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 L'âme haute et l'esprit pur se nourrissent de rancune. |Moïra&Thomas|

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Moïra V. River

Moïra V. River

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MessageSujet: L'âme haute et l'esprit pur se nourrissent de rancune. |Moïra&Thomas|   L'âme haute et l'esprit pur se nourrissent de rancune. |Moïra&Thomas| EmptyDim 1 Jan - 7:13


L'âme haute et l'esprit pur se nourrissent de rancune.

✎ Noms ◮ Moïra & Thomas River.
✎ Mois actuel ◮ 25 Décembre.
✎ Contexte temporel ◮Après-midi.
✎ Contexte spatial ◮ Les Trois Balais.

Codage (c) Champifeuille et Shakespearette.



Elle ne travaillait pas. Eh non, ça arrive, Moïra qui ne travaille pas. C’est rare, mais ça arrive. Elle restait à Poudlard pendant les vacances de Noël, n’ayant aucune envie de voir ses parents, et surtout de voir son frère. Mais voilà, Thomas aussi restait à Poudlard, certainement pour passer du temps avec sa nouvelle blondasse, j’ai nommé Nephtys. Depuis qu’ils sortaient ensemble, donc depuis plus d’un mois, Moïra se taisait, n’en disant pas plus mais n’en pensant pas moins, gardant sa rancune pour elle. Ils ne s’étaient pas fait chier, l’un et l’autre, pour l’utiliser comme pigeon voyageur pour transmettre les messages sans toutefois la mettre dans la confidence. Et maintenant, ils roucoulaient comme deux inséparables, limite les larmes aux yeux en s’éloignant l’un de l’autre, mais de même, personne ne jugea bon de lui dire qu’ils sortaient ensemble. Et ça, Moïra leur en voulait énormément, d’avoir si peu de considérations à leurs yeux. Elle qui avait soutenu Nephtys à l’emprisonnement de son tuteur, puis Tom quand il se battit pour ne pas épouser une sang-pure inconnue, voilà qu’on la traitait comme de la merde en la laissant en plan. Sympa, vraiment. Elle n’en avait parlé à personne, mais tout le monde avait senti qu’il valait mieux éviter de lui parler de Nephtys et Thomas, et du parfait amour qu’ils semblaient filer tous les deux. Nolan tenait judicieusement sa langue, Dan en faisait de même, et selon les rumeurs, Aleera et Roxanne étaient allées secouer les puces de Thomas et de Nephtys pour leur apprendre la politesse, Nom de Dieu. Même Mina, qui se permettait de plus en plus de familiarité avec Moïra, avait préféré se taire face au regard coupant de la préfète en chef. Ca vaut mieux, en effet. Enfin, quoi qu’il en soit, l’aiglonne leur en voulait énormément à tous les deux, et si Thomas n’était pas encore venu lui poser de questions, Nephtys devait sentir l’animosité de sa prétendue meilleure amie, vu que Moïra ne lui parlait plus depuis ce moment et ne la calculait même plus. Vu qu’elle a été ignorée, eh bien elle fait de même, elle ignore.

Couchée à plat ventre sur son lit, en haut de la tour de Serdaigle, elle bouquinait le livre qu’Aleera lui avait offert pour Noël. Elle le feuilletait avec soin, regardant les illustrations authentiques de son œil d’experte, tournant les pages avec précaution pour ne pas les déchirer. Elle avait rendez-vous mais n’avait aucune envie d’y aller, pour être exacte. Un rendez-vous avec son bellâtre de frère, pour le traditionnel et indémodable échange de cadeaux de Noël. Cette année, Moïra n’avait rien acheté à son frère. Elle ne savait pas trop ce qu’il voulait pour Noël, même si en creusant un peu elle aurait pu trouver, et n’avait rien acheté du tout. Elle considérait que vu la manière dont elle avait été traitée, ça ne servait à rien qu’elle se décarcasse. Si c’est pour qu’ils se rappellent de son existence le jour de Noël, et qu’après ils la poussent à nouveau sur le côté, non merci. Elle s’était toujours débrouillée pour ne pas faire ça avec Nolan, histoire de ne pas gêner Nephtys et d’autres, alors qu’on lui fasse ça, enfin tout du moins que son frère et sa ‘meilleure amie’ lui fassent ça, merci l’accueil. En soupirant, Moïra referma son bouquin et s’assit sur son lit, se demandant ce qu’elle allait bien pouvoir se mettre, et surtout si elle allait vraiment prendre la peine de se déplacer. Il l’attendait aux Trois Balais, si elle ne se dépêchait pas elle serait en retard, et n’avait aucune envie de voir son frère et d’affronter le froid. Peut-être que cette fois-ci, Nephtys la sangsue ne lui collerait pas au train … L’espoir fait vivre. Lâchant un profond soupir, elle se pencha vers sa valise, caressa la tête de Lully qui se frottait à ses jambes en ronronnant, et attrapa des vêtements en aveugle pour les poser sur son lit. Ouais allez, ça ira. De mauvaise grâce, elle se changea, attrapa ses chaussures pour les mettre, puis enfila sa robe et sa cape de sorcière, épinglant son insigne de préfète en chef sur sa poitrine avant d’attraper son sac bandoulière, sa baguette, et enfin sortir de son dortoir. Bon allez, autant y aller tout de suite comme ça ce sera fini.

Descendant les escaliers de la tour de Serdaigle, elle traversa tout le château sans jeter le moindre regard à l’heure. Elle était en retard, eh bien tant pis, elle ne comptait pas courir pour monsieur, en plus. Elle avait assez couru pour lui, s’était assez décarcassée pour lui, et vu comment il la remerciait, elle ne comptait pas recommencer ses manigances pour lui. Elle le protège des foudres de l’administration en assassinant un élève qui en savait trop sur les Basilics à cause de lui, elle tente d’assassiner une nouvelle personne pour le protéger encore et toujours, elle le tire en permanence vers le haut … Et lui, il n’est même pas foutu de lui dire qu’il sort avec sa meilleure amie. Quoique, cette conne de Nephtys ne valait pas mieux, à chialer les larmes de son corps parce que son tuteur est en taule, et se taper son frère par derrière sans rien lui dire. Ils croyaient quoi, qu’elle ne le remarquerait pas en fait ? Sentant monter son irritabilité, elle accéléra un peu le pas, quittant le château en fourrant ses mains dans les poches de sa cape de sorcière. Direction Pré au Lard, allez, joie. Elle suivit le chemin enneigé menant au village sorcier qu’elle connaissait maintenant par cœur, enfonçant sa tête dans ses épaules en grognant pour combattre la morsure du vent glacial. Mais qu’est-ce qu’il fait froid, quand même. Arrivée à hauteur des Trois Balais, elle entra dans le bar, localisa directement son frère, seul. Non, sans blague, aucune pétasse dans tes pattes, et pas de sangsue collée à ta peau ? Elle leva un sourcil, peu discrète, montrant bien sa surprise de le voir seul, puis elle se dirigea vers la table qu’il occupait pour s’asseoir en face de lui, prenant sa tête des bons jours. En gros, dis un mot de travers et il ne restera même pas assez de toi pour remplir une cuillère à moka.

« Nephtys n’est pas avec toi ? C’est étrange, j’aurais pourtant juré que si. »

Sous l’air affable qu’elle affichait, la question était sournoise et narquoise. Comme pour lui faire remarquer qu’elle savait qu’ils sortaient ensemble et qu’elle appréciait d’avoir été mise au courant avant tout le monde, et surtout avant le journal de l’école. Trop aimable, merci mon très cher frère. Elle ne s’excusa même pas pour son retard, ne regardant même pas sa montre pour savoir combien de temps elle l’avait fait attendre. Elle s’en foutait complètement, et n’avait qu’une envie, retourner au château avant de sauter à la gorge de son frère. Elle s’attendait à ce qu’il se montre encore tout rose tout bisounours, comme s’il ne soupçonnait rien du tout. Mais vu comment il est, cela ne fait aucun doute, le contraire la surprendrait beaucoup. A moins que mademoiselle Van Halen soit allée lui pleurer sur l’épaule que Moïra boude ? Tsssk. Pense à autre chose, Moïra.
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Thomas River

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MessageSujet: Re: L'âme haute et l'esprit pur se nourrissent de rancune. |Moïra&Thomas|   L'âme haute et l'esprit pur se nourrissent de rancune. |Moïra&Thomas| EmptyLun 2 Jan - 8:33

La neige grinçait sous les pas du Serpentard. Un bruis que Tom aimait par-dessus tout. Généralement, il avait du mal à se contenir et devait mobiliser toute sa volonté pour ne pas se transformer en Once et courir dans la neige. Mais aujourd’hui, il était trop tendu pour penser à ça. Son esprit était occupé par Moïra. Comme toujours. Normal, c’est la femme de sa vie, sa jumelle. Depuis un mois, il avait l’impression qu’elle l’évitait. Et ça le contrariait. Mais en même temps, il n’avait pas beaucoup le temps d’y penser depuis qu’il sortait avec Neph. Un sourire, caché par l’écharpe qui lui remontait jusqu’au nez, éclaira le visage de Tom. Nephtys. Elle était parfaite. Partageant ses convictions sans être brutale et fermée, au contraire, elle était douce et amicale. Absolument pas calculatrice, Neph était impulsive et laissait parler ses sentiments. Belle, joyeuse, parfois triste mais jamais désespérée. Thomas se demanda s’il avait déjà été aussi heureux en couple. La réponse était non. Après seulement un mois, il avait déjà l’impression de tomber amoureux. C’était légèrement inquiétant mais bien trop agréable pour que Tom n’essaye de chasser ses sentiments.
Mais là, ce n’était pas Neph qu’il allait voir mais bien la première femme de sa vie ; Moïra. Thomas avait voulu rentrer au Manoir pour les vacances et inviter Sid, pour qu’il vive deux semaines de luxe, mais lorsqu’il avait apprit que Moïra restait à Poudlard, le Préfet en Chef était revenu sur sa décision. Se rendre au Manoir, même en compagnie de son meilleur ami, et passer deux semaines avec se parents sans Moïra pour le soutenir…impensable. Aussi, avait-il décidé de rester à Poudlard avec la plus part de ses amis. Et puis, Tom s’était aussi arrangé pour passer une soirée rien qu’avec sa sœur. Et faire l’échange annuel de cadeaux. Cette année, le serpent s’était vraiment décarcassé. Il voulait montrer à Moïra à quel point elle comptait pour lui et s’excuser de passer tant de temps avec Nephtys. Il avait acheté une Clé du Bonheur. Un pendentif en forme de clé sculpté par les gobelins dans du vif argent avec un minuscule Saphir rouge incrusté dedans. La clé avait ensuite été plongée dans du félix félicis et grâce aux propriétés absorbante du vif argent et régénératrice u Saphir, le pendentif permettait à celui qui le portait de vivre une heure de chance pure tous les mois. Heure non cumulatives mais par contre, on pouvait l’étaler sur tout le mois en portant la Clé pendant quelques minutes tous les jours. Enfin bref, autant dire que Tom avait dû en menacer plus d’un et faire jour son nom et son or afin de se procurer cette clé. Il avait aussi amené un deuxième paquet contenant le célèbre livre ‘les Evangiles Sorciers’. En version originale égyptienne. Les évangiles racontaient l’avènement de la Magie Noire dès le règne de Ramsès II. Livre rare, quoique plus facile à se procurer que la Clé lorsque l’on sait comment faire parler les bibliothécaires -il suffit généralement d’une allumette pointée sur les livres. Notons que c’est de la pure menace, hein, jamais Thomas River ne se permettrait de réduire des livres en cendres.
Quoiqu’il ferait beaucoup de choses pour Moïra…

Lorsque le Serpent entra dans le bar, la chaleur le submergea. La panthère, en lui, fit la grimace. Le froid, la neige, le silence, c’était tellement préférable à cette ambiance chaude et animée. D’un pas vif, l’héritier River se dirigea vers une table pour deux personnes. Il s’installa et chassa la serveuse d’un geste de la main lorsqu’elle voulu pendre la commande. Pas maintenant. Il attendait Moïra.
Il attendait Moïra.

Il attendait Moïra.
Qui ne venait pas.

Thomas soupira. Et se mordit les lèvres, légèrement anxieux. Il essaya de ne pas l’imaginer, agressée par un soulard. Pour tenter de se rassurer, il se dit que de toute façon elle l’évitait depuis un mois, peut-être qu’elle était encore fâchée sur lui… et puis, de toute façon, il le saurait si elle était en danger. Leur lien était bien plus fort que chez les autres frères et sœurs. Ils ressentaient souvent, de manière très légère, les émotions de l’autre. Pour l’instant le silence radio de l’autre côté de ce ‘lien’ empêchait Tom de se sentir réellement inquiet. Mais il était tout de même nerveux ; pendant tout le mois, il avait sentit de sa part un énervement et une frustration peu commune. Mais il ne lui en avait pas parlé. Elle non plus. Elle l’évitait. Thomas ne comprenait pas l’humeur de sa sœur mais avait peur de le lui demander. Car ca datait d’un mois, tout comme sa relation avec Nephtys. Et il n’avait pas envie de parler de Neph avec Moïra. Pendant les grandes vacances et le début de l’année, lorsqu’il avait avoué à sa jumelle qu’il avait des vues sur Nephtys, Moïra lui avait posé une terrible question : pourquoi ? Suivie d’une autre question tout aussi meurtrière : est-ce que tu l’aimes ? Thomas avait évité de répondre, arguant qu’il ne savait pas pourquoi, que les sentiments ne se commandent pas et qu’il n’arrivait pas encore à dire si son amour pour Neph était réel. La vérité, c’est qu’il voulait profiter du fait que Nephtys soit belle et de Sang-mêlé pour se faire plaisir et faire chier son père. Est-ce qu’il l’aimait ? Oui. Comme une amie. Sauf que ça, il ne pouvait pas l’avouer à Moïra : « Ta meilleure amie ? Nan, je ne l’aime pas et je vais prendre le risque de lui briser le cœur simplement pour voir le paternel sortir de ses gonds. » Tom n’est pas suicidaire. Du coup, il avait préféré se taire. Sa jumelle ne lui laisserait jamais la possibilité de blesser Neph si elle était au courant. C’est pourquoi après son premier baiser avec Neph, il se dit qu’il ne fallait plus parler de ça avec Moïra, au risque de se voir reposer les deux questions. Pourquoi et est-ce que tu l’aimes ? Le Serpentard ne parlerait de Neph que lorsque les réponses pourraient satisfaire sa sœur.
Le serpent se demanda même si aujourd’hui n’était pas une bonne occasion de lui en parler. Après tout, il pourrait répondre qu’il était vraiment en train de tomber amoureux, que cette fille était exceptionnelle. Et il serait sincère. Et puis, il pourrait expliquer que s’il sort avec Neph c’est pour ses nombreuses qualités, ce n’est pas ça qui manquait.

Le regard du Préfet en Chef se porta sur sa montre. Soit Moïra lui posait un lapin, soit elle s’était fait agresser. Partagé entre la rage et l’inquiétude, Tom se mordillait nerveusement les lèvres. Si elle n’était pas là dans cinq min… L’aiglonne entra dans les Trois Balais. L’inquiétude disparut. Ne restait plus que la rage qu’elle l’ait fait attendre si longtemps. A quoi elle jouait ? Qu’est-ce qui l’avait retenue ? Levant ses yeux pâles vers sa sœur, Tom s’attendit à recevoir des excuses. Point du tout. Tant de naïveté à son âge, c’est triste. La Préfète en Chef parla d’une voix posée mais le Serpentard la connaissait assez bien pour prendre la remarque comme l’insulte qu’elle était réellement. Ses muscles se tendirent tandis qu’il accusait le coup. Elle lui reprochait quoi au juste ? De passer du temps avec sa copine ? Il cligna des yeux, indécis.

    « Je n’ai pas pour habitude d’inviter un tiers lorsque j’ai un rendez-vous avec toi… »

Si ? Tom avait parlé d’une voix étonnée, méfiante. Il avait peur de ce qu’allait répondre Moïra. Il savait, en la voyant, qu’elle était venue pour régler ses comptes. Sauf qu’il ne savait pas de quoi il s’agissait. Espérant calmer sa sœur, il posa les deux cadeaux sur la table et sourit. La Clé du Bonheur était emballée dans une minuscule boite tandis que les Evangiles Sorciers étaient emballés dans un papier bordeaux.

    « Joyeux noël, sœurette. J’espère que ça te plaira. ♥ »

Ouais, espère seulement.
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Moïra V. River

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MessageSujet: Re: L'âme haute et l'esprit pur se nourrissent de rancune. |Moïra&Thomas|   L'âme haute et l'esprit pur se nourrissent de rancune. |Moïra&Thomas| EmptyLun 2 Jan - 11:19

Là, elle se comportait vraiment comme une garce, mine de rien. Passons sur le fait qu’elle vienne les mains vides – ce qui est déjà, en soi, une insulte, surtout pour Noël – mais elle se permettait de le faire attendre, et une fois arrivée, elle ne s’excusait même pas et commençait déjà à persifler. Surtout que niveau persiflage, Moïra avait eu de bons professeurs. Certains ont ça dans le sang, comme une forte majorité de Serpentard, d’autres apprennent au contact de ces gens. Et dans le cas de notre aiglonne, au contact d’Aleera et de Roxanne, principalement. En voyant la tête de son frère, soulagé de la voir arrivé mais crispé en sentant qu’elle comptait bien régler ses comptes sur un sujet qu’il ignorait, elle se sentit légèrement coupable. Bon, elle pouvait aussi fermer les yeux et profiter de Noël, s’excuser de son retard et de venir les mains vides, lui expliquer posément quel était son problème … Et Thomas répondit à sa question d’un air méfiant, la faisant se refermer comme une huître, poussant son court instant de faiblesse au fin fond des méandres poussiéreuses de sa mémoire. Le pire, c’est qu’il semblait réellement étonné. Ah oui, il était étonné ? Etonné qu’elle puisse elle-même s’étonner de ne pas voir Nephtys dans ses pattes alors qu’ils venaient de passer un mois entier collés l’un à l’autre, comme une tique sur un chien galeux ? Un éclair froid passa dans ses yeux, alors qu’elle se demandait si elle se levait pour repartir. Non, elle ne pouvait décemment pas. Non pas pour la tête que tirerait Thomas, ce qui était bien le dernier de ses soucis, mais surtout parce que dehors il faisait très froid, et à l’intérieur du bar il faisait très chaud, et que le chat des sables qui dormait en elle appréciait cette chaleur bienvenue. Le chat des sables est un animal des pays chauds, c’est donc normal qu’elle préfère un fauteuil au coin du feu plutôt qu’une patrouille sous la neige, pour résumer. Enfin bref, Thomas semblait attendre une réponse, ou redoutait plutôt la réponse que sa sœur allait lui donner. Parce qu’il se doutait qu’elle allait lui répondre quelque chose de froid et d’agressif. Mais bon, elle n’avait rien à répondre. Il n’a pas pour habitude de venir avec un tiers, c’est vrai, mais vu qu’ils sont collés l’un à l’autre depuis un mois, on aurait pu le croire. Elle s’enfonça dans son siège, butée, posant son coude sur l’accoudoir pour appuyer son menton sur son poing fermé.

« Ce n'est pas faux, mais vu tout le temps que vous passez ensemble, je m'étonne qu'elle ne soit pas, une fois de plus, avec toi. »

Et je m'étonne que tu te rappelles enfin que tu as une sœur, semblait cracher son regard noisette. Depuis un mois, vexée, elle avait mentalement coupé les ponts avec son frère. Silence radio, de son côté du moins. De toute manière, dans son esprit toutefois, elle aurait été en danger qu’il serait resté avec sa pouffiasse, qui se trouvait être l’ancienne meilleure amie de Moïra. Et pour ça, l’aiglonne leur en voulait beaucoup à tous les deux. Pensant la calmer, Thomas lui fit un sourire joyeux auquel elle ne répondit pas, et sortit ses cadeaux. Ah, là ça va être délicat. L’aiglonne ne fit pas un geste quand il poussa les paquets vers elle, tout content, se demandant une fois de plus si elle devait vraiment être aussi mauvaise avec lui. Puis, l’image d’Aleera s’imposa à son esprit. Aleera n’aurait jamais laissé quelqu’un la traiter comme ça, et elle n’aurait même pas attendu un mois avant de manifester sa désapprobation d’être mise de côté. Sauf que voilà, Lee est une Serpentard, et Moïra une Serdaigle. L’aiglonne savait faire des choses que la vipère ne savait pas faire, et inversement. Parler une chiée de langues à seulement dix-sept ans – presque dix-huit – ou être nommée préfète en chef. Mais bon, si elle se ramenait devant Aleera en lui disant qu’elle avait encore eu un accès de faiblesse, la vipère lui en donnerait pour son grade, que l’aiglonne soit ou non sa supérieure hiérarchique. En quelques secondes, elle avait bouclé son raisonnement, et avait une réponse. Non, elle ne serait pas faible une fois de plus devant son frère, elle avait des choses à lui reprocher Nom de Dieu, si elle se montrait faible maintenant il recommencerait. Autant lui faire comprendre maintenant qu’elle n’appréciait pas du tout d’être devenue transparente et d’avoir été mise de côté. Forte de sa nouvelle décision, elle se redressa un peu, lui envoyant un regard étonné, comme si elle ne s’attendait pas du tout à ce qu’il pense à elle. Pas dans le bon sens du terme, mais plutôt dans le mauvais. Qu’il pense enfin à elle, après un mois à embrasser sa pouffe sans se demander ce qu’elle en pensait, d’être éjectée comme ça.

« Non, merci. »

Là, la tête de Tom fut impayable. L’aiglonne, toujours aussi froide, s’enfonça dans son siège, comme si elle cherchait une position plus confortable, et finalement croisa ses bras sur sa poitrine, le fixant de son regard chocolaté sans manifester le moindre état d’âme. Aleera serait très fière d’elle, si elle la voyait à ce moment précis. L’aiglonne avait envie de balancer toute sa rage et tout ce qu’elle avait sur le cœur, mais comme lui avait dit la vipère, il vaut mieux rester maître de soi-même, et parler d’un ton calme et froid, limite méprisant. On a plus de respect pour ceux qui se maîtrisent dans la colère plutôt que pour ceux qui explosent d’un coup, et ce quel que soit le métier qu’ils choisissent. Si elle avait été quelqu’un d’autre, elle aurait sorti une cigarette pour fumer, comme si c’était parfaitement naturel de l’envoyer balader. Sauf qu’elle est Moïra River, et qu’elle ne fume pas. Pour montrer que la situation est naturelle, elle préfère lire, sauf qu’elle n’avait pris aucun livre, et surtout pas celui d’Aleera. Il risquerait de s’abîmer dans ce bar. Alors elle croisa les jambes, continuant de fixer son frère de son regard glacial et peu amical. Oh oui, elle en avait des choses à dire, et en plus de ça elle savait très bien que Thomas, lui, allait exploser comme un tonneau de TNT subissant un choc. Il allait s’énerver, peut-être se lever pour gueuler. Et elle, elle resterait plus ou moins calme, se contentant de lui répondre avec froideur pour lui expliquer ses ennuis. Tellement prévisible. Elle résista à l’envie de pousser un soupir ennuyé. C’est ça d’être une manipulatrice, on devine tous les évènements à l’avance, et même quand ils ne correspondent pas à ce qu’on imaginait, on trouve une parade dans le quart de seconde qui suit. Elle reprit la parole, froide, ne pouvant empêcher sa langue de fourcher, aussi persifleuse qu’une Serpentard.

« Tu n’as qu’à les offrir à Nephtys, ça lui fera sans doute plus plaisir qu’à moi. Après tout, tu préfères sa compagnie à la mienne, ça se sent, sinon tu te serais rappelé que j’existe avant les fêtes de Noël. »

Mange ça Tom. Ouais, elle l’a vraiment mauvaise en fait XD.
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MessageSujet: Re: L'âme haute et l'esprit pur se nourrissent de rancune. |Moïra&Thomas|   L'âme haute et l'esprit pur se nourrissent de rancune. |Moïra&Thomas| EmptyMar 3 Jan - 5:52

Les yeux de Moïra devenaient de plus en plus inquiétants. De plus en plus sombre. Et plus le brun noisette se transformait en brun chocolat, plus Thomas s’enfonçait dans son siège. Cet enfoncement, peu élégant certes, était une sorte de réflexe de survie. Plus on se fait petit, moins existe, moins on a de chance de se prendre une claque dans la tête, non ? Non. Moïra persifla quelques paroles peu sympathiques avant de le fixer à nouveau d’un regard peu amène. Conclusion, elle lui reprochait bien de passer trop de temps avec Nephtys. Ah. C’est étonnant, le serpent aurait cru logique le fait qu’on passe du temps avec sa copine. Ce n’est pas parce que Moïra avait du mal avec Nolan qu’il fallait rejeter son trouble sur lui, hein. Accusant le coup en silence, Thomas la fixa un instant sans rien dire. Il hésitait entre une remarque acide qui ne ferait qu’envenimer les choses, mais qui procurerait l’intime satisfaction de voir Moïra avoir mal autant que lui devant sa remarque… ou bien, il pouvait calmer le jeu. Et ça apporterait le fait de ne pas s’engueuler avec sa sœur. Ce dont Tom avait toujours peur. Le serpent ne craint rien de plus fort que les disputes avec sa sœur. Parce que Moïra peut se montrer extrêmement blessante, injuste et excessive lorsqu’elle s’énerve. Le Préfet en Chef opta donc pour la solution qui consistait à calmer sa jumelle. Souriant donc avec une fausse timidité, destinée à lui faire comprendre qu’il était désolé au sujet de Neph mais qu’il ne voulait pas en parler immédiatement, il posa ses deux cadeaux sur la table. Et se recala bien dans sa chaise. Ca devrait plaire à Moïra, d’office. La Clé du Bonheur était un objet magique très beau, tant au niveau de sa complexité de fabrication que de l’objet en lui-même. Le livre était célèbre mais pratiquement introuvable, Moïra en parlait depuis des années… Thomas était impatient de voir sa réaction. Il fallait voir sa tête lorsqu’elle découvrait un nouveau livre ; elle était trop mignonne. Généralement, Thomas avait envie de la serrer dans ses bras jusqu’à l’étouffer tellement il l’aimait dans ces moments. A chaque fois, il devait se contenir parce qu’il savait qu’elle détestait ça. Et à chaque fois il se mettait à sourire comme crétin trop heureux qu’elle soit heureuse. Du coup, il attendait avec impatience que Moïra ouvre son cadeau.
Non merci.

Le Serpentard ne comprit pas tout de suite qu’elle s’adressait à lui et encore moins qu’elle parlait des cadeaux. Deux secondes passèrent dans un silence qui s’alourdissait de plus en plus. Puis Tom arrêta de respirer. Il ouvrit la bouche pour poser une question. Mais se rendant compte qu’il n’avait rien à dire, que de toute façon il n’avait plus assez de souffle pour parler, il la referma. Re silence. Toujours pas de respiration de la part de Thomas. Il était en train d’attendre. Attendre que Moïra sourie en lui disant qu’elle rigolait, attendre qu’elle ouvre les cadeaux en lui annonçant que, non, elle n’avait jamais dit qu’elle ne les prendrait pas, il devait avoir des illusions. Sauf que rien ne se passait si ce n’est que le regard de Moïra devenait de plus en plus glacial. Tom inspira de l’air. Il avait cessé d’attendre. Mais il ne comprenait toujours pas. Qu’est-ce qui se passait ? Elle savait déjà c’était quoi les cadeaux et ça ne lui plaisait pas ? Confus, il lança un regard autour de lui comme si la réponse se trouvait sur les murs de la taverne. Mais non, rien. Rien ne lui donnait d’indications sur la contrariété de sa sœur. Il ne comprenait pas. Pourquoi…pourquoi elle ne voulait pas.

    « Quoi… ? »

Son murmure était rauque. Parfaitement représentatif de son abattement et de sa surprise. Tellement triste qu’il en était presqu’inaudible. Thomas n’osait pas regarder sa sœur dans les yeux. Sauf qu’il fallait qu’elle lui explique. Le serpent inspira une nouvelle fois et replongea son regard dans celui de l’aiglonne. Elle semblait furieuse. Il frissonna. Et là, bam, déclic. Elle était furieuse, contre lui, parce qu’il passait trop de temps avec Nephtys. Thomas sentit ses yeux se plisser tandis qu’une nouvelle vague d’étonnement refaisait surface. Moïra, sa Moïra, était capable de pulsion aussi basse qu’inutile, en ce cas, que la jalousie ? Un instant, Tom faillit éclater de rire. Jusqu’à ce que l’info réussisse vraiment à percer jusqu’à son cerveau.
Moïra refusait ses cadeaux parce qu’il était trop avec Nephtys.
Moïra refusait ses cadeaux.
Il était trop avec Nephtys.
La rage lui brula la gorge. Comment pouvait-elle faire ça ? Elle ne savait même pas ce qu’il lui offrait ! Elle ne savait même pas le temps qu’il avait mit pour trouver ça. Elle n’avait pas le droit de refuser ces cadeaux. Où était passé sa politesse ? Où était passé sa Moïra ? Tandis que la rage et la tristesse lui brulait les yeux, Thomas se rendit compte qu’il était surtout vexé. Vexé qu’elle ne prenne même pas la peine de regarder ce qu’il avait mis tant de temps à chercher. Il y avait mis de l’amour aussi. Et si ça pouvait la satisfaire, il ne l’avait pas cherché ni emballé, ni soudoyé les gens avec Nephtys. Non, il avait pensé à sa jumelle tout seul comme un grand. Comme pratiquement tout le temps. Ce n’est pas parce qu’il était pour une fois heureux en couple et passait plus de temps avec sa copine qu’il en oubliait sa sœur. Et lui qui se croyait possessif…

L’aiglonne, le regard glacé, lui proposa d’offrir plutôt les cadeaux à Nephtys. Thomas posa ses coudes sur la table et se pencha légèrement. Si elle croyait le battre en regards glacés, elle se trompait lourdement. Lui servant donc un assortiment de ‘regard bleu frigorifié’ avec un zeste de ‘sourire méprisant’, Thomas siffla à son tour d’une voix froide, histoire de lui rappeler que c’est lui le serpent dans l’histoire.

    « Avant les fêtes de noël ? Ca tombe bien, ces cadeaux ça fait déjà 5 mois que je les cherche. C’est assez longtemps pour toi ou bien tu préfères que je me mette déjà aujourd’hui à chercher tes cadeaux pour noël prochain ? »

Il se redressa légèrement sur son siège et reprit les cadeaux. D’un geste vif et énervé, il les fourra dans la poche de sa cape. Lorsqu’il replongea ses yeux dans ceux de sa sœur, ils étaient humide mais encore plus glacés. Sa voix tremblait légèrement mais juste assez pour limite faire culpabiliser sa sœur. Le reste n’était que mépris.

    « Tu as raison, je crois que je vais les offrir à Nephtys. Elle, au moins, saura les apprécier à leur juste valeur. Et elle, au moins, n’a pas pour habitude de garder sa rancœur pendant des jours pour ensuite exploser sans prévenir. Elle est plus impulsive et ne calcule jamais ses actes, peut-être qu’avec elle j’aurai droit à un sourire ou au moins une marque d’affection. »

En réalité il n’avait qu’une envie. Jeter cette putain de Clé dans le Lac pour qu’elle y pourrisse et bruler cet imbécile de livre.
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Moïra V. River

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MessageSujet: Re: L'âme haute et l'esprit pur se nourrissent de rancune. |Moïra&Thomas|   L'âme haute et l'esprit pur se nourrissent de rancune. |Moïra&Thomas| EmptyMar 3 Jan - 6:59

Non, merci.
Ces deux mots furent certainement les deux mots les plus difficiles que l’aiglonne ait eu à prononcer au court de sa vie. Elle refusait les cadeaux de son frère, et en plus de ça elle le traitait avec un mépris non dissimulé. Ca lui faisait mal de le traiter de cette manière, même s’il le méritait, c’était dur pour la Serdaigle. Thomas changea de tête, perdant son souffle, désorienté et abattu. Et l’aiglonne, elle, était de plus en plus mal à l’aise, et l’envie de pleurer pointait dans son esprit. Seule sa volonté de fer faisait obstacle aux larmes. Mais bon, un barrage peut déborder, à un moment ou à un autre. Tom, par contre, avait des larmes dans les yeux. Il ne comprenait pas du tout et se sentait trahi, plus trahi que Moïra précédemment. Non, franchement, elle allait trop loin, elle n’aurait jamais du écouter Aleera ou Roxanne, elle n’avait pas la trempe d’une Serpentard. Puis faire du mal à son frère … Enfin, bof quand même, ce n’est pas son genre. Faire du mal aux autres, à la basse population, la manipuler et l’éradiquer, d’accord. Mais son frère, son frère jumeau, sa seule famille aimante quoi, merde … Elle cherchait une formulation pour se rattraper, s’excuser, lui expliquer calmement, et essayer de retirer ses dernières paroles, mais il ne lui en laissa pas le temps. Il se pencha vers elle, posant ses coudes sur la table, lui offrant un regard dans le genre lac de givre qui, intérieurement, la fit frémir, même si extérieurement elle ne broncha pas. Pas le regard qui fait peur T_T. Il lui annonça que ça faisait cinq mois qu’il cherchait ses cadeaux, et se redressa, les récupérant pour les ranger dans son sac, avant de reprendre la parole. Oui, il les offrirait à Nephtys, elle au moins saurait les apprécier à leur juste valeur, et il aurait droit à un sourire, une marque d’affection. Un élan de jalousie pure transperça l’aiglonne, qui se releva, très froide. Elle posa ses mains à plat sur la table et se pencha vers lui. Tu veux savoir pourquoi elle te boude, hein ? Tu vas le savoir.

« Très bonne idée, River, fais donc ça, je m’en moque. »

Ouais ou pas. Mais bon, extérieurement, il était très difficile de voir qu’elle crevait de jalousie. Nephtys l’avait remplacée dans le cœur de Tom. Depuis un mois, ils restaient tout le temps collés ensemble, l’un et l’autre ne venaient plus lui parler, elle se sentait réellement mise de côté. Et venant de son frère, ça faisait très mal. Elle avait essayé de lui faire comprendre en le traitant par le mépris, et il la surprenait en se montrant son égal à ce petit jeu de persiflage. L’envie de pleurer lui oppressait la gorge, et elle n’avait qu’une envie, retourner à la salle commune de Serdaigle, s’affaler sur son lit, attraper Lully, et pleurer comme une conne sur son oreiller. Ca ne servirait à rien du tout, ça ne la soulagerait même pas, mais c’était la seule chose à laquelle elle pensait. Pleurer sans qu’il ne puisse la voir, et sans que Nephtys ne puisse la voir aussi. Un éclair de tristesse passa dans ses yeux marron avant qu’elle ne reprenne la parole, toujours aussi froide, la voix moins assurée. Mais toujours aussi pleine de sa rancœur, qui coulait maintenant dans ses mots. Elle avait fini de persifler, la Moïra, après tout, y aller direct avec ce con c’était la meilleure chose à faire.

« De la part de ta Nephtys, tu aurais surtout eu droit à un coup de poing si tu avais osé la traiter comme vous m’avez traité. Monsieur n’a pas les couilles nécessaires pour fixer un rendez-vous avec la fille qu’il aime, alors il utilise sa sœur comme pigeon voyageur, et la prétendue meilleure amie de ladite sœur fait de même. Par contre, une fois que vous vous êtes bien embrassés, il n’y en a pas un pour aller le dire à la sœur, la meilleure amie ou que sais-je. Non, c’est mieux de passer son temps ensemble sans remercier celle qui a passé le courrier comme une conne … »

Elle se tut, le regard glacial, enfin aussi glacial que puisse l’être un regard chocolaté. Maintenant qu’elle était lancée, et qu’elle disait enfin ce qu’elle avait sur le cœur depuis un mois et plus, elle ne comptait pas s’arrêter. D’ailleurs, il n’osa même pas lui couper la parole pour la contredire, comme s’il comprenait qu’il valait mieux la laisser finir avant que les foudres du ciel ne s’abattent sur lui. Ses doigts se crispèrent, ses phalanges blanchirent, et elle perdit le contrôle. Une larme arriva à passer le barrage, monta à ses yeux et s’écrasa sur la table, bien que personne ne l’entendisse vu le bordel qui régnait à côté, aux autres tables. Elle prit une inspiration pour se calmer, et expira difficilement. Ne pleure pas Moïra, il n’attend que ça de toute manière. Bien que ses bras lui fassent mal, elle ne se rassit pas, restant obstinément debout, penchée vers lui, ses yeux marron affrontant les yeux gris de son frère. Elle détestait cette situation, cette confrontation, et n’aspirait plus qu’à fuir. Fuir, et puis c’est tout. C’est une Serdaigle, une érudite, pas une courageuse Gryffondor qui affronte le danger d’un air tout content. Elle provoquait le danger, elle, et s’assurait qu’il ne l’entraîne pas dans son sillage. Sa voix chevrota, perdit sa froideur, et elle ne fut plus que ce qu’elle était vraiment, une fille jalouse et perdue.

« Tu m’as déçue, Tom. Je suis déçue. J’espérais, j’attendais … Que tu viennes me dire que tu es en couple avec Nephtys. Que vous veniez me le dire tous les deux. J’aurais été contente pour vous, moi. Mais toi, tu … Vous … Vous avez préféré m’utiliser pour passer vos petits messages, puis me laisser tomber comme une merde pour ne rester que tous les deux … Pas une seule fois, vous n’êtes venus me voir, vous avez préféré rester collés l’un à l’autre comme deux sangsues et … »

Elle se tut, les yeux brillants.

« Tu veux vraiment savoir ? Je me sens exclue. Je me suis battue pour que jamais aucun de mes amis ne se sentent exclus quand j’étais avec Nolan en leur présence, mais vous … Elle m’a remplacée dans ton cœur, elle a même remplacé tout le monde. C’est ton nouveau centre d’intérêt, tu passes tout ton temps avec elle et tu oublies les autres. Oui, je suis jalouse, jalouse d’avoir été remplacée par cette espèce de … De connasse qui se prétend ma meilleure amie et qui n’est même pas foutue de me dire en face qu’elle sort avec toi ! Jalouse de savoir qu’il y a une forte complicité entre elle et toi, jalouse de voir et savoir que tu préfères passer du temps avec elle plutôt qu’avec moi, et surtout déçue de me dire que tu m’as utilisée pour passer tes lettres avant de m’abandonner ! »

En larmes, l’aiglonne se pencha vivement, heurtant la table d’un coup d’épaule. Elle se fit mal, mais se redressa, son sac à la main. D’un geste vif, elle le mit sur son épaule, ne cherchant même pas à cacher qu’elle pleurait. Elle hésita à balancer une vacherie, et finalement, quitta le bar en coup de vent, passant de la chaleur étouffante au froid mordant. Le chat en elle gémit d’un ton pathétique pour qu’elle retourne au chaud, mais l’aiglonne le fit taire sèchement, pour remonter vers le château avec de grandes enjambées, aveuglée par sa colère et sa tristesse. Les larmes coulaient à flots de ses yeux noisette, et elle n’y voyait vraiment plus rien. Elle allait finir par se faire mal, rentrer dans quelqu’un … Ou trébucher, comme ce qu’il lui arriva. Elle se sentit partir en avant, n’eut pas le réflexe de tendre les mains, et tomba durement dans la neige, se frigorifiant instantanément. En grimaçant à cause de la douleur, elle se redressa, se mit à genoux … Et brusquement, se mit à pleurer, la tête dans les mains. Cool, joyeux Noël.
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MessageSujet: Re: L'âme haute et l'esprit pur se nourrissent de rancune. |Moïra&Thomas|   L'âme haute et l'esprit pur se nourrissent de rancune. |Moïra&Thomas| EmptyDim 15 Jan - 9:57

Thomas se rendit compte trop tard qu’il aurait mieux valu se la jouer pauvre petite âme injustement maltraitée. A la place, il s’était montré tout aussi glacial que Moïra. Ce qui n’était pas spécialement une bonne idée pour la calmer. Mais il n’y pouvait rien, il réagissait toujours au quart de tour. Et depuis sa dispute avec Meg, il ne pouvait plus s’empêcher d’être glacial dès qu’on s’en prenait à lui. C’est parce qu’il avait l’impression de revivre la même scène. Les yeux de Moïra reflétaient la même amertume que ceux de Meghan. Thomas frissonna. Il du se retenir pour ne pas lui sauter à la gorge comme il l’avait fait avec la vipère. Sa sœur n’était pas cette traitresse. Il fallait se calmer. Mais c’était trop dur. Le Serpentard sentait l’énervement pointer. Ses mots devenaient coupants, blessants. Et pendant un instant, il ne les regretta pas. Puis, il se rendit compte qu’il parlait à la personne qui comptait le plus pour lui. Tom baissa les yeux, honteux. Il ne comprenait pas trop l’attitude de Moïra mais, pire, il ne comprenait pas non plus la sienne. Il avait toujours voulu être ce genre de personne posée qui possédait un calme froid. Qui pouvait juger de la situation, penser avant de parler. Sauf qu’il était tout le contraire. Pestant contre lui-même, le serpent sursauta lorsque Moïra posa violement les mains sur la table et se pencha vers lui. Il s’enfonça dans son siège, n’osant pas la regarder dans les yeux. Eh merde, il venait de déclencher une bombe atomique. Elle lui lâcha qu’elle se moquait qu’il donne les cadeaux à Nephtys. Sourire septique. Il n’avait pas pu s’en empêcher. C’est vrai quoi, tant de mauvaise foi en une seule phrase, c’est quand même énorme. Remarquez, il aurait pu éclater de rire et se prendre une gifle de la part de sa sœur. Ce qui, heureusement, n’arriva pas.
Ce qui arriva, par contre, c’est que Moïra continua sur sa lancée. Sa voix n’était plus le sifflement de serpent qui avait précédé, elle était redevenue celle d’une aiglonne énervée. Dans un effort de volonté grandiose, le Préfet en Chef releva son regard pour le poser sur sa sœur. Il chassa cette peur instinctive qui le paralysait à chaque fois qu’il se disputait avec Moïra et tenta d’écouter ce qu’elle avec sur le cœur le plus rationnellement possible. Tout en restant calme. Mais c’était dur. Chaque mot lancé par sa jumelle atteignait Thomas avec force. Tom ne put s’empêcher de tressaillir à plusieurs reprises. Il ne s’était pas rendu compte que Moïra avait tant souffert de cette exclusion. A vrai dire, il ne s’était même pas rendu compte qu’ils l’avaient exclue. Lorsqu’elle se tut la première fois, Thomas mit du temps avant de penser à répondre. Il réfléchissait à ses paroles. Lorsqu’il avait utilisé Moïra pour pigeon voyageur, c’était juste pour rire. De toute façon, c’est pas comme s’il lui avait donné la lettre sans la regarder, sans lui adressé un mot. Ils avaient même parlé un peu de Neph. Un peu, c’est vrai. Tom était resté évasif parce qu’il ne voulait pas devoir avouer à Moïra qu’il s’apprêtait à jouer au ping pong avec le cœur de sa meilleure amie. Mais pour lui, le coup du pigeon voyageur avait juste été une petite blague. Il avait oublié que Moïra n’était pas très portée question humour, et surtout pas quand elle faisait partie d’une blague. Le serpent ouvrit la bouche pour s’excuser. Une larme tomba sur la table avec un fracas assourdissant. Tom sursauta, il avait l’impression qu’elle avait eu l’impacte d’une balle de fusil. Pourtant, autour d’eux, personne ne se retourna, effrayé par le bruit de la larme. Ils ne semblaient même pas l’avoir remarqué. Cette larme empêcha Thomas de parler, de s’expliquer. Elle le paralysait. Alors l’aiglonne se remit à parler, les yeux humides, la voix tremblante. Thomas ne bougeait même plus, il ne tiqua même pas quand Moïra traita Nephtys de connasse. Il ressentait un grand vide. Une nouvelle fois, il constatait qu’il était aveugle face aux sentiments de sa sœur. Et une fois de plus, la culpabilité lui brula l’estomac. Lorsque Moïra eu finit de lui hurler ce qu’elle avait sur le cœur, Thomas se leva et fit un pas pour contourner la table et la prendre dans ses bras. Peine perdue, la Préfète en Chef venait de se lever comme une tornade et quittait les Trois Balais en courant. Sans réfléchir, le serpent empoigna sa cape et courut à sa suite. La salle du bar, bondée, fut difficile à traverser mais une fois dehors, le serpent se remit à respirer. L’air glacé eu sur lui un effet magique. Il reprenait confiance, se disait qu’il pourrait tout expliquer à sa sœur. Qu’il préférait casser son couple avec Neph plutôt que de perdre Moïra. De toute façon, il préférait tuer n’importe qui, lui-même s’il le fallait, plutôt que de perdre sa jumelle. Il se mit à courir dans la neige sur les traces de sa sœur. Sachant instinctivement où poser les pieds pour ne pas tomber, il la rattrapa bientôt. Et il la vit trébucher.

    « MOIRA »

Il accéléra encore la cadence. Et se laissa tomber à genoux aux côtés de sa sœur lorsqu’il arriva à sa hauteur. L’enveloppant dans ses bras, Thomas la regarda, les yeux brillants.

    « Moïra… je suis désolé. Je sais que c’est encore pire de te dire ça, que ça n’excuse rien, mais je te jure que je ne me rendais pas compte que tu te sentais exclue. Ce n’était pas du tout le but. Je n’ai même pas pensé te dire que je sortais avec elle, tellement pour moi c’était évident. Je n’ai pas essayé de te le cacher au contraire, mais je ne savais pas que tu voulais que je te le dise en face. Je sais c’est pourtant évident mais… mais je n’ai pas fais attention à ça. Je ne sais pas si c’est parce que j’étais complètement absorbé par Nephtys ou parce que j’essayais de me persuader que j’étais absorbé par elle. »

Thomas se tut quelques secondes pour essayer de trouver les mots justes.

    « Pour être honnête, je n’avais pas envie de parler de Nephtys avec toi. Parce que je suis un salaud et que je sortais avec Nephtys juste parce qu’elle était une Sang Mêlée et que ça ferait chier notre père. Je me rendais compte que c’était un acte minable et je n’avais pas envie de te mêler à ça. C’est pour ça que je voulais éviter le sujet, mais maintenant… maintenant je crois que je l’aime vraiment alors je voulais t’en parler. J’aurais du le faire plutôt, j’aurais dû me rendre compte que ça pouvait te rendre jalouse. Je suis tellement désolé. »

Thomas la serra contre lui, son cœur battait vite. Trop vite. Il avait peur de l’effet que ferait cette déclaration, il avait peur qu’elle le repousse et lui hurla à nouveau dessus. Même si ce serait totalement justifié. Mais comme toujours, il se sentait complètement perdu lorsqu’il s’agissait de réconforter sa sœur sur son amour. C’était un amour inconditionnel, incommensurable. Et pourtant, il ne savait jamais comment lui prouver cet amour.

    « Je ne te remplacerai jamais par Nephtys ni par quiconque d’autre, Moïra. Tu es l’unique femme de ma vie pour toujours. Tu devrais le savoir T__T »
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MessageSujet: Re: L'âme haute et l'esprit pur se nourrissent de rancune. |Moïra&Thomas|   L'âme haute et l'esprit pur se nourrissent de rancune. |Moïra&Thomas| EmptyMar 31 Jan - 9:54

Malgré les conseils d’Aleera et Roxanne, elle n’avait pas su garder son calme. Les mains à plat sur la table, elle fixait son frère avec une hostilité évidente, mâtinée d’une déception des plus flagrantes. Si elle avait noté avec une pointe de triomphe qu’il avait sursauté devant son geste inhabituel, elle fulminait maintenant en constatant qu’il n’avait même pas la décence de la regarder dans les yeux malgré le fait qu’il l’ait utilisé, elle, sa sœur jumelle, comme un vulgaire pigeon voyageur. Sa colère monta d’un cran, et elle se pencha vers Tom, menaçante, pour lui expliquer quel était exactement son problème, la source de sa colère et de sa jalousie croissante. Quand elle lui dit qu’elle se fichait qu’il donne les cadeaux à Nephtys, il ne put retenir un sourire, et Moïra retint à grand-peine la gifle qu’elle brûlait d’envie de lui envoyer en travers de la tête. Elle mentait, ils le savaient l’un et l’autre, de toute manière. Pleine de ressentiment, elle ne retint pas le poison de ses paroles, et lui expliqua froidement qu’elle se sentait exclue. Non, qu’elle était exclue, comme tous les autres en fait. Il n’y avait plus que Thomas et Nephtys, et les autres n’existaient plus. Ils étaient toujours ensemble, roucoulant et s’embrassant comme deux tourtereaux, et oubliaient les autres qui de fait ne venaient plus vers eux, ne souhaitant pas servir de porte chandelle. Se mettant finalement à pleurer, elle lui lâcha avec aigreur qu’elle ne s’était jamais sentie aussi trahie. Utilisée et jetée par son frère en qui elle vouait une confiance aveugle, et par sa meilleure amie qui, au fil du temps, l’était de moins en moins. Nephtys ne lui disait plus rien, et passait tout son temps avec Thomas. Elle lui volait son frère et la snobait, donc Moïra, rancunière, ne tentait pas de la retenir, et ne reviendrait pas vers elle quand Tom la lâcherait. Qu’elle se débrouille, les amis ne sont pas là pour quand on est célibataire, et à ranger dans un coin de la mémoire quand on est en couple. Non mais oh.

Finalement, elle craqua, et attrapa son sac, quittant le bar en coup de vent, louvoyant aisément entre les tables, aussi agile qu’un petit chat. Thomas, qui s’était redressé pour la serrer dans ses bras et la rassurer – comme si elle avait besoin d’être rassurée ! – la regarda partir avec une pointe d’effroi. Une fois dehors, elle remonta le chemin du château à grands pas, sans regarder où elle allait. Et elle glissa sur une plaque de verglas, perdit son équilibre et s’étala dans la neige. Glaciale. Humide. Le chat des sables qui vivait en elle miaula de désapprobation, lui sommant de remonter se lover au coin d’une cheminée et plus vite que ça, c’est un animal des pays chauds et désertiques, pas des pays froids et humides. Avec horreur, elle constata qu’elle n’arrivait plus à se relever, et se mit brutalement à pleurer, vaincue par son trop-plein d’émotions. Quelqu’un s’accroupit à ses côtés, la prenant dans ses bras, et ce fut avec reconnaissance qu’elle accepta la douce chaleur qui s’emparait d’elle. Thomas. Ma parole, il est têtu celui-là. Il ne lui laissa pas le temps d’en placer une, et grand bien lui en fit, elle l’aurait envoyé paître en hurlant. D’une voix rapide et hachée, il lui expliqua qu’il était désolé et qu’il était impardonnable. Il ne s’était pas rendu compte qu’il lui faisait de la peine – ce à quoi Moïra lâcha un ricanement vif, tout le monde s’en était aperçu sauf lui quoi – et qu’il s’en voulait d’être trop absorbé par Nephtys. Ou d’essayer de se persuader qu’il était absorbé par elle. L’aiglonne fixa son frère de son regard perçant, méfiante. La suite la laissa sans voix, vu qu’il lui avoua qu’il sortait avec Nephtys dans le seul but d’emmerder à mort le paternel River, mais que maintenant il l’aimait vraiment. Et comme si ça pouvait calmer sa colère, il ajouta qu’elle, Moïra, était et resterait l’unique femme de sa vie. Le nombril de son monde. Loin de se laisser attendrir, elle se dégagea de l’étreinte chaude de son frère pour le fixer, livide de colère.

« Tu es sorti avec Nephtys juste pour faire enrager notre paternel. D’accord. Et maintenant tu l’aimes vraiment. D’accord. Et tu veux quoi, ma bénédiction ?! »

Elle rangea sa voix froide au placard, et explosa. Elle ne le gifla pas mais c’était tout comme. Elle se retenait, au prix d’efforts grandioses et visibles, de le gifler comme une mère corrige un gosse qui a fait une grosse bêtise. Thomas n’est pas son fils, et elle n’est pas sa mère, et vu l’exemple que leur donne leur mère, fort heureusement. Elle détesterait vraiment ressembler à cette femme superficielle et vénale qui faisait passer son travail avant la vengeance de feu son fils aîné et l’amour de ses deux enfants restants.

« Non mais tu te fous de moi ?! Avec toutes les traînées et les poufiasses qui te tournent autour, toi, tu jettes ton dévolu sur la seule fille qui n’a rien demandé ! Tu aurais pu demander à Roxanne, ça emmerde nos parents qu’elle soit une Weasley ! Mais non, toi, tu préfères t’attaquer à ma meilleure amie, déjà affaiblie et fragilisée par l’emprisonnement de son tuteur, et tu oses lui faire croire que c’est de l’amour ! Et en plus de ça, tu me mens ! Tu me rends complice de tes conneries et tu me mens, alors que c’est de ma meilleure amie qu’il s’agit ! »

Moïra était vraiment remontée. Accroupie dans la neige, au milieu de la rue, sous les regards surpris des passants, elle gueulait sur son frère. Le pire c’est qu’elle avait raison, il ne pouvait pas se défendre sans prouver qu’il était un beau salaud doublé d’un lâche. En apportant les lettres à Nephtys, elle se rendait complice des bêtises de son frère, et quand son ex meilleure amie l’apprendrait, elle penserait que Moïra était au courant depuis le début. Elle aurait le cœur brisé et leur en voudrait à tous les deux. Si Moïra, rancunière, n’avait aucune envie de revenir vers celle qui lui volait son frère, elle refusait que Nephtys pense qu’elle avait ourdi pour lui briser le cœur plus encore. Plus que furieuse, aussi dangereuse qu’une vélane aux frontières de la rage absolue, elle se redressa, s’éloigna de la plaque de givre histoire de ne pas glisser à nouveau, le tout pour se rapprocher de son frère et lui faire plus ou moins face. Elle avait une envie brute de l’attraper au col et le secouer pour lui gueuler dessus, ce qu’elle ne pouvait bien évidemment pas faire. Plus grand, plus fort qu’elle, Thomas avait la capacité de la maîtriser d’une seule main, enfin s’il l’osait, vu qu’il avait la capacité de se transformer en oreiller tout mou quand il s’agissait de s’opposer au rationalisme méthodique de sa sœur jumelle. Il lui restait une bonne arme, les mots. Et par ses mots, elle allait forcer son jumeau à prendre le taureau par les cornes et agir, au lieu de se comporter en immonde salaud de la pire des espèces.

« Je vais te dire quelque chose, Thomas. C’est courageux de me l’avoir dit, mais maintenant c’est à Nephtys que tu dois le dire. Que tu l’as charmée pour faire enrager notre paternel, et surtout que je n’ai rien à voir là-dedans parce que tu me demandais juste de jouer au pigeon voyageur, ce qu’elle ne s’est pas gênée pour faire aussi d’ailleurs. La vérité est la base d’une relation de confiance. Tu peux mentir à qui tu veux, tu peux ourdir, manipuler ou trahir qui tu veux, je le fais très bien également. Mais pas tes amis, et pas tes proches. Sauf si tu veux finir comme Swesson, seul, inutile et haï de tous, avec des rêves de grandeur qui ne verront jamais le jour. Parce que si tu continues comme ça, tu n’auras plus d’amis, et plus personne ne s’intéressera à toi. »

Sauf elle, bien sûr, mais ça elle ne le lui dirait pas. Evidemment qu’il le savait, que même dans la plus noire de ses colères, elle continuerait à s’intéresser à lui.

« C’est clair ?! »
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MessageSujet: Re: L'âme haute et l'esprit pur se nourrissent de rancune. |Moïra&Thomas|   L'âme haute et l'esprit pur se nourrissent de rancune. |Moïra&Thomas| EmptyLun 6 Fév - 10:17

La neige se liquéfiait au contact de sa jambe, mouillant tout son pantalon. Froid. Même la panthère des neiges grimaça. Elle avait l’habitude d’un gros manteau de fourrure pour la protéger, elle n’aimait pas le mouillé. Thomas resta pourtant immobile. Pas question de lâcher sa sœur, surtout qu’elle supportait bien moins le froid que lui. Se serrant contre elle, il lui expliqua tout. Tout depuis le début. Il s’excusa. C’était dur d’être aussi sincère. Même si Tom ne cachait jamais rien à sa jumelle, il devait rarement faire des déclarations aussi dures. Lui qui aime l’hypocrisie et qui préfère se voiler la face plutôt que de regarder la réalité en face… Pourtant, il réussit à tout dire. Il réussit même à dire qu’il la choisirait elle plutôt que Neph. Apparemment ce fut une erreur. Le Préfet en Chef tressaillait lorsque Moïra le repoussa. Il ne comprenait pas où il avait foiré. Ou peut-être, justement qu’il n’avait pas foiré. Peut-être que la réaction de sa sœur était normale. Ca n’en restait pas moins blessant. Voix glaciale qui lui demandait s’il voulait sa bénédiction. Thomas ouvrit des yeux indignés.

    « Non. »

C’était un murmure étouffé. Il n’était même pas sur d’avoir parlé. C’était un non surpris, trop étonné que Moïra pense ce genre de choses. Ils n’étaient donc jamais sur la même longueur d’onde ? Bien sur que Tom s’en voulait et savait qu’il était méprisable, pourquoi voudrait-il que Moïra le soutienne. S’il lui avait tout avoué c’était pour ne plus rien cacher à sa sœur, pour se faire comprendre et peut-être pardonner. Certainement pas pour qu’elle cautionne son geste.
Et voilà qu’elle se remet à hurler. Thomas serra les lèvres, furieux. Quoiqu’il fasse, quoiqu’il dise, quand Moïra était énervée elle ne faisait jamais aucun effort pour avoir une discussion calme et posée. Et après elle se dit plus mature que lui ? Alors qu’elle ne lui laisse aucune occasion pour placer un mot et se défendre ? Non, elle hurle et lui conseil de sortir avec une poufiasse. Ah. Généralement quand il sortait avec ce genre de fille, la chère aiglonne n’arrêtait pas de l’embêter comme quoi il se comportait comme un macho crétin. Là, il choisit une fille qu’il aime bien dès le départ mais nan, ça ne va pas. Nouvel argument frappant de la part de Moïra ; « tu oses lui faire croire que c’est de l’amour » Dans tes rêves poulette. On n’est pas à DisneyWorld, ici. Dans le monde réel, quand quelqu’un sort avec quelqu’un d’autre il est pas obligé de lui dire tout de suite ‘je t’aime’. Thomas n’avait jamais menti à Neph, il ne lui avait jamais dis qu’il l’aimait. C’était beaucoup trop flippant de dire ces mots là à une fille qu’on aime vraiment alors quand en plus on l’aime pas… Non, Tom n’avait pas eu la prétention de lui faire croire qu’il l’aimait. Il était sortit avec elle. Et était tombé amoureux d’elle, voilà comment ça c’est passé. Si Nephtys avait absolument voulu qu’il lui dise ‘je t’aime’, il lui aurait dit qu’il n’était pas prêt. Elle l’aurait peut-être plaqué. Mais il aurait été sincère, il avait toujours été sincère avec elle. Et pendant qu’il commençait doucement à s’énerver des commentaires déplacés de sa sœur, elle continuait ses débilités. Par exemple, le fait qu’il l’avait impliqué dans ses conneries. Bah oui. Tout le monde sait bien que Nephtys est un QI 100 et qu’elle fait toujours des associations du style ; Thomas est un crétin, Thomas a demandé à Moïra de m’envoyer une lettre, Moïra est ma meilleure amie et n’aurait jamais laissé son frère me faire du mal, mais Moïra est aussi la jumelle de Thomas le crétin. Moïra est impliquée dans toute l’histoire, CDFD. Le Serpentard avait une envie furieuse de gueuler à son tour. Sauf qu’il connaissait Moïra. Elle était énervée au possible et il n’y avait pas moyen de discuter posément avec elle, lorsqu’elle était dans cet état là elle devait toujours avoir le dernier mot. Alors Tom le lui donna, le dernier mot. Il se tut et la regarda se lever sans rien dire. Un silence blessé et rageur.
Le serpent se leva à son tour avec des gestes lents et délibérés. Il essayait de chasser sa propre colère pour ne pas exploser. Tom ressentait un grand froid au plus profond de lui. Ce froid l’avait aidé à tenir tête à Meghan, ce froid l’avait aidé à gérer sa rage. Même si le froid avait vite fondu sous le poids de sa colère avec Meghan, le Préfet en Chef savait que cette fois-ci c’était différent. Cette fois-ci, sa tristesse de voir sa propre sœur le mépriser à ce point submergerait de beaucoup sa colère. Cette fois-ci ce serait le froid de la tristesse qui l’emporterait sur la rage.

Tremblant de froid, de tristesse et d’énervement, Thomas soutint le regard de sa sœur avec difficulté. Il ne se souvenait pas y avoir déjà vu autant de mépris dans les yeux de sa sœur. En tout cas pas de mépris qui lui était adressé. Ce simple regard était si blessant qu’il rendait ridicule aux yeux de Tom son propre comportement. Oui, il s’était comporté comme un connard avec Nephtys –même si ça ne concernait en rien Moïra, au départ, il gère quand même son couple comme il veut hein-, oui, il s’était montré froid avec sa sœur sans le vouloir. Mais jamais il ne l’avait exclue volontairement d’un groupe (qu’on y voie le sous-entendu qu’on veut y voir, il est rancunier même s’il ne le montre pas), jamais il n’avait refusé ses cadeaux même s’il lui en voulait, jamais il allait péter un câble sur sa sœur sans prévenir et après avoir râlé des mois dans son coin (il préfère faire péter l’abcès de suite, c’est quand même plus pratique), jamais il ne lui reprochait son comportement pourtant souvent irritant, jamais il se permettait de refuser des excuses de sa sœur, jamais il se permettait de refuser de donner des excuses à sa sœur, jamais il ne la méprisait. Tous ces jamais qu’il respectait et qu’elle ne respectait pas toujours. Tous ces jamais qui faisaient de lui un bon frère malgré le fait que Moïra se sente toujours obligée de bloquer sur les points négatifs. Tous ces jamais qui, quand Moïra ne les respectait pas, faisait d’elle une sœur énervante au possible et pourtant à chaque fois il lui pardonnait. Même face à ce ton condescendant et méchant, il savait qu’il lui pardonnerait. Ce qui l’énervait c’est qu’il n’était pas sur qu’elle lui pardonnerait de lui avoir fait jouer le pigeon voyageur. Mal qui, aux yeux de Tom, semblait bien ridicule face à ce qu’elle lui faisait subir maintenant.
Thomas servit à sa sœur un regard distant et glacial lorsqu’elle lui lança à la gueule sa théorie comme quoi il risquait de finir seul, inutile et haï comme Swesson. Sans amis, sans proches. D’accord Moïra, ça fait plaisir de savoir que tu seras toujours là pour lui. Chaque mot était une nouvelle blessure qu’il accusait sans rien dire. Moïra avait toujours été brillante pour trouver des mots assassins, Tom avait toujours été brillant pour masquer sa douleur.
Puis après avoir finit son petit discours moralisateur, l’aiglonne termina par l’inévitable ‘c’est clair’. Dans le genre « je viens de te faire la leçon mon petit gars et t’as intérêt à m’obéir » , on ne fait pas mieux. Thomas resta un instant silencieux à soutenir son regard. C’est tout ? Pour qu’elle se calme il suffisait d’aller dire à Neph qu’il n’était qu’un salaud ? Il suffisait de casser son couple au moment où il tombait amoureux ? Il suffisait d’aller dire à Nephtys, qui se doutait déjà qu’il n’était pas amoureux d’elle au départ, qu’effectivement il ne l’était pas ? Il suffisait de lui annoncer qu’elle n’était qu’un jouet dans un enjeu familial ? S’il faisait ça, Moïra se calmerait et lui pardonnerait peut-être ? Bien. S’il fallait choisir entre sa petite amie ou sa sœur, Tom avait déjà fait son choix depuis bien longtemps. Mais il n’était pas sur de pouvoir pardonner ça à Moïra aussi facilement que tout le reste. Il passa sa langue sur ses lèvres, continuant à regarder l’aiglonne de son regard de glace. Sa voix était lente et froide.

    « Très clair. »

Sur ces mots, Thomas la fixa encore un instant en silence. Il essayait de trouver une solution miracle qui ferait qu’enfin les deux jumeaux Rivers pourraient à nouveau se faire un câlin en buvant du jus d’orange. Mais non. Moïra avait effacé tout ça en hurlant et lui demandant l’impossible. Impossible qu’il réaliserait pour elle. Une fois de plus, il lui montrait son véritable visage de salaud en espérant que sa sœur réussirait à le remettre sur le droit chemin tout en l’acceptant comme il était. Une fois de plus, il se voyait rejeté et il devrait faire un effort sur lui-même pour essayer de changer et de s’adapter aux exigences de sa sœur. Une fois de plus, il le ferait en fermant les yeux sur le fait qu’il était en train de briser son caractère pour l’amour de sa sœur. Et une fois de plus, Moïra ne le remercierait même pas, ne le remarquerait même pas.
Thomas tourna les talons et fit quelques pas dans la neige. Il stoppa net et se tourna les yeux brillants vers l’aiglonne.

    « Si tu continue à refuser tout dialogue posé et calme, si tu te montres aussi froide, aussi colérique et aussi intolérante, tu risques aussi de finir seule, inutile et haïe comme Swesson. Sauf que personne n’aura osé te prévenir par peur de te déplaire. »

Une larme coula sur sa joue et il tourna une nouvelle fois les talons. Seul, inutile et haï.
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Moïra V. River

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MessageSujet: Re: L'âme haute et l'esprit pur se nourrissent de rancune. |Moïra&Thomas|   L'âme haute et l'esprit pur se nourrissent de rancune. |Moïra&Thomas| EmptyMar 7 Fév - 10:45

Elle hurlait sur son frère. Encore. Oh d’accord, elle avait de bonnes raisons, tout du moins à ses yeux, mais avec son frère elle n’élevait jamais la voix. Jamais. Sauf quand elle pétait les plombs, ce qui était fort rare avec lui. Les rouages de leur relation faisaient qu’ils se comprenaient d’un simple regard, sans avoir besoin de prononcer la moindre parole. Mais là, dans sa colère, l’aiglonne ne comprenait que ce qu’elle voulait bien comprendre, inconsciemment. Bien sûr, elle allait s’en vouloir à mort après, la culpabilité allait la ronger, mais pour le moment sa colère lui semblait juste et légitime. Tom se taisait, la regardant avec tristesse et dépit. Et l’aiglonne ne se rendait pas compte que tout ce qu’elle lui disait, d’aller en parler à Nephtys au lieu de persister dans le mensonge, elle n’en pensait pas un mot, mais qu’il allait le faire quand même. Elle pensait naïvement qu’il résisterait, mais non, et di elle s’était calmée elle aurait pu le lire dans ses yeux gris. L’acceptation, et la résignation. Dons cet état-là, impossible de discuter posément avec elle, raison pour laquelle il la laissait hurler sans rien dire, courbant l’échine sous ses propos hâtifs et méchants. Irréfléchis. Finalement, elle se leva pour se planter devant Thomas et lui assener qu’il avait intérêt à lui dire la vérité. Et contre toute attente, le préfet en chef rendit les armes, la laissant sur la touche et lui coupant brusquement le sifflet. Ah là c’est sûr, elle n’avait plus rien à dire. Elle ouvrit la bouche, pour la refermer aussitôt. Sous le regard distant et glacial de Thomas, sa colère s’évapora, ne laissant que la honte et la culpabilité. L’aiglonne se mordit la lèvre, tandis qu’il tournait les talons, et l’inconscience de son geste la heurta de plein fouet. Elle lui avait demandé de lire la vérité à Nephtys, et lui, il y allait, la mort dans l’âme, avec tristesse et dépit. Mais il y allait quand même. Et ils allaient rompre. Ce n’était pas du tout ce qu’elle voulait. Elle voulait que son frère soit heureux, avec Nephtys ou avec une autre, et bien que le procédé employé la fasse grincer des dents, il avait l’air heureux avec Nephtys. Elle avait implicitement demandé à Thomas de choisir entre Nephtys et elle, et lui allait choisir. Non, avait déjà choisi, depuis le premier jour de sa vie. Sa sœur, évidemment. Une grande chaleur la prit, remplacée par un grand vide. Elle n’était qu’une sale égoïste. Elle fit un pas incertain vers lui, et il se tourna, la fixant avec des yeux brillants de larmes, lui disant avec froideur que si elle persistait dans cette attitude, elle aussi finirait comme Swesson. Seule, inutile et haïe, sauf que personne n’aurait osé lui faire remarquer pour ne pas s’attirer ses foudres.

« THOMAS ! »

Son cri indigné avait fusé, avant de se couper net. Non, vu ce qu’elle lui avait dit, elle le méritait amplement. La larme qui coula sur la joue de son frère fut comme un électrochoc d’une violence rare. Elle se disputait avec son frère ! Son sac lui échappa des mains, mais elle l’ignora, se dirigeant vers son frère qui tournait les talons. Gelée, engourdie, elle reposa le pied sur la glace, et glissa dans la neige une seconde fois. Il ne se retourna pas. Elle combattit la douleur à sa jambe, se mordit la lèvre pour ne pas lui hurler d’aller au diable, et se redressa à nouveau pour marcher résolument vers son frère. Puis, sans réfléchir, après avoir vérifié que personne ne la voyait, elle changea. Sa silhouette se troubla, et un tout petit chat couleur de sable prit sa place, nettement plus au ras du sol. Le chat se mit à bondir dans la neige, s’enfonçant du fait de sa petite taille et se glaçant jusqu’aux os à cause de son pelage court, plus taillé aux environnements chauds que froids. Mais qu’importe ! Sa progression fut ardue, mais elle réussit à rattraper son frère, sautant maladroitement sur une poubelle. Elle se dressa sur ses petites pattes, fixant son frère de son regard d’or. Puis, elle miaula d’un ton déchirant, et Thomas se retourna de suite vers elle, attiré par sa plainte. Prenant son élan, elle visa la poitrine de son frère, sauta, et atterrit dans ses bras tendus. Instinctivement, il avait tendu les mains pour qu’elle ne tombe pas, ce qui lui fit chaud au cœur. Elle se transforma une seconde fois – c’est plus pratique pour la conversation – et se calfeutra immédiatement dans ses bras. Lui aussi était humide à cause de la neige, mais tant pis, elle avait trop besoin de lui montrer, de lui prouver, qu’elle l’aimait. Plus que tous les autres, et même plus que Nolan, n’en déplaise à son petit ami. Elle se mit de suite à parler, effrayée à l’idée qu’il lui coupe la parole ou la repousse comme il l’avait fait.

« Ecoute, je, je … Je suis désolée ! Je me suis mise en colère, les mots ont dépassé ma pensée, je ne le pensais pas, c’était irréfléchi ! Ce n’est pas ce que je voulais dire ! »

Elle se serra contre lui, les yeux fermés, la honte empourprant ses joues déjà rougies par la neige et le froid.

« Tu n’es pas inutile, je ne te laisserai jamais seul, je ne te haïrai jamais et, et … Et moi, je m’intéresserai toujours à toi … »

Trop d’émotions pour la journée, trop de rancune, trop de haine, trop de peur, trop de trop. Et brusquement, le barrage céda, et elle se mit à pleurer sans réussir à calmer ses hoquets et ses sanglots. Elle avait toujours sur le cœur des phrases de son frère, et avait la peur phobique qu’il se détourne d’elle. Parce que son frère, c’est son frère, sa seule famille aimante, et qu’elle a besoin de lui comme point d’ancrage. Parce qu’il a toujours été là pour elle, à la protéger, autant mentalement que physiquement, à apaiser ses blessures et ses cauchemars, pour l’aider à garder confiance en elle. Et même si elle s’était beaucoup émancipée ces derniers temps, elle avait toujours besoin de lui pour vivre. Pour être, tout simplement. Elle vivait, agissait et bougeait en fonction de son frère, comme deux pôles d’un aimant. Elle prenait soin de lui, le couvait du regard, protégeait ses intérêts, comme elle aurait fait avec un trésor inestimable, d’une valeur aussi rare que recherchée. Elle le chérissait plus que tout, et craignait qu’à cause de cette dispute stupide, ce ne soit plus le cas pour lui, qu’il s’éloigne et qu’il s’en aille, la méprisant pour sa rancune. Et vu ses larmes, Thomas devait bien avoir compris.

« Je m’en fous que tu sortes avec Nephtys, l’important c’est que tu sois heureux, et tu es heureux avec elle … C’est juste que … Tu passes beaucoup de temps avec elle, j’ai peur qu’elle me remplace dans ton cœur … Ne va pas la prévenir. Oublie ce que je t’ai dit, je n’ai pas à foutre en l’air votre histoire d’amour parce que je suis jalouse. »

Elle se calma un peu, et rouvrit les yeux, serrant toujours son frère contre elle, comme on s’accroche à une bouée de sauvetage. Sans prendre la peine d’effacer ses larmes, elle leva le regard vers son frère, comme pour l’implorer de l’écouter et de ne pas aller voir Nephtys. Pitié. Puis elle reprit la parole, et sa voix trembla d’une peur contenue.

« Dis, tu … Tu me trouves vraiment froide, colérique et intolérante ? Tu crois vraiment que je vais finir seule, inutile et haïe ? »

Et pire encore, est-ce que toi, mon frère, tu me laisserais seule, inutile et haïe ? C’était ça, la vraie question de Moïra, celle qui se lisait dans ses yeux d’or encore brillants de larmes.
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