Mission 2 ; Les jeunes répondent résistance !

MISSION 2
Les jeunes répondent résistance !

Emmie Leanne a balancé à la grande inquisitrice, tout le monde ou presque y est passé, mais pire que les coups, pire que les heures de colle, Ted et Aleera ont été renvoyés, le premier pour complicité illégale, la seconde pour avoir tenu tête à la grande inquisitrice ! Les élèves ne comptent pas se laisser faire comme ça, et une fois encore, ce sont les Serpentard qui décident de mettre la pagaille en entraînant avec eux toutes les autres maisons révoltées. Bordel dans les salles de classe, Radio Rock à fond, Chicaneur qui circule très rapidement, tout le monde montre son désaccord, même ceux qui lèchent les pompes de la directrice de l'école. Mais ça ne suffit pas à ébranler la base même du pouvoir, et finalement, ras-le-bol général, une manifestation se créée. Les élèves se ramènent tous avec leurs banderoles, parce que tout le monde veut récupérer Ted Lupin, un des rares professeurs vraiment sympa de cette école. Pour Aleera Bielova, on se fait moins d'illusions, mais un grand nombre de Serpentard compte violemment manifester pour que leur copine revienne à l'école, et plus vite que ça !

Pour ce tour, tout le monde peut poster. Par contre, les deux premiers posteurs du tour sont Lily Potter et Meghan Prewett, qui sont les organisatrices de la manifestation. Après elles deux, vous pouvez poster, mais une seule réponse, juste pour dire que vous êtes là. Si quelques professeurs s'inscrivent à la mission, ils sont priés de ne pas poster pendant le tour numéro un, qui ne rassemble que les élèves. Pour le cadre spatio-temporel, la manifestation commence à la statue de la Sorcière Borgne, et nous sommes fin Février.

Vous avez une semaine pour vous manifester avant le passage à la seconde phase, sinon tant pis pour vous, vous devrez attendre la seconde phase pour poster.

Ceux qui ne se sont pas inscrits peuvent toujours le faire ici.

Une expédition-suicide, selon Lily, c’est simple. Sortir dans le froid, sous la neige ou sous la pluie, seule, à contrecoeur, pour aller acheter des trucs qui ne peuvent pas pénétrer dans le château, sinon ils se font tous buter par la directrice. Putain. Râlant dans sa barbe, Lily, vautrée dans un canapé – mais également sur les genoux de Nathan – comptait ses sous et se rechargeait en énergie … Bah, pas solaire, mais en chaleur quoi. Meghan, en face d’elle, ensorcelait les banderoles et pancartes pour les faire gueuler à tue-tête les messages écrits dessus, puis les rapetissait pour les ranger dans son sac. Vu le nombre de pancartes qu’il y avait … Et Lily comptait les sous, égrenant les pièces les unes après les autres en retenant éphémèrement le chiffre dans sa tête, jusqu’à ce qu’elle atteigne le compte juste. Eh oui, elle avait commandé à son oncle un gros tas de pétards et autres farces et attrapes pour les utiliser pendant la manifestation. D’ailleurs, un mauvais pressentiment lui faisait penser que ça allait mal se terminer, cette manifestation ayant pour but de faire revenir Ted et Aleera à l’école. La directrice ayant plus d’un tour dans son sac fourre-tout rose et absolument atroce, ils risquaient d’en baver. Rangeant les pièces dans sa bourse en cuir de dragon, elle fourra la petite sacoche dans sa poche, attrapa ses gants et remonta dans sa chambre pour se changer en vitesse, après avoir fait un bisou à son ours en peluche qui la laissait partir avec regret. Alors, qu’allons-nous mettre ? Ce joli tee-shirt manche longue du canard à l’orange (il est pas fou, il attend XD), ce sweat qui tient bien chaud de je vous pèterai bien la gueule à tous mais je suis pas assez nombreux qu’elle avait piqué à Nathan – ou qu’il lui avait refilé un jour de grand froid et elle avait zappé de lui rendre, ouh pas bien – agrémenté d’un baggy avec une frise de champis en bas et un ours molaire cousu sur la poche arrière droite et une marmotte Milka sur la poche arrière gauche – ajout par Lily – et des chaussures. Bah, des Doc Martens noires avec bouts de métaux tout du long, oh que c’est beau. Puis sa superbe besace noire trop choupi avec le dinosaure qui fait GRAOU ! dessus. L’amour d’enfance de Lily. Tout ça avec son chapeau d’amour noir tout simple, puis le maquillage parce que sinon Aleera va gueuler XD. L’écharpe de Serpentard, les gants, et c’est parti pour de nouvelles aventures ! Elle redescendit les escaliers, ne remarqua pas les regards de quelques hommes qui la suivaient – Flower by Kenzo, ça les rend fous XD – et alla récupérer son insigne de préfète sur la table où était assise Meghan, qui était toujours occupée.

« Hey ma chérie. Je vais chercher ce que tu sais, on se retrouve à 15h30 au point de rendez-vous ? Bisous ma caille. Tu viens avec moi nounours ? Oh c'est trop gentil. <3 »

Et hop que la jeune Serpentard se penche pour embrasser Meghan sur le front, ce qui fit écarquiller les yeux de quelques verts et argents pas encore habitués aux frasques de Lily Potter. Se redressant, Lily attrapa sur le tas de pancartes celle qu’elle avait elle-même faite, et la redimensionna pour la mettre dans son sac. S’étirant tel un chat, la rouquine quitta la salle commune des Serpentard, tenant la main de son nounours qui s’était levé d’un mouvement pour partir avec elle - sans oublier de l'embrasser pour le remercier de lui servir de bouillotte dans ce froid polaire XD -, remettant une mèche folle derrière son oreille d’un geste on ne peut plus craquant. Sauf qu’elle ne charmait personne. Lily en couple, c’est une Lily aveugle, même Romain Duris n’aurait aucune chance. Quoique. Romain Duris quoi *___*. Hrm bref ! Traversant les cachots, Lily sortit sa cape de sorcière et l’enfila rapidement, sans toutefois chercher à cacher ses fringues. Ils sont trop beaux ses fringues, surtout le sweat de son chéri rien qu’à elle, et son sac tellement kawaïï qu’il en fait fondre les glaçons. Nathan, as-tu fondu, mon cœur ? Non, ne fonds pas i__i. Hors-sujet. Remontant jusqu’au hall, la rouquine traversa rapidement le grand couloir, saluant d’un sourire ou d’un signe de tête ceux qui la saluaient, répondant poliment à ceux qui lui parlaient, mais sans s’arrêter toutefois. Grimpant dans les étages, elle parvint jusqu’à la statue de la sorcière borgne, et vérifia qu’il n’y avait bien personne. Tapotant la statue, elle prononça le mot de passe – Dissendium, si ça vous intéresse – avant de s’engouffrer dans le tunnel et atterrir dans la cave de la boutique de farces et attrapes après quelques minutes à tâtonner dans le noir. Attentive au moindre son, la demoiselle prit la poudre d’escampette après s’être assurée que le vendeur n’était pas dans les parages, et se retrouva dans la grand-rue de Pré au Lard, couverte de neige en train de fondre, ce qui donnait de la gadoue. Génial, mes Docs. Pfff. Râlant en secouant ses pompes pleine de neige fondue gadoue, tout ça en même temps, la miss traversa la rue pour aller jusqu’à la succursale des Farces pour Sorciers Facétieux, tenue en général par un sorcier du nom de Perkins. Sauf que, prévenu de sa venue, Georges Weasley était présent dans le magasin. Râlant contre le froid, Lily poussa la porte du magasin fermé – VIP powa XD – et soupira sous la bise chaude du chauffage magique.

« Coucou poulette ! Et salut jeune homme ! »
« Coucouuu. Ton Georges, Nathan Raven, Nath, Georges Weasley. »
« Joli, le brun. »
« C’est mon mien de moi è___é. »

Esquissant une moue amusée, Georges contourna le bureau pour récupérer un sachet de boîtes, qu’il posa sur la table basse. Sortant sa bourse, Lily commença à batailler avec les ficelles pour sortir l’argent, mais le cri franchement réprobateur de son oncle lui coupa l’herbe sous le pied.

« Comment ? Tu pensais que j’allais te faire payer ? Nièce indigne, mais comment ma petite sœur si innocente a pu mettre au monde une méchante pareille ? Arrête tes conneries, Lilounette, récupère ces machins et utilise-les pour bouter les saucissons hors d’Angleterre ! »
« Cadeau de la maison ? T’es trop généreux tonton. <3 »

Attrapant les boîtes, elle les fourra dans son sac que protégeait le magnifique petit dinosaure vert – punaise je le veux pour Noël *____* - et colla un bisou sonore sur la joue de son oncle, avant de s’en aller après lui avoir fait un grand sourire. Attrapant la main de son chéri rien qu’à elle, elle sortit en remettant son chapeau et grogna sous la morsure du vent. Refaisant le chemin en sens inverse, elle se surprit – ou pas – à fusiller du regard une commerçante qui zyeutait son Nathan à mi-hauteur d’homme. Eh oh, c’est le mien, tu touches je te bouffe. S’assurant une nouvelle fois que nul vendeur ne traînait dans le magasin de farces et attrapes, elle s’y engouffra avec son grizzly protecteur et réemprunta le passage secret en sens inverse, pour se retrouver quelques minutes après à Poudlard, devant la statue de la sorcière borgne, toujours aussi solitaire. Bon, eh bien tuons le temps jusqu’à la demie ! Se calant dans les bras confortables et chauds de son nounours en tee-shirt – connard XO – Lily sortit son tabac pour se rouler une clope, et commença à fumer, redoublant d’efforts pour faire des ronds avec sa bouche. Ce qui ne semblait pas déranger Mister Beau Gosse, qui de toute manière était aussi un fumeur, alors pas de commentaires. Ce fut quand Meghan arriva en tenant la main de Derek qu’elle réussit enfin à faire des ronds de fumée, et manqua de s’étouffer avec le reste de la fumée. Nath, je manque d’air, vite, bouche à bouche XD.

« Meghan, j’ai réussi, t’as vu hein, t’as vu ?! »

Lily qui crapote. Parler et recracher la fumée en même temps. Dieu que ça fait amateur XD. Tirant une nouvelle taffe, elle finit par jeter sa clope et l’écrasa sous son talon quand celle-ci fut terminée. Levant la tête vers Derek, elle esquissa un sourire de bienvenue en direction du corniaud. Ouais, c’est un loup-garou, ouais, Lily est au courant, et ouais, Lily n’en a rien à foutre. La vie est belle. Recommençant à s’ennuyer en attendant tout ce beau monde, Lily la marmotte, calfeutrée dans les grosses papattes de Nathan le grizzly en peluche, se roula une nouvelle clope et recommença à fumer. Ah celle-là, soit elle fume, soit elle bouffe, mais quel monstre >o<. Levant la tête en entendant un bruit, elle sourit vaguement en voyant plusieurs tignasses apparaître dans son champ de vision.

« Ah, les voilà. Et il est pile 15h30. »

Affalée sur un des canapés émeraudes de la salle commune des serpents, Meghan lisait pour la énième fois la lettre que son père adoré lui avait fait transmettre,un air de Muse en fond pour combler le murmure des élèves qui parlaient de leurs prochaines vacances, ou de leur envie de voir la bilbiothèque ré-ouvrir. Car sachez-le, les serpents peuvent aussi être de véritables élèves studieux. Roublards, sournois, mais sérieux.
Rangeant dans une envelloppe la lettre cachetée des Prewett, la jeune femme se leva en réarrangeant son pull noir. Légèrement décolleté en V, il avait tendance à dévoiler légèrement la couleur de ses dessous quand elle se penchait trop. Vêtue d'un jean et de bottes en cuir noires, la brunette ramena en arrière ses cheveux lissés, les attachant en ce qui semblait être une queue de cheval. Elle avait du pain sur la planche, et ca n'allait pas se faire tout seul! Munie de sa baguette, elle ensorcela le nombre de pancartes de la manifestation pour les réduire le plus possible et les enfermer dans son sac. Bah quoi, on parle de Meg, vous la voyez franchement se ballader partout avec sa trentaine de pancarte anti-Ombrage ? La blague.

Tout en ruminant contre son père et ses lettres anti-familiales, ses airs pompeux et ses formules de politesse glacée, Meghan continuait d'oevrer a son travail quand une petite rouquine bien connue pour sa résistance à l'alcool débarquât, lui annonçant qu'elles se retrouveraient à 15h30 au rendez-vous tandis qu'elle cherchait leur arme secrète. Ayant un sourire face au petit surnom que lui donna Lil, Meg ne put s'empecher de répliquer, sourire au lèvre.

-Ca marche p'tit coeur. A toute dans ce cas!

Répondant à son baiser au front par un baiser sonore sur la joue, Meg continuât son taf comme si de rien n'étais, même si la moitié de la populace vert argent continuait de la regarder d'un air ébahi. Bawai, la mangeuse d'homme du nom de Prewett avait passé deux semestres a se ballader main dans la main avec une fille, et alors ? Un problème ? Je préfère.
APrès encore une bonne heure passée à réduire les pancartes, la brunette quitta finalement la salle commune pour remonter dans leparc, se balladant quelques instants en écoutant un peu de musique. La veille d'une bataille, elle avait besoin d'un calme intense. Ou alors, elle risquait de péter les plombs et de devenir limite violente si la manif dérapait en guerre civile. EtT vu les tensions du moment, la chose n'était pas à ignorer, bien au contraire!
C'est donc en rejoignant le hall d'entrée que la belle fit attention à l'heure. Awi, c'était presque le moment là... Ayant donné rendez-vous à son redskin favori pour 15 heures devant les escaliers, elle nota avec satifaction qu'elle était pile à l'heure.
L'embrassant tout en se serrant contre lui pour lui dire bonjour, elle resta encore quelques minutes dans ses bras. Et oui, une vipère ça à besoin de calîns figurez-vous!

ELle serait bien restée vautrée dans ses bras toute la journée d'ailleurs, si il n'y avait pas eu la manif. Déposant un nouveau baiser sur les lèvres du brun, elle fit remarquer avec un sourire tendre.

-Je t'aurais bien proposé une après midi en amoureux, mais le devoir nous appelle je crois...

Le devoir en question, c'était Lily. Si elle arrivait en retard alors qu'elle était une des orgas, la fouc eet mélodieuse voix de son hystérique rousse adorée résonnerait jusqu'en Europe! Et c'est avec une nouvelle fierté qu'elle arrivat à l'heure d'ailleurs, observant sa meilleure amie essayer de créer des ronds avec ses lèvres. Avec un sourire amusé, elle riat légèrement en la voyant s'étrangler à moiti et répliquat.

-Une vraie professionelle dis moi! Salut Nathan.

LE nounours de Lily en somme. Nouveau sourire plus poli et plus neutre. Elle n'allait pas non plus lui en taper 5 alors qu'elle avait dû lui adressr 5 mots deuis le début de sa scolarité!
Allumant à son tour une cigarette, la jeune femme expira par le nez une première longue bouffée de nicotine tandis que Lily faisait remarquer la ponctualité des autres manifestants. Observants les arrivants avec dédain, Meg soupira avant de faire sortir de son sac les panczrtes qu'elle fit agrandir au fur et a mesure.

-Ils peuvent être à l'heure, je termine ma clope avant qu'ils ne touchent à mes chefs d'euvre si tu n'y vois pas d'inconvénient...

Terminant cette dernière en quelques lattes, elle se pencha pour faire un bisou-fumée à Derek. Le principe ? Lui souffler toute la fumée au visage tout en l'embrassant. Ah, l'embêter, elle adorait. Ecrasant le mégot au sol, la jeune femme resta près de son petit ami tout en pbservant les nouveaux venus en posant une main sur sa hanche.

Invité

Un zombie. Nathan était un vrai zombie. Affalé dans un canapé de la salle commune, Lily sur les genoux, il luttait pour ne pas s’endormir. Ou s’évanouir. Bref, perdre connaissance quoi. Cela dit, c’était compréhensible : il enchainait les retenues dans le bureau d’Ombrage, et à force de se faire pomper le sang une heure tous les soirs, il commençait à peiner sérieusement. Dormant à moitié dans le canapé comme après chacune de ses retenues, il vit soudain Lily se lever, et la suivit immédiatement, s’animant subitement. Elle lui avait gentiment peinturluré la main d’essence de murlap quand il était revenu en tanguant légèrement, et l’avait foutu d’autorité dans le canapé après lui avoir fait avaler de quoi reprendre des forces, alors vous comprenez, Nounours doit suivre Marmotte. Simple question de … de … De rendage de service. D’amour. Bref. Captant les regards qui suivaient Lily, le grand brun s’empressa de la rattraper et de se planter derrière elle. Façon petit copain pas copain avec les copains qui regardent Lily avec trop d’insistance. Faut pas rêver – ‘vous connaissez cette émission ? 8D’, dixit le prof de physique de l’auteur –, c’est pas le blond qui demande à sa femme ‘qui c’était le monsieur tout nu avec toi hier ? une connaissance ? ah autant pour moi =O’, c’est Nathan le Grizzly Parano, attention. Limite s’il ne grognait pas comme un … grizzly mécontent lorsque Lily se pencha pour faire un bisou à Meghan. Oui parce que Meghan était … HEIN ? Un bisou à Meghan ? Et moi, hein, sale marmotte, j’ai pas le droit à mon bisou ? On put même en entendre un léger grincement de dents lorsque Meghan répondit par un bisou sonore sur la joue de Lily. Touche pas ma marmotte, immonde vipère, ou je te latte ta gueule. D’ailleurs, tu sors pas avec mon pote Derek ? Je t’explose si tu le rends triste. Et malgré ça, la galanterie bien connue de Nathan l’empêchait formellement de cogner une fille. C’est si beau. <3 Et puis Super-Marmotte qui, à la façon du blond qui a un détecteur de rebords de piscine intégré – Gad Elmaleh, toute une référence –, a un détecteur de nounours jaloux dans le crâne, se tourna vers lui, lui prit la main et ‘oh que c’est gentil de m’accompagner =D’ et hop je t’embrasse. Nounours épanoui. Nounours plus jaloux. Nyuuuuh. Je vois trop bien Nathan se mettreà nyuter au milieu de la salle commune. Imaginez le tableau. Le grand – et non pas gros, car Nathan n’est pas gros ! – machin tout punk, avec ses bracelets à piques et tout le tralala, son tee-shirt noir orné de fourmis dessinées en blanc à l’exception d’une, brandissant un drapeau, rouge, celle-là, son baggy noir auquel pendaient chaines et sangles, et surtout sur lequel on notait la présence de deux badges, une marmotte et un nounours molaire, Lily et Nath quoi. Et puis les New Rock renforcées de fer, bardées de piques – tuons les chevilles de ceux qui passent trop près, nyark nyark nyark – et des chaines et qui faisaient ‘gling gling’ quand il marchait. Je les veux. A cela s’ajoutait sa collection habituelle de bracelets à piques, et pour une fois, pas de collier assorti, non, juste une simple lanière de cuir noir. Bah, il fait comme il veut, le beau gosse, hein. Suivant Lily, qui elle avait décidé de se draper dans une cape – tadadam, elle peut faire ze rabattement of ze cape et ça fait ze effet de théâtre, cette classe mon dieu – sans pour autant cacher ses vêtements. Et le sac. Si je fonds ? Oui marmotte, je fonds, vite, sors-moi d’ici, je me sens défaillir, je vais mourir, il n’y aura plus rien qu’un petit tas, non, une petite bouillie de Nathan fondu au milieu de la pièce. Comme si ça allait arriver. D’ailleurs, il remarqua avec plaisir et tendresse qu’elle se baladait avec un pull trop grand pour elle. Qui devait avoir l’odeur de Nathan. Et peut-être un peu bousillé au bout des manches. Enfin bref. Un pull à lui quoi. C’est trop mignon. Se laissant trainer par Lily après s’être allumé une clope, parce qu’on ne se refait pas, mes bons amis, Nathan la suivit comme le petit ami docile qu’il était – docile, docile … XD – et s’engouffra à son tour dans le tunnel sous la sorcière borgne après qu’elle eut murmuré le mot de passe. J’le connaissais pas celui-là, je note, il est fun. Imitant Lily, il attendit de ne plus entendre de bruits pour sortir en vitesse du passage, et la suivit à l’extérieur de la boutique.

Et oh mon dieu il fait froid. Ou pas, ahah, Nathan n’a jamais froid. Nathan a de la chance. Par contre, Lily, elle, elle a froid. Et hop, Nathan qui passe ses bras autour des épaules de sa jolie vipère rien qu’à lui tout en la suivant vers une succursale de Farces pour Sorciers Facétieux dans laquelle ils entrèrent malgré le panneau fermé. Oh non, il fait chaud, je dois lâcher marmotte. Ou pas, ahaha. Ne lâchant pas Lily pour ce prétexte à deux balles, Nathan jaugea du regard l’homme qui leur faisait face, devinant que c’était un Weasley, jusqu’à ce que Lily fasse les présentations et ne désigne le rouquin comme étant son oncle Georges. Enchanté. Sans relever le compliment de l’homme, Nathan détailla autour de lui, tandis que Lily et son oncle s’échangeaient des petites boites contre … Contre rien, parce que le Weasley refusa à grands cris que sa nièce ne le paie, s’attirant un regard de Nathan, qui se désintéressa de la scène en voyant que personne n’attaquait sa Lily, au contraire, qu’on lui faisait un gentil cadeau. Sympa, l’oncle, dites donc. Attrapant la main de Nathan après avoir collé un bisou sonore sur la joue de son oncle – hé, c’est quoi cette mode d’embrasser tout le monde !? è_é – elle le tira hors de la boutique, dans le froid. Ahaha. Et Nathan de se rappeler qu’il avait une cigarette et de tirer une taffe dessus, sans remarquer le regard noir que Lily décocha à une commerçante qui mâtait le beau cul du jeune homme. Je veux cette peluche. Non tu l’auras pas, elle est à moi. Ah zut, elle a mis du scoootch, je peux pas terroriser. Et si tu recommences je fiche du double-face. Suivant Lily qui revint à Poudlard en empruntant à nouveau le passage secret mais en sens inverse, ils se retrouvèrent à nouveau devant la statue de la sorcière borgne – et bossue. Tous seuls. Ah, les autres n’étaient pas encore arrivés ? Bah, tant pis, ils se pointeraient bien assez tôt, autant profiter de leurs quelques moments d’intimité, mmh ? Se calant contre un mur, Lily dans les bras, il continua de tirer sur sa cigarette. Qui se finissait. L’écrasant sur son talon, il en sortit une autre de son paquet – Marlborooo – et l’alluma rapidement avec un briquet piqué dans la poche de Lily, qu’il y remit vite fait d’ailleurs, parce qu’il n’était pas plus fan que ça du feu. Même pas du tout, à vrai dire. A part pour allumer les cigarettes, ça servait à rien. Et puis, la foudre, donc les éclairs, ça peut faire du feu en tombant sur un arbre. Donc la foudre, et les éclairs, sont aussi terrorisants que le feu. Mais le feu pas autant que les éclairs. Enfin bref, il avait peur du feu quand celui-ci dépassait la jolie petite flamme de bougie ou de briquet, aussi il replaça rapidement le briquet dans la poche du pull de Lily. De son pull à lui. Qu’il ne comptait pas récupérer. Bref. Et puis d’un coup elle se mit à toussoter en parlant, tressautant contre Nathan qui la saisit aussitôt par les épaules en s’apprêtant à lui taper dans le dos. Et puis hop, marmotte qui se reprend en continuant de parler à Meghan, qui venait d’arriver main dans la main avec le copain skinhead de Nathan, à qui ce dernier fit un grand sourire. Lorsque la nouvelle arrivante le salua, le punk répondit d’un bref signe de tête, avant de saluer Derek d’un ‘Salut Derek’ assez laconique, mais bon, de la part de Nathan, on va pas s’attendre à un roman non plus. Surtout quand il s’est fait pomper le sang pendant une heure. Et quand il a Lily dans les bras.

Et quand il a envie de dormir.
Totalement hors-sujet le truc là. XD

Invité

Il était 14h30 pile. Mélanie était assise sur une chaise, dans la Salle Commune des Serpentards. Elle avait froid. Elle tremblait. Pourtant, il faisait chaud à l'intérieur, vous allez me dire, et vous avez raison. Sauf qu'elle venait de passer une heure à Pré-au-Lard - en secret - pour aller faire ses emplettes. Oh mon Dieu, c'est une vraie folle cette fille. Mais n'empêche qu'elle n'avais pas chômée ; elle avait acheté pleins de bonbons et sucreries, déjà. Et elle en avait mangé deux paquets. Mélanie avait maintenant super mal au ventre, si ce n'est pas malin ça. Se tenant le bas du ventre, elle essayait de rester stoïque sur sa chaise, mais cela était compliquée. Elle avait froid, elle avait mal au ventre et elle avait du travail. Se remettant droite, elle essaya de se reconcentrer sur son exercice de Potions qu'elle avait à faire pour le lendemain et qu'elle avait à peine commencer. C'est déjà mieux que de ne pas le faire du tout, me ferez-vous remarquer. Car Mélanie avait pris l'habitude de ne pas faire ses devoirs en Potion et en Déviance Magique ; elle haïssait ces deux matières, et même si en se forçant elle pourrait avoir des notes acceptables, elle refusait de travailler. Le problème était que les BUSE approchaient et qu'il fallait qu'elle se donne un minimum. Même si ellle ne se faisait pas trop d'illusion pour les BUSE - enfin juste pour les Potions et la Déviance Magique - elle savait qu'il fallait tout de même qu'elle étudie un minimum. Sauf qu'étudier alors qu'elle tremblait de tous ses membres, qu'elle avait mal au ventre et que ses pensées n'étaient pas du tout dirigées vers l'exercice en question était très dur. Car si Mélanie avait acheté de nombreuses sucreries - et pas que, mais j'y reviendrais après - c'était pour la manifestation qui devait avoir lieu dans l'après-midi, à 15h30 exactement. Il régnait une atmosphère étrange dans la Salle Commune des serpents. Ceux qui participaient à la manifestations étaient surexcités, comme un peu le jour de Noël. Cette manifestation était due au renvoie respectifs de Ted Lupin, le professeur de Métamorphose, et de Aleera Bielova, une élève de Serpentard - que Mélanie détestait, mais bon, passons. La jeune fille aux cheveux rouges n'aimait guère Aleera, mais elle était révoltée que Mr Lupin et elle soient renvoyés. Elle était prête à donner tout ce qu'elle avait pour qu'au moins le professeur revienne. Ils avaient été renvoyés à cause de la grande fête qui avait eu lieu dans la Salle Commune des Serpentards. Mélanie n'avait pas pu y aller - elle était clouée au lit de l'infirmerie - mais jamais elle n'aurait laissé passer ça si elle y avait été. Elle trouvait cela immonde et immoral de les renvoyer. Les bruits qui avaient courus disaient que c'était Emmie Leanne, une élève de Serdaigle, qui avait balancé à l'Inquisitrice rose. La Serpentarde ruminait sa rage. C'était complètement égoïste d'avoir balancé, quoiqu'il ait pu se passer avant. Elle détestait ça. Elle ne comprenait pas ça.

Son devoir lui donnait mal à la tête. Elle ne comprenait absolument rien à ce qu'il fallait faire, et plus elle réfléchissait, moins elle était éclairée. De toute façon, elle avait la tête complètement ailleurs. Et puis à quoi cela lui servait de travailler maintenant ? Elle avait des choses à organiser pour la manifestations. Avec un cri de rage qui fit bondir une première année de Serpentard assise non loin de là - c'est un vrai monstre parfois, cette fille ! Mais n'ayez crainte, elle ne mange personne - elle balançasa plume et son parchemin par terre d'un revers de main. Au revoir devoir, tu ne me manqueras pas ! Elle se sourit à elle-même. Elle était fatiguée, mais pleine d'énergie. Elle était prête à tout donner lors de cette manifestation, et elle était prête à en payer les conxéquences après. Car elle se foutait des conséquences. Elle passait déjà du temps dans le bureau d'Ombrage à s'écrire sur la main avec cette odieuse plume à sang, et même si cela la fatiguait encore plus, elle était prête à faire des "heures sup'" s'il le fallait. Elle se demanda ce que ses parents penseraient d'elle s'ils apprenaient qu'elle faisait parti du groupe de manifestants. Ses cauchemars sur son père la fit grimacer, mais vite elle se reprit. Elle s'épongea le front avec la main. Tiens, elle n'avait plus froid. Sauf que maintenant, elle avait trop chaaaaaud. Son front dégoulinait de sueur. OMG c'est un cas social cette fille, vraiment. Enfin bref. Mélanie se pencha et ramassa son foutu devoir, qu'elle roula en boule et qu'elle jeta directement dans la poubelle la plus proche. Elle rangea soigneusement sa plume et ses quelques affaires qui lui restaient, puis sortit de son sac noir un énorme carton blanc - qu'elle avait rétrécie avec un sortilège pour qu'il rentre - avec plusieurs bâtons qu'elle avait trouvé dans un parc à Pré-au-Lard. Elle découpa le carton en trois, puis elle prit sa baguette. Sur la première pancarte, elle écrivit, : "Rendez-nous notre prof et notre camarade !". Sur la deuxième, elle inscrit, en gros et en se souriant à elle-même : "INJUSTICE !". Et sur la troisième elle marqua : "Une seule solution, la manifestation !" - putain, ça sent trop la fille qui a des parents de gaaaaauche. XDD - en soulignant manifestation. Cela lui plaisait. Elle était satisfaite. Quand ele eut fini de regarder les panneaux dans tous les sens possibles, elle reprit sa baguette et fixa les bâtons sur les pancartes. Oh, que c'était joli ça. Elle réduisit ses affaires, rangea ce qu'il restait sur la table dans son sac puis ferma le tout. Se levant avec fraccas, elle se dirigea vers sa chambre pour aller chercher les dernières affaires.

Elle enprofita pour se couvrir. Bah ouais, elle était juste en tee-shirt, cette folle. Et après, elle s'étonne qu'elle a froid. Mais quellle conne. Prenant dans ses affaires un pull noir avec marqué en blanc, gros et centré "Résistance !" qu'elle adorait e qui allait bien avec le contexte de la journée, elle se demanda si elle n'avait rien oublié. OH SIIII. Elle se pencha et regarda sous son lit. ELLES SONT LAAAA. Ses mitaines XD. Les mitaines sous le lit, j'vous jure. Elle souffla dessus pour faire partir la poussière puis les enfila. Rajoutant quelques derniers objets dans son sac, elle regarda sa montre. 15h30. Pile. Il ne fallait plus qu'elle descende dans la Salle Commune des serpents, au point de rendez-vous. Elle prit son sac à la volée, qu'elle mit sur son épaule droite, et se mit à courir jusqu'à sa Salle Commune.
Quand elle y pénétra, il y avait déjà les organisatrices, Meghan et Lily, avec leurs copain respectifs, Derek et Nathan. Mélanie sourit tout en rejetant ses cheveux rouges flamboyants derrière la tête, et salua la troupe.

- Salut tout le monde. En forme ? Je suis pile à l'heure, à ce que je vois.

Puis elle vint elle aussi s'asseoir sur le canapé où tout le monde s'était vautré.
La rebellion commençait.

Invité

« La seule vraie rébellion est la recherche du bonheur.»

Tic . Tac . Tic . Tac . Marianne se serrait bien exploser la tête contre le mur . En elle même , elle comptait les secondes . Il était prêt de 14 heures . Une heure et demie plus tard , elle allait devoir être avec les autres , à la manifestation . Serrait-elle la seule troisième année ? Peut-être . Depuis qu'elle avait pris sa décision elle se remettait en question . Elle qui était toujours seule , elle allait se foutre en plein milieu du masse de gens en brandissant des pancartes et ... STOP . Bon , il fallait qu'elle arrête de douter . Si elle faisait ça , c'était pour défendre ses propres idées concernant le machin rose qui tentait de régir la vie des étudiants de poudlard . Rooh , mais qu'elle aille * ..... * . Enfin , elle n'y allait surement pas pour se faire des potes ou autres . Donc , elle n'avait plus à réfléchir . Et peut lui importait ses conséquences . Bon , bien sur elle s'imaginait la tête de ses parents , quoi que , ils n'étaient pas forcément contre vu qu'ils appartenaient à l'ordre du phœnix . Bon , mes ses frères et sœurs allaient peut-être la taquiner « Oooh rebeeeeeeellle . » Eh non , elle se battait juste pour qu'il y ait un minimum de justice , et pour ne pas revenir au temps de la monarchie chez les moldus . Non mais , pour qui elle se prenait cette stupide inquisitrice ? Elle interdisait ça , obligeait ceci , cela . Mais bien sur , bien sur , elle croyait que tous serraient d'accord ? N'importe quoi . Qu'elle retourne dans le monde des Charlottes aux Fraises où là tout était rose pour le coup ! ( .. Pour ma défense y'a beaucoup de pub à la télé :3 ) La poufsouffle soupira d'exaspération . Elle avait décidée de plus ou moins s'investir . Aussi avait – elle prise deux pancarte . Elle les sorties de son sac – eh ouais , elle n'était qu'en troisième année mais c'était quand même entrainée pour réducto qui n'était pas si difficile d'ailleurs ... - et inscrivit sur la première « Stop à l'injustice ! » et « On veut de la liberté ! » . Elle n'en était pas particulièrement fière , mais c'était déjà ça de plus . « Réducto . » Murmura-t-elle pour ne pas s'attirer des regards . Les remettants dans son sac , elle s'accorda quelques minutes de repos .

Marianne trouvait ça particulièrement pathétique et .. ridicule d'avoir renvoyé pour si peu . Madame le bonbon rose périmé n'avait pas apprécie qu'on lui parle mal et pouf , Renvoyé ? Ridicule . En fait , l'inquisitrice avait peur que le mouvement se répande , elle voulait éliminer ceux qui lui tenait tête ? Mais quelle preuve de la liberté qu'ils avaient ! Et le professeur , viré pour être allé à cette fête . Débile . Oh , elle n'était pas principalement concernée par la tyrannie que Ombrage rependait . Elle avait été collée quelques fois , mais de nature discrète , jamais elle n'avait eu trop d'ennuis . Jusqu'à aujourd'hui , peut-être ? Elle ne voulait pas penser aux actes qu'elle allait faire . N'était-ce pas pour le bien de Poudlard ? Pour le bien des élèves , renverser l'inquisitrice était trop important . Et puis , si on appelait à la résistance , ça n'était pas elle qui allait refuser .La jeune fille partit chercher un pull en plus histoire de ne pas avoir froid . Ben ouais , elle ne portait qu'un pantalon noir avec une ou deux chaines qui pendaient sur le côtés , assez discrète , mais elle aimait bien . Son tee shirt illustrait un des guitariste qu'elle adorait , Slash . Oh , elle ne le mettait pas souvent , mais de toute façon , elle n'allait pas le voir .Elle portait ses chaussures préférée , des bottes Docs Martens noires . Enfilant un gros pull bleu marine , elle se dirigea vers la sortie . Avant de se rendre compte qu'elle avait oublié son écharpe . Raah . Elle fit demie tours la prie – ainsi qu'au passage son bonnet qui était de la même couleur que son pull , claaaasse ... - . Marianne hésita encore un petit moment . Il était encore temps de faire demie tours lui soufflait une voix en elle même . Elle n'hésita que très peu de temps .

Désormais certaine qu'elle allait y aller , Marianne marcha lentement jusqu'à dehors . Son sac sur l'épaule , elle s'aventura donc dans la neige à moitié fondue . Mmm , de la gadoue , appétissant , génial ! Si elle ne tombait pas , elle avait de la chance . Son souffle formait un petit nuage éphémère qui se fondait bien vite dans le paysage pour disparaître . Le pauvre , quelle courte vie . Mais ... elle n'était pas franchement là pour regarder , observer , expliquer tout ce qui l'entourait . D'ailleurs , elle n'avait pas le temps . Il était près de 15 h 20 . Il ne fallait pas qu'elle soit en retard ! Elle pressa légèrement le pas . Le point de rendez vous n'était pas très loin . Pourquoi se presser alors ? Elle même ne savait pas trop . La troisième année regarda ses pieds laisser des traces dans le sol . Elle aimait bien la neige . Surtout quand ça tombait pendant de longues heures , et qu'après , on pouvait se sentir coupé du monde , comme si la neige aspirait tous les bruits , les étouffaient . C'était agréable . Bientôt elle arriva à la Statue de la Sorcière Borgne . Et là elle se sentit ... gênée , en trop , complètement paumé . Devant elle .. un couple , un couple et .. Ô miracle , une personne seule . Sauf que tous étaient des serpentard plus âgés qu'elle . Raaah , mon dieu qu'elle se sentait mal ! Elle regretta aussitôt d'être venue . Il était 15 h 30 pile , elle aurait très bien put feindre de s'être perdue et elle aurait fait demie tours ... Elle ne savait pas .

Mais non . Un pas en avant , puis trois en arrières . Imaginons , en gros , elle faisait ça . Et ça n'arrangeait certainement pas son cas . Elle se voyait bien après venir et affirmer qu'elle était parfaitement saine d'esprit . Elle était sure qu'eux là bas , ils se foutaient de sa gueule '' Une petite troisième année qu'à un gros grains dans le cerveau , si elle en a un du moins . '' Mais elle était tellement timide qu'à l'idée de s'approcher , ses jambes se paralysèrent . Allez , un peu de bon sens ... elle pouvait y arriver , non ? Mais si déjà de loin , Marianne paraissait folle , et qu'après elle venait , timide et froide .. Whoua , génial , un cadeau tombé du ciel . Cependant , la poufsouffle n'oubliait pas pourquoi elle était là . Elle se décida à avancer , et mine de rien se casa à l'écart . Elle pria pour que quelqu'un d'autre arrive , et la sauve de ce – sans doute – fiasco . La peur lui donnait des nœuds dans le ventre . Don't Worry , be happy , hein ! Ben , c'était plus simple à dire – ou à chanter d'ailleurs , mais au pire , on s'en fou – qu'à faire . 15H30 .. Toujours . Bon .. Quand allait arriver les autres pour qu'elle se sente ( un peu ) moins seule , petite , paumé et ... débile ? Mhh . Allez , calme toi Marianne , 'vont pas te manger !

[ Pour la petite anecdote, le rp se déroule devant la statue de la sorcière borgne, en fait x) ]

« Non mais t’y crois, toi ? Il me donne rendez-vous, et il me pose un lapin ! Ah, je suis écœurée ! Je crois que je ne vais pas bouger cet après-midi, parce que si je le croise, je le pulvérise ! »

Mouvement oculaire de Moïra, de son roman de science-fiction à la demoiselle qui râlait contre un jeune homme d’une autre maison qui avait eu le culot de la planter là comme une pauvre courge. Levant les yeux au ciel, La Serdaigle retourna à son livre, attrapant négligemment une mèche de ses cheveux bruns pour la faire tourner entre ses doigts, vieux tic que tous ceux qui ont les cheveux bouclés ont le malheur d’avoir. La narratrice témoigne. Surveillant l’heure de temps en temps, l’aiglonne finit par vite en avoir assez des pépiements incessants de ceux qui l’entouraient, alors elle sortit son mp3 pour s’immerger dans sa musique, caressant au passage la griffure qu’elle avait sur la joue, signe d’une animosité purement féminine lorsque Moïra avait défendu son frère de cette connasse de blonde. D’ailleurs, son frère était allé en toucher deux mots à la blonde, et la petite scène avait fait bien rire Moïra, appuyée contre un poteau à ce moment-là. La blonde n’en avait pas cru sa chance lorsque le mec qu’elle convoitait s’était avancé avec un grand sourire pour lui parler. Et avait brusquement déchanté quand il avait commencé à lui parler, disons plutôt à l’engueuler comme une morveuse en la secouant sans délicatesse pour lui apprendre que personne – à part lui – n’a le droit d’embêter sa petite sœur. Et pas de sortilège comme dessert. Un accès de galanterie, peut-être ? Le passage le plus rigolo, tout de même, avait été lorsque Tom avait soulevé l’aiglonne blonde du sol pour lui assener avec hostilité que la prochaine fois qu’elle traitait Aleera de traînée, elle ne pourrait plus jamais avoir d’enfants. Et qu’il avait bien imprimé sa tête et qu’il la lui démolirait si sa sœur revenait se plaindre. Ok, alors ça c’est fait. D’ailleurs, la blonde était assise plus loin dans un canapé, et la foudroyait du regard en se massant l’épaule. Oh, il t’a fait mal, mon beau gosse de grand frère ? Pauvre choupinette adorée. Continuant à lire et à surveiller l’heure, elle veilla à garder le son de sa musique à un volume suffisamment bas pour entendre les conversations de ses congénères. Il y a beaucoup de choses qui se disent, dans l’intimité d’une salle commune, et beaucoup de choses qui peuvent se répéter, aussi. La manifestation allant bientôt commencer, les conversations dévièrent tout naturellement vers cette dernière, sans que l’héritière River ne daigne y prendre part, en apparence coupée du monde par sa musique et plongée dans un roman de science-fiction. Excellente couverture.

« Vous croyez que ce sera dangereux ? »
« Evidemment, c’est toujours dangereux de manifester contre la directrice. »
« Puis la petite fête a vite été découverte … »
« Non, ça c’est parce que Leanne a balancé. »
« Aussi, si ce pauvre con de Serpentard n’avait pas apporté de … »

CLANG. Ca, c’est le bruit d’une carafe en verre qui se brise sur la tête d’un Serdaigle. Carafe posée sur la table à laquelle était assise Moïra, carafe qu’elle avait donc attrapé pour l’écraser sans douceur dans la tête de l’aiglon, qui se leva en gueulant pour faire tomber les bouts de verre et se débarrasser de l’eau glacée. Immédiatement le silence se fit, et les regards se tournèrent vers celui qui gesticulait, puis vers la jolie brune qui laissa tomber la poignée intacte, pour mettre un marque-page dans son livre, le refermer avec classe et le laisser tomber dans son sac. Tout ça avant de se tourner vers le Serdaigle qui lui gueulait maintenant dessus, et qui semblait tout prêt à lui en coller une pour lui apprendre à avoir des réflexes pareils. Tranquillement, Moïra enleva ses écouteurs et les enroula pour tout ranger dans son sac, sans interrompre une seule fois le Serdaigle qui, lassé de hurler dans l’entendre répliquer outre mesure, finit par se taire, fulminant de colère et dégoulinant d’eau glacée. Ah. Enfin un peu de silence. Ramenant posément ses mains sur ses genoux en chien de fusil, la jolie demoiselle au teint de porcelaine esquissa un sourire narquois, avant de prendre la parole.

« Ce pauvre con de Serpentard est mon frère jumeau. Juste pour la petite information, bien sûr. Certes, ça ne méritait pas de gâcher une si jolie carafe en verre contre ton crâne de piaf, mais c’était la seule chose que j’avais sous la main. »

Avec un grognement sauvage, le Serdaigle l’attrapa et la souleva avec facilité – en même temps elle est toute fluette – mais eu la frustrante surprise de voir que l’aiglonne lui renvoya un regard méprisant et ennuyé. Oh, il ne semblait pas aimer qu’une gonzesse lui tienne tête … Et il était carrément gelé, en plus. Bon, à quel emplacement, le coup de poing, qu’on en finisse ?

« Arrête, ce n’est pas une bonne idée. »
« Ah bon, et pourquoi pas hein ? Parce que c’est une fille ? »
« Bah parce que si elle a vraiment un frère, il va venir régler ça avec toi. »
« Il sait faire autre chose que se droguer et foutre la merde, ce con ? Il ne doit pas avoir un franc succès auprès des filles, ha ! »
« Oh, détrompe-toi, trésor. Si t’es sage, il pourra même te donner des conseils. »

Avec un grognement de rage, le Serdaigle balança la petite aiglonne à travers la pièce, et ladite aiglonne alla heurter une table, renversant carafes et encriers aux quatre coins de la salle commune. Se relevant sans broncher, Moïra fit craquer ses muscles, et se débarrassa de quelques bouts de verres coincés dans sa peau, surprenant encore plus le Serdaigle qui s’attendait à ce qu’elle se mette à gueuler. Tiens, et puis quoi encore. Chez les River, on ne gueule pas, on souffre en silence. Remettant ses cheveux en place, elle alla récupérer sa besace, envoya un sourire méprisant et hautain au septième année, et quitta la salle commune, ricanant sans discrétion en entendant un autre aiglon dire à l’autre qu’il n’aurait jamais du faire ça. Descendant la tour à pied, Moïra alla s’enfermer dans une salle vide, et en grimaçant de douleur, s’évertua à enlever les bouts de verres qui lui faisaient un mal de chien. Une fois qu’elle eut réussi à enlever les plus douloureux, elle referma sommairement les blessures avec un sortilège, et quitta la pièce vide pour rejoindre son frère, histoire qu’ils aillent ensemble à la manifestation. Faisant craquer sa jambe puisqu’elle commençait à boiter – en même temps elle s’est bouffée une table de plein fouet hein – elle se rendit jusqu’aux cachots, saluant d’un sourire charmant les quelques personnes qui la saluaient. Bon, en fait elle ne savait pas où se trouvait la salle commune de son frère. Vraiment trop pratique. Râlant à voix basse, elle posa la main sur une douleur au cou, et retira un éclat de verre qu’elle envoya valdinguer d’une pichenette méprisante. Traînant dans les cachots au rythme de ses pas, elle finit par hausser les épaules et remonter vers la statue de la sorcière borgne. Et c’est dans le hall qu’elle trouva enfin son frère.

« Thomas, attends-moi ! »

Ah, ça doit faire bizarre de voir surgir une aiglonne de derrière la porte des cachots, hein ? Avec un grand sourire, Moïra alla se placer à hauteur de son frère, s’attirant immédiatement les foudres d’une de ses amies – Sienna, ou un truc du genre – qui comptait bien profiter du trajet pour rejoindre le préfet et le draguer à son aise. Trop tard mademoiselle, les places sont prises. Le trajet par Moïra, et la drague par Aleera ! Mince alors !

« Il y en a du monde dans les couloirs, hein ? Comme c’est étrange, je n’avais jamais vu autant de monde dehors ! D’accord, il est environ quinze heures trente, mais quand même ! »

Comme elle est délicieuse quand elle fait la naïve. En grimaçant à nouveau, elle porta la main à sa joue pour sortir un nouveau bout de verre en râlant comme une machine à vapeur, et l’envoyant valdinguer d’une nouvelle pichenette, énervée celle-là. Bon ça suffit les bouts de verre qui font mal.

« Bon, toi il va falloir que tu m’apprennes à frapper. Mais aussi quelques sortilèges sympathiques. Le fait que tu me défendes quand je me fais cogner est vraiment trop choupi, mais j’en ai marre de ne rien pouvoir répliquer sur le coup. »

Ils tournèrent à un nouveau couloir, et arrivèrent devant la statue de la sorcière borgne, où s’était déjà rassemblée une jolie petite meute de gens. Ramenant une mèche derrière son oreille, Moïra se tut, et attendit que la suite des évènements se passe. Vu la tête des deux organisatrices et des armoires leur servant de petits copains, ils attendaient plus de monde que ça. Ouais, ça risquait vite de tourner au gros bordel, encore une fois …

Les gens arrivent par petits paquets devant la statue de la sorcière borgne. On peut compter Lily Potter, organisatrice de la manifestation, qui revient de Pré au Lard avec des farces et attrapes, en tenant la main d'un Nathan Raven qui n'a pas l'air dans son assiette. Meghan Prewett arrive quelques temps après, tenant la main de Derek Gray. La première à arriver est Mélanie Swann, rapidement rejointe par Marianne Weaver et différents élèves de Poufsouffle. A la traîne, on voit arriver Moïra River qui papote avec son jumeau Thomas River.

Une fois sûre qu'il n'y a pas de retardataires, donc aux environs de 16h, Meghan commence à distribuer les pancartes à ceux qui n'en ont pas. Lily, pour sa part, commence à faire passer des farces et attrapes du paquet qu'elle est allée chercher, et garde la Poudre d'Obscurité Instantanée du Pérou et le Marécage Portatif dans sa poche. Puis la manifestation s'ébranle enfin, commençant à chanter des chants révolutionnaires - ceux des manifs, pas dur à trouver XD - en avançant dans les couloirs. Des élèves intrigués commencent à se rassembler, et rejoignent finalement la manifestation.

Alors. Le tour dure une semaine, vous pouvez poster plusieurs fois dedans. Si des adultes s'inscrivent entre-temps, vous pouvez participer à la manifestation à partir de ce tour-là. C'est tout, pour le moment. x)

[ C'est court ... Mais c'est la faute à ceux qui ont pas répondu èOé ]

Eh bah, il n’y avait pas foule. Regardant autour d’elle en faisant des ronds de fumée, elle fut soulagée de voir débarquer Meghan, qu’elle salua en s’étouffant à moitié à cause de la fumée qu’elle n’avait pas eu le temps de cracher. Quand cette dernière lui dit en riant qu’elle devenait une professionnelle, Lily lui renvoya un sourire, et laissa s’échapper la fumée restante. Disparition à la Cheshire, le retour ! Laissant son amie terminer sa clope, elle salua Derek d’un signe de tête évasif et rangea son paquet dans sa poche, se calfeutrant contre Nathan pour avoir moins froid. Gruh le nounours peluche adorable et doudou. Lily qui raconte n’importe quoi, magnifique. Etouffant un bâillement, elle releva la tête en voyant arriver une nouvelle personne. Oh, Mélanie ! Envoyant un grand sourire à sa camarade de classe, elle ne se décolla pas pour autant de son garde du corps qui semblait être dans un état lamentable. Mais aussi, avec toutes les heures de colle qu’il se tapait … Ah mais quel boulet celui-là. Tirant sur le pull de Nathan, elle lui colla un bisou dans le cou, avant de lui expédier un grand sourire purement marmotte épanouie, et reposa son regard sur Mélanie lorsque celle-ci prit la parole pour les saluer.

« Tu es même la première arrivée, ma vieille ! Ah, voilà une autre qui nous rejoint. »

Une petite quatrième année de Poufsouffle, qui faisait la taille de Lily. Peut-être un peu plus, d’ailleurs. En la voyant toute timide et toute perdue, la Serpentard comprit qu’elle craignait de se faire rejeter sous prétexte qu’elle était la plus jeune du moment, alors elle lui envoya un grand sourire d’encouragement et de bienvenue. Personne, ici, ne va te manger, petit oisillon tombé du nid ! Mais ne sachant pas trop quoi dire à la nouvelle venue, Lily se contenta de lui sourire, et attendit les autres dans le silence. Ah, aux éclats de voix, de nouvelles personnes venaient s’ajouter … Moïra River, et son frère Thomas. Ah bien, on se demandait s’il allait venir, l’amoureux éploré de la Serpentard renvoyée ! Lâchant un ricanement plus amusé que moqueur, elle attrapa sa super besace pour fouiller dedans et récupérer le paquet qu’elle était allée chercher aux Farces pour Sorciers Facétieux. Quand elle fut sûre que d’autres gens n’allaient pas arriver, elle tapota l’épaule de Meghan pour que cette dernière commence à distribuer des pancartes. Et sans quitter les bras de Nathan – faut pas pousser non plus ! – Lily se racla la gorge pour attirer l’attention.

« Ok les gens. Pour commencer, je tiens à vous signaler qu’une manifestation sauvage, c’est dangereux, et qu’on risque de se prendre les profs sur les bras. Qui dit prof, dit heures de colle. Et comme on manifeste contre la grande inquisitrice, on risque aussi de la faire sortir de son terrier rosâtre, et prendre une giclée d’heures de colle avec plumes à sang. Ceux qui ont envie d’arrêter maintenant peuvent encore s’en aller, que ceux qui sont conscients des risques et veulent quand même continuer restent ici. »

Silence gêné, petit flottement, et on vit partir quelques élèves, peu enclins à se taper des heures de colle. Après un petit temps de silence, Lily hocha la tête et commença à distribuer des farces et attrapes en comptant mentalement le nombre de pétards qu’elle distribuait. Une fois la boîte vide, elle la remit dans sa besace, tira sur une de ses mèches rousses, et observa les gens qui faisaient passer les pétards.

« Pour ceux qui n’ont pas prévu de pancarte et qui en veulent une, allez en demander une à Meghan, qui en a fait tout plein en prévision de la manifestation. »

Mouvement de foule vers Meghan, facilement identifiable dans les bras de son skinhead. Une fois que chacun eut pris ses trucs et ses machins, aux environs de quatre heures, Lily leva sa propre pancarte toute bien customisée, attrapa la main de son chéri d’amour rien qu’à elle, et prit la tête de la manifestation bruyante. Sous peu, les profs allaient leur voler dans les plumes … Cool.

La banderole faisait deux mètres cinquante de long et un mètre de large. Du vert sombre des Serpentard, on pourrait bientôt y lire dessus tout le mépris d’une école et la haine qui émanait d’elle. La banderole était étalée sur tout le plancher des toilettes de Mimi et, la dominant, Thomas faisait des grands gestes avec sa baguette. Oui, de loin ça pouvait paraître ridicule de le voir gesticuler ainsi mais peu à peu des lettres d’argent apparaissaient sur le vert. Les paroles haineuses se formaient. Pourquoi les toilettes de Mimi allez-vous me dire? Parce que c’était officiellement devenu le repère de Tom. Premièrement c’est ici qu’il avait eu sa première vraie conversation avec Lee-ce qui n’était pas sans importance- et puis, au moins on y est calme. Dans un mouvement brusque, le Serpentard baissa les bras et fixa son œuvre. Les lettres d’argent brillaient sombrement dans la faible lumière des toilettes.

-« Lorsque le crapaud crache et atteint la colombe, la colombe chie sur le crapaud. Très élégant.»

Tom leva les yeux et fixa Mimi qui venait d’apparaître à trois mètres du sol. Son ton plaintif était accompagné d’une mimique ironique, apparemment la phrase ne lui plaisait pas. Il est vrai qu’on eu put trouver plus élégant mais selon le jeune sorcier cette phrase représentait parfaitement la situation. Le crapaud avait atteint la belle colombe- Aleera- en la renvoyant mais ceci ne lui apporterait que de la merde. Car puisque nous y sommes, parlons crument ; Ombrage était dans la merdre jusqu’au cou. Franchement, la sœur de Lee allait surement renvoyer la grenouille dans sa mare natale et on n’entendrait plus jamais parler d’elle. Bien, parfait.
Avant d’aller à la manifestation, il faudrait se préparer psychologiquement. En quelques pas, le beau gosse aux yeux bleus se retrouva devant son reflet. Depuis cette soirée où il avait été vilement arraché au bras de sa Douce, il était devenu une loque vivante. Sans rire, le genre de serpillère dégueu et pleine de crasse qu’on utilise- avec un peu d’eau de javel- pour faire reluire les W-C, eh bien il était devenu ça. La preuve, il se terrait sans cesse dans les toilettes de Mimi. Il était une sale loque tachée d’eau de javel, et de pire. En moins sale mais en plus mou. Mais passons cette comparaison qui le rabaisse quelque peux, car maintenant qu’il fixait son reflet, il fallait bien avouer que sa transformation en mollusque lui donnait un certain charme. Sa chemise blanche toute froissée, sa cravate -une cravate noire, pour faire classe et parce que c’est son tic de toujours devoir la faire et la défaire. Pas une cravate d’uniforme, évidemment- pendait nonchalamment à son cou, ses cheveux sombres étaient complètement ébouriffés et une fine barbe de quelques jours lui donnaient négligé qui faisait vraiment classe. Mister Thomas River le Péteux qui a trop la classe était devenu Mister Thomas River le Négligé qui a trop la classe. Un faible sourire se forma sur les lèvres du sorcier et ses dents Colgate apparurent éblouissant le reflet. Rapidement, le jeune homme se passa un peu d’eau sur la figure pour se donner un air réveillé et tenta des mettre ses cheveux en ordre. Sa cravate faisait stylé en pendant ainsi et pour son début de barbe c’était trop tard. Ca irait comme ça.
D’un geste de la baguette, Tom plia la banderole et la rangea dans son sac à bandoulière (si, si, la magie est très utile pour ranger des choses méga encombrantes). Maintenant que tout était prêt, allons-y. Dans un niage en règle, le jeune Serpentard évita Mimi et sortit des toilettes.

Arrivé à la fin du couloir, Thomas vit arriver une grande blonde aux cheveux flamboyant. LEE !? Oups, non, c’était Sienna … Prions pour qu’Aleera ne pratique pas l’occulmancie et qu’elle ne sache jamais que Tom l’avait confondue avec Sienna-où la fille avec des seins qui pendent comme des chaussettes de noël. Pour son excuse, l’apprenti animagus n’avait pas dormi depuis deux jours et lors de ses somnolences il ne rêvait que d’Aleera. De plus, en ce moment même il avait les yeux brouillé par la rage à l’idée qu’Ombrage était intervenue juste au moment où ils allaient s’embrasser. Emmie, si tu n’étais pas l’amie de ma sœur ça fait longtemps que je t’aurais ouvert le ventre pour y chercher la moisissure qui règne à l’intérieur … Bref, la fatigue combinée à la vue brouillée, faisait qu’à 10 mètres de distances, pendant une milliseconde, Sienna avait ressemblée à Lee.
Pardon.

-« Tooooom ! Tu vas manifester pour le Professeur Lupin finalement ? »

Le professeur Lupin ? Ah, oui … Lui. D’un regard glacé, le Serpentard leva les yeux en l’air. D’accord, il adorait la métamorphose et trouvait ça atroce de ne plus avoir cours alors qu’il avait absolument besoin de plus de connaissances pour devenir un anmiagus. Mais bon, ils avaient des heures blanches et selon le père River, Lupin faisait partie de l’Ordre du Phénix. Alors franchement, c’était bien sa dernière des priorités. Non, ce n’était pas une priorité du tout.

-« Non. »
-« Ah… Mais tu vas où alors. »
-« Je vais manifester. »
-« Bah, oui, c’est ce que je disais… »
-« Je vais manifester pour Aleera, pas pour Lupin. Laisse-moi finir mes phrases ! »

Depuis le départ de la demi-vélane, Sienna n’arrêtait pas de se rapprocher de lui. Elle qui avait si longuement été une de ses grandes amies- et plus dans certaines occasions- commençait sérieusement à lui taper sur le nerf. Devant l’air énervé de son ami et l’énonciation de sa plus grande rivale, Sienna ferma la bouche, boudeuse.
Ca ne dura pas longtemps.

-« N’empêche que tu as l’air d’aller mieux depuis que cette pétasssssAAAAAAARG ! Mais lâche moi, t’es malade ! »

Plaquée contre un mur n’est jamais très agréable, surtout si l’on est soulevée à cinquante centimètres au dessus du sol tenue au col par son meilleur ami. Les yeux de Tom se transformèrent en yeux de panthères sans même qu’il ne s’en rende compte. Ils étaient entièrement bleu avec pour seul contraste une fine ligne noire qui servait de pupille et qui découpait en deux l’iris glacé. Sienna devint livide.

-« T-u n’e-s-t r-i-e-n c-om-p-a-r-é-e à e-l-l-e … »

Dans le ventre de sa mère avaient été répartit inéquitablement entre les deux jumeaux, le sang froid et la violence. Sang froid pour Moïra, violence pour Tom. Chacun son truc. ‘faudrait que sa jumelle lui apprenne comment elle faisait pour garder la tête froide dans n’importe quelle situation et pour trouver la réplique appropriée.
Il lâcha Sienna.
Elle tomba et se tordit la cheville.
Inspirant le plus profondément possible pour se redonner contenance, Tom s’accroupit à sa hauteur et dit d’une voix glacial qui avait recouvert tout contrôle.

-« Lorsque les deux seuls buts dans la vie de quelqu’un sont épouser quelqu’un pour son fric et tenir un magasin de beauté, on reste au moins en retrait pour ne pas gêner les autres. »
-« Mais je veux pas t’épouser pour ton fric … »
-« Moi, je ne veux pas t’épouser du tout ! »

Une pointe de dégout avait percé cette fois et Tom s’était relevé d’un bond. Ils avaient 16 ans bordel, pourquoi ils parlaient de mariage ! La peur qui se lisait sur le visage de Sienna finit par lui rappeler qu’elle était quand même son amie, au départ. Il lui tendit la main et l’aida à se relever. Sans plus la regarder, il se dirigea vers le hall. Le silence entre les deux Serpentards était aussi lourd qu’un orage sur le point d’exploser. C’est là qu’arriva Moïra.
Thomas soupira de soulagement et se retourna pour attendre sa sœur.

-« Il y en a du monde dans les couloirs, hein ? Comme c’est étrange, je n’avais jamais vu autant de monde dehors ! D’accord, il est environ quinze heures trente, mais quand même ! »

Le jeune homme faillit sourire à sa sœur. Faillit. Elle avait du verre dans les cheveux. Et dans la joue, aussi, elle venait d’en enlever un bout. Le sang perlait tranquillement sur la peau blanche l’aiglonne, tandis que pendant quelques secondes le Serpentard restait paralysé.

-« Bon, toi il va falloir que tu m’apprennes à frapper. Mais aussi quelques sortilèges sympathiques. Le fait que tu me défendes quand je me fais cogner est vraiment trop choupi, mais j’en ai marre de ne rien pouvoir répliquer sur le coup. »

Elle avait continué d’avancer et se trouvait maintenant à quelques mètres devant lui. Mais quelle malade celle-là ! Les yeux plissés, Tom la rejoignit sans plus se soucier de Sienna qui restait quelques mètres en retrait, dépitée pour de bon.

-« Qui t’as fait ça !? Qu’est-ce qui s’est passé ? Ca va, tu veux pas aller à l’infirmerie ? »

Devant le regard ennuyé de sa sœur, Thomas se contenta de penser à comment il punirait l’imbécile qui avait fait ça. C’était étrange qu’on s’en prenne à Moïra encore maintenant. Après 6 ans les gens n’avaient-ils pas compris les risques qu’ils encouraient à faire ça ? Peut-être qu’ils croyaient que comme Alex n’était plus là, ils ne risquaient plus rien. Les poings du Serpentard se serrèrent. Il devait protéger sa jumelle pour deux, maintenant qu’elle avait perdu un frère. Sans rien laisser paraître- si ce n’est le craquement sinistre de se poings- Tom dit d’une voix ironique ;

-« On devrait se prendre un abonnement à la pharmacie pour tout ce qui concerne les sparadraps ou les désinfectants, si on continue à ce rythme on sera bientôt ruinés … »

Ce qui était fort peu probable étant donné que vu leur fortune, ils pourraient s’acheter une dizaine de pharmacie- et les pharmaciens avec- sans soucis…
Bientôt, ils arrivèrent sur place où tout le monde s’agglutinait déjà. Tom profita que Moïra se soit arrêtée pour lui enlever les bouts de verre qui parsemaient ses cheveux. C’était lassant à la fin.
Du coin de l’œil, Tom remarqua Meg. Il aurait bien aimé aller la saluer mais un mec sans cheveux était à ses côtés. Il lança un regard lourd de sens à Derek et se concentra sur la chevelure de sa sœur. C’est à ce moment que Lily prit la parole et conclu que ceux qui voulaient pouvaient partir. Le Préfet des Serpentard se releva de toute sa hauteur pour toiser les quelques crétins qui doutaient. Le premier qui ferait faux bond à Lee …
Après un petit moment, Lily reprit la parole et Meg commença à distribuer des panneaux toujours collée à son Gryffondor tondu. Heureusement qu’il avait préparé sa propre banderole, sinon il aurait été obligé de s’approcher de l’autre tordu.
Le Serpentard profita que la foule se déplace vers sa meilleure amie et son griffon pour déployer sa grande banderole. A l’aide d’un simple sortilège de Windgardium Leviosa, il éleva le tissus vert et argent dans les airs et sa magnifique sentence apparu au regard de tous.
Lily allait encore le détester.

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« Merde, merde. Putain, mais qu’est-ce que je fous là, moi ? »

Marmonnant encore quelques vagues noms d’oiseaux, Emmie continua à trainer les pieds dans le couloir, faisant exprès de buter sur les pavés de pierre du château, histoire d’aller encore plus lentement. Une idée lui avait traversé l’esprit, la veille ; une idée pour se repentir, en quelque sorte. Montrer aux autres qu’elle n’avait été qu’une pauvre conne, mais que par-dessus tout, elle souhaitait se racheter. Cette image de petite pragmatique totalement détachée, qui suivait les règles à la lettre qu’elle avait … C’était quelque chose de très pénible, de très dur à supporter. Oh, non pas que la demoiselle soit une victime – elle avait quand même cherché des noises, hein, faut pas l’oublier, ça -, mais là, ça devenait trop. Même Moïra ne lui parlait plus ! Elle soutenait son frère, parce que la famille passait pour elle, avant tout. Et Emmie ne lui en voulait pas le moins du monde ; sa copine Serdaigle avait eu une réaction normale, que tout être normalement constitué aurait, à l’idée de continuer à traîner avec une petite garce balance et moucharde en plus de cela. Et pendant plus d’une semaine, la brunette avait été la risée de toute l’école de sorcellerie : s’évanouir après avoir mangé des pastilles de drogue sans même s’en être rendu compte. Plusieurs fois, des gens lui avait hurlé en se marrant comme des bœufs « Alors, tu les a bouffés comme des Curlys, hein ! Normal, t’as pas d’amis, pauvre couillonne ! », ou d’autres blagues vaseuses du même niveau. Et invariablement, Emmie les ignoraient d’une manière qui disait « bande de pauvres merdes sous-inférieurs, vous ne méritez même pas que je vous regarde ». Ewaih, c’est qu’elle fait passer beaucoup de trucs par ses yeux, didons. Et le fait de devenir préfète l’avait encore plus mise dans une mauvaise position, la transformant aux yeux de tous les élèves de pauvre conne moucharde à pauvre conne moucharde et lèche-cul. Ce qui était bien pire pour Emmie, et bien plus blessant que ce qu’elle n’osait avouer. Car dire que cela la piquait au plus au point lui aurait arraché la langue, tout simplement. Au sens littéral et étymologique du terme.

Aujourd’hui, Emmie voulait proposer ses services pour la manifestation qui allait avoir lieu. Elle le savait, en avait eu vent par les chuchotis de sa salle commune, et avait protégé le secret, ne voulant pas avoir plus de problèmes, et se tenant à carreaux. Avec son statut de préfète, au moins, elle pourrait servir vraiment à quelque chose lors de la prochaine manifestation qui allait commencer dans quelques dizaines de minutes. Elle savait que c’était le bon plan, même si ça n’était vraiment pas gagné d’avance ; mais cependant, un doute douloureux lui restait fiché en travers du cœur, comme une épine, une écharde dans le doigt. Alors bien sûr, elle prenait son temps, se trouvait des excuses pour ralentir, pour se mettre en retard. La Serdaigle savait très bien où son petit manège voulait l’emmener : à être en retard pour la manifestation et à ne pas pouvoir – très malheureusement –, y participer. Mais non. Cette fois-ci, elle serait assez courageuse, aurait des couilles et oserait aller se présenter devant toute la clique des manifestants. Il faut bien savoir parfois se jeter à l’eau sans assurance, au moins une fois dans sa vie, non ?

Et tout d’abord, elle irait présenter ses excuses à River. Il était prétentieux, certes. Il était arrogant, certes. Mais c’était le frère de l’une de ses plus chères amies, et avec du recul, il était vrai que le jeune Serpentard n’aurait pas dû apporter de la drogue … mais elle aussi, avait quand même été vachement conne, sur ce coup-là. Alors oui, il avait été blessant, mais c’est elle qui avait ouvert les hostilités en lui jetant son jus de pomme bien collant à la face, et en l’insultant vertement d’une manière bien ironique. La jeune fille savait très bien qu’il serait là lors de la manifestation, à tous les coups. Et elle ne saurait pas comment s’y prendre pour s’excuser, de ça aussi elle en était, mais alors, totalement sûre et certaine. En supposant qu’on la laisse s’approcher sans se faire lapider avant d’arriver à faire deux pas. Ce qui n’était certes pas gagné, avec les gens qui allaient être de la partie. Mais bon, elle l’avait mérité, et devait s’excuser. La jeune brune avait compris ça seulement quelques temps plus tôt ; et cette manifestation était décidemment le bon endroit pour s’excuser. Sincèrement. Et faire tout ce qu’elle pourrait pour essayer de réparer les pots cassés, quoi que ce soit, quoi qu’on lui demande de faire.

Pour l’occasion, la jeune fille avait revêtu un pantalon en toile jean noir, ressemblant à ceux que portaient les blousons noirs, dans les années cinquante. Elle avait presque totalement abandonné l’uniforme, cela étant toléré de justesse par l’inquisitrice. De toute manière, après ce qu’elle allait faire aujourd’hui, qu’elle s’habille ou non de l’uniforme serait le cadet de ses soucis. On lui enlèverait enfin ce satané poste de préfète – ou du moins, elle l’espérait -, et elle pourrait alors enfin revenir à une vie plus normale, sans être toujours obligée de faire la loi, alors qu’elle-même n’en était pas digne. Elle avait bien chaud, là, dans son tee-shirt noir et son blouson en cuir de la même couleur, justement. Effectivement, sa chère sœurette, cette si gentille Mary Amely, lui avait envoyé tout un paquet de vêtements, tous dans ce style-ci. Parce que oui, sa sœur était plutôt dotée d’un style rock, et avait fait don à sa sœur de tous ses vêtements du genre qui lui était trop petits. Vêtements qu’Emmie mettait désormais avec plaisir et hargne. Vêtements accompagnés d’une belle paire de Vans montantes, dignes de choquer une tartine de beurre de cacahuète. Sur son dos, un sac seulement passé sur une épaule, contenant le nécessaire, du genre des pansements, des mouchoirs et de l’eau, au cas où elle se fasse défoncer la gueule et doive se soigner toute seule, la tête dans les chiottes du deuxième étage – ce qui risquait fortement d’arriver.

Elle trainait toujours des pieds, son cerveau refusant le droit à ses gambettes d’aller plus vite, lui intimant de ralentir le plus possible. Et hop ! L’heure dite, 15h30, fut passée. Une sorte de panique envahit le cœur de la jeune fille, qui accéléra le pas d’un coup, voulant à tout pris prendre part à la manifestation. Elle se mit limite à courir, et finit par apercevoir le groupe de manifestants. Toutes les personnes qu’elle évitait depuis sa connerie étaient présentes, et son cœur fut comme électrifié, si plein d’adrénaline que cela en était à la limite du supportable. Et l’instant fatidique arriva. Elle arriva en plein milieu des manifestants, essoufflée, et le cœur battant la chamade. Et voilà. Ce qu’elle avait redouté s’avérait totalement juste et fondé : elle ne trouvait plus ses mots, et ne savait pas quoi dire. Ce qui fit qu’elle resta la bouche totalement close, à embrasser la scène du regard, ne sachant que trop l’accueil qui l’attendait.

Elle lança un regard quelques peu intimidé à la foule présente, cherchant toujours ses mots. Décidemment, la jeune fille avait vraiment l’art de se mettre dans le pétrin jusqu’aux yeux. Et à se draper dans sa connerie, histoire de bien enfoncer le clou. Son regard croisa celui de Moïra, et vite, Emmie détourna le regard, pas assez forte encore pour affronter celui de son amie avec qui elle était pour l’instant en guerre froide. Mais non seulement son regard tomba sur celui de River, mais en plus ses mots lui échappaient toujours, ne riant d’elle et de ses futiles efforts pour savoir que dire. Alors, du tac-au-tac, et d’une voix plus qu’hésitante, Emmie décidé de se noyer totalement dans l’eau. Elle y avait plongé, autant achever la besogne et couler tout au fond comme une merde.

« Je voudrais prendre part à la manifestation. »
Elle reprit son souffle et détailla tout le monde du regard.

« M’excuser devant l’ampleur de ma connerie est une chose totalement inutile, mais je vous dois bien ça, et largement plus. Je .. J’ai été totalement débile sur le coup, et je n’avais pas réalisé ce que je faisais. Cela ne m’excuse en rien, mais je voulais quand même vous le dire. Et je ferais tout ce qui m’est possible pour faire revenir le professeur Lupin et Aleera Bielova. C’est totalement de ma faute, je le sais et je l’assume. »

La Serdaigle se mordilla les lèvres, en proie à une agitation grandissant. Elle leva les yeux vers River, et dit ce qu’elle avait à dire.

« Thomas, je m’excuse pour ce que j’ai fait, totalement. Pour le coup du jus dans la gueule, pour ce que je t’ai dit, et surtout pour avoir balancé comme une pauvre merde à l’Inquisitrice. »

Puis vers Lily.

« Et Lily, je te présente mes excuses, pour avoir fait totalement foirer la soirée et vous avoir attiré des ennuis, à Aleera et toi. S’il y a quelque chose que je peux faire pour améliorer la situation, quoi que ce soit, dis-le-moi et je le ferais. »

Et enfin, elle regarda à nouveau tout le monde, ne trouvant plus rien à ajouter.

Le lynchage allait commencer dans quelques instants, après la pub. xO

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Tic tac, Tic Tac ♪

Miss Zeringer était assise dans un des fauteuil défoncés de la salle commune de Gryffondor, et essayait depuis une heure de bosser sur un devoir de runes auquel elle ne comprenait rien. De toute façon, comment aurait elle put comprendre avec le brouhaha qui régnait dans la pièce ? D'habitude, cela ne la dérangeait pas plus que ça, mais cette fois le bruit commençait à se faire trop pesant à son goût. Vraiment trop pesant . Dans un mouvement d'humeur, elle envoya ses affaires s'écraser lamentablement par terre, tandis qu'un grand silence ce fit dans la salle. Suivit de plusieurs applaudissement de la part de quelques griffons. Manque de bol, elle n'était pas d'humeur. Oui, ce devoir et ces fichus piailleur l'avaient énervée. Elle fit volte-face, fixant le groupe d'abrutis qui avaient applaudis stupidement, avant de leur lancer d'une voix glaciale :

'' La ferme, crétins. ''

Elle n'eut pas besoin de continuer pour que le silence revienne. Qui avait envie de se confronter à elle, d'autant plus qu'elle était énervée ? Et bien là, sur le coup, le courage légendaire des Gryffondor tardait à revenir. Mais les conversations reprirent bientôt, tandis que Lou s'affairait à ramasser ses affaires avant de les ranger dans sa sacoche. Son regard se posa sur l'horloge contenue dans la salle commune. Et merde ! La manifestation. Elle aurait dut être sur le lieu depuis un quart d'heure. La jeune Gryff' jeta son sac en catastrophe sur son lit, tout en pensant à l'évènement qui allait suivre.

La manifestation, ça avait été un idée de Meghan et de Lily. Pour faire revenir Aleera, mais également le professeur Lupin. Si ça n'avait été que pour la blonde.. Mais là, c'était par dessus tout pour montrer à Dolores que Poudlard n'était pas à ses pieds, et que son règne à peine commencé n'allait pas tarder à se finir. Mine de rien, les cicatrices qu'elle infligeait comme punition, ça faisait mal. Mais alors, qu'elle se croit permis de renvoyer les gens à tout va.. Ca, c'était intolérable.

Une fois sortit de la salle commune qui pullulait de monde, la blondinette s'efforça de rattraper son retard en sprintant comme une malade dans les couloirs. A vrai dire, elle ne se débrouillait pas trop mal.. Elle renversa un professeur, pris à peine le temps de s'excuser, dévala les escaliers quatre à quatre et ce fut seulement une fois au bon étage qu'elle arrêta de courir. Sa mauvaise humeur presque disparue, s'étant plutôt transformer en hargne invétérée, ce qui allait être, avouons le, bien plus utile que d'être irritable. Marchant d'une démarche tranquille, elle alla rejoindre Meghan qui s'affairait à distribuer des pancartes. La saluant d'un signe de tête, elle pris la pancarte tendue et lorsque la manifestation de mit en route, elle rejoignit Emmie, lui adressa un sourire et puis se mis à gueuler en coeur avec les autres étudiants. Elle était un peu étonnée de la présence d'Emmie, qui, selon certains dires, n'avait pas été très.. Bon ok, elle n'avait pas assuré à la fête. Enfin, de toute façon, plus on est de fou, plus on rit, non ?

La troupe d'étudiants en colère continua son avancée dans le château, braillant et brandissant des pancartes de tous les côtés, tandis que quelques curieux venaient voir à quoi s'adonnaient les adolescents en colère. Oh, que non, on ne pouvait pas plier Poudlard à ses règles impunément.

Elle allait voir ce qu'elle allait voir, cette grosse vache !

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Derek était nonchalamment appuyé contre un mur. Il poireautait dans le couloir, sans raison apparente de le faire. Il savait bien sûr pourquoi il était là. Meghan, sa Meghan, allait arriver d'une minute à l'autre. Avec tout un tas de petites babioles ready pour la manif. Que les choses soient claires, notre skinhead participait à cette manifestation de son plein gré, absolument pas parce que sa petite amie en était l'organisatrice. Il voulait bien entendu veiller à sa protection dans un second temps, c'était évident, mais son envie d'em*erder l'inquisitrice de ses deux était la seule raison valable et officielle qui le poussait à se taper l'incruste dans cette petite manifestation de colère. Jamais il n'aurait avoué haut et fort que tout cela était pour protéger sa belle. Jamais. Quoi? Il était de mauvaise humeur? Certes, il n'allait pas bien, et mieux valait ne pas l'embêter. Et alors? Venez maintenant et parlez-lui, dites-lui une simple chose qui est susceptible de ne pas lui plaire, et il vous renverra brûler en enfer avec votre Satan régissant votre vie. Qu'avait-il encore bien pu lui arriver, à notre loupiot? Et bien c'est ce qu'on appelle un cocktail toxique. Un petit empilement d'ingrédients détestables qui vous font haïr ce que vous êtes et tout ce qui vous entoure. Il s'agissait tout d'abord de la soirée d'il y avait quelques jours, qui s'était très mal terminée. Oui, celle avec Meghan et Lily, dans la forêt interdite. Non, rien de bien sanglant, mais lors de cette affreuse nuit, le moral du redskin avait pris un coup énorme. Il n'osait plus se regarder dans la glace. Il avait beau tenter d'être le plus naturel possible en présence de sa petite amie et de ses quelques amis, il n'y arrivait plus. Il n'arrêtait pas de penser aux innombrables "si" qui auraient pu transformer cette soirée intenable psychologiquement en tuerie sanglante. Oui, s'il n'avait pas pris la potion, il les aurait tuées. Toutes les deux. Ou bien l'une d'elles aurait réussie à s'échapper et serait aller prévenir la grande inquisitrice, et il aurait été renvoyé. Mais le temps que le crapaud rapplique, il aurait eu le temps de voler la vie de celle qui était restée. Il n'arrivait pas à se dire qu'il n'avait rien fait de mal. Après tout, c'était de leur faute à elles si elles s'étaient ramenées dans la forêt interdite par une nuit de pleine lune. D'autant que Lily savait alors pertinemment ce qu'il était. Elle connaissait les risques, elle aurait dû empêcher ça... Bon, passons. Quel autre ingrédient? Ah oui. La grande inquisitrice. Heureusement qu'elle allait payer aujourd'hui, car elle l'avait croisé dans le couloir alors qu'il ne faisait rien quelques minutes auparavant, et elle avait été assez infecte et détestable, lui faisant clairement comprendre qu'il n'avait rien à faire là et qu'il aurait pu être collé pour son manque d'activité. Sans compter sa tenue incorrecte... Mais lorsqu'elle avait vu que le skin portait l'uniforme, certes très lâchement attaché et très mal mis mais l'uniforme quand même, elle avait manqué de s'étrangler, et ne l'avait collé. C'était bien trop inhabituel de le voir obéir à quelque règle que ce soit. Oui, Derek en chemise et en cravate mal nouée, en pantalon noir et en chaussures correctes. Cela ne lui ressemblait pas du tout, n'est-ce pas? Il le savait, s'en rendait compte et commencer d'ailleurs à se sentir mal dans ces fringues. Il avisa le temps qu'il avait avant que Meg n'arrive. Un quart d'heure. Il était vraiment plus qu'en avance, mais qu'est-ce qui pouvait bien lui prendre aujourd'hui?! Il ne cherchait pas la bagarre, s'habillait avec classe, était en avance... Rien n'allait plus, elle allait forcément noter un comportement étrange, et il ne voulait pas. En quelques mouvement éclairs, il s'isola dans une salle vide et s'assit, prenant sa tête entre ses mains pour tenter de se concentrer. Il se retourna soudain violemment et donna un coup de pied dans une table en poussant un cri. Puis il réalisa que ce n'était pas le moment de craquer. Il attrapa son sac et l'ouvrit. Certain avaient des livres. Lui il avait des vêtements. Il se changea rapidement. Pas question de faire de nouveau plaisir à ce crapaud. Pas question de paraître bizarre aux yeux de tous. Une paire de rangers noires aux lacets rouges, un t-shirt du punisher, un jean large, un sweat iron maiden. Voilà qui était mieux. Rapidement, Derek balança son sac dans un coin. Pendant la manif, il n'allait pas le trimballer, ce serait plus un handicap qu'autre chose. D'un sortilège, il le cacha sous une latte de parquet, et ressortit de la salle. Meg arriva quelques secondes après. Il l'embrassa avec un sourire et la suivit rapidement jusqu'à la sorcière borgne. La jeune fille le traînait comme une poupée, comme une vulgaire marionnette, mais il s'en fichait bien. Il l'aimait, et rien n'avait d'importance sinon ça.

Les gens arrivèrent lentement mais sûrement. Vers 16h, la manif était prête à faire feu. Meghan distribuait des pancartes comme des petits pains, ce qu'elle pouvait être prévoyante la Prewett. Derek ne manqua pas de remarquer que Thomas River, ce pauvre idiot de pro-sang-pur, n'osait approcher. Sinon ils allaient sûrement se taper dessus. Tant mieux, comme ça ça éviterait qu'il empoisonne encore l'esprit de Meghan comme il savait si bien le faire. Ordure. Il arrivait avec sa jumelle, la belle Moïra River. Non, elle n'intéressait pas le moins du monde notre skin, il se contentait de constater les faits. Il put également remarquer Mélanie Swann qui arrivait avec son petit côté fantaisiste et rebelle habituel. Ainsi que Nathan et Lily, que Derek salua d'un mouvement de tête. Tout se déroulait plutôt bien. Et Emmie Leanne arriva. Elle s'excusa, demandant à participer à la manifestation. Et cela fit sourire notre ami Gryffondor. Il lâcha la main de sa petite amie pour lui attraper la hanche, tout en s'approchant quelque peu de la Serdaigle. Il avait pris de nombreuses heures de colle à cause d'elle. Mais étonnamment, il ne lui en voulait pas tant que ça. Il appréciait réellement son geste, et espérait que les deux dirigeantes de la manifestation seraient d'accord pour qu'elle l'intègre. Il comprenait qu'elle veuille se faire pardonner. Mais si elle avait le malheur de trahir à nouveau, il s'occuperait de son cas avec tous ceux qui se feraient punir ou qui subiraient des dégâts à la suite des évènements. Le jeune homme attrapa une pancarte dans le sac sans tenir compte de l'avis de Lily et Meg et la lança à Emmie avec un léger sourire. Lui avait souffert à la suite de la trahison, mais il donnait son approbation. Si les filles n'étaient pas d'accord, elles reprendraient la pancarte, il n'avait aucun doute là-dessus. Mais lui faisait part de son avis, n'avait-il pas le droit?

Le cortège s'actionna soudain. Lily prit la tête en compagnie de son punk adoré. Meghan la suivit et Derek lui attrapa de nouveau la main. Pas question de la lâcher. Qui sait ce qui allait arriver ?

Si on retrace la journée de Lysander avant deux heures de l'après-midi, on peut constater qu'il ne s'est rien passé. Comme un black out total dans son cerveau. La journée était, pour lui, comme les autres. Il s'était levé, avait mangé, puis avait rapatrié la salle commune des aiglons. Normalement, avec sa distance Terre-Lysanderland habituelle. Bref, tout était normal, dans le plus normal des mondes, alors que la journée était normale. C'était aussi normal que Moïra River écrase une carafe sur la tête d'un autre élève ayant critiqué son frère, Thomas. C'était normal que Lysander n'ai pas levé le pouce, en tant que préfet. Il n'avait rien fait, oubliant comme d'habitude ses responsabilités fraîchement acquises. Bref, tout était normal, au cas où vous n'auriez pas imprimé. Dong, dong. Le compte à rebours de la mort avançait inlassablement. Il était maintenant deux heures trente de l'après-midi, mais la banalité de cette journée venait de prendre fin. Comme deux notes révélatrices, le carillon de cette simplette de pendule venait de dissiper le brouillard épais qui déboussolait complètement le pauvre Dragonneau, encore plus loin que d'habitude. Pourquoi, pourquoi ça ne l'avait réveillé plus tôt ? Pourquoi ?
NOM D'UN RONFLAX CORNU BICÉPHALE, C'ÉTAIT AUJOURD'HUI !
C'était bien aujourd'hui, en effet ! Il venait de s'en souvenir : la manifestation. C'était aujourd'hui même, en cet après-midi de fin février que les élèves avait décidé de rassembler les élèves de Poudlard et d'organiser une manifestation. Une énorme contestation du pouvoir de la supposée Grande Inquisitrice, alias Gros Dindon Rose, et surtout une opposition à l'abus de pouvoir qu'elle avait exercé en renvoyant un professeur très apprécié, Ted Lupin, et une élève, moins appréciée mais quand même, c'était inacceptable ces renvois, celui d'Aleera Bielova, la vipère de Serpentard. Bref les jeunes n'étaient pas en colère, et n'étaient certainement pas des moutons. Ils avaient décidé de se révolter. De montrer qu'ils n'étaient pas d'accord, et d'exercer leur pouvoir de foule. Ils allaient se rassembler et créer des remous. On les ferait rentrer dans les manuels d'histoire de Poudlard. Ou alors, on les ferait rentrer dans des cachots, et ils y mourraient. Au choix. Et quitte à choisir, Lysander préférait la première solution. Quoique, pour qu'on cite son nom, il fallait qu'il participe. C'était prévu, bien sûr. Il ne ratait pas une occasion de montrer son désaccord avec la situation, et de suivre ses idées et ses convictions comme il l'avait toujours fait. Sauf que... Il avait oublié. Le rendez-vous était dans une heure précise, à quinze heures trente. Mais il n'avait rien préparé. Il avait complètement zappé ce regroupement. Aaaah, c'était Lily Potter qui n'allait pas être contente. Il avait promis de venir et de faire du bruit avec les autres. Il avait même conçu, dans sa tête pour le moment, une banderole originale à agiter tous ensembles... Banderole qu'il n'avait pas fait. Bien sûr, il l'avait oubliée, comme tout le reste. Bon, il avait une heure pour tout préparer. Ça allait être court, très court, trop court, mais bon, il allait assurer. Il arrivait toujours à assurer. Il savait gérer, il n'était pas stupide Dragon. Juste un peu tête en l'air, parfois.

Se précipitant dans le dortoir, il tira de sa grosse valise un grand drap noir comme la nuit. Il attrapa aussi une trousse mystérieuse, passa tout ça sous son bras et fila d'un pas rapide et déterminé vers la salle de bain des préfets - avantage très pratique de sa nouvelle condition, il fallait bien l'avouer - et s'y enferma. Au moins ici, il ne serait pas dérangé. Ses collègues, les seuls susceptibles de venir ici, il ne les craignait pas. Et puis, ils devaient être occupés à autre chose. Ailleurs. Bref, il se doutait qu'il aurait une paix royale ici. Il déploya donc son drap sur le sol et attrapa un feutre à tissu couleur argent. D'une main habituée à dessiner toute sorte de choses sorties de son imagination, il dessina un serpent aux contours d'argents qu'il colora ensuite d'un vert émeraude brillant, d'un teinte très proche de l'insigne des écharpes de la maison de Salazar Serpentard. Ce serpent avait été dessiné de manière à ce qu'il puisse enserrer quelque chose à la manière d'un boa constrictor. En rose, Lysander dessina un dindon curieusement ressemblant à Dolores Ombrage. À côté, il dessina un aigle bleu, toutes serres ouvertes, qui lacérait ce pauvre même dindon, toujours aussi rose. Aux côtés de l'aigle, on trouvait un lion or qui croquait un bout de jambe à un troisième dindon. Le dernier dessin représentait un blaireau jaune avec les pattes avants posées sur un dindon écrasé par le blaireau, qui clairement dominait le combat. Chaque maison était représentée, chaque maison se battait contre le même dindon rose, à sa manière certes, mais tous ensembles, dans la même lutte. En dessous, en lettre blanche, on pouvait lire :
« Un tyran posé sur un trône de cartes ; notre souffle commun le balayera. » Plutôt élégant, non ?
Plongée dans sa création artistique, Lysander n'avait pas du tout prêté attention à sa montre. Non, pas possible, il était déjà quinze heures quarante ! Il avait dix minutes de retard, et encore, il n'y était pas encore, à cette foutue Sorcière Borgne. Il devait repasser par la tour des Serdaigles, aller chercher de quoi ne pas avoir trop froid, ne pas mourir de faim... Bref, avec un peu de chance, il arriverait pour seize heures, s'il se dépêchait. En agitant sa baguette, le jumeau Serdaigle accéléra le processus de séchage de la banderole puis la roula. Il l'attrapa et se précipita hors de la salle de bain des préfets pour se ruer une nouvelle fois dans le dortoir, faisant le signe du V de la victoire avec ses doigts lorsqu'il croisait un camarade de sa maison. Pas de temps pour la discute ce jour là. Il était déjà assez en retard. S'il ne se magnait pas un peu, le cortège de manifestants allait partir sans lui, il se retrouverait tout seul au point de rendez-vous, et passerait pour un débile. Super. Quoiqu'il s'en fichait un peu, mais il s'en voulait de manquer un tel évènement. J'arrive, pensait-il, j'arrive.
Très vite, il passe un T-shirt un peu grand, sa cravate en mode négligé et un jean noir. Même habillé à l'arraché, il gardait une certaine classe. C'était quelque chose qu'il arriverait même à conserver en se déguisant dans les hideux rideaux de votre grand-mère. Le charme naturel de Lysander. Mais bref, il n'allait pas à un concours de beauté, après tout. Tic tac, seize heures.
Toujours aussi pressé, Lysander déboula de la tour comme un boulet de canon lancé à pleine vitesse. Il se grouilla pour arriver à la statue. Hé, mais il y avait encore des gens ! Il n'était pas tout seul ! Il avait réussi à rejoindre les manifestants à temps ! Heureux d'avoir pu coller au peloton, le jeune homme fit une pause à quelque mètre du rassemblement. Rassemblement qui se mit soudain à avancer. Non, ce n'était pas possible. Il était juste là ! Et ils partaient sans lui ! Décidément, ce n'était pas sa journée. Reprenant une bonne allure, il se colla à l'arrière du groupe de manifestants et déploya sa banderole.
Plutôt grand, il n'eut pas à se mettre sur les pointes de ses pieds pour repérer des têtes connues dans la foule. Cependant, il ne vit pas Lily, qui ne semblait pas être dans le coin. Bon, elle devait mener devant, avec son ours collant Nathan, et l'autre organisatrice, Meghan. Tant pis, pour le moment, il allait rester à l'arrière. Ça ne servait à rien de se faufiler entre tout le monde. Et puis, elle finirait sans doute par s'apercevoir de sa présence si jamais toute fois, elle s'était aperçue de son absence.

Déployant ses bras pour montrer bien haut sa banderole, Lysander tenta de repérer quelqu'un de connu pour causer un peu. Il avait sans doute raté le briefing du début, si briefing il y avait eu. Mais bon, la distance le séparant de ce monde n'avait jamais permis le passage de ce genre de discours, alors bon, ça ne changeait pas grand chose.

J'suis à la bourre ♫
Lucy fredonnait tout en courant comme une tarée à travers les couloirs. Crétin de prof de sortilèges, pour l'avoir gardé après la classe! Tout ça parce que, pendant le cours, elle avait dessiné. Nan mais je vous jure, elle s'ennuyait comme un rat mort en classe de Sortilèges...Lucy était loin, très loin d'être une idiote, et ses notes parfois moyennes en classe n'étaient pas dues à son manque d'intelligence ou de talent...non, elle avait une bonne mémoire, un esprit vif qu'elle savait utiliser quand un sujet la bottait. Mais...Lucy s'ennuyait ferme en classe. La partie théorique des leçons la barbait tout simplement et surtout, elle était presque incapable de faire une seule chose à la fois. C'était à dire qu'écouter un prof déblatérer sur l'importance du sortilège d'Attraction, voilà quoi. Ca l'emmerdait, et profond, si vous me pardonnez ce langage infâme et outrancier. Donc, en cours, Lucy, comme toute élève qui n'en a rien à faire, dessinait tandis que le prof traçait de complexes schémas au tableau, s'autorisant juste un petit regard en coin au moment où l'enseignant agitait sa baguette pour leur expliquer comment qu'on faisait ce sortilège là. A ce moment là, Lucy sentait qu'ils allaient passer à la pratique et sortait sa baguette. Et réussissait généralement le sortilège après quelques essais, car elle n'était pas mauvaise. D'ordinaire elle procédait avec prudence, griffonnant à la plume ou au crayon papier sur une feuille dissimulée sous sa prise de notes, avec l'air appliquée de l'élève super-concentrée qui n'en perd pas une miette. Sauf que ce jour là, elle avait peut-être été moins active que de coutume, moins discrète, sa feuille de note trop vide pour être crédible, son dessin trop voyant...elle avait senti peser sur elle le regard du professeur et à la fin du cours, il l'avait sommée de rejoindre son bureau avec ce qu'elle faisait durant ses explications. Il avait alors détruit le dessin de Lucy et ôté cinq points à Poufsouffle en arguant que c'était grâce à la réussite du sortilège par la jeune fille qu'il n'en enlevait pas plus, et qu'elle n'avait pas intérêt à recommencer. Ben voyons...Lucy allait se tenir à carreaux quelques heures et remettre ça, c'était relativement évident, non? La jeune fille grommela tout bas. A cause de ce babouin armé d'un bâton, elle allait être en retard à la manifestation. Et du coup, n'avait pas le temps de passer chercher sa jolie pancarte...bon, tant pis. Lucy accéléra, courant maintenant à toute allure, respirant profondément pour ne pas avoir droit en prime à un point de côté.
Elle eut quand même le temps de filer chercher sa banderole. Elle avait passé du temps à la dessiner! C'était une véritable oeuvre d'art, faite de dessins car Lucy ne savait s'exprimer réellement qu'ainsi. Cinq dessins côte à côte, en cercle autour de l'emblème de Poudlard, un cercle esthétique, agréable à regarder. Sur le premier dessin, en haut à droite, un crapaud qu'elle avait habillé d'un cardigan rose se débattait sous les griffes d'un lion à la crinière rousse, tentant de se défendre, sans succès. Sur le second dessin, il sautait vers le ciel et un aigle étendant ses larges ailes aux plumes bleues, mais sans parvenir à l'atteindre, et il chutait sur le troisième dessin où un blaireau le poursuivait, jusqu'au quatrième dessin, où un serpent enserrait dans ses anneaux le crapaud impuissant. Sur le dernier dessin, les quatre animaux, vus en contre-plongée, dominaient de leur taille l'infortuné crapaud qui fuyait, son cardigan rose déchiré. Les images étaient peintes avec un fort contraste, des jeux de clair-obscur donnant une dimension féérique, surnaturelle, à ces combats, les animaux, sous la main habile de Lucy, semblaient presque vivants. Le message était clair: quatre maisons unies, contre une seule personne. L'Inquisitrice. Poudlard entier se liguait contre le boudin rose, comme le nommait Lucy.

Enfin, Lucy déboula, et compris aussitôt qu'elle était en retard. Lily, dans les bras de Nathan, achevait son speech et Lucy détailla le punk, qu'elle n'avait jamais vu de près puisqu'il était resté un peu éloigné au cours de la fameuse fête. Nathan...Il était plutôt craquant, et Lucy comprenait l'engouement de sa cousine et amie envers ce jeune homme. Classe, sexy, l'air pas trop con, pas du tout même...croquignolet, quoi. Enfin, non pas que Lucy soit attirée par Nathan! Elle le trouvait physiquement bien fait de sa personne, ne jugeait pas pour le reste car elle ne le connaissait pas, mais n'était pas particulièrement attirée par lui. Et puis, de toute manière, c'était le chaud-nounours-bouillotte-bouillant de Lily, hein. D'ailleurs, cette dernière boucla son petit discours en expliquant aux cerveaux lents qui ne l'azuraient pas compris qu'une manifestation illégale, c'était dangereux et que si ils ne voulaient pas avoir droit aux Plumes à Sang, si ils avaient peur d'être compromis, mieux valait pour les indécis passer leur chemin. Lucy tourna son regard un peu partout dans la salle, repérant quelques têtes connues: Derek, ce type, River, Lily, sa copine Meghan...c'était bien ça son nom, Meghan? Et puis, une autre fille prit la parole. Lucy se raidit.

Emmie Leanne, la Serdaigle qui les avait tous trahis le soir de la fête...une fête qui, certes, semblait sur le point de virer à la bagarre à cause d'un crétin chaud bouillant, que Lily avait suffisamment refroidi, mais une fête tout de même. Organisée par toutes les maisons, tous alliés pour une fois, et qui avait fini en cohue totale et même en renvoi pour certains. A cause de cette fille, qui était tranquillement allée les dénoncer après avoir avalé une poignée de drogues et en avoir été malade comme un chien. D'accord, de la part de Thomas River, ça avait été ridicule d'amener ce genre de singerie, mais...étais-ce une raison pour aller tout balancer à l'Inquisitrice? A cause de tout cela, Ted avait été renvoyé, Ted le filleul de Harry Potter, le presque cousin de Lucy en somme, le presque grand frère de Lily, un type qu'elle adorait, et le Roméo de sa cousine Victoire. Renvoyé. Ted. A cause d'elle...Lucy sentit une bouffée de colère l'envahir, elle qui était d'un naturel calme, et tourna un regard sombre vers cette fille qui s'excusait platement, s'excusait pour tout et semblait tellement mal à l'aise qu'on aurait probablement pu lui faire faire n'importe quoi en lui promettant de la remplacer. Mais bon...Lucy détailla le visage tourmenté de la préfète de Serdaigle, la seconde préfète, avec son ami Lysander. La jeune fille semblait sincère...et Lucy avait, en général, une certaine capacité à reconnaître l'hypocrisie. Et puis, elle ne pouvait s'empêcher d'admirer son geste: pour venir s'excuser, là, immobile au milieu de tous ces gens décidés à manifester suite aux conséquences d'un évènement que la Serdaigle avait provoqué, des gens énervés, agacés par ces renvois, pour lesquels la trahison de l'aiglonne était de notoriété publique...eh bien, pour faire cela, il fallait avoir du courage. De l'honnêteté aussi, et puis, et ce fut ce qui emporta l'adhésion de Lucy, de la franchise, dans le sens où la jeune fille assumait ses actes. Une chose qui ne pouvait lui valoir que de la sympathie aux yeux de la jeune Poufsouffle, dont le visage un instant fermé s'apaisa, devenant, non pas amical, car elle ne connaissait pas cette fille, mais appréciateur. Oui, elle ne voyait aucune objection à la présence d'Emmie Leanne dans la manifestation, aucune.

Lorsque Meghan distribua les pancartes, Lucy attrapa la sienne en réprimant un sourire à l'idée de la tête qu'aurait fait son père s'il avait su qu'elle participait à une manifestation illégale...pour sa nomination de préfète, ses parents avaient été ravis et le lui avaient annoncé par retour de hibou. Un hibou...à elle. Un superbe hibou au plumage acajou et moiré, aux grands yeux jaunes, qu'elle avait nommé Phoebus; soleil. Son hibou, en cadeau pour cette nomination si imprévue, si inquiétante aussi. Lucy ne se sentait pas à l'aise, ainsi mise en avant, et avait le sentiment que cette soudaine générosité cachait quelque chose. Ce n'était pas normal...En tous cas, papa Percy serait fou furieux s'il apprenait que Lucy participait à cette manifestation qui, elle l'espérait, ferait du bruit hors des frontières de Poudlard. Tenant sa pancarte à pleines mains, elle hésita à rejoindre sa cousine puis renonça, le cortège avait déjà commencé à avancer et elle ne se sentait pas capable de traverser cette foule. Sans être agoraphobe comme Lily, elle n'aimait pas particulièrement la foule non plus...caractéristique familiale, peut-être? Non...les phobies et les choses du genre ne sont pas héréditaires, n'est ce pas?
Lucy allait donc brandir sa pancarte lorsqu'elle repéra, sur sa gauche, un très joli jeune homme qui scrutait la foule, la classe comme toujours, cheveux bruns sur regard brun: Lysander Dragonneau et son éternel air rêveur étaient de la partie, et Lucy s'en sentit plutôt contente. Elle l'aimait bien, ce jeune Serdaigle, il était gentil, calme, galant aussi, et puis, ils avaient des points communs et lui, contrairement à beaucoup, ne la jugeait pas. Alors la jeune Poufsouffle lui adressa un signe amical et le rejoignit avec le sourire. Encore un peu essoufflée de sa course -c'est à dire qu'elle respirait fort-, ses cheveux dénoués flottant sur ses épaules après avoir été dérangés par la galopade effrénée de la jeune fille à travers les couloirs, elle veilla à n'écraser aucun pied de ses bottes habituelles, et à ne tacher ni son chemisier gris perle ni son pantalon noir au contact de certains...fluides provenant probablement du magasin de Farces et Attrapes de son oncle Georges.
Elle adressa un gentil sourire à Lysander:

"Salut! Tu vas bien?"

Puis, remarquant sa (jolie) bannière:

"Ah, tu as eu le même genre d'idée que moi pour ta bannière, dirait-on...comme quoi on a raison de dire que les grands esprits se rencontrent! Joli...je ne savais pas que tu dessinais si bien."

Et pan, encore un cran de plus dans l'estime de Lucy, mon coco. Le dessin, c'était sa passion.

Invité

Serrant Lily dans ses bras en sommeillant à demi, Nathan fut tiré de sa léthargie par l’arrivée de Mélanie Swann, et par la gentille marmotte qui tira tout à coup sur le pull du nounours qu’il était pour l’embrasser dans le cou, tandis qu’il soupirait doucement. Ca allait être fun, la manifestation, dans l’état où il était ! Toutefois, lorsque Lily lui fit un pur sourire de marmotte trop épanouie, il ne put s’empêcher de lui en renvoyer un, las et fatigué, mais un sourire quand même, puis reporta son attention sur Mélanie qui prenait la parole pour les saluer. Mélanie Swann … Cette fille le mettait mal à l’aise. Plantant ses yeux gris électrique sur la vipère, Nathan la détailla rapidement, passant outre son look de métalleuse et ses cheveux rouges. De toute façon, il n’avait rien à dire, lui, avec ses fringues punk et ses pointes rouges. Détaillant le visage de la jeune fille, donc, il plissa légèrement les yeux, la dévisageant avec attention. A nouveau ce visage enthousiaste, déterminé, et sans aucune trace de la détresse qu’elle lui avait montré … Si lui, cet après-midi là, ne cherchait même pas à cacher sa léthargie pathétique et sa faiblesse, Mélanie avait reconstitué, comme par magie, ce masque qui masquait si bien le malaise qu’elle lui avait avoué. La fixant tout en serrant doucement Lily contre lui, Nathan ne put s’empêcher de se demander si elle avait nouveau refait ses cauchemars depuis qu’elle lui avait parlé, si elle était toujours aussi mal. Puis il se reprit, levant ses doigts vers sa bouche pour attraper sa cigarette et souffler doucement, en évitant bien entendu de balancer sa fumée sur Lily. Une autre personne était arrivée, une petite troisième année de Poufsouffle qui avait l’air de se sentir un peu hors-sujet. Plantant son regard gris sur elle, il la détailla rapidement aussi, notant son apparente timidité et sa façon de fuir leurs regards comme s’ils allaient la juger sur son physique et sa jeunesse. Trop dans les vapes pour ne serait-ce qu’esquisser un léger sourire de bienvenue, Nathan détourna le regard, regardant droit devant lui, c'est-à-dire regardant le haut du crâne de Lily, puis appuya sa tête contre le mur, soupirant doucement tout en fermant les yeux. Il était crevé.

« Bon sang mais j’en peux plus de ce crapaud … Je vais finir à Sainte Mangouste si ça continue. »

Admirez tous, Nathan qui prend la parole pour grommeler sa mauvaise humeur, tout en rouvrant à demi les yeux pour voir si d’autres manifestants se joignent aux festivités. A peu près au même moment, quelques autres élèves arrivèrent, ainsi que les jumeaux River. Tiens donc, l’emmerdeur qui avait fait virer le professeur Lupin en ramenant sa drogue à la con. On fusillait Leanne du regard quand on la croisait dans les couloirs, Nathan le premier, mais River aussi ne s’attirait pas la sympathie des troupes. Après tout, sans lui, rien de tout cela ne serait arrivé. Se redressant légèrement pour se caler plus confortablement contre le mur, Nathan constata avec dépit que sa cigarette était arrivée à la fin de sa vie et la laissa tomber au sol, l’écrasant sous la semelle compensée de ses New Rock. Trop fatigué pour sortir son paquet de cigarettes, Nathan se remit à somnoler à demi, ne rouvrant les yeux que lorsqu’il sentit Lily s’agiter contre lui. Plus de monde était arrivé, aussi la jeune fille commençait à trifouiller dans son sac, avant de tapoter l’épaule de son amie Meghan pour qu’elle commence à distribuer les pancartes. Tiens, d’ailleurs, en parlant de pancarte ! Attrapant son propre sac – parce que ouais, je l’ai pas encore mentionné, mais Nathan se balade aussi avec une super besace, juste noire pour lui, bien qu’il y ai accroché des chaines et des badges à l’égérie de ses groupes favoris – il plongea la main dedans pour en sortir sa pancarte à lui, sur laquelle on pouvait lire ’Ombrage, mal barrée, la jeunesse s’est révoltée !’. Ca vous rappelle rien, ça ? Normalement ça rime en U. XD
Enfin, Lily prit la parole, rappelant que qui disait manifestation disait punition, et qu’ils risquaient de se prendre des colles. Ca, il le savait, et même s’il s’en serait bien passé, il était prêt à prendre le risque de finir à Sainte Mangouste à cause d’une … Euh, hémorragie ? si ça pouvait permettre de montrer à quel point les manières d’Ombrage étaient nocives pour les jeunes de Poudlard. De plus, il savait que si cela arrivait un jour, Derek et Lily n’attendraient pas longtemps pour se mettre à gueuler, sûrement soutenus par Mélanie et Meghan. Tandis que Lily finissait son laïus, Nathan entendit peu à peu le bruit de pas, et tourna la tête à temps pour voir Emmie Leanne arriver. Il se glaça.

« Mais c’est du foutage de gueule là … » murmura-t-il.

Il planta son regard, peu engageant, dans celui de Leanne. Ne se sentait-elle pas quelque peu hors-sujet ? Elle n’avait rien à faire ici. Si encore, comme River, elle avait eut un lien quelconque avec Bielova ou Lupin, il aurait compris, mais là … ! C’était ce qu’il appelait se foutre de la gueule du monde. Elle avait déjà assez fichu le Bronx à la fête, il fallait qu’en plus elle vienne prendre part à la manifestation ? Ce serait quoi le plan, cette fois, les cogner de l’intérieur, leur balancer des sortilèges depuis le milieu du cortège ? Plissant les yeux d’un air peu engageant sans chercher à masquer son désaccord à l’idée que la jeune fille ne les rejoigne, Nathan perçut soudain un second regard, qui le surprit. Tiens, mais ce n’était pas la jeune Lucy Weasley qui le dévisageait avec attention ? Le genre de chose qu’il détestait. Il serra un peu les dents en grognant légèrement, puis se détourna quand Lily attrapa sa main pour prendre la tête du cortège avec Meghan et Derek.
Ca allait être sympa comme tout, dites donc, les profs n’allaient pas tarder à répliquer. Si cette connasse de roskove qui enseignait la déviance magique prenait part aux réjouissances, il pouvait être sûr que ce serait tout à fait génial.

Il ne manquait plus qu’un orage et un incendie, et la fête serait parfaite, hein monsieur l’effrayé par les éclairs et le feu ?

« Salut Emmie ! Ca va ? »

« Je suis content de te voir ici »

Invité

Salut salut . Je suis la seule troisième années , mais tout va bien ...

• Désolé de faire si cour >.< •

Invité

Ouah. C'était incroyable le monde qui arrivait ! Mélanie avait été la première. Elle avait salué les deux organisatrices et leur petit copain respectif, et Lily lui avait répondu, d'un ton enjoué, qu'effectivement elle était la première. Toute contente, la Serpentarde se posta à côté de la Statue du rendez-vous et attendit nonchalamment que les autres arrivent. Elle se passa la main dans les cheveux. Elle était contente de pouvoir s'atteler à une tâche plutôt énergique, elle qui, en ce moment, était assez désemparée. Cela lui changerait les idées. Ses idées noires la hantaient. Son père la hantait. Elle soupira de fatigue, et commença à se ronger les ongles. Mais arrête avec ça, Mel'. C'est pas un bon tic, tu vas plus avoir de doigt après. Alors qu'elle était absorbée dans la "destruction" de ses ongles - mais si - une élève de Poufsouffle, qui avait l'air relativement jeune, s'était approchée du groupe. Elle avait l'air timide et toute effacée dans ce tas d'élève plutôt âgée. Mélanie était vraiment heureuse que même des jeunes viennent à cette manifestation. C'était vraiment un franc succès ! La Serpentarde fit un sourire encourageant à la petite, puis détourna aussitôt la tête. Pour voir Thomas et Moïra River arriver en trombe. Mélanie les salua de la tête, toujours sans prononcer un mot. Elle avait peu d'avis sur les jumeaux River, mais ce qu'elle pensait n'était pas très... sympathique, on va dire. D'abord, ils étaient issus d'une famille de Mangemorts. Et ils voulaient le devenir ensuite. C'était suffisant pour être méprisé, non ? Enfin pour elle, c'était suffisant en tout cas. Et puis Thomas River était à Serpentard et Mélanie, pour le peu qu'elle eut affaire à lui, ne l'avait pas trop aimé. Mais bon, passons. C'est alors que Lily, the organisatrice, prit la parole pour dire que s'il y en avait qui ne voulait pas continuer, qu'ils partent. A cette annonce - et surtout quand Lily avait précisé les punitions dans le bureau d'Ombrage - un petit nombre d'élèves tournèrent le dos. Mélanie souffla de rage. Ils étaient bien cons, ceux qui venaient de partir. Alors ils étaient pour tout ça ? Pour le renvoie de Mr Lupin et de Aleera ? Pour que l'Inquisitrice règne sur Poudlard avec ses principes à la noix ? N'importe quoi. C'était absurde. Mélanie se retint de gueuler quand les quelques élèves jetèrent un dernier coup d'oeil dans la salle, puis elle se calma. Après tout, la manifestations comportait déjà pas mal d'élèves, assez pour que l'Inquisitrice pète son câble. La jeune Serpentarde se mit à rire en pensant en son for intérieur à la tête qu'elle ferait si elle découvrait tout ce remue-ménage. Par contre, il est vrai que si elle découvrait pleins d'élèves crier dans les couloirs elle mettrait des punitions. Mais pour Mélanie, cela n'avait pas vraiment un grand sens. Elle était tellement punie qu'elle connaissait par coeur le bureau d'Ombrage ! Alors un peu plus, un peu moins... Ca ne changeait pas grand chose !

Mélanie ouvrit alors son sac qu'elle posa contre un mur, et se mit à sortir tout son fourbi. Mettant un genou à terre pour un peu plus de stabilité, elle posa au sol ses trois pancartes, et tout un tas de confettis. Pour les bonbons et le reste de la nourriture, on verrait ça plus tard. Elle sortit aussi un blouson noir qu'elle enfila à toute vitesse. Elle n'avait pas très chaud malgré l'agitation et le frémissement de chacun. Lorsqu'elle referma son sac et qu'elle le remit sur son épaule droite, elle s'aperçut alors qu'un grand silence s'était installé. Elle regarda dans la direction où tous les regards étaient plantés, et vit, petite silhouette hésitante, Emmie Leanne. Celle qui avait tout foutu la fête en l'air. Et elle osait se présenter ici ?! Mélanie n'était pas à la fête, mais d'après ce qu'on lui avait décrit, cette fille avait été odieuse. Elle avait apparemment balancé tout le monde à l'Inquisitrice, et c'était à cause d'elle qu'il y avait eu toutes ces punitions et les deux renvois. Tout le monde la regardait avec des yeux ronds. Elle prit alors la parole. Elle voulait faire partie de la manifestation, et elle s'excusa auprès de tout le monde, surtout auprès de Lily et de Thomas. Il est vrai que ce dernier avait été particulièrement atroce aussi le soir de la fête d'après ce que la jeune fille aux cheveux rouges avait entendu. Pendant que Emmie parlait, une Gryffondor que Mélanie ne connaissait pas s'avança et rejoignit le reste de la troupe. Nathan dit que c'était du foutage de gueule, et Mélanie trouvait qu'il avait raison. Qui sait si elle n'allait pas recommencer, et si elle n'allait pas tout balancer une nouvelle fois ? Mais la Serpentarde se retint de gueuler son désaccord. Ce n'était pas à elle de décider quoique ce soit. Elle soupira. Puis, ramassant ses trois pancartes, elle se mit à avancer et à suivre tout le petit monde. Après tout, on sera obligé de faire avec.
Lysander Dragonneau et Lucy Weasley, respectivement de Serdaigle et Poufsouffle, arrivèrent à la bourre. Ils commencèrent à discuter ensemble, et Mélanie se mit à réfléchir avec qui elle pouvait bien taper la discussion. Manifester, c'est pas drôle quand on est tout seul, voyons. Au lieu de se joindre à quelqu'un, elle se mit à gueuler dans le couloir "Rendez-nous notre prof ! Rendez-nous Aleera !" Mon Dieu, manifester pour Aleera, on aura tout vu. La haine qu'elle éprouvait à son égard était tellement immense qu'elle était indescriptible. Mais bon, c'était surtout pour Lupin qu'elle était ici, hein. C'est alors que Maxime Ducan de Poufsouffle arriva lui aussi à la bourre, et alla saluer Emmie chaleureusement. Tiens, il était avec elle ? Maxime et Mélanie était sorti ensemble pendant pas très longtemps, mais même s'ils ont rompus, ils étaient encore bons amis. Mélanie se dirigea vers lui et le salua.

- Salut Maxime ! Alors, t'es venu aussi ? C'est vraiment super ici !

Pas un regard pour la Serdaigle à côté. Même si elles ne se connaissaient pas, la Serpentarde n'en avait pas une très bonne image. Elle se passa la main dans les cheveux. Elle cherchait quelqu'un. Elle cherchait un garçon en particulier, mais il n'y était pas. Pourtant, Mal' avait bien dit dans sa lettre qu'il viendrait à la manifestation ! Visiblement déçue, Mélanie tourna les talons à Maxime, et se mit à chercher un peu partout dans le cortège pour voir si elle ne l'avait pas loupé. Mais pas de Malcolm. Il n'était pas encore arrivé, peut-être ? Où il avait oublié ? Certainement pas. Elle se remit à marcher au rythme des autres. Seule. Sans lui, ça n'avait plus grand intérêt. Sans lui, tout s'écroulait.
C'est alors qu'elle le vit.
Il était toujours aussi timide. Elle savait très bien qu'il l'avait vu, et qu'il avait une certaine appréhension à l'approcher. Elle soupira joyeusement. Et dire qu'elle avait douté un instant qu'il viendrait ! Elle se prenait pour une imbécile. Comment pouvait-il ne pas venir, de toute façon ? Leurs regards se croisèrent, et le coeur de Mélanie fit un énorme bon. Elle sentit qu'il était assez bouleversé lui aussi. Sachant très bien qu'il n'allait pas faire le premier pas, elle changea de direction et vint se poster à côté du Serdaigle. Elle planta ses yeux dans ceux de Malcolm, prit une petite inspration et dit alors :

- Salut Mal' ! Je pensais que tu ne viendrais pas, j'ai eu si peur ! Heureuse que tu sois enfin là !

Elle rit pour se détendre, avant de reprendre la parole, d'une voix claire :

- Pourquoi es-tu en retard ? Enfin, si ce n'est pas indiscret, bien sûr !

Elle lui sourit.
A ce moment là, elle trouva Malcolm très beau.

‘- Salut Mal' ! Je pensais que tu ne viendrais pas, j'ai eu si peur ! Heureuse que tu sois enfin là !’

‘- Pourquoi es-tu en retard ? Enfin, si ce n'est pas indiscret, bien sûr !’

« Heu, salut Mel’ ! Je … je suis content que tu sois là aussi, ça me fait plaisir de te voir.

Ahem … Honnêtement, j’étais en cours d’Histoire de la Magie – c’est mon cours préféré – et je n’ai pas vu le temps passer, c’était passionnant … En fait tout est passionnant pour moi, j’adore apprendre de nouvelles choses, tout ça, ça me … me passionne vraiment. Enfin, ça doit te paraître bizarre, non ? Je … je suis vraiment désolé du retard … »

[ Moi, je veux que ma première histoire d'amour soit comme la leur. C'est trop mignon. *meurs* ]

Lysander scrutait toujours le cortège de manifestants à la recherche de quelqu'un avec qui discuter un peu. Le jeune homme ne s'en faisait pas, il savait très bien qu'au cours de ce genre de regroupement, tout le monde finissait par devenir ami avec tout le monde, mais cela prenait toujours un certain temps. Or, il n'avait pas envie de commencer tout seul. Et puis, ça lui faisait une occasion de voir un peu de monde. Il repéra sa collègue, Emmie, qu'il fut très étonnée de voir dans ce genre d'endroit, qui était tout de même une manifestation contre ses bêtises. Il se promit d'aller lui toucher quelques mots pour demander ce qui lui passait par la tête ; peut-être qu'elle voulait tout simplement se racheter, après tout, il la connaissait mal. Un Poufsouffle la rejoignit, et Lysander préféra regarder un peu le reste du monde. Il y avait aussi Lou Zeringer, une Griffondor ma foi plutôt sympa, mais stupidement obstinée. Bref, un joli petit monde. Hey mais il y avait quelqu'un d'autre là qui venait vers lui ! Mais oui, il la reconnaissait : Lucy Weasley ! Décidément, ils avaient le chic pour se rencontrer durant des rassemblements illégaux, ces deux-là ! Le première fois, c'était durant la fête clandestine aux cachots, en janvier, et là maintenant, à la manifestation de février. Ils étaient visiblement tous les deux adeptes de désobéissance. Tant pis, au moins, ils désobéiraient ensemble. Car Lucy le rejoignait accompagnée de son joli sourire sincère mais quelque peu essoufflée. Décidément, il n'était pas le seul à avoir oublié l'heure du rendez-vous pour la manifestation. Ils étaient encore nombreux à arriver. D'un côté, ça le rassurait ; il n'y avait pas qu'un retardataire ici. Lucy en faisait partie aussi, mais s'était très vite mêlée au groupe en venant lui adresser la parole.

« Ouaip je vais bien, et toi ? Pas trop fatiguée d'avoir couru ? » demanda t-il en ajoutant un clin d'oeil à sa déclaration.

N'ayant pas vraiment suivi le regard de la jeune Poufsouffle vers sa bannière, il eut un peu de mal à comprendre de quoi son interlocutrice parlait. Hein ? Quelle idée ? Il en était encore resté avec le fait que ça allait très bien. Ah si, Lysander venait d'atterrir. Elle parlait de la bannière. Hein quoi, la même idée ? Aujourd'hui, il tournait au ralenti, décidément. Il jeta un coup d'oeil sur la bannière de Lucy. En effet, ils avaient la même idée. Lui qui pensait que c'était original ! La bannière de Lucy comportait l'emblème de Poudlard accompagné de cinq dessins. Y figuraient également un crapaud, qui se faisait, en premiers lieux, attaquer par un lion à la magnifique crinière. Venaient ensuite un aigle et un blaireau qui, eux aussi, voulaient visiblement se battre contre ce vilain et moche crapaud. À la fin de cette histoire, un serpent étranglait le même crapaud vêtu de rose. Les dessins étaient magnifiques. Instinctivement, Lysander attrapa la bannière pour l'approcher de son visage. Non qu'il ait des problèmes de vue, au contraire. Il voulait seulement voir de plus près la technique utilisée par Lucy. Elle était vraiment très douée. Les animaux, grâce aux couleurs utilisées, semblaient prendre vie sur le tissu. Il ne put qu'apprécier la beauté du résultat qui délivrait, en plus, un message on ne peut plus clair. C'était le même message que le Serdaigle avait voulu faire passer. Il avait utilisé une technique similaire, mais la représentation de la Grande Inquisitrice différait d'une bannière l'autre ; mais qu'importait l'animal, il n'était dans aucun cas une forme d'éloge. Dindon ou crapaud, ce n'était pas très flatteur.
En revanche, lui fut très flatté par le fait que Lucy trouvât qu'il dessinait bien. Il n'avait jamais eu pour rêve d'être un artiste, mais comme tout bon rêveur, il lui arrivait parfois de dessiner en regardant le plafond d'une salle de classe un peu trop ennuyeuse. Il n'avait travaillé sur ses dessins, en réalité, il se contentait juste de penser à quelque chose, et sa main faisait le reste. C'était quelque chose qui lui venait, comme ça. Cependant, il avait besoin de l'Inspiration. Comme pour cette bannière. Il fallait qu'il ait, soit une très bonne idée, soit qu'il soit dans un état de rêve et de délire plutôt avancé. Quand on y pensait bien, Lysander avait l'esprit d'un artiste : aussi dingue qu'eux, avec une liberté d'esprit allait parfois jusqu'à être... Déconcertante.

« À vrai dire, j'ai toujours dessiné comme ça. Comme une sorte... D'instinct. Mais j'avoue que je te retourne le compliment. Tu as vraiment du talent, tes dessins ont l'air si... vivants. Tu aimes beaucoup dessiner, n'est-ce pas ? »

Il lui adressa un sourire complice. Cette question était en partie rhétorique. C'était plutôt une constatation. Quelqu'un qui avait réalisé cette bannière devait aimer le dessin, sans quoi ce dessin n'aurait pas eu cette allure. Même avec du talent, elle n'aurait pas pu apporter cette vie au dessin si elle n'avait pas aimé ce qu'elle faisait. Et puis, si le dessin avait été une de ses hantises, elle n'aurait pas pris le risque de dessiner un tel tableau. Et d'ailleurs, pour aller avec le tableau... Avait-elle composé quelque chose pour aller avec cette bannière ? Une sorte de nouveau chant révolutionnaire ? Lui n'en avait pas préparé. C'était un peu idiot de venir à une manifestation avec une pancarte mais sans slogan. C'était comme regarder la télé sans le son, avec seulement des images. Ça gâchait en partie le plaisir. Mais tant pis. Si on avait quelque chose à lui proposer, il prendrait. Et sinon, il composerait sur l'instant présent.

« Tu as les slogans assortis ? Personnellement, je suis arrivé un peu en retard, je n'ai pas eu de temps pour en chercher. Mais bon, il doit y en avoir d'autres qui en ont, non ? »

Il ne pensait pas si bien dire. Au moment même où il déclarait cela à Lucy, un Serpentard qu'il n'eut pas le temps d'identifier passa en beuglant : « La Grande Inquisitrice n'est qu'un débris de saucisse ; on veut Ted et Aleera car là ça va pas ! ». Ce n'était pas des images très poétiques, mais au moins, il y avait des rimes. C'était pas mal.

Tout le peuple qui commence à arriver ! Trop bien ! Avec un sourire joyeux, la rouquine organisatrice de la manifestation regarda le monde affluer peu à peu, se rassembler par groupes compacts, mais restant tout de même tournés vers les leaders de la manifestation, à savoir Megan et elle-même. Celles qui allaient en prendre plein la gueule, en somme, en effet ! Bon, en ce moment précis, l’organisatrice aurait bien aimé que son grizzly de compagnie fasse autre chose que soupirer comme un poêle à bois en manque de … Bah, de bois. Levant les yeux au ciel à la réplique de Nathan, elle soupira, et préféra ne pas répliquer, puisque sa réponse serait à coup sûr aussi sèche qu’acide. Ouais, bah il n’était pas le seul à se taper des soirées entières de colle, à être crevé et à manquer de sang, mais les autres au moins ne se transformaient pas en loques humaines, elle la première d’ailleurs ! Laissant tomber sa cigarette, Lily l’écrasa du talon et prononça un petit speech à l’intention de ceux qui voulaient partir, avant de regarder avec une étincelle de mépris ceux qui quittaient discrètement les lieux. En voyant Tom farfouiller dans son sac, Lily reporta immédiatement son attention sur lui, le surveillant avec suspicion. Alors, qu’avait-il apporté, hein ? Des scroutts à pétard apprivoisés ? Non, et franchement, ça valait mieux pour lui, vu l’animosité croissante que lui portait la rouquine après son coup d’éclat pendant la petite fête. Apporter de la drogue, mais quelle idée à la con ! Non, ce fut une bannière qu’il sortit, qu’il déroula en la laissant planer au-dessus de lui. Hm, quel tape à l’œil. Esquissant une moue désabusée, la rouquine tourna la tête pour fixer les nouveaux arrivants, et grinça des dents en voyant arriver Emmie. Non mais elle se prenait pour qui celle-là, hein ? Elle venait faire quoi, cafarder leur second rassemblement hautement illégal ? T’inquiètes, Leanne, celui-là est fait pour être vu, et même bien vu ! Au moment où Lily allait lâcher une réplique pleine de mépris, Emmie prit la parole, en disant qu’elle voulait participer à la manifestation.

« Tu te fous de nous, j’imagine, Leanne ? Tu crois qu’en venant présenter deux-trois excuses, on va te faire de gros câlins en te disant que tout est pardonné ? »

Ouais Lily, crache ton venin, petite vipère ! En fait, en un sens, sa phrase était assez déplacée puisque Leanne venait s’excuser en toute franchise et en toute honnêteté. Mais Lily connaissait ce genre de gonzesses, pragmatiques et fatalistes, toujours à dire que oui, tu as raison, j’ai gravement bien merdé sur ce coup-là, je m’en excuse. Lâchant un soupir, elle attrapa une mèche de ses cheveux et commença à tirer dessus, puis ferma les yeux à la seconde couche de confiture d’excuses de la Serdaigle. Bon Dieu, mais tais-toi ou je t’en colle une. Déjà que Lily ne pouvait pas la supporter à cause du renvoi d’Aleera, mais également de sa nomination en préfète ! Une quatrième année nommée préfète, si ce n’est pas honteux, espèce de cire-pompes va ! Lâchant un grognement où se mélangeaient des sentiments indescriptibles, la Serpentard préféra prendre la main de son nounours et faire avancer le petit groupe, mettant une certaine distance entre Emmie et elle. Il valait mieux qu’elles ne se croisent pas, sinon Lily risquait de lui en coller une dans le feu de l’action. Avançant prestement dans les couloirs, elle finit par lâcher la main de Nathan pour faire demi-tour, fendant la foule en une vraie petite organisatrice, disant aux gens la direction par laquelle il fallait passer, chuchotant des chants de révoltes à ceux qui les lui demandaient, et saluant quelques personnes qui lui disaient bonjour avec entrain. Corrigeant parfois une faute d’orthographe sur les bannières, aussi. Elle-même n’en avait pas, trop occupée à coordonner la foule. Finalement, elle arriva en tête de cortège, où deux adorables tourtereaux roucoulaient comme deux inséparables. Eh bien, Lysander et Lucy voyons ! Toute contente de voir sa cousine tomber amoureuse d’un beau gosse comme son ex – mais oui, on sait qu’ils vont finir ensembles ! – la rouquine les rejoignit vite, remettant une mèche rousse derrière son oreille, un peu essoufflée quand même.

« Coucou les amoureux ! Tu en as une jolie bannière, ma Lucy ! Oh, Lys, espèce de vil plagieur ! Méchant Dragounet ! Bon, vous deux, au lieu de pépier comme deux tourterelles, vous avez intérêt à chanter avec les autres. Vous ayant entendus l’un et l’autre, je peux affirmer que vous avez une très jolie voix, en plus de dessiner superbement bien ! Je n’ose imaginer l’allure des enfants. ♪ »

Renvoyant un sourire parfaitement innocent aux deux compères, elle s’en fut en ricanant sous cape, ou pas. Ah, mettre sa cousine mal à l’aise est toujours tellement rigolo, surtout qu’elle ne savait pas du tout contrôler les bouffées de chaleur qu’occasionnait la gêne ! Mais Lys était tellement gentil et tellement mignon qu’il ne s’en offusquerait pas, et la remettrait très vite à l’aise. Oh oui, il fallait absolument que ces deux-là se casent, nom de nom ! Poussant les gens du coude pour retraverser la foule dans le sens du courant, elle recommença son travail d’organisatrice, distribuant des pancartes à ceux qui n’en avaient pas, et se retrouvant finalement nez à nez avec Emmie Leanne. Maîtrisant à grand-peine l’envie de lui envoyer un coup de poing dans le nez, Lily sortit une nouvelle pancarte de son sac et lui colla dans les mains, avant de continuer son chemin en faisant craquer ses doigts. Ne la tue pas, mini-Potter, ne la tue pas, tu risquerais de le regretter. Bon certes, elle venait de foutre un sacré vent à Maxime, mais ce dernier tchatchait avec Emmie, et parler au Poufsouffle équivaudrait à engager la discussion avec la Serdaigle. Et ça, c’était un refus catégorique, clair, net et précis. Râlant à haute voix pour qu’on la laisse passer, elle finit par rentrer dans un grand gaillard de Serdaigle, en grande conversation avec une Serpentard. Aïe, méchant. Se frottant le front, Lily leva la tête, reconnut Malcolm et Mélanie, et esquissa un sourire content. Chouette, deux têtes connues en plus ! Mais ?! N’étaient-ils pas en train de rougir, tous les deux ?! Son sourire content se transforma insidieusement en sourire mutin. Allez, anticonformiste Potter, décoinçons un peu les amoureux !

« Comment, Mélanie ?! A te trouver un petit ami, tu ne trouves rien de mieux qu’un infâââme sang-mêlé ?! Traîtresse à ton sang, collaboratrice, que ton eau se transforme en vodka ! Coucou au fait, Malcolm ! »

Ouh la vilaine plaisanterie. Envoyant un grand sourire amusé, elle lâcha un petit rire et s’esquiva rapidement dans la foule, revenant difficilement aux devants de la scène. Enfin, elle l’aurait fait, si une nana ne l’avait pas attrapée par la manche. Se tournant rapidement en tirant sur sa manche, elle croisa le regard catastrophé de sa camarade, qui semblait au bord de la panique.

« Bah qu’est-ce que t’as ? »
« La grande inquisitrice arrive ! »

Murmures dans la foule. La procession ralentit son rythme, et Lily lâcha un soupir glacial, se gratta posément le front et laissa tomber sa main pour attraper une de ses mèches rousses et tirer doucement dessus.

« Bah va-y, gueule le plus fort, histoire de créer la panique. »

Se tournant, Lily poussa les gens sans la moindre chaleur, et retourna au devant de la procession, récupérant la main de son petit ami. Puis elle se tourna vers Meghan et Derek, la mine sombre et renfermée.

« Bon, bah voilà, les emmerdes commencent, on dirait. Alors ennuis pour ennuis, pourquoi on ne se ferait pas plaisir ? »

Farfouillant dans son sac, elle sortit sa radio, qu’elle cala comme elle put, et alluma Radio Rocks, montant le volume à fond, ce qui déclencha de véritables hurlements de soutien, accompagnés par de nouveaux hymnes scandés pour manifester contre le régime inique de la grande inquisitrice. Allez mes bisounours, que la fête commence.

La foule commence enfin à s'activer. Lily L. Potter commence à haranguer les foules comme une sénatrice romaine, pendant que Nathan Raven pionce sur son épaule. Il faut dormir, la nuit, tas de plumes ! Derek N. Gray regarde les gens arriver avec indifférence, et Thomas River, à l'origine du premier bordel de la petite fête de janvier, débarque avec sa jumelle Moïra V. River et une banderole on ne peut plus expressive. Mais voilà qu'Emmie A. Leanne se pointe à son tour en disant qu'elle veut participer à la manifestation. Se faisant un peu sécher par Lily au départ, elle reste tout de même, après avoir présenté des excuses à Thomas et Moïra. Elle est vite rejointe par Maxime Ducan qui va lui faire la conversation. Lucy Weasley arrive en retard, et commence une conversation avec Lysander Dragonneau, les deux étant félicités pour leurs magnifiques bannières. Dans la foule, Mélanie Swann semble toute guillerette à l'idée de passer la manifestation entière avec Malcolm Gray. Seule, Marianne R. Weaver ne se mêle pas trop à la foule et se contente de suivre le mouvement.

Mais alors qu'elle va rejoindre la tête de la procession après avoir fait son boulot d'organisatrice, Lily L. Potter est accostée par une étudiante terrifiée, qui lui apprend que la grande inquisitrice débarque, ce qui provoque tout de suite un début de mouvement de foule. Pour calmer les esprits, la jeune punk allume aussitôt Radio Rocks, et tous les élèves repartent en hurlant et chantant, alors que la grande inquisitrice ne va pas tarder à arriver, les ennuis avec elle, d'ailleurs.

Tour 3 ! Désolée pour le décalage d'un jour, mais je devais absolument répondre avec Lily, parce que l'inquisitrice devait "faire son apparition" dans le tour 2, et le début de la zizanie dans le tour 3. Vous pouvez toujours poster plusieurs fois. Etant donné que Radio Rocks est allumé, vous pouvez, si vous le désirez, mettre une musique en début de message.

Ceux qui le souhaitent peuvent toujours s'inscrire ici.

Invité

Bordel, bordel, BORDEL ! Je devais être l'une des filles les plus conne de tout l'univers pour avoir oublié la journée la plus importante du mois, de l'année, de la décennie, du siècle peut-être même – quoi que, dans le genre important, la bataille de Poudlard avait été pas mal non plus. Enfin, je l'avais pas connue celle-là, je m'en foutais un peu d'ailleurs, aujourd'hui, c'était notre bataille. Et ça allait déporter. Mais bordel, comment avais-je pu être assez... débile pour oublier ? Si encore ç'avait été pour une noble cause, genre, au hasard, bosser, j'aurais trouvé ça légèrement moins inacceptablement idiot, mais là ! J'avais perdu ma matinée, et même une bonne partie de mon après-midi à... dormir. Quelle conne. Je n'avais pas pensé à rattraper mes heures de sommeil aujourd'hui, comme quoi tout arrive quand on s'y attend le moins... ou quand on ne le veut vraiment, vraiment pas. Fait chier. Je me levai en catastrophe, gueulant et rouspétant, constatant avec désespoir que toutes les autres filles de ma chambre étaient parties. J'oubliai la douche, attrapai une chemise au hasard, la boutonnai distraitement en enfilant un jean déchiré. Je laçai mes Doc.'s à l'arrache, choppai à la volée mon sac à dos noir, y fourrai mon sac à fond invisible et deux trois autres trucs, scrouts à pétard et autres farces et attrapes. Je regardai ma montre en dévalant les escaliers, merde à la fin, la manif' avait déjà débuté. Seize ans, même pas capable de se lever à l'heure pour soutenir ses amies. Quelle ramassis de fientes alors.

Je sprintai pour rejoindre le défilé. Je m'arrêtai deux secondes une fois arrivée en ville. Les manifestants étaient à quelques mètres à peine devant moi. Bon Dieu, qu'est-ce qu'ils étaient nombreux ! Je ne m'étais pas imaginée qu'autant de monde vienne contester la Grande Ignomitrice, avec le nombre de lèches-cul qui trainaient partout. Une fois mon souffle reprit, je me remis à courir pour récupérer le peloton de tête – je n'avais aucune envie de trainer derrière – et retrouver Lily, l'organisatrice, lorsque je vis justement Emmie Leanne, quand on parle du loup. Quelle lèche-cul, et en plus elle avait le culot de se montrer là ! Bon, peut-être qu'elle était désolée, mais elle aurait du réfléchir deux secondes aussi avant de prévenir le chamallow vivant de la petite fête des Serpents – et des autres maisons, aussi. En fait, elle aurait également du réfléchir lorsqu'elle avait décidé de venir à cette manifestation ; tout le monde savait ce qu'elle avait fait, ce qui en avait découlé, alors maintenant qu'elle se pointait ici, elle avait quand même quelques chances de se faire lyncher. Apparemment, la réflection et l'étude des fonctionnements humains, c'était pas son fort. Encore qu'il fallait pas être Einstein pour deviner qu'elle n'allait pas avoir la côte, ici. Enfin bon. J'étais enfin au beau milieu de la foule, je saluai Lysander qui était en pleine discution avec Lucy, ils allaient vraiment bien ensemble tous les deux, c'était trop mignon. Je continuai tout de même à marcher relativement vite, histoire de rejoindre la tête de file. Allez, aujourd'hui, pour une fois, on assume les conséquences. J'allai enfin arriver à l'avant lorsqu'un cri se fit entendre, fendant la foule :

« La Grande Inquisitrice arrive ! »

Silence. On commença à murmurer, apparemment la plupart des participants flippaient d'avoir à faire avec la maléfique plume à sang du chamallow. Bah, tant pis pour eux, si ils voulaient continuer à cirer les pompes des autorités, ils n'avaient qu'à pas venir. Lily poussa tout le monde, moi y compris, pour retourner à sa place au-devant de la procession, et j'étais assez proche pour l'entendre dire à la seconde organisatrice, Meghan, et au reste du groupe :

« Bon, bah voilà, les emmerdes commencent, on dirait. Alors ennuis pour ennuis, pourquoi on ne se ferait pas plaisir ? »

Aussitôt, la rouquine rira de son sac une radio et l'alluma, poussant le volume au maximum pour secouer la foule : Radio Rocks ! Génial, enfin de la bonne musique ! Je souris, heureuse de constater qu'en plus de se faire punir et de passer un sale quart d'heure, on allait en plus s'éclater comme des malades au son de la meilleure musique sorcière imaginable. Que demandait le peuple ? Le cortège repartit, plus survolté que jamais, rien de tel que la musique pour réveiller les foules. Je m'approchai de Lily et balançai mon sac devant moi pour en sortir mon sac à fond invisible. Me tournant vers la jeune fille, je lui dis à titre de proposition :

« Salut ! Vraiment désolée du retard, mais bon... Je m'arrêtai, ça ne servais à rien de s'excuser, c'était pas du tout le moment. On avait bien mieux à faire. Je repris : Bref, j'ai apporté des mp3, je sais pas si ça marche, mais normalement, en le branchant comme ça... »

Je pris un appareil au hasard, en arrachai le capuchon et l'insérait dans l'un des nombreux ports de la radio. Je souris en voyant que ça marchai, l'mp3 s'allumait déjà.

« Voilà, tu peux balancer de la musique moldue si tu veux. »

Je lançai un regard derrière moi, quelques personnes étaient parties en entendant que la Grande Inquisitrice était sur le point d'arriver. Je sortis de mon sac un carton sur lequel j'avais peint, d'un coté “Ted et Aleera ici, toi, là-bas !” assorti d'une flèche pointant vers une crotte – pas très élégant, mais ne vous ai-je pas déjà clamé ma fatigue ? – et de l'autre “J'ai besoin de mon sang pour travailler.” et je clamai, à l'unisson des autres, les slogans que j'entendais.

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