plutôt ne rien dire au risque que tout change et que rien ne soit comme avant. Choix cruel… Tellement cruel. En même temps il restait une troisième possibilité. Oui. Si ca se trouvait, il se faisait des films et la bleue et argent n’était absolument pas intéressé par lui et s’il lui demandait si tout allait bien, ils pourraient en rire et tout serait normal. Comme si de rien était. Ou pas.
« Emmie tu es sure que tout va bien ? »
Les mots étaient sortis de sa bouche sans qu’il s’en aperçoive. Merde… Aucun retour en arrière n’était possible. En plus en parlant, il s’était arrêté et avait attrapé le bras de son amie pour qu’elle le regarde. Baissant les yeux vers sa mains qui tenait l’aiglonne, il s’empourpra et lâcha le bras d’Emmie et rangea sa main dans sa poche pour éviter de refaire des bêtises. Ouais, maintenant qu’elle était rangée, elle ne risquait plus de faire des choses involontaires et gênantes. Parce qu’en cas normal, ca n’aurait rien fait. Les deux amis avaient plutôt une relation assez tactile mais ce soir l’atmosphère était vraiment particulière et chaque geste, il en était sur, pouvait être interprété d’une manière indésirable. Et voila que la, le Poufsouffle sautait à pied joint dans le cœur du problème. Ouais Maxime et le tact parfois ca fait deux… Parler et réfléchir après. Voila un bien vilain défaut. Et je sais de quoi je parle. Et histoire d’en rajouter une couche :
« Parce que tu as l’air vraiment bizarre. Je te connais suffisamment pour voir qu’il y a un truc qui cloche. »
Le cinquième année se mordit la langue pour se stopper. Stop ! On arrêtait la les conneries. Stop ca suffit ! Le jeune homme était tellement énervé contre lui-même qu’il se mordit la langue jusqu’au sang. Desserrant ses dents, le Poufsouffle se remit en route tandis qu’un gout particulièrement désagréable et métallique imprégna sa bouche. Dégueulasse mais bien fait pour toi. Il fallait te taire mon coco.
Emmie reprit la parole en lui demandant de commencer à raconter ce qu’il avait à lui dire. Hmm… Pas facile à avouer comme ca tout de suite, à froid. [Je précise pour ceux qui ne suivent pas, que j’ai fait une petite ellipse narrative entre ces deux paragraphes.] C’était juste la mort de sa mère qu’il avait à raconter. Par Merlin ! Pourquoi avait-il écrit qu’il avait des choses à lui dire ? Aller, réfléchir après agir. Cette technique porte ses fruits dis donc… Bah maintenant tu es grand, tu assumes !
« Comme tu préfères… Je t’avais dis dans ma lettre que j’avais quelque chose à te raconter. Bien, j’espère que ca ne va pas saper tout ton moral… En fait j’ai reçu une lettre il y a une ou deux semaines. Une lettre de ma mère. Ce que disait cette lettre… »
Le Poufsouffle s’interrompit, sentant les larmes monter. Non il ne fallait pas qu’il pleure. Pas devant Emmie, par pitié. Non c’est bon ouf. Les larmes redescendirent.
« Ce que disait cette lettre, c’est mon histoire. Mon père n’a jamais été un sorcier vivant dans je ne sais quel pays du monde mais bien un pauvre con de moldu qui viola ma mère. Et elle s’est suicidée le jour ou j’ai reçu ma lettre… »
Dire les mots à voix haute comme ca lui faisait vraiment du mal mais aussi bizarre que cela puisse paraitre, ils lui faisaient aussi du bien. Se confier c’était dix fois mieux que de se taire. Enfin maintenant il en était sur, il avait complètement plombé l’ambiance… Et c’est la qu’on dit : merci Maxime !
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Sujet: Re: Un ami, c'est quelqu'un qui sait tout de toi, et qui t'aime quand même/pv Lun 14 Fév - 13:04
Le contact de la main de Maxime sur son poignet finit de l’achever. Une rougeur bel et bien visible se forma sur ses joues. Et puis il enleva cette même main précipitamment, comme s’il allait se brûler. Emmie en fut quelques peu vexée ; d’habitude, il n’était pas comme ça. Mais cette rencontre-là n’avait strictement rien d’habituel. Normalement, elle lui aurait sauté dessus, ils se seraient fait des câlins … Mais là, c’était comme si chaque geste comptait. Comme si chaque chose qu’ils faisaient signifiait quelque chose en particulier ; alors Maxime ne voulait pas s’engager. Voilà. Maintenant, Emmie en était sûre et certaine. Et bizarrement, la douleur ne vint pas de suite. Elle était juste … Etonnée. Stupéfaite. Etonnée de se dire qu’elle le savait déjà, mais qu’elle n’avait pas voulu y faire attention. Stupéfaite qu’elle n’ai pas voulu y croire dès le début. Mais non. Comme toujours, la jeune fille avait préféré se voiler le regard, devenir aveugle. Et comme toujours, elle ne réalisait ce qu’il se passait qu’au dernier moment. Alors que son esprit l’avait déjà abreuvée d’illusions. Et c’était le désenchantement. Parce que comme toujours, ça n’était que maintenant, alors qu’elle avait commencé à prendre ses rêves pour réalité que tout se déchirait et laissait apparaître ce qu’il en était vraiment. Déjà, elle avait eu cette même sensation désagréable, lorsque sa sœur n’avait vraiment pas répondu à sa lettre. Et ça faisait mal.
Ca faisait mal de découvrir, de sentir que l’on est bien moindre que ce que l’on se complaisait à penser. Le pire étant qu’Emmie s’en doutait. Mais qu’elle n’avait pas voulu accepter l’évidence. Et ici, ç’avait été la même chose. Oh, elle n’était pas rien pour Maxime ; mais juste une amie. Rien de plus. Même pas une « meilleure amie ». Non. Parce qu’en y réfléchissant bien, jamais elle n’avait eu avec Maxime la même relation qu’avec Gabriel. Et aujourd’hui – ou plutôt cette nuit -, la jeune fille allait l’entendre de la bouche de son ami. Elle en avait besoin. C’était nécessaire. « Maxime, si tu ne m’aimes pas, alors dis-le-moi. Parce qu’à tout vouloir, je vais tout perdre. » C’était cela. Encore et toujours. Il fallait que l’illusion éclate en mille morceaux pour que tout soit fini. Définitivement. Mais … C’était si dur ! Si dur de se dire que la lueur au bout du tunnel allait disparaître !, de se dire que l’oasis paradisiaque perdue dans le désert allait disparaître !, que tout allait disparaître. Absolument tout. Alors elle prit son courage à deux mains. Ou plutôt, les restes éparts de ce qui fut un jour du courage.
« Maxime … »
Elle allait le lui dire. Elle allait. Mais il avait parlé avant. Les battements de son cœur allaient en ralentissant … Et puis bientôt, plus rien. Normal. A nouveau, elle put relever les yeux vers lui sans rougir, sans frissonner, sans être gênée. Il serait toujours temps de le lui dire. Oui. Toujours. Mais … Si elle ne le lui disait pas ce soir, ne serait-il pas trop tard ? L’instant était parfait. Absolument parfait. Si ça n’était les paroles que Maxime avait prononcées. Emmie ne su pas vraiment comment réagir ; son esprit s’était fixé sur un but : lui dire. Mais apparemment, le jeune homme en avait – sans le vouloir – décidé autrement. Mais pas cette fois. Elle n’allait pas se défiler. Non, pas cette fois. Tout doucement, presque comme dans un rêve, Emmie se retourna vers Maxime. Ses prunelles azurées plantées dans celles, tout aussi claires, de son ami. Elle se rapprocha de lui, tel un songe.
Et l’enlaça. Très fort. Comme ils le faisaient avant, quand l’un d’entre eux n’allait pas bien. Pour eux, ça voulait tout dire. « Je t’aime très fort, tu sais. Tu n’es pas seul. Je suis avec toi. J’essaye de comprendre ta douleur ; et si je ne le peux pas, alors j’essaye de l’atténuer. Parce que tu comptes pour moi. » … Et en pensant à cela, le masque que la jeune fille s’était composé commença à se fissurer. Puis se brisa. Tomba au sol. Laissant apparaître Emmie telle qu’elle était vraiment. Fragile. Entrain de se briser tout doucement, par l’usure du temps. Et maintenant, le visage enfoui dans le pull de Maxime, elle ne parvenait plus à rester indifférente. N’arrivait même plus à parler. Son âme lui susurrait de tout dévoiler, là, maintenant. D’en finir. Mais n’était-ce pas égoïste de sa part ? Depuis le début, elle n’avait pensé qu’à elle, qu’à ce qu’elle ressentait, là, maintenant. Pas à lui. Pas une fois.
« Comme avant. Tu te rappelles … ? »
Quand on était encore de vrais amis. Quand on était proches. Tu sais ? Cette période-là, cette période bénie. Celle à laquelle j’espère, je veux revenir. Où tout était plus simple ; plus clair. Plus facile. Mais ces mots restèrent coincés dans sa gorge. Bloqués. Sa voix n’avait été qu’un murmure rauque. Là, tout était visible. Si Maxime ne comprenait pas seul, alors elle ne pourrait pas le faire à sa place. Parce que … Pourquoi, d’ailleurs ? Emmie rouvrît les yeux, écarquillés. Elle n’avait qu’à le lui dire, en vérité. Rien qu’à le lui dire. Ne pas attendre qu’il comprenne. Le lui dire en face. Attendre une réponse de sa part. Non, exiger une réponse de sa part. Puis partir se replier sur elle-même avec une bouteille d’alcool dans un coin reculé du château, pour gémir sur son sort. Pour s’apitoyer sur elle-même. Sur ses problèmes. Sur l’enfer qu’avait été sa vie, par sa propre stupidité. Pour pouvoir pleurer légitimement et ne plus pouvoir s’en relever. Oui. C’était cela. C’était cela qu’elle allait faire. Et pourtant …
Et pourtant, maintenant qu’elle allait le lui dévoiler, tous ces doutes s’envolèrent. Ne restait que l’adrénaline, que le cœur battant. Toute idée autre que celle-ci disparu. Emmie était juste Emmie, maintenant. Sans les idées noires qui allaient avec. Pour quelques instants encore. Puis ce serait la désillusion tant attendue, tant voulue. Mais elle ferait mal. Car comme pour tout, elle ne se rendrait compte qu’à la fin, après avoir mordu la poussière à quel point cela était réel. Et à quel point ça pouvait faire mal. A quel point ça pouvait être douloureux.
« Je t’aime. »
Ca lui semblait irréel.
Allez, Maxime. Maintenant, c'est à toi. Donnes-lui le coup de grâce.
Maxime Duncan
« You have ten fingers ? Oh, me too ! Let's be friends ! »
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Sujet: Re: Un ami, c'est quelqu'un qui sait tout de toi, et qui t'aime quand même/pv Ven 18 Fév - 2:36
Parce que maintenant, lorsqu’il demandait si tout allait bien, Maxime était récompensé d’un câlin ? Et pas n’importe quel câlin en plus. Cela se sentait. Il le sentait. Emmie était différente comme si elle voulait lui passer un message. Qu’il comprit bien vite d’ailleurs. Oui Max était un garçon et alors ? Contrairement à beaucoup d’autres, il avait du tact et ressentait les choses. La plupart du temps du moins. Et vous voulez que je vous dise pourquoi ? Tout simplement parce qu’il n’était pas égoïste. Il pensait toujours aux autres avant lui. Jamais il ne se mettait en avant. Bon jamais, ok j’exagère un peu. Il lui arrivait de temps en temps de se mettre en avant mais ne dit-on pas que l’exception confirme la règle ?
Donc forcément, le Poufsouffle avait reçu cinq sur cinq le message de son amie. Mais simplement ce qui l’aveuglait encore c’était qu’il ne voulait pas voir la vérité en face. Non c’était aussi simple que cela. Emmie le serait très fort dans ses bras, sa tête posé sur son épaule. Certes, c’était comme avant comme elle disait mais tellement différent. Les sentiments n’étaient pas les mêmes tout simplement. Rien n’était comme avant et plus rien ne serait comme avant. Pourtant il répondit à son câlin et enroula ses bras autour de l’aiglonne. Comme avant.
Tout aurait pu être pareil mais non, la Serdaigle en avait décidé autrement. Voilà pourquoi il choisi de ne pas répondre à sa question. En même temps, pourquoi avait-il autant de succès aussi ? Pourquoi ? Ok je vous l’accorde il est beau gosse mais après ? Lui n’avait jamais compris pourquoi il avait un tableau de chasse si garni. Pourquoi ? Mais moi je vais te le dire mon petit Max. Tu es le mec le plus gentil de la Terre. Plus dévoué on ne trouve pas. Généreux, chaleureux, sociable, souriant, optimiste … Et toutes tes qualités prennent le dessus sur tes défauts. Parce qu’il faut bien le connaitre pour voir ses nombreux défauts. Impulsif, trop franc, souvent cassant quand on lui cherche des noises et langue de vipère. Pourtant ca c’était sa seconde nature. Voila pourquoi tu as autant de succès mon coco. Tu comprends mieux maintenant pourquoi Emmie est dans tes bras presque désemparée. Il n’avait qu’une envie : la réconforter comme avant, c'est-à-dire en lui faisant des caresses et tous ceux que vous voulez mais ce soir, soir maudit, il ne pouvait pas. Tout serait interprété de travers.
…
Merlin ! Elle avait prononcé les trois petits mots. Non ?! Maxime en resta pétrifié de stupeur que ses bras retombèrent le long de son corps. Alors pour le coup il ne s’y attendait pas mais alors pas du tout. Encore, il l’avait compris mais qu’elle lui dise en face cela rendait les choses plus vraie. Les entendre leur donnait tout leur sens, faisant sentir leur cruelle vérité. Ils s’imprégnaient dans son cœur comme l’encre indélébile imprègne le papier parce que ces mots, il en était sur, resteraient gravés dans sa mémoire et surtout dans son cœur. C’était la première fois qu’on le lui disait et ironie du sort, par une fille qu’il n’aimait même pas. Enfin si, il l’aimait mais pas par amour. Juste en amie. Une de ses meilleures amies. C’était tout. Mais n’était-ce déjà pas un formidable amour ?
Pourtant il fallait lui répondre quelque chose. Mais quoi ? Non Emmie, toi aussi tu lui as donné le coup de grâce. Il ne va pas se remettre de te rendre malheureuse. Tu sais bien qu’il déteste rendre les gens malheureux alors dire ce qu’il va te dire tout de suite lui fait autant de mal à toi qu’à lui-même. Seulement il faut qu’il le dise pour vous deux. Pour votre histoire qui doit suivre un autre chemin que le chemin de l’amour. Vous vous êtes juste arrêtés à une intersection entre l’amour et l’amitié mais sois forte. Votre chemin est encore long et tu n’as pas fini d’être surprise malgré vos opinions complètement divergentes.
« Emmie… Je suis désolé. Moi aussi je t’aime mais je t’aime d’une manière différente. Je ne préfère pas que ca aille plus loin. Je suis tellement désolé de dire ca. Et pour toi et pour moi. Pardonne-moi… »
Limite Maxime avait envie de pleurer. Il se sentait trop mal. C’était tellement atroce de dire ça, de prononcer ces paroles. Le Poufsouffle baissa la tête gêné et terriblement mal. Emmie, Maxime ne t’as pas donné le coup de grâce, il l’a partagé avec toi. De toute façon, il n’aurait pas pu te le donner et lui, ne rien avoir, ne pas culpabiliser. Non ce n’était juste pas possible. Et il reprit son amie dans ses bras, posant sa tête sur le haut de la tête de l’aiglonne puisqu’il faisait quelques centimètres de plus qu’elle –ben oui il avait tout de même un an de plus qu’elle ^^ - et respira à fond, essayant de prendre un peu de la peine de son amie pour lui. Comme avant.
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Sujet: Re: Un ami, c'est quelqu'un qui sait tout de toi, et qui t'aime quand même/pv Lun 21 Fév - 6:04
« Alors c’est comme ça ? Tu me dis que tu ne m’aimes pas et tu me prends dans tes bras ? Cherchez l’erreur. J’ai l’impression qu’il y a quelque chose qui cloche, là, Maxime. Si tu ne m’aimes pas, alors lâches-moi. Ne me touche pas. »
Regard froid. Regard méprisant. Emmie se détacha sèchement de Maxime et recula comme s’il l’avait brûlée. Parce que c’était un peu cela, au fond. Il l’avait repoussée. Et encore, il ne le lui avait même pas dit en face. Jamais il n’avait clairement dit « Non, je ne t’aime pas ». Jamais. Et Emmie avait besoin qu’il le lui dise. Pour qu’elle puisse le haïr. Pour qu’elle puisse être en colère. Pour qu’elle puisse se voiler le regard, se dire que cette tristesse insondable n’est qu’une colère refoulée, une rage noire. Alors qu’au fond, on sait tous que c’est totalement faux. Elle était désemparée. Totalement désemparée. Et pourtant, depuis le début, Emmie le savait. Depuis le début – avant même de le lui dire – la Serdaigle connaissait la réponse de son ami. La savait. Et pourtant, ne pouvait s’empêcher de devenir acide. Cynique. Froide et garce. Elle ne pouvait s’empêcher de le blesser. Elle ne pouvait s’empêcher d’essayer de lui porter un coup ; de lui porter le même coup de grâce qu’il venait de lui porter, à elle, en plein cœur. Maxime pensait avoir partagé ce coup ; mais non. Il avait juste tourné et retourné le couteau dans la plaie. Sans le savoir – inconsciemment – Maxime venait de s’attirer l’inimité de son amie. Pour longtemps. Très longtemps. Il aurait dû le savoir depuis le début : Emmie est quelqu’un d’impulsif. D’extrêmement impulsif. Et lorsqu’elle est dans la folie de l’instant, la jeune fille ne mesure plus la portée de ses actes. Elle ne sait plus ce qu’elle fait ; elle ne le voit plus. Et pour l’instant, c’était son ami blond qui était la cible de cette tempête infernale.
« Tu penses avoir partagé le coup de grâce avec moi, c’est ça ? Tu as fait ta bonne action de la semaine, et maintenant tu vas aller rejoindre tes potes en te marrant comme un gros bovin dépourvu de neurones, c’est ça ? »
Elle ne mesurait plus la portée de ses paroles ; elle était emportée. Emportée dans une tornade insoutenable ; emportée dans une tornade emplie de colère, de rage, de haine, de … De tout. D’absolument tout. Et plus les secondes passaient, plus Emmie se retenait de laisser couler les larmes qui menaçaient de lui brouiller la vue. Une violente envie lui disait de gifler Maxime, de lui montrer à quel point il lui avait fait mal ; de lui faire partager cette douleur pour de vrai, de lui montrer à quel point cela pouvait être douloureux, d’avoir … D’avoir le cœur brisé. Oui. D’avoir le cœur brisé. Et elle accomplit le geste avant même de s’en rendre compte : le bruit sec de la claque résonna longtemps, malgré le manteau de neige dont s’était vêtue la nature. Et sa voix n’était plus qu’un murmure. La provocation, le défi qui y perçaient l’instant d’avant s’étaient effacés. Envolés. Comme s’ils n’avaient jamais existé.
« Là, tu le partages vraiment, le coup de grâce. Ca fait mal, hein ? Ca fait mal ? Alors vas-y, ne te retiens pas ; gifles-moi. »
Revenus. Aussi insidieux qu’un serpent, aussi présents qu’un poison. Emmie se sentait forte, elle …
« Alors lâches-moi. C’est tout. »
Elle se détacha juste de Maxime. Comme toujours, la jeune fille n’aurait pas le courage, la force, de lui dire ce qu’elle pensait. Ce qu’elle ressentait. Et comme toujours, cet espèce de scénario qu’elle s’était monté dans la tête allait y rester et elle n’allait pas réagir outre mesure. La seule chose qui ressortait de ce remue-ménage intérieur était ce regard noir qu’elle avait pour Maxime, cette manière de le regarder qui disait « je fulmine intérieurement, le lac bouillonne au fond de moi, mais tu ne le saura pas ». Sèchement, brusquement, elle le repoussa et se recula. N’ayant pas la force de lui faire cette scène qu’elle aurait pourtant voulu, la Serdaigle lui lança juste un regard venimeux, amer. Et rien de plus. Cette gifle qu’elle lui réservait n’arriverait pas à sortir ; jamais. Maxime ne saurait jamais cette colère qu’elle refoulait ; ça n’était pas dans le caractère de la demoiselle que de montrer ce qu’elle ressentait. Surtout sa colère. La seule manière qu’avait Emmie de montrer cette colère – en quelque sorte -, c’était d’être venimeuse. Affreusement venimeuse. D’une manière qu’elle regrettait par la suite ; mais qui faisait du bien. Tellement de bien.
« Et pour toi ? Pourquoi est-ce que tu serais désolé pour toi, vu que tu ne m’aimes pas ? Parce qu’à tous les coups, je vais te voir ce soir entrain de te marrer comme un bovin genre gros bœuf domestique qui aurait égaré son encéphale dans les bois. Enfin bref … Tout ça pour dire que tu ne pourras jamais être plus désolé que moi. Parce que dans l’histoire, tu ne pourras pas me faire avaler qu’en me mettant un râteau, tu l’as partagé avec moi. Ce serait se foutre de ma gueule d’une manière peu sympathique pour le mec qui se dit mon pote. Bon, et puis vas-y énerves-toi, je t’attends. De toute façon, tu vas ressortir ta rengaine pleine de verve et de cynisme ? Bah écoutes vas-y écoutes, j’attends que ça. Défoules-toi un bon coup, c’est la santé. »
Elle s’était emportée. Petit à petit, se montait la tête. Ne se rendait même plus compte contre qui elle crachait sa rage comme … Comme une garce, en vérité.
« Que je te pardonnes ? Mais pour quoi faire ? Y’a rien à faire ! Que je te pardonnes de quoi ? De m’avoir mis un râteau, c’est ça ? Elle était marrante celle-là, mets là en réserve pour la ressortir à quelqu’un d’autre, au cas où il aurait envie de se fendre la tronche comme un gros et infâme bovidé. »
... Se rendant compte qu’elle était littéralement couchée sur Maxime, couverts tous les deux de neige, une jolie teinte rosée – non, c’est vrai ? – apparut sur les joues de la demoiselle, qui se releva en vitesse en tendant la main à son ami pour qu’il puisse en faire de même. Et plus elle le regardait, plus la rougeur de ses joues s’accentuait ; une vrai jouvencelle, là. Ca craint, Emmie, ça craint. La jeune fille enfouit son visage jusqu’au nez dans son écharpe, prétextant avoir froid pour ne pas montrer qu’elle pouvait avoir des prétentions comme groseille ambulante. En espérant que Maxime ne verrait rien. Parce que de toute manière s’il le voyait, elle répliquerait que c’est à cause de la neige qu’elle s’était prit en plein visage lors de sa chute d’il y a quelques instants.
Parti. Fini. Cet état énamouré qui était le sien quelques instants auparavant avait totalement disparu. Il est si simple de se faire croire que l'on est en colère pour cacher la douleur.
[Désolée d'avoir écrit un truc aussi court, je suis en mode "à la chaîne", aujourd'hui.]
Maxime Duncan
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Sujet: Re: Un ami, c'est quelqu'un qui sait tout de toi, et qui t'aime quand même/pv Sam 5 Mar - 12:36
Emmie le repoussa d’une manière fort peu agréable et pour le moins brusque. En même temps c’était normal non ? Elle venait juste de se prendre un râteau alors comment aurait-elle pu réagir autrement ? Maxime avait manqué cruellement de tact la. Mais en faisant ce geste il avait espéré montrer à Emmie que rien ne changeait pour lui, avec ou sans râteau, et qu’il voulait que tout soit comme avant. Apparemment elle ne l’avait pas entendu de cette manière. Franchement ca aurait pu passer. Le Poufsouffle aurait pu aisément passer l’éponge sur cet accès de rage mais ce qui suivit non. Ce n’était pas possible d’effacer ca. Juste impossible. Se faire traiter de bovin domestique qui faisait je ne sais plus quoi ce n’était juste pas possible à avaler. On peut donner toutes les qualités que l’on veut à Maxime mais ce qui est sur c’est qu’il ne se laisse pas marcher sur les pieds et encore moins lorsqu’il essaye d’être gentil alors Emmie tu es bien belle mais je suis au regret de t’annoncer que tu ne vas pas être épargnée non plus. Mais avant cela, il te laisse terminer ton petit monologue puéril avant de prendre la parole. Tu vois, même quand le cinquième année est en colère et légèrement blessé par tes paroles, il ne manque jamais de respect. Il ne te coupe même pas la parole alors franchement, j’aurais été toi, j’aurais essayé de garder cet ami mais je ne suis pas toi et grand bien m’en fasse.
« Ouais t’as raison, je vais rigoler comme un gros bœuf domestique comme tu dis avec mes amis en rentrant. Mais tu sais de quoi je vais rigoler ? Pas du fait de t’avoir foutu un râteau mais du fait de ta réaction. Franchement je ne te pensais pas aussi superficielle Emmie. Je te pensais intelligente. Le Choixpeau a dû se tromper en t’envoyant à Serdaigle. Nan mais sans déconner tu crois que je vais raconter tout ce qu’il s’est passé ce soir ? Il n’y a aucun prestige à tirer d’avoir foutu un râteau. Ca ne fait ni du bien pour toi ni pour moi, même si tu n’arrives pas à le comprendre. Tu es trop étroite d’esprit pour pouvoir entrevoir la possibilité que foutre un râteau n’est pas agréable. »
Maxime reprit sa respiration. Jamais il n’avait encore craché son venin comme il venait de le faire. Jamais. Mais bizarrement cela ne lui fis ni chaud ni froid. Emmie n’avait pas été tendre non plus et comme elle refusait de régler le problème à l’amiable, autant ne pas faire face à un mur et adopter la propre façon de résolution de l’aiglonne.
« Et bien ne me pardonne pas ce n’est pas grave, ca ne va pas m’empêcher de dormir cette nuit hein. Et si ca te plait de m’appeler le bovin de service, je t’en prie, continue ! Franchement je m’en fou, fais ce que tu veux, tu es libre de m’appeler par tous les noms très intelligents que tu trouveras. Mais putain, fou moi la paix maintenant avec tes idioties. C’est à cause de toi qu’on est en train de s’engueuler en ce moment. Le fait que tu m’avoues tes sentiments n’aurait rien changé pour moi mais c’est toi qui en as décidé autrement. Tu t’es foutue toute seule dans cette situation, à toi d’en ressortir mais compte pas sur moi pour t’aider. »
Calme, calme, respire Maxime tu vas finir par faire une syncope ! Je ne savais pas qu’Emmie aurait pu te mettre dans un état pareil… Enfin toujours est-il qu’il regardait les moments passés avec son amie avec nostalgie. Maintenant cette période était révolue à jamais. Aucun retour en arrière n’était possible. C’est fou ce que deux minutes peuvent faire : foutre un bordel innommable dans une superbe amitié. Le Poufsouffle se sentit tout de même presque obligé d’adoucir un peu ses propos. Pourquoi ? Parce que c’est la gentillesse incarnée et même s’il est impulsif, s’engueuler avec une de ses meilleures amies le rendaient plus que triste et que leur histoire allait se terminer ce soir même, dans un lieu qui ne se prêtait pas du tout à se genre de scénario…
« Quand je pense que j’ai été un des seuls à encore te soutenir lorsque tout le monde était contre toi et que je vois comment tu me remercie, ca ne donne pas envie de t’aider Emmie. Si tu remercies tes amis ainsi tu risques de ne plus en avoir. Rappelles-toi qu’on s’est quand même battu et défendu ensemble contre l’armée du ministère. Tous les deux. Mais je ne sais pas à quoi ca a servi. A rien… Rien du tout. »
Maxime ne détourna pas les yeux. Sa colère était retombée mais bon, elle pouvait toujours remonter, ne vous faites pas de soucis. Enfin, voyez tout de même l’étendu de sa générosité. Malgré les insultes que la bleue et argent lui avait envoyé, il offrait une possibilité à Emmie de se rattraper et de retrouver cette amitié qu’ils venaient de perdre. Saisis ou pas cette perche petite aiglonne mais réfléchie bien, c’est sans doute la dernière.
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Sujet: Re: Un ami, c'est quelqu'un qui sait tout de toi, et qui t'aime quand même/pv
Un ami, c'est quelqu'un qui sait tout de toi, et qui t'aime quand même/pv
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