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 L'aigle est un oiseau de proie [PV Moïra]

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L'aigle est un oiseau de proie [PV Moïra] _
MessageSujet: L'aigle est un oiseau de proie [PV Moïra]   L'aigle est un oiseau de proie [PV Moïra] EmptyMer 29 Déc - 7:39

Le cœur d’Irina battait à un rythme démesuré. Elle prit une grande inspiration par le nez afin de calmer un peu ce surplus d’émotion qui s’emparait d’elle. Un mélange d’excitation, de joie et de nervosité tentaient de rendre la jeune professeur hors d’elle. Assise à son bureau, l’enveloppe devant elle, Baranovski n’osait bouger. Assise bien droite, elle fixait le papier comme un aigle fixe sa proie avant de l’attaquer. Il fallait y aller avec délicatesse. Utiliser les mains pouvait s’avérer dangereux : le Maître protégeait toujours ses lettres par de puissants sortilèges magiques que seuls les Mangemorts connaissaient les contre-sorts. C’est pourquoi la Russe tenait fermement sa baguette magique en bois de chêne dans le creux de sa main.

Les correspondances du Maître se faisaient de plus en plus rares depuis quelques mois. En fait, depuis qu’Ombrage était arrivée à Poudlard, le grand mage noir semblait correspondre davantage avec l’Inquisitrice qu’avec la directrice de Serpentard. En fait, Irina n’en savait rien, mais c’est ce qu’elle supposait. Après tout, peut-être que le Maître était seulement en mission importante et qu’il n’avait pas le temps d’établir le contrôle hebdomadaire qu’il tenait auparavant? La Russe tentait tant bien que mal de se tenir à cette possibilité. Maintenant, chaque fois qu’elle recevait l’une de ses lettres marquées d’une estampe propre à la correspondance des Mangemorts, elle craignait d’un côté de se faire retirer sa mission et de devenir une simple « mangemorte » banale, et elle espérait de l’autre recevoir une promotion et obtenir un poste encore plus près de Lui.

Irina Baranovski n’osait faire un seul geste. Affronter une lettre du Maître était à chaque fois un affrontement contre son destin. Elle lâcha l’enveloppe un instant afin de regarder autour d’elle afin de s’assurer de sa solitude. Le bureau était petit. Les murs de pierre étaient tous cachés par d’immenses bibliothèques remplies de livres épais, souvent de couleur noire et parfois grouillants. Son répertoire de livres portant sur la magie noire était immense. La plupart étaient rédigés en langue russe, mais quelques uns – les plus récents – étaient en anglais. Le bureau se trouvait au centre de la pièce qui devait faire au total 5 mètres carrés. En vieux chêne, on se doutait bien qu’il tenait encore debout seulement grâce à l’aide de la magie. Au fond de la pièce se trouvaient une cage emplie de grosses araignées dont elle faisait l’élevage afin de pouvoir les utiliser en cours pour tester toutes sortes de formules magiques les plus cruelles les unes que les autres. Puis, dans une plus grande cage se trouvaient de petits chatons tous aussi mignons les uns que les autres qui seraient aussi utilisés dans le cadre d’un cours particulier où les élèves allaient devoir tuer ces petites peluches vivantes en mettant de côté leurs émotions.

Le tout était très bien rangé. Toutes les copies de travaux et d’examens étaient stratégiquement rangés dans les tiroirs du bureau. Malgré l’allure macabre de la pièce, aucune saleté ne s’y trouvait. Le sol et les meubles étaient fraîchement balayés et époussetés. L’odeur qui régnait dans la pièce n’était ni mauvaise ni bonne : elle était neutre. Toutefois, un immense froid y régnait, comme dans la salle de cours de déviances de la magie.

Après avoir fait un bref tour d’horizon du bureau, Baranovski retourna à son parchemin et serra la baguette dans sa main. Elle se décida à l’ouvrir, à affronter ce que le Maître pouvait bien lui vouloir. Elle leva sa main droite et prononça une incantation d’une voix presque inaudible. Presque instantanément, l’enveloppe s’ouvrit et un petit parchemin en sortit. Le cœur d’Irina grouillait dans sa cage thoracique. Elle prit la lettre entre ses doigts fins. Elle ne tremblait pas. Elle déplia la lettre doucement quand soudain, trois coups se firent entendre à sa porte. Aussitôt, avec une spontanéité assez étonnante, elle posa la lettre du Maître sous ses cuisses, poussa un énorme soupire dérangé, reprit sa baguette entre ses doigts et lança un :

« Qui est-ce? »

Le ton était sec, presque impoli. Irina ne savait quelle heure il était, mais elle détestait être dérangée, quel que soit le moment de la journée. Aussitôt, d’un coup de baguette magique, elle fit ouvrir la porte sans même prononcer un seul mot avant que le visiteur mystérieux ne se présente. Elle vit Moïra V. River, une de ses élèves de Serdaigle.
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Moïra V. River

Moïra V. River

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MessageSujet: Re: L'aigle est un oiseau de proie [PV Moïra]   L'aigle est un oiseau de proie [PV Moïra] EmptyMer 29 Déc - 9:56

Salle commune des Serdaigle, silence profond. C’est ça qui est bien chez les Serdaigle, ils ne se sentent pas le besoin de pépier comme des abrutis congénitaux. Penchée sur un livre, Moïra prenait des notes sur le cours de déviances magiques de la semaine dernière, notant au fur et à mesure les trucs intéressants pour son devoir à rendre. A côté d’elle, une rouquine, qui faisait le même devoir qu’elle, pâlissait à vue d’œil en annotant le cours précédent. Hm, un peu trop sensible, certainement ? Pauvre amour. Mais c’est vrai que pour parler de dissection, de sang, d’éventrement de chatons mignons et innocents, il fallait avoir le cœur bien accroché. Faisant une petite pause, Moïra releva la tête, et commença à mordiller sa plume en regardant autour d’elle. Le silence, les gens ayant la tête penchée sur leurs devoirs. Beaucoup de gens, d’ailleurs, la faute à la bibliothèque encore et toujours fermée. Ah, vivement sa réouverture ! Retournant à son travail, elle se remit à gratter son parchemin, pleine d’inspiration. Parchemin qui irait rejoindre les trois autres feuilles volantes qui composaient son devoir. Elle était bien partie pour en rendre cinq ou six, là où la prof n’en demandait que trois. Mais bon, c’est ça d’être une bonne élève ! Posant son parchemin fini sur la petite pile, elle en attrapa un autre pour continuer son travail, et ne leva même pas la tête quand la rouquine posa un regard stupéfait sur son travail. Ah bah oui, ça l’intéresse, quand elle aime ça elle bosse, vous croyez quoi. Grattant en vitesse sa feuille de parchemin de son écriture manuscrite et élégante, elle termina rapidement son cinquième feuillet, et changea sa plume de main pour continuer. Peut-être que ça vaudrait de bons points à Serdaigle ? Jetant un coup d’œil à sa montre en or, elle jugea qu’il lui restait bien une demi-heure avant son rendez-vous, alors elle attrapa un sixième feuillet pour finir son travail. Et voilà, six feuilles de parchemin toutes belles toutes propres !

« Waw, mais comment tu as fait ça ? »
« Eh bien, en copiant le cours, quelle question. »
« Mais c’est infâme, ça ne te colle pas la nausée ? »
« … Non, pourquoi, je devrais ? »

Rassemblant rapidement ses feuilles, elle les rangea dans son trieur et se leva, récupérant du même coup ses affaires et sa trousse en cuir de sombral, qu’elle rangea dans sa besace. Besace qu’elle mit sur son dos, avant de s’étirer comme un chat pour faire craquer ses membres engourdis. Se dirigeant vers la porte, elle quitta la salle commune sous le regard ébahi de la rouquine qui squattait sa table. Tssk, esprit faible. Faisant craquer ses cervicales, Moïra descendit rapidement les escaliers de la tour de Serdaigle, puis chaque escalier d’étage, pour atteindre le hall sans encombres. Bien, elle avait rendez-vous avec la prof de déviances. Dégringolant jusqu’aux cachots – façon de parler, elle ne se casse pas la figure non plus XD – elle se perdit dans les catacombes, cherchant le bureau de la prof, paniquant en voyant l’heure tourner. Finalement, un gentil Serpentard – certainement un ami de son frère Thomas ? – lui indiqua l’emplacement du bureau de son professeur principal, et accepta même de l’y mener, conquis par son beau sourire fatigué. Il l’abandonna devant la salle et leva le camp immédiatement, ne semblant pas vouloir taper causette avec son irascible prof. Irascible, mais tellement puissante … Jetant un coup d’œil à sa montre, Moïra constata qu’elle était juste à l’heure … Alors elle toqua trois coups discrets à sa porte. La voix inamicale du professeur faillit la faire sursauter, et avant qu’elle n’ait eu le temps de poser sa main sur la poignée, la porte s’était ouverte sous l’injonction du sortilège du professeur de déviances magiques. Et elle semblait se demander ce qu’elle faisait là …

« Euh … Bonsoir professeur. Vous m’avez demandé de passer à votre bureau à dix-huit heures, me voilà. Ooooh … Waaah ! »

Qu’est-ce qui pouvait bien tirer un oh de surprise à une studieuse aiglonne ? Certainement pas les mignons petits chats qui miaulaient d’un air implorant pour avoir des caresses. Mieux valait ne pas trop s’y attacher, ils allaient certainement servir pour les cours où il faudrait les torturer violemment … La rouquine allait encore se mettre à pleurer. Et Moïra ? Très sérieusement, torturer un animal ne lui faisait ni chaud ni froid, elle était un peu bâchée sur les bords, l’aiglonne, à force de se faire taper dessus à tout bout de champ. Non, ce qui attirait l’attention de la jolie petite aiglonne était la bibliothèque qui montait jusqu’au plafond, entièrement couverte par des livres de magie noire écrits en russe ou en anglais. Au passage, Moïra parle couramment le russe. Et pas que le russe. Fin de la parenthèse. Faisant quelques pas dans la pièce, elle détailla le bureau en vitesse, avant de reporter son attention sur la belle et impressionnante bibliothèque. Waw. Reposant finalement son attention sur la prof, elle eut un léger sourire d’excuse, espérant ne pas avoir froissé son professeur en quoi que ce soit. Ne sachant trop que dire, elle baissa le regard, et ses yeux noisette s’arrêtèrent sur la tranche usée d’un livre de magie noire. Non … Pas possible ! Ses yeux s’écarquillèrent, puis ses sourcils se froncèrent. Tout ça avant qu’elle ne relève la tête vers son prof, pleine d’admiration.

« Excusez-moi, professeur … Mais ce livre … C’est bien les Traités des Théories Harmoniques de Dimitri Belov ? Il n’en existe plus que cinq dans le monde, il n’y a aucune copie, que des originaux … »

Et voilà les yeux de notre rat de bibliothèque qui brillent comme des opales. Eh oui Irina, désolée mais tu as une nouvelle fan XD.
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MessageSujet: Re: L'aigle est un oiseau de proie [PV Moïra]   L'aigle est un oiseau de proie [PV Moïra] EmptyJeu 30 Déc - 10:26

Un simple coup d’œil à l’aiglonne et Irina Baranovski avait tout compris. En effet, au cas où vous ne saviez pas, la Russe avait ce pouvoir de lire les émotions et les souvenirs de ses interlocuteurs comme s’ils étaient un livre ouvert. Un contact du regard, un peu de concentration, et le tour était joué. Irina savait lorsqu’on lui mentait. Elle savait quand on avait peur d’elle et elle se régalait de son pouvoir. Évidemment, c’était une forme de magie qu’il était difficile à contrôler et qui était souvent imprécise. S’il était impossible de lire ce à quoi la personne pensait exactement, il était facile de percevoir une émotion ou à entrevoir un souvenir plus ou moins clair. Avec la pratique, la jeune sorcière ne cessait de s’améliorait et un jour, elle espérait avoir les mêmes dons de légilimencie que son Maître.

Aussitôt qu’elle vit la mine déterminée de cette Moïra V. River et qu’elle croisa son regard assez peu inquiet (comparativement à ceux des élèves qui avaient l’habitude de venir dans son bureau), elle se souvint de ce rendez-vous qu’elle avait négligé, très étonnamment, d’inscrire à son agenda.


La cloche sonne. Les élèves, pour la plupart terrifiés, sortent du cours en osant à peine respirer. Irina, assise dans son trône qui lui sert de siège, lance un bref appel à Miss River afin qu’elle vienne la rejoindre. Tout le long du cours, le professeur de déviances magiques a été impressionnée par cette excitation qui anime la jeune Serdaigle lorsqu’elle commet des cruautés. A-t-elle l’étoffe ? Les aigles sont peu nombreux et le Maître serait ravi d’en avoir davantage auprès de Lui. Irina lui demande donc de venir la rejoindre, trois jours plus tard, dans son bureau à dix-huit heures. Elle ne lui dit rien d’autre, lui demandant aussitôt d’aller rejoindre ses collègues.


La fille était ponctuelle. Irina observa la montre posée sur son bureau : il était bel et bien dix-huit heures. Aussitôt, la Russe oublia la lettre de son Maître qui tenait sous ses cuisses et prit un air satisfait de la présence de l’aiglonne. Sa mission de mangemorte prenait le dessus sur sa mission d’enseignante à cet instant. Elle se rappela ce que le Maître lui avait demandé lorsqu’il avait accepté de l’envoyer à Poudlard. Il voulait qu’elle forme des futurs disciples. Il voulait qu’elle les conditionne afin qu’ils deviennent fidèles et puissants. Former la relève était une chose importante pour consolider et maintenir le pouvoir.

Moïra confirma rapidement le souvenir perçu par Irina en lui rappelant le rendez-vous prévu. Bien rapidement, avant même que la directrice de Serpentard n’ait eu le temps de répondre quoi que ce soit, les yeux de la Serdaigle se remplirent d’étoile d’admiration par ce qu’elle voyait autour d’elle. Avançant de quelques pas alors qu’elle n’était même pas invitée à entrer, elle observa les nombreuses bibliothèques qui décoraient les murs, lisant les quelques titres qui pouvaient être perceptibles malgré la distance. Ainsi, elle était une bleue et argent : il était inévitable qu’elle allait aimer ces livres qui portaient sur des pratiques de magie toutes aussi louches les unes que les autres.

Irina ne disait rien. Les bras croisés, visiblement dérangée par l’impolitesse de la jeune étudiante, elle l’observait regarder les bouquins comme si elle se trouvait à la bibliothèque municipale de son quartier. L’excitation de Moïra était si grande que la professeur pouvait la percevoir aussi facilement qu’on peut sentir l’odeur de rose dans un rosier. Elle s’exclama aussitôt sur le livre de Dimitri Belov sur les traités des théories harmoniques. Elle était impressionnée par la collection de la mage noire et, érudite qu’elle était, elle s’étonna qu’elle possède un des cinq seuls exemplaires qui existaient sur la planète. L’exemplaire appartenait en réalité à son père. Lorsqu’elle était partie de la maison, quelques années plus tôt, elle avait amené dans ses valises une tonne de bouquins poussiéreux que son père possédait depuis longtemps sans même lui demander la permission. Depuis, elle ne lui avait pas vraiment reparlé. Elle ne savait même pas s’il s’était aperçu des livres manquants de sa bibliothèque.

Enfin, cette surdose de curiosité avait assez duré. Irina, toujours les bras croisés, n’avait aucunement partagé la joie et l’excitation de son élève. De glace, elle était restée. D’une voix neutre et sévère, elle lui dit sèchement :


« Cessez de salir mon plancher et venez vous asseoir devant moi. » Baranovski utilisait le vouevoiement avec ses élèves, non pas en guise de respect, mais plutôt pour maintenir ce lien distant et froid avec eux.

La chaise posée devant le bureau était carrée et en vieux bois. Pourtant, elle ne dégageait aucune odeur de moisissure et n’hébergeait aucune poussière. Irina attendit que l’élève s’assiège devant elle avant de commencer à lui parler.

Par où commencer ? Irina s’en voulait amèrement d’avoir oublié ce rendez-vous qui, normalement, aurait dû être préparé. Elle détestait improviser et l’arrivée subite de Moïra l’obligeait à structurer la rencontre au fur et à mesure. Devait-elle commencer par la complimenter ? Ou plutôt par lui demander son intérêt pour la magie noire, même si l’excitation qu’elle avait perçu au dernier cours de déviances magiques ne laissant aucunement douter de sa passion pour la cruauté ? Irina décida de se lancer avec la première option.


« Miss River, j’ai senti en vous quelque chose de spécial et de, je vais être honnête avec vous, très intéressant. »

Elle prit une pause volontaire, fixa son élève dans les yeux. Irina était assise très droite sur sa chaise et ses mains étaient assez artificiellement posée à plat sur le bureau. Elle avala sa salive avant de poursuivre d’une voix claire :

« Vous avez le potentiel pour accomplir de grandes choses… Pour devenir une grande sorcière. Le saviez-vous ? »

Elle posa la question sans vraiment se soucier de la réponse.
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Moïra V. River

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MessageSujet: Re: L'aigle est un oiseau de proie [PV Moïra]   L'aigle est un oiseau de proie [PV Moïra] EmptyMar 4 Jan - 13:59

Très techniquement, Moïra aurait dû être morte d’inquiétude. Convoquée dans le bureau de la professeure de déviances, en général, ce n’est pas pour manger des scones et prendre le thé en échangeant les derniers potins. Imaginer ne serait-ce qu’une seconde son prof faire ça lui faisait perdre toute crédibilité. Et en plus un russe ça boit de la vodka, pas du thé. Le thé, c’est typiquement anglais, et pour en avoir bu – et en boire encore – à chaque réception, l’anglaise pure souche ne pouvait dire qu’une chose. Il faut noyer la menthe et le nuage de lait sous le sucre pour ne pas mourir intoxiqué par le goût sec et piquant du produit. Du thé. Puis les scones ne sont pas bons pour la santé. Enfin bref ! Enfin arrivée devant le bureau de son professeur, elle ouvrit des yeux émerveillés devant une telle collection de livres, tous aussi rares les uns que les autres. Mamma mia, si elle prend des stagiaires, l’aiglonne s’inscrit sur la liste. Finissant par demander à son prof si le bouquin était bien un original, elle fut assez surprise de la réponse. Asseyez-vous, cessez de salir mon plancher. Ainsi rabrouée sans la moindre raison, Moïra ouvrit la bouche pour répondre avec acidité, se rappela in extremis qu’elle faisait face à la femme la plus puissante de ce château – la grande inquisitrice ? Elle est puissante elle ? Sérieux ? – et releva rapidement sa mâchoire, baissant la tête d’un air un peu confus. S’asseoir. Euh oui, de suite. Avisant la chaise en face d’elle, Moïra s’assit et se demanda un court instant – en paniquant un peu, c’est vrai – si elle devait regarder sa prof ou non. Avant qu’elle n’ait eu le temps de bafouiller des excuses ou quoique ce soit, la professeure de déviances avait repris la parole. Ainsi apostrophée de vive voix, la jeune aiglonne ne put que relever la tête pour contempler son professeur avec une étincelle de surprise. Quelque chose de spécial et de très intéressant ? Euh, ah bon ? Ayant été élevée à l’ancienne par ses parents, la bleue et argent laissa durer le silence avec respect, attendant que sa supérieure reprenne la parole ou la lui laisse d’une inclinaison de la tête. Ah bah oui, on l’a bien éduquée, la petite au sang pur. La conversation est un cercle qui suit la courbe désirée par le plus puissant, en l’occurrence le professeur Baranovski. Et l’inférieur, en l’occurrence Moïra, se devait de savoir avec exactitude si les trous de ce cercle étaient des invitations à reprendre la parole ou non. Là, en l’occurrence, c’est non. Donc Moïra n’allait pas briser d’un coup sa sacro-sainte éducation en remerciant son prof, ce serait déplacé et fort mal à propos. Quand son professeur reprit la parole, la jeune aiglonne se sentit brusquement méfiante. Et contente d’avoir été repérée par une femme pareil, évidemment, mais surtout méfiante. Devenir une grande sorcière, faire de grandes choses, c’est devenir mangemort, c’est ça ? Sentant, dans l’inclinaison du ton du professeur, qu’elle devait reprendre la parole, Moïra paniqua un court instant – comme d’habitude – et répondit d’une voix claire et calme, posée, où son court moment de panique était totalement exclu.

« Je vous remercie de l’intérêt que vous me portez, professeur. »

Ok, alors ça c’est fait. La jeune russe devait certainement s’en foutre comme de sa première vodka, mais au moins personne ne pourrait dire qu’elle avait été impolie. De plus, un sacré monde de possibilités s’offraient à elle. C’était quand même un mangemort en faction à Poudlard qui venait de poser les yeux sur elle, et pour une promotion inespérée, ce n’est pas rien. Si elle suivait l’enseignement d’Irina, elle pourrait rapidement devenir mangemort, et traquer puis tuer celui qui avait assassiné son frère. Un court instant, une étincelle farouche et hostile s’alluma dans le regard de la jolie sang-pure, mais s’éteignit très rapidement, matée par le regard glacial du professeur de déviances. Pourquoi se voiler la face ? Déviances magiques … Apprentissage de la magie noire serait un titre mieux porté pour cette matière dans laquelle Moïra excellait. Car, bien que de faible constitution et passant plus souvent pour un punching-ball qu’autre chose, la jeune aiglonne cachait au fond de son être des traits de caractère qu’elle ne sublimait que pendant les cours de déviances. Un sadisme assez certain, une jouissance diffuse et brève à voir la souffrance des autres. Un état second dans lequel elle aurait pu partir dans un grand rire hystérique à la Bellatrix Lestrange, qui était d’ailleurs son modèle, mais qui, une fois qu’elle en sortait, la laissait frêle comme un nourrisson sorti du ventre de sa mère, et dans un état de pâles remords à avoir donné la mort sans le moindre état d’âme. Non pas parce qu’elle l’avait fait, mais plutôt parce qu’elle sentait confusément qu’elle aurait du ressentir de l’horreur, de la tristesse, une envie de pleurer ou de vomir, et qu’elle ne ressentait rien. Du moins, rien de tout cela. Mais plutôt cette jouissance sadique et hystérique qui ne durait qu’un temps, mais qu’elle recherchait comme on recherche de l’héroïne. Etait-ce cela que son prof avait vu en elle ?

« Je pense pouvoir faire de grandes choses. Mon frère et moi travaillons dur pour ça. »

Un bref instant, Moïra se demanda si elle avait bien fait d’évoquer son frère. Mais elle balaya son doute d’un revers de l’esprit, bien déterminée à ne jamais laisser Thomas derrière elle comme elle avait auparavant abandonné Alexander. Jamais plus elle ne laisserait un de ses frères derrière elle. Si elle devait s’élever hiérarchiquement, elle veillerait à ce que son frère jumeau s’élève en même temps qu’elle, en y travaillant également. Si la jeune aiglonne pouvait se montrer perfide et arriviste, elle ne risquait pas de laisser son frère à la traîne. Puis Thomas avait lui aussi bien des capacités, même s’il les cachait derrière cette attitude irrévérencieuse de dragueur de base. Il fallait vraiment qu’elle lui en touche deux mots, un de ces jours. Reportant son attention sur le professeur, Moïra se prit à espérer qu’elle pourrait lui enseigner ces choses, toutes ces choses. Elle l’avait bien vue à l’œuvre pendant les cours, et avait pris la peine de la convoquer pour lui en parler en privé. Certes, son intention première était de monter un petit groupe et les entraîner à devenir mangemorts, Moïra le savait aussi clairement que son reflet se reflétant dans un miroir, mais elle était la première convoquée, la première sur une longue liste. Peut-être qu’en la prenant en charge, elle pourrait la libérer de ces chaînes, et de cette putain de faiblesse qui faisait qu’elle se laissait cogner alors qu’en elle brûlait l’énergie de sortir sa baguette et de balancer un bon vieux sort de douleur sur son agresseur. Même si des sentiments contradictoires se heurtaient comme une vague sur un rocher dans la tête de la jeune aiglonne, elle n’espérait pas une seule seconde avoir les compétences nécessaires pour empêcher à la professeure russe de lire dans ses yeux. Aussi clair que de l’eau de roche, certainement. Hochant la tête avec un respect plus marqué que précédemment, Moïra reprit la parole, d’un ton toujours aussi calme et toujours aussi mesuré. Comme une partition de piano, vu qu'elle en était virtuose. Mais sans pouvoir empêcher une petite étincelle de détermination de s'allumer au fond de son regard chocolaté et captivant, dixit les hommes.

« J’aimerais vraiment pouvoir faire de grandes choses, professeur. Devenir une grande sorcière. »
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MessageSujet: Re: L'aigle est un oiseau de proie [PV Moïra]   L'aigle est un oiseau de proie [PV Moïra] EmptyVen 7 Jan - 6:50

La tâche d’Irina Baranovski était motivante, même plutôt excitante. Depuis son arrivée à Poudlard, elle observait ses élèves évoluer. Pour certains, il était possible de voir au premier coup d’œil qu’ils étaient « éligibles ». Pour d’autres, il fallait les analyser, les étudier et lire un peu dans leur esprit afin de percer la neutralité de leur visage. Dans tous les cas, il fallait éviter d’être trop expéditif. Un mauvais choix pouvait être fatal pour le pouvoir du Maître. Il fallait faire attention aux traîtres qui pouvaient feindre s’intéresser à la magie noire dans le mauvais but. Il fallait également être prudent avec ceux qui étaient trop assoiffés de pouvoir. Le mangemort parfait était avant tout fidèle et loyal. Curieusement et malheureusement, on attribuait ces qualités aux Poufsouffles qui s’intéressaient que très rarement aux forces du mal.

La tâche était donc plutôt ardue. Baranovski ne pouvait l’accomplir seule et ce n’était certainement pas Dolores Ombrage qui allait l’aider. Le corps professoral de Poudlard était composé de beaucoup trop d’opposants au Maître pour qu’elle puisse en trouver des quelconques alliés. Irina n’avait pas le choix. Elle devait s’approcher des élèves. Elle trouvait parmi eux les plus fidèles, les plus « déviants », les plus sadiques afin de pouvoir les prendre rapidement sous son aile et leur donner un enseignement parallèle. Oui, c’était là une tâche qui lui était confiée : former de petits padawans qui pourraient un jour devenir de puissants sorciers loyaux envers le Maître immortel.

Mais avant de former cette armée d’apprentis, la Russe se devait de trouver L’élève (avec un L majuscule, notez bien) qui pouvait l’assister dans son processus de sélection. Il fallait trouver LA personne qui l’aiderait dans sa tâche. Elle voyait en Moïra un potentiel énorme. Elle voyait dans ses yeux la détermination qu’elle recherchait. Sans être une grande gueule qui emmerdait tout le monde, elle s’occupait de son propre destin en s’appropriant le maximum d’outils. En fait, lorsque la Russe regardait la jeune Serdaigle, c’est un peu comme si elle voyait son reflet, quelques années auparavant.

Moïra vint s’asseoir. Elle était visiblement intimidée par le professeur. Irina appréciait cette situation de pouvoir, cette relation « maître-élève » qu’elle entretenait avec les élèves. Enseigner? Elle n’aimait pas. Ce qu’elle aimait, c’était montrer aux plus jeunes qu’elle était puissante et qu’ils n’étaient que des minables à côté d’elle. Enfin… La Serdaigle écouta attentivement ce qu’elle disait, n’osant pas l’interrompre. Elle prit ensuite la parole. Irina pouvait sentir en elle la panique de parler en tête à tête avec la directrice de Serpentard. C’était normal, cette dernière était en effet plutôt intimidante. Elle parvint toutefois à retrouver rapidement ses esprits et à la remercier humblement. Moïra lui affirma ensuite sa détermination à accomplir de grandes choses. Elle parla immédiatement de son frère. La Baranovski pouvait lire en l’esprit de River assez facilement sa volonté de rester attachée à son frère.


L’attachement et l’amour étaient des sentiments qu’il fallait évacuer lorsqu’on voulait devenir puissant et c’était probablement le premier enseignement que voudrait inculquer la maîtresse à son apprentie. L’amour amenait au sacrifice et le sacrifice nuisait au pouvoir. Elle se promit de revenir sur cette notion plus tard, se contentant de faire une seule remarque :

« Sachez, Miss River, que la mission que je vous propose aujourd’hui est individuelle et strictement confidentielle. Cela dit, votre frère ne devra en aucun cas y être impliqué, ni même se rendre compte de quoi que ce soit. »

Le ton était sec et clair. Si Irina avait l’intention d’inclure Thomas River dans le groupe qu’elle souhaitait former dès le mois de mars, elle voulait que Moïra comprenne que les liens familiaux n’existent pas chez les Mangemorts. Chez les partisans du Maître, il n’y a qu’un seul père : le Maître lui-même. Les Mangemorts sont tous des frères et les liens de sang disparaissent au profit des liens de foi.

Moïra lui confirma qu’elle souhaitait devenir une grande sorcière et qu’elle voulait accomplir de grandes choses. Irina émit un bref sourire qui, pour une fois, n’était pas ironique. Elle était fière de sa sélection : la Serdaigle allait être parfaite pour la tâche. Elle allait être une assistante particulièrement douée, elle en était certaine.

C’était à ce moment précis que la discussion devenait plus délicate. Les présentations étaient faites, il fallait désormais passer aux choses sérieuses. Irina toussa sèchement avant de reprendre la parole.

« J’aimerais que vous me disiez, Miss River, quelle est votre opinion envers Ombrage… et quelle est votre opinion envers Vous-savez-qui? »

Irina fronça ses sourcils, se concentrant sur ses pouvoirs de legilimens. Pendant que la jeune femme allait répondre, la sorcière était prête à observer le fond de sa pensée et à savoir si elle disait réellement la vérité.
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MessageSujet: Re: L'aigle est un oiseau de proie [PV Moïra]   L'aigle est un oiseau de proie [PV Moïra] EmptyVen 7 Jan - 11:20

Moïra avait très certainement loupé un épisode. C’était même sûr et certain. Sinon, comment expliquer la lueur satisfaite au fond du regard de son professeur de déviances magiques ? Obéissant sagement à l’injonction, Moïra s’assit sur le siège et s’y tint droite, écoutant parler son professeur sans broncher. Cette dernière l’avait repérée et comptait se servir d’elle, ce que la jeune aiglonne allait laisser faire. Eh, c’est comme ça qu’on prend du galon, ce n’est pas en papotant gentiment avec les gens. Ca c’est pour les faibles, par pour des ambitieux comme Moïra. Bien qu’on la voie souvent traîner avec des « faibles », elle ne faisait ça que pour s’assurer qu’elle aurait assez de pions dans son échiquier. D’ailleurs, son échiquier commençait à être bien rempli, avec tous ces gens qui pensaient être son amie. A commencer par Anna, une fille de quatrième année, une Serdaigle, qu’elle avait défendu pendant une rixe verbale. Maintenant l’aiglonne pensait être l’amie de Moïra, ce que son aînée lui laissait penser sans vraiment d’efforts, puisqu’elle ne lui adressait pas tant que ça la parole. La seule personne qui aurait pu, éventuellement, compter comme amie, c’est bien Thomas. Mais bon, c’est son frère jumeau, alors évidemment ça ne marche pas ! Attendant patiemment et attentivement que son professeur lui laisse la parole, Moïra se dit négligemment que c’était la première fois qu’elle avait servir, volontairement, de pion sur l’échiquier d’un autre. Mais quel pion ? Un bête pion qui n’avance que d’une case par phase, une tour qui n’avance qu’en ligne droite, un cavalier inutile ? Ou une reine aux pouvoirs illimités ? Bah. Ne nous voilons pas la face. Si elle était la reine de son propre échiquier, elle aurait une toute autre place sur celui du professeur de déviances magiques. Quand son professeur lui laissa la parole, Moïra commença par la remercier après avoir vaincu un instant de panique, et enchaîna en disant qu’elle mettait tout en œuvre pour devenir quelqu’un. Tous ces libres qu’elle lisait, certes cela lui plaisait, mais elle le faisait pour acquérir plus de connaissances … Plus de pouvoir. A la fin de sa tirade, le professeur récupéra la parole, que Moïra lui laissa de bonne grâce, car non en position de discuter. Et la réplique lui faucha littéralement les pâquerettes sous les chaussures. Mission individuelle et confidentielle … Elle ne devait dire ça à personne … Même pas à Thomas. Quoi ?! Eh ! Clignant des yeux de surprise, elle s’apprêtait à répondre qu’elle ne cachait jamais rien à son frère, avant d’être réduite au silence par le regard de glace du professeur.

« … Oui professeur. »

D’accord. Moïra s’y résoudrait, alors. Elle qui n’avait jamais caché quelque chose à son jumeau, elle venait de décider d’un coup qu’elle cacherait cela le plus longtemps possible. Sans nul doute Tom finirait par comprendre que sa sœur jumelle lui cachait quelque chose. Et il le découvrirait. Le pragmatisme et la logique de l’aiglonne la menaient tout droit à cette conclusion non fataliste, c’était juste que quelque soit le chemin qu’elle emprunterait, la seule issue possible était l’éventement de son secret. Tant pis. Elle préférait que ce soit Tom qui le découvre plutôt que cette conne de Flora … Qui essaierait immédiatement de la faire chanter. Et elle y arriverait, sur ce coup-là. Et puis ce n’était pas vraiment un mensonge, non ? Si la prof de déviances l’avait convoquée, c’était pour parler magie noire, et à un moment ou à un autre, Tom allait être au courant lui aussi … Mais pas de la bouche de sa jumelle. Laissant la parole à son professeur, Moïra, sentant qu’elle n’avait pas l’autorisation de reprendre la parole, resta muette et attendit respectueusement que son aînée daigne poursuivre. Néanmoins, quand le professeur reprit enfin la parole, ce fut pour laisser sa cadette dans un état de stupeur. On lui demandait son avis sur la politique actuelle, à elle, une gamine à peine majeure ? Clignant des yeux pour reprendre contenance, elle sentit brusquement qu’elle divaguait et perdait pied, et se ressaisit rapidement, essayant de se concentrer sur la question de son professeur. Bon. Lui sortir la rengaine habituelle comme quoi la grosse en rose est l’envoyée du ministère et qu’on la respecte et tout ça ? Moïra avait toujours sorti ça, ne s’était jamais faite remarquer, pourtant elle sentait intuitivement que les vents de la politique était en train de tourner. Svetlana Bielova, la tutrice de son amie Aleera, avait été nommée ministre de la magie, et tout le monde savait qu’elle faisait parti de ceux qui s’opposaient à la présence et à la politique de Dolores Ombrage à Poudlard. Quant au Lord … Vraiment décontenancée par la question de son professeur, Moïra laissa planer un petit silence, rompant ainsi le cercle de la discussion bien contre son gré, et rassembla pêle-mêle ses idées en tas. Alors. Voyons. La grande inquisitrice. Hm. Réfléchissons.

« Eh bien ... »

Gros bide … Allez on enchaîne, action !

« Disons que si son rôle était de monter toutes les maisons contre elle et attiser l’anarchisme chronique du château … C’est réussi. Mais si, au contraire, son rôle était de rétablir l’ordre à Poudlard, c’est raté. Il y a une maxime qui dit qu’il faut diviser pour mieux régner, peut-être aurait-elle du l’appliquer pour ne pas se … »

Silence à nouveau. Peut-être qu’elle se justifiait trop ? Ou que la prof attendait moins de ronds de jambe et de circonvolutions réfléchies ? Prenant une grande inspiration, Moïra se décida à donner enfin le fond de sa pensée.

« C’est une incompétente. Elle a été envoyée au château pour mater la rébellion, et au final les élèves se dressent contre elle. Elle s’est mis tout le monde à dos en tapant dans les points les plus sensibles du château, à savoir les équipes de quidditch, la musique, l’uniforme et la bibliothèque. C’est stupide, cette politique ne la mènera nulle part, sinon dans le bureau d’un gradé qui lui remontera les bretelles. »

Ouf. Alors ça c’est fait. En effet elle pouvait avoir pas mal de soucis, rien qu’avec ça, mais bon tant pis. On lui a demandé de parler, au moins elle a parlé. Néanmoins, il ne lui restait qu’une toute petite chose … Le Lord. Aïe. Bon, comment allait-elle se débrouiller pour parler du grand mage noir ? Termes flatteurs ? Hm, certainement pas ! Choisissant ses mots avec circonspection, elle se décida enfin, et se lâcha après avoir rassemblé quelques idées. Ca devenait vraiment délicat, là … Avait-elle une opinion réelle ? Oui, bien sûr que oui ! Le Lord, pour elle, était dans le vrai, et elle savait parfaitement que c’était lui qui tirait les ficelles de tout ce qu’il se passait, tout comme elle soupçonnait son père, John River, d’être également un mangemort. Sinon, comment aurait-il pu passer du poste de chef de la brigade magique à directeur du département de la justice magique ? Fronçant les sourcils pour réfléchir rapidement, elle ne se mentit pas à elle-même et reconnut qu’elle approuvait la nouvelle politique du ministère, et donc de Lord Voldemort. Que son frère Alex lui avait ouvert la voie en entrant chez les mangemorts, et que bien qu’elle veuille en devenir une pour venger feu son frère aîné assassiné par un membre de l’ordre du phénix, elle voulait également apporter sa pierre à l’édifice. Son côté de sadique frôlant l’hystérie lui susurrait de tout laisser tomber et de devenir une mage noire le plus rapidement possible. Et que de toute manière, pour s’élever, il fallait être dans les petits papiers du Seigneur des Ténèbres. Bon, il fallait répondre, là maintenant … D’une façon claire et nette, parce qu’elle sentait que sa prof perdait un peu patience.

« J’approuve totalement la politique actuelle. Je sais que le Lord est de retour, aucun ministre n’aurait pris le risque de faire des changements pareils dans ce monde, même s’il les fallait impérativement. Il a fait de grandes choses dans le monde de la magie, et j’espère que maintenant qu’il est de retour, ce que seules les âmes faibles se refusent à admettre, il recommencera, pour enfin purifier le monde de la magie de tous arrivistes et ces dépravés. »

… Eh bah voilà, c’était facile non ?
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MessageSujet: Re: L'aigle est un oiseau de proie [PV Moïra]   L'aigle est un oiseau de proie [PV Moïra] EmptyMer 12 Jan - 7:57

Le tiraillement, l’inquiétude, le conflit : Irina Baranovski lisait en Moïra V. River une foulée de sentiments contradictoires avec une facilité assez étonnante tellement l’opposition était forte. La jeune Serdaigle faisait face à une demande qui était pour elle bien difficile. Se détacher des personnes que l’on aime était l’étape la plus importante pour devenir une grande sorcière. Il fallait se dénouer de tous ses sentiments affectifs, il fallait se bâtir un igloo à travers lequel on pouvait aborder le monde. La Russe avait compris ce principe depuis bien longtemps. Ne s’étant jamais particulièrement attaché à qui que ce soit, elle était parvenue sans trop de difficultés à « glacer » son approche avec les autres. Elle était devenue la Reine des glaces le temps de le dire, ne développant de la pitié et de l’empathie pour personne et n’aimant que sa propre personne.

Si Moïra lui faisait penser à elle, quelque chose de très fort différenciait les deux demoiselles : les relations sociales. L’élève était prise d’une liaison particulièrement forte dépassant la fraternité ou l’amitié avec son frère jumeau. Cette liaison était probablement la plus haute menace d’ascension au pouvoir de la jeune fille. En étant attachée, en s’abandonnant à des sentiments futiles, un simple événement pouvait basculer tout son pouvoir. Pour devenir un puissant sorcier, il fallait parvenir à s’isoler des autres tout en restant entourés. Il fallait réussir à se faire aimer sans pour autant aimer en retour. L’amour était, pour Irina Baranovski, un sentiment de soumission envers une autre personne. Quelqu’un qui aimait était quelqu’un se soumettait et qui renonçait à sa supériorité. Il n’y avait que les faibles qui pouvaient faire une telle chose.

Heureusement, la panique et le conflit qui envahissait les veines de la jeune apprentie ne durèrent pas bien longtemps et s’atténuèrent rapidement, bien qu’ils ne disparurent pas complètement. Irina se promit de revenir sur la question. Le simple « oui professeur » prononcé ne lui satisfaisait pas. Bien vite, la sorcière mettrait son élève au défi. L’occasion viendrait où la jumelle allait devoir combattre les démons qui l’habitaient et qui tentaient de l’envahir de sentiments bienfaisants. Une chose à la fois. Il ne fallait pas sauter d’étape, cela pourrait être dangereux. Enfin, l’issu du défi allait avoir son importance. Si Moïra réussissait, alors Irina allait pouvoir approcher son frère sans que cela mette en danger le petit groupuscule qu’elle comptait former. Si la jeune fille échouait, alors accepter les deux jumeaux au sein du groupe serait bien trop dangereux.

Et la conversation devint plus intéressante, plus excitante, lorsque Irina en vint à s’interroger sur la vision de son élève de la situation actuelle dans la communauté magique d’Angleterre. Oui, c’était instantané, mais Irina n’aimait pas les mots inutiles. Cette question sembla troubler Moïra assez fortement. Il était vrai que de dire à un professeur qu’on avait des affinités avec la magie noire et le Maître était quelque chose d’assez inusité. Mais la réputation de mangemort d’Irina courait dans les châteaux (et cela ne déplaisait pas à la Russe elle-même puisque les élèves la redoutaient que doublement), la Serdaigle savait à qui elle s’adressait.

Moïra répondit exactement ce à quoi Irina s’attendait d’elle. Elle désapprouvait Ombrage, elle approuvait la Maître. C’était un 10/10 pour le contrôle. Toutefois, le professeur ne sourit pas et ne fit paraître à son visage aucun air satisfait. Son regard restait froid, son expression faciale présumait un air de mépris envers l’élève.


« Bien. »

Elle ne dit que ce petit mot de quatre lettres avec une voix tout à fait neutre. Elle sortit alors un parchemin qui était bien rangé dans le tiroir de son bureau à l’aider d’un petit coup de Accio. Dans une fine écriture bien droite, le parchemin révélait une liste d’une dizaine de noms. Irina la relit la liste devant Moïra, marquant ainsi un long silence dans la conversation. Le professeur aimait ce genre de silences qui mettait l’interlocuteur dans une situation de malaise à chaque fois.

Après une bonne minute, elle releva les yeux vers la Serdaigle.


« Sur cette liste, il y a quelques uns de tes collègues. On m’a demandé de former dans le prochain mois un groupe d’élèves plus avancés qui auraient une formation plus poussée dans les arts de la magie. Ce groupe doit évidemment être caché aux autres élèves et professeurs. C’est pourquoi j’ai besoin d’une intermédiaire, d’une personne pour m’aider à approcher les gens qui sont sur cette liste. Et cette personne sera toi. »

Non, Irina ne lui demanda pas si ce type de mission lui tentait, si elle était intéressée, si elle se sentait capable de l’accomplir. Désormais, Moïra s’étant dite prête à devenir une grande sorcière, elle n’avait plus le droit d’opinion sur les décisions de la directrice des Serpentards. Elle était son apprentie, sa petite padawan et de cette façon, elle devait faire tout ce que sa Maîtresse lui demanderait. Ce n’était pas un lien d’affection qu’elle devait développer envers Baranovski (puisque l’affection était le mal), c’était un lien d’adoration, un lien de loyauté.

« La première réunion du groupe sera le quinzième jour de mars, dans la Salle sur demande au dernier étage. Je veux que tous les élèves sur cette liste y soient et je ne veux pas que personne d’autre ne se doute de rien. As-tu des questions?»

Thomas River n’était pas sur la liste. Pourtant, il avait tout le potentiel nécessaire pour devenir un puissant sorcier auprès du Maître. Tout était calculé, sagement.
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Moïra V. River

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MessageSujet: Re: L'aigle est un oiseau de proie [PV Moïra]   L'aigle est un oiseau de proie [PV Moïra] EmptyMer 26 Jan - 7:24

Bizarrement, même si la jeune sang-pure River ressentait un élan d’admiration très fort pour son professeur, il commençait par se teinter doucement d’autres couleurs. Comme la frustration ou l’énervement. La simple idée qu’on l’empêche de mettre son frère dans la confidence pour monter ça avec lui, ça lui mettait les nerfs en pelote de laine. Mais si elle se contrôlait du mieux qu’elle pouvait pour ne pas montrer son exaspération allant en grandissant, elle ne pouvait pas s’empêcher de penser que son prof avait beaucoup de culot pour la mettre ainsi dans la confidence. Comme si Moïra n’avait pas compris ce qu’elle comptait faire, monter un groupe illégal d’apprentis mangemorts, à qui elle enseignerait la magie noire pour en faire de parfaits mages à la solde du Seigneur des Ténèbres ! Ca va, la miss n’était pas née de la dernière pluie, et si son père réussissait à cacher à sa femme et son fils son appartenance aux mangemorts, Moïra n’avait pas été bien longue pour découvrir le secret, et le garder pour elle. Mais le découvrir quand même, même si son paternel ne le savait pas. Bon, ça commençait d’ailleurs à être un peu longuet là. Elle lui avait répondu oui quand l’autre avait argué avec sécheresse que Tom ne devait pas être mis dans la confidence, et avait répondu à ses questions claires et directes sur la politique actuelle dans le château et dans le monde. Et maintenant ? Mademoiselle venait de sortir une fiche et la relisait tranquillement ! Et après elle leur parle de manque d’éducation, mais c’est un comble ! Loin d’être mal à l’aise, Moïra commençait à en avoir marre d’être ici, et avait envie de demander clairement à son prof d’aller droit au but, qu’on en finisse. Et ce qui l’en empêchait ? Certainement quelque chose comme le respect dû à un professeur … C’était surtout l’air de mépris de la prof qui l’avait révolté. Elle avait répondu franchement, et ne recevait que du mépris, mais merde à la fin ! Elle n’a pas demandé à devenir un parfait caniche, juste à en apprendre plus sur les forces du mal ! Finalement, la prof daigna enfin lever son regard vers elle, pour lui tendre la liste et lui parler en utilisant le tutoiement. Tiens, le registre a changé maintenant ? Attrapant la liste en se mordant la langue pour ne pas répondre, elle la parcourut du regard, notant mentalement les noms sans se formaliser de ne pas voir celui de son frère. Grmf, tu vas voir toi, dès qu’elle le pourra Moïra se jettera sur son jumeau pour tout lui expliquer. Des questions ? Euh …

« Non, professeur. »

Concentrée sur la liste, Moïra apprenait par cœur les noms de ceux qu’elle devait enrôler. C’était une grande mission, importante et décisive pour sa carrière. Si elle montrait à son prof qu’elle était digne de confiance, elle pourrait monter plus facilement en grade. Et en faire profiter son frère, quoiqu’en pense la jeune russe leur servant de professeur de déviances magiques. Ce coup-ci, elle agirait seule, tout simplement parce que ce crétin de Thomas était carrément incapable de tenir un secret. Si elle le mettait au courant, elle compromettrait toutes ses chances de carrière vis-à-vis de la prof qui lui demandait de faire ça seule, et en plus il serait incapable de montrer qu’il n’est pas au courant. Donc elle allait le faire seule. Et son cerveau de jeune surdouée ayant quatre longueurs d’avance sur celui des autres mettaient déjà en place un système pour relier tout le monde. Nephtys serait facile à convaincre. Ce pauvre connard de Nolan aussi, mais elle demanderait à Nephtys de lui en parler à sa place, pour éviter de le tuer avant d’avoir fini ses explications. William étant très attiré par les noirs arcanes, le convaincre ne serait pas une réelle difficulté. Aleera fastoche, c’est la sœur de la ministre de la magie. Dante … Le petit français, le seul avec lequel elle n’avait pas réellement d’affinités. Ah si, le piano … Bon, elle lui donnerait un rendez-vous musical pour lui faire écouter une nouvelle sonate, et elle le brancherait sur le sujet. Excellent. Moïra, tu es géniale. Pour les autres, si d’autres il y avait, elle aviserait. Relevant enfin la tête sans montrer qu’elle savait comment contacter chaque personne, elle surprit et comprit le regard du professeur lui intimant qu’elle pouvait – ou plutôt qu’elle devait – prendre congé. Hochant la tête, elle se leva et remit la chaise en place, puis sortit de la pièce après une marque de respect envers son prof. Bon, occupons-nous du bout de papier.

« Incendio. »

Faisant voleter les cendres restantes, elle les éparpilla aux quatre vents, avant de taper dans ses mains pour faire disparaître les vestiges de la feuille de papier. Bon, une bonne chose de faite. Quittant les cachots, Moïra remonta vers sa salle commune dans l’intention d’y trouver Nephtys. A commencer par quelqu’un, autant embarquer sa meilleure amie, non ?
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