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 Jeunesse lève-toi ♬ [PV]

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Lily L. Potter

Lily L. Potter

« Forgive me father for I have sinned, I have sinned a lot. »



Jeunesse lève-toi ♬ [PV] 633869Willa1

Messages : 1981

Points : 22
Avatar : Willa Holland.
Crédits : Alles & Tumblr.

Age RPG : 17 ans.
Sang : Mêlé.
Camp : Armée de Dumbledore

Vie du personnage : Liens ◈ Ici.
Rôleplay ◈ Ici.
Hivoux ◈ Ici.

Truc en plus : Lycanthrope.
Doubles-Comptes : Moïra ◈ Serdaigle.
Roxanne ◈ Serpentard.
Grace ◈ Professeur phénix.
Svetlana ◈ Mangemort.



Jeunesse lève-toi ♬ [PV] _
MessageSujet: Jeunesse lève-toi ♬ [PV]   Jeunesse lève-toi ♬ [PV] EmptySam 17 Sep - 11:46

Jeunesse lève-toi ♬ [PV] 2i9600o


Jeunesse lève-toi ♬

✎ Noms ◮ Lily & Alexia.
✎ Mois actuel ◮ Début Octobre.
✎ Contexte temporel ◮ Juste après la réunion de l'AD.
✎ Contexte spatial ◮ Toits de Poudlard.


« Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises. »

Appuyée sur un coin de mur, Lily tenait sa carte du maraudeur entre ses mains, regardant les mystères du château se dérouler sous ses yeux. Combien de préfets dehors ? Bielova avec son asiatique dans une salle vide – eh bé, quelle patrouille – les deux River avec O’Malley et Bielova senior … Bof, rien de bien inquiétant. Regardant la carte, veillant à ce que personne n’approche en fixant les noms, elle vit le nom d’Alexia Waldstein apparaître de nulle part, suivi quelques minutes après par celui d’Andras Singh. Aha, les agitateurs quittent la petite coterie de l’Armée de Dumbledore, on dirait. Lâchant un petit rire bref, la vipère recracha la fumée de sa clope et envoya son mégot plus loin d’une pichenette, avant de lâcher un « Méfait accompli ! » pour enrouler sa carte, la ranger dans son sac et partir de son pas traînant. Direction ? La tour qu’elle avait quitté pour passer une demi-heure à se faire traiter comme le dernier des pions. Quitte à être un pion, autant être une reine, celle qui bouge sur tout l’échiquier, hm. Grimpant les étages quatre à quatre, elle grimpa jusqu’à la volière, caressa le poitrail d’Hermès, son hibou grand-duc qui la regardait avec ses gros yeux, et lui fila quelques gâteaux qui traînaient dans son sac, à la grande joie du hibou. Prenant appui sur la fenêtre, elle grimpa sur le toit. Le toit, l’air, la liberté, l’élément de miss Potter. Ce serait vraiment bizarre qu’il y ait une patrouille sur les toits, non ? Ouais, trop louche. Etendant les bras, Lily laissa le vent fouetter son visage et débrailler ses cheveux, pendant qu’elle fermait les yeux. Il n’y avait pas beaucoup de choses qui réussissaient à la calmer. Hugo y arrivait assez facilement, Fred aussi. Boire ne la calmait pas du tout. Fixer le feu la calmait et l’apaisait. Mais ce qui l’apaisait plus que le feu, c’est l’air. Comme ça quoi, fermer les yeux et laisser le vent reprendre ses droits. Au bout d’un moment, miss Potter rouvrit les yeux, calmée.

Elle s’était mal comportée pendant la réunion de l’Armée de Dumbledore. Jouer la provocatrice comme ça n’était pas la meilleure des choses à faire pour garder une bonne ambiance et permettre l’unité. Elle se sentait vaguement coupable d’avoir dit certaines choses, de s’en être prise à certaines personnes. A son parrain, à sa cousine, à son ‘oncle’ et à sa ‘tante’ … Bref. Elle aurait du éviter de parler de Piou avec autant de légèreté pour souligner ses propos. Elle aurait juste du fermer sa gueule et laisser l’Ordre du Phénix prendre les choses en main, comme d’habitude. Mais non, elle s’était sentie obligée de jouer sa chieuse. D’un côté, elle était persuadée d’avoir raison. Elle ne se rendait pas vraiment compte de tout le travail de persuasion de la legilimens Baranovski et pensait vraiment qu’elle avait raison, que l’Ordre les utilisait comme des pions, et qu’elle avait bien fait de s’en aller. Allez va, ça ne va pas durer ma choupette. Bon, elle allait rendre son père assez inquiet et ses deux parents, tout comme ses frères, allaient sentir qu’il y avait anguille sous roche, et que ladite anguille ne s’appelait pas Nathan Raven. Lily, en général, elle est toujours partante pour de l’espionnage, pour faire avancer les choses, pour qu’on arrête les tueries, et là elle venait un peu d’en provoquer une en faisant partir deux personnes en plus d’elle. Bof tant pis, chacun prend ses responsabilités après tout, Andras est un grand garçon, s’il considère que l’Armée de Dumbledore ne lui convient plus bah qu’il s’en aille, et si Alexia voulait jouer sa rebelle bah qu’elle le fasse. Alexia devait être aussi atteinte que Lily, mais de là à ce qu’elles s’en rendent compte, hm. Enfin bref, ça c’est fait, et ce qui est fait n’est plus à faire. Bien sûr qu’elle comptait retourner dans l’Armée de Dumbledore, mais d’abord il lui fallait réfléchir, poser les choses au calme, bien à plat, pour tirer les bonnes conclusions. En attendant, on a toute la nuit pour réfléchir.

Lily glissa le long du toit, et bondit sur un autre toit proche. Comme une panthère. Tout du moins, comme un tigre, son patronus. Elle sauta de toit en toit pour se retrouver isolée sur un toit assez loin et difficile d’accès. D’ici, elle avait une vue imprenable sur le parc de Poudlard, le lac où miroitait une magnifique demi-lune en croissant, la forêt, les Détraqueurs qui voletaient comme des fantômes translucides. Lily serra les poings en fixant un Détraqueur glissant sur la surface du lac, ne lui tirant même pas une ride, et fit glisser sa baguette magique dans sa main. Elle se concentra quelques secondes sur un souvenir heureux et murmura la formule d’apparition. Un gros tigre brillant et laiteux apparut alors, marchant de quelques pas sur le bord glissant du toit, avant de s’asseoir sur les tuiles. Qu’ils viennent, les Détraqueurs, qu’ils viennent. Lily fit quelques pas, cala ses Doc Martens à la gouttière, se souleva sur la pointe des pieds et étendit à nouveau les bras, regardant obstinément vers le bas. Un court instant, elle se demanda ce que ça pouvait bien faire d’avoir le vertige, ce qu’on pouvait bien ressentir quand on regardait le sol d’aussi haut. Se sentait-on dangereusement attiré vers le bas avec cette impression morbide qu’on allait s’écraser ? Dépourvue de vertige, la Potter ne ressentait pas ça. Elle se disait juste que les préfets en dessous étaient tous petits, de minuscules fourmis, et se demandait s’ils pouvaient voir la brillance de son tigre de tout en bas. Mais bon, quelqu’un approchait, quelqu’un qui devait se demander si elle allait se suicider ou pas. Elle sentit un mouvement sur les tuiles, quelqu’un qui s’approchait d’elle, une odeur particulière qui lui arracha un bred demi-sourire.

« Salut, Alexia. »

Puis elle se laissa tomber, crocheta du bout des doigts la gouttière, s’appuya de tout son poids sur ses deux bras en apparence frêle pour s’asseoir sur le toit, à côté de son tigre opalescent. Tirant son sac vers elle, Lily sortit son paquet de tabac et s’en alluma une, posant le paquet entre elles deux pour si jamais sa camarade voulait en prendre une. Depuis sa rupture avec Nathan, Lily fumait beaucoup plus. Elle buvait aussi, mais sa très haute résistance à l’alcool, dans le genre hors du commun, ne lui avait jamais offert le moindre black-out, la moindre cuite, la moindre gueule de bois. De belles envies de faire pipi, ça ouais, mais de s’éclater la tête au sol, jamais. Fumer lui occupait les mains, alors elle fumait, pour ne pas cogner les gens qui lui prenaient la tête. Et vu la crise de misanthropie aigue dans laquelle elle s’enfermait depuis début Septembre, beaucoup de gens lui prenaient gravement le chou. Ce crétin de Bielova, Nathan, O’Malley, Prewett – pas sa Meghan adoré mais son imbécile de frère – River et River … Enfin bref, toute la brochette de fascistes de l’école. Un léger vent frais agitait ses cheveux roux, ne lui tirant aucune réaction.

« C’était gravement la merde, cette réunion, hm ? J’ai pas vraiment assuré, j’aurais du la fermer et laisser l’Ordre gérer. Depuis un moment … J’ai l’impression que je deviens cinglée, et pas seulement à cause de ce que tu sais. »

Ne vous attendez pas à ce que Lily prononce le nom de son ex petit ami. Et surtout n’osez surtout pas prononcer ce nom devant elle, sinon c’est coup de tête manchette balayette et tout ce réjouissant petit programme. Calant très élégamment sa cigarette dans le coin de sa bouche, elle tira un papier de son sac, surveillant la progression des Détraqueurs, même si elle savait que son tigre veillait sur elle aussi efficacement qu’un garde du corps. Elle marmonna quelques incantations et des notes apparurent sur la feuille. Les résultats du premier tract des maraudeurs.

« Tiens regarde, les gens semblent favorables à notre idée, il y a même des profs qui ont répondu. Ted a répondu, Victoire aussi je crois, Neville ce me semble. Ta sœur a répondu, et son pote Logan aussi. C’est fun, je ne pensais pas que ça aurait autant de succès. »

D’un mouvement fluide, Lily se décala vers son amie pour se coller à elle. Ca va, aucune arrière-pensée, elles sont amies, et toc.
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MessageSujet: Re: Jeunesse lève-toi ♬ [PV]   Jeunesse lève-toi ♬ [PV] EmptyDim 18 Sep - 0:27

-« Comme un éclat de rire
Vient consoler tristesse
Comme un souffle avenir
Vient raviver les braises
Comme un parfum de soufre
Qui fait naître la flamme
Jeunesse lève-toi. »

Alexia marchait. Ou plutôt errait. Comme un fantôme erre entre deux mondes, incapable de choisir entre l’au-delà et la terre. Comme une ombre oscille entre le crépuscule et la nuit. Comme un mince filet de fumée s’élève en spiral et finit par se dissiper, brassé par le vent.

-« Contre la vie qui va qui vient
Puis qui s'éteint
Contre l'amour qu'on prend, qu'on tient
Mais qui tient pas
Contre la trace qui s'efface
Au derrière de soi
Jeunesse lève-toi. »

Pas que son âme était en peine. Pas le moins du monde. Mais une vide viscérale avait laissé place à sa fureur. Son coup de gueule passé, une immense solitude l’envahissait. Alexia se sentait lasse, incomprise, lasse, isolée, lasse, farouche, et de nouveau lasse. Les couloirs défilaient autour d’elle, semblables à chaque pas les un aux autres. Son regard planter devant elle, vide, limite torve, la lionne avançait sans vraiment savoir ou aller. Avancer, marcher ou errer, bouger, c’était tout ce qu’elle avait à faire en attendant que ses pensés s’ordonnent un peu. Et chanter cet air de Damien Saez, qui collait tellement bien à ce qui lui remuait les trippes. Chanter, errer, se calmer. Pour l’instant, voilà ses priorités. Inutile de s’ajouter de nouveaux nœuds au cerveau, chaque chose en son temps. Les nœuds auraient tout le temps de s’établir après.

-« Moi, contre ton épaule
Je repars à la lutte
Contre les gravités qui nous mènent à la chute
Pour faire du bruit encore
A réveiller les morts… »

Petit à petit, un sentiment se frayait un chemin dans son esprit embrumé par un désordre navrant. L’incompréhension. Suivit de près par la honte. L’incompréhension que les autres ne saisissent pas sa façon de voir les choses, son envie de liberté, de se défaire de tous les barreaux de sa prison dorée. La honte de ne pas avoir sut exprimer ce besoin autrement qu’en faisant sa chieuse, en blessant les autres, en s’attirant les mépris de ceux qui étaient censés être ses alliés. La honte de ne pas avoir vu plus tôt que cette guerre n’était pas pour elle. Son désir avait toujours été de se battre, de suer sang et eau pour permettre à la génération suivante de vivre dans un monde à peu près stable, d’empêcher les tueries inutiles. Mais ce désir là n’avait pas pris compte de l’avis de ses frangins, le tempérament et les idéaux. Le tempérament d’ Alexia lui octroyait difficilement le droit de se fondre dans un groupe et de suivre le mouvement de la masse. Ses idéaux lui donnaient envie de gerber rien qu’en entendant le mot «obéir aveuglément» et «ne pas se poser de questions». C’était contre tout ce qui était profondément ancré en elle. A son grand désarroi, plus le temps passait, plus elle prenait conscience du fait que se faire amalgamer dans une communauté quelconque, un [i] troupeau [color=Chocolate]mpossible. Elle voulait rester libre. Sans aucunes contraintes, sans aucunes barrières, sans aucunes chaines, sans trainer à ses chevilles des boulets inutiles qui entravaient sa progression. Des boulets qui étaient en fait, le fruit de la masse à laquelle elle appartenait. Même si ladite masse représentait son seul ticket pour sortir de ce monde d’intolérance et de ségrégation, elle lui imposait des restrictions, une ligne rouge à ne pas dépasser, des bornes, une délimitation, une étiquette … Tout ce qui lui faisait horreur, dans le fond. Alexia était une battante. Cette situation «d’entre-deux», elle n’allait certainement pas la supporter longtemps. Son besoin d’action serait forcément trop fort pour qu’elle se contente de voir les évènements défiler devant elle. Il lui faudrait donc faire un choix : choisir entre assumer sa nature anarchiste, ou se conformer à son devoir. Sa gueule, ou le bien commun. Vivre son utopie de liberté bien à elle, ou s’assoir dessus pour garantir celui des autres.

-« Dis-moi qu'on brûle encore
Dis-moi que brûle encore cet espoir que tu tiens
Parce que tu n'en sais rien de la fougue et du feu
Que je vois dans tes yeux
Jeunesse lève-toi. »

Sa mélopée raisonna dans les couloirs, comme un hymne morne et maussade. Un sourire mélancolique se fraya un chemin jusqu’à ses lèvres. Elle, Alexia Jade Waldstein, avait désormais le cul entre deux chaises. D’un côté, Grace, sa sœur, son modèle, son image de la femme parfait. Logan, son ‘parrain’, son Lolo adoré. Ses parents. Ses parents Moldus qui risquaient fort bien de se retrouver mêlés à cette guerre sans avoir rien demandé, et surtout, sans pouvoir espérer se défendre. La gorge de la lionne se serra. Dans un premier temps, c’était pour protéger son père et sa mère qu’elle avait voulu se battre. Pour être apte à les mettre en sécurité si jamais les choses venaient à se corser. Être apte et dégainer sa baguette pour refaire le portrait de quiconque oserait s’en prendre à son foyer. Mais maintenant, elle doutait. Même si elle revenait vers l’AD, même si des membres de l’Ordre la formaient, serait-elle capable de défendre sa famille ? Rien n’était moins sûr. Ce n’était pas à coup de maléfice de Saucisson ou de Désarmement qu’ils allaient défaire toute une armée de mages noirs … D’amblée, ils partaient tous autant qu’ils étaient avec un train de retard. Les Mangemorts n’avaient aucun scrupules à se battre pour faire mal, à torturer, blesser, à utiliser tous les artifices sanguinaires dont on avait affublé les Hommes le jour de la grande distribution. C’était malheureux. Mais l’Être Humain n’était rien d’autre qu’un amalgame de haine et malveillance conjuguée, qu’il le veuille ou non, qu’il en est conscience ou non. S’imposait alors à lui deux solutions : laisser ressortir sa véritable nature de bête, ou la refouler. Là encore, Xia était entre les deux. Jamais elle ne s’abaisserait au niveau des Mangemorts, mais pourtant, l’animale qui sommeillait en elle n’avait pas été réprimé. Sa nature d’Animagus l’aidait beaucoup à garder la tête haute en ces temps troublés, d’un côté. En husky, quand ses pattes frôlaient le sol sans un bruit, que le vent caressait ses poils sans qu’un seul frisson de froid ne traverse son échine, que son odorat et son ouïe exacerbée lui donnait une vision du monde exaltante, dans ces moments là, elle se sentait libre. Plus que libre. Puissante, invincible. L’impression que rien ne pourrait jamais plus la retenir était tellement saisissante qu’elle avait parfois songé à tout plaquer, laisser à tout jamais cette guerre sans queue ni tête pour être libre à jamais. Mais toujours, quand cette pensé s’insinuait en elle, des images, des visages la talonnait de près. Illyanna. Lily. Grace. Hugo.

-« Comme un éclat de rire
Vient consoler tristesse
Comme un souffle avenir
Vient raviver les braises,
Comme un parfum de soufre
Qui fait naître la flamme
Quand, plongé dans le gouffre, on sait plus où est l'âme
Jeunesse lève-toi. »

La vie n’était qu’un assemblage de crochets qui retenaient ses êtres au même sein, pour les abreuver encore et toujours du même nectar fait de normes et conformité, jusqu’à la lie. Alexia le savait, qu’elle le veuille ou non, qu’elle en est conscience ou pas, un million de choses la retenaient sur cette terre, et ce dès qu’elle avait respiré pour la première fois. Le tout était de minimiser ces crochets, d’en éliminer un bon nombre, de ne garder que l’essentiel pour ne pas sombre, de se débarrasser du superflu. L’AD faisait-elle partie de ce superflu ? Alexia grimpa les escaliers quatre à quatre, guidée par une odeur suave qu’elle aurait reconnu entre milles. Après tout, il y a avait maintes façon de lutter contre le Lord et ses subordonnés … Peut-être serait-elle plus utile aux résistants si pour combattre, elle couvrait un tout autre terrain ? Mais cela jurait avec l’idée d’unité que l’Ordre du Phénix voulait transmettre … Serait-elle considérée comme une lâche, une déserteuse, une paria, si elle refusait de se plier aux ordres des têtes dirigeantes de l’Ordre ? Rien n’étais plus sur. Mais c’était bien le dernier de ses soucis. Ce qui la taraudait, et qui allait la turlupiner encore longtemps, c’était une évidence trop dure pour ne pas être lancinante : allait-elle suivre ses envies et d’exister selon ses règles, ou de plier l’échine pour apporter sa pierre à l’édifice ?

-« Au clair de lune indien
Toujours surfer la vague
A l'âme
Au creux des reins
Faut aiguiser la lame
Puisqu'ici, il n'y a qu'au combat qu'on est libre. »

La petite blonde s’arrêta un instant, ferma les yeux, et inspira à fond l’air, imprégné de la fragrance de Lily.
Oui. Il n’y a qu’au combat qu’on se sentait libre. Dans un sens, cette simple phrase aurait put réunir les deux Alexia déchirées entre leur nature et leur devoir. Mais non.

-« De ton triste sommeil, je t'en prie, libère-toi
Puisqu'ici il faut faire des bilans et du chiffre
Sont nos amours toujours au bord du précipice
N'entends-tu pas ce soir chanter le chant des morts ?
Ne vois-tu pas le ciel à portée des doigts ?
Jeunesse lève-toi. »

Faire du bilan et du chiffre. Alexia se refusait à coopérer si on attendait juste d’elle de faire monter les effectifs. Non, ça ne collait pas avec elle. Ca ne collait pas avec le désir d’indépendance qui grondait en elle. Non, ça n’allait pas, ça jurait avec les dogmes enracinées au plus profond de son for intérieur.
La lionne se laissa guider par son odorat de chien, et finit par repérer la miss Potter, sur les toits, au dessus de la volière. Elle ne put contenir un sourire. Lily ne se sentait libre uniquement quand le vent fouettait ses belles boucles rousses. Une vraie harpie quoi. Alexia arriva dans la volière, provoquant quelques hululements indignés des chouettes qu’elle venait de réveiller. Se rapprochant d’Eristoff, son hiboux noir, elle lui gratouilla le dessus de la tête en souriant. L’odeur de la vipère imprégnait l’air avec force. Un mélange de clope et d’épices, un parfum poivré qui avait un arrière gout de cannelle, une senteur exaltante et sauvage. La jolie blondinette grimpa sur le bord de la fenêtre. Fermant les yeux, elle se hissa à la force des bras sur le toit du dessus en s’agrippant à la gouttière. Atterrissant silencieusement sur les tuiles, Alexia laissa son instinct de husky la guider. Sans aucune hésitation, elle bondit sur un toit à proximité, faisant jouer ses muscles puissant qui saillaient sur son corps svelte. D’un bond magistral, elle franchit les deux dernières toitures qui la séparaient de Lily, et se réceptionna habilement en fléchissant ses genoux, sans faire aucun bruit. Accroupie, ses mains posées à plat entre ses jambes, elle adressa un petit sourire en coin à son amie :

-« Yo Potter. »

Alexia tourna les yeux vers le Patronus tigre qui se trouvait non loin. Inconsciemment, elle frissonna. Ah oui. Les Détraqueurs que cette tarée d’Ombrage avait crut bon de faire patrouiller jour et nuit … Feignant l’indifférence, Xia sortir sa baguette et en fit jaillir son propre Patronus. Le husky opalescent vint prendre place aux côtés du félin. Nonchalamment, la lionne se redressa, et se vautra avec classe à côté de Lily, allongeant ses jambes, ses bras tendus derrière son dos pour lui assurer un minimum de stabilité. L’animagus ferma les yeux, inspira à fond. Le vent lui caressait le visage, la ressourçant, la faisant revivre. Assez rapidement, elle prit conscience du froid mordant qui lui titillait les jambes, sous sa jupette destroy. Contenant un frisson, la Née Moldue releva les yeux vers Lily et la dévisagea un petit moment sans rien dire, avant de prendre la parole d’un ton posé :

-« Cinglée ? Je ne pense pas. J’aurais remarqué, et crois-moi si j’avais vu que tu commençais à plonger, je t’aurais ramené parmi nous par la peau du fion. De toute manière, moi aussi … Je sais plus ou sont mes intérêts. Je sais pas si je dois laisser mes pulsions s’exprimer, ou faire taire ma grande gueule pour le bien commun … SOS duo de bras cassés bonjour ! »

Un léger sourire ironique éclaira le visage pâle de la blonde. Elle laissa son regard planer au loin.

-« Et moi donc … On a tous merdé. Mais d’un côté, je sais plus trop ou j’en suis avec cette guerre. J’suis pas une passive, j’peux pas rester les bras croisés à regarder les évènements se dérouler autour de moi. Mais d’un côté … Je, tu vas me prendre pour une conne mais … J’ai l’impression que le fait de me catégorifier à un groupe ne me convient pas. J’suis pas un mouton bien élevé, c'est pas vraiment ma tasse de thé, même si je partage leurs idéaux, j’veux pas qu’on me colle une étiquette. Déjà que quand on est la sœur de Grace Waldstein … M’enfin. »

Alexia s’interrompit, ravalant une tirage amère au sujet de la célébrité de sa sœur. Son air contrarié s’évapora aussitôt quand Lily lui montra le tract des Maraudeurs. Les yeux brillants, elle lança d’une voix beaucoup plus enjouée :

-« J’en étais sûre ! Tu vois, y’a d’autre moyens de lutter contre ces consanguins qu’ont une tête de mort tatoué sur le bras et une croix gammée tatouée sur la gueule ! Franchement c’est classe, les gens voient ou sont leurs intérêts. Finalement, y’a p’tête quelque chose à sauver dans cette humanité… »

La Gryffondor adressa un sourire sarcastique à Lily, qui s’élargit encore quand la vipère se cala contre elle. Passant ses bras autour des épaules de la rouquine et la serrant contre elle, Alexia se calfeutra confortablement épaule contre épaule avec Lily. Pour se tenir chaud en fait. Parce que même si sa mini jupe était très très jolie avec ses chaines et ses pins, en hiver c’était pas l’idéale.
Xia fronça les sourcils.

-« Hé mais t’es super mince en fait ! Tu manges à ta faim au moins ? Fais gaffe, j’vais l’dire à Bubus. Mais bon. J’te pardonne parce que t’es très houssedecouttable quand même <3. »

Si c’est pas mignon (a).
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Lily L. Potter

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MessageSujet: Re: Jeunesse lève-toi ♬ [PV]   Jeunesse lève-toi ♬ [PV] EmptyVen 23 Sep - 1:55

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Lily ne resta pas seule sur les toits. Elle n’était là que depuis quelques minutes lorsqu’on la rejoignit. Il fallait être sacrément cinglé pour rejoindre Lily en pleine crise de misanthropie, cinglé ou son ami, au choix. La personne qui la rejoignait devait être vraiment souple pour sauter de toit en toit sans hésitation. Tiens, Alexia la Harpie, salut, ça va comme tu veux ? La Gryffondor se vautra à côté d’elle, étendant ses jambes, et Lily ne put s’empêcher de se demander comment elle pouvait lutter contre le vent frais avec une jupette aussi courte. Hm, apparemment elle se caillait, vu le léger frisson qui venait de la prendre. Sans qu’elles ne se concertent, la discussion partit directement sur l’armée de Dumbledore et le bazar qu’elles venaient d’y mettre. Alexia lui répondit d’un ton à la fois léger et grave, ne faisant pas ciller la Serpentard, qui crachait des ronds de fumée dans le ciel, en regardant distraitement la progression des Détraqueurs qui glissaient au sol. Que l’un d’eux s’avise de monter jusqu’aux toits … Elle ne sortit de sa léthargie pour un demi-sourire amusé que lorsqu’Alexia lui lâcha d’un ton boudeur qu’elle ne voulait pas qu’on lui colle sur la tête l’étiquette de sœur de Grace Waldstein, Harpie de Holyhead.

« Dit-elle à la fille du Survivant. »

Clin d’œil moqueur, et Lily ramena ses jambes contre son ventre en continuant à fumer. La fille du Survivant … Elle avait beau se battre contre cette étiquette, c’est bien ce qu’elle était. Lily était fière de son père, d’accord, mais elle détestait qu’on lui lance des regards en coin sous prétexte qu’elle est la fille Potter, et qu’on voit les exploits de son père à travers elle. Parfois, elle avait l’impression que tout lui était pardonné ou récusé. Elle fait un exploit héroïque ? Normal, c’est la fille d’Harry Potter. Elle fait un sale coup ? Normal, c’est une Serpentard. Bref, elle n’aurait jamais la pleine liberté de ses actes et galérait avec ça. Sa méfiance maladive la faisait se méfier de tout le monde, elle ne savait pas si on voulait devenir son ami pour elle-même ou pour la célébrité de ses parents. Heureusement, elle avait des amis sur lesquels elle pouvait compter. Meghan, Lucy, Hugo, Fred, Alexia. C’est fou, tous ses potes sont de sa famille en fait. Lucy, Hugo, Fred, trois cousins germains. Meghan, cousine éloignée par la branche Prewett. Alexia … Bah, une parente de Harpie, toutes les Harpies sont les tatas de Lily, donc une cousine d’adoption, si on veut. Lily cracha une nouvelle fois sa fumée en ronds parfaits, avant de jeter son mégot dans le vide d’une pichenette.

« Sérieux, ta sœur, elle déconne. Elle est gentille, mais sa culpabilisation à deux noises, ça va deux minutes. Sous prétexte qu’on donne notre avis et qu’on n’est pas d’accord avec leurs méthodes, bah c’est de notre faute si des gens meurent autour de nous, parce qu’on n’aura pas su courber l’échine ? Franchement, elle nous prend pour des gamins arriérés ? Je suis une Serpentard moi, le courage qui conduit à la morgue c’t’un truc de Gryffondor. »

Lily s’arrêta, ni moqueuse ni cynique, pour sortir une nouvelle clope de son paquet. Elle devrait vraiment arrêter de fumer avant de s’intoxiquer complètement, mais elle n’y arrivait pas. Non pas que la clope soit devenue une drogue, mais elle n’arrivait pas à rester les mains vides, alors elle tenait des cigarettes entre ses doigts, et elle les fumait. Elle pouvait s’arrêter quand elle le voulait, par contre, mais pas maintenant. Farfouillant d’une main dans son sac, elle sortit un papier et fit apparaître des écrits dessus d’un sortilège marmonné avant de le tendre à Alexia, qui savait très bien ce que c’était. La Gryffondor manifesta son contentement haut et fort, avant de terminer en lui lâchant ironiquement qu’il restait peut-être des trucs à sauver dans cette humanité. Lily haussa un sourcil, comme surprise de voir que sa camarade pouvait dire des trucs aussi gros que la masse musculaire de Monsieur Poney transformé un soir de pleine lune. Des trucs à sauver ? Ouais, c’est ça, c’est ça.

« L’espoir fait vivre. »

Ok, alors ça c’est fait. Lily haussa les épaules, avant de se caler machinalement contre Alexia, qui se calfeutra contre elle avant de passer un bras autour de ses épaules. Puis, d’une voix aigue, la Gryffondor lui demanda si elle mangeait à sa faim, la menaçant d’en parler à Albus. Deux ou trois pois plus tôt, Lily aurait piaillé pour se défendre et elles auraient fini ça en bataille de chatouilles – sur les toits, j’avoue c’est hyper prudent – mais là elle s’en fichait. Préviens qui tu veux Lexie, c’pas comme si son père, sa mère et ses deux frères ne savaient pas qu’elle allait hyper mal. Déjà qu’elle était prête à mettre sa main dans l’eau qu’ils avaient demandé à Hugo, Fred et Lucy de veiller à ce qu’elle ne fasse pas de conneries … Oui, sa main dans l’eau, parce que pour Lily c’est encore pire que mettre la main dans le feu. Elle esquissa un petit sourire incontrôlé face au dernier compliment de sa camarade, comme quoi elle était très housse de couettable.

« Toi aussi tu l’es. J’étais bien avec toi, on faisait un couple de fou. Tu te rappelles quand Carter a essayé de te draguer ? Ahlala, ce qu’il a pris ce jour-là. Un peu comme quand Prewett a balancé devant témoins que l’homosexualité c’est une tare. Quel con ce mec, comment fait Meghan pour le supporter, sérieux. »

Lily esquissa un sourire moqueur, avant de récupérer la feuille des Maraudeurs pour la fixer d’un air indifférent. Elle avait pleins d’idées, il faudrait qu’ils se rassemblent tous pour en parler. Elle s’étira, marmonna un contre-sortilège pour que la feuille redevienne vierge, et la remit dans son sac, avant de recommencer à fixer les ombres menaçantes et froides qui glissaient dans le parc de l’école. Saletés de Détraqueurs, saleté d’Ombrage. Faudrait vraiment la faire déguerpir, celle-là. M’enfin. Les picotements au bout de ses doigts trahissaient un manque d’action. Lily, c’est une Potter, c’est une Weasley, c’est la digne fille de Ginny là où Albus et James sont les fils d’Harry. Lily avait besoin d’action, de frisson, d’adrénaline. En fait elle savait très bien ce qu’elle voulait. Monter sur un balai et voler, faire du Quidditch avec une batte à la main. Elle avait fait ça pendant deux mois en compagnie d’Alexia, passant de matchs amicaux en matchs amicaux avec l’espoir de se faire repérer par une grande équipe comme les Harpies. Mais bon, ça aurait été plus simple avec du Quidditch à l’école. Elle lâcha un grand soupir dépité avant d’écraser sa fin de clope pour la balancer d’une pichenette pleine de précision sur la tête d’un Détraqueur qui passait plus bas. Panier, vingt points.

« Sinon, pour répondre à ta question, c’est vrai que je ne mange plus tellement en ce moment. Pas faim. Le peuple de cons composant ma table matin midi et soir me coupe l’appétit. T’sais quoi ? Demain, je viens manger à ta table, comme ça tu pourras faire ta p’tite diététicienne, et le spectacle de ses larves se répandant en hypocrisie sur la table ne me donnera plus la gerbe. »

Lily, elle est trop mignonne des fois XD.

« Ils me soûlent de plus en plus, tu ne peux même pas imaginer. Le petit Bielova qui me cherche des crosses sous prétexte qu'il est préfet, il n'empêche que la seule fois qu'il a essayé de me coller je lui ai cassé la mâchoire d'un coup de poing, grande perche ou pas. Des fois tu te demandes s'ils font exprès d'être aussi cons. Ils prônent la suprématie des sangs-purs, mais ça n'est jamais venu à l'esprit de l'un de ces fachos que leur Super-Lord, c'est un peu un sang-mêlé ? Même pas un sang-mêlé, là on peut même dire un né-moldu, vu que son père est un moldu et sa mère une cracmolle. C'est un peu contradictoire quoi. »

Silence.

« Bon Dieu, c'que j'ai hâte de quitter Poudlard. »
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