Une brise légère soufflait sur les nombreux arbres du parc, ébouriffant les feuilles couvertes de rosé et nimbant le paysage d'une douce clarté mêlée de fraîcheur. La température était juste comme il fallait, ni trop froide ni trop chaude; un simple climat tempéré qu'appréciait Oprala à sa juste valeur. Elle marchait sur un des immuables petits sentiers que recelait Poudlard, foulant l'herbe verdoyante d'un pas tranquille; se laissant porter par l'atmosphère douce et paisible qui s'insufflait en elle.
Pressant tout de même légèrement sa marche, la jeune fille en songeant à la destination où elle se rendait. Pour la toute première fois, elle n'arpentait pas un lieu pendant des heures pour tenter vainement de faire abstraction de son ennui mortel; mais là les choses étaient différentes. Pour la première fois une personne s'intéressait à elle, et pas des moindres et acceptait avec une certaine joie son invitation, sans chercher à se détourner d'une façon plus ou moins polie comme elle s'y serait attendue. Et non, au contraire, Lou et elle avaient communément décidées de se rejoindre au parc en ce bel après-midi de week-end si rare et étrangement délicieux.
Les choses changeaient, les choses qui il y a une semaine lui auraient parut impensable relevaient du présent, les barrières forgés entre elle et les autre cédaient, Oprala se libérait progressivement de la solitude dans laquelle elle avait toujours baignée; bouleversant le quotidien au profit de jours agréable et insouciant en bonne compagnie. De nouvelles perspectives s'ouvraient à la demoiselle, des faits qu'elle n'aurait osée espérée qu'en rêve, des us et coutumes, des manières d'être revendiquées ... Tout changeait et cela plaisait énormément à la jeune fille.
A la vue de Lou, postée au point ou elles s'étaient quelques jour à peine plus tôt donnée rendez-vous, elle s'arrêta et arrangea sa coiffure, s'efforçant de lisser ses cheveux déjà luisant sous le zénith et de remettre en place sa tenue: un haut marine et une veste cintrée à la taille noire, un slim dans les tons et ses sempiternelle bottines de cuir mordorée. En effet, Oprala avait soignée son apparence pour l'occasion et c'est en inspirant et expirant une dernière fois qu'elle apparut à la vue de sa camarade, souriante, rayonnante même; à croire que la jeune fille avait attendue des années avant de ressentir à nouveau un peu de bonheur et de sérénité.
Espérant que les sentiments de Lou seraient réciproques, elle s'avança et lui fit la bise, colla deux baisers léger comme des papillons en vol sur ses joues et entrait en propos:

"- Salut Lou ! Comment vas-tu ce week-end ? Moi je suis bien contente que les cours soient terminés ... Par ce que franchement la déviance magique ..."

Une assurance nouvelle venait d'apparaître à Oprala, rendant les paroles d'ordinaire si taciturne et empreinte de gêne un discourt maîtriser et joyeux. Une nouvelle aire s'ouvrait pour elle, finit la gêne, le regret, la timidité maladive ... Elle était une Gryffondor à présent, et il serait bien temps de tourner la page.

Et effectivement, un nouveau chapitre s'écrivait dans l'histoire de la demoiselle.