Sujet: Petits meurtres entre amis/ PV Logan Ven 24 Juin - 0:38
Petits meurtres entre amis Pv Logan
« Logan,
Ca fait longtemps qu’on ne s’est plus vu, tu vas bien ? Je ne reçois plus aucune nouvelles. C’est inquiétant. Et vexant aussi, t’es pas sensé être mon ami. Figure toi, que je me suis renseignée quant à ton absence parce que j’avais peur que tu te sois fait assassiner dans ton lit. Mais voilà, t’es pas mort. Et si tu l’étais de toute façon, j’espère que j’aurais reçut un faire-part de décès. Mais bon, ma boite aux lettres reste vide de toute nouvelles te concernant. Donc voilà, je ne suis plus inquiète en fait, juste vexée. C’est quand qu’on se voit ? J’aimerais te parler. Te parler de tout et de rien. De rien, surtout, parce que ces temps-ci quand on engage des conversations un peu sérieuses ça dégénère tellement. L’autre jour, j’ai une discussion un peu… violente avec un puriste. Il considérait que les Sangs Impurs étaient des moins que rien. Quand je lui ai révélé mon opinion comme quoi les moins que rien était les porcs de puristes qui ne savaient pas articuler (il zozotait, le mec), il n’a pas apprécié. Du coup, j’ai un œil au beurre noir maintenant. Si on se voit dans la semaine, tu pourras le voir. C’est particulièrement moche et malgré tous les efforts de mon manager et de mon producteur, on n’arrive pas à le faire partir. Parfois je me demande à quoi ça sert d’être sorciers… enfin, tout ça pour te dire que cette semaine, j’ai congé. Parce que je ne peux pas tourner le film avec cet œil… Donc, nous avons deux éléments. D’une part ça fait longtemps qu’on ne s’est plus vu, d’autre part j’ai toute une semaine de libre- ce qui n’arrive pratiquement jamais. Donc, on se voit cette semaine. Je propose jeudi au Chaudron Baveur. En fait, ce n’est pas vraiment une proposition. Réponds-moi, je t’en prie. Et si tu ne le fais pas, j’engage des sorciers d’élites pour entrer de force dans ta maison et t’enlever pour boire un verre. A jeudi midi?
Mary. »
Ca faisait dix fois que Mary relisait sa lettre. Elle hésitait à l’envoyer. Logan et elle, ce n’était pas la meilleure amitié du monde non plus. Justes amis. Peut-être qu’il trouverait ça bizarre. Un peu trop autoritaire, aussi. Après tout, ils s’étaient rencontrés pendant des soirées avaient sympathisés mais pas beaucoup plus. Enfin, si un peu plus. Assez plus pour que Mary en vienne à s’inquiéter et veuille le voir. Mais il risquait quand même de trouver ça bizarre. Quoique ce qui était vraiment bizarre, c’est que Mary Amely Leanne soit en train d’hésiter… Mary n’hésite jamais, elle sait quand c’est une bonne ou une mauvaise idée et dans les deux cas, elle le fait quand même. Sauf que là, il y avait quelque chose qui la dérangeait. Pourquoi Logan se cachait ? De quoi ou de qui avait-il peur ? Mary soupira. La réponse était évidente. Il avait peur des Mangemorts. Il avait peur d’elle. Mais tout le monde avait peur des Mangemorts, ce n’est pas pour ça que tout le monde se cachait. On ne se cachait que si on avait quelque chose à se reprocher. Comme avoir tué un Mangemort ou être membre de l’Ordre. En fait, même pas. Un membre de l’Ordre cherche des informations et donc, il ne se cache pas mais va au devant des évènements pour observer. Sauf s’il avait fait un truc de mal. Plus qu’autre chose, c’est ça qui embêtai Mary. C’est pour ça qu’elle hésitait à envoyer la lettre. Elle voulait voir son ami et elle voulait savoir s’il avait quelque chose à se reprocher. Mais s’il était vraiment du camp opposé ? Elle envoya la lettre.
_______________
Mary se regarda. L’œil au beurre noir était toujours visible. Logan allait être consterné, c’était sur. Ou pas. Elle, elle ne l’était pas. Elle trouvait ça plutôt rigolo. Pour une fois qu’il lui arrivait quelque chose. Généralement, il ne se passait rien du tout. Oh, bien sur, un petit meurtre par-ci, par-là selon les ordres. Il ne se passait rien du tout en ce qui la concernait, elle. Certains d’entre vous qui avez été attentif depuis le début, se demanderont sans doute pourquoi une jeune et fidèle Mangemorte s’était fait taper alors qu’elle défendait les Sang Impurs. N’était ce pas le BA-BA de la mangemorie que de mépriser les impurs ? Oui. Mais Mary n’est pas du genre conformiste. Déjà parce que si on est conformiste on ne se fait pas remarquer et le but de la vie de Mary, c’est de se faire remarquer. On ne devient important que grâce au regard des autres bonnes gens, c’est pour ça qu’il faut se faire remarquer, c’est à ce moment là seulement qu’on devient remarquable. Et puis, Mary n’avait jamais réussit à mépriser des gens pour un truc rouge qui coule dans leur veine. Croyez-bien, elle avait déjà testé. Elle avait déjà été regarder si les moldus avaient un sang différent du sien, eh bien non. Tous les sangs étaient rouges, aussi surprenant que cela puisse paraître. Et preuve ultime que le Sang n’avait aucune importance, le sorcier le plus puissant au monde (à savoir le Maître), avait un père moldu. Donc, le sang osef. Tout ce qui comptait réellement, c’est l’ambition. Ce que les gens sont et veulent devenir. C’est ça qui fait la différence entre les forts et les faibles, pas le sang. Et question ambition, Mary était dans le top 5 des personnes les plus ambitieuses. Alors, imaginez comment elle se prend pour quelqu’un d’important. Soit.
Mary regarda son reflet, les yeux dans le vague. Elle n’aimait pas trop ce qu’elle y voyait. Des cheveux longs, ternes et raides, les traits émaciés et anguleux, des yeux pâles qui ne contrastaient pas avec un teint blanchâtre. Toute personne qui ressemblait à ça sans vivre dans le monde de la mode aurait été prise pour un malade. Voilà ce qu’elle était quelqu’un au teint maladif. Enfin, non, on voyait que ses yeux pétillaient que ses habits étaient recherchés, on voyait qu’elle était mannequin. Mais c’était ça le problème. Le monde de la mode demandait de personnes aux petits seins, aux hanches osseuses et aux mâchoires carrées. Mary se pliait à ces règles car elle comptait bien monter dans la société. Le Seigneur des Ténèbres le lui avait demandé et, puis, rien que son ambition mordante lui exigeait ce physique là. Mais ça l’énervait. La dégoutait, presque. La jeune fille se maquilla légèrement. Pas trop. Elle n’avait pas l’habitude, généralement on la maquillait, c’était rare qu’elle le fasse elle-même. Et puis, elle ne voulait pas cacher son œil au beurre noir. Elle espérait retrouver le crétin qui lui avait fait ça et lui faire un Doloris pour le punir. Mais pour justifier ce Doloris, il fallait quand même qu’elle ait une petite blessure… Encore fallait-il qu’elle retrouve le petit puriste en question, après avoir tapé Mary, il avait transplané. Sans doute qu’il s’était rendu compte qu’il avait affaire à Leanne. Et qu’il avait beau être un petit puriste merdeux, il n’était pas Mangemort, lui. Trop trouillard pour se tremper dans les affaires de meurtres, hein ? Eh bah, Mary n’hésiterait pas à lui montrer de quoi était capable les Mangemorts. Histoire qu’il hésite avant de lui refiler cette tête, la prochaine fois. Et après, elle lui donnerait un bisou pour le remercier de lui avoir donné congé.
Arrivée au Chaudron Baveur, Mary s’installa seule à une table. Lorsque le serveur vint lui demander ce qu’elle voulait, elle le chassa d’un geste de la main. Elle ne voulait rien. Pas tant que Logan n’était pas là. Et elle ne savait pas s’il viendrait. Il n’avait pas répondu. Mais elle espérait qu’il viendrait quand même. Il y avait beaucoup de lettres qui se perdaient ces derniers temps, il y avait tellement de contrôles et de lettres interceptées. Peut-être qu’elle n’avait pas reçut sa réponse. Ou peut-être qu’il avait peur de répondre par écrit. Mais Logan n’était pas du genre peureux… Mary tira un peu sur la manche de son pull. Elle était habillée assez simplement, escarpins à talons, pantalon de chez le tailleur… Pour le haut, elle avait hésité. Elle avait finalement mit un t-shirt à longue manche et un pull encore au dessus. Il ne fallait pas qu’il voie sa marque. Ou peut-être que si, il fallait qu’il la voie. S’il la voyait Mary pourrait juger à quel camp il appartenait. Mais il ne devait pas la voir maintenant. Attendre. Le bon moment. Et c’est ce qu’elle faisait, attendre. Attendre qu’il arrive.
Sujet: Re: Petits meurtres entre amis/ PV Logan Lun 27 Juin - 7:58
« Grmbl »
Une main battit l’air, essayant de chasser la chose plumeuse qui essaie de réveiller l’autre chose couchée dans son lit. Mais celle-ci est fatiguée, elle ne veut pas se lever. Quelle heure est-il en plus ? Il n’est certainement pas temps, vu que le réveil n’a pas sonné. Si l’homme le souhaite, il restera au lit le temps qui lui reste, et puis c’est tout. Ce n’est pas un oiseau qui va faire la loi : c’est son lit douillet, dans sa maison, donc ses règles. Et là, il veut dormir. C’est quand même pas beaucoup demandé ! Il en avait besoin, en plus.
« Fous-moi la paix Law, t’auras ta bouffe apr... AH MAIS AÏEUH, T’ES MALADE ?! »
Logan Cooper, définitivement réveillé – et vous avez désormais la preuve écrite que monsieur parle à ses piafs - ouvrit grands les yeux en se redressant soudainement, sans oublier de porter son doigt mordu et ensanglanté à sa bouche. Ca fait mal, pourquoi il a fait ça Law ? ;___; Attends que j’enfonce mes dents dans ton aile, on verra si t’es capable ou pas d’attendre une heure ! Le Phénix détacha son regard de son doigt : ce qu’il vit lui permit de comprendre ce qui passait en boucle dans sa tête : ‘Law ne me mord jamais, ce n’est pas normal’. Parce que ce n’était pas son harfang des neiges : il s’agissait d’un hibou inconnu, qu’il n’avait jamais vu jusqu’à aujourd’hui. A sa patte qu’il tendait vers l’ancien Gryffondor était attachée une lettre. Logan approcha sa main d’abord doucement, au cas où cet oiseau au sale caractère trouve marrant de le mordre une deuxième fois, ensuite son geste se fit plus habile quand il fut sur de ne rien risquer. Il détacha l’enveloppe : le hibou ne se fit pas prier et s’envola par la fenêtre ouverte, tandis que Logan ouvrait la lettre, emplit de sentiments partagés : d’un côté il était curieux de savoir qui avait pensé à lui et de l’autre, il ne pouvait s’empêcher de penser qu’il puisse s’agir d’une de ces lettres de rançon, du genre de celles que l’on voit dans les mauvais films hollywoodiens. C’était ridicule, mais cette idée ne le lâchait pas.
Cependant, ‘nous détenons votre fille, nous ne lui ferons pas de mal en échange d’informations et que vous vous rendiez immédiatement’ ne fut pas ce qu’il était écrit. Non, le message provenait d’une Mary Leanne vexée de ne pas avoir reçu de nouvelles de son ami et qui lui donnait un rendez-vous non discutable au Chaudron Baveur, le jeudi midi à venir. En lisant ça, Logan ne sut pas trop s’il devait en rire ou se sentir coupable. Il était vrai qu’il n’avait plus de contacts avec ses amis hors-Ordre depuis un peu plus de trois mois, tout simplement parce que le groupe lui prenait une grande partie de son temps : les potes, pour son et leur plus grand malheur, étaient mis de côté. Il n’avait même pas l’occasion de répondre aux quelques lettres qu’il recevait – raison pour laquelle il ne répondit pas au présent courrier – c’est dire ! Bon, la famille, c’était une toute autre affaire, si les ponts étaient coupés, c’était volontaire, et pour leur bien. Dans les deux cas c’était temporaire. Quand la situation redeviendrait stable - peut-être pas réglée, mais stable – comme avant, le bientôt Animagus s’excuserait et reprendrait contact avec tout le monde. Promis. Bref, au vu du ton insistant et vexé de la lettre, Logan n’y répondit pas pour les raisons citées ci-dessus mais fit en sorte d’être libre jeudi afin de rejoindre Mary. Prendre un jour de congé et boire un verre avec une amie lui permettrait de se changer les idées, et puis il se devait de l’avouer, il avait sacrément envie de voir l’œil au beurre noir de la jeune femme 8D
« Bon, qu’est-ce que je vais porter ? »
Le fameux jeudi, une grosse heure avant le rendez-vous, le Phénix se trouvait en jeans devant le contenu de son armoire, entrain de se demander ce qu’il pourrait bien mettre comme haut. La météo du jour s’annonçait excellente et sans pluie, chose rare à Londres mais qui devenait de plus en plus fréquente ces dernières années, donc il pouvait exclure veste et sweatshirt. Il se retrouva à hésiter entre un t-shirt, un débardeur (du point de vue de Kachi’, les débardeurs, c’est sexy !) et une chemise. Mmh ... Mary travaillant dans le showbusiness – j’suis pote avec une actriiice \o/ - elle faisait plus au moins attention à sa façon de s’habiller, il opta donc pour une chemise bleu marine. Il espérait qu’elle apprécierait de voir qu’il avait fait attention à être présentable pour elle. La buse devait s’avouer qu’elle s’en voulait d’avoir inquiété la jeune femme. Il enfila le vêtement et, une fois dans son salon, il prit son porte-feuille qu’il glissa dans la poche arrière de son pantalon, ainsi que sa baguette, dans la poche avant. Celle-ci dépassant mais ne risquant pas de tomber, l’ancien Gryffondor cacha le reste en plaçant sa chemise par-dessus. Ensuite, il se coiffa les cheveux, mais à peine, parce que les cheveux en bataille, c’est cool. Quand il fut prêt, rasé, habillé, plus au moins coiffé, il sortit et, comme à son habitude, en plus de fermer la porte à clé, renforça la protection en lançant un enchantement annulant toutes sortes de sortilèges d’ouverture. Ce n’était pas aujourd’hui que l’on forcerait la porte de chez lui. Ceci fait, il se dirigea sous le soleil tapant vers la ruelle où il transplanerait.
L’homme se retrouva en face du fleuriste le plus proche du Chaudron Baveur, chez lequel il acheta un petit bouquet de roses blanches – faut pas que ça prenne toute la place non plus ! – histoire de s’excuser pour cet impoli manque de nouvelles. Il est galant Logan ! \o/ Et elles sentent bon en plus. Bref, étant un peu en avance, il décida de ne pas transplaner jusqu’au point de rendez-vous, mais de marcher à son aise. Dans ce coin, l’après-midi était plutôt calme : il n’y avait pas grand monde dans la rue. Normal, au fond. En ce tout début de mois d’août – d’ailleurs il avait quand même repris contact avec sa famille le 23 juillet en trouvant de mauvaises excuses pour son silence, car ceux-ci l’avaient presque carrément menacé par lettre, disant qu’ils viendraient le prendre en otage chez lui s’il ne daignait pas montrer un signe de vie, au moins pour son anniversaire. Cette journée-là avait été la meilleure depuis l’incendie – une bonne partie de la population londonienne était partie en vacances, par contre, les touristes envahissaient le centre ville. A ce niveau-là, c’était vachement chiant. Pourquoi ? Parce que les gens ne connaissent pas le coin. Résultat, ils demandent leur chemin. Logan se souvint qu’un jour, il avait été abordé une bonne dizaine de fois en une journée. Pas que ça le dérange, mais bon, à force ...
Logan finit enfin par arriver au Chaudron Baveur. En jetant un coup d’œil à sa montre, il constata qu’il était à l’heure. Parfait. Le Phénix passa la porte et immédiatement les bruits familiers de l’endroit pénétrèrent dans ses oreilles. Ca faisait un moment qu’il ne s’y était plus posé. L’avoir traversé, oui, il l’avait fait pour se rendre au Chemin de Traverse, mais ça s’arrêtait là. Y boire un verre lui manquait, il se sentit donc d’autant plus ravi d’être là. Ses yeux bruns parcoururent la pièce. Le resto-bar des sorciers n’était ni plein, ni abandonné : quelques personnes y buvaient ou mangeaient une restauration rapide. A vrai dire, il n’eut donc pas beaucoup de mal à trouver la jeune femme qu’il cherchait. Très jolie, maigre et portant – selon lui – des vêtements sacrément chaud pour la température à l’extérieur, Logan reconnut Mary aisément. Plaçant son bouquet derrière son dos, il s’approcha, souriant, comme à son habitude. Une fois à un petit peu plus de trois mètres, il put voir clairement le fameux œil au beurre noir ... et dut se retenir pour ne pas laisser s’échapper un violent fou rire. Oh bon Dieu ! Pauvre Mary, elle qui devait tellement faire attention à son physique pour son métier ! Bon allez, ne rigole pas, retiens-toi, ce n’est pas marrant et ça ne serait pas gentil ... Le Phénix fit la bise à la Mangemort – ouh que c’est bizarre ! =O – avant de lui tendre les roses avec un air coupable.
« Désolé. J’aurais du te donner de mes nouvelles. J’étais ... occupé. »
Ouais, bien sur qu’elle va croire que tu étais trop occupé pour envoyer une petite lettre alors que tu es ornithologue ! M’enfin bon, à part ‘occupé’, il avait quoi comme excuse que quelqu’un puisse confirmer, mmh ? Il n’allait pas inventer toute une histoire : l’actrice n’aurait aucune difficulté à découvrir son mensonge. Alors autant ne pas mentir tant que c’est possible. Logan reporta son attention sur le visage de la jeune femme. Le puriste ne l’avait pas ratée. S’il avait été là, il lui aurait foutu son poing dans la face, rien que pour avoir frappé une fille au visage. Que ses idéaux soient différents des siens, il s’en fichait, du moment que cet homme n’applique pas ses pensées en aidant ou faisant partie des Mangemorts. Les gens ont le droit de penser ce qu’ils veulent, mais il y a des limites.
« A chacun ses cicatrices, mmh. Mais tu avais raison, la tienne est impressionnante. Ca change, sur une femme. »
Logan lui sourit en haussant les épaules.
« Alors, comment va la vie ? ♥ »
Innocence powa, yeah.
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Sujet: Re: Petits meurtres entre amis/ PV Logan Jeu 1 Sep - 22:22
Mary laissa son regard glisser sur les autres personnes présentes dans le bar. En ce mois d’été, il y avait beaucoup de monde qui passait par là pour aller faire un tour au Chemin de Travers ou, comme elle, juste boire un verre. Cette foule apaisait la jeune femme. On est toujours plus visible quand on est seul et exposé plutôt qu’entouré de monde. Il est vrai que de la part de Mary, il est assez surprenant qu’elle ne veuille pas se faire remarquer mais aujourd’hui, elle ne voulait pas de ces fans qui vienne lui demander si elle est bien Mary Amely Leanne. Aujourd’hui, elle voulait juste Logan. La jeune femme regrettait un peu d’être venue plus tôt que prévu, attendre comme ça la mettait mal à l’aise. Généralement, c’était le contraire. Elle avait toujours préféré être la dernière arrivée, rien de mieux que d’arriver dix minutes en retard pour se faire remarquer. Et puis, se faire attendre était, selon Mary, un bon moyen pour que les gens l’apprécie à sa juste valeurs. D’ailleurs après avoir déjà attendu Logan pendant… oula, au moins, une minute trente, elle se mettait déjà à comprendre à quel point elle tenait à lui. Il y a si peu de vrais amis par les temps qui courent. Mary aurait tant aimé que Log’ soit de son côté. Si seulement il pouvait comprendre l’importance du regard des autres, de la célébrité. Tout cela vous permettait d’être immortel de survivre des siècles durant par le bouche à oreille. Salazar Serpentard était un parfait exemple : il avait faite de grandes choses –pas spécialement de bonnes choses, notons- et par ce biais était devenu une légende, un Immortel. Si seulement Logan pouvait comprendre tout cela et pouvait s’apercevoir que le seul moyen, à notre époque, de devenir cette légende, était de s’associer au Seigneur des Ténèbres. Si seulement…
Il était là !
Logan s’avançait vers elle de sa démarche éternellement joyeuse, son sourire habituel aux lèvres. Mary se leva pour l’accueillir, le tout avec des gestes lents et délibérés-question de classe. Un sourire étincelant découvrit la dentition parfaite du mannequin. D’un geste souple, Mary repoussa une mèche raide qui lui retombait devant les yeux l’empêchant de bien voir son ami. Or, elle voulait voir Logan, l’analyser. Décrypter ses sentiments. Pour comprendre pourquoi il n’avait plus donné de ses nouvelles pendant si longtemps. Mais le regard pétillant de son ami ne lui apprit rien sur tout cela. Elle vit simplement un jeune homme charmant, son ami. Un jeune homme qui lui tendait un magnifique bouquet de roses blanches. Attendrie, la Mangemort posa une main sur son cœur et lança un regard joyeux à Log’.
« Oh, c’est tellement gentil ! Il ne fallait pas, merci beaucoup. »
Mary lui sourit. Ah les formule de politesses, comme c’était débile. Malheureusement, c’était utile. Alors Mary n’hésitait pas à lui dire ‘qu’il ne fallait pas’. Or, ce bouquet, ces roses, c’était exactement ce côté gentleman qui plaisait tellement à Mary. Ne vous y trompez pas, Mary connaissait par cœur les autres qualités de Logan et l’aimait aussi pour ça. Il était adorable, gentil, toujours de bonne humeur, honnête et il était une vraie pipelette. On s’amusait avec lui. Oui, ça comptait, bien sur. Mais c’était ce petit air de gentilhomme des temps modernes qui avait, en premier, plu à Mary. Il était l’une de ses seules connaissances à penser à ce genre de détails. C’était trop mignon. C’était d’autant plus mignon qu’il lui faisait ses excuses concernant le fait qu’il n’avait plus donné de nouvelles depuis perpète. Mary sourit sans croire un mot de ce qu’il venait de dire. Enfin, si, elle croyait à ses excuses. Mais elle ne pensait pas un instant que l’étude de piaf requérait autant de temps. Malgré tout, elle n’avait pas directement envie d’embrayer sur ce sujet, aussi, elle se contenta d’un sourire polis et d’un haussement d’épaules.
« Ce n’est rien. Tu es venu aujourd’hui, c’est tout ce qui compte. Et puis, question temps libre, je n’ai rien à te reprocher. »
Et oui, ça occupe le faite d’être mannequin, actrice et Mangemort. Et pourtant la jeune fille avait trouvé le temps de lui écrire… Si le fait d’être ornithologue prenait plus de temps que les trois activités de la jeune femme, Mary remerciait le ciel de ne pas faire ce métier là. A cette pensée, la Mangemort eu du mal à retenir un sourire ironique. Mais elle réussit. Elle préférait ne pas poser de questions. Il risquerait d’y répondre. Maintenant que les deux jeunes gens étaient assis à table, Mary fit un signe à un serveur. Celui-ci lui sourit et partit rapidement vers le cuisines en murmurant un ‘j’arrive tout de suite.’ La Mangemort reporta son attention sur son ami, il examinait son visage avec un sourire mal dissimulé. Mary du se mordre les lèvres pour ne pas éclater de rire, elle aussi. Lorsqu’enfin, il lui fit la remarque qu’elle n’était pas ratée, Mary ricana légèrement. Tu parles, et ce mec risque de le regretter s’il se trouve un jour sur son chemin. Ensuite, Log’ lui demanda comment elle allait. A part cet œil, au poil, mec, au poil…
« Pas mal, hein ? Mon manager s’est évanoui quand il a vu ça. Quand il s’est -malheureusement- réveillé, il n’arrêtait pas de hurler que la semaine de pause allait nous couter des milliards. Si tu veux mon avis, c’est n’importe quoi, je ne suis pas l’actrice principale alors bon…ils peuvent profiter de cette semaine pour tourner de scènes où je n’y suis pas… »
Le serveur l’interrompit en arrivant avec son calepin. Il avait l’air d’un pingouin dans son costume trop petit pour lui. Mary faillit l’avertir du fait que son costume était, au moins, deux tailles en dessous de ce qu’il aurait fallu mais s’abstint de tout commentaire. Elle fit juste attention à se reculer légèrement. C’est que la chemise du gars était tellement serrée que les boutons semblaient sur le point de céder. Et recevoir un bouton dans l’œil, ce n’était pas une bonne idée. Elle se ferrait tuer par son manager.
« Alors, qu’est-ce qui vous ferait plaisir ? » « Un simple café bien serré, merci. »
Ca c’était bien d’être une femme, le serveur vous demande toujours à vous en premier. Mouahaha. Adressant un petit regard amusé à Log’, Mary le laissa commander avant de répondre à sa question du ‘comment ça va.’
« Et je vais très bien, outre ça. Tu ne peux pas savoir à quel point ça fait du bien d’enfin avoir congé. J’ai l’impression de renaitre. »
Mary entortilla une de ses mèches de cheveux autour de son doigt, pensive, elle fixa son ami.
« Et toi ? Quoi de neuf, pour que tu sois si occupé ? »
Mary était curieuse. Curieuse de voir ce qu’il allait répondre. Curieuse de voir s’il allait mentir. Ou peut-être qu’il ne mentirait pas, peut-être qu’il resterait honnête comme d’habitude. Dans tous les cas, elle le saurait, elle connaissait Log’ assez bien pour savoir qu’il mentait rarement et que, quand c’était le cas, il mentait mal. Logan avait finit de parler lorsque le serveur revint avec la commande. Mary ne put s’empêcher de pousser un petit cri stupéfait devant l’agilité d’une personne aussi corpulente. N’y voyez rien de méchant, c’est juste que pour quelqu’un qui flirt avec l’anorexie, les personnes plus fortes que la normale son des spécimens étranges et pleins de mystères. Le serveur transportait, en plus de son énorme ventre, un immense plateau ou trônait les minuscules tasses des deux amis. Et ce fut à ce moment là que la jeune femme se rendit compte que son étonnement face à l’agilité de cet obèse était justifié. Cet homme n’était pas agile. Il rencontra le pied d’une chaise qui, eh merde !, se trouvait là par les plus grand des hasards. Mary vit sa tasse de café bien serré s’envoler dans les airs et décrire un mouvement parabolique quasi parfait. La Mangemort n’eut pas le temps d’esquisser le moindre geste que le liquide noir et brulant atterrissait déjà sur son pull en cachemire beige. Sur la manche gauche de son pull en cachemire beige, plus précisément. Elle poussa un petit cri de surprise et de douleur. Et ce cris faillit, je dis bien faillit parce qu’elle n’est pas hystérique non plus, se transformer en hurlement lorsque le serveur lui prit le bras, des milliards de serviettes déjà en mains, en s’excusant pitoyablement. Il leva la manche de la Mangemort -MANGEMORT, BORDEL, LA TOUCHE PAS PAUVRE FOU ! – pour éviter qu’elle ne se brule encore plus.
« Oh, mademoiselle, je suis terriblement confus. Vous n’imaginez pas à quel point je suis désolé, toutes mes excuses… » « Ne me touchez pas… »
Mary avait dit ça d’une voix glaciale et sifflante. Mais c’était inutile, le Gros Patapouf l’avait déjà lâché en apercevant le bout d’un certain tatouage à son bras. Il venait de sauter trente centimètres en arrière, stupéfait, battant son record de saut en longueur d’au moins dix centimètres. Dans ses yeux on pouvait lire « Et si c’était la Marque des Ténèbres ? ». Le regard glacé, Mary se leva et pointa sa baguette sur le Patapouf. Journée des records pour le pauvre homme, puisqu’il déguerpit à une vitesse époustouflante –même pour une personne qui n’aurait pas eu ce poids-, battant son record du cent mètre. Dans la salle, le silence était lourd comme une chape de plomb. Tout le monde fixait Mary sans comprendre. Peu à peu, chacun se remit à parler de ses petites affaires, détournant le regard de cette magnifique, mais tarée, jeune femme (s’énerver à ce point pour un peu de café sur la manche…) Mary se rassit, le cœur battant. Elle déglutit et fixa Logan. Dites-moi qu’il n’avait pas vu le début de sa Marque.
Sujet: Re: Petits meurtres entre amis/ PV Logan Ven 2 Sep - 0:28
Ce fut avec son habituel air joyeux et un grand sourire que Logan donna ses fleurs à Mary, qui pour son plus grand bonheur, sembla vraiment ravie. Mais ça me fait plaisir de te faire plaisir voyons ! Il s’en voulait de laisser ses amis de côté, et comme les roses sont toujours appréciées – sauf de Grace, avec elle il devait faire trois-cent magasins pour en trouver des en chocolat sans quoi il se faisait taper – il s’était dit que ce serait sympa. Tous deux s’assirent et en bon ami, il s’excusa de son manque de nouvelles. Sans entrer dans les détails bien sur, l’Ordre, c’est top secret. Il n’allait pas non plus tout lui dévoiler sur un coup de tête. Faudrait être sacrément atteint pour risquer de faire foirer ce genre de choses. Heureusement pour lui, elle ne lui en voulait pas trop – même s’il se doutait qu’elle avait du mal à croire en son excuse - et fit signe à un serveur histoire de prendre leur commande. Oui j’ai soif moi ! Celui-ci se précipita en cuisine, et en l’attendant, l’ornithologue eut l’occasion d’observer le fameux et bientôt célèbre œil au beurre noir de son amie. Difficile de ne pas afficher un sourire amusé. Enfin, c’était toujours préférable au fou rire qu’il n’était pas loin d’avoir. Il s’exprima gentiment sur le sujet, finissant par réussir à se contrôler pour de ne pas rire. Après tout, ce n’était pas vraiment marrant !
« Les managers prennent toujours les choses trop au sérieux. »
Il lui offrit un sourire. Ah le cinéma. Monde impitoyable. Mais bon, Mary était assez intelligente pour ne pas se laisser intimider par des paroles en l’air, du genre que l’on entend tous les jours quand quelque chose ne va pas dans ce domaine. Il aimait bien la jeune actrice. Elle lui semblait être mature, et il l’avait toujours trouvée très gentille. Adorable, en fait. L’homme appréciait sa compagnie, et pas seulement pour ses beaux yeux. Sauf que la compagnie en question fut interrompue par un serveur assez ridicule, il fallait l’avouer. Avec des vêtements trop petits comme les siens, dur d’avoir l’air crédible. Logan le lui aurait bien volontiers fait gentiment remarquer, mais il se doutait que le monsieur était déjà au courant, aussi s’abstient-il, même si ce n’était pas dans ses habitudes. Une de ses habitudes étant d’avoir du franc-parler, et donc de signaler aux gens ce qui clochait chez eux au cas où ils ne s’en seraient pas aperçus. L’actrice demanda un café, le serveur s’étant d’abord adressé à elle. Les femmes en premier, ahah. Eh bien moi je vais prendre ...
« Moi de même, merci. »
... Un café. Ce sur quoi Mary enchaina par répondre à la question de son compagnon, autrement dit simplement comment elle allait. Il aurait bien aimé être en congé lui aussi. Mais bon, il ne comptait pas non plus se retrouver à l’hosto pour échapper à ses obligations. Il devait travailler, le temps que la tempête passe. Donc vous l’aurez compris, pas de vacances avant un bon moment, hélas. Les Mangemorts étaient pleinement actifs, et il devait quand même bosser sur les oiseaux s’il ne voulait pas avoir l’air d’avoir abandonné son métier, ce qui pourrait être étrange. Sans oublier ses travaux pour être Animagus. Il se sentait proche du but, d’ailleurs. Mais évidement, il fallait qu’elle revienne sur le pourquoi de son silence. Bah, il aurait du s’en douter. Il eut un petit sourire mystérieux, plus joueur qu’autre chose en fait.
« Bien, j’ai fait des tas de trucs ! »
Quoi, c’est tout ? Bah oui hein. Il n’allait pas sortir ‘j’ai quasi abandonné mon métier pour jouer à l’espion pour l’Ordre’. Et comme Log’ avait tendance à éviter le mensonge s’il le pouvait, il en profitait en disant un truc qui ne répondait pas exactement. Ce fut à ce moment précis, quand il se tut, que le serveur visiblement pas très adroit, arriva chargé de leur commande. Et ouch. Le pied du monsieur rencontra celui d’une chaise, il le contenu d’une des tasses alla valser droit sur le beau pull de l’actrice. Sa manche gauche était maculée de café brulant, d’où pourquoi Mary poussa un cri stupéfait. A vrai dire, tout alla trop vite pour que Logan puisse faire quoi que ce soit. Ce fut surtout un moment précis qui l’empêcha d’avoir le réflexe de faire dégager le maladroit qui n’était visiblement pas très intelligent puisqu’il aurait pu simplement user de sa baguette pour nettoyer tout ça sans laisser de trace. Mais non, il était tellement désolé qu’il essaya de régler tout ça avec des tas et des tas de serviettes. Log’ aurait pu trouver tout ça amusant – il était d’ailleurs non loin de pouffer de rire – si au moment où l’homme s’empara de la manche de Mary afin d’éviter qu’elle se brule plus encore, celle-ci ait une réaction surprenante. Avant que le serveur n’ait pu découvrir plus de son bras, l’actrice avait prononcé une phrase d’un ton glacial et quasi-menaçant. Il déguerpit à une vitesse impressionnante pour son poids. Logan, lui, n’avait toujours pas bougé. Non, il fixait la manche maintenant remontée avec une expression stupéfaite. Il leva les yeux vers son amie qui le regardait avec un air pas très rassuré, puis ouvrit la bouche comme s’il allait dire quelque chose, avant de la reformer. Il avait clairement vu ce début de tatouage, tout comme le serveur. Oui, il aurait pu se dire qu’il ne s’agissait que d’un inoffensif, qu’il n’y avait pas à se poser de questions. Mais pourtant, c’était le cas. Si ce tatouage n’avait pas été sur le bras gauche à la place habituelle, si Mary n’avait pas réagit comme ça, si elle n’était pas devenue menaçante pour le cacher, il aurait ignoré. Là, ce n’était pas possible. C’était pratiquement sur, il n’avait pas un doute. C’était la Marque. Sa Marque. La Marque des Ténèbres. L’ornithologue, sur le moment, était complètement perdu, quasi abasourdi en fait. Il plongea sa tête dans ses mains en respirant un grand coup. Allez, réveilles-toi, ce n’est qu’un mauvais rêve, qu’il se disait. Hélas non, tout ça était bien réel.
Pourquoi elle ? Pourquoi elle aussi ? Pourquoi fallait-il toujours que ce soient ses amis, à lui, qui ne soient pas ce qu’il voyait en eux ? Il ne voulait tout simplement pas le croire. Il ne voulait pas faire semblant que tout allait bien, attendre qu’ils sortent avant de la mettre hors d’état de nuire et de l’emmener auprès des Aurors, qui l’enverraient à Askaban. Il ne voulait pas recommencer. Il l’avait déjà fait avec Reid. Ca avait été si dur de se convaincre que son ami n’était pas ce qu’il croyait être. Il ne voulait pas envoyer une autre des ses amis dans le pire endroit sur terre. Il ne voulait pas et ne pouvait pas. Trop dur. Impensable, en sachant que Mary avait toujours été si gentille avec lui. C’était tout simplement inimaginable ! Il ne se serait jamais imaginé une chose pareille. Et pourtant elle était là, devant lui, la Marque au bras. Mais il voulait s’en assurer. Il voulait voir la chose de ses yeux, s’accorder le bénéfice du doute. Parce qu’après tout, Logan continuait d’espérer qu’il y avait une erreur. Le Phénix eut du mal à cacher la sécheresse dans sa voix – ton qu’il prenait tellement rarement - quand il prit la parole :
« Tu t’es fais tatouer, Mary ? »
Log’ la fixa droit des les yeux, énormément sérieux.
« Tu me montres ton tatouage ? Je suis sûr qu’il est magnifique. »
Il ne souriait plus, plus du tout. L’homme savait ce qu’il devait faire avant qu’elle ne réagisse. Parce qu’il savait qu’elle ne dévoilerait pas la chose, qu’elle trouverait une excuse, et que qui sait, elle partira peut-être soudainement et transplanerait avant qu’il n’ait pu la rattraper. Alors sans lui en laisser le temps, en jetant un coup d’œil alentours pour vérifier qu’on ne les regardait plus, il empoigna durement le bras de son ‘amie’ et de l’autre, baissa la manche ... VLAN, coup de poing dans le ventre ! ... il la remonta et lâcha Mary. Ca ne lui avait pas prit plus de deux secondes, et personne n’avait rien remarqué. Silencieux, il s’enfonça un peu plus dans sa chaise, avant de passer ses mains sur son visage et secouant la tête avec fatalité. Logan était complètement perdu. Il n’avait pas la moindre idée de ce qu’il devait faire. Si ça n’avait pas été elle, personne en qui il avait confiance, il n’aurait pas hésité et aurait fait son devoir. Mais là, il ne pouvait pas. C’était trop dur. Ca lui avait fait trop mal avec Reid, il ne pouvait pas recommencer. A vrai dire, s’il ressentait une partie de la colère qu’il avait l’habitude de ressentir à l’égard des Mangemorts, il se sentait plus brisé qu’autre chose. Son regard, quand il le leva enfin vers Mary, était composé de ces deux émotions. En colère et déçu. Très. Ses convictions lui hurlaient de faire ce qu’il devait, mais son être lui, n’était pas d’accord.
« Mary ... »
Son ton était quasi-suppliant. Je ne peux pas, je ne peux pas. Je ne peux pas. L’ornithologue prit sa tasse et but une gorgée du café qui lui brula la gorge. Il ne savait pas s’il devait hurler ou pleurer. Pourquoi avait-il fallu que ça lui tombe dessus ? Ce connard – oui, quand il est désespéré, il devient vulgaire – de serveur n’aurait-il pas pu faire attention ?! Rien ne se serait passé, RIEN. Et leur amitié aurait continué sans se voir menacée. Parfois il vaut mieux ne rien savoir. C'est une chose dangereuse, que d'en savoir trop. Là, Logan était bien placé pour comprendre le sens de cette phrase.
« Je peux pas ... »
Sa voix se brisa et son visage resta perturbé. Je ne veux pas et je ne pourrai jamais. Qu’est-ce qu’ils allaient faire maintenant ? Qu’est-ce qu’elle allait faire ? Pleurer sur son épaule ? Sortir des tas d’excuses ? Le tuer ? Ca, il n’allait pas tarder à le savoir.
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Sujet: Re: Petits meurtres entre amis/ PV Logan Mer 14 Sep - 7:47
La conversation était bien partie. Des roses, des compliments, des rires à propos de l’œil de Mary. Tout était réuni pour promettre une après-midi mémorable. Mémorable, oui, ils ne pouvaient pas encore s’imaginer à quel point. Après le survols des politesses d’usage, Mary tenta de percer à jour son ami en l’interrogeant sur le pourquoi du comment il était occupé. ‘Il avait fais des tas trucs.’ Difficile d’être plus évasif. Au moins il ne mentait pas, c’était déjà ça. La jeune femme s’apprêta à l’interroger plus profondément lorsque quelque chose la retint. Elle n’avait pas envie qu’il lui donne des réponses, ou pire qu’il ne lui en donne pas. Logan ne savait pas mentir et si elle creusait un peu, Mary finirait bien par trouver la vérité. Peut-être qu’il ne valait tout simplement pas la connaître, cette vérité. On vit parfois mieux les yeux fermés. En tout cas, la Mangemort se refusait d’ouvrir les yeux maintenant. Elle avait peur de ce qu’elle risquait voir apparaître sur la tête de son ami. Elle n’était pas prête à le haïr.
Baleineau mentalement déficient. C’était les trois mots qui venaient à l’esprit de Mary à la vue de ce serveur. Cependant, elle n’aurait jamais cru possible ce qui se passa par la suite. C'est-à-dire, qu’il lui renverse dessus du café brûlant –faute déjà grave au départ- mais qu’ensuite, il lui relève la manche pour l’essuyer. Oui, oui, vous avez bien lu. Point d’illusions, point de faute de frappe. Ce monstre de graisse et d’imbécillité lui avait relevé la manche. A elle. Mangemort, meurtrière, héritière Leanne. Aucun de ces mots n’est assez effrayant pour toi, déformation de la nature ? Eh bien dommage, tu viens de commettre la pire des erreurs. Mary serra les lèves dans une expression de haine des plus éblouissantes. La haine incarnée en un si joli corps, oui, c’est cruel. Mais c’est ainsi. Ne croyez pas que la haine est sauvage et explosive. Non, elle sait attendre son heure. Aussi, Mary resta là, assise droite comme une statue. Figée par la surprise et la colère. Ce baleineau payera. Payera de mort ou de doloris. Peut-être même des deux. Personne ne pouvait révéler, même un si infime bout, sa Marque des Ténèbres sans en connaître les conséquences. Surtout qu’il l’avait fait devant un de ses amis les plus cher. J’ai nommé Logan Lerman Cooper. Le jeune homme semblait abasourdi. Puis, épuisé. Ses épaules se voutèrent et il cacha sa figure derrière ses mains, comme pour cacher une vérité qu’il ne voulait pas assumer. Mary tenta de s’imaginer ce qu’il pensait. Tristesse, déception, haine ? Peur ? Mais elle n’arrivait pas vraiment à déterminer ce que voulait dire cet air si lointain, ces mains tremblant légèrement devant des yeux ternes. Elle n’avait jamais été douée pour décrypter les sentiments des autres. Elle savait quand ils mentaient, jamais quand ils étaient heureux ou triste. Alors déchiffrer des émotions plus subtiles comme le doute, la peur ou la déception, c’était loin des compétences de Mary. Elle n’avait pas assez d’empathie. Elle aurait voulu le comprendre, éprouver de la compassion pour Logan qui devait flipper grave qu’elle soit vraiment une Mangemort. Mais non, elle se contentait de le fixer d’un air grave. Incapable de ressentir la moindre émotion dès que les événements s’emballaient, Mary fixait son ami, impassible. Finalement, lentement, il releva la tête. Et lui posa la question fatidique. Tu t’es tatouée, Mary. Oh, oui, mon cher ami. Voilà déjà quelques années. Le montrer ? Ah, non, pas sur. La jeune femme continua de regarder Logan d’un air vide. Elle ne savait déjà plus comment réagir. Il paraissait tellement sec, tellement …tellement autre. Log n’aurait pas réagit comme cet inconnu, Log aurait rigolé de la mésaventure, n’aurait même pas vu ce petit bout de tatouage. Ce Logan là n’était pas son Logan. Et ça signifiait quelque chose d’assez important. Ce Logan là n’était pas son ami. Il était dangereux, traitre. Ennemi.
Ennemi. Ce Logan le confirma assez rapidement. Il lui prit violement le bras, lui envoya un coup dans le ventre et remonta sa manche. Voilà, il l’avait vue. La Marque des Ténèbres. En était-il plus heureux ? Il n’en avait pas l’air. Son geste avait été stupide. Il avait appuyé la conviction nouvelle de Mary comme quoi cet inconnu était un gêneur, un danger. Tout le monde devait connaître la réputation de l’héritière Leanne, tout le monde devait la savoir pro-Mangemort. Personne ne devait pouvoir le confirmer. Ce Logan était non seulement dérangeant mais d’une impertinence folle. Mary releva doucement la tête, ses cheveux lui tombant devant les yeux. Elle les écarta de sa main gauche, désinvolte, dévoilant un regard bleu sombre. Un regard glacial qui se plongea durement dans les yeux humides de l’inconnu qui avait été son ami. Mary se mordit les lèvres, s’interdisant de penser à ce qu’avait pu signifier cet homme pour elle. Le passé c’est le passé, ça pourrit le présent. Et en l’occurrence, dans ce présent, ce Logan venait d’écourter son espérance de vie. Il prononça quelque chose. Ou plutôt gémit quelque chose. Mary… La Mangemort retint une folle envie de gifler ce Logan. Il venait de lui rappeler Emmie. Aussi pathétique, aussi gémissant. Aussi insignifiant. Pourtant, elle ne le gifla pas. Parce qu’il venait de prononcer une autre phrase. Tu ne peux pas quoi ? Une lumière venait de s’allumer dans le regard de Mary. Ce petit misérable qui venait de lui rappeler qu’elle avait une sœur, une sœur dont elle s’efforçait tant bien que mal d’oublier l’existence, venait d’allumer la sonnette d’alarme. Qu’est-ce qu’il ne peut pas ? Il peut tout au contraire. Transplaner à l’instant pour trouver l’Ordre. A cette pensée, Mary blêmit. D’un geste sec elle prit la main de ce Logan inconnu. S’il transplanait, elle partirait avec lui. Elle ne le laisserait pas gâcher tout les plans du Seigneur des Ténèbres.
« Tu ne peux pas quoi ? »
Silence. A nouveau, Mary ressentit cette peur de la vérité. Non. Ne pas avoir peur. Ce qui importait, désormais, c’était de savoir qui il était réellement. Qu’est-ce qui l’avait tant occupé pendant les vacances. Surement pas ses foutus piafs. La jeune femme continuait de le fixer, distante. Il fallait qu’elle trouve quelque chose sur lui, qu’elle creuse. Sinon, il irait tout déballer. Il fallait qu’elle trouve un sujet de chantage. Mais qu’est-ce qu’il ne pouvait donc pas faire ? Il avait dit ça en constatant qu’elle était l’une des sbires du Lord. Alors ? Il ne pouvait pas l’accepter ? Pourtant, il n’avait pas le choix. Il ne pouvait pas la dénoncer ?... A part s’il était membre de l’Ordre, ce Logan n’avait aucune obligation de la dénoncer de toute façon…
« Tu ne peux pas quoi !? Logan… tu n’as aucune obligation de crier sur tous les toits ce que tu viens de voir. Je te conseillerais même fortement de te taire. Tu n’as aucune obligation. N’est-ce pas ? Tu n’es pas membre de l’Ordre… ?»
La main de Mary s’était resserrée sur le poignet de ce Logan. Ses yeux pétillaient de menace et sa voix était aussi coupante qu’une lame de rasoir. Si ce Logan ressemblait un tant soit peu à son Log à elle, il ne saurait pas mentir. Et elle saurait si sa question avait été utile. Elle espérait qu’il n’appartenait pas à l’Ordre parce que si elle l’apprenait, elle ne pourrait pas le dénoncer au Seigneur des Ténèbres – en échange de quoi il ne la dénoncerait pas à l’Ordre- et risquait gros. En même temps, s’il n’appartenait pas à l’Ordre, elle n’aurait aucune monnaie d’échange pour tenter de le faire taire. Et elle n’aimait pas tuer. Mary se retrouvait dans une impasse. Alors elle s’apprêta à avaler cru ses paroles. Ou ses silences.
Sujet: Re: Petits meurtres entre amis/ PV Logan Jeu 15 Sep - 4:46
Le soudain changement de comportement de Mary n’aida vraiment pas à sa détresse : il s’en sentit d’autant plus désespéré. Qui était cette femme froide et au regard mauvais qui le fixait ? Où était la gentille Mary qui l’avait accueilli avec le sourire ? Elle n’était plus là. Logan avait devant lui une représentation parfaite de ce qu’il avait toujours méprisé. Et ça le brisait. Il avait toujours trouvé que mademoiselle Leanne était une jeune femme sympathique avec qui il passait de bons moments de détente. Et voilà qu’il se rendait compte qu’il était bien loin du compte. Dire qu’il ne s’était douté de rien, qu’il lui avait accordé sa confiance en toute amitié. Deuxième fois. C’était la deuxième fois qu’il se faisait avoir. D’abord avec Reid, maintenant avec elle ... qu’avait-il bien pu faire pour mériter tous ces brisements de cœur, hein ?! Dénoncer Reid et l’envoyer à Askaban alors qu’il était son ami lui avait fait énormément de mal, ça avait été une trahison dure à digérer et Selena, son amie elle aussi, le haïssait pour ça. Elle pensait que l’ornithologue était un excellent compagnon, et pourtant lui, cet homme de confiance, avait envoyé l’amour de sa vie en prison. Pour savoir que perdre l’être tant aimé faisait horriblement mal et marquait à vie, il s’était longtemps sentit coupable ... tout en sachant avoir fait le bon choix : Reid était un Mangemort, et la place de ces monstres était à Askaban, auprès des Détraqueurs.
Certes il avait fait son devoir, mais aujourd’hui, l’homme n’en avait pas la force. Pas la moindre. Une fois, il avait – difficilement – tenu le coup ; deux fois, il ne pourrait pas. Jeter des Mangemorts en prison était une chose qu’il faisait sans la moindre hésitation, condamner ses amis était largement différent. C’était donc douloureusement qu’il avait du admettre la triste vérité en abaissant la manche de son ... amie ? Mais l’était-elle vraiment ? L’était-elle encore ? Ce regard glacial lui appartenait et c’était lui qu’elle fixait. Que se passait-il de l’autre côté de ces yeux froids ? Logan sentait bien qu’elle ne le reconnaissait pas non plus, elle ne connaissait pas de Log’ au ton et mouvements d’abord secs, durs, puis à l’air désespéré, en colère et déçu. Oui, tout ça en même temps, sacré mélange. Le Log’ que Mary connaissait était joyeux, rigolard et ne prenait pas toujours les choses au sérieux. Normal que la différence soit flagrante.
Le regard que Mary plongeait dans ses yeux perdus le pétrifiait. Il ne connaissait pas une telle expression chez elle. Distante, glaciale. Compréhensible, son statut de Mangemort venait tout juste d’être révélé à un pro-Ordre ... et même plus. N’empêche que c’était tellement différent ... Elle prit sa main sèchement. Alors que dans d’autres circonstances il s’en serait détaché brutalement en jetant un regard noir à cette étrangère, mettant sa main à l’abri, ici il tressaillit mais ne réagit pas plus. Elle lui demanda tout autant sèchement ce qu’il ne pouvait pas. Perdu, c’est ce qu’il était. Probablement le trouvait-elle faible, pitoyable. Elle ne comprenait pas l’effet douloureux que ces révélations provoquaient en lui. Ce désespoir, ce qu’elle considérait comme étant une faiblesse, qu’elle méprisait. Il le voyait dans ses yeux. Son propre regard passa de cette main l’empêchant de transplaner seul, il l’avait bien compris – ce dont il n’avait pas du tout l’intention – au bouquet de roses blanches posé sur la table. A qui avait-il apporté ces fleurs, mmh ? A son amie. A son amie Mary Leanne l’actrice. La même personne qu’il avait devant lui, mais pourtant si différente. A nouveau, il posa ses yeux sur elle : ils étaient toujours un peu colériques, agressifs, mais aussi dotés d’une teinte de calme et de désespoir. Et l’ornithologue ne répondit pas. Il resta silencieux, tout passa dans le regard. La jeune femme insista. Elle voulait comprendre le sens de ses paroles, et avait usé des bons mots pour le placer dans une impasse. Menaçante, coupante. La main serra fort et durement son poignet. A son tour, l’expression du bientôt Animagus se fit dure et distante. Logan était un bon menteur, oui, mais seulement avec les gens qu’il ne connaissait pas. Ses amis savaient remarquer ses mensonges en moins de deux, il le savait. Il savait aussi que ne rien dire c’était se trahir. De toute façon elle saurait.
Tu n’es pas membre de l’Ordre... ? Mains, bouquet, mains, bouquet. Mains. Bouquet.
« J’en suis. »
Ton calme, regard déterminé. Pas sec, pas agressif, pas défaitiste. Calme, maitrisé. Vas-y oses dire que tu t’attendais à ça. Tu t’attendais à un mensonge que tu déchiffrerais ou à un silence qui dirait tout. Et non, pourtant, il te l’a dit, de sa voix. De retour vers le bouquet, un air de regret. Pas de retour en arrière, hélas. La main de Mary continuait de lui serrer le poignet, et Log’ ne réagissait pas. Il ne fallait pas voir cela comme de la soumission et de la faiblesse. Le bouquet et les mains représentaient parfaitement le contraste d’avant et après le café. Parfaitement.
« Dingue comme on ne connait jamais vraiment nos amis, hein ? »
Léger rire fataliste. Vas-y qu’il déstresse, la situation est horrible, ce n’est pas vraiment le moment, et pourtant Logan rit. Légèrement certes, mais il rit. C’est connu, le rire apaise les souffrances. Peut-être qu’il en avait besoin, là, maintenant. Et rien à foutre de ce que Mary la Mangemort en pensait.
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Sujet: Re: Petits meurtres entre amis/ PV Logan
Petits meurtres entre amis/ PV Logan
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