Chute libre... [PV Malcolm]

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Une longue chevelure virevoltait dans le parc encore verdoyant, des cheveux fins, raides et fragiles n’ayant comme charme que leur couleur miel. Ils ne s’animaient pas seuls, ils étaient posés sur le crâne d’une adolescente trop grande et maigre pour son âge. Mara, 14 ans et demie, 174 cm, 51 kilos courait… Elle voulait être seule. Elle s’arrêta auprès d’un arbre immense un des seuls fessant toujours résistance à ses tentatives d‘escalade. Elle adorait grimper, bouger, elle ne se posait jamais une seule seconde, elle avait la bougeotte. Encore plus depuis qu’elle n’avait plus son frère à câliner, il avait quitté Poudlard. Il était grand à présent il allait faire sa vie. Elle s’était la cadette de la famille, 4 ans qui lui restait encore à passer dans cette école-prison. Car c’était bel et bien devenu cela depuis que le crapaud s’y était installé. Les nouvelles règles Mara les écoutait à peine alors elle se fessait souvent punir. Elle venait d’ailleurs de sortir de colle, sur sa main était fraîchement écrit avec le rouge de son sang ces quelques mots : «Je ne dois pas écouter de musique et porter de bijoux.». Sincèrement elle n’y pensait déjà plus, ce qui pourrissait le plus son humeur abominable, c’était l’absence de son grand-frère. Elle avait besoin de toute sa fratrie au complet pour se sentir bien, sinon elle sentait comme un vide en elle.

Ses yeux marines examinèrent une centième fois l’écorce d’un arbre qu’elle connaissait par cœur. Elle trouva facilement la première accroche mais quand elle se souleva ses petites mains la tiraillèrent. Elle se stoppa donc et préféra se laissa glisser sur le tronc en position assise genoux contre son torse. Elle entoura ses jambes de sauterelles de ses bras délicat, posa sa tête contre ses genoux et ferma les yeux. Sans qu’elle n’y prenne garde elle s’endormit. La nuit dernière avec ses copines de chambrés, elle avait fait un vacarme monstre. C’était l’anniversaire de l’une d’entre d’elle et il avait était décidé de fêter cela dignement avec un peu d‘alcool, tout petit peu d‘alcool. Jorna sa sœur aînée avait réussit à lui en procurer. Avoir une famille nombreuse avait des tas d’avantages dont celui de toujours être prêt à s’entraider. Bref les filles ne s’étaient pas beaucoup reposées, il était donc normal qu’elle soit fatiguée aujourd‘hui. Elle rêva de son frère, de ses parents mais aussi d’un certain jeune homme. Un amant de son frère, va savoir pourquoi elle rêvait de lui aujourd’hui, elle le croisait plutôt rarement en plus. Il était du style à se fondre dans la masse, une victime. Elle avait parfois envie de le protéger.

Soudain elle s’éveilla en sursaut, heureusement grâce à un tempos elle sut que 30 minutes à peine s‘était passé. Elle se fouilla, il ne lui manquait rien. Elle se reprit et se releva. Elle devait escalader cet arbre. C’était la seule chose capable de lui changer les idées pour le moment. Elle agrippa une main, deux mains, un pied, deux pieds et progressa… Jusqu’au quart du tronc ça allait c’était le restant ou cela se corsait généralement. Pour le moment elle ne s’en préoccupait pas. Elle avançait malgré le tiraillement sur ses mains. Elle songea qu’elle en avait complètement marre de l’école. L’escalade c’était un jeu de patience, elle se demanda si elle pouvait transférer la patience qu’elle pouvait avoir dans cette activité pour l’école. Cela lui sembla impossible. Alors en escaladant elle pesa le pour et le contre. Il y avait suffisamment de Covenant pour lui une très bonne éducation magique, problème, même si elle obtenait les compétences elle n’aurait pas les diplômes. Et dans la vie actuelle sans bout de papier on restait un médiocre. A moins de s’enrôler chez les mangemorts. Mais elle n’était pas de sang pur et elle ne supporterait pas qu’on lui fasse remarquer. Il n’y avait que les Covenants qui était supérieur à ses yeux, elle était trop fière pour se laisser ne serait-ce qu’un tout petit peu malmenée.

A présent elle avait progressé jusqu’au quart de l’arbre. Bon à partir de là ça n'allait pas être aisé. Ses bras commençaient déjà à être mis à rude épreuve, elle n’était pas très musclé elle se servait surtout de sa souplesse et de ses reflexes. Elle fit une pause pour souffler un peu, se concentrer. Bref arrêter l’école ne lui semblait pas le comble du génie. Alors que faire? Résister un peu pour se sentir libre… Elle allait demander à sa famille, l’un d’eux connaitraient sûrement un membre de l’Armée de Dumby, après tous les potins étaient la spécialité des Covenants. Roh lalala elle allait avoir plein d’ennui, ça puait à plein nez cette idée. L'idée du risque la ragaillardit un peu. Elle allait se mettre à continuer son ascension lorsqu’une pie vint la distraire en la frôlant. Surprise elle fut déséquilibrée et dégringola, une belle chute néanmoins ralentie par le fait qu’elle avait tenté de se rattraper. Elle n'avait eut que comme résultat le fait de s'écorcher les mains les abîmant encore plus. Quand elle tomba sur la pelouse, un léger craquement se fit entendre. C’était très douloureux, elle eut un cri de douleur très bref. Elle jura mille noms de créatures marines et des tas d’autre d’origines moldus. Elle avait était éduqué par la télévision et cela avait laissé des traces.

- P*tain de b*rdel de crustacés que je fais!

Bon maintenant elle fessait quoi. Elle fouilla dans les pans de sa robe pour trouver sa baguette. Ouf elle la trouva intacte. Bien que douée en sortilège, elle jugea plus prudent de se faire soigner par l’infermière scolaire ou un élève plus âgée. Le parc était grand, elle pouvait utiliser un sort pour amplifier sa voix et se faire entendre. Oui mais voila elle n'avait pas envie que tous le monde capte qu’elle venait de se briser la cheville après avoir fait le singe. C’était un peu la honte, elle était trop fière comme chaque Covenant. Alors elle se mit à réfléchir pour trouver une solution moins pitoyable. Elle plaça d’abord sa cheville devant elle de façon plus confortable, parce que tordue sous son poids aussi légère soit-elle c'était insupportablement douloureux et sa tête commencer à tourner. Mara fit la grimace durant la manœuvre mais ses lèvres restèrent closes. Cela avait beau lui arriver relativement souvent cela fessait toujours aussi mal.

Pour Malcolm Gray, élève entrant en septième et dernière année à Poudlard, les vacances avaient été quelque peu ... mitigées. Oui, c’est bien le mot. Mitigées. Au début du mois de juillet, Mal’ s’était réveillé à l’hôpital Ste-Mangouste avec plein de perfusions et une petite amie complètement stressée, qui en le voyant ouvrir les yeux s’était quasi-jetée sur lui. Sauf qu’un détail clochait. Le Serdaigle n’avait aucun souvenir de la semaine précédente. Pouf, envolée ! Comme si les derniers jours de l’année scolaire n’avaient jamais existés. Sacrément bizarre. C’est là qu’on lui avait calmement appris qu’il avait été empoisonné, comme plus du trois-quart des élèves étant présents à une fête de fin d’année organisée deux jours plus tôt. Mais que c’était lui – derrière les trois morts – qui avait eut les symptômes les plus inquiétants. Autant vous dire que cette nouvelle eut pour effet de le placer dans l’incompréhension la plus totale. Pourquoi avait-on voulu faire ça ? De plus, durant les vacances, et l’aiglon étant très très loin d’être con, il n’avait pas été vraiment dur de comprendre qu’il avait été principalement visé. Mais, par qui ? Et surtout, pourquoi ? Sans oublier qu’en plus de ces interrogations, on lui avait dit que c’était Mina O’Malley, sa meilleure amie, qui était celle qui lui avait servi à boire, et honnêtement, il se sentait maintenant sacrément méfiant à l’égard de la jeune fille, et sans savoir pour quelle raison ! Allez me dire que ce n’est pas frustrant, tout ça.

Mais heureusement, le reste des vacances, malgré ce terrible sentiment d’incapacité à faire quoi que ce soit, s’avéra absolument génial. Après une semaine de repos à l’hôpital, il avait pu rentrer chez lui et profiter de ce mois de juillet ensoleillé. Et surtout de se préparer à la venue de sa petite amie, Mélanie Swann, à la maison. Ce fut le mois d’août qui fut le plus amusant et agréable. Non mais attendez, passer quasi un mois, 24h sur 24 avec sa copine, c’est le pied. Surtout que bon, on se doute de ce qu’ils ont fait le soir venu, heiiin ! N’allez pas croire qu’ils ont passé leur temps à discuter et à jouer aux barbies ! Sérieusement, comment voulez-vous qu’un couple épanoui comme eux ne finisse pas par faire l’amour ? ... Voilà, c’est dit, vous êtes contents ? Satisfaits ? Ils n’ont pas honte, hein, au contraire. C’est tout à fait normal. Mais bref, revenons à nos moutons. Donc voilà, il passa d’excellentes vacances et la rentrée montra le bout de son nez un peu trop vite à son goût. De plus, au moment de prendre le train, il ne s’était jamais sentit autant méfiant. Après les événements de l’année précédente, il était on ne peut plus normal de s’inquiéter de l’avenir de celle qui commençait. Cependant, nous étions maintenant à la mi-septembre et rien ne s’était passé. A Poudlard, tout était calme. Trop calme, en fait.

Cet après-midi-là, Mal’ avait deux bonnes heures de libre. Mélanie et ses amis avaient cours, et lui pouvait faire ce qu’il souhaitait, alors pour passer le temps, il trouva sympa d’aller prendre l’air dans le parc. Il faisait bon, en plus. La température idéale pour sortir sans attraper froid. Le Serdaigle marchait donc tranquillement sur la pelouse. Sa tignasse brune était légèrement agitée par le vent, ses beaux yeux verts fixaient le vide sans savoir quoi regarder et il était habillé de l’uniforme de Poudlard. Il aurait bien voulu porter autre chose, mais c’était trop risqué, surtout avec Ombrage le cochon rose dans le coin et les Rivers en préfets en chef. Mieux valait rester prudent, particulièrement quand on fait partie de l’Armée de Dumbledore. C’est là qu’il remarqua quelque chose sous le ciel bleu et nuageux. D’abord, il vit un arbre. Oui, c’est normal un arbre, il sait, mais attendez. Car en s’approchant, il remarqua une forme plus petite au pied de celui-ci. Tiens, qu’est-ce qu’elle fait là, elle ? Curieux, il se dirigea vers l’endroit en haussant le pas et c’est en arrivant de plus en plus près qu’il remarqua que la jeune fille n’avait pas l’air au top de sa forme. C’est en jetant un coup d’œil rapide à la jambe tendue et aux formes des branches de l’arbre qu’il comprit qu’elle avait essayé de l’escalader et que visiblement, elle s’était joliment plantée. Un air sérieux gravé sur le visage, il courut presque sur les derniers petits mètres avant de s’accroupir près d’elle. Cette gamine devait avoir quoi ? Treize ou quatorze ans ? T’as de la chance ma jolie, la bonne personne est passée par là.

« Hé, ça va ? »

Son ton était légèrement inquiet – pas trop car il était assez intelligent que pour savoir qu’elle ne risquait rien – mais surtout très calme, comme à son habitude. Sans vraiment attendre de réponse, il prit d’abord les mains de la jeune fille entre les siennes - dont l’une des paumes était abîmée de cicatrices par un événement passé, dans sa jeunesse. Ecorchées. Aïe. D’une main, il tira sa baguette de la poche intérieure de sa veste et pointa celle-ci vers les paumes de l’adolescente.

« Episkey. »

Les blessures se refermèrent instantanément. C’est beau la magie \o/ Ensuite, toujours silencieux et concentré, avec des gestes prudents, il enleva la chaussure de mademoiselle pour pouvoir voir l’état de sa cheville. Et ... n’étant pas médecin, il ne savait pas vraiment dire s’il s’agissait d’une fracture ou d’une foulure. Ne sachant pas vraiment ce qu’il pourrait faire pour l’aider, sinon apaiser la douleur en attendant de voir si la cheville se colorait légèrement d’une couleur mauve qui serait le signe de la présence d’une fracture, il prononça à nouveau la formule ‘Episkey’ qui permettrait au moins d’apaiser la douleur, dans ce cas-ci. Le plus important fait, il se tourna vers l’inconnue et lui sourit sympathiquement.

« Comment tu t’appelles ? Moi c’est Mal’. Malcolm Gray. T’as de la chance que je sois passé par là, on dirait. »

Il leva ses yeux verts vers l’arbre. C’est vrai que comme ça, il devait être plutôt sympa à escalader. Mais quelle idée de le faire seule !

« Au moins, tu sais maintenant qu’il veut mieux pas être seule, ce serait dommage de faire une mauvaise chute. Pire que celle-ci. Tu fais ça souvent ? »

Allez, tonton Mal’ va s’occuper de toi. Tu as vu, il est gentil !

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Habituellement elle se serait pas foulée la tête à réfléchir à 15 000 solution possibles et envisageables. De toute façon Nika aurait vite remarqué son absence rien qu’au dîner, il aurait vite compris et serait venu la chercher en rigolant. Parce que faire le singe et se planter c’était pas la première fois que cela arrivait à la « petite » Mara. Mais bon cette fois les jumelles papoteraient ensemble au dîner et Jorna était encore probablement toute retournée par l’absence de « son » Nika. Un peu comme elle mais probablement en 100 fois si ce n’est 1000 fois plus. Bref cette fois on risquait bien de l’oublier au plein milieu du parc pour toute la nuit parce qu’elle se tairait, c’était une teigne cette gosse dans ses convictions.

Mais heureusement pour elle, on est rarement seul à se promener dans un parc à part si on se trouve dans un asile ou une prison. Bref alors que ses pensées s’approchaient du délire irrationnel -passant de elle en tant que chasseuse de vampire ou elle en tant que grande voleuse- elle entendit un bruit de pas de course. Elle releva ses yeux perçants dans la direction du bruit et vu accourir tel un brave chevalier, un Serdaigle plus âgée d’elle. C’était super qu’il courre parce qu’elle en avait vraiment assez de rester immobile, l‘immobilité allait la tuer. Cela la mit de meilleure humeur du coup quand il approcha elle souriait malgré ses douleurs.

- Hé ca va?
- Je suis tombé sur un os mais sinon ça va très bien…

Mara sérieuse cela pouvait arriver mais certainement pas très souvent. Le sérieux c’est bien connu ça tue les rêves. L’adolescente était contente que son sauveur fut un Serdaigle, l’année passé ils avaient remporté la coupe, c’était probablement les seuls à rester un peu responsable dans cette école de fou. Elle n’allait donc pas se retrouver sans le moindre os ou une autre bêtise dans la genre. Ils étaient réputés intelligent ses petits bleus. Le pauvre Serdaigle avait un sourire un peu inquiet et Mara se retint d’extrême justesse d’exploser de rire. Personnellement, elle à présent se sentait parfaitement sereine.

Le jeune homme attrapa doucement ces mains, elle se laissa faire doucette comme une poupette. Il examina ses diverses plaies et ne fit aucune remarque quand à ses blessures de colle. Un allié de la contestation ou un fabuleux pleutre? Aucune idée… Il sortit sa baguette et la pointa sur ses mains pour lui lancer un sort réparateur. Ses mains si elles auraient put parler auraient remercié le jeune homme infiniment. Alors qu’il descendait s’occuper de sa cheville, elle fit craquer ses doigts histoires de vérifier que tout allait vraiment bien. Les doigts n’émirent aucune protestation ce qui était bon signe.

Son sauveur lui retira sa chaussure. Elle était tombé sur un médecin? Waawwww! Ah ban non il avait l’air déconfit devant sa cheville trop délicate. Il lui lança un episkey et sa douleur eut au moins le mérite de se calmer. Elle eut un léger soupire de soulagement. Il tourna enfin son visage vers le sien pour lui sourire sympathiquement. Mara répondit à son sourire par un autre. Ses dents étaient blanches comme neige, le truc le plus normal de son visage un peu pour le moins atypique. Mara n’était pas pressée de parler, elle préféra laisser son sauveur commencer.

« Comment tu t’appelles ? Moi c’est Mal’. Malcolm Gray. T’as de la chance que je sois passé par là, on dirait. »

- Mara Covenant, capitaine ou spiderwoman. Tu connais? Non sûrement pas. Merci pour la réparation en tout cas c’est très gentil. Et bien… Oui grâce à toi je rentrerais sûrement plus vite mais j’aurais fini par trouver une solution j’en suis certaine!

Mara n’avait pas de problème à remercier par contre elle en avait nettement plus à avouer qu’elle ne s’en serait peut-être pas sortie toute seule. Parce Mara avait toujours ce qu’elle voulait ou presque, alors elle était persuadée que pour elle rien n’était complètement insurmontable. Elle était débrouillarde cette fille là et volontaire. L’homme leva les yeux vers son arbre comme pour imaginer la chute. Alors que Nika aurait rit s’attirant par là ses foudres, Malcolm lui resta de marbre. Mara conserva donc sa dignité car si de son frère une moquerie était vite oubliée, d’un quasi inconnu même sauveur elle risquait de mal le digérer bien trop susceptible comme fille.

« Au moins, tu sais maintenant qu’il veut mieux pas être seule, ce serait dommage de faire une mauvaise chute. Pire que celle-ci. Tu fais ça souvent ? »
- Loin de là mon idée de te désespérer mais je le fais souvent et toujours seule. Que vaux la vie sans un peu de prise de risque? C’est pas la première fois que je me pète la cheville, j’ai entendu un crac durant mon atterrissage. Sauf qu’habituellement mon frère serait venu me chercher. Tu le connais peut-être, il vient de terminer Poudlard… Nicholas Covenant? Grand, sec, brun, obsédé, baratineur, bougon, bagarreur, tatoué…

Il y avait de l’enthousiasme mêlé à de la tendresse quand elle parlait de lui. Ses yeux pétillaient de malice, son frère avait beau avoir beaucoup de défaut c’était tout de même son exemple à n’en point douter vu la façon dont elle en parlait. Avec ses deux mains elle repoussa ses cheveux en arrière, elle prit un ton doux car elle ne voulait pas vexer mais pourtant mettre les points sur les I.

- On dirait un grand frère responsable, ça me fait un peu peur j‘ai pas l‘habitude. Détend-toi y’a pas mort d’homme, même pas de baguette.

En bref elle était très reconnaissante du service rendu mais elle n’allait pas changer ses pratiques pour autant. Elle étira ses bras en avant jusqu’à atteindre sa cheville non blessé, elle posa un instant sa tête sur son genoux puis elle se redressa un peu plus détendue. Elle poursuivit avec une blague un peu naze mais bon c’était une Covenant fallait pas trop en demander.

- Comment cela se fait qu’au lieu de potasser sur les cours tu sois là à te promener dans le parc?

Malcolm ne put que sourire à l’évidente bonne humeur et à la dédramatisation de la jeune fille. Être tombée de l’arbre ne semblait pas l’avoir perturbée plus que ça. C’était tant mieux, parce que si elle avait été du genre à pleurer, il ne savait pas trop comme il aurait dû s’y prendre. Il savait écouter les gens et faire preuve de présence, mais il n’était pas sûr de savoir que les mots qu’il dirait seraient les bons. Alors ici, avoir une blessée qui n’avait pas l’air de trop s’en faire et qui faisait de l’humour en se présentant, ça tombait vraiment bien. Mara Covenant, hein. Qui aurait pu se débrouiller seule. Eh bah, en voilà une qui ne peut pas accepter d’être dans une situation inextricable sans aide. Mais Covenant ... ce nom lui disait quelque chose. Il l’avait déjà entendu. Et de ce qu’il s’en souvenait, la personne à qui il appartenait n’avait pas une excellente réputation du côté des membres de l’Armée de Dumbledore. Heureusement, la jeune Gryffondor en parla justement après avoir exprimé le fait qu’elle faisait ça souvent. Une casse-cou, comme sa propre petite protégée, Ella. Elle ferait mieux, malgré tout, de faire plus attention la prochaine fois. On ne sait jamais ce qu’il peut arriver. Ah. Nicholas Covenant. Oui, il le connaissait. Enfin disons plutôt qu’il le connaissait de vue et de nom, et que ce qu’il en avait entendu n’était pas très glorieux. En tout cas, ce n’était pas avec ce genre de type qu’il ferait ami-ami. C’était quand même dingue de constater que lui avait une mauvaise opinion de ce gars, et que la sœur de celui-ci en parlait avec des étoiles dans les yeux.

« J’en ai entendu parler. Fais quand même attention à l’avenir, ce serait dommage de te casser la nuque. »

Il ne voulait pas trop s’étendre sur le sujet du grand frère Nicholas, ne le connaissant pas trop et ne l’appréciant pas vraiment, il ne voulait pas le faire comprendre à Mara, qui le prendrait sûrement très mal. C’était son frère après tout, visiblement en qui elle faisait énormément confiance et qu’elle admirait beaucoup. Ce serait bête de lui sortir les quatre vérités de l’ancien Gryffondor, surtout que bon, ce n’était pas difficile de comprendre qu’elle ne l’écouterait pas. De plus, étant frère et sœur, elle le connaissait de toute évidence mieux que n’importe qui. Les gens ne se dévoilent jamais complètement aux autres, ce n’est qu’en vivant depuis longtemps avec eux que l’on peut apprendre à vraiment les comprendre. Mais en parlant de frère, l’adolescente lui dit justement que lui, Mal’, se comportait comme tel. Il eut un sourire mi-triste, mi-sympathique. Au fond, c’était un compliment, une manière détournée de dire ‘tu es gentil avec moi’. Il avait été un grand frère responsable. Enfin, responsable, pas vraiment au vu de ce qu’il s’était passé. Se sentant toujours coupable depuis le temps, il essaya de ne pas y penser et de reporter son attention sur la jeune fille. Le souci maintenant, ce n’était pas ses histoires personnelles, mais bien Mara. Il eut un léger rire à sa blague, quelque peu mauvaise mais amusante au vu de la situation. Oh, il ne s’inquiétait pas. Il n’était pas stressé. Il était juste en train de réfléchir à comment il pourrait ramener la Gryffondor à l’infirmerie. Il était solide, mais il ne savait pas si elle supporterait la douleur de sa cheville tout au long du chemin. Tout ce qu’il pouvait faire, c’était l’aider à marcher.

« Oh, je ne sèche pas. Mes options me permettent d’avoir deux heures de libre aujourd’hui. Alors je suis venu ici, comme ma petite amie et mes potes, eux, ont cours. Et toi ? Tu es en troisième ou quatrième année, non ? »

Comme elle ne semblait pas vraiment pressée de partir, il s’assit contre l’arbre près d’elle. Autant passer le temps à discuter, si elle en avait envie. Dès qu’elle voudrait partir, elle n’aurait qu’à le dire. Il faut savoir que Malcolm a l’habitude de regarder ses pieds. Etant assis, il porta cette fois son attention sur ses mains. Il était satisfait de n’avoir rien à se reprocher, et donc, de ne pas avoir à subir les punitions sadiques d’Ombrage. Mais l’an passé, il en avait malgré tout eut pour non-respect de l’uniforme. Ca lui était arrivé quelques fois de suivre Albus ou Mélanie dans leur envie de ne pas porter les vêtements imposés à l’école. Ce n’était pas comme s’il faisait le con en classe ou dans les couloirs, hein. En pensant à ça, il regarda celles de Mara. Tiens. Il n’avait pas remarqué les traces d’écriture au sang sur les mains de l’adolescente, lorsqu’il s’était occupé de ses paumes.

« Je vois que tu fais ta rebelle avec le règlement de l’école. »

Mal’ sourit. Ce n’était pas du tout une critique, juste une constatation.

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Le « J’en ai entendu parler. » de Malcom la renseigna assez sur comment. Les échos avait du être mauvais comme souvent avec sa famille, n‘était-elle pas la fille d‘adulte responsable de vol avec violence? Certaine personne se montrait du coup méfiante avec elle, les Covenants ayant une réputation d‘expert en représailles si on les cherchait un peu trop. Pas besoin d’être devin, il tentait de couper court à ce sujet. Et puis Mara étant un peu parano comme toute Covenant, elle ne pouvait pas imaginer l’alternative comme quoi il avait juste réellement une fois ou deux entendu son nom dans un couloir par exemple. Cela aurait put la vexer mais il venait de la soulager, elle préféra tenter de dissiper le malentendu pour une fois. Oui pour une fois elle allait un peu réfléchir avant d’agir, il pouvait toujours la laisser en plan sa cheville n’était pas guérie. Jouer la froissée n’était donc pas une bonne idée. Elle allait lui expliquer que ce qu’il avait put entendre n’était pas faux mais que cela ne la concernait pas.

Quand à son inquiétude la concernant ou plutôt sa nuque elle ne répondit point. Parce qu’il était sûrement assez malin pour deviner qu’elle n’allait pas écouter. Elle ferait attention peut-être en se débrouillant pour apprendre un ou deux sort utiles pour ralentir une chute mais elle continuerait seule. C’était une chose qu’elle ne voulait pas partager. Elle n’appréciait guère les contraintes et c’était pas ses parents qui lui en avaient posé des tonnes. Avant de faire un tour du monde avec eux et de venir à Poudlard, elle était limite une sauvageonne. Malcolm avait l’air d’être quelqu’un de sérieux et de gentil. Elle avait du mal à se montrer désagréable avec ce genre de personnage, alors elle lui souriait tout naturellement, lui aussi savait sourire. Cela faisait plaisir à Mara de faire sourire les gens… Elle ne remarqua la moitié de tristesse que cachait ce sourire.

Il rit à sa blague et elle eut un sourire en coin, un sourire canaille. Oui elle savait plaisanter avec la possibilité de la mort, même la sienne. Non pas qu’elle soit suicidaire mais elle avait confiance en ses capacités de toujours retomber sur ses pattes. Au vu de toute les règles élémentaire de sécurité qu’elle avait enfreint durant sa vie, elle avait mille fois risqué sa vie. Elle méritait sa place à Gryffondor, elle était courageuse très, peut-être même à la limite du téméraire. Si Malcom réffléchisait à une solution pour la ramener à l’infirmerie, elle avait déjà une petite idée pour les prévenir mais elle n’était pas certaine que le Serdaigle soit capable de créer un Patronus parlant. Alors elle cherchait d’autres solutions maintenant qu’il était là, qu’elle finirait pas toute la nuit ici rien ne pressait.

« Oh, je ne sèche pas. Mes options me permettent d’avoir deux heures de libre aujourd’hui. Alors je suis venu ici, comme ma petite amie et mes potes, eux, ont cours. Et toi ? Tu es en troisième ou quatrième année, non ? »

Mara eut un fabuleux haussement de sourcil surprise, ses lèvres s’entrouvrirent même, un peu comme un poisson rouge. Puis elle éclata de rire et tapa du poing sur la pelouse comme dans un dessin animé. Elle finit par porter ses deux mains minuscules sur sa petite bouche rose pour se calmer un peu. Après quelque instant de concentration elle y parvint et elle lâcha à Malcolm d’une traite assez rapide.

- T’es bien le premier à m’estimer plus jeune que 15 ans, avec mes 1m70 bien dépassé je dépasse quasiment tous les gens de mon âge. Après tout tu ne m’as vu qu’assise, c’est une excuse à moitié potable. J’ai 14 ans et demie et je suis en quatrième.

Il vint s’asseoir auprès d’elle. Mara avait à présent un sourire scotché aux lèvres, c’était un peu Madame sourire quand elle était de bonne humeur. Ses traits étaient très mobiles, si elle ne fessait pas d’effort il était très simple de lire ses sentiments sur son visage. Malcolm fixait ses mains, Mara avait l’envie folle de lui remonter le menton pour qu’il la fixe. Mais être aussi familière et directe ne plaisait pas toujours, elle décida donc de respecter sa pudeur. Peut-être que sa réplique était mal passé, c’était juste une constatation même pas une taquinerie. Il ne fallait pas qu’il s’en inquiète. Bon calme toi Mara ou tu vas faire peur, comme souvent la première fois que tu rencontres quelqu’un.

« Je vois que tu fais ta rebelle avec le règlement de l’école. »
- J’avais déjà du mal à respecter les règles classiques alors les règles idiotes non merci. La prochaine fois je brûle sa plume si je peux. Si je me fais exclure j’irais dans une autre école j’ai des cousins partout dans le monde. Je ne joue pas la rebelle gratuitement pour provoquer, c’est juste que si j’ai envie je fais et c’est tout. Je suis moi, pas une poupée… Mais ne t’inquiètes pas cela ne concerne que moi. Une fois mon frère est intervenu mais il s’est fait punir en me défendant, je ne veux pas de ça. Si cela ne te plait pas tu peux le répéter, le crapaud sait déjà ce que je pense d‘elle et de sa réglementation.

Son discours avait été enflammé, sa dernière phrase limite sifflé. Il y avait du dégoût dans son intonation, pas de la haine mais de la répugnance à ce qu’était devenus cette école. Depuis que… Son frère, ses sœurs et elle en avaient beaucoup parlé la nuit sur le bateau. Il était revenu, aucun d’entre eux n’avait connus cela, trop jeune mais ils avaient entendus les récits. Leurs parents ne s’en inquiétant pas, ils ne s’en étaient pas plus inquiétés que ça. Mais n’empêche les conséquences de ce retour commençait à vraiment agacer Mara. Elle n’aimait pas qu’on change ses petites habitudes, elle était trop capricieuse. Elle avait été franche, c’était risqué mais elle n’était pas du genre hypocrite à moins que cela soit vraiment nécessaire. Dire vrai ok mais il y’a certain cas à part. Elle se mit à respirer lentement pour se tempérer. Elle se tourna vers Malcolm un air mi-grave et mi-souriant, étrange mélange.

- Enfin il parait que je fais ma crise d‘adolescence… Tu as une opinion sur le sujet?

Mal’ faillit rire fasse à celui de la Gryffondor. On le sait bien, le rire est contagieux. Et lui, ça lui faisait du bien. Il avait souvent l’occasion d’avoir des fous rires avec Mel’ et Albus – quoi que maintenant, Albus n’était plus là pour lui tenir compagnie, ayant quitté l’école – mais c’était toujours sympa d’en partager avec d’autres personnes. Alors, s’il ne rit pas à l’instant, il en eut sacrément envie. Eh bah, il avait vu juste alors ! C’était vrai que debout, elle devait être assez grande. Enfin, grande, pour lui ça ne l’était pas vraiment, vu qu’il faisait un bon mètre quatre-vingt un. Mais à y réfléchir, pour son âge, elle était grande, c’est vrai. Enfin bon, bref, là on est un peu en arrière, puisque dans le présent, on en est à discuter d’Ombrage et de ses règles idiotes. Il écouta calmement ses explications, un air amusé dans ses yeux verts. Elle n’avait pas tort, sauf que lui respectait – parfois – les règles, ne voulant pas s’attirer d’ennuis. Mara, elle, n’avait pas l’air d’être dérangée plus que ça par le fait de se faire douloureusement punir. Elle était prête à souffrir pour chaque fois qu’elle ne portait pas l’uniforme ou écoutait de la musique trop fort, parce qu’au fond, elle tenait à sa liberté, comme presque tous les élèves de Poudlard. Lorsqu’elle prononça sa dernière phrase, il eut un temps d’arrêt avant de littéralement exploser de rire. Roh, ce que ça faisait du bien de rire un coup !

« J’ai tellement l’air d’un gentil garçon qui respecte toutes les règles et qui va répéter à Ombrage tout ce qu’on dit sur elle que ça ? Jamais je ne ferai ça ! Je rejette autant que toi sa réglementation. Je n’aurais pas une copine qui s’habille rock et écoute sa musique avec le volume au fond si j’étais pour tout ce qui se passe ici ! »

Son ton était plus qu’amusé, et il dut s’y reprendre à plusieurs fois avant de réussir à arrêter de rire. Il ne l’avait pas du tout mal pris, à vrai dire ce n’était pas du tout son genre. Mal’ était quelqu’un que l’on connaissait pour son calme légendaire et sa tendance à ne jamais hausser le ton. Ce qu’il avait malgré tout fait lors de la fête de fin d’année - étant contre la violence il n’avait pas accepté que Mika frappe une fille – mais ça, il n’en avait pas le moindre souvenir. C’était Mel’ qui le lui avait expliqué. Ca l’avait surpris lui-même, tellement c’était rare qu’il s’énerve. Mais d’après sa copine, certes il s’était énervé, mais sa voix était restée plus au moins calme. Ca, par contre, ça ne l’avait pas surpris. Mais bref. Complètement calmé, il put écouter la question qui lui posait Mara. Ah. Le sujet qui tue : ‘la crise d’adolescence’. Eh bien ...

« Je ne te connais pas assez pour savoir si tu en fais une. En plus, je n’ai pas fait la mienne, donc je ne sais pas vraiment t’éclaircir à ce sujet. Enfin, je sais presque tout sur la crise d’ado, mais je pense que c’est à tes parents de te dire quand tu vas trop loin, et donc te confirmer que tu fais bel et bien la tienne. Ou alors, c’est à toi de le sentir. »

Mal’ étant un véritable puits de connaissance, il en savait évidemment beaucoup sur pratiquement tous les sujets. Dont la crise d’adolescence. Mais il croyait vraiment en ses propos et ne comptait pas faire la morale à Mara, se doutant, au vu de ce qu’il avait pu comprendre de son caractère, qu’elle n’apprécierait pas vraiment. En tout cas, ça risquait de placer un froid entre eux, et ça, il n’en avait vraiment pas envie car il commençait à apprécier la jeune fille. Elle semblait intelligente mais sûrement avait-elle parfois besoin d’être remise dans le droit chemin. Il lui offrit un nouveau sourire et se remit à regarder ses mains. A croire qu’il ne pouvait pas s’en empêcher. Était-ce simplement une habitude ou l’origine de celle-ci était-il plus compliquée que ça ? Il n’en savait rien.

« Tant qu’on en est à dire nos âge et année ... j’ai 18 ans et je suis en 7ème. Je n’ai pas vraiment envie de partir l’année prochaine, mais d’un côté, vu ce que devient Poudlard, ce n’est peut-être pas plus mal. Espérons que cette année soit plus calme que la précédente. Je pense que la manifestation qui se termine en bain de sang, l’incendie de Pré-au-Lard et l’empoisonnement général de l’année passée ont largement suffit. On a assez souffert. »

Sans blague. A la première catastrophe il s’était brisé le genoux, à la deuxième il s’était cramé de partout, plus particulièrement les mains et à la dernière, il avait carrément perdu une partie de sa mémoire. C’est pour dire, hein, à quel point sa 6ème année avait été un vrai cauchemar de ce côté-là.

Invité

Malcolm à son discours complètement enflammé contre la nouvelle dictature instaurée à Poudlard éclata franchement de rire. Avant même qu'il ne s'explique cela la rassura, si ses menaces n'auraient pas été incongrues pour lui il n'aurait pas rit ainsi. A moins d'être un affreux monstre de prétention, dans ce cas là il pouvait trouver risible son discours mais en la soulageant il ne lui avait pas donné cette impression. Mara était persuadé qu'ils étaient sur la même bateau. Elle mordilla sa lèvre inférieure pour étouffer un rire de soulagement naissant.

« J’ai tellement l’air d’un gentil garçon qui respecte toutes les règles et qui va répéter à Ombrage tout ce qu’on dit sur elle que ça ? Jamais je ne ferai ça ! Je rejette autant que toi sa réglementation. Je n’aurais pas une copine qui s’habille rock et écoute sa musique avec le volume au fond si j’étais pour tout ce qui se passe ici ! »
- Hé hè rigoles grand bleu mais c'était légitime de ma part. Je ne connais pas et encore moins ta copine, je ne pouvais pas savoir mais j'en avais envie. C'est peut-être un peu explosif comme introduction mais c'est toujours mieux que de te demander quelle est ta couleur préférée hein?

Elle lui fit un clin d'œil audacieux. En réalité elle voyait pas du tout ça comme un introduction, cela lui avait juste complètement échappé. Elle avait un caractère explosif et n'était pas du genre à réfléchir 20 ans avant d'agir. Pour compenser cette prise de risque, elle était par contre prodigieusement douée pour se rattraper aux branches. Elle n'hésitait jamais à baratiner un peu, mais ce n'était méchant, c'était avant tout pour la beauté du roman. Le Serdaigle riait toujours. Mara se sentit rougir très légèrement de honte de s'être autant emportée même si elle avait un près réussi à se rattraper. Heureusement elle n'était pas du genre à rester bloquée par la honte alors elle poursuivit se trouvant une nouvelle excuse dans son jeune âge. Même si pour elle, elle n'avait rien d'une jeune personne. Elle n'avait plus rien d'innocent depuis cet été. Les Covenants n'ont jamais été des gens très moraux.

« Je ne te connais pas assez pour savoir si tu en fais une. En plus, je n’ai pas fait la mienne, donc je ne sais pas vraiment t’éclaircir à ce sujet. Enfin, je sais presque tout sur la crise d’ado, mais je pense que c’est à tes parents de te dire quand tu vas trop loin, et donc te confirmer que tu fais bel et bien la tienne. Ou alors, c’est à toi de le sentir. »
- Oh tu parles comme un vrai politicien! Tu devrais essayer comme ça plus vieille je pourrais dire ce grand homme là je l'ai connu. En plus tu dois être intelligent tu es à Serdaigle! Je t'apprécie déjà. Faut pas compter sur mes parents... Déjà se ne sont pas des exemples de Sainteté. Ensuite je pourrais boire un Whisky Pur Feu sous le nez de mon père, il me dirait juste "C'est pas un peu fort?", j'hocherais la tête négativement et il me dirait "D'accord mon cœur.". Ma mère elle s'en ficherait.

La première partie concernant la politique et son affection avait était le plus purement sincère et tendre. Elle croyait à ses paroles, ses compliments venait du cœur. Malcolm lui était très sympathique, il ne la froissait pas. C'était la bonne démarche avec elle, au départ mieux ne valait pas la brusquer elle se serait refermé immédiatement autrement, par la suite si leur relation évoluait, il pourrait la contredire et la reprendre. Mara n'était pas un monstre juste une jeune fille un peu farouche. La seconde par contre concernant ses parents malgré que le ton n'eut pas gagné en décibel, était plus froid plus cynique. Il était difficile de dire si c'était la colère ou la tristesse qui teintait ses mots d'un voile sombre. Mais quelque chose clochait c'était certain. Mara n'avait pas d'exemple adulte, son seul exemple était son frère à peine sortit de l'adolescence et sa sœur ainé constamment désagréable. Le destin lui avait heureusement réservé un grand cœur qui permettait qu'elle ne devienne pas associable. Autrement elle aurait été très sûrement insupportable. Malcolm de nouveau baisa les yeux. Pourquoi était-il si timide? Il n'était pas vilain garçon, pas stupide, il avait une copine. Cela interloqua Mara qui fronça des sourcils.

« Tant qu’on en est à dire nos âge et année ... j’ai 18 ans et je suis en 7ème. Je n’ai pas vraiment envie de partir l’année prochaine, mais d’un côté, vu ce que devient Poudlard, ce n’est peut-être pas plus mal. Espérons que cette année soit plus calme que la précédente. Je pense que la manifestation qui se termine en bain de sang, l’incendie de Pré-au-Lard et l’empoisonnement général de l’année passée ont largement suffit. On a assez souffert. »
- Tu as de la chance moi c'est si loin et bientôt même mes sœurs s'en iront, je suis la cadette d'une fratrie de 5 enfants... J'ai peu d'espoir que l'année soit plus calme. Je suis de plus en plus excédée. Soyons réalistes les autres ne doivent pas bien être différent de moi. J'ai ma part de chance également, je suis partie avant l'incendie à la première bagarre, je n'ai pas manifesté je ne sais plus trop pourquoi et quand à la fête je me suis contenté d'offrir la boisson mais je n'y ai pas mis les pieds. Je savais que ça se terminerai mal, je le sentais mais je devais me venger alors j'ai aidé. Les gens ne vont pas se laisser faire et si je pouvais j'aiderai...

Mara eut un sourire mi-figue mi-raisin. Elle ne voulait pas de malheur mais tant qu'ils étaient oppressés comment espérer du meilleur. Elle avait de plus en plus envie de faire partie de l'AD, l'Armée de Dumby. Mais elle ne connaissait pas de membre et ne savait pas que Malcolm en fessait partie. Elle ne s'en doutait même carrément pas. Il y'a tout un pays entre ne pas aimer Ombrage et entrer en contestation engagée. Malcolm fixait encore ses mains. Alors se sentant un peu moins incomprise et plus proche, elle osa faire ce qu'elle n'avait pas osé auparavant. De sa petite main douce elle attrapa le menton de Malcolm et le remonta. Son attitude était quasi maternelle.

- Voila c'est mieux. Tu sais je mord plus depuis longtemps. Petite je dois avouer que cela a dut m'arriver quelque fois mais maintenant je suis grande. Tu veux faire quoi plus tard?

Mais que d’éloges ! Un politicien ? Sérieux ? Eh bien. Mara lui expliqua brièvement sa situation avec ses parents, qui visiblement, d’après ce qu’elle disait, n’étaient pas très proches d’elle. Lui avait de la chance avec ses parents. Sa mère était une sorcière adorable et son père moldu était très sympathique. Tous deux étaient très compréhensifs et aimaient prendre soin de leur fils sans être un poids pour lui. Ils lui avaient pardonné l’erreur qu’il avait commise dans le passé et avaient fait en sorte que la vie ne soit pas différente d’avant. Malcolm aimait énormément ses parents. Mais bref. Il lui donna ensuite quelques anecdotes sur lui comme sa classe et son âge, ainsi que ce qu’il pensait des événements de l’année dernière. Visiblement, elle avait toujours eut de la chance ou n’avait pas été présente, contrairement à lui. Pour le coup, il aurait bien voulu être à sa place !

« Tu as bien de la chance ! Je me suis brisé le genou à la manifestation, j’ai été brûlé à l’incendie et j’ai carrément perdu la mémoire à la ‘fête’ de fin d’année ! C’est pour dire à quel point j’ai dégusté ! Même si ça a été bien pire pour certains ... »

Comme pour son cousin Derek par exemple. Il l’avait à peine entrevu pendant les vacances, et il s’en sentait coupable. A vrai dire, ce n’était qu’en août que Mélanie lui avait expliqué en détails ce qu’il s’était passé, dont le fait qu’il avait été que Derek était un loup-garou. Ce qui au début l’avait vraiment surpris, avant de ne lui faire ni chaud ni froid. Il trouvait juste dommage que certaines personnes l’aient si mal pris. Surtout que bon, Derek avait beau avoir l’air d’être un dur à cuire, il était un type bien. Sympa, tout ça. Mal’ l’adorait, même s’il n’avait pas beaucoup l’occasion de parler avec lui. Pourtant il aurait bien voulu. Mais cette année, ce n’était plus possible. Son cousin avait quitté Poudlard et était entré dans la vie active. D’après ce qu’il avait lu, il était Auror. Ou allait l’être, peu importe. Monsieur Potter lui avait accordé sa confiance et c’était une excellente chose. Il n’y avait rien à ajouter à ça, et le Ministère ou la direction de Poudlard n’avait rien à ajouter. Un point c’est tout. Il était triste pour Derek parce que tout ça n’était tout simplement pas juste, toute cette médiation qui tournait malsainement autour de lui. En pensant à ces choses, il s’était – encore – remis à regarder ses mains. Et là, à ce moment précis, il sentit une petite main sous son menton. Hein ? Il leva les yeux en même temps qu’il se faisait relever la tête par Mara qui lui parla gentiment. Il fut un peu secoué par cette soudaine douceur, mais cela lui permit de comprendre qu’il venait de se faire une nouvelle amie. Il avait dû lui falloir du courage pour oser faire ce geste que l’on ne réservait en général qu’à ses proches. Bon, lui ça ne le vexa pas, mais n’empêche que c’était un peu bizarre.

« Heu, eh bien ... Professeur. Mais les deux postes que je convoite sont pris et ça m’étonnerait qu’ils se libèrent pour l’année prochaine. Donc il va falloir que je trouve autre chose. »

Il lui sourit à nouveau. Ouep, toi t’es trop mignonne, t’es gentille, tu vas vite – si ce n’est pas déjà le cas – être mon amie. En fait oui, je crois bien que tu l’es déjà très chère. Sauf que maintenant, il ne savait pas trop quoi dire. Il n’était pas trop préoccupé par se trouver un autre futur métier, se disant que quand il trouverait quoi faire, il le saurait. Alors il se rappela pourquoi ils étaient là. Son regard vert tomba sur la cheville de la jeune fille. Ah ouais, mauve. Cassé. Et là tout de suite, il n’avait pas la potion pour ça. Sans blague. Il était nul en potions, en plus.

« Ta cheville n’a pas une jolie couleur. Je parie que tu ne sais pas la bouger sans avoir mal. Il va falloir penser à te ramener à l’infirmerie, mais si tu veux encore parler ... »

... ça ne me dérange pas du tout. A vrai dire, il passait un moment assez agréable. Ils pouvaient parler de tout et n’importe quoi si elle ne voulait pas encore partir. Animaux, sortilèges, famille, ... il était ouvert à tout pour mieux passer le temps.

« Tu veux qu’on essaie d’y aller ou ... ? »

Invité

Ce n'était pas que Mara n'aimait pas ses parents, ni même qu'ils ne l'aimaient pas au contraire elle était même la préféré de son père. Non c'était beaucoup plus compliqué que ça. Ils étaient sensés être un exemple pour elle et c'était loin d'être le cas. Il avait entaché sa réputation, être regardé étrangement parce que ces parents sont en prison c'est pas évident. Surtout qu'elle n'avait qu'onze ans à l'époque, elle n'avait quasiment jamais côtoyé personne mis à part ses sœurs et son frère avant Poudlard, elle ne se doutait pas qu'on puisse être si méchant à l'époque. Cela l'avait perturbé plus qu'elle ne le dirait jamais, heureusement elle c'était rapidement endurcie. Puis il y avait autre chose, un secret dans le placard qu'elle partageait avec ses sœurs. Un truc si terrible que seul Nicholas pouvait deviner. Si ses parents n'avaient jamais été en prison, ce secret n'aurait jamais existé. Elle aimait ses parents, elle rêvait constamment de leur pardonner mais c'était dur. Son frère avait explosé pas elle encore.

- Tu as bien de la chance ! Je me suis brisé le genou à la manifestation, j’ai été brûlé à l’incendie et j’ai carrément perdu la mémoire à la ‘fête’ de fin d’année ! C’est pour dire à quel point j’ai dégusté ! Même si ça a été bien pire pour certains ...
- Avec Nika veillant sur moi rien ne peut m'arriver...

Mara respirait la confiance, les yeux fermés elle aurait confié sa vie à son frère. Une fois il l'avait abandonné, c'était là que le secret dans le placard c'était produit, un été. Franchement quand ils étaient pas tous les cinq, Nicholas, Jorna, Katala, Carline et elle tout avait tendance à partir en vrille. C'était fou.

- Je n'aimerai pas perdre la mémoire, cela doit être pas simple à vivre. J'espère que tu pourras la retrouver.

Elle n'ajouta rien d'autre car elle n'était pas douée pour consoler. Elle ne savait jamais quoi faire. C'était l'une des rares situations ou elle pouvait se trouver maladroite. Elle se mordilla ses lèvres brièvement gênée. Il sembla songeur et elle sans hésiter cette fois là lui fit comprendre qu'elle n'était pas dangereuse. Elle poursuivit son interrogatoire pour éviter le silence. Elle n'avait toujours pas de meilleure idée pour qu'on la ramène. Enfin si une mais il devrait la laisser. C'était un peu du caprice mais elle n'avait pas envie de rester seule en position de faiblesse.

-Heu, eh bien ... Professeur. Mais les deux postes que je convoite sont pris et ça m’étonnerait qu’ils se libèrent pour l’année prochaine. Donc il va falloir que je trouve autre chose.
- Erreur très cher tu as plusieurs solutions. Sois tu supprimes un prof... Je plaisante évidement. Soit tu vas voir dans un autre pays. Peut-être d'autre école chercheront des professeurs? J'ai une dernière idée. Tu sais que toute les familles de sorciers ne font pas forcément scolariser leurs enfants dans les autres pays, les plus riches paient parfois des précepteurs. Tu peux chercher par là également... Sinon tu as raison il est préférable que tu prépares un plan de secours. Tu es doué en quoi?

L'air de rien Mara se renseignait car c'est toujours utile un peu d'aide pour les devoirs. On ne change pas comme ça une Covenant haha. Mara avait vu des tas de pays, quand on vit sur un bateau on va partout. Elle avait été en contact de beaucoup cultures différentes, avait vu tant de chose qu'elle était rarement à court d'idée. Si bien qu'aussi étonnant que cela puisse être au vu de son apparente légèreté et superficialité elle était la plupart du temps de bon conseil. A présent tous les deux souriaient comme deux vieux potes un peu débiles. Mais cela ne dérangeait pas Mara du tout, elle était sûrement avec Carline la plus sociable des Covenants. Les yeux de Malcolm se baissèrent et Mara faillit grogner de collère. Jusqu'à ce qu'elle remarque ou se posait son regard. Ah oui sa cheville, elle était mauve bien mauve. Bon c'était pas comme si cela l'étonnait réellement.

- Ta cheville n’a pas une jolie couleur. Je parie que tu ne sais pas la bouger sans avoir mal. Il va falloir penser à te ramener à l’infirmerie, mais si tu veux encore parler ... »
- Moi j'adore le mauve t'inquiète pas c'est ma couleur préféré avec le bleu de la mer! plaisanta-elle avant de poursuivre un peu plus sérieuse. Je ne crois pas pouvoir la bouger en effet, sans que mon visage devienne franchement laid à voir à cause de la douleur. Je suis pas une chocotte, hein! Mais l'infirmerie c'est plutôt loin...
- Tu veux qu’on essaie d’y aller ou ... ?
- Tu veux me porter? Parce qu'avec ma taille je fais 51 kg, c'est pas léger-léger et ma cheville risque de se balancer. Je me demandais tout à l'heure si tu étais capable de faire un patronus parlant? Sinon dernière des dernières solutions. Laisse-moi là et va prévenir l'infermière tout simplement...

« Mais sincèrement j'ai pas envie de rester seule » avait-elle envie d'ajouter. Mais elle ne le fit pas... Ce n’était pas le moment de jouer à la gamine, pourtant c’était tentant et dans sa nature de le faire. Elle lutta faiblement et sa nature capricieuse quelque instant après reprit le dessus. Elle attrapa le poignet de Malcom comme si elle avait peur qu'il s'enfuit sans prévenir et elle lâcha avec précipitation.

- Ne me laisse pas seule... Porte-moi plutôt sur ton dos, comme ça tu verras pas mon visage, tant pis si sa bouge je suis une costaud.

Elle eut un sourire de miel, un de ses secrets pour faire fondre sa famille. Ses petites quenottes étaient bien blanches, bien alignés, quand elle souriait cela adoucissait ses traits un peu durs car très fins. Elle passait du petit démon à l’ange. Cela marchait moins bien avec ceux n’étant pas de sa famille, alors dans son dos en cachette elle croisa ses petits doigts avec sa main libre.

- S’il te plait… Malcolm.

Bah, en fait, sa perte de mémoire ne l’avait pas perturbé tant que ça. Oui, au début il avait trouvé vraiment super bizarre d’avoir perdu une semaine de ses souvenirs. C’était assez flippant d’entendre les gens parler de tel ou tel événement et de ne pas avoir la moindre idée de ce qu’il s’est passé avant d’avoir reçu les explications nécessaires. Cependant, après qu’on lui ait tout raconté, certes il restait un vide, mais au moins il pouvait se faire une idée de ce qu’il avait raté, et honnêtement, ça ne le dérangeait pas trop de ne pas pouvoir mettre des images sur tout ça. Ce qui l’emmerdait, par contre, c’était que d’après Lysander Dragonneau – et dire qu’il s’était lié d’amitié avec lui ce soir-là, et qu’il ne pouvait même pas s’en rappeler de lui-même ! – il n’avait pas été tendre dans ses propos envers Mikhaïl Bielova en plus de l’avoir stupéfixié et celui-ci ne manquerait pas de le lui faire regretter. Ce qui honnêtement, le plaçait dans une sale situation. Se faire tabasser était bien le dernier de ses désirs. Or, se faire taper pour un truc dont on ne se souvient même pas, c’est quand même bien la merde.

C’est tandis qu’il pensait à ça que Mara lui proposa quelque chose qui était vraiment une excellente idée. Comment avait-il pu ne pas y penser ? Mais oui ! Il avait pensé à abandonner son but, laisser tomber et chercher quelque chose d’autre, même si ça lui plairait beaucoup moins. Il avait trop vite baissé les bras alors que la solution à son problème était juste sous son nez. Professeur à domicile, c’était parfait. Les gens malades ou ceux n’ayant pas eu l’occasion d’aller à l’école avaient besoin de ce genre d’apprentissage privé. Génial. Ca tombait vraiment bien.

« Génial ! C’est justement ce qu’il me faut, et ça ne m’avait pas traversé l’esprit ! Merci ♥ »

Mais bon, revenons au problème ‘cheville inutilisable’. La jeune Gryffondor fit un peu d’humour avant de redevenir sérieuse et de proposer qu’il la porte malgré son poids. Bah, il avait bien réussi à porter Mel’ lors de l’incendie alors que tous deux souffraient le martyr à cause des flammes qui leurs brûlaient les bras et les jambes. Ils avaient été tirés d’affaire par Harry Potter, mais n’empêche qu’il l’avait quand même portée sans trop s’épuiser. Maintenant, sa petite amie était peut-être plus légère que Mara. Mais ça valait toujours le coup d’essayer, même si cette fois la distance à parcourir était sacrément plus longue. La jeune fille dit aussi qu’elle avait pensé à un Patronus parlant, mais ça, il avait bien peur que ça ne soit pas possible. Un Patronus, il pouvait en créer sans le moindre soucis, mais le faire parler était tout simplement impossible. Elle proposa également qu’il la laisse là, avant de se reprendre et de le supplier avec des yeux de chien battu de ne pas la laisser seule ici. C’était pourtant la situation la plus simple, mais son désespoir le touchait trop pour qu’il parte malgré tout et l’abandonne ici pour une bonne quinzaine de minutes. Aussi se voulu-t-il rassurant quand il lui sourit en lui prenant gentiment la main.

« Ne t’inquiètes pas, je ne vais pas te laisser toute seule. Je vais essayer de te porter, tu n’as plus qu’à espérer que je ne m’écroule pas après trois pas ! Mais il y a peu de risques. Il ne devrait pas y avoir de problème. J’aurais bien essayé le Patronus parlant, mais ce n’est pas possible. »

Pour lui montrer il sortit sa baguette de sa poche et lança un déterminé ‘Expecto Patronum’ tout en se concentrant sur un souvenir heureux - celui-ci avait récemment changé pour sa première sortie avec Mélanie – faisant instantanément jaillir un aigle blanc-argenté du bout de sa baguette. Il plana majestueusement autour d’eux avant de s’évanouir quelques secondes plus tard.

« Tu apprendras à en faire en cinquième année, si je me souviens bien. »

Il lui sourit à nouveau, s’étira les bras et, en s’agrippant au tronc de l’arbre, se releva pour regarder alentours. Un ou deux élèves marchaient dans le Parc, mais étaient trop loin pour pouvoir apporter leur aide. Ils allaient devoir se débrouiller à deux.

« Tu te sens prête ? Ou tu préfères attendre encore un peu ? J’ai tout mon temps. »

Invité

Malcolm n'avait pas pensé à ses idées. Cela la fit sourire avec douceur. Son côté capricieux lui avait apporté une chose, une notion, celle de ne jamais baisser les bras. Qu'importe la taille des difficultés, l'audace était son créneaux. Mara n'était pas à ce qu'on peut proprement parler une optimiste, non elle était un être libre, consciente qu'elle seule et personne d'autre n'avait le pouvoir de décider pour elle. Elle seule était la maîtresse de son destin. Après ils tentèrent de régler le problème numéro un, celui de sa cheville. Le moins évident surtout que Mara après avoir proposé une solution changea d'avis imediatis. Cela avait de quoi donner le tournis. Malcolm fut pourtant réceptif à son plaidoyer, il lui attrapa la main pour la rassurer.Ce fut une réussite, Mara se sentit mieux. Si Katala aurait été là, elle lui aurait de suite fait remarquer que son attitude n'avait rien de bien malin.

« Ne t’inquiètes pas, je ne vais pas te laisser toute seule. Je vais essayer de te porter, tu n’as plus qu’à espérer que je ne m’écroule pas après trois pas ! Mais il y a peu de risques. Il ne devrait pas y avoir de problème. J’aurais bien essayé le Patronus parlant, mais ce n’est pas possible. »

Elle opina à ses paroles. D'un coup de baguette il lui montra son patronus. Un aigle argenté qui tournoya un instant autour d'eux. Il était majestueux mais elle préférait le sien...

« Tu apprendras à en faire en cinquième année, si je me souviens bien. »
- Je n'ai jamais eut le moindre cours de DCFM, 4 ans que le crapaud est là et je débute à peine ma 4 ème année. Cependant Derek un ami m'apprend à réaliser ce sort, je lui ai demandé. J'ai réussit une fois à le faire puis maintenant je n'y arrive plus. Alors je comprend que tu ne parviennes pas à le faire parler. Trouver un souvenir n'est déjà pas évident... Moi c'était un Narval. Je me le suis fait tatouer par mon frère...

Mara était bavarde. Toutes ses amies étaient déjà au courant pour son tatouage. Elle en était très fière. Certaine personne lui avait dit qu'à son âge c'était irresponsable. Elle leur avait rit au nez. Si ces gens là croyait qu'elle allait s'arrêter à un tatouage. Ils pouvaient rêver. D'ailleurs au vacance de Noël elle se ferait percer deux autres trous à chaque oreille, elle avait bien envie d'essayer aussi le cartilage... Elle attrapa sa baguette la posa sur son omoplate gauche là ou était son bébé pour le moment, elle glissa sa baguette jusqu'à son poignet gauche et le montra à Malcolm. Il était dessiné à l'encre noir sans couleur, de la taille d'une petite clémentine. Il tournoya un tour sur lui-même puis resta de nouveau tranquille. Malcolm a présent s'était relevé. Il fixait l'horizon, Mara ne prit même pas cette peine. Elle voulait une évacuation discrète, cela la changerait.

« Tu te sens prête ? Ou tu préfères attendre encore un peu ? J’ai tout mon temps. »
- Non c'est bon de toute façon on n'est jamais prêt à tout.

Elle rangea sa baguette dans une poche intérieure et tendit ses bras graciles vers Malcolm. Elle n'allait pas parvenir à se lever toute seule. Elle avait vraiment l'impression d'être une assistée et une énorme empotée. Elle n'aimait guère être dans cette situation face à quelqu'un n'étant pas de sa famille. Elle le tolérerait exceptionnellement parce que Malcolm était gentil et qu'elle était certaine qu'il ne répéterait rien. Malcolm Gray... Gray comme Derek. Elle fronça les sourcils, ses bras toujours tendus comme des flèches sur son arc. Parce que les Covenants ils tiraient à l'arc depuis tout petits.

- Tu serais pas de la famille de Derek ? Je dis ça car le monde est petit à Poudlard.

Combien de Covenant (5 avant 6)? Combien de Potter? Combien de Weasley? De Bielova? De River? Et maintenant de Gray? Après la seconde disparition de Voldemort, les grandes familles avaient eut le vent en poupe. On pouvait faire des enfants sans crainte de les voir mourir dans d’atroce souffrance, chouette! Chez les Covenant cela avait toujours été ainsi, ils déposaient leurs semences un peu partout. Elle avait même peut-être des demi-frères ou ou demi-soeurs quelque part qui sait? Mais chez les autres familles de sorcier c'était plus singulier toute cette marmaille.

Ah, parce qu’elle connaissait Derek ? Et c’était son ami ? Eh ben, il faisait bien de la trouver sympa, parce qu’elle savait très certainement ce qu’il était, et ça n’avait pas l’air de la déranger. Encore une chose qui lui plaisait chez la jeune fille. Ouep, elle allait vite devenir son amie. Si ce n’était pas déjà le cas, en fait. Ils s’entendaient bien et la courant avec l’air de passer, alors bon ... Juste après, elle lui apprit qu’elle avait même un tatouage pour son jeune âge et le lui montra. Celui-ci était à l’image de son patronus et était plutôt joli. Même s’il préférait son aigle. Elle se l’était fait tatoué par son frère. Ils avaient l’air de partagé beaucoup de choses ensemble. C’était ça, la famille proche, au fond. Fils unique, il n’avait pas eut l’occasion de révéler tous ses secrets à quelqu’un de proche comme un frère. Enfin, disons plutôt qu’il n’en avait pas eut le temps. Mais ça, c’est une tout autre et longue histoire. Dont il ne parlait à personne. Sauf une exception, m’enfin bon, comme je l’ai dit, tout ça c’est autre chose, qui n’est pas le sujet actuellement. De toute façon, il préférait ne pas y penser et se concentrer sur ramener Mara à l’infirmerie où elle pourrait être prise en charge. N’empêche qu’il était content d’entendre qu’elle avait l’air d’avoir une bonne relation avec son cousin, qui avait bien besoin de personnes de confiance pour le soutenir.

Le jeune Gryffondor lui tendit ses bras fins, en lui demandant justement s’il ne serait pas de la famille de son ami. Elle avait vraiment l’air fragile, comme ça. L’aiglon lui sourit et s’empara de ses poignets (question de sécurité) pour la soulever en même temps qu’il répondait à sa question avec bonne humeur.

« Oui, c’est mon cousin. Je l’aime beaucoup, mais on ne se voit pas souvent. C’est vrai qu’il y a des familles assez répandues, mais les Gray ne sont pas nombreux, comme les Weasley par exemple. On n’était que trois l’année dernière. Il n’y a plus que mon et ma cousine, la petite sœur de Derek. Je l’aime bien aussi. »

Il était sincère dans ses paroles, comme pratiquement toujours. Bon. Il la releva donc le plus rapidement possible, pour que la douleur ne soit pas trop longue, et la rattrapa, celle-ci se retrouvant donc contre lui, un pied levé pour ne pas l’appuyer sur le sol. Mal’ était donc debout, une jeune fille agrippée à lui, contre son torse. Okay. Si Mélanie voyait ça sans connaître les circonstances, ça chaufferait. A part ça, comment allaient-ils faire, maintenant ? Mieux valait qu’il la porte sur son dos, c’était le plus simple et le plus efficace. En tout cas, il était prêt à essayer. De toute façon, il fallait bien trouver quelque chose sans la laisser seule. Eh bien ... Allons-y !

« Alors, euh, je te propose que je me retourne, je me baisse et sans attendre tu t’agrippes à mes épaules. Je t’aurais bien demandé de simplement sauter et t’accrocher, mais avec ta cheville, ça m’étonnerait que tu y arrives. »

Le Serdaigle lui offrit un sourire rassurant. Allez, on peut le faire ! Tandis qu’il attendait sa réponse, une question, simple, lui traversa soudain l’esprit. Il préférait savoir. Il détestait Mikhaïl Bielova intensément. Déjà que ce type l’avait même maltraité, son comportement lors de la fête l’avait carrément fait s’énerver, ce qui était un miracle en soit. Mais s’il en venait à penser à lui, c’était parce que ce sale type était lié aux River, aux ‘méchants’ et donc à l’empoisonnement de cette soirée maudite. C’était là où il venait en venir.

« Dis ... tu n’aurais pas entendu ou vu quelque chose lors de la fête ? En lien avec l’empoisonnement ? Je me demande, simplement. »

Il devait bien avouer qu’il aimerait se souvenir de pourquoi les ‘méchants’ en était venu à faire ça. Surtout quand il se doutait, grâce à de nombreuses infos et à la logique, qu’il avait été le principal visé. Seul le mot ‘pourquoi’ revenait sans cesse.

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Mara la pipelette ne se lassa pas de papoter d'un peu de tout. L'art de badiner elle connaissait. Elle était la reine de ses légèretés. Si bien qu'on pouvait se demander souvent si elle n'était pas un peu idiote. Mais c'était juste sa personnalité, les sujets dramatiques c'était pas vraiment sa tasse de thé voilà tout. Elle tendit ses bras à Malcom, il lui attrapa fermement ses poignets, trop facile elle avait une ossature fine. Il la souleva, ce ne fut pas tout plaisir mais elle fut contente d'être debout. Elle se sentait moins à la merci de n'importe qui ainsi, pensée irrationnelle car au fond cela ne réglait point son petit problème.

« Oui, c’est mon cousin. Je l’aime beaucoup, mais on ne se voit pas souvent. C’est vrai qu’il y a des familles assez répandues, mais les Gray ne sont pas nombreux, comme les Weasley par exemple. On n’était que trois l’année dernière. Il n’y a plus que moi et ma cousine, la petite sœur de Derek. Je l’aime bien aussi. »
- Ohhh le petit cachottier, il a une petite sœur. Il a sans doute peur que je la morde.

Mara j'ai dit qu'elle avait le sens de l'humour pas qu'il était géniale. Souvent ses blagues frôlaient le scandale par leur mauvais goût. Mais Mara n'était pas vraiment du genre hypocrite alors garder sa langue dans la poche très peu pour elle. Elle assumait ce qu'elle disait toujours. Mara s'était fermement agrippé à Malcolm et n'éprouvait pas la moindre gêne. Si elle aurait voulu draguer Malcolm elle l'aurait fait depuis longtemps. Elle n'était pas du style petite adolescente trop effrayée rien qu'à l'idée de croiser le regard de son dulciné. Comme elle n'était jamais tombé amoureuse elle avait toujours gardé le contrôle de ses émotions en matière de garçon. Aucun ne l'avait fait souffrir, elle n'en n'avait retiré que du bien alors elle n'avait pas peur d'eux. Puis Malcolm elle le sentait c'était le genre mec droit comme une règle en fer alors même si elle aurait été intéressé, cela aurait été probablement un échec. Mara attendait patiemment la suite, un vague sourire amusé en coin.

« Alors, euh, je te propose que je me retourne, je me baisse et sans attendre tu t’agrippes à mes épaules. Je t’aurais bien demandé de simplement sauter et t’accrocher, mais avec ta cheville, ça m’étonnerait que tu y arrives. »
- J'avais le même programme. Bonne idée.

Malcolm eut un sourire rassurant c'était mignon et gentil. Mais de toute façon Mara savait qu'elle n'avait pas le choix et puis non mais ho elle était pas une mauviette. Elle lui avait pas déjà dit ? Elle eut un petit rire suivit d'un mouvement de tête qui signifiait clairement qu'elle était prête à ses risques et périls (mouhahaha).

« Dis ... tu n’aurais pas entendu ou vu quelque chose lors de la fête ? En lien avec l’empoisonnement ? Je me demande, simplement. »

Alors cela c'était du retournement de situation ou Mara ne s'y connaissait pas. Parce qu'on parlait famille, patronus, cheville et puis d'un coup on reparlait de la fête. C'était sympa. Mara aimait aussi sauter du coq à l'âne alors cela ne la désorienta pas plus de deux secondes. Elle réfléchit rapidement à la question avant de formuler une réponse. Elle répondit d'un ton extrêmement posé pour une fois.

- Sincèrement je ne sais pas. Mais j'ai des oreilles partout, je demanderai à Nika, à Jorna qui est à Serpentard, Katala et Carline qui sont à Serdaigle. Chez moi on adore les murmure de fond de couloir. Alors si un jour je sais quelque chose je t'enverrai un message, promis. Désolée de t'être si peu utile.

Elle était un peu gênée par cet situation. Le fait d'être inutile l’agaçait question de fierté. Elle passa une main dans sa nuque puis croisa les bras en attendant que Malcolm s’accroupisse pour qu'elle puisse monter. Elle avait trop faim et le dîner allait bientôt être servit. Avec sa chance de folle l’infirmière lui ferait rater le dîner, ahhhh trop dur. La vie es si terriblement injuste.

- On ferait mieux d'y aller ou tu vas râter le dîner. Je m'en voudrais terriblement si tu mourrais de faim par ma faute. A moins que comme la légende le dit à propos des Serdaigle, la connaissance soit ta nourriture ?

Elle eut un petit sourire canaille et provocateur.

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