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 «Le froid, c'est simplement un moyen de se prouver qu'on est en vie.» [PV : Ted Lupin]

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«Le froid, c'est simplement un moyen de se prouver qu'on est en vie.» [PV : Ted Lupin] _
MessageSujet: «Le froid, c'est simplement un moyen de se prouver qu'on est en vie.» [PV : Ted Lupin]   «Le froid, c'est simplement un moyen de se prouver qu'on est en vie.» [PV : Ted Lupin] EmptySam 27 Nov - 7:36

«Et la douleur, un moyen d'échapper à notre décadence.»
[PV : TED LUPIN]

    «BIIIIIP BIIIIIIP BIIIIIIP [...]»

    Le réveil sonne de plus en plus fort mais Amber, plongée dans un sommeil profond, ne compte pas quitter les bras de Morphée. Prévenante, la demoiselle a sorti les boules quies. Si elle met son réveil, c'est simplement pour ne pas culpabiliser d'être en retard au taff. Flemmarde comme elle est, ce n'est de toute façon pas une simple sonnerie qui la tirera du sommeil. C'est pour ça qu'aujourd'hui encore, Amber ne se réveille pas, confortablement lovée dans sa couverture chaude. Cependant, une chose vient tout juste d'entrer dans la chambre de la jeune femme, bien décidée à la sortir de cet état semi-légume. Cette chose bondit sur son lit et commence de somptueuses vocalises tout en poussant de son museau le visage de la jeune femme. Cette dernière, gémit et se tourne sur sa gauche, espérant inconsciemment que ce trouble-rêve la laisse tranquille. Le félin, vexé par ce désintérêt total, escalade le visage de sa maîtresse. En manque de caresses, il plante ses griffes dans la peau de la demoiselle endormie et entame son rituel quotidien, qui consiste à planter ses griffes puis à les retirer. Amber n'a jamais compris pourquoi son chat trouvait kiffant de s'arracher les pattes. A plusieurs reprises, la demoiselle s'est plongée dans une contemplation excessive de son félin et elle en a déduit que de répéter ce geste était tout simplement une drogue. En effet, chaque fois que Morphée -joli nom pour un matou, hein ?- accomplissait son petit rituel, il entrait dans une sorte de transe inqualifiable. C'était comme si il était complètement shooté sans avoir rien pris, inconscient du monde extérieur. Une fois de plus, le félin entre dans un état très perturbant, arrachant inconsciemment la peau de sa maîtresse. Cette dernière ouvre brusquement les yeux et d'un geste montrant son mécontentement, repousse le félin. Lasse, elle tourne les yeux vers son réveil. 6H30. C'est totalement inhumain de se lever à cette heure-là ! Et pourtant, d'un geste maladroit, Amber pose sa main sur l'interrupteur de sa lampe de chevet. Elle sait très bien que même si Morphée (la déesse, pas son stupide chat) tente tout pour la ramener à elle, elle ne parviendra pas à se rendormir. Et malgré sa flemmardise inégalable, Bibie déteste traîner au lit quand elle sait qu'un pain au chocolat l'attend dans la cuisine. Elle caresse la tête de Morphée qui la regarde tout triste puis rejoint lentement la cuisine avant de changer d'avis pour rejoindre la salle de bains où elle entreprend sa toilette. Très vite, elle ressort, coiffée, habillée et maquillée. Aussitôt, son cerveau l'oblige d'aller s'empiffrer de chocolat mais sa raison lui ordonne ne pas déjeuner. Comme tous les matins, sa respiration s'accélère, son cœur bat la chamade et ses membres tremblent. Inconsciemment, elle pleure. Amber est pleine de joie de vivre et à l'extérieur, on ne perçoit pas ses faiblesses. La demoiselle est malade mais ça, personne ne le sait. Depuis l'adolescence, elle a un problème avec la nourriture. Elle veut manger, elle ne peut pas s'empêcher de s'empiffrer de sucreries et autres machines à grossir mais elle a peur. Peur de manger.

    A 7h07, Amber se retrouve dans les rues de Londres à flâner tel un fantôme à la recherche de son enveloppe charnelle. Bientôt l'Hiver, la température frôle les 0°C. Il a gelé cette nuit et les rues sont recouvertes d'une très fine poudre blanche qui scintille à la lumière. Un petit nuage de fumée s'échappe de sa bouche tant le corps de Bibie a froid. Cependant, malgré ses lèvres violettes et ses mains gercées, la demoiselle aime cette sensation de vie. Le froid la fait se sentir vivante. En effet, malgré le sweat, le manteau, l'écharpe, les gants et le bonnet dont Amber s'est encombrée, le froid parvient encore à atteindre sa chair, lui provoquant ainsi d'innombrables frissons. Toutefois, en dépit des nombreux tremblement dont son corps est secoué, Amber est heureuse. Elle se sent si bien, seule, dans les rues de Londres, dans le froid de l'Hiver. C'est comme dans un rêve. Dans un état second dont Bibie ne se rend pas bien compte, la jeune femme se laisse tomber sur le sol et telle une personne sans abris, elle se couche contre le mur d'un café. Elle scrute le ciel, encore plongé dans l'obscurité, certes avec quelques étoiles et la lune qui refuse de quitter son poste et qui éclaire légérement la ville. Elle observe la nuée de fumée qui s'évapore dans l'atmosphère et dont elle est la créatrice. Elle enlève ses gants puis pose ses deux mains sur le sol glacé. Son corps est parcouru d'un frisson pas désagréable du tout. C'est plutôt un frisson de bien-être. Les rares personnes qui passent à côté d'elle lui jettent des regards interrogateurs mais ne se soucient pas plus de cette femme couchée sur le sol qui sourit à la lune. Amber reste ainsi longtemps, absorbée dans sa contemplation de la nuit. Finalement, elle finit par se lever. Ses dents s'entrechoquent et ses lèvres sont congelées. Là voilà dans l'incapacité de parler. Quelle expérience fabuleuse ! Elle a envie de crier qu'elle est heureuse mais ses lèvres refusent de lui obéir. Elle ne contrôle plus son propre corps. C'est fabuleux ! Totalement magique ! Toutefois, Amber commence vraiment à ressentir l'effet du froid sur son pauvre corps. Elle ne sent plus ses orteils et ne parlons pas de ses jambes. Elle ne tardera pas à passer du statut «je me sens vivante» à celui de «je me décompose». Ce serait con.

    La demoiselle continue son chemin à la recherche d'un café où le chauffage fonctionne. Elle doit se rendre dans son bureau pour 8h30, elle a donc amplement le temps bien qu'elle ignore l'heure exacte. Elle ne veut pas aller bosser...Ce qui l'intéresse, c'est d'étudier les dragons en vrai et pas dans les livres ou dans les nombreuses notes qu'elle a pris, tentant de déceler un des secrets de cette fabuleuse créature. Elle oublie bien vite ses pensées, remarquant au loin un petit café d'apparence convivial. Elle ne tarde pas pour y entrer. Aussitôt, elle est envahit d'une chaleur indéfinissable qui s'empare de son cœur et qui la plonge dans une exaltation interminable. Elle reste longuement plantée devant la porte, là où la chaleur s'est emparée d'elle en un quart de seconde mais, un homme assez imposant la bouscule violemment en râlant. Amber a manqué de se casser la gueule mais elle ne réagit pas. Encore un qui ne prend pas le temps d'apprécier la vie telle qu'elle est et non comme il voudrait qu'elle soit. Un sourire s'invite sur son visage. Est-elle donc la seule à avoir compris comment être heureuse en toute circonstance ? Certainement. Elle se place derrière l'homme qui l'a vulgairement bousculée pour acheter un chocolat chaud. Elle patiente, tranquillement. Elle a la vie devant elle contrairement à la bête qui s'impatiente à quelques centimètres d'elle. Il bronche, râle, tape du pied. Et comme Amber l'avait prédit quelques secondes auparavant, il pousse une petite mémé pour pouvoir commander plus vite. Là, Bibie ne peut contenir sa colère ! Comment une brute de cette ampleur peut-il s'en prendre à une vieille dame sans défenses ?! Voyant que la vieille femme ne proteste pas, Amber pousse brutalement le gars, qui d'après elle, ne mérite même pas un regard. Elle fait deux têtes de moins que lui mais cela ne l'effraie pas. C'est bien connu, le bien triomphe toujours contre le mal. Elle est le bien, il est le mal. Elle le tuera, il mourra. Fidèle à elle-même, elle ne cille pas quand la brute retrousse ses babines et la fusille du regard. Elle ne bouge pas quand le monstre remonte ses manches et serre son poing. Elle n'obéit pas à la mémé qui lui ordonne de fuir. Elle plonge ses deux yeux dans ceux de son interlocuteur et s'arrête de bouger et même de respirer. Telle une statue sans vie, elle scrute la bête qui, déstabilisé par la ténacité du regard de la demoiselle, détourne lâchement les yeux. Amber pointe alors son index sur le torse du monstre et dévoile ses deux rangées de dents en un sourire victorieux.

    «T'as perdu !»

    Elle sautille frénétiquement autour de la brute. Malgré son âge avancé, Amber est encore une gamine. Cela lui vaut les moqueries de ses compères mais elle s'en fout totalement. La brute soupire et, complètement blasé du comportement puérile de la jeune femme, il sort de la boutique bredouille, sans sa vodka. Dans ses dents. Mouhahahaha.

    Chocolat chaud à la main, Amber continue à errer dans les rues de Londres. Une librairie, un tabac, une boutique de vêtements, d'accessoires...On trouve de tout à Londres. Même dans les ruelles éloignées et sombres, il arrive parfois de tomber sur un petit restaurant japonais. Londres est vraiment la plus belle ville du monde. C'est sur cette pensée qu'Amber rejoint un banc recouvert de givre. Elle passe maladroitement son gant sur la surface boisée pour enlever quelques particules de glace. Elle y pose ensuite ses fesses. C'est mouillé. Tant pis. L'eau ça mouille mais ça finit toujours par sécher. La jeune femme pose ses lèvres sur le rebord de son verre en plastique. Elle aspire le liquide marron mais est contrainte d'arrêter, la température s'avérant trop élevée. Cependant, telle une sado-maso, elle continue à absorber le chocolat malgré la douleur qui lui titille la langue. Avoir mal c'est se sentir vivant. Quand Amber a l'impression de défaillir, elle s'empare d'un couteau et le plante dans sa main. Si elle a mal, elle est vivante et sa décadence n'est pas encore pour maintenant.

    Absorbée par le mouvement de son chocolat chaud, Amber ne se soucie plus du monde qui l'entoure. Elle observe les interminables spirales qui se créent à la surface du liquide. Et si le chocolat n'avait pas de vie, alors le liquide ne bougerait pas, n'est-ce pas ? Si ces ronds se forment, c'est que le chocolat est vivant et quand Bibie le fait couler lentement dans sa gorge, elle lui enlève la vie. Après cette contemplation extrême, Amber jette le verre vide dans la poubelle placée à côté du banc où elle est installée puis sort le livre qu'elle lit en ce moment. Métaphysique des tubes d'Amélie Nothomb. Elle aime beaucoup. Il lui semble que l'auteur est aussi déjantée qu'elle. Elle s'installe confortablement sur le banc, les deux jambes tendues et la tête posée contre le mur, elle se plonge dans sa lecture tout en se laissant bercer par les bruits de Londres qui s'éveille.
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Ted Lupin

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MessageSujet: Re: «Le froid, c'est simplement un moyen de se prouver qu'on est en vie.» [PV : Ted Lupin]   «Le froid, c'est simplement un moyen de se prouver qu'on est en vie.» [PV : Ted Lupin] EmptySam 11 Déc - 11:45

    L’ennui nous pousse parfois à faire de bien étranges choses… Cela ne vous est jamais arrivé de vous ennuyer à mourir et de vous retrouvez finalement en train de faire un footing dans la forêt? Peut être pas, mais pour ma part si. Mais ne mentez pas, l’ennui vous a déjà poussé à faire des choses… inhabituelles. Et bien c’est ce qui est arrivé à notre cher Ted Lupin, professeur de métamorphose fraichement renvoyé de Poudlard. 6h32. Il regardait depuis déjà une demi-heure les minutes qui s’égrenaient sur son réveil. Mais, franchement il en avait vraiment marre de se retourner dans son lit, cherchant une position pour l’aider à se rendormir, mais rien… Le jeune homme repoussa donc sa couette et se leva. Il jeta un coup d’œil au miroir dans la pénombre mais le peu de lumière lui suffit pour s’apercevoir que son nez avait une forme de groin de cochon et que ses cheveux étaient rouge vif. Charmant…

    Ted esquissa un sourire et reprit son apparence normale avant de se diriger vers sa salle de bain, prendre une douche. Une fois propre, il enfila un jean, une chemise blanche cachée par un pull noir puis se fit un café. Le bogosse avait son mug à la main quand il entendit un « toc, toc » à sa fenêtre. Il se dépêcha d’aller ouvrir au hibou porteur de la gazette et le paya en vitesse. Il frissonna en refermant la fenêtre, le vent était glacé, puis retourna s’asseoir dans sa cuisine devant des tartines grillées et sa tasse de café dans les mains. Il déplia son journal et vit son nom apparaitre deux ou trois fois. En ce moment on parlait tout le temps de lui et cela le faisait plutôt rire qu’autre chose. Un professeur renvoyé parce qu’il avait osé tenir tête au crapaud rose faisait toujours beaucoup de bruit. Et pas n’importe quel professeur ! Le fil de Remus Lupin, loup garou accompli et partisan de l’ordre. Enfin quand il était vivant s’entend.

    Lorsqu’il eut finit son petit déjeuner, il abandonna la gazette sur la table et enfila ses chaussures ainsi que son manteau agrémenté une écharpe et d’une paire de gant. L’hiver était particulièrement rude ces temps ci. Ted sortit tout de même de sa modeste villa et ferma sa porte d’un discret coup de baguette magique. Les moldus n’étaient pas censés le voir même s’il n’y avait pas un chat dans la rue. Mais nous ne sommes jamais trop prudents. Le bogosse traversa son petit jardin et déboula sur le trottoir. Aujourd’hui il était bien en avance et il avait largement le temps de se rendre au ministère. Le jeune homme avait repris ses fonctions d’auror mais il fallait bien avouer qu’il préférait de très loin son ancien post. La vie du ministère l’ennuyait un peu et les adultes étaient bien plus prévisibles que les adolescents. Il n’y avait aucun rebondissement, que des mines tristes et fermées, des manteaux gris ou noir, de longue cape sombre et jamais de gaité. La vie est parfois bien cruelle…

    Teddy erra donc un peu dans les rues de Londres, laissant ses pas le diriger. Il longea d’abord un peu la Tamise jusqu’à apercevoir Big Ben. Sa beauté l’époustoufla encore une fois. Il ne se lassait jamais de regarder ce magnifique bâtiment. Puis lorsqu’il l’eut regardé de tout son saoul, il continua sa promenade, les mains plongées dans les poches de son manteau à l’abri du froid mordant. Le jeune homme avait un visage émerveillé. Londres était une superbe ville lorsqu’elle se réveillait et surtout lorsqu’elle était couverte d’une fine couche de givre. C’était une ville propice aux vagabondages de pensées et aux grands romantiques. Qu’il aurait aimé faire cette promenade matinale en compagnie de celle qu’il aimait le plus au monde, Victoire. SA victoire. Mais le destin en avait décidé autrement et il ne regrettait en rien ses actes. Bien au contraire même !

    Le bogosse tourna à l’intersection d’une rue et vit une cinquantaine de mètre plus loin une jeune fille, une tasse de café à la main et un livre dans l’autre assise sur un banc. Le destin avait-il écrit cette rencontre ? Le destin avait-il mené Ted jusqu'à cette jeune fille ? Le destin avait-il prévu cette nouvelle amitié naissante un certain matin à Londres ? J’en ai aucune idée pour ma part alors laissons parler les faits, c’est plus sur que de laisser parler le destin. Il s’avança donc vers cette jeune fille qui malgré son physique de jeune femme, avait plus l’air d’une gamine qu’autre chose mais qu’importe, le petit Ted s’ennuyait et l’occasion était trop belle.

    Il s’approcha donc jusqu'à être à côté du banc. En la voyant de plus près, elle lui disait quelque chose. Il devait déjà l’avoir croisé quelque part au ministère ou dans une boutique du chemin de traverse. Elle devait être une sorcière alors ! Mais il ne pouvait l’affirmer avec certitude. En tout cas, elle n’avait pas l’air de l’avoir vu, tellement elle état plongé dans sa lecture. Il s’assit donc à côté d’elle en ayant au préalable enlevé la petite couche de givre d'un geste de la main puis se tourna vers elle :

    « Je peux ? »

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MessageSujet: Re: «Le froid, c'est simplement un moyen de se prouver qu'on est en vie.» [PV : Ted Lupin]   «Le froid, c'est simplement un moyen de se prouver qu'on est en vie.» [PV : Ted Lupin] EmptyVen 17 Déc - 1:09

«Je peux ?»

Surprise, Amber lève rapidement la tête. Ses yeux vert, écarquillés, se posent sur le corps du bonhomme planté face au banc. Ce dernier la scrute et semble attendre la réponse à sa question. Normal. Mais la jeune femme est tellement absorbée par la chemise du jeune homme qu'elle en oublie la politesse. Elle n'a toujours pas vu son visage. Seule sa chemise la fascine. Mais pourquoi donc un tel envoûtement pour ce vêtement ? Amber est incapable de donner une réponse claire. Elle est bizarre la madame, on le sait à force. Une rafale de vent frais déroute la dragonologue qui daigne enfin poser son regard dans celui de son interlocuteur. Beau gosse, Amber ne peut que l'affirmer. Dans un geste lent mais toutefois élégant, la demoiselle range son livre dans son sac et replie ses jambes pour ainsi laisser une petite place à son allocutaire (Respect pour le mot !). Telle une enfant, elle croise les jambes, pose ses mains sur ses genoux et lève la tête à s'en tordre le cou, les lèvres entrouvertes et les yeux toujours écarquillés.

«Il y'a deux réponses à cette question, comme à toutes les questions. Celle du savant et celle du poète. Laquelle veux-tu entendre en premier ?»

Amusée, l'ainée des o'Neill offre son plus beau sourire au jeune homme. Un mélange de gaieté et d'insouciance brille dans ses yeux. Il fait froid. Bientôt, il va neiger. Cependant, Amber ne souffre pas de la baisse de température. Un rien lui suffit pour réchauffer son cœur. La seule présence de ce monsieur la plonge dans une joie sans faille, lui donnant l'air un peu perdu. Elle en est presque touchante avec ses yeux brillants et son sourire en coin. L'intensité de son regard est extrêmement déstabilisante mais la jeune femme ne s'en soucie pas. Amber n'a jamais vraiment grandi. Elle est resté une éternelle gamine qui ne pense qu'à s'amuser et qui n'a pas conscience que, parfois, il vaut mieux ne rien dire et ne rien faire. Oui, comme une enfant, Amber dit tout même si cela peut paraître vulgaire ou osé. Enfin bref, là n'est pas la question. Soudain, la jeune femme tourne la tête vers un homme qui s'apprête à traverser la route et aussitôt, elle éclate d'un rire frais et cristallin. L'homme en question tourne la tête vers le banc. Son regard en dit long sur son agacement.

«Eh ! T'as du papier-cul sous ta pompe ! Et apparemment, il a été...Utilisé x)»

Aussitôt, la pauvre victime s'empare du morceau de papier et le jette dans la poubelle la plus proche. Visiblement emplit d'une gène immense, il se hâte à traverser le passage piéton pour disparaître de la vision de la jeune femme encore hilare. Comment un morceau de papier utilisé peut se retrouver sous une chaussure ? Faut vraiment être maladroit ou con pour que cela se produise, quoi. C'est comme quand tu te fous du nutella au milieu de la face ou du dentifrice dans le dos. Le genre de chose qui arrive fréquemment à Amber, en gros. Enfin bref, la jeune femme n'en oublie pas le professeur -vu dans la gazette- qui attend toujours sa réponse. Elle reconcentre son attention sur le jeune homme.

«Ils sont pathétiques ces bonshommes là. Costard-cravate et papier-cul sous la pompe. Enfin bref, comme tu le vois, la place est libre. Alors, oui, tu peux t'y installer. Telle serait la réponse du savant. Maintenant, voici celle du poète : La solitude, ce n'est pas bon pour le moral. Alors, si on a la possibilité d'être à deux, tendons la main à son prochain et profitons de la joie d'être ensemble :).»

Fière de ses propos, Amber ne chasse pas le sourire dessiné sur son visage depuis quelque temps déjà. Elle observe son interlocuteur qui prend place à ses côtés, visiblement convaincu par sa réponse. C'est bien de lire Pierre Bottero ; ça donne une de ces putain de classe dans les conversations. Respect, quoi. Et puis, elle est persuadée que le professeur lit aussi ces romans. La jeune femme passe sa main dans ses cheveux frisés, une fois de plus totalement décoiffés. Ah la la, c'est fatiguant d'être un humain (sauf quand il neige. Un paradis sur terre). Enfin bref, une rafale de vent en pleine face c'est pas très agréable. Pour échapper à cette attaque, Bibie tourne la tête vers un papier de biscuit qui tournicote près de la poubelle, en plus. Ne supportant pas la dégradation de la nature, elle se lève et jette le papier dans la poubelle proche du banc sur lequel elle était assise. Faire trois pas pour mettre un papier dans une poubelle c'est totalement ho-rri-ble. Pour les gros thons en tout cas. Pour une jolie femme svelte c'est un jeu d'enfant. Nan mais vraiment, y'a des gens...

Elle rejoint ensuite sa place, maintenant chaude grâce à ses deux petites fesses (ça sert à ca d'avoir un cul). De nouveau, elle tourne la tête vers Ted Lupin -de mémoire !- et pose son regard plein d'insouciance sur sa joue droite. Elle remarque que celle-ci est rosée par le froid. Le pauvre ! Amber en aurait presque envie de le prendre dans ses bras et de lui faire un câlin pour réchauffer son pauvre corps. Mais elle se retient, consciente que rares sont les gens qui vivent dans le même monde qu'elle où l'on vit d'amour et d'eau fraîche. BISOUNOURS ! Précisons tout de même que la jeune femme n'est pas tombé amoureuse depuis une éternité. Elle aime tout le monde mais jamais assez pour daigner passer sa vie aux côtés d'un des nombreux jeunes hommes qu'elle a côtoyé. Cependant, depuis quelques temps, Amber passe sa vie seule. Elle ne voit plus personne (Non, elle n'est pas déprimée !). En même temps...Je sais plus ce que j'allais dire. Humhum. Amber est pourtant loin d'être une personne détestable. Enfin, la jeune femme ne désespère pas, persuadée qu'un jour, les gens la comprendront enfin. Pour l'instant, elle accepte ce que la vie lui offre et se contente de ses amis les dragons et des miaulements de son chat comme seules conversations. Ca la rend pas folle pour autant -ça reste à prouver. La solitude n'a jamais tué personne...Sauf elle. Elle est morte là...Hum.

Toujours assise en indien, la tête penchée sur le côté et un sourire béat sur les lèvres, Amber a l'air bien idiote dans cette position. Le jeune homme, maintenant assis à ses côtés, la fascine. Non seulement à cause de sa chemise -oui, cette fameuse chemise- mais aussi à cause de son visage qu'elle trouve doux et pleins d'émotions. Il est rare de croiser un homme si lucide. Et puis, vu les choses qu'Amber a lu sur lui dans la gazette du sorcier, il a l'air d'avoir la classe le monsieur ! Peut-être qu'ils étaient ensemble à Poudlard du temps où la jeune femme était une élève. C'était il y'a si longtemps...Nostalgie, quand tu nous tiens. D'ailleurs, il faudrait qu'elle pense à contacter Aurélie. Sa meilleure amie qu'elle n'a plus vu depuis si longtemps ! Pourquoi Amber a-t'elle ainsi coupé les ponts avec la totalité de ses amis et même de ses connaissances ?

Depuis quelques mois, elle est malade. Pas anorexique, non, mais pas loin. Elle ne veut plus voir personne par peur d'être invité dans un café ou à un repas. C'est idiot. En quelques sortes, elle refuse d'être totalement heureuse. Enfin, tout le monde a ses problèmes et chacun les résous comme il peut. Ted, par exemple. Il s'est récemment fait virer de Poudlard et il n'a pas l'air si malheureux que ça. Il enterre ses sentiments, tout simplement. Comme Amber. Comme beaucoup d'autres gens. Enfin bref, la jeune femme dont le cou comment à la faire souffrir tourne lentement la tête. Elle scrute le ciel. Trois alouettes tournicotent au milieu des nuages. Oh, comme Amber aurait aimé être un oiseau pour survoler la terre. Cela doit être si fabuleux. Divinement merveilleux. Les yeux pétillants d'admiration, la jeune femme admire le soleil qui quitte peu à peu son sommeil. Cependant, elle préfère poser de nouveau ses yeux sur le jeune homme assis à sa gauche.

«C'est nul ce qui t'arrive en ce moment, hein. Je l'ai vu dans la gazette. Pour t'être opposé à Ombrage, tu t'es fait virer. C'est moche. En tout cas, tu as tout mon soutien. Tu as la classe d'être aussi courageux tu sais ! J'aimerais être aussi forte que toi.»

Une sincérité déconcertante tapisse sa voix. Cependant, une crampe s'empare brusquement de sa hanche, l'obligeant à adopter une position plus confortable. Elle déplie ses jambes pour les ramener contre sa poitrine et enroule ses bras autour d'elles. Elle peut toujours voir le visage de son nouvel ami. Héhé. Un homme si courageux ne peut qu'être l'ami d'une femme si fragile. Les amis sont complémentaires, non ? Poumpoumpidoupoum...Affreux. Cet air danse dans sa tête sans vouloir s'arrêter. Et comme la jeune femme a le rythme dans la peau, là voilà qu'elle secoue la tête comme les chiens dans les voitures. Pitoyable. Cependant, elle s'arrête rapidement pour scruter les nuages qui jouent à saute-mouton. Les yeux brillants, elle ne peut détourner le regard tant elle trouve ces choses là merveilleuses. D'une petite voix, elle murmure :

«Il faut qu'il neige. La neige purifie les gens...La neige, c'est beau.»
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MessageSujet: Re: «Le froid, c'est simplement un moyen de se prouver qu'on est en vie.» [PV : Ted Lupin]   «Le froid, c'est simplement un moyen de se prouver qu'on est en vie.» [PV : Ted Lupin] EmptyJeu 3 Fév - 3:40

    Tiens du Pierre Bottero ! La jeune femme lisait aussi ce fantastique auteur moldu ? Très bon choix ma foi ! Il allait lui répondre lorsqu’elle héla un moldu traversant la route. Hmm… Distingué. Pourtant cela ne fit pas fuir Ted. Il était intrigué par cette personne. Quelqu’un qui du Pierre Bottero est forcément quelqu’un de bien non ? Pour l’instant il n’en était pas convaincu mais il décida de rester, souhaitant faire plus ample connaissance avec cette femme à l’air guilleret assise sur un banc de Londres. Et avant qu’il ne puisse prononcer un mot, elle reprit la parole – après que le bonhomme, vexé, retire le papier collé à sa chaussure et le balance par terre, classe – et débita une petite tirade auquel notre beau gosse répondit par un simple remerciement, méditant sur les paroles de la jeune femme.

    « Merci. »

    Ted s’installa donc sur le banc et regarda la jeune femme qui souriait. Son sourire ne l’avait pas quitté depuis qu’il lui avait demandé s’il pouvait s’asseoir. Il avait noté le tutoiement mais cela ne le dérangeait absolument pas. Qu’on le tutoie ou qu’on le vouvoie cela lui importait peu. Et puis c’était beaucoup plus naturel. Oui elle était spontanée et naturelle et les gens comme ca plaisaient à Ted. Généralement il s’entendait très bien avec eux. Et puis la réponse qu’elle lui avait fournie l’avait fait remonter dans l’estime de l’ancien professeur. Mais avant qu’il ne puisse engager la conversation, elle se leva, ramassa le papier et alla le mettre dans la poubelle qui était près du banc. Oui, elle lui plaisait vraiment.

    Elle se rassit en tailleur, la tête penchée et toujours ce sourire collé aux lèvres. Certes elle avait l’air un peu stupide dans cette posture mais elle avait l’air de rien en avoir à faire. Elle s’assumait tout simplement. Et c’était une bonne chose. Non pas que lui ne s’assumait pas. Bien au contraire ! Lui avait confiance en soi, un peu trop parfois d’ailleurs. Enfin passons. Au fait il ne connaissait même pas son prénom ! Le beau gosse s’empressa de rectifier de suite son erreur.

    « Je ne crois pas connaitre ton prénom. Je m’appelle Ted Lupin… Pour le moment auror. »

    Pour le moment mais petiots, pour le moment. Rien n’était définitif et pour tout vous dire, il était certain de réintégrer Poudlard. Ombrage ne ferait pas long feu. Encore ce serait l’autre de Baranovski les élèves n’organiseraient pas de mouvement de résistance mais la ce n’était pas elle mais bien lui qui était dehors. Ted lut de l’admiration dans les yeux de la jeune femme et il en fut plus que flatté. Que des gens l’admirent alors ca ! Il ne s’y attendait pas ! Qu’ils admirent Harry Potter, son parrain, ou Dumbledore c’était hautement compréhensible mais lui ! Lui il n’avait rien fait. Enfin rien d’exceptionnel. Certes il s’était opposé à Ombrage. Et alors ? Ca ne faisait pas de lui un héros tout de même si ? Oh modestie quand tu nous tiens !

    La jeune femme reprit la parole, lui expliquant qu’elle le soutenait. Waouh ! Et beh ! Il s’était fait une admiratrice ! Ca faisait du bien parfois de se sentir soutenu et en plus de ca, elle voulait être aussi forte que lui ! Par la barbe de Merlin ! Aujourd’hui était un jour béni les amis ! Le jour ou Ted Lupin entra dans la légende ! Oui bon d’accord, j’en fais peut être un peu trop. Ca va, ca va !

    « Merci, c’est très gentil de ta part mais tu sais je n’ai pas fait grand-chose. J’ai juste dis tout haut ce que les autres pensent tout bas. Ca m’a couté mon post mais je ne le regrette pas. Si ca peut faire un peu avancer les choses. En bien. »

    Oui parce que si elles avançaient mais en mal ca le faisait pas la. Et tous ses efforts seraient réduits à néant. Et surtout il se serait fait renvoyé pour quoi ? Pour RIEN ! Enfin ne parlons pas d’avenir. Il n’est pas écrit et c’était à lui seul d’écrire le sien. Tout pouvait changer d’une minute à l’autre. Le jeune homme était parti dans ses pensées si loin qu’il ne vit même pas que la jeune sorcière qui lui tenait compagnie avait changé de position et regardait désormais le ciel en murmurant. Oui la neige c’était beau mais est ce que ca purifiait les gens ? Je ne crois pas et Ted n’y croyait pas non plus. Pourquoi ca purifierait les gens ? Pourtant il ne contredit pas la jeune femme. Il n’aurait tiré aucun bénéfice à la contredire et puis chacun son opinion après tout non ?

    « Oui la neige c’est beau. Ca change notre vision du monde… »

    Et ca par contre il le pensait – et moi aussi x) - et c’était vrai.

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«Le froid, c'est simplement un moyen de se prouver qu'on est en vie.» [PV : Ted Lupin] _
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