Forbidden/ Pv Lee

Forbidden
https://www.youtube.com/watch?v=UyWsYlKpKjw

Your name is written on a head stone
Rest in peace they will miss you now
Everything tastes so different today
There are no secrets left to tell

Thomas était couché dans l’herbe haute du parc. Il y avait des parties comme ça où l’herbe n’était pas tondue pour laisser pousser des fleurs arc-en-ciel lorsque le printemps arrivait. Mais aujourd’hui, le printemps était bien loin. Aujourd’hui, c’était l’hiver et la glace recouvrait le lac faisant briller l’étendue d’eau d’une couleur livide en cette froide nuit de janvier. A l’aide de sa baguette, le jeune sorcier avait déblayé le par terre de son épaisse couche de neige faisant réapparaitre les fragiles tiges d’herbe. Le souffle chaud qui avait fait fondre la neige s’était encore réchauffé jusqu'à devenir brulant, la neige devenue eau s’était ainsi évaporée laissant à Tom un espace où se coucher sur de l’herbe chaude et roussie. Autour de lui, le blanc. En dessous, le roux de l’herbe fumante. Au dessus, le ciel noir troué par la lune et les étoiles. Et à l’intérieur un énorme sanglot accompagné d’une rage brulante.
Mais le Serpendard ne voyait rien de tout cela. Lui, il voyait une tombe en pierre grise avec un nom gravé dessus. Le nom de famille était le même que le sien. Le mort, en dessous, gisait, paisible, et la terre glacée de l’hiver qui l’entourait ne lui donnait aucune sensation. C’était Thomas qui ressentait ce froid, qui sentait ses poumons comprimés comme si c’était lui qui était sous des kilos de terres. La douleur et le froid ne le quittaient pas, c’était le jeune homme qui supportait tout cela pour le mort. Tout semblait si différent depuis que la glace avait remplacé son sang, depuis que ses poumons s’étaient transformés en marbre. Et sa langue. Sa langue qui se taisait, qui ne bougeait plus. Car il n’y avait plus rien à dire, le mort est mort et Tom s’était fait enterré avec. Plus aucun secret à raconter au mort et plus aucun secret du mort à raconter.
Couché dans ce janvier glacé, sous un ciel infini, Thomas est enfermé sous une pierre tombale.

I'm alive but I feel dead inside
Now I can see my deepest scars
It seems I don't have any choice
I give my life to hear your voice

De la bouche du sorcier sortait une vapeur blanche qui s’élançait vers le ciel avec des rêves de conquête mais s’évaporait aussitôt, engloutie par le noir. Ce souffle immaculé était la preuve que même lorsque l’esprit est mort, le corps peu continuer à vivre. Encore et toujours. Vivre malgré tout. Maintenant que le mort est mort, Thomas ressentait au plus profond de lui ce regard chargé de mépris que le mort lui a renvoyé la dernière fois. Il voyait toutes ces lettres, tous ces mots qui n’ont pas été envoyés ou dit. Il les voyait clairement, tout ce qui aurait du être mais qui n’était pas. Il entendait cette voix chaude et moqueuse qui ressemblait tant à la sienne, il entendait ce rire qui ressemblait à un cor et qui éclatait si souvent. Il entendait tout cela alors que dans la nuit, le silence cognait violement le château. Le mort est mort, et le vivant n’avait plus le choix. Il devait le venger. Parce que seule la vengeance pourra enlever le mépris des yeux du souvenir, seule la vengeance pourra séparer le mort du vivant et déterrer Tom de la tombe où il était prisonnier. Thomas n’avait pas le choix, il devrait tuer pour revivre.

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Finalement, le souffle glacé de l’hiver vint bruler les joues mouillées du jeune homme. Les yeux du sorcier s’ouvrirent au monde qui l’entourait et, soudain, Thomas se rendit compte de ce qui l’entourait. Il n’était pas dans une tombe. Ses poumons de marbres recommençaient à respirer normalement et son sang de glace circulait à nouveau dans ses veines. Un temps indéterminé était passé. Un temps que Thomas avait passé couché dans le parc. L’herbe rousse avait fini de fumer et le sol recommençait à geler. L’hiver ne perdait pas une seconde. D’un geste vif, Tom se relèva. Son patronus était une panthère des neiges, ce n’était pas pour rien. Agile et silencieux, Thomas aimait la neige et le silence qu’elle offrait au monde. Lorsque le blanc recouvre le monde, le silence l’accompagne. Chaque bruit est étouffé, chaque bruit peu prendre un air inquiétant. Le sorcier s’exercait à devenir animagus, bientôt, il serait homme et panthère. Ce ne devrait plus prendre beaucoup de temps. Le Serpentard n’avait eu cette idée que cet été lorsqu’il avait enfin pris la décision de rejoindre les mangemors. Parce que quand il avait pris cette décision, Tom savait que le Seigneur des Ténèbres devrait pouvoir le trouver utile, sinon le futur mangemors se ferait tout de suite tuer. Alors, il avait pensé à pouvoir se transformer. Et la panthère était venue tout naturellement dans son esprit. Tout d’abord, c’était son patronus et ensuite ce félin solitaire et prudent lui ressemblait plus qu’on ne pouvait le penser.

Thomas n’avait rien mangé, ce soir. Après le cours, il s’était éclipsé pour profiter de la solitude. Ensuite, après s’être baladé dans des couloirs peu fréquentés du château, il était sortit. Il faisait déjà noir et c’est à ce moment là qu’il s’était couché dans l’herbe. Tom regarda l’heure. 10h30. Il n’était pas si tard finalement, en fait, comme le soleil se couchait vers 4/5 heures on avait vite l’impression que la nuit était là. Le jeune sorcier hésita entre aller chercher à manger chez les elfes de maisons ou jeuner. A la simple idée d’une cuisse de poulet, l’estomac de Tom se serra, sa gorge se contracta et il fit une grimace. Il y a deux sortes de personnes. Celles qui, quand elles se sentent mal, mangent et puis, celles qui n’avalent rien. Tom faisait partie de la deuxième catégorie. Son ventre criait famine mais n’acceptait rien de ce qu’il lui donnait. Après avoir haussé les épaules, lassé, Tom descendit donc vers le cachots, vers son dortoir.
Arrivé devant la salle commune, Thomas vit un groupe de filles qui avaient l’air d’avoir une discussion très animée. Le jeune Serpentard leva les yeux au ciel, ces filles ! Toujours surexcitées à des heures pas possibles ! Cette agitation suffisait à le rendre mauvais poil, c’est pour dire comme il est irritable. Mais son énervement ne dura pas, il venait de distinguer entre les filles une blondasse. Aleera. Elle lui tournait le dos. Ces filles devaient être ses amies. Berk. Enfin, soit. Soudain, une idée merveilleuse emplis l’ingénieux cerveau de Tom. Il crevait de faim- enfin, il aurait du crever de faim- et venait de voir sa futur conquête. Autant passer à l’action. Sans plus se soucier des amies d’Aleera qui continuaient de jacasser, Thomas s’approcha et pris Aleera par derrière à la taille. Les mains posées sur les hanches de la blonde, il fourra sa tête entre se cheveux.

-« Ca te dirait, ce soir, toi, moi et pré-au-lard ? »

Depuis que la garce lui avait foutu elle-même un lapin, elle semblait moins énervée envers lui. Bon, d’accord, il n’avait pas été très correct. Manquer deux rendez-vous en moins d’une semaine c’était pas sympa, mais il s’était racheté en lui offrant un magnifique collier en diamant. (D’ailleurs, il faudrait qu’il vérifie si elle le portait, ce collier, il lui avait couté la peau des fesses !) Et puis, le lapin d’il y 2 semaines que lui avait posé Aleera avait servit à combler le vide. Ils étaient quittes. Bien sur, Thomas n’avait pas apprécié sur le moment mais il savait jusqu’où allaient les limites et il était bien conscient de les avoir dépassées, la dernière fois.
Plus qu’a espérer qu’elle accepte.

Tandis que l’aube dévorait petit à petit les ténèbres, à l’aide de sa palette de sa palette orangée et dorée, Poudlard s’éveillait paresseusement. Le château baignait dans une quiétude matinale, de celle qui marque le réveil ou on est encore dans la semoule, mais le dortoir des filles de chez Serpentard semblait un peu plus animé …

-« OMAGAAAAAAD !! Lee, comment as-tu osé me cacher ca ?! C’est, c’est … »

-« Pauline , si tu veux être mignonne, cesse de me hurler aux oreilles telle Beuglante ou une truie qu’on saigne, dès le matin ! Et je t’ai déjà dis que ta voix était aussi perçante que celle d’une Harpie en chaleur, alors évite de la faire porter … »

Sourire sarcastique, la blonde dévisagea son amie. Avec une pique pareil, Pauline allait lui faire la tête toute la matinée –à son plus grand soulagement car le rouquine avait tendance à être très agaçante, avec sa bonne humeur quasi hystérique pour ceux qui n’était pas du matin, comme Aleera. Mais contre toute attente, et malgré sa nature susceptible, la petite Serpentard resta dans sa position accroupie, tenant entre ses paumes quelque chose qu’elle dévorait littéralement du regard. Aleera s’approcha et jeta un coup par-dessus l’épaule de la rouquine. Elle réprima une exclamation de colère et son visage se fit dur et froid.

-« PAULINE repose ca tout de suite de ma valise ou… »

-« Putain Lee, c’est ta sœur qui t’a offert ce collier ?! Des diamants en plus, et ils ont l’air vrais ! Si c’est comme ca, je veux venir passer touts mes noëls chez toi ! »

-« Tu vas immédiatement reposer ca dans ma valise, ou tu comprendras pourquoi mon imbécile de cousin me surnomme ‘Droite d’Acier’ ! Tu sais que j’ai une Sainte horreur qu’on fouille dans mes affaires … »

A ces paroles, ladite Pauline s’exécuta en grommelant. Bas oui, quand Aleera donne un ordre d’une façon aussi perçante et lourde de sous-entendus, on s’exécute. La belle blonde n’a pas qu’une grande gueule et est parfaitement capable de mettre ses menaces à exécution si on lui déplait. La rousse rangea le magnifique bijou là ou elle l’avait prit –c'est-à-dire dans une pochette de velours au dessus de la valise de sa camarade blonde- puis tourna les talons en grognant qu’elle allait manger. Quand elle fut partie, la grande blondinette soupira. Quelle plaie cette Pauline parfois … Mais au moins elle lui ferait quand même la tronche toute la matinée, ce qui éviterait à nôtre Serpentard d’être enquiquinée par le trop plein de bonne humeur de son amie. Quelqu’un d’aussi énergique peut vite devenir agaçant quand on a la tête dans le cul … Jetant un coup d’œil dans le couloir pour vérifier si Pauline était bien descendu au petit déjeuné, Aleera ressortit le collier de sa valise. Magnifique bijou, certainement unique, finement ouvragé de diamants taillés à la perfection. Les pierres étaient posées avec délicatesse sur une parure d’argent, légère mais très travaillée. Un bijou certainement créé par des Gobelins, que les rayons de soleil matinaux faisaient étinceler. Aleera se força à détourner le regard, et refourra la petite merveille dans son étui de velours. Certes ce collier était magnifique, et Aleera affectionnait beaucoup ce genre de parure, mais par fierté, jamais elle ne le mettrait. Tout simplement parce que l’homme qui le lui avait offert lui avait posé deux lapins consécutifs, à elle la blonde à demie-Vélane pour qui touts les autres étudiants se damnaient. Avec Aleera, il n’y avait pas de deuxième chance habituellement. Et pourtant ce Thomas River avait crut la belle quand elle lui avait confié qu’elle voulait le revoir. Le pauvre serpent avait dut poireauter une bonne heure avant de se rendre compte que la Serpentard lui renvoyait la monnaie de sa pièce, en lui foutant un vent monumental comme lui l’avait fait deux fois auparavant. C’était il y a deux semaines. Maintenant que la fureur de la blonde s’était apaisée, elle estimait qu’ils étaient plus ou moins quittes. Non pas qu’elle lui donnerait une autre chance, mais elle lui foutrait simplement la paix. Alors pourquoi garder ce collier me direz-vous ? Et bien parcequ’Aleera, elle aime tout ce qui brille. Tom devait être sacrément informé pour lui offrir un truc pareil, et elle ne pouvait se résoudre à le jeter. D’un côte c’était débile, vue qu’elle n’était pas disposée à le mettre …
Aleera haussa les épaules, avant de descendre elle aussi dans la grande salle pour prendre son petit déjeuné. A son arrivée, un feu follet roux poussa un hurlement de joie et bouscula violemment une 2ème année pour lui faire de la place. La Serpentard soupira. Finalement, elle aurait bien à subir les excès d’humeur positive de cette fille, bien qu’elle devait toujours avoir en travers de la gorge leur petite prise de bec. Elle devait espérer que Lee qui lui prêterait son collier … Crève ma fille !

La journée n’eut rien d’extraordinaire : Aleera se fit rabrouer quelques fois par ses professeurs pour devoirs non rendus, elle et ses amis passèrent à tabac une 5ème année de chez Griffondor pour avoir insulté la communauté des verts et argents de ‘couleuvres à deux noises qui partent se réfugier sous un rocher humide quand ca se gâte’. En soit, une journée normale. Ennuyeuse aussi. Mais ce qui avait un peu remonté le moral de la Serpentard, c’est qu’une soirée était prévue dans les cachots. Une des ces soirées ou on doit battre le record de bouteille de whisky vidée en moins de cinq minutes, et ou la jeune blonde était particulièrement douée. Elle allait encore se taper des délires avec le petite Lily, s’amusant à vider les verres de ceux qui se serraient écrouler comme des larves, et blâmant le manque de résistance à l’alcool de leur cher Préfet en Chef. Dans ce genre de petites sauteries, dites Buveries, il ne restait en général plus que deux personnes ; elle-même et Lily Potter. Une 5ème année qui, malgré son ascendance était à Serpentard. Les deux jeunes filles –en outre leur résistance exceptionnelle à l’alcool- s’étaient trouvées toute sorte de points communs, pendant que les autres ronflaient lamentablement dans leur propre vomi.
Quand elle pénétra dans la salle commune des serpents, Aleera adressa un petit sourire à Lily, en prévision de ce qui se préparait pour les jours à venir. Puis elle s’installa sur un fauteuil défoncé, et commença ses devoirs, entourées de ses amies. Enfin … Elle recopiait plutôt les réponses que lui avait donné le dénommé Riley, 7ème année à Serdaigle, pendant leur entrevu à la bibliothèque. Le jeune homme se montrait en général très complaisant quand la jolie blonde lui demandant de lui livrer quelques réponses avec un grand sourire. Mais de toute façon, je vous le demande, qui pourrait bien résister à une demie-Vélane ? Pas le Serdaigle, sans aucun doute. Celui-ci n’affichait d’ailleurs pas une très grande combativité quand la Serpentard tentait de le faire succomber à son charme. Esprit peu combatif donc …
Aleera passa une petite heure à rédiger ses réponses, en plaisantant de bon cœur avec ses amies. La nuit tomba à une vitesse prodigieuse, sans que les Serpentard s’en inquiète outre mesure. La jeune blonde rangea ses affaires, et se mit à lancer à la cantonade qu’elle remettait en jeu son titre de buveuse de vodka chez la 6 ème année. L’annonce engendra un grand nombre de cris, enthousiastes, qui ramèrent toute l’attention sur la jeune russe. Excellent. Elle était désormais debout, occupée à mimer une 7 ème année du nom de Claudius MC Fly en train de vomir lord d’une de leur précédente soirée. Ses copines hurlaient de rire, la Serpentard allait arrivée au moment ou le grand gaillard s’effondrait à même le sol en s’étouffant, quand un contact chaud la fit tressaillir au niveau des hanches, et qu’une voix lui susurra à l’oreille, soufflant sensuellement au passage quelques une de ses mèches de cheveux

-« Ca te dirait, ce soir, toi, moi et pré-au-lard ? »

Quel qu’il soit, ce garçon manquait cruellement de tact. Accoster la pin-up des Serpentard d’une façon aussi grossière, faut le faire hein … Premier réflexe, envoyer lourdement son coude dans le ventre du jeune homme. A en juger par le bruit sourd qui s’en suivit, il venait de s’écraser sur le fauteuil de derrière. Puis, Aleera fit volte-face, son beau visage lisse déformé par l’indignation et sa voix s’éleva nettement, impérieuse et outrée.

-« Nan mais d’où tu accoste les jeunes filles sans défense comme ca toi ?! T’as été élevé par des Trolls ma parole ! T’as eu de la chance que je ne vise pas un peu plus bas, mais vue ton attitude y’a certainement plus grand-chose à endommager … Owh. »

Elle haussa les sourcils d’un air surpris en reconnaissant le pervers qui venant de l’enlacer sans aucunes manières. Ses iris gris se firent un peu moins froids, mais elle croisa ses mains sur sa poitrine d’un air contrarié, avec néanmoins un petit sourire en coin

-« Tout s’explique : Thomas River. Les bonnes manières ne sont toujours pas ton fort à ce que je vois … Excuse moi pour le coup de coude assez violent mais, quand on est un belle fille mieux vaut avoir de bons réflexes !» Elle tendit une main vers lui, pour l’aider à se relever « Pré au Lard hein … Sérieusement, tu es bien courageux pour me proposer ca, alors que tu sais fort bien quelle sera la réponse ! Devant tant de monde, en plus … J’espère que tu as plus d’un tour dans ta manche. »

Elle l’observa avec un air de défi. Ouais ouais, il lui plaisait bien le Tom, mais la miss adorait qu’on se mette en quatre pour elle. Restait à voir jusqu’ou était-il près à allez pour l’impressionner. La balle était dans son camps ; et un jeux ou la finesse comptait plus que tout venait de s’engager, sous le regard abasourdi des trois autres adolescentes.

No apologies it's time to sink

Seigneur que ces cheveux sentaient bons ! Tom n’était pas un porc, c’était plutôt un maniaque de l’hygiène mais jamais, ô grand jamais, ses cheveux n’avaient sentis si bons. Les narines des serpents servent à détecter la chaleur, les infra rouges, mais cette odeur de fleurs était si prenante que même le plus débile des reptiles ne pouvait ignorer la douce saveur émanait de la chevelure dorée. Des cheveux à la couleur miel et l’odeur du printemps, cette fille était sublime tout simplement. Et si ce n’était que ça ! Mais en plus de sa beauté enivrante, la mademoiselle en question était la fille la plus prisée du collège. L’Impératrice des faibles mortels et la déesse des autres. Elle était parfaite pour Thomas. Elle était la rose et lui état l’épine, indissociable et pourtant si différents.
Ok, il s’emballait quelque peu. Enfin, beaucoup.
Surtout que pris dans son extase du moment, il ne vit absolument pas venir le coup de coude. Comment une jeune fille si frêle pouvait avoir autant de force dans un seul petit coude ? Cela restait un mystère. Toujours est-il que le coup partit, tel une flèche et s’enfonça subitement dans le ventre du sorcier. Tout en grimaçant légèrement, Tom recula de quelques pas avant de trébucher dans un fauteuil. En quelques secondes, il se retrouvait là, pantelant sur un fauteuil tissé d’argent et de vert. Le décor de la salle avait semblé tourner autour de lui ; cheminée en uniforme, blondasse avec un feu dans l’âtre, un fauteuil en parquet de chêne et un sol de tissus aux couleurs des serpents. Le monde était devenu fou. Le jeune sorcier avait déjà testé plusieurs drogues mais le coup de coude à quelques centimètres des parties … jamais. Cette fille, il l’aurait bien tapée, ses réactions débiles elle pouvait se les garder pour elle. Malgré tout, la situation était plutôt drôle, jusqu’à maintenant. Il se mordit les lèvres afin de ne pas éclater de rire et se redressa un peu dans sur son siège pour observer le visage de la Belle qui semblait hors d’elle. En effet, Aleera se retourna vivement des flammes de colères faisant luire ses yeux d’une façon inquiétante. Elle ne semblait pas l’avoir reconnu et la fureur sombre qui se reflétait sur son visage en aurait effrayé plus d’un. Le jeune Serpentard sourit.

-« Nan mais d’où tu accoste les jeunes filles sans défense comme ca toi ?! T’as été élevé par des Trolls ma parole ! T’as eu de la chance que je ne vise pas un peu plus bas, mais vue ton attitude y’a certainement plus grand-chose à endommager … Owh. »

« Owh » Comme elle disait. Apparemment, elle venait de capter que le mec élevé par des Trolls n’était autre que Thomas River, un mec en réalité élevé par une famille bourgeoise et fortunée et où le moindre faux pas était sévèrement punis. Cette remarque fit disparaitre le sourire du visage de l’adolescent. Il n’aimait pas qu’on parle de son éducation, cela faisait référence à sa famille. Un nombre très restreint personnes étaient autorisées à critiquer les Rivers : les Rivers eux-mêmes. Or, jusqu’à preuve du contraire, cette blondasse qui se prenait pour la reine du château ne faisait pas partie de sa famille. Cette fille avait toujours eut un problème, elle se prenait pour la reine mais rejetait le roi. Et voilà qu’elle insultait le roi. Le Seigneur des Lieux se releva encore un peu plus sur son trône, leva un sourcil hautin et jeta un regard moqueur à la petite princesse. Même la tête 30 cm en dessous d’elle, il arrivait à la regarder de haut. C’était un don rare qui était accordé aux sangs purs.
Pendant ce temps, Aleera avait croisé les bras et continuait à dévisager son camarade avec mépris.

-« Tout s’explique : Thomas River. Les bonnes manières ne sont toujours pas ton fort à ce que je vois … Excuse moi pour le coup de coude assez violent mais, quand on est une belle fille mieux vaut avoir de bons réflexes !»

Elle tendit une main vers lui, pour l’aider à se relever. Thomas la fixa froidement. Encore une référence à son éducation, elle voulait vraiment la guerre. En plus, elle parlait de son physique avec prétention et sans aucun complexe. Cette blonde était peut-être la gloire des sorciers mais elle oubliait trop souvent que cela s’accompagnait du fait qu’elle était la honte des vélanes. Qu’est-ce que le jeune Serpentard n’aurait pas donné pour la voir au beau milieu un défilé de vélanes pure, seule semi-humaine parmi des déesses à temps plein, histoire qu’elle se rende compte que sa beauté était totalement subjective.

-« Pré au Lard hein … Sérieusement, tu es bien courageux pour me proposer ca, alors que tu sais fort bien quelle sera la réponse ! Devant tant de monde, en plus … J’espère que tu as plus d’un tour dans ta manche. »

« Plus d’un tour dans ta manche » Cette expression moldue qui visait à exprimer le fait qu’une personne dénuée de pouvoir pouvait faire apparaitre quelque chose de nulle part (de sa manche, en l’occurrence puisque les moldus ne font pas apparaitre les choses de nulle part), tira un sourire ironique à Tom. Elle se croyait superbe, la reine, mais était aussi affligeante que toutes les autres. Et pourtant, tout le monde la regardait béatement. Tout ça parce qu’elle venait de le rejeter violement, lui, le Seigneur des Serpentards, sur son trône. Et le pire, le pire de tout, c’est que lui-même était intéressé par cette peste ambulante. Lui-même la trouvait superbe. Elle était belle et savait parler, les deux qualités primordiales pour plaire à Tom. Mais elle était aussi du genre à traiter tout le monde comme un elfe de maison et ça, quelqu’un comme lui, élevé par l’une des plus grande maison de sorcier, ne l’accepterait jamais.
Soudain, il se rendit compte qu’il était encore assis dans le fauteuil. La main d’Aleera était toujours tendue mais un serpent n’accepte pas l’aide d’un autre serpent. Les êtres fourbes savent se reconnaître entre eux et ne se font pas confiance. Il se leva donc sans même regarder le bras tendu vers lui et planta ses yeux bleus dans ceux de la Serpentard. Autour d’eux, un silence vert et argent s’était imposé. Deux des personnages les plus importants de leur maison s’affrontaient. Le défit ? Le quel des deux craquerait en premier pour l’autre.

-« En fait, l’expression moldue correcte est ; « plus d’un tour dans son sac ». Parfois, ça sert d’écouter aux cours pour ne pas se faire ridiculiser au moment où l’on croit sortir la réplique qui tue. »

Il lui sourit tristement mais ses yeux laissaient exprimer l’ironie de la situation.

-« Et saches que non, je n’ai pas de tours dans mon sac. J’ai de l’argent, pour un dîner. Mais c’est tout. Tu refuses ou tu acceptes, ça ne vas pas plus loin. »

La dernière phrase s’était faite sèche et cassante. Thomas en avait marre de jouer à « le quel de nous deux est le plus méchant » , il voulait bouffer avec elle, c’est tout. Et si elle lui foutait un râteau, là tout de suite, elle perdait toute chance de devenir la reine des Serpentards. Etait-elle si stupide pour se rendre compte que depuis le début seul Tom faisait des efforts pour qu’ils sortent ensemble –si l’on excepte les lapins. Sans rire, elle se vantait de lui avoir donné une deuxième chance mais lui, combien de chance lui avait-il donné ? Premièrement, elle lui avait jeté un dico dessus ; il l’avait invité. Ensuite, elle l’avait insulté des pires noms ; il l’avait prise dans les bras et l’avait réinvité. Encore après, Aleera lui râle dessus ; il lui offre un collier- dont on ne citera pas le prix ici afin d’éviter tout malaise cardiaque. Et dernièrement, malgré le cadeau couteux la blonde ne réagit pas ; Tom la réinvite. Quatre. Quatre chances qu’il lui a données. Il en a gâché deux en lui foutant un lapin. Disons donc, deux chances. Ils étaient à égalité. Alors qu'elle accepte et qu'on en finisse.

[Déso, c'est nul mais je voulais répondre au plus vite :S ]

L’expression de la belle blonde se fit un peu moins chaleureuse quand elle surpris l’expression froide et dédaigneuse qui s’étalait de plus en plus sur le visage de son interlocuteur. Elle plissa les yeux. D’abord, il l’accostait sans aucune manière, ensuite, il se croyait en position de s’offusquer pour le réflexe défensif de la demi-Vélane. C’était l’monde à l’envers là ! Cette gueule d’ange pouvait surtout s’estimer heureux que Lee ne lui ait pas collé une baffe oui ! Décidément, ce mec était bien étrange. Lee l’avait déjà remarqué, auparavant : distant, hautain, il avait tout du petit Empereur capricieux qui a l’habitude que tous se plie en quatre pour assouvir ses désirs. Un peu comme elle quoi. Un riche hérité pourris gâté par la richesse et l’aisance matérielle produit par sa famille de bourge, qui prend les autres des haut quel que soit la situation. Tout deux cyniques et méprisant, tout deux snobs et arrogants … Tout deux avidement gâté par la nature aussi. Et pourtant, il y avait quelque chose qui la gênait dans ce regard bleu et froid. Ne dit-on pas pourtant que les opposés s’attirent ? Certes, la blonde le trouvait tout à fait à son gout pour ce qui était du physique, mais pour le reste … Aleera aimait simplement qu’on se plie en quatre pour faire bonne figure devant elle, la hissant sur un piédestal quasi royal. Mais apparemment, lui aussi. Et le trône, brodé de vert et d’argent des serpents n’était assez large que pour une personne. Les autres, restaient assis par terre, au mieux casé sur un simulacre de ce même trône, mais à un niveau bien inférieur à celui du grand Manitou. C’est en général là que ce dernier place ses intimes : mais Lee ne s’en satisferait jamais. Je veux bien être la reine, mais pas l’ombre du roi . C’était … exactement ca. Ca, qui réduisant en miette le dicton ‘Qui se ressemble s’assemble’ dans la situation présente. Car ces deux là se ressemblaient, oui … Mais beaucoup trop pour pouvoir s’entendre. Quel paradoxe !

Aleera prit le refus de l’autre de se saisir de sa main comme l’ouverture officielle des hostilités. Ce p’tit mec défiait ouvertement la plus grande, la plus belle, la plus cynique des Serpentard, et ce devant la smala des verts et argents ? La lutte s’annonçait acharnée, voir sanglante, mais la grande blonde n’était pas décidée à céder outre mesure face à Tom. Quelques serpents relevèrent la tête, avide de voir quelle tournure allait prendre cet affrontement entre deux des plus grandes figures de leur maison. Thomas se releva, sans accorder le moindre regard à la main charitable d’Aleera qui se retirait avec une lenteur amer.

-« En fait, l’expression moldue correcte est ; « plus d’un tour dans son sac ». Parfois, ça sert d’écouter aux cours pour ne pas se faire ridiculiser au moment où l’on croit sortir la réplique qui tue. »

Il lui sourit d’une manière attristée qui sonnait tellement fausse que c’en était ridicule. Lee se contenta d’afficher un air froid et provocateur. Continue donc de parler jeune scarabée, jusqu’à ce que la fureur de la grande patronne t’explose à la figure. Mais c’était toujours intéressant d’écouter les paroles cyniques déversées par l’adversaire, de les analysées, puis de répliquer d’une tirade sans appelle qui coupait court à l’arrogance de l’autre. A force d’entrainement, ce petit examen ne prenait pas plus de quelques secondes à la Serpentard.

-« Et saches que non, je n’ai pas de tours dans mon sac. J’ai de l’argent, pour un dîner. Mais c’est tout. Tu refuses ou tu acceptes, ça ne vas pas plus loin. »

Son ton était devenu impérieux, laissant deviner que Tom ne possédait plus aucune patience. Grave erreur, dans ce genre de compétition, c’est pourtant l’élément clef. Aleera savait réfréner momentanément son égo surdimensionné pour ne pas perdre la face devant ce genre de raillerie, mais elle devait avouer que ce beau gosse aux cheveux d’ébène l’agaçait. La salle entière semblait maintenant s’être focalisée sur les deux opposants.
Aleera jeta un bref coup d’œil méprisant à Tom, avant de rejeter avec une grâce étudiée ses longs cheveux blonds en arrière en émettant un petit rire acide.

-« Crois bien que je suis désolée, Tom, si de part ma remarque que tu dis erronée j’ai blessé ton amour pour les Moldus ! Je trouve cela est très étonnant qu’un Sang-Pur de notre classe sociale s’intéresse … à eux. Je crois qu’on appel ces larves des traîtres à leur sang ? Parfois, ca sert d’écouter les conseils des siens pour éviter de se faire ridiculiser quand on croit sortir la réplique de la mort qui tue … »

Elle enroula ensuite une de ses mèches dorées autour de son index, et hocha les épaules d’un air candide. Qui sonnait faux, évidemment. Dans la salle commune de Serpentard, le silence était de plomb. D’habitude, ses répliques agitaient renchérissement et éclats de rire goguenard, mais là personne ne bronchait. Parce que tous avaient compris que cet échange dépassait de loin les compétences d’une humble foule moqueuse qui approuvait en applaudissant des répliques qu’eux même ne saisissaient pas tout fait.
La 6ème année laissa négligemment tombé sa mèche, et continua d’un ton plus froid.

-« … Sérieusement, Tom, crois-tu vraiment que ton argent pourrait m’intéresser ? Je ne suis pas de ces pantins de nature faible qui te baisent les pieds en espérant récolter quelques onces d’influences. Et revoie sérieusement ta façon de parler, en prenant bien en compte que je ne suis pas ton chien ou un quelconque objet qui sert juste à faire joli auprès de ton égo surdimensionné. »

Elle se rapprocha de lui, une lueur un peu plus menaçante éclairait son visage cette fois. Elle s’arrêta à quelques centimètres de lui, admira un instant le contraste entre ses mèches sombres comme les ténèbres et ses yeux pâle comme le givre. Il était franchement beau, le River : grand, athlétique, un beau visage, un regard arrogant qui ne laissait pas Aleera indiférente ... C'était ca, le paradoxe de l'histoire ; en arriver à détester quelqu'un qui nous attire. D'un côte ca rendait les choses beaucoup plus corsées, amusantes, épicées ...
Elle posa son index sur le torse du jeune homme et entama d’une voix basse et glaciale, pourtant parfaitement audible.

-« Ne t’avise pas de me confondre avec une de ces médiocres blondasse de cabaret, qui pensent avoir atteint le summum en épousant un homme riche et pété de tune qui pourra entretenir leur joli petit cul. Vois-tu, je ne me contente pas de vivre dans l’univers qu’on m’impose, mais de créer mon propre royaume. Et quand quelqu’un, suivant lui aussi cette politique, vient me trouver en glapissant que je lui fais de l’ombre … La partie commence et en amour comme à la guerre, touts les coups sont permis »

Elle retrouva son sourire sarcastique, fière de sa phrase à double sens. La demi-Vélane se recula un peu du Serpentard, l’adrénaline faisant battre son cœur. Rien ne valait un échange acide entre deux personnages cyniques, ou bien un bon affrontement en face à face avec un adversaire de son niveau. Instinctivement, sa main gauche se porta tout doucement à sa baguette, tandis que l’autre se posait négligemment sur sa hanche. Avec ce genre de type à qui la moutarde monte vite au nez, on n’est jamais trop prudent. Même s’ils étaient entourés d’une cinquantaine de personne, même si elle était une femme, il n’hésiterait certainement pas à déclarer les hostilités de manière un peu plus brusque.
Et ben qu’il essaie, Lee elle avait un sacré direct du gauche, et un Crache-Limace qui n’en finissait plus de faire ses preuves \0/. Mais en arriver à un combat aussi primitif la décevrait infiniment. Bien qu’elle n’hésiterait pas un seul instant à dégainer son morceau de roncier de, vingt sept centimètre, cœur fait en écaille de Basilic … Comme dit un peu plus haut, à la guerre comme à la guerre !

*We're nowhere now

-« Crois bien que je suis désolée, Tom, si de part ma remarque que tu dis erronée j’ai blessé ton amour pour les Moldus ! Je trouve cela est très étonnant qu’un Sang-Pur de notre classe sociale s’intéresse … à eux. Je crois qu’on appel ces larves des traîtres à leur sang ? Parfois, ca sert d’écouter les conseils des siens pour éviter de se faire ridiculiser quand on croit sortir la réplique de la mort qui tue … »

-« … Sérieusement, Tom, crois-tu vraiment que ton argent pourrait m’intéresser ? Je ne suis pas de ces pantins de nature faible qui te baisent les pieds en espérant récolter quelques onces d’influences. Et revoie sérieusement ta façon de parler, en prenant bien en compte que je ne suis pas ton chien ou un quelconque objet qui sert juste à faire joli auprès de ton égo surdimensionné. »

-« Ne t’avise pas de me confondre avec une de ces médiocres blondasse de cabaret, qui pensent avoir atteint le summum en épousant un homme riche et pété de tune qui pourra entretenir leur joli petit cul. Vois-tu, je ne me contente pas de vivre dans l’univers qu’on m’impose, mais de créer mon propre royaume. Et quand quelqu’un, suivant lui aussi cette politique, vient me trouver en glapissant que je lui fais de l’ombre … La partie commence et en amour comme à la guerre, touts les coups sont permis »

« Riche et pété de tune » ou encore « ton argent ne m’intéresse pas/ je ne suis pas quelqu’un qui pense avoir atteint le summum en épousant un riche »

people

. ~~(Sexiste, lui !? Non, jamais !)~~

« Excuse-moi, je reviens en arrière … Mais, je te rappelle, ma chère, que le chapitre « citrique active » dans l’Etude des Moldus fait partie de notre cursus scolaire, cette année. Dans ce chapitre, on y apprend les expressions débiles qu’ils emploient et que, apparemment, tu emploies toi aussi – chacun sa vie, je ne te juge pas *ou pas*. Personnellement, je ne fais que travailler ma mémoire afin de corriger tes erreurs. »

-« Tu ne semble pas comprendre, je n’essaie pas de t’acheter, j’ai assez de succès auprès des filles pour ne user pas de mon argent. Et puis, j’ai compris depuis longtemps que ta prétention t’enferme dans un monde clos mais doré. Je voulais juste t’offrir un diner en tête à tête, et mine de rien ça coute de manger – d’où la référence à l’argent. Mais oublie cette invitation, tu as raison, j’ai déjà dépensé trop d’argent pour toi … je n’ai pas besoin d’une fille qui interprète un cadeau comme un acte de servilité, ce collier pleins de diamant était cher mais ce n’était pas pour que tu viennes à moi que je te l’ai offert. Je voulais te faire plaisir.»

-« Juste pour te faire plaisir… »

La Serpentard continuait de dévisager son camarde vert et argent d’un air à la fois innocent et provocateur. Sa main toujours en train de caresser sa baguette, bien entendu. Le regard qu’il avait eu quand la belle blonde l’avait envoyé s’étaler sur le fauteuil ne lui avait pas échappé. Pendant un bref instant, elle avait bel et bien crut qu’il allait lui coller une beigne dans la figure … Tom avait eu, au fond des yeux, cette même lueur qui dansait dans les orbites de son paternel les maintes fois ou il l’avait frappé. D’ailleurs, le regarde bleuté du jeune homme ressemblait étrangement à celui du père Bielova … Froid, méprisant, et surtout d’un azur éblouissant. Ce regard qu’elle avait pendant un certains temps craint, quand elle n’était qu’une gamine de dix ans, sur qui un homme d’affaire pompeux au cœur brisé passait ses nerfs endoloris par la subite perte de son épouse. Puis, ce regard qu’elle avait appris à défier. Le soutient de sa sœur et son frère qui avait attisé en elle une haine nécessaire pour vomir sa colère en long en large et en travers, aux oreilles de son géniteur. Ce dernier ayant une méchante tendance à la violence quand sa fille cadette chérie affichait une certaine disposition à le contredire. Ouais, les relations père/fille n’étaient pas au beau fixe dans la petite famille de russe. Mais d’un côte elle s’en foutait comme de son premier p’tit copain, vu que sa sœur l’hébergeait dans son luxueux appartement à Londres. Et qu’elle et Darek lui passait de temps à autre un beau paquet de Gallions d’or …
Les Serpentard de la salle étaient anormalement calmes. Devant un tel affrontement, les réflexions et piques mesquines auraient dut fuser, des éclats de rire moqueurs auraient dut briser le silence de plomb qui régissait la salle … Mais rien. Les serpents ont la réputation d’être railleurs, cette atmosphère aurait put assez louche pour quiconque ignorait la nature du spectacle qui se déroulait sous les yeux des verts et argents. Un combat digne de figurer dans les livres de l’Apocalypse, qui régresserait pratiquement au rang d’agitation notoire la révolte des Gobelins. Allez, ouais, j’avoue que cette dernière image est un tantinet abusée, mais quand deux des plus grandes figures défendant les couleurs de Salazar Serpentard mieux que personnes venaient à s’affronter, ca fait forcément des étincelles. Deux prototypes parfaits de cette maison, si souvent méprisée par les trois autres, pour son passé tortueux. Elle était lui, Il était elle, et pourtant les deux venaient de se déclarer les hostilités. Du côte de la demie-Vélane, c’était surtout parce que sa fierté en avait prit un coup : les messieurs se bousculaient pour s’attirer ses faveurs, se piétinaient même !, et lui ... Lui il lui posait deux lapins d’affilés ! Vous rendez-vous compte ?! Déjà, une fille comme Aleera donne rarement de seconde chance … Ca avait fissuré son redoutable égo. Mais Un p’tit ‘Reparo’ et ca redémarre ! Les trois mecs qu’elle s’était envoyée après leur rencontre étant identifiés au sort ci-dessus, naturellement. Mais quand même. Qu’un homme puisse paraitre insensible à son charme lui était tout bonnement … Insensé. Enfin ca l’était. Quel jeune homme normalement constitué résisterait à une Vélane, hein ? Hein ?! Bref, Aleera avait la désagréable impression que Thomas se foutait d’elle. Et, après lui avoir à son tour posé un lapin, elle aurait imaginé qu’il la laisserait en paix. Mais pas du tout. Au contraire, puisqu’il l’invitait à diner ! Mais à en juger par l’expression glaciale qui figeait les traits athlétiques du jeune homme, l’invitation ne tenait plus. Le Serpentard prit une mine attristée, qui tempérait l’expression glaciale de son visage. La belle blonde leva les yeux au ciel. Personne n’était dupe, qui abandonne donc cette tronche de canard blessé !

-« Tu ne semble pas comprendre, je n’essaie pas de t’acheter, j’ai assez de succès auprès des filles pour ne user pas de mon argent. Et puis, j’ai compris depuis longtemps que ta prétention t’enferme dans un monde clos mais doré. Je voulais juste t’offrir un diner en tête à tête, et mine de rien ça coute de manger – d’où la référence à l’argent. Mais oublie cette invitation, tu as raison, j’ai déjà dépensé trop d’argent pour toi … je n’ai pas besoin d’une fille qui interprète un cadeau comme un acte de servilité, ce collier pleins de diamant était cher mais ce n’était pas pour que tu viennes à moi que je te l’ai offert. Je voulais te faire plaisir.»

Lee redressa légèrement le menton, quand le jeune homme conclue sa tirade. Elle scruta son visage, intensément de ses yeux argentés pour chercher une quelconque trace, d’un quelconque sentiment, d’une quelconque indifférence qui lui prouverait qu’il la considérait juste comme une quelconque proie, et qu’il abandonnait sa traque qui lui avait déjà valut quelques égratignures. Et que désormais, il la verrait juste comme une gonzesse qui lui avait fait perdre son temps. Et son argent. Mais voilà, le problème, c’était qu’Aleera n’était pas ‘quelconque’. Tout ce que vous voulez, mais pas quelconque. Pas, banale. Et ca, elle le démontrait pas a+b dès qu’elle en avait l’occasion. L’expression du beau gosse de fit plus amère. Ah oui, il avait décidé de laver leur linge sale en public ? Et bien Aleera pourrait se joindre à ce nettoyage expresse, tant et si bien qu’elle remplirait à la faire exploser la machine à laver des petites histoires pas très net by Lee Tom. D’abord il avait qu’à pas lui foutre deux lapins d’affilés hein ! La russe détestait qu’on la néglige. La Serpentard soupira, en levant les yeux au ciel. Cette conversation n’en finissait pas de tourner en rond. D’un côte, ils étaient aussi buttés l’un que l’autre, alors ce n’était pas près de s’arrêter.
Derrière son dos, Pauline poussa un petit cri qui la fit sursauter. Lee mit une demi-seconde à comprendre que l’évocation du collier ne l’avait pas laissée indifférente. Tiens, elle avait été tellement absorbée par ses pensés qu’elle en avait presque oublié qu’ils se trouvaient tout les deux dans une salle bondée de monde … Tout ce qui s’était détaché clairement dans son univers aux murs cyniques, c’était Tom. Tom et elle. De toute façon, les autres étaient bien futiles dans un tête à tête pareil … Lee se retourna légèrement pour adresser un regard glacial à son amie. Du genre ‘Dis quelque chose et je me servirais de tes tifs pour torcher l’enclos des Veracrasse, au fond du parc !’.

-« Juste pour te faire plaisir… »

La belle blonde retourna la tête vers son interlocuteur. Cette fois, il affichait un réellement acide, froid, déçu, agacé … Et Aleera se sentit un peu plus perplexe. S’il voulait à ce point ‘lui faire plaisir’, pourquoi lui foutre des vents hein ? Mais d’un côte il s’était assez bien rattrapé avec le collier. Et Aleera avait encore envie de s’amuser un peu avec le beau brun.
Elle rejeta avec élégance ses longs cheveux blonds en arrière. Oui oui, en levant la main de sa baguette. Elle pencha ensuite sa tête sur le côte, en tortillant négligemment une de ses mèches. Elle laissa allez son regard tout autour de la salle avant de le planter dans les iris couleur givre de Tom. Les pupilles de la blonde se rétractèrent intimement. Ce p’tit jeune homme allait vraiment comprendre l’étendu du pouvoir des Vélanes. Ce même pouvoir, qui leur permettait de prendre possession des âmes masculines. Aleera était certes à demie-sorcière, mais son don de Séduction n’en était pas moins développé. Etait-ce la même chose pour ses deux frangines ? Elle n’en savait rien. Tout ce qu’elle savait en revanche, c’était que malgré la résistance qu’il opposerait, Tom serait forcé de lui succomber. Au moins pendant quelques minutes …

-« Pour me faire plaisir … Il y a tant d’autre façons de le faire, autre que d’essayer de rattraper une gaffe en me couvrant de bijoux hors de prix ! Mais si tu insiste, je te le rends. Je n’ai pas envie que ceci s’ajoute à la liste des soucis que j’ai l’air de te poser, beau gosse. Enfin, allons plutôt continuer cette conversation plus loin mon grand. Loin des oreilles indiscrètes. »

Elle lui attrapa la main, non sans l’avoir gratifier de son sourire le plus charmeur, et l’entraina hors de la salle commune. Sous le regard hébété d’une douzaine de Serpentard, ébahit par un tel revirement de situation. Une fois dehors, elle s’enfonça pendant quelques dans les cachots, toujours en tenant Tom par la main. La grande blonde finit par s’arrêter. Elle lâcha sa ‘victime’, histoire qu’il reprenne ses esprits. Puis elle entama :

-« Oui oui, conduite assez étrange, pas la peine de le souligner. Mais je n’ai pas envie que mes dires parviennent à l’oreille des piètres pantins pareils. On s’est tout les deux fait de belles saloperies. Les hostilités son déclarées. Voilà notre situation. Mais tu ne trouve pas ca ennuyant ? Ces piètres discours qui nous font tourner en rond, ces tirades finement préparées pour finalement … Se répéter ? Bof, c’est ennuyant. Moi j’ai envie de m’amuser, Tom. Hors ces échanges cyniques qui épatent la galerie ont finit par me lasser … »

Elle ajusta pendant un instant sa robe de sorcière, et reprit d’une voix plus nonchalante :

-« Ah, et désolée pour le p’tit coup de Charme Vélane. Je crains que ca ne t’ai pas plus. Mais sinon je doute que tu aurais accepté de me suivre, et nous serions toujours en train de nous envoyer des répliques cinglants rébarbatives, et ce cercle vicieux fait d’ennuie et de d’agacement n’aurait pas eu de fin. Et tu sais parfaitement que nous vallons tout les deux mieux que ca. »

Elle acheva ses dires avec un demi sourire. Quand elle y réfléchit, elle est vachement bizarre Aleera, non ?

It's time to sing
This forbidden song, so everyone will know that
You're the one

Le jeune serpent était extrêmement tendu, il ne savait absolument pas comment réagirait Aleera après sa dernière déclaration. Depuis le début de leur relation, elle s’était montrée imprévisible. Déjà, dès leur première rencontre, elle lui avait fait tomber un énorme grimoire sur la tête, si ce n’était pas inattendu comme entrée en matière, qu’est-ce que c’était, je vous le demande ! Et par la suite, elle avait gardé cette particularité de toujours faire LA chose à la quelle on s’attendait le moins. Tendu, le beau brun tenta donc de deviner le truc inattendu qu’elle allait faire. Genre, le gifler, lui lancer un sort, l’inviter à sortir, l’embrasser. Un truc inattendu quoi. Sauf qu’à partir du moment où il envisageait ces possibilités ce n’était plus imprévisible vu qu’il l’avait prévu. Conclusion ; elle ne ferait rien de ces choses là. Mais quoi alors ? Les yeux froids du sorcier dévisagèrent tentant de décrypter les pensées de la belle- mais tant insupportable- blonde. Sans doute un peu surprise par le ton glacial mais sincère de Thomas, Lee pencha la tête sur le côté et entortilla une de ses mèches d’or sur un de ses doigt. Bordel, elle était trop belle. La rage faillit faire étouffer le jeune homme, il avait devant lui une sorte de pétasse et il n’arrivait pas à se défaire de l’idée qu’il réussirait à l’aimer vraiment s’ils sortaient ensemble. Il avait les yeux rivés sur ceux de la demi-vélane et il eut envie de la taper. Pour la première fois, il avait vraiment envie de taper une fille. Juste parce qu’elle était trop belle, trop adorable. Et il la haïssait pour ça. Soudain, le pupille de l’enjôleuse se rétractèrent et tout la haine du sorcier disparu.

-« Pour me faire plaisir … Il y a tant d’autre façons de le faire, autre que d’essayer de rattraper une gaffe en me couvrant de bijoux hors de prix ! Mais si tu insiste, je te le rends. Je n’ai pas envie que ceci s’ajoute à la liste des soucis que j’ai l’air de te poser, beau gosse. Enfin, allons plutôt continuer cette conversation plus loin mon grand. Loin des oreilles indiscrètes. »

Tom cligna des yeux, sans comprendre. La fin de la tirade d’Aleera s’était perdue dans les brumes qui entouraient maintenant le monde. La brume … De doux nuages blancs avaient envahis le monde et cachaient les serpents figés par la curiosité. Seule, au milieu du brouillard, Aleera. Ses cheveux d’or semblaient flotter dans le brouillard alentour et ses yeux pétillaient de promesses délicieuses. La Belle tendit la main et prit celle du pauvre sorcier envouté. Le contact de la main chaude de la vélane eut l’effet d’un électrochoc sur Tom. Il sursauta et soudain sut que sa vie était dévouée au bonheur d’Aleera. Oui, il l’aimait. Putain de merde, il l’aimait. C’était fou. L’amour faillit l’étouffer, il allait sauter dans bras de la Belle, il allait l’embrasser, lui dire à quel point il l’aimait et à quel point elle était belle. Mais Lee le tira à travers la brume qui, étrangement, s’écartait en silence sur leur passage. On avait l’impression qu’ils volaient dans les nuages tels des anges amoureux. Soudain, elle s’arrêta et le fixa de ses yeux si charmants. Pris par une bouffée d’amour, Tom ouvrit la bouche pour enfin lui murmurer les mots d’amours qu’il ne pouvait plus retenir.

-« Lee, je … »

La brume s’écarta. Les pierres sombres des couloirs des cachots refirent surface tel un mirage encore flou. Soudain, le monde était revenu, écrasant de réalité. Et devant lui, une Aleera normale. Encore sous le choc, le sorcier cligna plusieurs fois des yeux. Sans comprendre.

-« Oui oui, conduite assez étrange, pas la peine de le souligner. Mais je n’ai pas envie que mes dires parviennent à l’oreille des piètres pantins pareils. On s’est tout les deux fait de belles saloperies. Les hostilités son déclarées. Voilà notre situation. Mais tu ne trouve pas ca ennuyant ? Ces piètres discours qui nous font tourner en rond, ces tirades finement préparées pour finalement … Se répéter ? Bof, c’est ennuyant. Moi j’ai envie de m’amuser, Tom. Hors ces échanges cyniques qui épatent la galerie ont finit par me lasser … »

Oui, oui, en effet s’était lassant. Mais … il y avait autre chose. Pourquoi avait-il suivi Aleera sans … ? Bordel, elle lui avait fait le coup de la vélane ! Thomas s’étrangla de stupeur, elle était encore pire que tout ce qu’il avait imaginé… Soudain, il se revit le regard brillant prêt à déclarer sa flamme et sa passion … La rage lui brula les yeux. Ses mains se crispèrent sur sa baguette et il se retint tout juste de la sortir. Il s’imaginait la horde des serpents qui le fixaient, attentif, et le voyait suivre Aleera, béat, et sans protester. Elle allait payer …

-« Ah, et désolée pour le p’tit coup de Charme Vélane. Je crains que ca ne t’ai pas plus. Mais sinon je doute que tu aurais accepté de me suivre, et nous serions toujours en train de nous envoyer des répliques cinglants rébarbatives, et ce cercle vicieux fait d’ennuie et de d’agacement n’aurait pas eu de fin. Et tu sais parfaitement que nous vallons tout les deux mieux que ca. »

Les paroles d’Aleera lui rappelèrent pourquoi celle-ci l’avait emmené ici. Pour éviter les Serpentards et pouvoir régler leur compte. Discrètement. Elle n’avait pas tort lorsqu’elle affirmait que c’était stupide et futile que de s’envoyer des répliques cinglantes et de faire un concours de « celui qui dira le plus de méchanceté en une minute ». Stupide, futile et puéril. Ils étaient censés avoir dépasser ce stade. Mais leurs ressemblance, leur même fierté débile, les empêchait de faillir le premier et de laisser tomber. Aleera avait eu raison en proposant de s’écarter de la foule et de parler, plus calmement, à deux. Sauf que la méthode employée pour s’écarter du peuple était des plus misérables. Lentement, pour prendre le temps de se calmer, le beau brun enleva sa main de sa baguette et expira profondément. La rage brulait toujours dans ses yeux et son ventre était noué par une haine qui incendiait l’estomac du pauvre sorcier. Et c’est là que cela survint. Depuis des mois, Thomas s’exerçait à devenir animagus, il avait vite compris qu’il deviendrait une once, comme son patronus. Et là, pour la première fois, il sentit la panthère à l’intérieur de lui qui grogna. Il eut envie de libérer l’être des neiges et de sauter à la gorge de la vélane qui se croyait si supérieure. Il voyait déjà ses crocs se planter dans le cou si tendre de … Il parvint tout juste à stopper la panthère des neiges à l’intérieur de lui et pris d’une bouffée d’angoisse, le sorcier se rendit soudain compte de ce qu’il était en train de créer en tentant de se transformer en animal. La peur et la joie lui broyèrent le ventre.
Cependant, il ne pouvait laisser passer ce manquement total de respect envers sa liberté de pensée …

-« En effet, si tu n’avais pas usé de tes charmes tu aurais eu le bras arraché à l’heure qu’il est … Mais je te conseille de ne pas recommencer, la prochaine fois je risque de t’amocher si fort que même tes pouvoirs te seraient inutiles. »

Il savait qu’elle ne le croirait pas. Elle devait penser qu’il n’était pas capable de porter la main sur quelqu’un. Pas vraiment. Comme beaucoup, elle ignorait son affection pour les sortilèges tels que « diffindo » et « sectumsempra ». Pourtant, le futur mangemort qu’il était les avait déjà utilisés à plusieurs reprises contre ses ennemis. De plus la panthère qui naissait en lui était une nouvelle source de risques. Mais ça la Belle ne pouvait pas le savoir. Elle ne savait pas qu’il ne rigolait pas lorsqu’il affirmait qu’il suivrait le Seigneur des Ténèbres. Elle ne savait pas… car elle ne savait rien de lui. Elle le voyait comme un fils de bourge prétentieux et égoïste. Ce n’était pas faux, c’était en effet la première partie de sa personnalité. La partie qui cachait son côté plus sombre, son côté blessé et vengeur. Mais il ne montrait jamais cette face de sa personnalité, en tant que richard, il avait été éduqué pour les faux semblants. Etre à la promotion de son collègue- qui vous a piqué votre place- et pourtant rire, le féliciter, c’était tout les jours qu’on faisait ça dans la Haute Société. Eduqué pour paraître plutôt que pour être, Thomas River cachait extrêmement bien au monde ses pensées noires et son amour pour la magie noire. On le prenait pour un être faible qui adorait le Lord simplement parce que le Lord était fort. Non, il n’adorait pas le Seigneur des Ténèbres. Mais il partageait certaines de ses pensées et, surtout, il avait besoin de lui pour venger Alex.
Et ca Aleera n’en savait rien.

Tout en soupirant, Tom planta ses yeux bleus glacés dans ceux de la demi-vélane. Soudain une idée se fraya dans les pensées obscures qui peuplaient son cerveau …

-« N’en parlons plus, on arrête de se disputer pour rien. Comme tu le dis si bien les concours de répliques sont fatigants. J’en suis las. Alors passons à une autre catégorie, plus évoluée. Allons à Pré-au-Lard, non pas pour manger mais pour se proposer des défis. Je pourrais même te voler d’autres colliers en Pierre de Lune, si tu le désires. Alors, qu’en penses-tu ? »

Ca risquait de tourner mal cette histoire. Tout comme ça risquait de tourner bien, ils finiraient peut-être par se rapprocher ...
Enfin, faut pas rêver, hein … ?

La belle blonde promena un instant son regard sur les murs insalubres du cachot ou ils se trouvaient, songeant avec une pointe d’ironie à la sortie pour le moins étonnante qu’ils venaient de faire. Quand il émergerait pour de bon, Tom allait être furax. Le prince des Serpentard qui se fait mener à la baguette tel un caniche domestique, ca allait jaser chez les vert et argent ! Mais tous et toutes étaient au courant de la «particularité» d’Aleera. Et aucun ne pourrait tenir Thomas pour responsable d’être un homme un vrai, et de succomber comme il se doit au Charme des Vélanes. Oui mais voilà, le beau gosse allait certainement être très irrité de s’être fait manipuler de la sorte. Sa fierté en prendrait certainement un coup. Ca, Aleera ne le savait que trop bien, vu que l’orgueil du beau brun ressemblait à s’y méprendre au sien. Et la belle blonde aurait était particulièrement vexée si quelqu’un avait osé la manœuvrer de la sorte, en utilisant un pouvoir qu’elle-même ne possédait pas. Ce qui ne l’empêcha pas pour autant de sourire. Un rictus qui exprimait la satisfaction et l’exaltation qui se disputait en elle. Satisfaction : sur ce coup, elle avait clairement le dessus sur Thomas. Exaltation : elle n’avait absolument aucune idée de comment il allait réagir. Assez violemment sans doute. Cette incertitude provoquait en elle une vague de curiosité, mélangée à, forcément, un peu d’angoisse. Mais juste assez pour lui procurer une formidable montée d’adrénaline. L’héritier des River était réputé pour son cruel manque de calme et de patience, ainsi que son arrogance, et ne supporterait certainement pas que la blondinette de soit ainsi jouée de lui. Mais, Aleera avait aussi l’intime conviction de se trouver en face d’un jeune homme aussi sexy qu’intelligent, qui y réfléchirait à deux fois avant de lever la main sur la petite reine des Serpentard. Aussi influent soit-il auprès de ses camarades, il devrait faire preuve de diplomatie pour éviter qu’un bataillon de serpents ne lui tombe sur le coin de la figure. De serpents ou autre d’ailleurs, Aleera était aussi populaire auprès des personnes de sa maison que chez les Poufsouffle, les Serdaigle, et accessoirement quelques Griffondor. Surtout du côte de la gente masculine, on se demande bien pourquoi … ! Enfin d’un côte, elle se prenait pas trop le chou : la vipère se contentait de faire miroiter aux hommes une éventuelle «ouverture» de sa part, grâce à quelques petits sourires et sous-entendus en tout genre, et le tour était joué. La voilà escorter d’un troupeau d’automates aux bouches en forme de cœur, prêt à se plier aux caprices de la belle.

-« Lee, je … »

Aleera releva vers le beau brun ses prunelles grises. Celui-ci semblait peu à peu reprendre ses esprits. L’expression béate et fasciné de son visage laissait place, petit à petit, à l’étonnement. Il cligna un instant des yeux, mais la belle blonde ne lui laissa pas le temps d’en placer une et lui résuma rapidement la situation. Sans aucune ironie, sans aucune suffisance. A la fin de se tirade, Tom semblait avoir totalement reprit le contrôle de lui-même. Une rage sans nom déformait ses traits, qui étaient pourtant quelques secondes auparavant, empreint de passion et d’émerveillement. Elle retint de justesse un sourire en coin, et enchaina rapidement. Quelques maigres excuses devraient suffire à refreiner ses pulsions violentes, mais certainement pas à éponger la tache d’humiliation qui s’étalait sur son égo. Lee laisse pendant un instant son regard se perdre dans le vide, en fixant un point invisible derrière Tom. «Lee, je … ». Décidément, Thomas était bien moins résistant au Charme des Vélanes qu’elle ne le pensait. A un cheveu de lui déclarer sa flamme, alors que tout deux se crachaient des insultes à peine dix minutes avant ! La demi-Vélane repensa brièvement au regard ardent qui avait éclairé le visage du beau jeune homme, de sa voix chargée de passion et d’engouement, de ses gestes empreint de douceur et de tendresse, et encore une fois à ses yeux bleu givre qui pour une fois n’étaient animés par aucune nonchalance ni mépris, mais bel et bien par une étincelle langoureuse et passionnée … Après mûre réflexion, peut-être aurait-elle dut pousser son Charme de Vélane un peu plus loin ? Elle aurait mit sa main au feu que ca n’aurait pas déranger Thomas outre mesure ! Enfin bon, il était désormais trop tard pour y remédier. Et rien ne l’empêchait de le faire tourner en bourrique, grâce à des moyens plus naturels cette fois-ci …
Quand la belle blonde sortit de sa rêverie pour se concentrer sur son interlocuteur, elle fut très étonnée de déceler sur le visage du Serpentard quelque chose de … Non, c’était absurde. Totalement débile même. Non, ses yeux ainsi que l’obscurité de ce foutu cachot lui avaient joué un tour, et elle avait crut discerner cette faciès animale sur le visage du jeune homme. Ce regard carnassier, ce visage soudain tendu par une mâchoire contractée à l’extrême … Elle avait rêvé, naturellement. Un frisson lui parcourut néanmoins le dos. Son imagination lui jouait des tours … Et pourtant, cette attitude quasiment bestiale lui avait parut si réelle que ses yeux s’écarquillèrent un instant.

-« En effet, si tu n’avais pas usé de tes charmes tu aurais eu le bras arraché à l’heure qu’il est … Mais je te conseille de ne pas recommencer, la prochaine fois je risque de t’amocher si fort que même tes pouvoirs te seraient inutiles. »

La belle blonde éclata d’un rire sarcastique. Un rire pour se redonner du courage, un rire pour effacer la méchante frayeur qui l’avait frappé telle la foudre, rire, tout simplement pour mettre en doute les paroles de Thomas. Et pour afficher son scepticisme. Celui qui lèverait la main sur Aleera Irina Bielova n’avait pas encore vu le jour, dans ce monde ou puissance rime avec influence, ou on gravit les échelons en léchant les bottes des supérieurs pour mieux les virer à grand coup de pompe quand ils s’y attendent le moins, et ou les origines pompeuses donnent un grand coup de pouce pour se frayer un chemin vers le futur. La jeune russe était issue d’une famille très influente. Des oncles, des tantes, des cousins, Ministres ou Entrepreneurs, une sœur qui codirigeait pratiquement le pays, un frère sportif de haut niveau qui enchainait les interviews … Un richissime père qui exportait des objets de Magie Noire aux quatre coins du monde aussi. En résumé, la miss était l’héritière d’une famille de sorciers extrêmement puissants et influents, et bien sur, Mangemorts de surcroit. Tout ca pour dire que frapper la blondinette était la dernière chose à faire pour quiconque se projetait un avenir ambitieux dans le monde de la sorcellerie. Encore une fois, Thomas était certes assez violent sur les bords, mais pas stupide. Non, décidément, il ne pourrait jamais lever la main sur elle. Quoique … Aleera se remémora la lueur malsaine qui avait figé les pupilles du jeune homme dans une expression quasi animale et le doute s’insinua en elle. Sa perplexité ne dura qu’un temps et fut vite remplacé par une nouvelle montée d’adrénaline. Elle se livrait à un jeu. Un jeu dangereux. Un jeu malsain. Jusqu’ou allait la patience de Tom, quand perdrait-il réellement toute contenance pour montrer son vrai visage ?
Le rire de la belle Serpentard résonna en écho contre les murs, telle une mélopée chargée d’orgueil et de dédain. Elle finit par reprendre la parole, d’une voix ironique :

-« Bas voyons ! Tom, je n’ai jamais eu aucun doute au sujet de tes mœurs légèrement violentes, mais tu n’es pas idiot pour autant. Lever la main sur la petite sœur de l’Adjointe au Ministre ? Quelle bonne idée, si tu compte finir ta vie dans un caniveau, à cuver la bière bon marché qu’une journée à mendier aura put te procurer ! Non sérieusement. Tu es impulsif, mais bien trop ambitieux pour commettre une telle bourde … Mais je sais pertinemment que l’envie de m’arracher les membres un peu par un grâce à un subtil Diffindo te dévore. »

Elle hocha la tête d’un air dubitatif, avant de rejeter sa longue crinière ondulée en arrière. Les reflets dorés de ses mèches se répercutèrent sur les murs sombres du cachot, les aiguayant un peu comme l’aurait fait un rayon de soleil. Dieu qu’elle aimait ses cheveux ! Ni secs ni gras, super faciles à coiffer, longs et ondulés, doux, soyeux, brillants … Ses amies seraient certainement prêtes à se damner pour pareil tignasse, et elle ne comptait plus les regards envieux qu’elle avait vu se poser sur ses boucles blondes. Oui, décidément, ses cheveux la rendaient carrément irrésistible. Mais nous nous égarons. Tom planta ses yeux dans ceux de l’adolescente, et encore une fois, elle fut transportée par leur magnétisme. Froids, mais aussi terriblement attirants.

-« N’en parlons plus, on arrête de se disputer pour rien. Comme tu le dis si bien les concours de répliques sont fatigants. J’en suis las. Alors passons à une autre catégorie, plus évoluée. Allons à Pré-au-Lard, non pas pour manger mais pour se proposer des défis. Je pourrais même te voler d’autres colliers en Pierre de Lune, si tu le désires. Alors, qu’en penses-tu ? »

Bas ca par exemple ! Le riche héritier des River, qui proposait à la jeune fille tout aussi fortunée qu’était Aleera, d’allez marauder dans les rues de Pré-au-Lard avec des intentions pas très charitables ?
La belle Serpentard observa un instant son camarade par en dessous, en tortillant nonchalamment une de ses mèches. Non pas qu’elle réfléchissait à la proposition de Thomas –sa décision avait était prise à l’instant même- mais elle admirait simplement la superbe de ce mec, taillé tout en muscle et en élégance, sexy comme pas deux, séduisant à en faire pâlir de jalousie un Dieu et … Oui, on est d’accord, le physique avantageux du beau brun la faisait s’emballer un peu trop vite. Et pourtant, Aleera était loin de se sentir gênée en sa présence. Bien au contraire. C’était une des caractéristique de la belle blonde : quand un garçon lui plaisait, elle ne se retrouvait pas à bafouiller et à rougir comme une éperdue, mais elle prenait les devants. La demi-Vélane observa Thomas avec intensité, un regard à la fois profond et désabusé. Sans le Charme de Vélane cette fois. Mais loin d’être dénudé d’attrait. Elle savait, non, elle voyait, qu’elle faisait son p’tit effet à Tom. Et elle était prête à exploiter le trouble qu’elle inspirait au beau Serpentard jusqu’au bout. Elle l’observa intensément, droit dans les yeux, pendant une dizaine de secondes. Ses prunelles argentées, d’habitudes froides et flegmatiques, habitées par un magnétisme enjôleur. Première étape : les jeux de regard. Puis, elle se détourna en rejetant ses mèches blondes en arrière.

-« Ca va mal finir. Les Préfets vont nous choper avant qu’on arrive au passage secret, si quand bien même on y parvient, il nous ferra déboucher dans la boutique d'Honeyduke qui doit être truffée de sortilèges protecteurs et de couvre-feux en tout genre, et si, encore une fois, on arrive jusqu’à la Grand Rue principale, je doute que forcer la vitrine d’un quelconque magasin protégé par un enchantement certainement tenace soit à la portée de deux sorciers même pas diplômés … Donc je suis partante. »

Petit sourire en coin, la grande blonde se dirigea vers le couloir en invitant Thomas à la suivre d’un signe de la main. Oui, cette histoire avait tout pour se transformer en un superbe fiasco. Mais impulsive comme elle était, de tels risques n’impressionnaient pas la Serpentard outre mesure. On n’a qu’une vie après tout ! Déjà, la demi-Vélane s’engageait dans le labyrinthe de couloirs sombres qui s’offraient à elle. Elle attendit que Tom soit à parvenu à sa hauteur pour lancer d’une voix claironnante :

-« Et cette fois, je veux des saphirs, pas des Pierres de Lunes. Ils s’accorderont parfaitement avec la robe que je mettrais au Bal d’Halloween, et il est bien sur hors de question que je ressorte mon collier de perle du Gabon. Il date de l’année dernière, beurk. »

Prenant une mine faussement dégoutée, elle poursuivie son chemin jusqu’au passage secret qui les mèneraient jusqu’à Pré-au-Lard. Les risques encourus pour cette sorties étaient énormes, elle en était parfaitement consciente. D’ailleurs, elle ne voyait pas très bien à quoi cette série de larcins pourrait bien les mener. Juste un délire entre ambigu entre deux personnes, toutes aussi tordues que les défis auxquelles ils allaient se soumettre ? Peut-être. Ou alors plutôt un moyen de s’en mettre plein la vu mutuellement, autrement que part des vannes acides et des coups bas ? Certainement. Sur même. Les risques étaient loin d’effrayer notre belle blonde, bien au contraire. Elle était constamment en quête de sensations nouvelles et de frissons que seule l’adrénaline avait le don de procurer. Un peu tête brulée donc. Pas au point de ces tarés de Griffondor quand même, ce serait là la plus vile des insulte pour une vipère. Mais juste assez pour s’attirer le respect de ses camarades.
Les deux vert et argent ne tardèrent pas à arriver devant le passage secret, étonnamment, sans avoir croiser la route du moindre Préfet. Aleera marqua un petit temps d’arrêt, juste pour se permettre une petite remarque sarcastique :

-« Ce qui est très ironique, c’est que tu me propose de voler , alors que nos deux fortunes réunies suffiraient amplement à acheter Pré-au-Lard dans sa totalité. Mais passons. Comme je te l’ai dit tout à l’heure, je suis persuadée que notre arrivée dans la cave d'Honeyduke sera ponctuée par la douce mélopée d’un sortilège de couvre-feu, qui hurlera à qui veut l’entendre que des intrus sont arrivés jusque là … » La belle blonde commença à se masser les tempes, les yeux mi-clos. « On pourrait utiliser un sortilège de Désillusion, pour être sur qu’on ne nous remarque pas … Mais le mieux serait de lancer un Finite Incantatem, qui neutraliserait touts les enchantements. Tu vois que finalement, j’écoute en cours ? »

Elle ponctua la fin de sa phrase par un sourire. Ni méprisant, ni goguenard, ni nonchalant. Un sourire tout simple, peut-être un peu trop innocent pour l’ambigüité de la situation. Aleera se rapprocha d’un pas vif de la statue de la Sorcière Borgne, faisant volter au passage ses cheveux blonds, et tapota la pierre dure en marmonnant «Dissendium», en soit le sort qui permettait d’ouvrir le passage. L’effet fut immédiat. Le passage se dégagea aussitôt. Aleera s’inclina d’un air ironique, en faisant signe à Thomas de passer.
La soirée s’annonçait … Mouvementée !

Thomas sentait encore ses yeux lui bruler tellement il avait été proche de la métamorphose en panthère, ses paroles glaciales avaient accentuées son énervement, le soulignant intensément. Aleera éclata de rire. Un rire clair comme un carillon qui résonna longtemps entre les murs des cachots. Les gros moignons de pierre sombre amplifiaient ce rire joyeux de manière à créer une douce mélodie. Les muscles du serpent se contractèrent. La blondasse ne se rendait-elle pas compte qu’il avait faillit lui sauter à la gorge ? Ou peut-être si, justement, elle s’en rendait compte et tentait de se rassurer. Aussi soudainement qu’il était apparut, le rire de clochette qui régnait dans le couloir, s’évapora. Et les paroles moqueuses de la vélane firent place à son doux- et ô tant énervant- carillon. Des paroles qui parlaient d’une sœur adjointe du ministre et mangemort. Des paroles qui parlaient d’un Diffindo qui ne sortiraient jamais à cause de l’influence de la famille des Bielovas. Des paroles d’autant plus stupide que les Rivers étaient tout aussi influents que les Bielova et que le dernier héritier de cette noble famille n’aurait pas une seule hésitation à se venger si jamais il était outré par les Bielovas. N’était-ce pas comme ça que cela se passait, au temps des chevaliers. Lorsqu’un des nobles voyait sa famille se faire insultée par une autre, il la vengeait en tuant l’insulteur. Par la suite, il se faisait tuer par la famille de l’insulteur tout en sachant qu’il serait lui-même vengé. C’était comme ça qu’était née la romantique histoire de Roméo et Juliette. Deux âmes qui s’aimaient mais empêchées de s’aimer à cause de leur famille. Quelle triste histoire. Mais ne pleurons pas, mes amis, Lee et Tom n’en sont pas là. Du moins, j’espère que Tom n’est pas assez con pour s’empoisonner devant une Lee même pas morte. Mais passons, nous nous éloignons du sujet. Thomas donc, leva les yeux au ciel devant les paroles si crédules de la jeune vipère. D’une certaine manière, elle avait raison. Jamais, il ne la toucherait. Mais, c’était plus lié au fait qu’il avait une grande affection pour cette peste blonde –si, si- plutôt que sa sœur était adjointe du ministre. Le Seigneur des Ténèbres, en effet, s’en fout des disputes entre ses fidèles, c’est celui qui gagne qui est le meilleur et voilà !
Après avoir observé Aleera qui rejetait ses cheveux en arrière avec sensualité – il la haïssait pour sa beauté irrésistible ! – Thomas haussa les épaules et planta son regard dans celui si attractif de sa camarade. Il lui proposa donc d’aller à Pré-au-Lard quand même mais plus pour des défis que pour un rendez-vous galant. He, oui, Thomas River ou, « celui qui à l’art de trouver de bonnes excuses pour aller à Pré-au-Lard coute que coute avec sa belle. » Aussi, il attendit patiemment que sa Belle en question réponde à sa question. Mais en tant que Serpentarde de souche, la petite vipère fit mine de se transformer en couleuvre et planta son regard enjôleur dans les pupilles du jeune sorcier. Malgré son trouble profond- un genre de puits qui s’agrandit encore-, le beau brun réussit à paraître impassible et se contenta de rendre à la blondinette un regard impassible et glacial. Comme à son habitude. Mais ne vous trompez pas, Tom en profitait aussi pour caresser la demi-vélane du regard, profitant du fait qu’elle l’observe, elle aussi, pour scruter la Belle dans les moindre détails. Dites-donc, ça fait plusieurs fois que je dis « la Belle », Thomas serait-il la Bête ? Le Serpentard faillit sourire à cette réflexion avant de se rappeler qu’il devait rester neutre, ne pas montrer d’émotions devant Lee ou elle se foutrait de sa gueule, une fois de plus. Et pourtant … n’ais-je pas raison ? Thomas River, futur animagus, qui ne sait pas contrôler-ou à peine- ses transformations et qui n’hésite pas à faire souffrir. Il était une bête, un monstre, dans tous les sens du terme. Et il voulait que la Belle Blonde, qui venait de rejeter tranquillement ses cheveux d’or en arrière, accepte de se promener avec lui ? La bonne blague !

-« Ca va mal finir. Les Préfets vont nous choper avant qu’on arrive au passage secret, si quand bien même on y parvient, il nous ferra déboucher dans la boutique d'Honeyduke qui doit être truffée de sortilèges protecteurs et de couvre-feux en tout genre, et si, encore une fois, on arrive jusqu’à la Grand Rue principale, je doute que forcer la vitrine d’un quelconque magasin protégé par un enchantement certainement tenace soit à la portée de deux sorciers même pas diplômés»

Je l’avais dit. C’était plus que prévisible. Nous ne sommes pas dans un conte de fée, bordel ! Ni Roméo et Juliette, ni la Belle et la Bête. Parce qu’en vrai, la Belle ne va jamais avec la Bête. Et aucun Roméo ne se tue alors que sa Juliette est encore en vie. Non, ici, nous sommes avec Thomas River et Aleera Bielova. Pas dans un conte de fée …

«- … Donc je suis partante. »

Ah … Bah, oui, je l’avais prévu qu’elle accepterait. Hum …
Un sourire naquit sur les lèvres de la Bête. Ok, les gars, puisqu’on vit dans un conte de fée, profitons en ! Alors que Lee s’était déjà éloignée et lui faisait un signe rapide de la main pour l’inviter à la suivre, la panthère des neiges s’élança à la suite de la blonde. Il marchait, courait, sautillait à sa suite. Une fois qu’il l’eut rejointe, la demi-vélane continua d’une voix amusée – était-elle … de bonne humeur ? Je veux dire, pas fâchée contre Tom ? Non … impossible - ;

-« Et cette fois, je veux des saphirs, pas des Pierres de Lunes. Ils s’accorderont parfaitement avec la robe que je mettrais au Bal d’Halloween, et il est bien sur hors de question que je ressorte mon collier de perle du Gabon. Il date de l’année dernière, beurk. »

Le bal d’Halloween. ‘faudrait qu’ils y aillent ensemble. Sauf qu’il se voyait pas le lui demander maintenant alors qu’il venait de lui menacer de lui couper le bras. Pour toute réponse, Thomas sourit donc avec entendement et continua le voyage en silence. Il était plongé dans ses pensées. Que pourrait-il demander à Aleera ? Pas un collier, ni une robe de bal. Bah, oui, c’est plus dur à trouver les cadeaux quand on est un mec.
Par la suite, ses pensées dévièrent sur le but de cette sortie. Sur le but et les conséquences. Ils encouraient beaucoup de risque en sortant alors que le couvre feu était déclaré depuis déjà plus de deux heures. La vieille harpie risquait de les attraper et Thomas n’avait aucune envie de s’écrire sur la main pendant quelques heures. (j’aurais bien dit que les préfets risqueraient de les prendre mais maintenant Tom est préfet 8D *meurt*). Et puis, il y avait une autre sorte de conséquence. Lee et lui se lieraient-ils d’amitié ? Et plus si affinité ? Ne dit-on pas que lorsqu’on vit des moments forts ensemble les liens se resserrent. Oui, mais que se passe-t-il si, jusque là, les liens entre deux personnes étaient des liens d’énervement mutuel ? Leur lien d’irritation se renforceraient-ils ou bien laisseraient-ils place à l’amitié ? Et, en ce qui concerne le but … Pourquoi avait-il fait cette proposition à la belle vipère ? Ses émotions étaient tellement contradictoires. Il avait envie de l’égorger et en même temps, il avait faillit hurler de joie lorsqu’elle avait acceptée la sortie. Alors, le but était-il de se rapprocher de la blondinette ou bien, réellement, de la mettre à l’épreuve ?
Ses pensées furent interrompues par la Serpentard qui reprenait la parole lorsqu’ils arrivèrent devant la statue de la Sorcière Borgne:

-« Ce qui est très ironique, c’est que tu me propose de voler, alors que nos deux fortunes réunies suffiraient amplement à acheter Pré-au-Lard dans sa totalité. Mais passons. Comme je te l’ai dit tout à l’heure, je suis persuadée que notre arrivée dans la cave d'Honeyduke sera ponctuée par la douce mélopée d’un sortilège de couvre-feu, qui hurlera à qui veut l’entendre que des intrus sont arrivés jusque là … On pourrait utiliser un sortilège de Désillusion, pour être sur qu’on ne nous remarque pas … Mais le mieux serait de lancer un Finite Incantatem, qui neutraliserait touts les enchantements. Tu vois que finalement, j’écoute en cours ?"

Elle n’avait pas tort. Vu l’argent qui lui appartenait et qui reposait tranquillement dans les coffres de Gringotts, plus son héritage, il pouvait s’offrir sans mal presque tout le village. Et si on y ajoutait la fortune des Bielovas, on pouvait même acheter les habitants. Même si l’idée de posséder une village, les vivants y compris, était tentante, Thomas avait déjà un manoir qui valait en taille celui des Malfoys, peut-être même que le parc était plus grand. (Je sais pas si t’as vu HP7 mais le domaine est I-M-M-E-N-S-E !! Oo’). Pour l’instant, ça lui suffisait.
Deuxièmement, la demi-vélane avait aussi raison concernant leur chance actuelle. Généralement les professeurs mangemorts faisaient souvent des patrouilles pour surveiller qu’aucun élève ne s’échappe de son lit, ils devaient être cocus pour avoir autant de chance. Cocu !? Même s’il n’était pas ~~encore~~ avec Aleera, il lui jeta un regard septique qu’elle ne put pas comprendre. Bien, ils étaient peut-être cocus mais pas au point de ne pas déclencher les alarmes du magasin de bonbon. Ils allaient devoir gérer.

-« Ecoutes, si tu veux payer tu pourras toujours laisser l’argent sur le comptoir. Mais, je suis sur que tu n’es pas le genre de fille à avoir des scrupules ... »

En tout cas, elle n’avait pas l’air de se sentir coupable de faire tourner Tom en bourrique …
Il suivit Aleera dans le passage secret qu’elle venait d’ouvrir et continua sur le ton de la conversation :

-« Je propose que j’envoie mon patronus vérifier que personne n’est là. Ensuite, on fait le Finite Incantatem en espérant que cela suffise et on ouvre la trappe en recommençant le Finite Incantatem. Ensuite, toi qui es la plus discrète, tu partiras en reconnaissance dans la Grande Rue pendant que je surveillerai nos arrières. Je t’aurais jeté un sortilège de désillusion, aussi. Tu te chargeras du mien. Ensuite, tu siffleras la mélodie d’un petit canard au bord de l’eau pour m’avertir que la voie est libre et je te rejoindrai. Je propose qu’on sorte directement, on prendra des bonbons au retour. Ok ? »

Il lui sourit, sans pouvoir s’empêcher d’imaginer la jeune fille invisible entrain de siffler un petit canard au bord de l’eau. Ce serait mémorable.
Le passage secret n’était pas très haut et s’ils pouvaient marcher debout sans aucun problème, Tom craignait pourtant sans cesse de se cogner la tête contre les parois rugueuses du plafond. Illusion d’optique. Le couloir sombre s’étendait jusqu’à l’infini et les deux baguettes illuminées des sorciers n’éclairaient qu’à quelques pas devant eux. Le noir était partout. Soudain, l’angoisse du néant prit le Serpentard à la gorge. Sa plus grande peur, le néant, la mort. Il ne savait pas comment se représenter le Rien, aussi se l’imaginait-il comme un noir intense et impénétrable. Exactement comme maintenant. Le serpent lança un regard vers sa Belle pour se rassurer et les traits familiers et parfaits de la demi-vélane réussirent à le calmer. Ok, son cœur ne battait pas moins vite de la voir- au contraire- mais au moins il ne battait plus à cause de l’angoisse. Angoisse. C’est là que vint l’idée. Et s’ils visitaient la Maison Hantée. Un sourire dur apparut sur les lèvres du jeune homme. Ca pouvait être génial, même s’ils ne risquaient rien une Maison Hantée promet toujours une certaine dose d’adrénaline, surtout la nuit. Il garda cette idée bien en tête, sans pourtant l’énoncer à voix haute.

-« Au fait, je te volerai des saphir si on en trouves mais alors je te demande de me trouver un cadeau de la même valeur. Mais une surprise qui me ferait plaisir, évidemment. J’aime beaucoup les surprises. »

Un petit regard amusé et enjôleur accompagna ses paroles tandis qu’il se demandait ce qu’elle pourrait bien lui trouver. Les hommes ne portent pas de bijoux, enfin, ils portent des bagues lorsqu’ils sont punk ou mariés mais aucune de ses éventualités n’était le cas de Tom. Lee devrait faire preuve d’imagination … mais ça, il ne doutait pas qu’elle était très inventive.
Après avoir marché de longues minutes, les deux sorciers arrivèrent enfin devant la trappe qui menait à la cave de Honeyduke. Le jeune homme se retourna vers Aleera et lui posa sa baguette sur sa tête et pensa silencieusement à la formule de désillusion. Soudain, la Belle disparut du champ de vision du serpent. Etant particulièrement doué pour les enchantements, celui qu’il venait d’accomplir était tellement puissant qu’on ne voyait pratiquement plus Aleera. Normalement, on se transforme en caméléon humain, Lee était devenue invisible. Il attendit qu’elle fasse de même et frissonna au moment où il sentit le sortilège lui traverser la colonne vertébrale. On aurait dit qu’on cassait un œuf sur sa tête et que le liquide descendait au plus profond de soi.
*Nox* pensa-t-il, et soudain, sa baguette s’éteignit faisant réapparaitre les ténèbres autour de lui.
*Spero Partronum* Une panthère des neiges argentée sortit de sa baguette magique et regarda le sorcier avec un mélange d’étonnement et de respect. L’once s’assit, attendant l’ordre de Tom.

-« Ok, prête ? »

Il attendit l’assentiment de Lee avant d’envoyer l’once en reconnaissance. D’un bond, le félin traversa la trappe et arriva de l’autre côté. Comme l’avait prévu Thomas, le patronus ne déclencha aucune alarme ; ce n’était pas un être vivant. Après quelques longues secondes de silence, la panthère réapparut et miaula d’une voix assourdie mais qui ressemblait à faire peur à celle de Tom : « La voie est libre ». Et l’once disparut.

-« A nous, maintenant. »

Quand elle quitta les cachots, Aleera n’eut même pas besoin de jeter un coup d’œil par-dessus son épaule pour savoir que Tom la suivait. Bon, d’abord parce qu’elle entendait les pas à priori sautillants du garçon derrière elle, mais surtout parce que maintenant que le jeu avait débuté, plus question de faire machine arrière. Et malgré l’air froid et posé que le beau jeune homme affichait, Lee l’avait surpris plus d’une fois à la dévorer du regard. Et elle était bien décidée à exploiter le trouble qu’elle lui inspirait jusqu’au bout. Bon d’accord, ca avait plutôt mal commencé entre eux, entre cette histoire de lapins, puis leur petite engueulade en publique. Mais qui ne craquerait pas devant ce physique athlétique finement musclé mais assez pour que cela transparaisse sous sa chemise, ces cheveux sombres artistiquement décoiffés pour un effet rebelle tout en restant dans le contexte garçon de bonne famille, ces yeux bleu givre, attractifs, magnétiques, qui contrastaient élégamment avec le visage pâle du jeune homme … Vous me direz que malgré touts ces atouts, Lee ne se gênerait certainement pas pour l’envoyer sur les roses, certes. Sa fierté avait été piquée au vif quand même ! La laisser en plan ? Elle ?! Jamais, depuis environs six ans qu’elle volait de conquêtes en conquêtes, on ne l’avait délaissé de la sorte. Au contraire. Une fois tombés dans ses filets, elle se débrouillait toujours pour que les hommes s’éprennent méchamment d’elle, au point qu’elle devienne le centre d’intérêt de ses malheureuses victimes. Tu ne vois que moi , tu ne pense qu’à moi , tu ne rêve que de moi … Parce que je le vaut bien mon trésor ! Puis au bout d’un moment, quand elle avait suffisamment opéré son petit manège manipulateur -en gros que son copain actuel perdait tout de son caractère habituel pour devenir un être mièvre et soumis en sa présence- alors elle le plaquait. Pour enchainer avec un autre, et ainsi de suite. Pff, mais qui a dit qu’elle se servait des hommes comme de vulgaires objets ~~sexuels~~ insipides, pour les jeter tels des ~~préservatifs~~ kleenex usagés après utilisation ? ~~On est d’accord, c’est le soir et mon cerveau est fatigué XD~~ . Comme tout le monde, la russe éprouvait des sentiments. Même si de sa quatrième à sa cinquième année, ca ne l’avait pas empêché de sortir avec plusieurs mecs à la fois avant de tous les jarter sans aucun état d’âme … Ou bien de s’envoyer en l’air avec le meilleur ami de son ex, avant de passer au frère de ce dernier, pour finalement remettre le couvert avec le premier … Mais oui messieurs dames, malgré ca, Aleera Irina Bielova a bel et bien la capacité d’aimer ! La bonne blague, vous allez me dire … Et pourtant si.

Aleera dévisagea intensément Tom qui arriva à sa hauteur, avant de replacer une de ses mèches blondes derrière son oreille avec un petit sourire en coin. Lee, la seule personne capable de draguer tout en pensant à son ex dont elle était profondément amoureuse, à peine quelques mois auparavant ! Un bon paquet de filles se seraient damnées, pour être là, à sa place, en compagnie du sexy Thomas River, et pourtant une petite partie de son cerveau ressassait les bons moments qu’elle avait passé avec Albus. Un autre brun trop canon, mais de Griffondor. Fils d’Harry Potter, le Survivant, celui qui a vaincu, fervent défenseur de l’Ordre du Phénix, issu de toute une smala de Weasley tout aussi impliquée que lui dans l’éradication des forces du mal … Et pourtant entre eux, ca avait vraiment collé. Bien sur, la vipère l’avait fait tourner en bourrique, comme les autres, mais cette fois les sentiments étaient bien réels dans leur relation. Etrange pourtant. La cadet des Potter et l’héritière Bielova étaient pour ainsi dire des antonymes, toutefois le rouge et or avait sut attiser dans le regard d’Aleera cette petite flamme de passion qui n’était qu’un aperçut de la combustion qui avait lieu à l’étage en dessous, celui du cœur, qui flambait littéralement d’émotion quand le beau brun se retrouvait à moins d’un mètre d’elle … Puis ca s’était arrêter car la belle blonde en avait marre de se faire dévisager de travers par la famille d’Albus, au sujet de ses idéaux politiques un peu trop sombres au gout de la tripotée de rouquins. Séparation difficile, mais depuis ils s’étaient reparler en tant qu’amis et étaient devenus les confidents l’un de l’autre ♪.

Arrivée devant la statue de la Sorcière Borgne, Aleera se mordit la langue en se rapprochant son cruel manque de tact. Penser à son amour déchu alors qu’elle était en tête à tête avec son futur Roméo ? Tsst … Le conte de fée tombe en miette dans ces conditions ! Si conte de fée il y a … Parce que Lee, c’est pas le genre de nana à se lamenter du haut de sa tour, en balançant ses cheveux par la fenêtre, dans l’espoir qu’un beau prince passe par-là et s’improvise alpiniste pour gravir la muraille, en s’agrippant à la toison de sa Dulcinée pour atteindre sa prison. Et après comment tu fais pour redescendre, hein ? Du con va. De toute façon ledit Prince –Tom pour ceux qui ne suivent pas- serait bien trop flemmard pour entreprendre un tel crapahutage. Il ferait plutôt construire un escalator géant grâce aux moyens astronomiques de sa famille bourgeoise, pour rejoindre sa blonde préférée sans trop mouillé le maillot. Ou bien il utiliserait un sortilège de Lévitation, vu qu’on est dans le monde des Sorciers enfaite … Pour ce qui est d’Aleera toute façon, hors de question qu’elle confie sa chère chevelure dorée au premier crasseux venu ! -même si c’est Tom, et qu’il est loin d’être crasseux à vrai dire. Ah bas oui, petit détail en passant, le premier qui pose la main sur ces belles boucles couleur miel se retrouve transformé en bouse de dragon bien sèche. Ses cheveux c’est son orgueil, personne il y touche, à part munit d’un Brevet mention Optimal made by l’Oréal Paris, et d’un tas de produits hors de prix approuvé par l’élite du mannequinat international … Mais nous égarons. Pour en revenir aux contes de fée, Aleera n’était pas non plus assez conne pour faire tomber sa pantoufle de vair –enfin, plutôt son escarpin haut de gamme- juste sous le nez du Prince. Une godasse en signe de gage amoureux ? Mais ma chérie, ton Jules il va te filer entre les pattes si tu le laisse sur sa faim en lui faisant don d’une chaussure qui pue la transpiration ! Non, Aleera, beaucoup plus classe, aurait déjà formenté son coup et écrit toute une lettre qu’elle aurait glissé dans le veston du monsieur avant de lui coller un french kiss et de détaler ! Bafouille sur laquelle elle lui aurait donné un rendez-vous ultérieur pour qu’il évite de se casser la tête à retourner tout un Royaume pour la retrouver … Quoique, ca lui déplairait pas. Venait ensuite la mince hypothèse, celle ou Lee aurait été empoisonnée par une vieille folle aigrie jusqu’à la moelle. Mais si, vous savez, par la sorcière qui se balade dans les bois en robe noire avec un panier remplit de pommes empoisonnées, dans l’espoir de convaincre la jeune fille qu’elle jalouse pour sa beauté de goûter à un de ses fruits intoxiqués ! Déjà, la vision seule de cette grand-mère démoniaque découragerait la demi-Vélane à lui faire confiance, et le premier qui lui propose une pomme se prend un «Mais nan de Dieu, ou t’as vu marqué clocharde affamée, garde donc ton fruit bouffé par les asticots et fou moi la paix !» bien sec, dans la tronche. En résumé, elle n’attendrait pas d’être empoisonnée par une vieille tarée pour voler un baisé à son Prince.
Conclusion : apparenter Aleera à Raiponce, Cendrillon, ou Blanche Neige, serait couper-court aux rêves de touts les enfants qui s’imaginent les princesses comme de frêles animaux effarouchés et vertueux. Et Ave moi.

-« Ecoutes, si tu veux payer tu pourras toujours laisser l’argent sur le comptoir. Mais, je suis sur que tu n’es pas le genre de fille à avoir des scrupules ... »

Lee leva les yeux au ciel, tandis que le beau gosse s’engouffrait à sa suite dans le tunnel. Il proposa d’envoyer son Patronus en éclaireur, avant de lancer un Finite Incantatem pour s’assurer de pouvoir passer la trappe sans encombre. En s’étant, au préalable, jeter mutuellement un sortilège de Désillusion. C’était simple finalement. Trop idiot pour que ca marche, mais peut-être assez simple pour que ca fonctionne … Oh et puis, elle n’en était plus à une de colle près ! Et ce n’est certainement pas Svetlana qui pourrait lui tenir rigueur de ses actes, étant donné le souk qu’elle foutait elle-même à Durmstrang pendant sa scolarité ! C’est donc avec confiance que Lee marchait aux côtes de Tom, le maintient noble et droit. Elle plissa légèrement le nez quand son compagnon évoqua le petit canard au bord de l’eau, mais entama d’une voix égale :

-« Ca marche. J’enverrais mon propre Patronus inspecter la Grande Rue quand nous serons sortis. Mais j’ose espérer que tu maîtrise bien le Sortilège de Désillusion, je ne tiens mas à me réveiller demain avec un morceau de bras en moins … Ou pire, de visage. On pourrait te faire enfermer pour avoir gâché pareil merveille ! Bon sang, ce que je suis modeste. Non, juste réaliste, n’est-ce pas ? A quoi bon se borner à dissimuler ses qualités alors qu’elles sautent au yeux de toute manière ? C’est très hypocrite, hors je préfère que l’on me prenne pour une égocentrique invétérée que pour un judas mal baisé ! … Et pour le petit canard, tu peux courir mon grand ! Bas tiens, j’enverrais mon Patronus te prévenir … Tsst, tes fantasmes sont singulièrement déplacés mon pauvre … »

D’un geste très innocent, elle replaça une de ses mèches derrière son oreille avec une moue désabusée. Aleera Bielova chantera le petit canard au bord de l’eau quand le Lord aura commencé à distribuer des pains d’épices aux enfants Weasley.
A l’entendre parler comme ca, qui se douterait qu’elle était issue d’une –si ce n’est de la- famille la plus sophistiquée de Russie ? Enfin bon, dans son de lot de six cousins/cousines et de quatre frère et sœurs, il y en avait de nettement plus «gravissime» qu’elle. Rassurant, dans un sens, de se dire que son cousin Isaak ne pouvait pas passer plus d’une heure sans sa précieuse dose de cocaïne, et qu’elle-même ne tomberait jamais aussi bas. Et que son petit frère Mikhaïl était un gros agoraphobe solitaire et sans amis qui passait son temps à se battre, et enchainait les allés-retours infirmerie/bureau d’Ombrage plus vite qu’un Hippogriffe qui a le feu aux fesses ! Vive l’esprit de famille, en passant. Malgré sa tirade assez cynique, elle rendit son sourire à Tom. Tiens tiens, il abandonnait sa façade de mec froid et distant maintenant ? Lee n’allait pas s’en plaindre après tout … Le visage du jeune homme n’en était que plus séduisant, suite à ce sourire. C’est pourquoi la russe s’efforça de former sur ses lèvres un rictus chaleureux, tout en gardant son attitude enjôleuse. Elle détacha ses yeux de ceux du jeune homme pour observer plus en détail le tunnel. D’une certaine manière, elle l’avait tellement emprunté lors de sa scolarité qu’elle connaissait par cœur cet enchainement de galeries sombres et ces murs rugueux et froids. Parfaitement consciente des regards que Tom lui lançait en biais, Aleera esquissa un petit sourire, tout en gardant la tête haute, pour afficher au Serpentard son meilleur profil.

-« Au fait, je te volerai des saphir si on en trouves mais alors je te demande de me trouver un cadeau de la même valeur. Mais une surprise qui me ferait plaisir, évidemment. J’aime beaucoup les surprises. »

Lee tourna la tête vers Thomas, juste à temps pour voir le regard amusé et enjôleur qu’il lui lançait. Elle planta ses yeux gris dans ceux du sorcier avec une intensité langoureuse et reprit la parole, toujours en le dévisageant de cette manière qui contenait moyennement l’attirance qu’elle éprouvant envers le beau serpent.

-« Tu devrais pourtant commencer à te douter qu’avec moi on est jamais au bout de ses troubles … » Elle se rapprocha de lui, d’une démarche lente et sensuelle. Quand leurs corps n’étaient plus qu’à quelque centimètre l’un de l’autre, elle passa délicatement sa main autour de la nuque du jeune homme. « Ca doit venir de mon côte impulsif, j’imagine. Mais que peut-on y faire, je suis russe … Ah oui, tu avais un gravas dans les cheveux ! »

Pour justifier son précédent geste, la belle blonde donna une petite pichenette sur le haut du crâne du jeune homme, ou effectivement, s’était niché un petit cailloux. Avec un sourire en coin, elle recula d’un mouvement vif, non sans avoir adressé à Thomas un regard ardent et séducteur. Partant d’un petit éclat de rire, elle passa sa main dans ses cheveux et continua sa route, sans se retourner vers le Serpentard. Après quelques longues minutes, ils arrivèrent devant la trappe qui menait à la réserver d’Honeyduke. La demi-Vélane ne broncha pas quand le jeune homme s’approcha d’elle et posa doucement sa baguette sur le haut de son crâne. Quelques secondes après, Aleera sentit une sensation une sensation glacée, frissonna un instant, comme si un curieux liquide froid se répandait dans ses veines. Elle ferma les yeux le temps de contrôler ses tremblements. L’instant d’après, elle était invisible. Bien, Thomas semblait particulièrement doué pour les Sortilèges … Quelle classe ! A son tour, Lee sortit sa baguette et la positionna sur la tête du jeune homme en formulant intérieurement l’incantation. Une légère ride due à la concentration apparue sur son front –que Tom ne put voir étant donné qu’elle était invisible. Bas oui, lui avait parfaitement réussi son enchantement, alors à elle de lui en mettre plein la vu … La blonde se recula un peu quand elle eut terminé son travail, un petit sourire de contentement aux coins des lèvres. A l’endroit ou elle visualisait Tom apparut une panthère des neiges, faites de volutes argentées, transcendant les tunnel de teintes pâles. Le Patronus s’assis docilement devant son maître –enfin, à priori, Lee n’avait qu’une vague idée de l’endroit ou se trouvait Tom…-

-« Ok, prête ? »

-« Autant qu’Ombrage quand elle s’apprête à entamer son quinzième paquet de Chocogrenouilles renforcé en matière grasse de la journée. C'est-à-dire oui. »

Le beau gosse brun envoya alors son Patronus en reconnaissance. La belle blonde profita de la diversion que provoqua la disparition de l’once pour tendre une main devant elle, et commencer à avancer. A pas lents et mesurés, pour se diriger vers l’endroit où il lui semblait deviner Tom. Ses doigts entrèrent finalement en contact avec le jeune homme. Quand elle raffermit un peu sa prise, elle déduisit être tombée sur l’épaule du beau Serpentard. Parfait. Lentement, elle fit glisser sa main le long du bras de Thomas, avec douceur et volupté jusqu’à trouver sa main. Elle entrelaça alors ses doigts avec ceux du serpent, et entama d’une voix tout à fait neutre :

-« Même sans te voir, je n’imagine que trop bien la tête que tu fais. Ne vois aucune ambiguïté dans mon geste, c’est juste que ce serait bête qu’on se perde, étant donné que nous sommes touts deux invisibles, non ? Je m’excuse, c’est assez déplacé de ma part … Tu pense réussir à supporter cette légère étreinte jusqu’à ce qu’on là-bas ? »

Elle sourit ironiquement. Le prétexte pour se rapprocher, si c’est pas la classe … La Patronus réapparut, miaulant d’une voix qui ressemblait à s’y méprendre à celle de Tom qu’il avait quartier libre. Chouette. L’animal se dissipa. Aussitôt, Aleera déclara d’une voix confiante.

« Ok. Au fait, j’ai la désagréable sensation que tu me fais prendre d’avantage de risque qu’à toi … Si c’est pour déjà commencer à me tester tu va vite découvrir qu’il n’y a pas que les Griffondor qui sont dopés à l’adrénaline. Bon. A plus tard Thomas … »

Elle lui avait glissé le dernier mot à l’oreille, puis elle lui lâcha la main. La belle blonde lança le sortilège, en le formulant à voix haute cette fois, pour qu’il soit plus efficace. Un long silence s’en suivit. Sans attendre, elle ouvrit la trappe et s’y glissa avec souplesse. Elle retint son souffle quand elle atterrit dans la réserve. Rien. Aucune alarme, aucune sirène, rien. A part un silence pesant. Aleera sourit d’un air débordant de suffisance, avant de se glisser à l’intérieur de magasin, en prenant soin de ne pas faire grincer la porte. La Serpentard se déplaçait entre les rayons, d’une démarche souple et mesurée, à l’affut du moindre bruit. Tout en prenant soin de ne rien faire tomber sur son passage et en snobant plus que nécessaire les rangées de sucreries qui s’étalaient devant elle, Aleera se retrouva devant la porte principale. Certainement verrouillée par magie, et peut-être protégée individuellement par un sortilège … Lee sortie sa baguette et murmura :

-« Finite Incantatem. Alohomora. »

Un déclic s’en suivit. La blonde poussa légèrement la porte et avec mille précautions, jeta un coup d’œil dehors. Vide. La Grande Rue était vide. Seuls lui parvenaient quelques éclats de voix, venant de la taverne des Trois Balais. Vivement, Aleera s’engouffra dehors, en refermant la porte sans la faire claquer. Elle balaya les alentours du regard. Rien à signaler. Si ce n’est un ivrogne qui cuvait sa vinasse, allongé contre un mur, à devant elle, à sa droite. Par simple mesure de précaution, Lee lui lanca un Assurdiato, qu’elle répéta en direction de la taverne. Une fois l’opération terminée, elle se dirigea droit devant elle et bifurqua à droite, vers un cul-de-sac. Elle ne put s’empêcher de sourire, en repensant à l’étrange sensation que procurant le sortilège de Désillusion. Invisible, même à ses propres yeux. Trop space. Une fois dans le cul-de-sac, Lee marmonna l’incantation nécessaire pour faire apparaître son Patronus et aussitôt, un ocelot jaillit de sa baguette. Le petit félin se campa devant elle, visiblement étonné.

-« Va trouvé Thomas. Tu lui diras que ‘’Il n’y a rien à signaler si ce n’est une bande de joyeux fêtards, que j’ai réussi à neutraliser. Si tu me parle encore une fois du petit canard au bord de l’eau je te tatoue un de ces stupides volatiles sur le front. Et dépêche toi, je commence à avoir froid, et un grand gaillard d'un mètre quatre-ving deux ne serait pas de trop pour me tenir lieu de manteau ...’’. Voilà, ne traine pas. »

L’ocelot hocha la tête et s’exécuta, pendant qu’Aleera s’adossait nonchalamment à un mur avec un demi-sourire. Une russe pure souche, avoir froid alors qu'il faisait même pas -20 degrès ? Tsst ... Dieu qu’elle allait s’amuser ce soir !

Marchant quelques pas derrière Lee, Tom grimaça, énervé. C’est fou comme ça peut foutre le moral d’un beau gosse en l’air de se voir réduit à être le mouton suiveur plutôt que le leader du duo. Le jeu entre les deux ados avait commencé, ce serait à qui craquerait le premier. Dans ces jeux là, on teste les limites de l’autre, on tente de savoir jusqu’où on peu pousser avant que ça casse. Le perdant y laissait sa dignité et son honneur, le gagnant repartait avec la satisfaction d’avoir pu jouer avec l’autre. Mais n’ayant aucun juge pour participer à l’élection du gagnant, la lutte se révélait encore plus sournoise et perfide, presqu’insidieuse.
Le but du jeu ? Que l’autre tombe amoureux de soi avant que l’on ne cède à ses charmes.
Rapidement, Thomas rejoint la jeune fille qui le détaillait minutieusement, elle semblait parfaitement remarquer à chaque fois que le jeune homme la fixait mais ne se rendait même pas compte qu’elle-même était tout le temps entrain de le fixer. Il fallait dire que ça énervait Tom plus qu’autre chose de se rendre compte qu’il plaisait à Lee mais que celle-ci était trop bornée pour lui pardonner. Sans rire, cette fille était un petit papillon butineur qui avait collectionné les mecs comme d’autre collectionnaient les timbres, tout ça sans montrer aucune pitié au moment du largage et n’hésitant pas à foutre des râteaux et des lapins à tout va. Sauf que Mademoiselle n’acceptait pas lorsque ce genre de truc lui arrivait à elle. Egoïste et manipulatrice, elle se considérait maitresse du cœur des hommes. Du coeur, peut-être, mais pas de l’honneur et apprend, ma belle, que chez Thomas le sens de l’honneur est bien plus développé que son cœur. Il n’acceptera pas que tu joue longtemps avec lui, les jeux, il en a marre. Il a passé l’âge. Depuis maintenant trois ans, il ne fait que ça jouer avec les filles. Tom et ses conquêtes , un roman qui dépasse l’encyclopédie du monde vivants (+les suppléments) et qui ne parle que de coups bas. Si vous êtes en manque d’imagination pour comment flirter avec trois filles en même temps ou la meilleure manière de sortir en même temps avec la sœur, la meilleure amie, ~~la tante et le beau-père~~ et la cousine , de votre copine actuelle sans que rien ne soit dévoilée, achetez ce bouquin, pas chère et très amusant. Il y avait même une histoire comme quoi Tom et Jérémy se partageaient une fille, la fille se croyait trop surpuissante parce qu’elle sortait avec deux BG, meilleurs amis qui ne se rendaient compte de rien. En fait, dans son dos, les deux BG en question riaient tout bas en se racontant leurs nuits passés avec cette fille. C’était la belle époque. C’était l’époque des jeux.
Mais c’est époque est révolue ! Eh, oui, la mort d’un être cher a pour seul avantage que de vous faire murir. Et voilà, l’occasion parfaite pour comparer notre beau gosse national aux yeux bleus à un fruit- prend le kiwi. C’est bon ça, le kiwi. Avant la mort d’Alex Kiwi, frère de Thomas et Moïra Kiwi, mister Kiwi (Tom) était tout dur, immangeable, bref immature. Mais voilà qu’Alex Kiwi avait quitté l’arbre kiwitié sans prévenir. Perdu sur sa branche au côté se sa jumelle, mister kiwi avait enfin compris que le sens de la vie ce n’était pas d’être dur et indigeste, il avait murit. Excusez pour cette comparaison assez peu flatteuse mais elle était utile pour souligner le dernier aspect de la chose ; un kiwi, ça vit sa vie en trois stades : Pas mure, mure, pourrit. Et c’est là que résidait le problème, alors que Moïra Kiwi avait parfaitement murit, Thomas Kiwi avait pourrit de l’intérieur. Il en avait marre du monde, marre de la vie, marre de toute.
Marre des jeux, bordel !

-« Ca marche. J’enverrais mon propre Patronus inspecter la Grande Rue quand nous serons sortis. Mais j’ose espérer que tu maîtrise bien le Sortilège de Désillusion, je ne tiens mas à me réveiller demain avec un morceau de bras en moins … Ou pire, de visage. On pourrait te faire enfermer pour avoir gâché pareil merveille ! Bon sang, ce que je suis modeste. Non, juste réaliste, n’est-ce pas ? A quoi bon se borner à dissimuler ses qualités alors qu’elles sautent au yeux de toute manière ? C’est très hypocrite, hors je préfère que l’on me prenne pour une égocentrique invétérée que pour un judas mal baisé ! … Et pour le petit canard, tu peux courir mon grand ! Bas tiens, j’enverrais mon Patronus te prévenir … Tsst, tes fantasmes sont singulièrement déplacés mon pauvre … »

Seigneur, Tom, va allumer un cierge pour demander pardon. Pardon d’avoir eu la mesquinerie d’éclater de rire à ses propos.
On ne rigole pas quand un Bielova nous parle, espèce de mal éduqué ! Quoi, qui je suis ? Je suis ta conscience imbécile ! Si, si, ta conscience elle-même. Alors, arrête de rire comme un débile et renvoie lui un sourire amusé et amical. Oui, comme ça. C’est bien. T’es fou, toi, elle va croire que tu te moquais d’elle. Quoi, tu te moquais d’elle ? Ok, elle est méga prétentieuse en plus de ça elle a l’audace de dire qu’elle est simplement réaliste – même si ce n’est pas faux. Oui, on sait que toi tu préfères la solution de judas mal baisé et garder l’image de quelqu’un de bien. Mais, ce n’était pas une raison pour te foutre de la gueule de ta future conquête. Comme ça, ce n’est pas ta conquête ? Trop égocentrique ? Mon pauvre, mais toi aussi tu égoiste et tout ce qui va avec, tu as l’avantage de le cacher un minimum mais bon, elle a raison quand elle dit qu’elle est bien foutue, non ? Ok, elle abuse avec son petit rire faux et son ‘bon sang, ce que je suis modeste’. Oui, elle est méprisable quand elle fait ça. Hum … Tom, arrête, ça crève les yeux que tu l’aimes.

-« Quelqu’un de réaliste remarquerait que la prétention est un défaut qu’on n’exhibe pas. »

Après avoir rigolé avec moquerie à la phrase de Lee, Tom avait pris sa voix la plus glaciale pour lui répondre cette magnifique sentence. Heureusement qu’on a toute la nuit devant nous pour nous réconcilier, les petits gars, parce que vu comment c’est partit, et bien … c’est mal partit. Et voilà, un instant plutôt il souriait et tentait un peu d’humour et voilà que la demi-vélane se montrait aguicheuse et prétentieuse. Vive la douche froide. Pourtant, elle semblait intelligente, pourquoi n’avait-elle toujours pas remarqué que le Serpentard était quelqu’un de fier et de buté qui trouvait lamentable le fait de parler de son rang. Lorsqu’on a du sang pur, pas besoin de le dire, ça se voit. Lorsqu’on n’arrête pas d’en parler, c’est qu’on est incertain. Une vélane, c’était considéré comme une sorcière ou comme un animal ? Parce que Lee, vu ton attitude qui tend à se mettre en avant, j’aurais plutôt tendance à opter pour la théorie de l’animal (c’était la conscience de Tom qui parlait, hein ? Pas Tom lui- même ♪) .
Malgré sa déception et sa voix froide, le serpent soupira pour se calmer et sourit à nouveau à Lee en lui signifiant que de toute façon, lui aussi était prétentieux et qu’il ne lui en tiendrait pas rigueur si elle arrêtait de se comporter comme une Reine, avec lui. Pour changer la conversation, il parla des saphirs et de la surprise que la vipère devrait lui faire.

-« Tu devrais pourtant commencer à te douter qu’avec moi on est jamais au bout de ses troubles … »

He miss, t’excite pas, Tom il a jamais dit qu’il était troublé, hein ? Il y a quoi dans ta tête qui a connecté les mots ‘surprise’ et ‘trouble’. Naaan, mais elle est folle TwT
Pire, Aleera s’approcha lentement du beau serpent, lentement et sensuellement. Elle passa sa main derrière le cou du Serpentard qui restait droit comme un piquet, gelé sur place.

- « Ca doit venir de mon côte impulsif, j’imagine. Mais que peut-on y faire, je suis russe … Ah oui, tu avais un gravas dans les cheveux ! »

La jeune imprudente remonta sa main vers le haut de la tête de Tom et envoya valser un petit cailloux- que Tom ne vit pas. Avec un regard ambigu au possible, la demi-vélane recula et éclata d’un petit rire qui ressemblait à un grelot. Thomas frissonna. Combien de chance ça à, une vipère contre un serpent à sonnette ? Aucune ? C’est bien ce qui me semblait. La mâchoire serrée, le serpent à sonnette grinça sourdement des dents et s’avança pour suivre la jeune fille. Ok, ok, du calme, ce n’est pas parce qu’on vient de se faire la promesse d’apprécier Lee si elle arrêtait de tenter de l’allumer par des moyens aussi bas et que justement maintenant, elle usait d’un ce ces vils subterfuges qu’il ne fallait pas lui donner une ~~énième~~ seconde chance. Tout le monde à le droit de se tromper, elle voyait Tom comme un mâle en rut obsédé du zizi. Pas de chance, miss, pour ça fallait venir l’année passé. Maintenant, je le rappelle, c’est le Tom le Pourrit. To late, Lee.
Game Over.
Try again.

Après un long silence et une toute aussi interminable marche, les deux adolescents arrivèrent devant une petite trappe et comme prévu, ils s’auto-jetèrent des sortilèges de désilusion et Tom fit apparaître sa panthère des neiges. A chaque fois qu’il voyait apparaître son patronus, il ne pouvait s’empêcher de dévorer le magnifique animal des yeux toujours aussi surpris d’avoir un patronus aussi canon. Après avoir répondu qu’elle était prête, le serpent à sonnette envoya l’once en éclaireur. Comment qu’il aimait trop cette panthère. Et le voilà qui se rengorge, le beau gosse qui mène bataille contre la reine des prétentieuse (contre la reine tout court, en fait). Il est fier, fier d’être possesseur d’un si belle bête et même qu’en plus, il se transformera bientôt en once, quand il sera assez fort. Yeah, mec, voici Tom le Grand, Tom le Conquérant 8D
Soudain, quelque chose d’invisible (et mou O.O) toucha l’épaule du Serpentard qui ne put s’empêcher de sursauter. GHA, C’EST QUOI CAAAAAAAAA !? Prise de conscience lorsque le truc mou raffermit sa prise sur son épaule, le truc mou était un main et, selon toute vraissemblance, devait appartenir à la seule autre personne présente dans ce couloir ; Aleera Bielova. Et en plus, il a un grand sens de la déduction ! Quel mec parfait, ce Thomas… La main descendit vers la main du jeune homme et la prit doucement, presque avec sensualité. Comment une main invisible peut-être sensuelle ? Grand mystère mais c’est pourtant vérifié.

-« Même sans te voir, je n’imagine que trop bien la tête que tu fais. Ne vois aucune ambiguïté dans mon geste, c’est juste que ce serait bête qu’on se perde, étant donné que nous sommes touts deux invisibles, non ? Je m’excuse, c’est assez déplacé de ma part … Tu pense réussir à supporter cette légère étreinte jusqu’à ce qu’on là-bas ? »

C’est à ce moment que Tom se rendit compte qu’il avait la tête d’un vampire devant le quel on venait d’exhiber une gousse d’ail, c'est-à-dire qu’il grimaçait assez laidement. Un petit sourire ironique remplaça la grimace. Contrairement à ce qu’elle affirmait, Aleera n’imaginait absolument pas la tête qu’il venait de faire. Il rit doucement et serra la main de la jeune fille pour lui signifier qu’il n’aurait absolument aucun mal de supporter ce contact. C’est bizarre, cette fille avait super fort la grosse tête et pourtant, à première vue, elle paraissait bien proportionnée.
Aleera fit part de son impression sur le fait que Tom lui faisait courir plus de risque et le jeune homme leva les yeux au ciel. Mais oui, bien sur, je préfère cent fois rester tout seul dans un souterrain noir et super flippant plutôt que de me diriger dans une rue éclairée où un patronus avait déjà vérifié le fait qu’elle soit vide.

-« Je viendrai te secourir en cas de besoin, à tout à l’heure, Lee. »

La belle blonde lui lâcha la main et se dirigea vers la trappe qu’elle venait d’ouvrir. Le Serpentard entendit ses pas s’éloigner tout en se demandant comment il arrivait à supporter cette fille. En fait, la réponse était simple, il ne la supportait pas.
Le silence s’épaissit en l’absence de la demi-vélane. Soudain anxieux pour la jeune fille, le serpent se mit à triturer sa baguette. Et si elle rencontrait un vieux clochard qui la violait. Merde, mais quel con, pourquoi il l’avait laissé partir ? Il commença à tourner en rond. Cette fille était totalement insupportable mais ce n’était pas un raison pour la laisser se faire violer. Si ? Non.
Puis, apparut enfin, un patronus. Un petit ocelot qui se planta devant Tom et miaula de la voix de Lee :

-« Il n’y a rien à signaler si ce n’est une bande de joyeux fêtards, que j’ai réussi à neutraliser. Si tu me parle encore une fois du petit canard au bord de l’eau je te tatoue un de ces stupides volatiles sur le front. Et dépêche toi, je commence à avoir froid, et un grand gaillard d'un mètre quatre-vingt deux ne serait pas de trop pour me tenir lieu de manteau ... »

Etant donné la voix totalement neutre de l’ocelot, Thomas ne savait pas s’il devait prendre ça comme une énième provocation, une énième tentative de le chauffer ou bien, de l’humour. Il opta pour le choix de l’humour, voulant donner une chance à Lee de paraître être quelqu’un qui ne pensait pas qu’au sexe ♪
Rapidement, le Tom Invisible monta dans le magasin, referma la trappe et sortit dans la rue. Il avisa les quelques fêtards signalés par la demi-vélane et se dirigea vers une petite ruelle. Pas là. Soudain, il y eu un tilt dans son esprit : Aleera était invisible. Génial … Pointant sa baguette sur lui-même, il murmura le contre sort et apparut dans la rue. Il regarda autour de lui et leva les yeux au ciel.

-« Lol, trop drôle, t’es où Lee ? Si tu as besoin d’un mec d’un mètre quatre-vingt deux, il faudrait peut-être que je te voie … Et puis, comment tu sais que j’ai un mètre quatre-vingt deux !?»

Il soupira, mais pourquoi ça n’arrivait qu’à lui de parler à des gens invisible dans une ruelle sombre de Pré-au-Lard ?

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