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 Y a des baffes qui se perdent. | PV Momo ♫

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Y a des baffes qui se perdent. | PV Momo ♫ _
MessageSujet: Y a des baffes qui se perdent. | PV Momo ♫   Y a des baffes qui se perdent. | PV Momo ♫ EmptyDim 9 Jan - 12:19

Nephtys eut un bref soupir et referma son livre d'histoire de la magie. Elle rangea son devoir fraichement terminé dans son sac, et hissa celui-ci sur son épaule. D'un pas rapide, elle sortit de la salle vide où elle s'était enfermée, direction le dortoir. Elle regarda rapidement sa montre. 15h30. Juste le temps de faire un crochet par la salle commune et de se rendre à Pré-au -Lard. Et encore, elle serait en avance. La jeune fille se pressa, déposant ses affaires sur son lit. Elle allait repartir quand son reflet dans le miroir à côté du lit de la pouf s'en face attira son attention. Elle était légèrement vêtue pour sortir par ce temps froid. Un simple petit pull en laine par-dessus un haut noir ne suffirait pas à lui tenir chaud malgré sa cape d'hiver. Elle enfila rapidement un gros sweat épais par-dessus et troqua ses ballerines contre des bottes rembourrées. Miss Van Halen faisait partie des gens très réchauffés du château de Poudlard. Disons que contrairement aux gens habituels qui viennent de pays chaud pour s'installer là où il fait froid, elle n'était pas frileuse. Loin de là d'ailleurs. Elle ajouta une grosse écharpe en laine à sa panoplie, l'enroulant autour de son cou, seul endroit de son corps où elle avait généralement froid. Puis elle déposa un baiser sur le sommet du crâne d'Anubis qui sommeillait paisiblement sur sa couette, et sortit. Direction Pré-au-Lard.

Le temps était froid mais sec, malgré la neige qui tapissait le sol. Les mains dans les poches, le visage fourré jusqu'au nez dans son écharpe de laine, Neph' se préoccupait davantage de ses devoirs que de ce qui se passait actuellement dans le château. Elle avait du une mauvaise note en Runes, il y avait une petite semaine de cela, et ne comprenait absolument pas comment cela avait pu arriver. C'était la première fois de sa vie. Et elle rageait, se disant que si elle commençait comme ça, jamais elle ne réussirait à devenir traductrice en langues anciennes. Bien sûr, vous me direz que ce n'est qu'une seule note. Mais une, c'est déjà trop, surtout quand on s'appelle Nephtys Dorine Van Halen. C'est tout. Aussi, lorsqu'un élève de cinquième année l'avait invitée à participer à une manifestation pour faire revenir Ted Lupin et Aleera Bielova, elle l'avait envoyé paitre. Non, elle n'avait pas envie d'y aller. Sauf peut-être pour revoir le professeur Lupin. Mais bon, elle avait des traductions à faire, et pas le temps pour ces sottises qui avaient de toute manière mal tournées comme elle m'avait prédit. Et puis, Moïra y avait été, et c'était comme si Neph' était représentée.

L'égyptienne poussa la porte d'un bar et y entra. Son regard brun balaya la pièce sèchement, repérant ceux qui pourraient éventuellement l'importuner tandis qu'elle allait s'asseoir à une table. James n'allait plus tarder maintenant. Oui, Nephtys avait donné rendez-vous à son tuteur, c'te beau gosse peintre qui habitait une baraque gigantesque. Elle aimait bien parler avec lui, lui donner des nouvelles de Poudlard, tandis qu'il lui en donnait du ministère de la magie et de la vie en dehors de l'école. Elle avait beau lire la Gazette et tous les journaux qui lui passaient sous la main, rien ne valait des informations parfois venues toutes droit de la ministre de la magie. Et de plus, une conversation amicale avec quelqu'un qu'on apprécie faisait toujours du bien. A propos de gens qu'on aime, cela faisait deux jours que Nephtys n'avait pas vu son frère. Et il commençait à lui manquer. Il faudrait qu'elle songe à lui tomber dessus entre deux cours.
Baillant à s'en décrocher la mâchoire, la jeune fille songea qu'elle aurait dû glisser un livre dans la grande poche de son sweat, histoire de se distraire. Elle tourna la tête et croisa le regard d'un homme d'âge mur qui la dévisageait. Il avait l'air tellement hagard que la Serdaigle s'étonna qu'aucun filet de bave ne coule le long de son menton. Comme elle s'y attendait, il se leva et vint la voir. S'appuyant sur la table, il lui adressa un sourire qui se voulait charmeur et charmant. C'aurait pu marcher un tant soit peu s'il avait été plus jeune. En effet, ce n'était pas le porc pervers de base, mal rasé, hirsute et empestant l'alcool. C'était un adulte propre et sobre, à ce qu'elle pouvait en voir, et pas mal conservé.

 « Salut toi. Je t'offre un verre? »

Normalement, Nephtys lui aurait envoyé une pique acerbe dans la figure, lui faisant clairement comprendre qu'elle n'en avait rien à foutre de sa gueule de cupidon, et qu'il pouvait toujours aller inviter la grognasse là-bas qu'il avait plus de chance de voir sa demande acceptée. Mais non. Là elle s'ennuyait ferme, et James n'arrivait pas. Elle jeta un regard hésitant à sa montre, puis reporta son attention sur le type qui visiblement espérait vraiment qu'elle accepterait. Elle hocha brièvement la tête, et l'homme commanda deux Bièreaubeurres. Bon, au moins il n'allait pas essayer de lui bourrer la gueule pour l'inciter à faire quoi que ce soit en sa compagnie. L'homme se mit à lui parler. Il ne lui posa pas réellement de questions. Il se présentait plutôt, et racontait ce qu'il faisait là, toussa toussa. Bref, elle était encore tombée sur le zigoto de première qui ne sait pas comment demander son numéro et son nom à une fille. Il devait pourtant avoir vingt ans de plus qu'elle. L'âge de son père, environ. Mais non, monsieur déblatérait sa vie, vie dont elle n'en avait rien à foutre. Au bout de cinq minutes, elle lui fit signe de se taire.

 « Moi c'est Dorine. Maintenant désolée de vous interrompre dans votre charmant monologue, mais est-ce que vous pourriez me laisser? »

Le type afficha une tête de trente pieds de longs. Bah quoi? Neph' venait simplement de voir James, et sa conversation serait sûrement bien plus intéressante que celle de ce coincé du... Oula. Il n'avait pas apprécié. Il devint rouge comme une pivoine. Sauf que ce n'était pas dû à la honte, mais plutôt à la colère. Sa mâchoire se crispa, ses poings de serrèrent, tandis qu'il éructait, devant l'insolence de la jeune fille :

 « Tu te prends pour qui espèce de sale pute?! »

Elle rêvait où il venait de la traiter de péripatéticienne? Y a quelques trucs que tu ferais mieux d'apprendre mon gars. Tout d'abord, la Van Halen c'est une teigne. Faut pas l'insulter. Et ensuite, elle n'en a tellement rien à faire des autres, que devenir une prostituée n'est pas du tout. Mais y a autre chose que le type ne savait pas, en regardant Nephtys comme s'il allait l'étrangler. C'était que son tuteur était juste derrière lui. Et si James ne faisait rien pour se débarrasser de ce gars avant qu'elle ne prenne les choses en main, la petite Égyptienne allait lui écraser sa chope de Bièreaubeurre sur la tête pour lui apprendre à la traiter de pute.
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MessageSujet: Re: Y a des baffes qui se perdent. | PV Momo ♫   Y a des baffes qui se perdent. | PV Momo ♫ EmptyLun 10 Jan - 6:32

« Mais qu’est-ce que … C’est … C’est … Mais c’est absolument hideux, monsieur Harvey ! »

Silence de mort dans l’atelier. Léto leva ses grands yeux bleus vers son maître, sur ses gardes. Les colères de James avaient beau être rares, la petite elfe de maison les savait violentes et redoutables pour ceux qui étaient l’objet du courroux du jeune homme. En l’occurrence, ce sorcier suffisant et hautain, jaugeant le peintre de haut sous prétexte qu’il était riche et connu pour ses livres bondés de sous-entendus à peine subtils à la gloire du Lord noir. Un homme gras et chauve, qui se faisait vieux, et qui n’acceptait pas de se retrouver face au tableau, parfait reflet de son physique peu attirant, que le peintre avait accepté de faire pour lui, moyennant une coquette somme d’argent que le bourgeois semblait peu enclin à lui remettre. Ah oui, vraiment, il refuserait de payer le fils Harvey, qui avait utilisé ses peintures et ses encres pour ça ? S’il y avait une chose qui faisait perdre son perpétuel sourire à James, c’était bien que l’on ne reconnaisse pas les efforts faits sur ses toiles et pire, qu’on refuse de payer quelque chose que l’on lui avait commandé. Se décommander passait déjà pour un affront qu’il ne tolérait pas, alors refuser une peinture que l’on lui avait réclamée à corps et à cris – il avait été très sceptique lorsque le bourgeois lui avait exposé son envie d’un portrait simple et peu expressif, avec un fond sombre, ce qui n’était pas du tout le style habituel d’un James habitué aux paysages travaillés et aux visages tordus par différents sentiments – était un blasphème, une faute à ne pas commettre que ce stupide homme, ne connaissant ni les œuvres, ni le caractère du jeune homme, avait commise. A sa façon de regarder les portraits de la jolie Svetlana Bielova que James laissait trainer un peu partout dans la maison – il faut savoir que le manoir Harvey était un véritable musée des œuvres de James : ses tableaux étaient accrochés dans chaque pièce, certains murs étaient même de véritables toiles grandeur nature, et certaines peintures qu’il avait encadrées mais pas accrochées étaient appuyées au pied des murs de diverses pièces, selon l’endroit où le peintre avait travaillé – le jeune homme devinait que le seul but de ce fonctionnaire était d’approcher la ministre et que l’unique moyen qu’il avait trouvé était de fréquenter le même peintre que la jeune russe. Par manque de chance pour l’homme, cette tentative de manipulation avait largement échoué : James, peu enclin à se laisser utiliser de la sorte, avait pris plaisir à placer leurs entrevues le plus loin possible de celles avec Svetlana, ce qui n’était pas très difficile vu le manque de temps dont la ministre disposait pour venir le voir. En somme, l’attitude dans sa totalité de ce bourgeois ventripotent hérissait le peintre, et mêlée au fait qu’il refusait de payer le travail qu’il lui avait commandé, suffit à faire naître une rage sourde et menaçant chez James. Occupé s’horrifier en déblatérant sans discontinuer, le bourgeois ne vit pas le peintre s’avancer d’un pas souple vers lui, silencieux.

« … intolérable, monsieur Harvey, vous m’insultez en me présentant avec cet hideux faciès, n’espérez pas que je paierai cette … »
« Cet hideux faciès, comme vous dites si bien, Emerson, n’est qu’une simple et réaliste représentation de votre visage, ainsi que vous me l’avez demandé. Si vous vous sachiez incapable de supporter la vue de votre propre figure, vous adressez à moi dans l’espoir que j’embellirai la réalité est une erreur monumentale. Vous désiriez une peinture ? La voici. Vous êtes déçu ? Je m’en fiche, je vous avais communiqué mes prix dès le premier jour, et j’exige que vous payiez cette peinture pour le temps et que j’ai passé dessus, la toile gâchée et toute la peinture utilisée. Il serait très mal avisé de me refuser cela, Emerson, et vous devriez le savoir. N’oubliez pas qu’il me suffirait de quelques mots à quelques personnes bien placées pour vous faire perdre votre travail et plus encore. Ne croyez pas un instant que j’ignore que vous trompez votre femme avec celle de votre supérieur hiérarchique, Emerson, c’est elle aussi une de mes clientes et je sais que c’est elle qui m’a recommandé à vous. De plus, je sais de la bouche de votre maitresse que vous avez peur du divorce alors qu’elle y serait prête si vous le lui demandiez. Sur ce, je vous laisse régler avec Léto le paiement, et je vous préviens que si elle me rapporte que vous lui avez fait du mal, que vous l’avez insultée, je peux vous assurer que cette histoire d’amante sera bien le cadet de vos soucis. Sur ce, Léto, tu serais adorable de préparer à manger pour ce soir, j’irais peut-être me racheter une toile pour remplacer celle gâchée par cet énergumène après mon rendez-vous avec Nephtys. »

Et James de tourner les talons sans même un regard pour le bourgeois éberlué et apeuré d’apprendre que le jeune peintre en savait tant. Passant dans sa chambre, il attrapa un petit paquet qu’il avait fait pour Nephtys, une écharpe et caressa doucement Echo, son corbeau adoré, tout en remplissant sa gamelle d’un geste distrait. Prenant une veste qu’il enfila en tenant le paquet entre ses dents, avec le maximum de précaution pour ne pas en abimer son contenu, il se prépara en quelques minutes et descendit d’un pas rapide les escaliers, notant que son client était au rez-de-chaussée avec Léto, dans l’atelier, et qu’il lui tendait une bourse que la petite elfe prit rapidement, méfiante. Attendant le bourgeois, James lui fit un sourire glacial en le laissant passer puis sortit à son tour. Tandis que l’homme traversait le grand jardin, toile sous le bras, en grommelant, James transplana dans un grand battement d’écharpe, et arriva devant le bar où il avait rendez-vous avec sa pupille. Tenant son paquet d’une main et poussa la porte de l’autre, il eut la mauvaise surprise de voir la jeune fille aux prises avec un homme à peine plus vieux que lui et qui semblait décider à inviter l’égyptienne à boire un verre, qui le fit grincer des dents. S’avançant vers eux, le peintre passa derrière l’autre, prêt à intervenir si ça tournait au vinaigre. Et ça vira directement à l’acide. Le sang du peintre ne fit qu’un tour, et il balança une claque à l’arrière de la tête de l’homme, perdant son habituel calme. Cette espèce de bourgeois, puis un gros pédophile maintenant ? Bon dieu mais quelle belle journée, mes aïeux ! Tandis que l’autre se retournait, le peintre posa son paquet sur la table de Neph, le poussant vers elle, sans quitter l’homme du regard.

« Je ne tolèrerai pas que vous parliez ainsi à ma fille une fois de plus. Maintenant, sortez de ce bar avant qu’elle ne s’énerve définitivement et ne vous jette le contenu de son verre, et le verre aussi, d’ailleurs, au visage. »

Ton calme, froid et persuasif, qui suffit à décider l’homme. Ah ouais, à deux, ça devient directement moins … Facile. Tournant les talons sans répondre, il s’éloigna, tandis que James s’asseyait à côté de Nephtys en lui faisant un grand sourire. Tiens c’est marrant, ce n’est pas lui qui a pété les plombs et qui a cogné alors qu’il a d’habitude un parfait sang froid ? XD Faisant signe au garçon, James demanda lui aussi une Bièreaubeurre, puis se retourna vers sa pupille.

« Salut Neph, comment ça va ? Je suis content de te voir aujourd’hui, je voulais te donner ça. »

Et James de pousser vers elle le petit paquet. Allez, pas besoin de le cacher, c’est un tableau de la taille d’un cahier de cours et qui représente les parents Van Halen un peu après leur mariage, en Egypte, quand ils avaient invité l’ami Harvey. XD
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MessageSujet: Re: Y a des baffes qui se perdent. | PV Momo ♫   Y a des baffes qui se perdent. | PV Momo ♫ EmptyMer 12 Jan - 0:42

Nephtys était dans un bon jour. Enfin, un jour normal quoi. Sang-froid, détachement, verve et envie de distribuer quelques claques. Notre égyptienne dans toute sa splendeur. Elle ne de préoccupait pas de ce que ce gars aurait pu lui faire. Elle avait tellement d'objets sous la main pouvant lui servir d'arme et/ou de bouclier qu'elle n'avait pas à s'inquiéter. Durant sept ans en Égypte elle avait pratiqué l'escrime et un art martial local située entre le tai-kwen-do, le karaté et la boxe. Un art de combat assez sympathique sans techniques particulières basé sur les réflexes et l'instinct, ainsi que bien sûr sur les coups les plus utilisés et quelques combinaisons assez drôles. Depuis qu'elle vivait chez James, elle s'était amusée à garder son niveau, pratiquant notamment lors de stages durant les vacances. Elle n'avait pas retrouvé des cours de son art martial, mais sept ans d'instruction et une pratique régulière sur des idiots, ou bien un pucching-ball chez son tuteur lui suffisaient pour rester au top et dangereuse pour ses ennemis. Son côté incontrôlable sous l'effet de la colère faisant le reste. En ce qui concernait l'escrime, elle poursuivait cette passion avec acharnement dès qu'elle le pouvait. Et elle s'était de plus beaucoup amusée à apprendre les bases du maniement du nunchaku. Ellie détestait quand elle s'en servait, et elle le savait, en profitant parfois pour malencontreusement manquer de lui mettre un coup. La petite sœur de James trouvait Nephtys vraiment trop violente. Elle ne semblait pas comprendre que la raison pour laquelle elle possédait un tel sang-froid était justement que ses entrainements réguliers canalisaient son énergie, réduisant ses accès de colère. C'était d'ailleurs parce qu'hier elle s'était battue contre une poufiasse de Gryffondor qui draguait Nolan - et qui avait insulté la petite Serdaigle alors que celle-ci venait demander à son meilleur ami de lui rendre ses cours - que Nephtys était si posée et détendue. Et qu'elle n'avait pas écrasé le verre du pervers sur sa tête.

James l'avait de plus précédée, collant une claque sur l'arrière de la tête du dragueur, en ajoutant qu'il avait plutôt intérêt à ne plus la toucher et à se tirer vite fait. Mais la petite égyptienne ne prêtait même plus attention à la scène. Son regard avait été capté par le petit paquet que son tuteur avait fait glissé vers elle sur la table. Youhou, un cadeau! De la taille d'un cahier de cours, emballé dans du papier entouré d'une rosace en raphia. La jeune fille de demandait ce que son tuteur pouvait bien lui offrir, comme ça de but en blanc. Bon, sûrement un tableau, son James n'était pas fantastique peintre pour lui offrir des sculptures. Mais une peinture de quoi? Un portrait? D'elle? Elle n'avait jamais posé. La voix de James la tira de ses pensées. Elle allait bientôt être fixée de toute manière. Elle s'aperçut qu'il s'était assis à côté de lui et que l'autre idiot pervers était parti sans demander son reste. Tournant la tête vers le fond du bar, elle vit qu'il était retourné avec ses potes et qu'ils les regardaient en marmonnant. Son groupe d'amis l'écoutait, ricanait, chuchotait. Ça ne présageait rien de bon. Mais à la rigueur s'ils se contentaient de parler sur eux, cela ne la gênait pas. Par contre, s'ils étaient en train de comploter, Nephtys n'avait absolument pas peur d'eux. Pas plus que James ne devait être terrifié par leur air supérieur et leurs ventres gras de bière.

La jeune fille reporta son attention sur son tuteur et lui servit un sourire ravi :

 « Moi aussi je suis contente de te voir! Je vois que le pédophile n'a pas trainé dans les parages. »

Ce n'était pas donné à tout le monde de voir Nephtys joyeuse et enthousiaste. Ce qu'elle était. Cela lui faisait réellement plaisir de voir son tuteur, qui plus est la connaissait sur le bout des doigts, jusqu'à prédire sa réaction si l'autre n'avait pas cessé de l'importuner. Elle aimait beaucoup James, et il était réellement comme un deuxième père pour elle, même s'ils n'avaient aucun lien du sang. C'était un père de cœur - comme c'est chou *____* - comme on avait rarement l'occasion d'en voir. Même avec Dorian, qu'il appréciait un peu moins et qu'il passait son temps à taquiner. De plus, Mister Harvey ne portait pas dans son cœur sa chère sœur, à l'instar de Neph', qui la détestait. Ellie et ses réparties, mais quelle chochotte sans fond... Bref.

 « Han c'est trop gentil j'ai hâte de l'ouvrir! »

Impatiente, la brunette attrapa le paquet. Elle défit le raphia et ôta l'emballage avec précaution. Lorsqu'elle vit le petit tableau représentant ses parents en Égypte, sa vision se troubla et la dispute avec son frère lui revint en mémoire. Elle ne lui avait finalement pas donné la lettre ni l'argent. Il allait falloir qu'elle le fasse. Qu'elle envoie un hibou à son frère qui refusait de lui parler depuis qu'elle avait comparé Sophie à une simple paire de seins. Une dispute violente entre le frère et la soeur Van Halen c'était pas facile à encaisser. En colère, Neph' était une vraie furie, et son frère avait beau être plus calme et sympathique, il n'appréciait guère qu'on l'énerve, et il possédait un sacré caractère une fois mis en colère. Dommage pour eux, ils étaient bornés. S'aimaient, mais étaient butés comme des ânes. Le tableau de ses parents rappelaient à la Serdaigle toutes ses difficultés familiales. Papa et Maman Van Halen en Égypte, sa dispute avec Dorian... Heureusement, il y avait James. Ordinairement peu affectueuse, la jeune fille serra pourtant son tuteur dans ses bras et déposa un baiser sur sa joue.

 « Merci... »

Elle le serra à nouveau contre lui, apaisée. Elle n'avait pas grand monde véritablement là pour elle. Nolan, qui la connaissait par cœur et la comprenait, Moïra, sa meilleure amie de toujours, mais c'était tout. Depuis qu'elle s'était énervée contre l'héritier Van Halen...
Elle se recula lentement et regarda James avec un petit sourire triste.

 « Je me suis disputée avec Dorian  », lâcha-t-elle enfin comme un aveu.
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MessageSujet: Re: Y a des baffes qui se perdent. | PV Momo ♫   Y a des baffes qui se perdent. | PV Momo ♫ EmptyLun 31 Jan - 4:41

Aïe, le cadeau n’avait pas l’air de lui faire plaisir. Voyant Nephtys se rembrunir en découvrant la toile, il réalisa qu’il avait gaffé, sans pour autant savoir pourquoi. Bah, de ce point de vue, il n’y pouvait rien, il ne pouvait pas savoir. Et puis ça partait d’une bonne intention. Pourquoi se culpabiliser bêtement alors que Neph ne paraissait même pas lui en vouloir ? Elle avait juste l’air triste. Juste. Le simple fait de voir sa pupille triste le fit grincer des dents. Oui, pour James, Nephtys était la petite sœur qu’il aurait aimé avoir à la place de cette peste d’Ellie, la fille qu’il rêvait d’avoir un jour. Mais bon, ce n’est pas toujours très facile de trouver l’amour lorsque ses seules sorties sont en permanence accompagnées, que ce soit d’un calepin et d’un stylo ou bien des deux jeunes qu’il logeait sous son toit. D’ailleurs, Dorian, ça faisait un bout de temps qu’il ne l’avait pas vu, il faudrait peut-être qu’il pense à lui envoyer un hibou un de ces jours pour garder des nouvelles du jeune garçon qu’il aimait beaucoup aussi, bien que la plupart de leurs discussions se résument à des envois de bâche incessants. Jetant un nouveau regard à sa pupille, James se laissa aller en arrière contre le dossier de sa chaise en détaillant son visage. Il ne comprenait pas ce brusque changement d’humeur, et lorsqu’elle se leva pour le serrer dans ses bras tout en lui collant un baiser sur la joue, il ne put s’empêcher de froncer légèrement les sourcils. Allons, petit oiseau, que se passe-t-il ? Elle lui murmura un « merci » qui lui paraissait un peu trop triste pour être vraiment sincère, puis le serra à nouveau contre elle avant de se rasseoir, sous le regard attentif de son tuteur. Le petit sourire triste de l’égyptienne n’échappa pas, bien entendu, à James. S’apprêtant à demander des explications sur le ton doux qu’il n’employait qu’avec elle, il fut devancé par Nephtys qui lui avoua d’un ton triste qu’elle s’était disputée avec son frère.

« Oh Nephtys, mais pourquoi tu ne me l’as pas dit plus tôt ? »

Contrairement à ce que l’on pouvait croire, la dispute frère-sœur était le genre de chose que James comprenait très bien. Il avait beau passer des heures à se disputer avec sa cadette, Ellie, jamais l’un n’avait réellement blessé l’autre : leur mépris mutuel leur évitait tout cela. Toutefois, Dorian et Nephtys étaient jumeaux, et il concevait parfaitement que le fait de se brouiller avec le jeune homme avait dû énormément blesser l’égyptienne. Cela ajouté à l’absence de leurs parents … Elle se retrouvait seule, sans son jumeau. Il était sa seule famille en Angleterre, l’unique personne sur laquelle elle pouvait être sûre de s’appuyer. Serrant légèrement les dents, James se jura mentalement d’envoyer à hibou – ou plutôt un corbeau – à Dorian pour avoir de ses nouvelles dès qu’il serait rentré chez lui. Et puis aussi pour avoir les deux versions de la dispute, vu qu’il comptait bien entendu sur Nephtys pour lui raconter, comme il le lui fit d’ailleurs savoir.

« Tu veux m’en parler, Nephtys ? S’il se passe quelque chose à Poudlard, tu n’hésite pas, tu m’envoies un hibou, d’accord ? Je n’aime pas te savoir comme ça … »

James dépourvu de son habituel sourire, un spectacle rare mais bel et bien réel. Le fait de savoir sa pupille adorée malheureuse à cause de son crétin de jumeau le faisait grincer des dents, et il se demandait bien ce qu’il avait pu se passer. Une dispute à cause d’un amour de l’un ou de l’autre ? Un pétage de plomb à cause d’une mauvaise journée ? Une embrouille due à des évènements dont il n’avait pas connaissance ? Les possibilités étaient multiples, diverses et variées, et surtout inquiétantes. Qu’avait-il bien pu se passer ? Les deux jeunes lui avaient-ils cachés quelque chose ? Certes, il n’était pas aussi proche de Dorian que de Nephtys, mais il était toutefois leur tuteur, et s’il s’était passé quelque chose de grave, ils lui en auraient parlé …

Non ?

[Désolée .o.]
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MessageSujet: Re: Y a des baffes qui se perdent. | PV Momo ♫   Y a des baffes qui se perdent. | PV Momo ♫ EmptyMar 1 Fév - 10:00

Elle avait craché le morceau. Voilà. Une bonne chose de faite? Ou pas... Maintenant James allait s'inquiéter, vouloir apprendre de sa bouche le pourquoi du comment... Et elle n'était pas forcément prête à le laisser tout entendre, n'est-ce pas? Et bien si. Elle avait besoin de se confier à quelqu'un d'autre qu'à Nolan et Moïra. A quelqu'un qui puisse la conseiller avec du recul et de l'expérience. Moïra ne s'était jamais brouillée avec son frère. Quant à Nolan, depuis la mort d'un de ses cadets, il ne devait pas beaucoup se disputer non plus. A vrai dire, il n'y avait que Neph' pour chercher des poux à quelqu'un qui n'en avait pas. Qu'elle pour faire la gueule à la personne qu'elle aimait le plus au monde... Avec ses meilleurs amis et son tuteur. D'ailleurs celui-ci était là. Pour elle. Et il s'inquiétait. Et elle était soulagée qu'il montre de l'intérêt à sa vie, aussi privée et familiale soit-elle... Il était désormais le seul support familial officiel qu'elle avait avec l'Angleterre. Même si ce n'était pas un père de sang, c'était un frère de cœur... - comme c'est chou. En bref, notre teigneuse aiglonne comptait bien mettre un sacré coup de collier dans son attitude après ces confidences à James. Elle avait une certaine tendance à se relâcher en ce moment. Avec la fatigue dûe à l'hiver et la tristesse et la déception du moment, elle était plus impulsive et colérique que d'ordinaire. Plus sensible aussi. Quand toute cette histoire serait arrangée elle serait ô combien soulagée...

Se passant la main dans les cheveux, elle rajusta son écharpe. Elle n'avait pas enlevé d'épaisseurs. Il ne faisait pas chaud dans le petit établissement, et la plupart des gens gardaient leur veste sur le dos. La jeune fille eut un très léger soupir mêlé d'un sanglot étouffé.

 « Et bien... En fait... »

Elle s'interrompit. Outch. Parler pour ne rien dire ce n'était pas son genre. Pas du tout même. Ses yeux s'emplirent de larmes comme ils l'avaient fait avec Moïra, tandis qu'elle poursuivait d'une voix tremblante :

« Il est de nouveau avec sa Sophie. Et il m'a posé un lapin pour aller la voir. Parce que bien entendu c'est bringuebalant son affaire, comme à chaque fois... »

Elle renifla sèchement. Irritée. Oui, même dans des moments aussi tristes, elle était capable d'être méchante. Surtout dans des instants comme ça où son chagrin était tel qu'il se muait en une rage et une hargne incompréhensibles. Elle avait envie de le faire souffrir, et elle allait sûrement en parler à son tuteur, tant qu'à faire...

« Je lui en veux vraiment. Me laisser tomber pour cette blondasse plastifiée alors que je lui amenais des nouvelles de nos parents... Non sérieusement je l'ai très mal pris. »

Une larme vint se déposer sur son écharpe laineuse. Elle l'écrasa du doigt avant de fourrer son visage dans le tissu doux et confortable. Quelques autres larmes coulèrent tandis qu'elle frottait ses bras. 

« J'aimerais bien lui faire payer tu sais. Pour le moment je l'ignore, simplement. Mais je trouve ça timide comme vengeance. Bien trop timide. J'en ai parlé avec Moïra mais on a pas vraiment eu d'autres idées que l'ignorance... Je préfère ne pas demander conseil à Nolan, je sais qu'il va me dire des absurdités sans fond -- »

On connait ce drôle de numéro ou on ne le connait pas... James connaissait les meilleurs amis de sa pupille, sans aucun doute possible. Nephtys essuya ses larmes d'un revers de manche. Elle ne devait pas se plier, namého! Jamais une Van Halen n'était faible. Jamais.

« Tu es au courant de tout ce qui s'est passé à Poudlard ces derniers temps? »

Elle sourit doucement. La manif, et tout ce qui avait suivi... Peut-être avait-il lu la Gazette pour se renseigner... Ou peut-être pas. Où s'était-il arrêté dans l'actualité sorcière? De plus, même si elle n'était pas allée à la manifestation et qu'il avait lu le journal, elle était à Poudlard. Elle aurait toujours quelques petits ragots intéressant à lui conter, voyons. Surtout qu'elle en était aussi friande que lui... Elle qui se fichait de tout ce que pensaient les autres. Sauf de son frère. Mais c'était une autre histoire...

La jeune fille se laissa aller dans le fond de son siège. Bon. Réfléchir. De calmer. Arrêter de trembler comme une feuille. Elle aurait dû profiter de l'entrevue avec son tuteur pour papoter souvenirs et drôleries. Mais non. Elle était ni plus ni moins en train de lui ouvrir son cœur parce que ça n'allait pas. Debout Neph. Personne n'aime à te voir comme ça. On voit une pleurnicharde sentimentale à la place de LA Nephtys Dorine Van Halen. Quel est cette abomination?
Elle se redressa soudain, et posa ses coudes sur la table. Résignée. Froide. Le regard dur. La mine décidée. Il le paiera. Et cette poupée gonflée en silicone aussi. La vengeance est un plat qui se mange froid. On est en hiver. Alors ce sera du surgelé de plat congelé.

Et oui, tout ça pour ça.
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