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 Ce qui est mort ne saurait mourir. [ Lily & James ]

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Lily L. Potter

Lily L. Potter

« Forgive me father for I have sinned, I have sinned a lot. »



Ce qui est mort ne saurait mourir. [ Lily & James ] 633869Willa1

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Avatar : Willa Holland.
Crédits : Alles & Tumblr.

Age RPG : 17 ans.
Sang : Mêlé.
Camp : Armée de Dumbledore

Vie du personnage : Liens ◈ Ici.
Rôleplay ◈ Ici.
Hivoux ◈ Ici.

Truc en plus : Lycanthrope.
Doubles-Comptes : Moïra ◈ Serdaigle.
Roxanne ◈ Serpentard.
Grace ◈ Professeur phénix.
Svetlana ◈ Mangemort.



Ce qui est mort ne saurait mourir. [ Lily & James ] _
MessageSujet: Ce qui est mort ne saurait mourir. [ Lily & James ]   Ce qui est mort ne saurait mourir. [ Lily & James ] EmptyJeu 3 Mai - 3:29


Ce qui est mort ne saurait mourir, mais se lève à nouveau, plus dur à la peine et plus vigoureux.

✎ Noms ◮ Lily Potter & James Lawliett.
✎ Mois actuel ◮ Fin Mars.
✎ Contexte temporel ◮ Une heure du matin.
✎ Contexte spatial ◮ Lac de Poudlard.

Codage (c) Champifeuille et Shakespearette.


Lily se frotta les yeux. Encore une fois. Et encore.
Et encore.

Elle avait tellement pleuré que ses yeux ne produisaient plus de larmes. Et cependant, elle n’arrivait pas à s’arrêter de pleurer. Elle avait quitté Poudlard, s’était perdue dans la forêt interdite. Volontairement. Les gens devaient être fous d’inquiétude et la chercher, depuis le temps qu’elle y était. Elle s’était enfuie du château quand ? Il y a une semaine, peut-être plus ? Ses proches devaient être morts d’angoisse. Meghan, sa mère, ses frères, Hugo, Dominique, Fred, Lucy, Ted, Logan, Grace, Alexia … Non, pas Alexia. Comment Alexia pourrait-elle être morte d’angoisse, vu qu’elle était morte tout court ? Dans l’angoisse, certainement. Lily ne l’avait pas revue depuis les vacances. Grace lui avait dit qu’elle était en vacances avec ses parents et qu’elle-même avait décliné pour rester avec Logan. Coquine. Et à la rentrée, Alexia n’était pas rentrée. Grace lui avait dit que, peut-être, ils avaient décidé de rester plus longtemps, mais on ne ment pas à un loup-garou, et Lily avait bien senti que quelque chose n’allait pas. Un imperceptible tremblement dans la voix, un relent de peur, et Lily avait compris. Alexia avait disparu. La famille attendait avec anxiété une demande de rançon, quelque chose. Parce que les rapts de nés-moldus devenaient de plus en plus fréquents, et qu’ils se doutaient qu’Alexia finirait par y passer. Ils avaient réuni des fonds pour le cas où. Mais aucune lettre n’était venue, personne n’avait revendiqué cet enlèvement, et Lily avait perdu espoir. Elle avait cessé de cocher les pages dans son agenda. Elle avait arraché les pages de son agenda, aussi. Elle avait enlevé toutes les photos d’Alexia de son mur, pour les regarder, pleurer, les raccrocher, les décrocher, les ranger en pleurant. Et en se frottant les yeux. En se frottant tellement les yeux qu’elle avait deux fines coupures sous les paupières, dues à ses ongles effilés, à cause de sa foutue lycanthropie. Pleurer lui faisait mal, parce que les larmes salées brûlaient ses coupures, et c’était douloureux, quoique beaucoup moins douloureux que de se faire mordre par un loup-garou. Et puis, les Serpentard la fatiguaient. Elle perdait patience, déjà qu’elle n’en avait pas beaucoup cela s’avisait dangereux de la contrarier. Elle avait tellement bien perdu patience qu’elle avait chopé à la gorge un garçon de septième année, un mètre quatre-vingt, musclé comme un frigo, qui ricanait que les nés-moldus devraient être noyés à la naissance. Elle l’avait chopé à la gorge, l’avait relevé, et les yeux noirs de fureur, elle l’avait balancé à travers la salle commune. Il s’était ouvert la tête en heurtant le mur. Et elle lui avait sauté dessus pour lui exploser le nez et la mâchoire. Dans la salle commune, plus personne n’osa évoquer le sujet des nés-moldus en présence de Lily.

Mais elle avait quitté les serpents. Le seul point positif qu’elle voyait à s’être éloignée de Poudlard, c’est qu’on arrêtait de la suivre dans les couloirs. Où qu’elle passe, les regards la suivaient, inquisiteurs, de même que les murmures. On se demandait si elle allait s’écrouler d’un seul coup et se mettre à pleurer. C’était fort mal la connaître. Les plus audacieux récoltaient un regard hostile, et ils préféraient détourner le regard. Il y avait aussi … James. James Lawliett et sa foutue bravoure. Sa putain de bravoure, plutôt. Comme s’il savait qu’elle finirait par faire une connerie, James la suivait partout où elle allait. Il ne se rendait pas bien compte à quel point c’était dangereux pour lui de faire ça. Il avait essuyé plusieurs refus, plusieurs coups de gueules, polis d’abord, puis moins polis. Elle était passée d’excédée à irascible, elle lui avait gueulé dessus, il n’avait pas arrêté. A bout de nerfs, elle avait fini par lui dire des choses de plus en plus venimeuses, avait monté crescendo, avant de dire des choses horribles qu’elle avait regretté. Il avait pâli. Elle était partie. Il l’avait suivie, elle ne s’était pas excusée. Inutile. Il la voyait suffisamment pleurer pour savoir qu’elle disait ça sous le coup de la colère, et qu’elle ne l’avait jamais pensé. Elle s’était perdue dans la forêt, et là, James ne l’avait pas suivie. Il devait la chercher avec inquiétude, comme les autres, et devait avoir renforcé son nouveau sobriquet peu flatteur de toutou de miss Potter. Assise contre un arbre, pelotonnée en mode œuf, Lily se passa rapidement toute sa vie dans sa tête, essayant de survoler les mauvais passages, comme la trahison d’Aleera, la mort de son père, la mort d’Alexia, les mensonges de Grace, et ceux de Logan aussi. Peut-être qu’elle ne le lui pardonnerait jamais, de ne rien lui avoir dit, alors qu’il savait aussi. Alors qu’il l’avait toujours traité en adulte, tout en faisant le gamin. Ne pas lui avoir dit qu’Alexia n’avait pas été enlevée mais qu’elle était morte, et que personne n’avait été assez bon pour renvoyer le cadavre aux Waldstein.

Lily sécha ses larmes, une fois encore. Elle savait très bien ce qu’elle allait faire. En finir. Dans cet instant de faiblesse, la vipère était devenue couleuvre, son venin avait disparu, remplacé par de l’eau. De l’eau. Le lac. Excellent endroit pour mourir, vu qu’elle ne savait pas nager. Il suffisait qu’elle monte assez haut pour … Oui. La tour, par exemple. Ou alors elle se contente d’avancer dans l’eau, tout simplement, et de se laisser couler sans chercher à lutter. Peut-être qu’elle atteindrait la salle commune des Serpentard, comme ça. Peut-être même que les Serpentard seraient contents. Un Potter de moins à tuer. La plus coriace des Potter. Quoique. Entre ses deux frères et sa mère, Lily était à égalité. Elle se leva et, d’un pas mécanique, marcha vers la lisière de la forêt. Vers le lac, plus précisément. Elle ne pensait pas à la douleur de ses proches, la douleur de Grace qui avait perdu sa petite sœur ou qui espérait encore qu’elle soit en vie, tout le mal qu’elle ferait à ceux qui l’aimaient si elle venait à disparaître. Aleera pleurerait-elle ? Non, elle ne pleurerait pas. Elle sabrerait le champagne avec les autres. La meurtrière de sa petite amie, c’était Aleera. Et Moïra. Nolan, Thomas, Daniel, Mina, et tous ces connards, cette sale engeance qui s’enorgueillissait de faire le paillasson devant un mort-vivant. Pour un peu, Lily en aurait ri aux larmes. Elle se contenta de passer une énième fois la main sous ses yeux, comme un réflexe mécaniquement acquis. Elle atteignit le lac, en fit le tour, s’assit. Alors, plonger ou marcher ? Plonger serait trop haut, elle ne pouvait pas escalader tout ça. Ce serait marcher. La vipère couleuvre se redressa, comme une machine, et marcha vers le lac, ne frémissant même pas au contact de l’eau. Elle en eut jusqu’aux mollets. Jusqu’à la taille. Poitrine. Epaules.

Immersion complète.

D’une brusque poussée des jambes, elle perdit pied et se laissa couler, les yeux grands ouverts. Elle se sentait étrangement bien. Les souvenirs de sa première noyade lui revinrent en mémoire. Un hurlement sur la berge, sa mère, et quelqu’un, James, qui courait dans le sable pour plonger et la récupérer avant qu’elle ne se noie. Elle en avait gardé une peur profonde, physique, phobique. Et maintenant, un étrange sentiment, l’acceptation, l’envahissait. Elle allait mourir, elle se sentait bien. Ses poumons s’emplirent très vite d’eau, sa vue se brouilla. Elle n’esquissa pas un mouvement pour regagner la berge. Au-dessus d’elle, elle vit l’eau se plisser en rides, comme si quelqu’un venait de plonger. Oh, une illusion d’optique, rien de plus, peut-être se rappelait-elle ce moment où James avait plongé, au mépris de l’hydrocution, pour l’attraper par la taille et sortir d’un coup de talon. Il l’avait pris par la taille. Il suffit qu’elle y pense pour sentir un bras solide ceinturer sa taille, comme si l’esprit de son aîné, une fois de plus, tentait de la sortir de l’eau. Elle cessa de descendre vers les profondeurs insondables, et remonta vers la pâle clarté de la lune. Etait-ce la mort qui venait la chercher ?

Très certainement.
Qui viendrait donc la repêcher, à une heure du matin ?
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James E. Lawliett

James E. Lawliett

« Time to save the universe again then, isn't it ? »



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Ce qui est mort ne saurait mourir. [ Lily & James ] _
MessageSujet: Re: Ce qui est mort ne saurait mourir. [ Lily & James ]   Ce qui est mort ne saurait mourir. [ Lily & James ] EmptyVen 20 Juil - 4:50

James s’assit sur son lit, incapable de trouver le sommeil. Il jeta un coup d’œil aux alentours. Les deux lits à baldaquins qui l’entouraient étaient occupés par Jim, à gauche, et Fred Weasley, à droite. Si son frère semblait plutôt paisible dans son sommeil, Fred s’agitait. Mais au moins, il dormait, lui. James soupira et passa une main dans ses cheveux. Le printemps venait à peine de commencer et pourtant le griffon avait l’impression d’étouffer dans cette pièce. Il sortit de son lit et se porta vers l’une des grandes fenêtres qui encadraient son lit. S’asseyant sur le sol, il posa sa joue contre la vitre. Le froid du verre réussit à l’apaiser quelque peu. Mais son cœur battait toujours trop vite et sa bouche était trop sèche. Dans son sommeil, Fred se retourna et grommela quelque chose qui ressemblait à « faudra l’attacher dans les cachots, la prochaine fois… » James ne put s’empêcher de sourire. Bonne idée, ça. Quoiqu’il n’était même pas sur que des chaines et un cachot suffirait pour arrêter Lily…

La semaine précédente, Lily s’était comportée en fantôme. Littéralement. Elle hantait les couloirs en silence, ne regardait pas où elle allait, marchait droit sur les gens. Encore un peu et elle fonçait sur les murs. James n’aurait même pas été étonné qu’elle les traverse silencieusement comme l’âme en peine qu’elle était. Nick-Quasi-Sans-Tête avait déclaré qu’elle ferait un fantôme des Serpentards plus attrayant mais ô combien moins amusant que le Baron Sanglant. Et franchement, il n’avait pas tout à fait tort. Avec sa mine dépitée et ses cris ravageurs, elle était encore plus effrayante que le Baron Sanglant.
Cependant, James l’avait fidèlement suivit, où qu’elle aille. Il faut dire qu’elle était très inquiétante. Quand il en avait parlé à Hugo, celui-ci avait lâché une blague mais était tout de même allé parler à sa cousine. Qui l’avait remballé avec autant d’efficacité qu’elle le faisait avec James. Alors, l’aiglon avait dit qu’il fallait lui laisser le temps de se calmer et d’accepter. Même réaction de la part de Fred. Maintenant, ils rigolaient beaucoup moins et passaient chaque seconde à chercher leur cousine. Hugo et Malcolm avaient même disparu dans la forêt interdite, se soir, ce qui ne faisait qu’accroître le stress de Fred et toute la maisonnée Weasley. Cet épisode-là, James s’en moquait un peu. Les deux Serdaigles étaient assez intelligents pour s’en sortir. Mais assez bête pour croire qu’ils retrouveraient Lily là-dedans. James ne pouvait pas vraiment se flatter de connaître la vipère comme Hugo, mais il savait que si elle avait décidé d’être introuvable, elle serait introuvable. C’est une des caractéristiques des fantômes, nan ?

Se levant, le griffon mit rapidement un jeans et un t-shirt noir qui proclamait sa fanattidue envers les Bizzar’s Sister. Enfilant ses converses noires, il descendit rapidement les escaliers qui menaient à la Salle Commune et puis sortit, réveillant au passage la Grosse Dame qui bouda, lui faisant remarquer qu’il y avait d’autres moments de la journée –voire de la nuit- pour aller se balader. James lui répondit par un grand sourire qui n’avait rien d’authentique et se mit à errer à son tour dans le château.
Lily, il la connaissait depuis leurs premières années. Au début, il n’y avait rien eu de spécial, si ce n’est que cette fille semblait aussi hargneuse qu’un troll. Puis, en quatrième, il s’était dit que troll ou pas troll, cette fille était bien jolie. Mais ça, il y en avait des dizaines qui l’étaient tout autant et toutes plus accessibles que la vipère. Sauf qu’en cinquième, il avait fallu se rendre à l’évidence. Il était tombé amoureux de la vipère. Croyez-le, c’était un choc pour lui, pauvre griffon persuadé de la supériorité de sa maison. Du coup, il avait tenté de se rapprocher de Lily… sauf que Jim était sortit avec elle. Sérieux, tu parles d’un choc. Son propre frère, ce traitre. James en avait boudé pendant longtemps … Après, il ralait tellement qu’il n’avait même pas réagit quand il y eu Raven. Sans pour autant perdre de vue la vipère, James s’était fait une raison. En plus, il y avait plein d’autres sympathiques et charmantes jeunes filles qui n’attendaient que les gentils bisous de notre griffon préféré. Une fois que Lily et Raven s’était séparés, James avait pratiquement oublié qu’il avait été –était ?- amoureux de la vipère. Il avait suffit de la voir sourire pendant les réunions de l’AD ou de la voir se révolter pendant un cours un peu trop pro-Mangemort pour en revenir à ses bons souvenirs et au fait qu’elle était célibataire. Sauf que voilà, notre courageux griffon se retrouve à l’état de chiffe mole lorsqu’il s’agit d’aller déclarer sa flamme à quelqu’un. Surtout quelqu’un qui se baladait avec une batte de Quidditch à la main. Croyez-le ou non mais c’est plutôt flippant. Il avait trop attendu et la voilà dans les bras de … d’Alexia. Si, si, Alexia. Etant dans son année et dans sa maison, il aurait été difficile à James de ne pas être l’ami de cette pile électrique. N’empêche que ça fait un choc de voir que la fille qu’on aime est lesbienne... Ou, prions le ciel, bi. Maaaais oui, Raven n’est pas con au point de lui avoir fait changer son fusil d’épaule quand même !? Siii ?
Mais qu’importe tout cela puisque de toute façon, la vipère était probablement en train de méditer de se jeter d’une tour, de se laisser bouffer par les araignées géantes de la forêt ou autre connerie du style. Si ce n’était pas déjà fait. James frissonna. Il l’avait suivie pendant tous ces jours où elle manifestait sa déprime suicidaire. Elle l’engueulait, le chassait, pleurait. Et il la suivait. Comme un brave chien chien, bien éduqué. On le surnommait le toutou de Potter. Etrangement, ça le dérangeait pas plus que ça. C’était juste devenu gênant quand on l’avait traité de caniche. Sérieux quoi, caniche ! Ils auraient pu trouver mieux. C’est pas comme si les races de chien manquaient, bergers, bouviers, labradors, huskys, dogues,… n’importe quoi mais pas caniche. Comme ça devenait insultant, il s’était chargé de faire comprendre que les surnoms débiles n’étaient pas les bienvenus. C’était donc finalement resté au stade de ‘toutou’ et c’était très bien comme ça.
James s’était demandé pourquoi est-ce qu’il la suivait comme ça. C’était quand même quelque peu oppressant pour elle, non ? Sauf que contrairement à Hugo et Fred qui avaient relativisé, lui, il savait que Lily ferait une connerie. La disparition de Xia avait bouleversé tous les Gryffondors et d’autant plus ceux qui, comme James, étaient dans son année et avaient été ses amis. Sans pour autant prétendre connaître la douleur de Lily, il voyait assez bien quelles idées lui passaient par la tête. En plus, elle venait de perdre son père… Et ça, James il savait ce que ça faisait de perdre un père. Il était peut-être jeune lorsque son père avait disparu mais comme il n’y avait jamais eu de corps pour prouver sa mort, l’espoir vivait toujours. Le griffon pouvait donc bien envisager la peine de la vipère. Donc, il l’avait suivie. A un moment, elle s’était réellement montrée blessante. Une histoire de chiens, aussi. Quelque peu lassé de ces histoires, James s’était pourtant nullement laissé démoralisé et s’était dit que, quitte à ce que tout le monde le considère comme un chien, autant qu’il fasse son boulot jusqu’au bout. Sauf que le chien, aussi fidèle que ça puisse être, c’est très con et ça se laisse vite distraire. Il avait fallu un moment d’inattention, Sanders qui parlait mal à Asbjörn, pour que Lily disparaisse. Et là, plus possible de la retrouver. Le chien de garde s’était transformé en chien de chasse. Il s’était malheureusement vite rendu compte qu’il était tout aussi pitoyable en chien de chasse qu’en chien de garde. Du coup, il se faisait un sang d’encre et se sentait complètement inutile.

Se retrouvant devant la Grande Porte sans trop savoir comment, James sortit. Il avait déjà constaté à plusieurs reprises que malgré le couvre feu imposé par l’Impératrice Porcine, la Grande Porte était rarement fermée. Faut dire qu’imposer des milliards de décrets, c’est facile mais veiller à ce qu’ils soient respectés, ça l’est moins.
L’air frais de la nuit lui fit du bien. Mais il avait toujours cette sensation d’étouffement…. Comme si sa peau sentait le froid extérieur mais qu’à l’intérieur, son sang bouillait. Il ruminait des noires pensées, lançant des regards inquiets à la Tour d’Astronomie –et s’il voyait une vipère qui sautait, il faisait quoi ?- et se promettait que le prochain qui le comparait un chien, il lui arracherait la langue.
C’est là qu’il la vit. L’ombre au bord du lac. Au début, il faillit juste avoir une crise cardiaque parce que, franchement, c’est flippant de voir une ombre qui entre dans le lac au beau milieu de la nuit. Puis, remarquant qu’il était un Gryffondor sans peur et que de toute façon, au pire ce truc était un être vivant –et donc capable d’être battu- ou alors ce truc était un fantôme et il n’y avait rien à craindre. Du coup, il avança pour examiner l’être mystérieux. Et de constater que cet être n’était autre que Lily Potter qui s’enfonçait de plus en plus dans le lac. Jusqu’à disparaitre complètement.

    « LILYY !? »

Il se mit à courir jusqu’au bord et regarda le fond, attendant qu’elle émerge. Sauf qu’évidement elle n’émergeait pas. Jurant, il s’avança dans l’eau. Pour le coup, là, même son sang cessa de bouillir. L’eau était gelée. Et Lily qui s’y avançait comme si c’était un bon bain d’eau tiède. Grognant un nouveau juron il se débattit dans la vase pour avancer et, la panique aidant, avança assez rapidement. Une fois l’eau au niveau du bassin, se mit réellement à nager. Se plaçant au dessus de l’endroit qui, il l’espérait, était l’endroit où la vipère avait disparue, il plongea. Le choc thermique de l’eau contre sa tête lui fit l’effet d’une bonne claque. Il plongea profondément, toucha le sol, essaya d’ouvrir les yeux mais il faisait noir partout et la vase volait autour de lui. Il tâtonna mais rien, personne autour de lui. Il remonta à la surface, le cœur battant. Ne prenant que le temps d’inspirer une goulée d’air et de replonger tout aussitôt, il sentit enfin quelque chose. Un corps. L’agrippant à la taille, James remonta en donnant un coup de pied sur le sol visqueux. Une fois à l’air libre, il tenta de tenir la tête de Lily hors de l’eau tout en se dirigeant vers la terre ferme. Dès qu’il sentit qu’il avait pied, il prit vraiment la vipère dans ses bras et la porta en dessous d’un saule pleureur qui longeait le lac.
Tremblant, James écarta une mèche de cheveux qui barrait le visage de Lily. Elle avait simplement l’air de dormir. Non…quand on dort, on respire, et là, elle ne respirait pas. Paniquant encore plus, si c’est possible, le griffon regretta amèrement de ne jamais avoir suivi des cours de secourisme. Sortant sa baguette de sa poche, il la pointa sur la gorge de son amie, priant pour que ça suffise.

    « Anapneo. »

Ce n’était qu’un murmure pressé et anxieux mais il eut un effet plus que bénéfique. Lily lui recracha toute l’eau qu’elle avait avalée à la gueule. Avec une grimace, James s’essuya la tête avec sa main pleine de vase ce qui n’eut pas précisément l’effet escompté. Grognant, il utilisa son t-shirt détrempé pour s’essuyer et prit ensuite Lily par les épaules. Elle avait toujours les yeux fermés, même si maintenant elle respirait plus librement.

    « Réveille-toi… merde, allez, ouvre les yeux ! »

A la lueur de la lune, elle semblait si calme, si paisible. Le contraire du griffon, complètement paniqué qui s’efforçait de la réveiller.
Allez, réveille-toi…
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Lily L. Potter

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MessageSujet: Re: Ce qui est mort ne saurait mourir. [ Lily & James ]   Ce qui est mort ne saurait mourir. [ Lily & James ] EmptyVen 20 Juil - 10:47

Pour la première fois depuis le début du mois, Lily se sentait agréablement bien. Comme si l’eau diluait sa peine et emportait ses soucis. La mort de son père ? L’assassinat de sa petite copine ? La trahison de Logan ? Tout ça n’avait plus d’importance. L’eau lui léchait les jambes et emportait tout avec docilité. Elle s’immergea complètement dans l’eau, n’entendant même pas qu’on l’appelait, et elle se laissa couler. Les yeux fermés, elle n’essaya pas de remonter, et ironiquement, se demanda si elle serait morte avant de toucher le fond. Normalement, oui. Le lac de Poudlard est très profond, même en une heure son père n’avait pas réussi à toucher le fond, alors ce n’était pas avec son allure d’escargot qu’elle y arriverait. Surtout qu’elle, elle n’avait rien pour respirer sous l’eau. Ni branchies, ni scaphandre, ni plante aquatique à mâchonner pour s’aider un minimum. Rien. Juste ses vulgaires poumons d’humaine, qui s’emplirent d’eau quand le réflexe de survie le plus naturel de l’homme la poussa à ouvrir la bouche pour respirer. Sa vue se troubla. Déjà qu’elle n’y voyait pas grand-chose avec la vase et l’eau – et qu’en plus elle a les yeux fermés – mais là c’était pire. Elle avait froid, en plus. Mais elle allait mourir. Enfin. Alors qu’elle parvenait à cette douce constatation, elle sentit qu’on l’attrapait à la taille. Tiens, déjà la Faucheuse ? C’est qu’elle en voulait aux Potter, la Faucheuse, depuis qu’Ignotius Peverell lui avait barboté sa cape d’invisibilité. Elle devait être bien contente de repartir avec un autre descendant de ce sale bouffon qui l’avait roulée, elle, la Mort. Elle se sentit tirée en avant, et elle sortit de l’eau. Mais comme elle avait de l’eau plein les poumons, elle ne s’en rendait pas compte du tout, en fait. Elle avançait tranquillement sur le chemin de la mort, et rien ni personne ne pourrait l’en faire sortir.

Ou peut-être que si. Car d’un coup, ses poumons expulsèrent toute l’eau qui y logeait, certainement sous l’effet d’un sort. L’eau s’expulsa d’elle-même et une respiration dit rentrer de l’air dans son organisme. Un étrange sentiment la prit. Oui, c’est vrai, respirer c’est quand même plus cool que de se noyer, en effet, mais bordel, qui s’est permis de décider pour elle de si elle doit vivre ou non ? A contrecoeur, elle recommença à respirer. Doucement, pour ne pas s’asphyxier par un trop-plein d’air, mais sûrement, tout en se disant que personne ne pourrait l’empêcher de retourner à l’eau si elle le voulait. Qu’on lui colle tous les gardes du corps qu’ils voulaient pour l’empêcher de faire des conneries et la protéger d’elle-même, mais ils ne couperaient pas son caractère actuel. Alors qu’elle luttait pour calmer son souffle et reprendre une respiration à peu près normale, elle sentit que l’autre, celui qui avait eu la mauvaise idée de jouer les héros, était en train de flipper à mort parce qu’elle ne rouvrait pas les yeux. Ouais bah qu’il flippe gentiment et qu’il la laisse reprendre son souffle hein ? Elle profitait des quelques moments solitaires – ou à peu près – qu’il lui restait. Parce que maintenant qu’on lui avait sauvé la mise, son pseudo héros ferait transiter l’information comme quoi elle avait tenté de se suicider, et elle aurait tout Poudlard qui se foutrait de sa gueule, et sa famille qui l’encadrerait limite avec les menottes aux poignets. Génial. Son moment de solitude prit fin lui aussi, quand on lui attrapa les épaules pour la secouer. Contact. D’un coup la main de Lily fusa, vive comme un serpent, et elle attrapa son ‘sauveur’ au tee-shirt. Sa main se posa sur une peau nue masculine alors qu’elle lui attrapait le cou. Comment ça la peau nue ?! Elle ouvrit les yeux, menaçante, dardant son regard métallique dans celui de James. Oh, coucou James. L’étreinte de Lily se relâcha un peu. Etrangler quelqu’un qui vous a sauvé la vie ce n’est pas très sympa. Cependant elle était très en colère. Ou pas. Bizarrement elle n’arrivait pas trop à savoir. C’est ça de jouer à l’âme errante pendant un mois et disparaître pour ne plus rien ressentir, d’un coup toutes ses émotions lui sautaient à la gueule comme un bouchon de champagne.

« Qu’est-ce que tu fous là, toi ? » Sa voix était faible, mais cependant assez chargée de menace. S’appuyant sur une main, elle se redressa comme elle le put, bouillonnante de colère. « Pourquoi t’es venu me chercher ?! » Elle se tut, cherchant ses mots, et reprit la parole sur le même ton. « Et bordel, qu’est-ce que tu fous torse-nu ?! »

Elle le lâcha et recula, en se demandant à la fois pourquoi elle s’énervait à ce point et pourquoi elle ne s’énervait pas plus que ça. Un mois d’abnégation lui sautaient dangereusement au nez, et elle avait du mal à tout coordonner. Pleurer d’avoir été sortie de l’eau ? Rire en voyant la tête du Gryffondor ? Elle ne baissa pas les yeux vers son torse. N’importe quelle fille normalement constituée l’aurait fait – et on comprend avec un spectacle pareil – mais pas Lily, pas alors qu’elle voulait se suicider pour ne plus penser à Alexia. Au meurtre de sa petite copine. Elle fronça les sourcils, se forçant à penser à autre chose. Par exemple … A ce qu’il foutait dehors à une heure du matin. Pourquoi il la suivait en permanence comme un petit chien. Il voulait quelque chose. Intégrer sa meute ou quelque chose comme ça. Et très franchement, Lily détestait qu’on lui force la main de cette manière-là. Surtout qu’en ce moment elle se la jouait louve solitaire, même si elle n’avait pas le droit. Elle avait des responsabilités, des gens qui comptaient sur elle, sa famille, et Malcolm qu’elle avait mordu et qui la considérait ni plus ni moins comme son Alpha. Génial, elle n’avait jamais voulu ça, mais elle n’avait plus le choix. Quoique, si. Elle avait le choix, mais il suffisait de faire le bon. Et le bon choix, c’est de ne pas sauter à la gorge de James qui s’est quand même mis en danger pour venir la chercher au fond du lac quand une faiblesse passagère – et très longue – l’a poussée à s’y jeter pour mourir. Mourir, ce n’est pas l’esprit de la meute. Sauver son chef et l’épauler, c’est ça, l’esprit de la meute. Peut-être qu’il faisait déjà parti de sa meute après tout. Posant les mains à plat sur le sol, elle inspira, et expira un grand coup.

« Excuse-moi. » De t’avoir agressé, d’avoir levé le ton, et de t’avoir étranglé. Et comme c’était assez rare qu’elle s’excuse, il n’avait pas intérêt à se ficher d’elle. « Je crois … Je crois que je pars complètement en vrille, en ce moment. »

NON SANS DECONNER. On n’avait pas remarqué. Elle entend des voix dans sa tête, elle joue à l’âme en peine qui ne veut rien ressentir, elle fugue dans la forêt interdite, et elle tente de se suicider. Et après ça, mademoiselle croit qu’elle part en vrille. Et d’un coup – après plusieurs minutes, il faut le préciser – elle se rendit compte qu’elle était complètement trempée. Après avoir plongé dans le lac, logique. Mais avec une certaine surprise, si on peut appeler ça de la surprise, elle se rendit compte qu’elle s’en foutait. Avant, elle aurait eu une hausse de tension monstrueuse, et là, elle s’en foutait. Elle avait juste froid. Un peu. Ou pas, les frissons semblaient être dus à autre chose, comme des sentiments refoulés, mais ne nous attardons pas là-dessus. Donc en fait elle se fichait d’être trempée et elle ne craignait plus le froid. Voilà un avantage intéressant pour une hydrophobe frileuse. La lune brillait, mais heureusement pour James, elle n’était pas pleine. Lily n’avait pas bu de Tue-Loup depuis sa dernière pleine lune, ça aurait été fatal pour le Gryffondor. Elle ramena ses jambes contre son ventre pour s’asseoir plus confortablement, complètement hagarde. Plus douce, plus calme, elle décida de reposer la question qu’elle lui avait posé précédemment, mais en le regardant droit dans les yeux avec plus de franchise.

« Pourquoi tu es venu me chercher ? » Elle se tut et reprit. « Je veux dire, comment tu savais que j’étais là ? Tu me suis ? J’ai remarqué que tu as passé le mois entier à me surveiller … » Elle musela son début de colère à l’idée d’avoir été traquée, alors que c’est elle qui est sensé traquer les gens. « Pourquoi ? »
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James E. Lawliett

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MessageSujet: Re: Ce qui est mort ne saurait mourir. [ Lily & James ]   Ce qui est mort ne saurait mourir. [ Lily & James ] EmptyJeu 26 Juil - 9:04

Le cœur de James était prêt à défaillir. Il s’était jeté le plus rapidement possible dans l’eau, à la suite de Lily, mais malgré ça elle n’avait pas l’air de vouloir respirer une fois sortie du lac. Couchée sur le dos, elle restait là, sans respirer. Et même morte, elle était magnifique. Le cœur du griffon s’alarma une nouvelle fois. Non, non, non. Elle n’était pas morte, ce n’était pas possible. Pas alors qu’il venait de la retrouver. Pas alors que les membres de l’Ordre avaient déjà tant perdu. Et puis…et puis, pas elle. Pas sa Lily, pas sa belle Lily d’ordinaire si pleine de vie. James ne voyait pas quoi faire. A part jeter un sort peut-être. Genius. Quoi d’autre qu’un sortilège pour faire reprendre vie aux morts ? Sortant fébrilement sa baguette de la poche de son jean, il lança un sortilège sensé libérer les bronches de la vipère. Le sortilège fut un succès. Arrosant James de l’eau qu’elle venait d’avaler, Lily se remit à respirer. Sans pour autant ouvrir les yeux. L’attrapant aux épaules pour la secouer afin de lui faire reprendre conscience, le griffon tenta de se calmer du mieux qu’il pouvait. Sauf qu’à peine l’eut-il touché, que la main de la vipère fusa vers son cou. La morte se réveillait plutôt vivement…
Ce qui est mort ne saurait mourir. Mais se lève à nouveau, plus dur à la peine et plus vigoureux.
Plus vigoureux, ça c’était certain. La main qui serrait le cou du griffon n’avait rien d’amical, rien de faible non plus. James recula légèrement en grognant. Ses yeux s’accrochèrent aux prunelles sombres –et belles et bien ouvertes- de la vipère. Se figeant, il se demanda quoi faire pendant quelques secondes. Ses émotions étaient plutôt contradictoires. Se jeter à son cou et lui dire que c’était trop bien qu’elle soit en vie, ou la gifler de vouloir l’étrangler de manière si vile juste après un sauvetage. Comme il ne se voyait ni se jeter au cou de la vipère, ni la gifler, il se contenta de remercier le ciel quand Lily desserra son étreinte. Portant sa main à son cou et effleurant de ce fait la main de Lily, le griffon jeta un regard furieux vers son amie. Furieux et extrêmement soulagé. Qu’est-ce qu’il aurait dit aux autres, hein ? « Ohh, salut, Fred, salut Hugo ♥ Votre cousine ? Oui, je l’ai croisée hier par hasard, elle se jetait dans le lac. J’ai bien essayé de la sauver mais je savais pas comment faire alors je l’ai laissé crever. Sans rancune ? » Et puis, pour tout avouer, il était tout simplement soulagé que sa Lily soit en vie.
Visiblement, la vipère ne semblait pas spécialement de bonne humeur. En même temps, venant de la part de quelqu’un qui venait de tester le suicide c’était pas tellement étonnant. Aussi, quand elle lui grogna dessus, James se contenta d’aspirer une grande goulée d’air sans se monter vexé par le ton peu aimable de son amie. Faut dire qu’elle venait de lui lâcher la gorge et que sur le moment, c’était quelque chose de plus préoccupant que le fait que Lily puisse se monter agressive…ce qui en soit était parfaitement courant. Et de fixer son torse. Ah, tiens, oui, il était torse nu. Comment il s’était retrouvé comme ça ? Bonne question… Une histoire d’eau qui dégoulinait devant ses yeux, s’il se rappelait bien. Vu le regard perçant de la Serpentard, le griffon bredouilla quelque chose pour ne pas se faire taper dessus mais n’osa pas trop entrer dans les détails directement. Il en avait par-dessus la tête des histoires de caniches à son mai-maître.

    « Ah…ça…euh, je sais pas. Enfin, si, je sais ce que je fais ici, mais je ne sais pas ce que je fais torse nu. Je crois que c’était pour sécher mes cheveux qui m’empêchaient de te voir correctement…enfin, je …j’avais besoin de pouvoir te sauver. »


EEEEH OH, STOOOP. COUPEZ ! Depuis quand il bredouille, balbutie et s’emmêle les pinceaux ? Préférant se taire plutôt que de continuer dans cette voie, James respira un bon coup et se gifla mentalement. Preux Gryffondor, cesse de stresser. Elle est bien en vie ta jeune damoiselle, rené du Lac, même qu’y s’trouve. Alors, prêt à parler correctement, oui ?

    « Oulala, pardonne moi. Je sais plus parler. Franchement, Lily, la question est plutôt qu’est-ce que toi, tu fais là ? Et par « là », j’entends, le fond du lac… »

Question rhétorique, hein.
Lily semblait complètement perdue dans ses pensées. Le griffon hésita à la prendre dans ses bras mais son cou lui brûlait toujours à l’endroit où elle l’avait étranglé. Du coup, il ne la prit pas dans ses bras. Se massant le cou d’un air pensif, il essaya de se reconstituer un visage normal et dénué de la moindre trace de panique. Il n’avait pas envie de monter à Lily qu’il avait peur, qu’il pouvait être faible. C’était stupide mais il avait l’impression que la vipère méprisait les faibles et sa dernière intention était bien d’être méprisé par Lily…
Presque redressée, les mains à plats sur le sol, Lily s’excusa. Le griffon retint sa respiration. Whouuu, elle s’excusait ? Elle ? Lily-je-me-promène-avec-une-batte-de-Quidditch-sur-le-dos ? Soit c’était un signe que sa noyade l’avait rendue complètement dingue, soit elle était vraiment consciente que ça ne se faisait pas de remercier son sauveur comme elle venait de le faire. Par facilité, James opta pour la deuxième solution. Il lui sourit d’un air calme –le plus calme possible en cette situation de crise, disons. Ensuite, la Serpentard fit remarquer qu’elle partait complètement en vrille. Et là, le sourire du griffon se transforma en une petite grimace contrite.

    « Pas facile de te le reprocher. D’ailleurs, je ne te le reproche pas. Et puis moi aussi, si un con m’avais sauvé alors que j’avais décidé d’en finir paisiblement au fond d’un lac, je l’aurais étranglé.. Sauf que, désolé, mais je ne pouvais pas te laisser faire ça. »


Frissonnant légèrement, le griffon saisit son t-shirt et se mit à le tordre. Une eau noire et vaseuse se répandit sur le sol. James fixa la petite flaque que l’eau formait, sans trop oser regarder Lily dans les yeux. Question humour à deux balles, il était plutôt fort. Mais là, il était quand même sincère. Il savait ce qu’on pouvait ressentir à la place de Lily, il savait qu’à un moment la douleur était trop grande pour être supportable. Alors on voulait arrêter de supporter. Sauf que le rôle des autres était de nous aider à tenir bon malgré tout. James espéra que Lily comprendrait.
Relevant les yeux, il remarqua que la vipère s’était assise plus confortablement et le fixait. Il osa un petit sourire et s’assit du mieux qu’il put, lui aussi. Cette situation était vraiment… bizarre. D’une voix plus posée que précédemment, Lily lui demanda à nouveau ce qu’il faisait là. Et surtout, pourquoi il l’avait suivie. Pourquoi ? Dans le cœur de James quelque chose se serra. Parce que depuis un an, je n’arrête pas de te regarder, de vouloir être avec toi et te voir sourire, parce que ça me fait mal de te voir si malheureuse, parce que j’aimerais pouvoir te serrer dans mes bras pour te consoler et puis que tu me donnes un coup de poing pour être si nunuche. Parce que t’es trop jolie pour qu’on te fasse du mal et que t’es trop forte pour qu’il t’arrive quoique ce soit. Parce que tu arrives à te protéger de tout sauf de toi-même. Voilà pourquoi il l’avait suivie ces dernières semaines. Sauf que dire ça, ça revenait à dire qu’il l’aimait. Et ça, il ne voulait pas. Une lâcheté, encore une fois ? Non. Il venait de voir Lily se jeter dans un lac en pleurant la mort de sa petite amie, il n’avait quand même pas un minimum de tact pour ne pas lui avouer maintenant qu’il l’aimait. Alors, il faudrait tenter d’éviter au mieux la question.

    « Je ne savais pas que t’étais là. Avec tes cousins et tes amis, on t’a cherché depuis tout le temps que tu as disparu sans jamais te trouver. Hugo et Malcolm se sont même perdus dans la forêt interdite, l’autre jour…Mais pas la moindre trace de toi. Je n’ai pas du tout réussit à te suivre ni à te retrouver. On me traite partout de toutou suiveur, mais la vérité c’est que je suis nul pour traquer quoi que ce soit. Pourquoi je suis ici ? Le hasard, peut-être ?»


Il haussa les épaules. Tu parles d’un chien de chasse. Huum…à la limite, un chien de sauvetage. Genre le Saint-bernard qui vient sauver quelqu’un dans la neige, lui il venait sauver Lily dans l’eau. Mouais.

    « Et si je te suivais, avant, c’est parce que j’avais peur pour toi. Je sais ce qu’on peut ressentir à ta place et ce qui nous passe par la tête… je sais que tu n’aime pas qu’on te protège mais c’est pourtant ce que je tentais de faire. »


Patapé T___T Il est gentil.
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Lily L. Potter

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MessageSujet: Re: Ce qui est mort ne saurait mourir. [ Lily & James ]   Ce qui est mort ne saurait mourir. [ Lily & James ] EmptyVen 17 Aoû - 3:12

Lily était partagée entre l’envie de lui sauter à la gorge et lui sauter au cou. Dans le premier cas, elle le plaque au sol et lui colle une paire de baffes, dans le second cas, elle lui fait un câlin. Sauf qu’elle venait de l’étranger parce qu’il l’avait touchée, alors lui faire un câlin … Il risquait de mal le prendre. Et en fait elle n’avait pas envie de le frapper. Il venait quand même de la tirer des eaux quoi. James lui lança un regard courroucé qu’elle ignora avec une froideur qu’elle ne se connaissait pas. Elle lui en voulait. Ouais, elle lui en voulait d’avoir plongé à l’eau pour lui sauver la vie. Après tout si elle était là si tard, c’est qu’elle ne voulait pas être sauvée non ? Alors de quoi je me mêle ?! Elle lui grogna dessus – comme d’habitude – mais le griffon ne répondit pas, trop occupé à se masser le cou pour s’assurer qu’il pouvait toujours respirer convenablement. Cependant, quand elle lui demanda ce qu’il fichait torse-nu, il ouvrit de grands yeux, comme s’il avait oublié ce détail, en mode ah oui tiens, je suis torse-nu ! Puis il lui bredouilla une réponse incompréhensible sur le fait qu’il avait besoin de se sécher les cheveux pour sa sauver. Elle leva un sourcil, un poil moqueuse. Se sécher les cheveux pour la sauver ? Heu, hein quoi ? Are you fuckin’ kidding me ? Elle retint un ricanement peu de circonstances, et haussa les épaules quand il lui demanda ce qu’elle, elle foutait là, par Merlin. Oh, ça ne se voit pas, je fais du shopping ! A ton avis idiot, elle essayait de se noyer, mais quelqu’un l’en a empêché, on se demande bien qui hein. Elle esquiva donc la question, n’ayant même pas prévu d’y répondre. Ce n’est pas comme s’il attendait une réponse, alors elle n’allait pas s’emmerder à en chercher une, en plus de ça ! Après un temps de réflexion, Lily décida de s’excuser. Une fois bien calmée, en fait. Elle inspira, expira, se redressa, ne faisant même pas attention à son tee-shirt complètement inondé – et blanc, donc bien transparent (a). James sembla surpris de la voir s’excuser. Ouais, bah pas de commentaires. C’est vrai qu’avec son image de fille cherche-merde, une batte de Quidditch dans le dos et des mots acerbes plein la langue, on n’avait pas trop l’habitude de la voir s’excuser.

Bah y a un début à tout, haha.

« Je sais bien que tu ne pouvais pas me laisser faire. » Foutu Gryffondor héroïque, courageux et stupide. « Mais j’aurais quand même préféré que tu ne passes pas par là. »

Elle l’avait pensé tout haut mais cependant elle le pensait quand même. Elle aurait vraiment apprécié que James ne passe pas par là et qu’il la laisse gentiment se noyer et en finir une bonne fois pour toutes. Parce que Lily saturait. Trop de douleur en elle, trop de compassion chez les autres, trop de regards inquiets ou moqueurs, trop de personnes qui ricanaient à sa portée. Tout simplement trop de bruit. Et depuis qu’elle était louve, son côté solitaire avait tendance à reprendre fortement le dessus, au détriment de sa famille et ses amis. Combien de fois s’était-elle mordue la langue pour s’interdire de dire une vacherie à Hugo ou Lucy ? Combien de mois avait-elle discrètement serré les poings dans sa poche pour s’empêcher de le balancer dans la tête de Roxanne ou d’un autre ? Trop de fois à son goût. Et en plus elle savait que si elle frappait quelqu’un de toute sa force, elle le tuerait certainement. Alors, il valait mieux qu’elle se contienne … Au moins un tout petit peu. Pour lui casser l’épaule, pas lui briser la nuque. Revenant peu à peu à la réalité, elle lui demanda comment il savait qu’elle était ici, et pourquoi il la suivait depuis le début. En bref, pourquoi est-ce qu’il tentait de rivaliser avec son ombre. La réponse de James se fit évasive. Il ne savait pas qu’il la trouverait là mais il avait passé la semaine à la chercher. Certes, mais que faisait-il là à une heure du matin s’il ne savait pas qu’il la trouverait ici ? L’intervention divine a encore frappé ? Machinalement, elle referma ses bras autour de sa poitrine pour se protéger du vent qui faisait courir des frissons de froid sur son dos et son ventre. Et il y eut un tilt. Malcolm et Hugo avaient fouillé la forêt interdite pour la retrouver ? Mais ils sont cons ou quoi ? Et le danger alors ? Un court instant, l’émotion la saisit à la gorge, se lut dans ses yeux, et repartit aussi vite que c’était arrivé.

« Ils sont allés dans la forêt interdite … Pour moi ? » Sa voix se brisa sous la surprise, et elle reprit du poil de la bête. Eh oh, elle n’allait pas pleurer devant lui non plus hein ! « Mais ils sont malades ou quoi ?! Et le danger ?! Ils auraient pu se faire bouffer par une acromentule ! Et je suis sûre que ce bouffon de Malcolm a encore fait une connerie aussi grosse que sa curiosité … »

Elle grogna, amusée. De toute manière, ce n’est pas comme s’il ne lui avait pas dit qu’il comptait avouer à Hugo qu’il était un loup-garou. Mais étrangement, Lily flippait. Comment son cousin allait-il réagir ? Oh bien sûr, il ne se détournerait pas de Malcolm pour si peu, mais il risquait de l’engueuler comme une gosse parce qu’elle n’avait pas su se contenir et qu’elle lui avait – littéralement parlant – sauté dessus. Elle l’imaginait déjà hurler que bon sang, elle aurait pu faire attention, elle a du flair oui ou non, alors qu’elle l’utilise ! Quoique, Hugo n’était pas comme ça. Il serait en colère mais il ne crierait pas. Crier c’était plutôt son domaine à elle … Elle sortit à nouveau de ses songes quand il reprit la parole pour lui dire qu’il avait eu peur pour elle. Qu’il savait ce qu’on pouvait ressentir … Lily en doutait fortement. Après tout, son frère et lui faisaient un violent déni de la mort de leur père, et quand Lily avait essayé d’en parler à Jim au temps où ils sortaient ensemble, elle s’était heurtée à un véritable mur de froideur. Et puis, il la surveillait alors qu’il savait qu’elle n’aimait pas ça. Oui, en fait il est vraiment candidat au suicide. Elle haussa un sourcil, surprise. Pourquoi il faisait tout ça ? Après tout ils ne se connaissaient pas tant que ça. Elle était sortie avec son frère, certes. Ils se voyaient pendant les réunions, d’accord. Mais très clairement, ils n’avaient pas le même cercle d’amis. James aimait bien la drague et Lily préférait cogner. Pourquoi, d’un coup, il s’intéresse à elle et la suit pour la protéger ? Il est amoureux ou quoi ? Ce serait surprenant, tout du moins pour elle, parce que depuis la chute de son monde, elle avait tendance à se dévaluer au maximum et trouver des défauts à chacun de ses gestes, à chacune de ses respirations. Aussi, elle trouvait ça étrange qu’on puisse tomber amoureux d’elle. Elle, la fille bizarre, le monstre, le loup-garou, la folle qui frappe avant de discuter, la vipère à la langue venimeuse. L’asociale – antisociale plutôt – anticonformiste misanthrope et chiante. Mouais. Il y a certainement des filles plus intéressantes qu’elle, pour un joli garçon comme James.

« C’est … Gentil. Enfin, je crois. » C’est qu’après son mois de solitude extrême, il lui faut un peu de temps pour se réadapter à la vie civilisée – enfin, à ce que l’être humain appelle la civilisation. « Mais je ne pense pas avoir besoin de protection. » Tu parles, et ça c’était quoi, un bain de minuit ? « Et je continue de penser que les Gryffondor sont tous des candidats potentiels au suicide … La preuve. »

Elle esquissa un petit sourire en se rappelant qu’elle avait essayé de l’étrangler et tout ce qu’il venait de dire en sachant qu’elle n’aimait pas qu’on la suive, et qu’il l’avait fait quand même. Les yeux de Lily vagabondèrent, et finalement elle releva le regard, avec un demi-sourire espiègle et appréciateur qui – elle en était sûre et certaine – ferait rougir le griffon jusqu’à la pointe des cheveux.

« Je ne savais pas que tu étais si musclé, en tout cas. Pourquoi tu le caches avec des tee-shirts si amples ? C'est quand même vachement joli, des muscles bien entretenus. »
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